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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04 Et maintenant, comment Israël va mener sa riposte tout en protégeant la vie des civils
00:00:09 aux mains du Hamas ? Le ministre de la Défense israélien vient d'annoncer le siège de
00:00:14 la bande de Gaza.
00:00:15 Comment aussi plus largement réagir face à la barbarie des images d'enfants et de
00:00:20 vieilles dames kidnappées ?
00:00:22 Nous ferons aussi un focus dans cette émission sur les personnes clés de cette riposte,
00:00:26 notamment l'ancien général Gad Hirsch, chargé de ramener tous les civils captifs.
00:00:32 Et puis au cœur également de notre émission, la propagande de l'extrême gauche et les
00:00:36 masques qui tombent.
00:00:37 L'islamo-gauchisme éclate au grand jour derrière l'antifascisme de façade et l'illusion
00:00:42 de l'antifascisme le vrai parti de la violence.
00:00:45 Vous l'avez sous vos yeux.
00:00:47 On va en parler.
00:00:48 Et tout d'abord, le journal consacré bien sûr à la situation en Israël avec vous
00:00:52 Michael.
00:00:54 Bonjour à tous.
00:00:55 Et après les massacres du Hamas, l'armée israélienne annonce avoir repris le contrôle
00:00:59 total des localités du sud du pays.
00:01:01 Tzahal précise cependant que des terroristes pourraient encore être présents dans la
00:01:05 zone.
00:01:06 C'est ce que rapportait ce matin sur notre antenne le porte-parole de l'armée.
00:01:09 On l'écoute.
00:01:10 Nous avons toujours des groupes terroristes à l'intérieur de l'État d'Israël qui
00:01:17 continuent à être avec nous en contact.
00:01:20 Et nous avons donc d'abord et avant tout un effort de protection et de défense de
00:01:26 nos villages et de nos civils en Israël même.
00:01:28 Je rappelle, c'est la première fois depuis 1948 que des terroristes et des ennemis d'Israël
00:01:34 sont entrés et ont pénétrés en territoire israélien.
00:01:37 Donc là, nous sommes en train de nettoyer ces poches d'infiltration de terroristes autour
00:01:42 de la bande de Gaza et en parallèle, comme vous le savez également, des frappes surtout
00:01:46 de l'armée de l'air contre des positions et des objectifs du Hamas, Daesh et du Jihad
00:01:53 islamique qui sont, je le souligne, tous, je le dis bien tous, soutenus par la République
00:01:58 islamique d'Iran.
00:01:59 L'armée israélienne qui se prépare à une contre-offensive terrestre, des milliers
00:02:03 de réservistes ont déjà gagné le sud d'Israël pour rejoindre les unités blindées.
00:02:08 Pendant ce temps, dans les grandes villes du pays, la population afflue massivement
00:02:13 dans les centres de collecte de sang où de longues files d'attente sont formées.
00:02:17 Plus de 8000 poches de sang ont déjà été récoltées.
00:02:19 L'objectif est bien sûr de sauver les nombreux blessés.
00:02:23 Ecoutez ces Israéliens qui étaient mobilisés tôt ce matin pour donner leur sang.
00:02:27 C'est vraiment difficile de faire quoi que ce soit quand la guerre arrive.
00:02:31 Je ne suis pas un soldat, je ne peux pas aller me battre.
00:02:34 Donc c'est une petite part que je peux faire.
00:02:37 C'est important pour moi, surtout que mes amis sont en plein dans la guerre.
00:02:41 Donc si mes amis ont besoin de quelque chose et que je peux le faire, alors je le ferai.
00:02:45 Pour moi, c'est le strict minimum que je puisse faire pour mon pays parce que je suis
00:02:50 vraiment triste de ce qui est en train de se passer ici.
00:02:53 Et puis l'Iran dément avoir participé à l'offensive de ce week-end en Israël.
00:02:59 Le porte-parole de la diplomatie iranienne affirme que Téhéran n'intervient pas dans
00:03:04 les prises de décision d'autres nations, y compris la Palestine.
00:03:06 Ce qui nous emmène à cette question, le Hamas pouvait-il réellement mener cette opération
00:03:12 sans le soutien de l'Iran ? L'ancien président François Hollande estime que non.
00:03:16 Je vous propose de l'écouter.
