L'ONU a été informée par l'armée israélienne d'un ordre de "relocalisation" de quelque 1,1 million d'habitants du nord de la bande de Gaza vers le sud dans les 24 heures, a indiqué ce jeudi à l'AFP le porte-parole du secrétaire général de l'organisation, réclamant que cet ordre soit annulé.
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00:00 C'est l'une des informations de la nuit, et pour ne pas dire d'ailleurs de ces dernières minutes, l'armée israélienne.
00:04 Donne donc 24 heures.
00:05 24 heures aux 1 100 000 habitants du nord de Gaza.
00:09 De quitter cette zone en direction du sud de l'enclave.
00:14 24 heures Patrick.
00:16 Est-ce que c'est possible ?
00:18 Non, non ce n'est pas possible.
00:20 La bande de Gaza c'est 2,3 millions environ.
00:22 Vous avez déjà quasiment 400 000 personnes qui sont allées vers le sud.
00:27 Et il en reste encore plus, quasiment la moitié de la population à descendre.
00:31 On parle beaucoup de Gaza la ville, avec ses 700 000 habitants,
00:35 mais en fait c'est immensément dense jusqu'en bas.
00:38 Le problème c'est qu'il n'y a pas de bouchon, en tout cas il est refermé au niveau égyptien.
00:42 Parce que le CAIR ne veut absolument pas recevoir des réfugiés comme ils l'ont fait en 2005, en 2008 lors des intifadas.
00:49 Ils n'ont pas envie d'avoir des paestiniens qui sont dans le désert dispersés.
00:52 Faut-il comprendre après cet ultimatum que l'offensive, la riposte terrestre d'Israël va commencer ?
01:00 Il y a deux éléments.
01:01 Il y a l'élément symbolique, c'est qu'on donne 24 heures.
01:03 Demain, ça fera une semaine qu'Israël aura été attaqué.
01:06 Là le symbole, il est extrêmement fort, on se venge, on riposte une semaine après.
01:11 Deux, il y a aussi le côté tout simplement pragmatique.
01:14 Les Israéliens ont l'air prêts, les armées sont là.
01:17 Il y a des dizaines de milliers de soldats qui sont là.
01:20 Environ 35 à 40 bataillons.
01:23 Ils ont déjà préparé le terrain, on en a parlé toute la semaine,
01:25 avec ces bombardements dits stratégiques, malgré les centaines de morts au moins.
01:31 Et ils sont prêts à entrer dans Gaza.
01:32 Je crois qu'il n'y a quasiment plus d'alternative, ils vont rentrer à pied.
01:36 Deux notions.
01:37 D'abord, catastrophe humanitaire qui se profile.
01:40 C'est évacuer un million cent mille personnes dans cette ville de Gaza qui est déjà en partie dévastée,
01:44 ça va être très compliqué.
01:45 Et puis les otages.
01:47 Oui, mais ça c'est factuel.
01:49 Ils ont sans doute pris en compte tout cela.
01:51 On a beaucoup parlé hier des tractations, négociations,
01:55 que ça vienne des Américains, des Turcs, de la Croix-Rouge, voire des Français.
02:00 Le fait est que là, on rentre vraiment dans la guerre,
02:03 avec les conséquences catastrophiques qui s'annoncent.
02:06 On le rappelle, cet ordre d'évacuation, il concerne aussi les hôpitaux, les écoles, absolument tout le monde.
02:10 Et le personnel de l'ONU ?
02:12 J'interprète ça d'une autre façon.
02:14 Ceux qui resteront sur place seront considérés comme des militants du Hamas.
02:17 Vous vous souvenez des déclarations de Netanyahou hier ?
02:20 Un homme du Hamas est un homme mort.