66-5 : Making of - Origines - Vidéo Dailymotion

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L'équipe de la Création Originale 66-5 revient sur la genèse de la série, de son écriture à sa réalisation.   Retrouvez 66-5 en intégralité sur CANAL+ : https://www.canalplus.com/series/66-5/h/22659478_50001?SN=YT   Synopsis :   Quand sa vie vole en éclats, Roxane doit se réapproprier la cité dont elle avait choisi de s’éloigner. Elle quitte un cabinet d’avocats prestigieux pour le tribunal de Bobigny.   Retrouvez plus de séries sur CANAL+ : https://www.canalplus.com/series/ FACEBOOK : https://www.facebook.com/Canalplus TWITTER : https://twitter.com/Canalplus INSTAGRAM : https://www.instagram.com/canalplus TIK TOK : https://www.tiktok.com/@canalplus

Transcript

00:00 L'envie d'écrire en 66.5 est née de beaucoup d'années passées à écrire en grenage.

00:14 C'est vrai que ça me plaît.

00:15 Moi, j'ai un très grand intérêt pour le milieu de la délinquance, pour le milieu

00:19 judiciaire et pour tous ces métiers qui travaillent sur des dossiers quand même extrêmement

00:26 complexes avec des lois qui changent, une criminalité qui parfois est assez mal comprise.

00:31 Merci messieurs, vous dormirez en prison ce soir.

00:34 Viens, on va passer à l'affaire suivante.

00:36 C'est vrai que le trafic de stupes, c'est une criminalité organisée, mais à l'intérieur

00:40 de cette criminalité, il y a aussi des victimes.

00:43 Je trouve qu'il y a plein de couches à explorer.

00:45 On avait envie d'aborder la sphère de la justice et la série d'avocats, la série

00:51 dite procédurale, et on avait le sentiment que la justice était un très bon poste d'observation

00:58 des dysfonctionnements de la société qui nous entoure.

01:01 Il se trouve qu'il y avait un volet en grenage qui était, à mon sens, sous-exploité,

01:07 c'était l'univers des avocats pénalistes.

01:08 C'est comme ça qu'est venue l'idée de proposer à Canal une nouvelle série avec

01:14 plus le point de vue d'une femme et de raconter le parcours d'une jeune avocate pénaliste.

01:20 Le titre « 66.5 », c'est un article du Code de l'avocat sur la confidentialité

01:27 et sur la préservation du secret professionnel entre l'avocat et son client, qui est au

01:31 cœur de la série.

01:32 Anne Landoy s'est entourée d'une équipe d'auteurs dont certains sont de vieux complices,

01:40 mais on a eu envie aussi de renouveler autour d'elle les personnalités.

01:45 Il y a certains auteurs que Anne est allée chercher dans les écoles courtes Rajmet,

01:50 qui sont des auteurs plus proches de la cité, plus proches générationnellement du personnage

01:56 de Roxane.

01:57 Pour construire cette série et pour construire le personnage de l'avocate, je me suis beaucoup

02:05 appuyée sur Clarisse Serre, qui est avocate pénaliste et qui déjà me renseignait, me

02:10 conseillait et m'influençait, je peux le dire comme ça, sur la série en grenage.

02:14 Je me suis inspirée du tempérament de Clarisse parce que Clarisse, quand on la voit à l'audience,

02:20 ce n'est pas quelqu'un qui se laisse faire.

02:22 Elle a quelque chose de très énergique, de très généreux, de très spontané.

02:26 Je suis dans l'âme avocate, j'ai toujours voulu être pénaliste.

02:29 J'ai vraiment la défense pénale chevillée au corps.

02:31 Je suis dans l'âme assez bagarreuse.

02:34 Je suis souvent à l'audience assez insolente.

02:37 Elle est très appréciée de ses clients et je trouve que cette complicité professionnelle

02:42 était intéressante à raconter.

02:43 Anne était aussi intéressée par ma trajectoire qui était assez atypique, c'est-à-dire

02:52 de faire le choix de quitter Paris pour s'installer à Bobigny.

