Le président de l’Université Côte d’Azur Jeanick Brisswalter était samedi l’invité de L’Interview à la Une, le nouveau rendez-vous vidéo hebdomadaire de Nice-Matin et Radio Émotion.
Rayonnement international. "L’Université Côte d’Azur est de plus en plus influente. Elle fait partie des neuf universités françaises labellisées Idex (Initiatives d’Excellence), ce qui nous donne un rayonnement et un positionnement forts au niveau international. J’étais il y a peu au Japon pour intervenir dans le cadre du U7, l’équivalent du G7, dont l’objectif était de savoir comment les universités peuvent influencer les politiques du G7".
À chaque territoire sa thématique. "Nous avons déterminé avec les collectivités les thématiques que nous souhaitions développer ensemble. Chaque territoire a sa spécificité. Au sein du campus Méliès à Cannes qui mêle des formations et des start-up, les industries créatives et culturelles constituent la thématique forte. À Grasse, c’est la parfumerie et les cosmétiques. À Sophia-Antipolis, le numérique, l’intelligence artificielle et la robotique".
Des débouchés pour les étudiants. "Une idée reçue consiste à considérer qu’il n’y a pas d’embauche à la sortie de l’Université. Aujourd’hui, nous avons des taux d’embauche de l’ordre de 80 à 90% en sortie de master. Dans certaines filières, les étudiants n’arrivent même pas jusqu’au master tellement ils sont 'chassés' par les entreprises dans des secteurs en tension".
Des liens forts avec l’entreprise. "Le fait d’avoir un rôle d’impact sur le territoire fait partie de notre projet, et même de l’ADN de l’Université Côte d’Azur. Avec 2.500 apprentis sur 32.000 étudiants, nous sommes une des universités qui favorise le plus l’apprentissage. Nous cherchons vraiment à augmenter la porosité entre les universités et les entreprises".
Rayonnement international. "L’Université Côte d’Azur est de plus en plus influente. Elle fait partie des neuf universités françaises labellisées Idex (Initiatives d’Excellence), ce qui nous donne un rayonnement et un positionnement forts au niveau international. J’étais il y a peu au Japon pour intervenir dans le cadre du U7, l’équivalent du G7, dont l’objectif était de savoir comment les universités peuvent influencer les politiques du G7".
À chaque territoire sa thématique. "Nous avons déterminé avec les collectivités les thématiques que nous souhaitions développer ensemble. Chaque territoire a sa spécificité. Au sein du campus Méliès à Cannes qui mêle des formations et des start-up, les industries créatives et culturelles constituent la thématique forte. À Grasse, c’est la parfumerie et les cosmétiques. À Sophia-Antipolis, le numérique, l’intelligence artificielle et la robotique".
Des débouchés pour les étudiants. "Une idée reçue consiste à considérer qu’il n’y a pas d’embauche à la sortie de l’Université. Aujourd’hui, nous avons des taux d’embauche de l’ordre de 80 à 90% en sortie de master. Dans certaines filières, les étudiants n’arrivent même pas jusqu’au master tellement ils sont 'chassés' par les entreprises dans des secteurs en tension".
Des liens forts avec l’entreprise. "Le fait d’avoir un rôle d’impact sur le territoire fait partie de notre projet, et même de l’ADN de l’Université Côte d’Azur. Avec 2.500 apprentis sur 32.000 étudiants, nous sommes une des universités qui favorise le plus l’apprentissage. Nous cherchons vraiment à augmenter la porosité entre les universités et les entreprises".
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NewsTranscription
00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de l'interview à la Une, l'émission de la rédaction
00:26 de Nice Matin en partenariat avec Radio Emotion. Notre invité aujourd'hui, Yannick Brice-Walter,
00:33 président de l'université Côte d'Azur. Bonjour.
00:36 Bonjour.
00:37 Yannick Brice-Walter, pour commencer, est-ce que vous pouvez nous donner quelques chiffres
00:40 pour bien comprendre la dimension de l'université Côte d'Azur aujourd'hui ? L'université,
00:46 c'est combien de sites, combien d'étudiants, combien d'enseignants ?