00:03:17 Le Hamas n'aurait jamais pu faire cette opération, jamais, avec ces armes aussi sophistiquées,
00:03:24 avec ces moyens matériels, sans bien sûr les avoir préparées cette opération depuis
00:03:28 longtemps.
00:03:29 Mais avec le soutien de l'Iran.
00:03:30 C'est d'ailleurs intéressant de voir que l'Iran ne condamne pas du tout l'acte,
00:03:34 au contraire.
00:03:35 On peut dire au côté des combattants palestiniens jusqu'à la libération.
00:03:37 La Syrie, parce que nous sommes dans une région, la Syrie et aussi les Irakiens, en tout cas
00:03:43 les chiites irakiens, ne condamnent pas cette opération.
00:03:46 La Chine et la Russie restent dans une prudente neutralité, en l'occurrence de dire qu'il
00:03:53 faut avoir de la retenue.
00:03:54 Donc on voit bien qu'il y a un mouvement.
00:03:55 Et voilà Sonia concernant les dernières informations sur le conflit actuellement sur
00:04:00 CNews.
00:04:01 Merci à vous Michael.
00:04:02 Est-ce que vous venez de dénoncer qu'il y a en ce moment une alerte ?
00:04:06 Requêtes, plusieurs requêtes sur plusieurs villes en Israël.
00:04:10 Je salue nos invités.
00:04:11 Eugénie Bastier, grand rapporteur au Figaro, bonjour à vous.
00:04:14 Arthur de Vatrigan, directeur de la rédaction L'Incorète, dont nous allons montrer tout
00:04:18 à l'heure la une, car il sera question évidemment de l'extrême gauche et de la France insoumise.
00:04:22 Régis Le Sommier, bonjour à vous.
00:04:24 Grand rapporteur, vous êtes directeur de la rédaction d'Omerta.
00:04:27 Et Michael Sadoun, qui est expert en politique, nous accompagne et est consultant.
00:04:31 Bonjour à vous.
00:04:32 Une alerte, requêtes sur plusieurs villes.
00:04:34 Au même moment, le ministre de la Défense israélien annonce le siège de la bande de
00:04:38 Gaza.
00:04:39 Régis Le Sommier, voilà, plus de 48 heures que des terroristes du Hamas sont à l'intérieur
00:04:46 de villes, etc. et que pour l'instant, en tous les cas, leur extraction n'est pas totalement
00:04:54 confirmée et définitive.
00:04:55 C'est l'un des faits majeurs, il y en a d'autres, mais qui rendent cette crise complètement
00:05:01 différente des précédentes, c'est-à-dire que, comme le signalait le porte-parole de
00:05:05 l'armée israélienne, depuis le début de l'existence d'Israël, on n'a jamais vu des
00:05:10 commandos palestiniens capables justement de tenir le siège dans certaines villes.
00:05:16 Les localités du sud d'Israël, notamment Zderodt, Ashkelon et les autres, ont été
00:05:25 détruites littéralement en vue des terroristes armés, cagoulés, circulant à pied, parfois
00:05:32 tirant sur des civils, en kidnappant d'autres.
00:05:34 C'est absolument des images qui marqueront vraiment durablement les esprits.
00:05:40 Il y aura un avant, un après, mais en tout état de cause, que l'armée israélienne ait
00:05:45 eu autant de difficultés qu'il ait fallu trois jours pour reprendre le contrôle de
00:05:49 son propre territoire, montre que le Hamas s'est sérieusement militarisé, que c'est
00:05:56 devenu autre chose que...
00:05:59 Ils ont toujours été relativement menaçants, mais jusqu'à présent c'était surtout singularisé
00:06:05 par des tirs de roquettes.
00:06:07 Là c'est une véritable opération armée d'envergure.
00:06:10 On va rappeler l'utilisation d'ailleurs de tous les moyens possibles, c'est-à-dire que
00:06:15 c'est à la fois une guerre hybride qu'ils mènent, c'est à la fois du terrorisme, et
00:06:19 en même temps il y a une opération militaire, en même temps il y a une base de l'armée
00:06:22 israélienne qui est conquise.
00:06:23 Ça c'est vraiment du jamais vu, ça fragilise Israël intérieurement, mais aussi sur la
00:06:30 scène internationale.
00:06:31 Et puis il faut rajouter évidemment l'invulnérabilité d'Israël jusqu'à présent, c'était sa
00:06:35 capacité à travers ses services de renseignement de détecter, ou en tout cas de pouvoir apporter
00:06:41 une réponse immédiate.