02:54 Quand j'ai rencontré, elle avait son cabinet dans le 6e arrondissement.

02:58 Et comme petit à petit, elle s'est vraiment imposée comme une avocate « voyou », elle

03:04 est allée là où elle plaide le plus souvent.

03:08 C'est comme ça qu'elle est partie s'installer à Bobigny.

03:10 J'aimais bien ce parcours que je trouvais très original, assez courageux pour une femme.

03:15 C'est vrai que Roxane est évidemment plus jeune que moi, mais c'était aussi un peu

03:20 pour moi un retour aux sources quand on commence la profession, quand on est une jeune avocate,

03:25 quand on a des idées, comment on va s'imposer dans ce milieu-là.

03:28 Donc, c'est vrai qu'il y a quelque part à la fois une proximité et à la fois, ça

03:33 reste quand même un personnage de série.

03:35 Il y a des flashbacks dans la série et ce n'est pas pour rien.

03:39 J'aime beaucoup les histoires où le passé éclaire le présent et vice-versa.

03:43 Le présent a un lien avec le passé et ce n'est pas facile de se dépêtrer du passé.

03:49 Et en même temps, c'est le passé qui nous a construit, mais comment on s'en émancipe,

03:53 comment on se libère du passé ?

03:55 L'ambition de départ avec les équipes de la création originale de Canal, c'était

04:03 de lancer une série procédurale qui casse un peu les codes.

04:06 Pour la réalisation, on avait une envie commune d'aller chercher plutôt des réalisatrices

04:11 de cinéma.

04:12 Keren Ben Rafael avait sorti un long métrage qui nous avait énormément touché par son

04:18 épure, son économie de moyens et sa très grande pertinence sur les personnages.

04:25 On a donc identifié Daniel Arbid.

04:28 Le cinéma de Daniel s'inscrit dans un genre un peu naturaliste qui est proche de ce qu'Anne

04:34 avait écrit et Daniel, nous lui avons confié la responsabilité de bâtir l'identité

04:41 visuelle de la série.

04:43 Je compte donc sur votre clairvoyance pour ne pas répondre à l'extrême sévérité

04:46 des réquisitions du parquet.

04:47 Je voulais glamouriser toute cette approche juridique et judiciaire.

04:52 La rendre fantaisiste, c'est ce qui m'intéressait dans cette série.

04:57 Je trouve qu'elle est moderne parce qu'elle touche plusieurs genres.

05:00 Ce côté transfuge de classe est très intéressant.

05:04 C'est l'émancipation d'une femme.

05:09 C'est vraiment une femme qui va quitter un environnement confortable pour aller s'épanouir

05:15 dans un environnement dangereux et qui est un transfuge de classe à l'envers puisqu'elle

05:19 a grandi dans une cité, elle en est partie quand elle était plus jeune à cause d'un

05:25 traumatisme et là, elle va être obligée à cause d'un autre traumatisme d'y retourner.

05:30 Cette porosité entre les mondes est le grand atout de cette série.

05:36 Il y a quelque chose de vrai.

05:37 Il y a des gens qui se baladent d'un milieu à l'autre.

05:41 Les gens ne se fichent pas.

05:43 Et j'avais envie justement qu'on ne les fiche pas.

05:47 Ce qui est hyper intéressant dans ce genre de série, c'est qu'elle est un peu imprévisible.

05:53 On commence là, on va ailleurs.

05:56 En fait, on suit cette personnage et ce qui va lui arriver peu à peu.

06:00 Et on n'est pas justement sur un genre vraiment très clair, procédural ou autre.

06:05 En fait, c'est des glissements.

06:06 On peut dire déjà avant tout que c'est un portrait de femme.

06:10 Comme elle est avocate pénaliste, c'est aussi une série judiciaire.

06:13 Et comme elle est avocate pénaliste dans un milieu de voyous et particulièrement des

06:19 trafiquants de stupéfiants, il y a aussi pas mal de polars dedans.

06:23 [Musique]

06:39 [SILENCE]

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