00:49 Alors l'université, c'est 32 000 étudiants, répartis sur 19 campus au total, avec des
00:55 campus majeurs que sont Cannes, Nice, Sofia-Antipolis, Grasse et puis d'autres petits campus. C'est
01:01 4000 personnels qui sont investis dans la recherche et dans l'enseignement, 23% d'étudiants
01:07 internationaux, ce qui est un chiffre assez important par rapport à la moyenne des universités
01:12 françaises.
01:13 Alors l'université a considérablement évolué ces dernières années. L'université qui
01:19 était auparavant l'université Nice-Sofia-Antipolis est devenue l'université Côte d'Azur en
01:23 2020. Au-delà de ce changement d'appellation, qu'est-ce qui a fondamentalement évolué ?
01:29 Ce qui a changé, c'est d'une part le projet de l'université et d'autre part son périmètre.
01:34 Donc son périmètre a grossi, je dirais, puisqu'on a intégré au sein de l'université ce
01:41 que l'on appelle des établissements composants, c'est-à-dire des composantes qui gardent
01:44 leur personnalité morale, comme l'Observatoire de la Côte d'Azur ou la Villa Arsens. On
01:48 a aussi profondément restructuré l'université sous forme d'écoles universitaires de recherche
01:55 qui permettent d'articuler la formation, la recherche et l'innovation. Donc le projet
01:59 et le périmètre de l'université a changé, ce pourquoi nous sommes un établissement
02:03 public dit expérimental.
02:04 D'accord, alors l'université a obtenu en 2016 le label IDEX, l'initiative d'excellence,
02:12 un label qui a été pérennisé en 2021. Ça fait partie des éléments de la montée
02:16 en puissance de l'université. Qu'est-ce que ça implique ? Qu'est-ce que ça a apporté
02:20 ?
02:21 Alors c'est extrêmement important, puisqu'en fait il n'y a que neuf universités qui sont
02:25 labellisées initiatives d'excellence en France et qui reconnaissent ce que l'on appelle
02:28 les universités intensives en recherche à fort rayonnement international. Donc ça montre
02:33 le potentiel, la lisibilité et l'attractivité de notre université. Donc ce label a été
02:38 obtenu en 2016 avec un projet qui était de créer une nouvelle forme d'université que
02:42 nous avons créée en 2020 et nous avons dû la pérennisation de ce label en 2021 par
02:48 ce jury international qui est venu reconnaître la qualité du travail qui est fait dans notre
02:52 université.
02:53 Alors ces évolutions elles sont loin d'être terminées. L'université va changer de statut
02:57 l'an prochain en 2024 en adoptant le statut de grand établissement. Alors quel est l'objectif
03:03 et qu'est-ce que ça va concrètement changer ?
03:05 Alors concrètement ça ne change rien à la structuration de l'établissement expérimental.
03:10 Un établissement expérimental c'est une phase transitoire institutionnelle qui doit
03:15 déboucher sur une phase stabilisée que l'on appelle grand établissement. Donc le terme
03:19 grand établissement nous permettra de fonctionner tel que nous fonctionnons aujourd'hui mais
03:24 de façon institutionnellement stabilisée. Donc avec la même structuration en école
03:29 universitaire de recherche et avec nos établissements composantes.
03:32 Ça n'aura pas de conséquences particulières pour les étudiants ?
03:35 Alors ça n'a aucune conséquence pour les étudiants puisque nous sortons de l'établissement
03:40 expérimental à statut constant. C'est-à-dire qu'on ne change absolument pas les statuts
03:43 actuels de l'université. Ce qui veut dire que ça n'a aucune conséquence en termes
03:46 de sélection, en termes de droit d'inscription, en termes de fonctionnement même de l'université
03:50 que nous vivons depuis 2020.
03:51 Mais est-ce que ça leur apportera quelque chose ?
03:53 Alors ça nous apporte oui parce que le fait de fonctionner dans un paysage stabilisé
03:57 ça nous permet de sécuriser le paysage actuel et de continuer à travailler à sa progression
04:02 et sa montée en puissance justement dans le paysage national et international.
04:06 Alors en matière de recherche, vous l'avez dit, l'université Côte d'Azur fait désormais
04:10 partie des neuf universités françaises à fort rayonnement international. Comment cette
04:16 montée en puissance est-elle effectuée de manière concrète ?