00:06:42 Là on voit où il a fallu trois jours pour que l'armée israélienne reprenne totalement
00:06:46 le contrôle de son territoire.
00:06:47 Guerre hybride, dites-vous au Régis Le Sommier.
00:06:49 Est-ce que c'est une riposte qui nous concerne tous, Jenny Bastier ? Est-ce une guerre,
00:06:53 comme certains le disent maintenant, de civilisation ? Ou est-ce une guerre asymétrique entre
00:06:57 un État, des États, et puis des groupes terroristes ? Est-ce que ça va vraiment bien
00:07:03 au-delà de ce qui se joue en ce moment ?
00:07:04 Moi je pense qu'il y a quelque chose de la guerre de civilisation, dans le sens où Israël
00:07:08 est la seule démocratie de cette région.
00:07:11 Évidemment elle est en but d'une crise interne, et d'ailleurs l'État de droit est mis en
00:07:18 difficulté en Israël, mais ça reste une démocratie, ça reste une démocratie qui
00:07:22 avertit quand elle lance des bombes pour que les civils évacuent les zones qu'elle bombardent,
00:07:26 ce qui n'est pas le cas évidemment dans l'autre sens.
00:07:28 Et effectivement il y a une identification qui se fait, et qui se fait aussi dans les
00:07:37 populations, les opinions arabes s'identifient effectivement à la cause palestinienne.
00:07:41 Moi ce qui me frappe, c'est, on parle beaucoup d'islamo-gauchisme aujourd'hui, pour désigner
00:07:47 notamment la position de la France insoumise, on va sans doute en parler, mais on voit bien
00:07:49 que l'islamo-gauchisme n'est pas un phénomène franco-français.
00:07:52 Quand on voit ce qui se passe aux États-Unis, des manifestations à Times Square, avec des
00:07:57 pancartes "Stop au génocide palestinien", "Les juifs de la rivière à la mer", des
00:08:03 slogans extrêmement violents qu'on ne voit même pas dans notre propre pays, on voit
00:08:07 bien que l'islamo-gauchisme, quasiment la cause palestinienne, est autant, voire même
00:08:12 plus populaire dans les universités occidentales que dans les opinions des pays arabes.
00:08:16 C'est ça qui est assez inquiétant je trouve.
00:08:18 Donc il y a une fracture aussi à l'intérieur même de nos démocraties et de nos opinions.
00:08:23 On voit bien qu'il y a effectivement une partie de la jeunesse occidentale, la jeunesse
00:08:27 woke notamment aux États-Unis, qui n'est pas capable de condamner le terrorisme quand
00:08:32 elle l'a sous les yeux.
00:08:33 Et ça c'est vraiment très inquiétant.
00:08:34 On va parler de cette guerre aussi idéologique.
00:08:37 Je reste sur le front et notre manière d'appréhender, de nommer ce qui est en cours.
00:08:44 Ce matin, l'historien Georges Bensoussan a la question.
00:08:47 Vous avez entendu certains parlent de combattants.
00:08:49 Évidemment, ce sont des terroristes, disent-ils, parce qu'ils ne font pas la différence entre
00:08:53 les civils et les militaires.
00:08:54 Je vais vous faire écouter vos réagissés.
00:08:55 Et il parle du totalitarisme de ce mouvement aujourd'hui.
00:08:58 Écoutons-le.
00:08:59 Qu'est-ce que c'est que l'ADN du Hamas ?
00:09:01 L'ADN du Hamas, qui est une organisation islamiste, c'est une organisation qui, parce
00:09:05 qu'islamiste, est fondamentalement totalitaire.
00:09:07 Qu'est-ce que c'est qu'une organisation totalitaire ?
00:09:09 C'est une organisation qui ne peut vivre que par la violence et dans la violence.
00:09:12 La violence interne contre les siens.
00:09:14 La société palestinienne à Gaza est muselée de façon impitoyable et le moindre écart
00:09:21 de conduite vous vaut des tortures abominables.
00:09:23 Bon, souvenez-vous de ces homosexuels balancés du haut des immeubles et autres.
00:09:27 Et c'est la guerre à l'extérieur parce que, comme tout pouvoir totalitaire, il ne
00:09:30 peut survivre que par la violence et la guerre renouvelée.
00:09:32 Un totalitarisme ?
00:09:33 Oui, je pense qu'il faut nommer les choses.
00:09:37 Ce qu'on voit sur la Cour indienne de la Cisse, c'est effectivement des actes terroristes
00:09:40 qui sortent totalement d'une guerre conventionnelle.
00:09:43 Et quand je vois le New York Times qui met en une "des militants palestiniens attaquent
00:09:48 Israël", militant, le mot militant me paraît un peu faible pour désigner ce qui se passe.
00:09:53 Il y a quand même un moment où il faut nommer les choses.
00:09:55 C'est du terrorisme.
00:09:56 C'est du terrorisme.
00:09:57 Il faut pointer aussi ce qui peut se passer.
00:09:58 C'est ce qu'on va essayer de faire dans cette émission.
00:09:59 Est-ce que dans quelques jours, Michel Sedoune et Arthur de Fatrigan, certains pays qui soutiennent
00:10:04 totalement Israël peuvent commencer à dire "non mais écoutez, maintenant qu'il y a
00:10:08 le siège de Gaza, il faut quand même de la mesure".
00:10:10 C'est son escalade, on l'a déjà entendu quand même.
00:10:13 On l'a entendu d'un point de vue du gouvernement français.
00:10:16 Est-ce que cette position d'équilibre, comme certains la présentent, est audible ?
00:10:19 Ce n'est pas une position d'équilibre.
00:10:21 Justement, c'est l'élément de langage de la France insoumise qui dit "la position,
00:10:24 nous, c'est celle du général Legault, de "on ne prend pas parti", c'est l'équilibre.
00:10:27 Sauf que quand on a un État contre des terroristes, ce n'est pas un État contre un État.
00:10:30 Ce n'est pas la même chose.
00:10:32 Et cette position d'équilibre, malheureusement, elle ne va faire que grossir pour une raison
00:10:36 très simple, c'est que vous avez un changement de population au sein des sociétés occidentales.
00:10:41 Pourquoi la France insoumise et une grande partie de l'extrême gauche, lorsqu'il y
00:10:46 en a certains qui soutiennent carrément le Hamas, d'autres essaient de minorer au maximum,
00:10:49 c'est parce qu'ils ont des voix ? Pourquoi certains pays prennent des précautions dans
00:10:54 la sémantique ? C'est parce qu'ils ont peur qu'il y ait un soulèvement chez eux ?
00:10:58 Parce qu'encore une fois, le conflit israélo-arabe, pour reprendre la phrase de Georges Ben Soussan,
00:11:02 et pas israélo-palestinien, a été importé aussi sur notre sol.
00:11:05 Et lorsque le général Darmanin dit "on va renforcer", je demande au préfet de renforcer
00:11:10 la sécurisation des lieux de culte juifs, c'est parce qu'il pense que la menace est
00:11:15 réelle, il ne le fait pas juste par élément de langage.
00:11:18 Donc le drame il est là, c'est qu'à partir du moment où vous avez de plus en plus de
00:11:24 populations subsahariennes ou arabo-musulmanes qui sont présentes en nombre dans les sociétés
00:11:29 occidentales, les dirigeants les prennent en compte et ça se traduit par des éléments
00:11:33 de langage d'une lâcheté ignoble.
00:11:35 Je pense qu'il se trompe parce qu'en réalité la cause palestinienne aujourd'hui, elle
00:11:39 est populaire parmi les opinions arabes, mais elle n'est pas prioritaire.
00:11:43 Il y a beaucoup d'opinions arabes aussi qui délaissent cette question parce que tout
00:11:46 simplement il n'y a pas d'espoir, le conflit est bloqué complètement, il n'y a pas de
00:11:51 solution, la solution à deux états, on le sait aujourd'hui, est impossible.
00:11:54 Je pense que la France insoumise et Mélenchon font une erreur.
00:11:58 On va en parler.
00:11:59 Je reste juste encore sur ce qui est en train de se passer sur le terrain puisque l'urgence,
00:12:03 évidemment, ce sont ces personnes captives.
00:12:06 D'ailleurs, faut-il parler d'otages ? Parce que quand on parle d'otages, c'est-à-dire
00:12:09 qu'il y a une monnaie d'échange, c'est une vraie question.
00:12:12 Le plus important ce sont ces images d'horreur, ce cortège de barbarie.