04:20 Alors je pense que c'est vraiment le fait de mettre le focus sur la richesse de l'université
04:24 en termes de potentiel de recherche. Ce qui a été fait en 2016 avec la labellisation
04:28 IDEX. C'est aussi le fait de projeter cet écosystème de recherche et d'innovation
04:33 à l'international. Ce que nous faisons avec des partenariats privilégiés et ce que nous
04:37 faisons depuis 2020 grâce à notre alliance européenne qui s'appelle l'ULICEUS qui
04:40 est un point important de notre projet.
04:42 En matière de recherche, quelles sont les spécificités, les points forts de l'université ?
04:47 Alors je ne citerai pas les points forts parce que j'oublierai tous ceux que j'aurais oubliés
04:51 vont m'en vouloir. L'université se caractérise d'une part c'est une université pluridisciplinaire
04:56 donc dans toutes les disciplines on a ce que l'on appelle des pépites. C'est-à-dire
04:59 qu'on a des thématiques qui sont extrêmement visibles et qui couvrent vraiment toutes les
05:04 disciplines. Donc on ne peut pas dire qu'il y a une discipline qui soit en avance et dans
05:08 toutes les disciplines on a ces pépites en recherche qui nous caractérisent et qui nous
05:12 donnent cette lisibilité internationale.
05:13 Alors sans être exhaustif, est-ce que vous pouvez nous donner un ou deux exemples ?
05:16 Alors là on va prendre des exemples qui sont des exemples classiques. C'est-à-dire qu'on
05:20 a une école de mathématiques qui est extrêmement performante, qui est dans les 100 premières
05:24 mondiales. On a également des thématiques en physique qui sont extrêmement performantes.
05:29 En physique non linéaire mais aussi en physique quantique. On a été les premiers à faire
05:33 de la communication quantique entre Nice et Sofia Antipolis. Mais on a également des
05:38 problématiques en archéologie qui sont extrêmement intéressantes puisqu'on a de la bioarchéologie.
05:42 On a des problématiques sur les industries créatives qui mêlent les nouvelles technologies
05:48 et les nouvelles formes d'écriture. Donc je pourrais vous citer, je dirais, dans chacun
05:51 des domaines énormément d'exemples d'originalité de notre université.
05:56 Est-ce qu'on voit davantage les chercheurs de l'université Côte d'Azur dans les revues
06:01 internationales, dans les colloques ?
06:02 Alors ils ont toujours été dans les revues internationales et dans les colloques, ce
06:07 qui donne notre statut d'université intensive en recherche avec un potentiel de 4000 chercheurs.
06:13 Donc on est une université moyenne. Ce qui fait que nous nous classons dans les classements
06:16 internationaux à ce niveau-là en termes de ranking. Mais au niveau individuel nous avons
06:21 des chercheurs qui sont extrêmement reconnus au niveau national et international. Nous
06:24 les avons juste mis en valeur depuis 2016.
06:26 Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que l'université Côte d'Azur est une université
06:30 influente ?
06:31 C'est une université qui est influente d'une part parce qu'elle fait partie de
06:34 ces neuf universités IDEX, ce qui nous donne vraiment ce rayonnement et ce positionnement
06:38 fort au niveau national. C'est-à-dire qu'on intervient au niveau national. On intervient
06:41 aussi au niveau international. Il y a peu j'étais au Japon pour intervenir dans le
06:44 cadre de U7, donc le miroir du G7, et dont l'objectif était de savoir comment l'université
06:49 pouvait influencer les politiques du G7. Donc on est vraiment une université aujourd'hui
06:53 qui est une université influente.
06:54 En dépit de ces efforts, de cette montée en puissance, est-ce que l'université Côte
06:59 d'Azur a encore un problème d'image ?
07:00 L'université Côte d'Azur a forcément un problème d'image parce que je pense que
07:04 l'image c'est ce qui est le plus difficile à changer, surtout auprès de nos concitoyens.
07:07 L'université a évolué très vite et l'image qu'en garde nos concitoyens c'est l'université
07:13 qu'ils ont connue peut-être il y a 20 ans ou il y a 30 ans qui n'était pas du tout
07:16 la même université.
07:17 Donc une image qui n'est pas forcément flatteuse ?
07:18 Qui n'est pas forcément en indéquation avec la dynamique actuelle et la dynamique
07:23 qui est menée depuis une vingtaine d'années, je dirais en tout cas depuis 2012 de façon
07:27 extrêmement forte.