00:12:16 Et qui rend quand même la riposte très, très compliquée.
00:12:21 Aujourd'hui, on sait combien une vie israélienne, évidemment, pour ce pays est importante et
00:12:28 qu'elle n'est pas sacrifiable, si je puis dire.
00:12:31 Bien sûr, c'est une doctrine éternelle d'Israël.
00:12:34 Une vie humaine est sacrée et on ne laisse personne derrière.
00:12:38 Vous savez, à l'armée israélienne, il y a un exercice qui est très significatif
00:12:42 de la mentalité là-bas.
00:12:43 C'est que quand quelqu'un n'arrive pas à faire l'exercice, on ne le laisse pas
00:12:46 derrière, tout le monde doit le porter et finir l'exercice avec lui.
00:12:50 Et je pense qu'encore une fois, on est dans ce dilemme aujourd'hui avec des otages
00:12:53 de l'autre côté, une riposte qui néanmoins est nécessaire et je pense qu'elle sera
00:12:57 brutale et il faut qu'elle soit brutale, évidemment avec les mesures, puisque Benyamin
00:13:01 Netanyahou et Eugénie l'a rappelé, avertit toujours avant de lancer des bombardements
00:13:06 sur des bâtiments.
00:13:07 Et je dirais même que…
00:13:08 Oui, mais il y a une complexité aujourd'hui d'une riposte brutale d'un déluge de
00:13:11 feu.
00:13:12 Vous avez des centaines d'otages, probablement dans des souterrains aujourd'hui, à Gaza.
00:13:16 Comment vous faites ?
00:13:17 Bien sûr, c'est terrible.
00:13:18 Avec des centaines de familles qui, à mon avis, n'ont qu'une seule idée en tête,
00:13:22 c'est de retrouver leurs familles et les êtres aimés qui ont été capturés.
00:13:27 Bien sûr, mais en même temps, vous savez, je connais aussi des gens à Tel Aviv qui
00:13:31 m'envoient des messages en ce moment même, j'en ai reçu juste avant le plateau, et
00:13:35 qui me disent "Ouh là, là ça commence à péter très fort, on entend des choses
00:13:39 qui sont dans les miclates, les fameuses abris qu'il y a dans tous les appartements,
00:13:43 et qui veulent une réponse immédiate et avec beaucoup de force.
00:13:48 Je ne sais pas si on peut attendre maintenant cette riposte, je ne sais pas comment Israël
00:13:53 va se débrouiller avec ces otages réellement.
00:13:55 Régis Le Sommier, comment ça va se passer ?
00:13:57 Alors, on ne sait pas, évidemment.
00:13:59 On verra tout à l'heure la photo du général qui est en charge justement de la mission
00:14:04 la plus délicate, c'est-à-dire de ces otages, de ces personnes captives, probablement dans
00:14:08 des souterrains aujourd'hui à Gaza.
00:14:09 Comment mener cette riposte aussi brutale soit-elle, tout en préservant la vie de ces
00:14:13 femmes, de ces enfants ?
00:14:15 Moi je dirais que déjà, mener une opération à l'intérieur de Gaza pour l'armée israélienne,
00:14:19 c'est déjà très compliqué.
00:14:20 Ça c'est déjà, forcément il y aura des pertes.
00:14:22 Ensuite, pouvoir extraire environ 150 otages qui vont nécessairement être utilisés
00:14:27 comme boucliers humains, dans un premier temps.
00:14:30 Ensuite, après, il y a la question des négociations possibles.
00:14:33 On se rappelle qu'en 2011, l'échange du soldat Gilad Shalit avait été l'effet
00:14:40 d'un troc avec 1000 prisonniers palestiniens qui avaient été libérés à l'époque.
00:14:45 Donc, est-ce qu'on est dans la même configuration ou est-ce que l'exigence de riposte de la
00:14:53 société israélienne, et c'est là où on viendra peut-être tout à l'heure sur la
00:14:56 question des divisions à l'intérieur de la société israélienne, mais en l'occurrence,
00:15:00 là, il y a une urgence absolue.