07:28 Alors vous l'avez dit au début de cette interview, l'université Côte d'Azur ce
07:32 n'est pas uniquement Nice ou Sofia.
07:35 Vous avez développé des pôles un peu partout dans le département avec de vraies spécificités.
07:41 Les industries culturelles et créatives à Cannes, l'intelligence artificielle à Sofia,
07:46 le principe c'est à chaque territoire sa spécialité.
07:49 Alors historiquement je dirais que les territoires n'avaient pas forcément une thématique.
07:54 Aujourd'hui on colore beaucoup plus les territoires.
07:56 Il est clair que dans le campus Méliès qui est un campus hybride, qui a cette originalité
07:59 de mêler à la fois des formations et des start-up, la thématique forte ce sont les
08:04 industries créatives et culturelles mais que l'on va retrouver aussi sur le territoire
08:07 d'un métropole Nice-Sofia-Antipolis mais avec un bâtiment totem qui est le campus
08:12 Méliès.
08:13 À Grasse, ça ne vous étonnera pas, la thématique phare est autour des parfums et des cosmétiques
08:18 et sur la technopole de Sofia-Antipolis bien évidemment autour des défis du numérique,
08:23 de l'intelligence artificielle, de la robotique, ce qui fait aussi la spécificité des industries
08:29 de la technopole de Sofia.
08:30 C'est une logique que vous allez continuer à développer ?
08:32 C'est une logique de lisibilité qui est très importante, qui est une logique géographique
08:37 et que l'on développe et que l'on structure à travers les conventions de partenariat
08:40 qu'on a avec ces grandes collectivités.
08:42 Ce que nous avons fait depuis 2020 c'est fixer avec chacune des collectivités des
08:46 thématiques qui sont les thématiques que l'on souhaite développer ensemble.
08:49 Il est clair que si je prends l'exemple de Cannes, une thématique que l'on souhaite
08:53 développer ensemble c'est la thématique autour des industries créatives et culturelles.
08:56 Donc on a ce partenariat qui nous permet de structurer nos collaborations.
09:02 Donc on voit l'importance de l'implantation sur le territoire.
09:06 Vous avez signé au mois de mars une convention de partenariat avec le comité régional du
09:12 tourisme Côte d'Azur.
09:13 Quel est l'objectif ?
09:14 L'objectif c'est de pouvoir monter en puissance en termes de lisibilité sur les
09:19 forces de recherche et d'enseignement autour des grands défis du tourisme, puisqu'aujourd'hui
09:23 on a des grands défis du tourisme qui touchent notre région de façon très particulière
09:27 parce que si on prend la partie côtière et la partie arrière pays ce n'est pas la
09:30 même problématique touristique.
09:32 Ce pourquoi nous avons souhaité vraiment travailler avec le département sur cette problématique
09:37 du tourisme puisqu'elle touche de façon différenciée les différentes collectivités
09:41 de notre département avec des enjeux très importants et une spécificité de notre territoire
09:46 azuréen en termes de défis touristiques.
09:48 Donc on voit que les formations correspondent aussi aux spécificités.
09:52 Est-ce que vos étudiants sont réellement bien armés à l'issue de leur cursus ? Est-ce
09:57 que vous avez des chiffres notamment sur leur taux d'insertion dans la vie active ?
10:01 Alors il y a une idée reçue, vous parliez tout à l'heure de l'image de l'université.
10:04 Une idée reçue est de dire que quand on va à l'université forcément il n'y a pas
10:07 forcément d'embauche à la sortie.
10:09 Aujourd'hui on a des taux d'embauche à 6 mois et à 30 mois qui sont entre 80 et 90%
10:15 en sortie de master.
10:16 On a même des étudiants…
10:17 Ce n'est pas du tout connu ça en fait ?
10:19 Non.
10:20 On a des filières où les étudiants n'arrivent même pas en master tellement ils sont chassés
10:24 par les entreprises, tellement les besoins du territoire sont très très forts.
10:27 Donc on a un taux d'insertion qui est extrêmement bon en sortie de master avec un niveau de
10:33 recrutement qui correspond à leur niveau de qualification.
10:36 Ces dernières années est-ce que vous avez particulièrement développé les liens avec
10:40 l'entreprise ?
10:41 Alors oui ça c'est vraiment une partie de l'ADN de notre projet Université Côte
10:45 d'Azur.
10:46 Ce qui nous a permis d'être labellisés c'est le fait qu'on ait vraiment un rôle
10:48 d'impact sur le territoire.
10:49 On est une des universités qui favorise le plus l'apprentissage puisqu'on a quasiment
10:53 25% de nos étudiants qui sont en apprentissage.
10:56 Ce qui est énorme, ça fait 2500 étudiants en apprentissage.
11:00 Si je vous fais une comparaison sur Ex-Marseille Université qui a 85 000 étudiants, il y
11:04 a 2800 étudiants en apprentissage.
11:06 Donc pour nous à 32 000, on en a 2500.
11:08 Donc c'est vraiment un point très très fort.
11:10 On cherche vraiment à augmenter la porosité entre les entreprises, les faire intervenir
11:15 dans nos formations par exemple, faire des formations hybrides, des recherches hybrides
11:19 avec les entreprises et on a la chance d'avoir un territoire extrêmement riche dans ce domaine-là.
11:23 On dit que les jeunes sont de plus en plus attirés par la création d'entreprises.
11:28 Est-ce que c'est quelque chose que vous constatez et est-ce que vous adaptez les formations
11:33 à cette évolution ?
11:34 Oui, alors on a une action extrêmement forte qui a été impulsée par l'IDEX en termes
11:39 d'entrepreneuriat étudiant et d'ailleurs nous avons créé en 2020 un institut qui
11:43 est le Centre d'innovation en entrepreneuriat qui s'appelle ICE qui a été labellisé
11:47 par la BPI sur lequel on fait énormément de sensibilisation et d'accompagnement des
11:51 jeunes pour la création d'entreprises et on a un succès grandissant comme vous le
11:55 dites puisque les jeunes sont de plus en plus intéressés, un, par la création d'entreprises
11:59 et deux, par le fait que ces entreprises thématiquement soient centrées sur les grands défis actuels.
12:04 Notamment les défis socio-environnementaux.
12:06 L'université c'est aussi la vie étudiante, est-ce que vous avez développé des points
12:12 particuliers ? Qu'est-ce que vous avez à proposer aux étudiants en la matière ?
12:16 La réussite à l'université c'est aussi lié à la vie étudiante et on a eu la chance,
12:22 on a la chance dans le projet initial de l'université Côte d'Azur d'avoir eu sept écoles d'art
12:27 et donc on a utilisé ces écoles d'art pour proposer un programme qui s'appelle UC-Art
12:33 donc qui est un programme culturel à l'usage des étudiants, des personnels mais aussi
12:37 à l'usage de la cité.
12:38 Et donc l'idée c'est vraiment qu'on puisse travailler avec les grands acteurs culturels
12:43 de la cité pour augmenter l'offre culturelle à nos étudiants, à nos personnels mais
12:47 aussi aux citoyens et on a fait la même chose sur la partie sportive et également la même
12:54 chose sur la partie santé qui était un des grands enjeux de notre université à partir
12:58 de 2020.
12:59 Donc il fait bon étudier dans les campus de l'université Côte d'Azur ?
13:03 On l'espère.
13:04 On parle beaucoup de la précarité étudiante et notamment c'est un sujet de plus en plus
13:13 présent depuis la crise sanitaire, est-ce que c'est quelque chose que vous constatez ?
13:17 Alors c'est exact, la précarité étudiante c'était une réalité qui a été vraiment
13:22 mise en lumière pendant la crise sanitaire parce qu'on a vraiment eu des étudiants
13:25 qui se sont trouvés en précarité d'un point de vue financier, d'un point de vue
13:30 accès à la nourriture, accès au numérique, c'est-à-dire on a vraiment une réelle fragilité
13:35 de la population étudiante dans ce domaine-là.
13:37 On travaille beaucoup avec les associations étudiantes pour essayer de pallier à ces
13:44 difficultés, on travaille aussi extrêmement bien et c'est un des avantages, enfin je
13:48 dirais c'est un des aspects positifs de la crise sanitaire avec le CRUS puisqu'on a
13:52 vraiment renforcé nos liens pour pouvoir accompagner nos étudiants mais la précarité
13:56 étudiante c'est une réalité et c'est une réalité.
13:58 Alors qui augmente, je ne sais pas, mais en tout cas qui était vraiment mise en lumière
14:02 avec la crise sanitaire et donc aujourd'hui on en a la pleine conscience et ça dure toujours
14:06 malgré le fait que la crise sanitaire soit derrière nous.
14:08 Et donc c'est une réalité que vous prenez de plus en plus en compte ?
14:13 C'est une réalité qu'on prend de plus en plus en compte d'une part parce que ça
14:16 affecte clairement la réussite de nos étudiants et un de nos objectifs forts c'est la réussite
14:20 de nos étudiants et on essaye de mettre en place un certain nombre de dispositifs pour
14:25 les accompagner au mieux dans un contexte qui est quand même un contexte qui demeure
14:30 extrêmement difficile.
14:31 On a évoqué la crise sanitaire, est-ce que ça a vraiment changé beaucoup de choses ?
14:35 On avait parlé à l'époque des difficultés liées au fait qu'il n'y avait quasiment
14:40 plus de présentiel, est-ce que tout ça s'est redevenu comme avant ou est-ce que les enseignements
14:47 sont un peu différents aujourd'hui ?
14:48 Alors ça a renouvelé les pratiques pédagogiques, en revanche on a bien fait attention et c'était
14:53 un point important pendant la crise sanitaire de remettre l'interaction étudiant-enseignant
14:58 au cœur du système.
14:59 L'université ne peut pas fonctionner sans cette interaction qui est vraiment son ADN.
15:03 En revanche on a énormément progressé en termes d'innovation pédagogique, en termes
15:07 d'équipement de nos amphithéâtres, de nos différents campus justement pour pouvoir
15:13 favoriser cette innovation pédagogique et imaginer une autre forme d'interaction entre
15:18 l'étudiant et l'enseignant.
15:20 Mais cette interaction est essentielle et on veille énormément à ce qu'elle ne soit
15:25 pas justement remplacée par quelque chose qui serait ce qu'on a vécu pendant la crise,
15:30 c'est-à-dire une hybridation forcée.
15:31 On a vu ces dernières semaines dans d'autres universités françaises des images de blocage,
15:38 de violence, on n'a pas vu ça à Nice et dans les campus des Alpes-Maritimes.
15:44 Qu'est-ce qui explique le fait que les choses se soient plutôt bien passées ?
15:48 Je pense qu'il y a un dialogue avec les étudiants, il y a un dialogue également avec les organisations
15:54 syndicales que l'on essaye vraiment de maintenir.
15:56 Je pense que nos étudiants, nos enseignants et nos chercheurs ont, au-delà de la réalité
16:02 des préoccupations qui sont liées aux différentes réformes, ont compris que ce n'était pas
16:06 forcément le lieu d'expression du mécontentement et qu'il était peut-être nécessaire d'avoir
16:11 d'autres formes d'expression qu'au sein de nos campus.
16:13 Et je trouve qu'en effet ce qu'on a pu voir dans d'autres universités avec la dégradation
16:17 de matériel, par chance nous ne l'avons pas vécu et ce qui montre la grande responsabilité
16:21 à la fois de nos enseignants, nos chercheurs et de nos étudiants, très engagés par ailleurs,
16:27 dans ce moment.
16:28 Dans les échanges que vous avez pu avoir ces dernières semaines, est-ce que la question
16:33 des retraites est vraiment dans les préoccupations, dans les discussions des étudiants ?
16:38 Alors on n'a pas eu vraiment d'échange sur cette question-là, on voit que c'est
16:42 une vraie préoccupation pour nos étudiants et pour nos personnels, c'est clair.
16:46 En revanche, ce n'est pas le cœur de la discussion au sein de l'université à ce
16:51 jour.
16:52 Merci beaucoup Jénique Bricewater, merci à Philippe Bertigny et Margaux Minta pour
16:57 la réalisation de cette émission, une émission que vous pouvez retrouver sur les réseaux
17:02 sociaux et les sites internet de Radio Emotion et Nice Matin.
17:06 On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau rendez-vous de l'Interview à la
17:10 Une.
17:11 Bonne journée et bon week-end à tous.
17:12 Merci beaucoup.
17:13 Merci.
17:14 Merci.
17:15 Merci.
17:16 Merci.
17:16 Merci.
17:17 Merci.
17:18 Merci.
17:19 Merci.
17:20 Merci.
17:21 Merci.