00:15:01 Est-ce que la société très israélienne qui exige que le Hamas soit détruit, est-ce
00:15:08 que ce n'est pas finalement la priorité ? C'est-à-dire aller dans Gaza et neutraliser
00:15:12 la totalité du Hamas ? Parce que ce n'est pas en faisant…
00:15:15 Mais pardonnez-moi, quand vous dites cela, est-ce qu'il n'y a pas aussi entre le
00:15:19 Hamas et la population à Gaza ? Je ne dis pas toute la population, je dis une partie
00:15:23 de la population.
00:15:24 Des liens tellement étroits que vous ne pouvez pas dissocier finalement.
00:15:27 C'est très simple.
00:15:28 Le problème de Gaza, c'est que c'est le problème des Palestiniens en général.
00:15:33 C'est que depuis, et ça explique aussi pourquoi le Hamas a décidé d'attaquer Israël cette
00:15:39 fois-ci, c'est la question finalement… C'est le résultat des accords d'Abraham
00:15:45 de 2020, d'août 2020 avec Donald Trump.
00:15:48 C'est-à-dire qu'on a fait les accords d'Abraham, on a proposé un plan de paix
00:15:52 aux Palestiniens, mais sans réellement que les Palestiniens soient inclus dedans, ni
00:15:56 qu'ils soient complètement… Voilà, on a fait la paix sans les Palestiniens.
00:16:00 C'est eux qui l'ont refusé beaucoup aussi.
00:16:03 Oui, mais ce que je veux dire, c'est que là où les accords d'Abraham ont marché,
00:16:10 ont fonctionné, c'est que des pays arabes ont décidé de profiter de cette opportunité
00:16:15 donnée pour renouer des relations diplomatiques, et en particulier l'Arabie Saoudite.
00:16:20 Si vous me permettez, je vais faire un petit focus sur l'Arabie Saoudite parce que l'Arabie
00:16:25 Saoudite était à deux doigts de conclure, de renouer ses relations avec Israël.
00:16:30 Et pour ça, pour le Hamas, ça voulait dire la disparition totale de la cause palestinienne,
00:16:37 la disparition totale même de l'existence.
00:16:39 D'abord, ça devenait obsolète.
00:16:42 À partir du moment… Il faut se rappeler que l'Arabie Saoudite a déclenché le choc
00:16:46 pétrolier de 1973 en soutien à l'Égypte et à la Syrie qui avaient été battues par
00:16:52 Israël.
00:16:53 Donc déjà, un cataclysme économique mondial a été déclenché par cette puissance.
00:16:58 Ensuite, l'Arabie Saoudite n'a pas reconnu les accords de Camp David…
00:17:03 Tout cela a été inscrit pour vous.
00:17:05 C'est depuis le début des années 2000.
00:17:08 Pardonnez-moi, on va simplement écouter…
00:17:10 Dans son commentaire, en tout cas, elle recule.
00:17:12 Il y a une exception notable quand même, c'est les Émirats arabes.
00:17:14 On va en parler.
00:17:15 Il y a la géopolitique.
00:17:16 Je vais rester quand même sur l'urgence des otages, du massacre de cette rêve partie
00:17:20 de ce qui s'est passé avec des parents, un père en l'occurrence, dont on a vu l'extrême
00:17:25 détresse hier.
00:17:26 Et on va faire un point à chaque fois dans cette émission sur les chiffres, malheureusement,
00:17:30 les chiffres qui montrent la terreur, le cortège de Barbarie de cette situation avec vous,
00:17:35 Simon Guilain.
00:17:36 Absolument, Sonia.
00:17:37 Trois jours après l'offensive des terroristes du Hamas, l'armée israélienne affirme
00:17:41 avoir repris le contrôle total des localités proches de Gaza.
00:17:44 Alors, je vais donc vous donner quelques chiffres.
00:17:46 Ces dernières 24 heures, quatre vagues de frappes aériennes sur la bande de Gaza ont
00:17:49 touché huit sensibles.
00:17:51 Et au total, ce sont 1 200 cibles qui ont été détruites par l'armée israélienne
00:17:56 depuis le début de cette réponse militaire.
00:17:57 Et parmi les bâtiments touchés, figure le quartier général militaire du Hamas.
00:18:02 Pour ce qui est maintenant des munitions utilisées par les deux camps, 4 400 roquettes et missiles
00:18:07 ont été tirées sur Israël depuis le début de l'offensive.
00:18:09 Et ce sont 10 000 roquettes utilisées par l'armée israélienne sur Gaza, ainsi que
00:18:15 plus de 1 000 tonnes de bombes.
00:18:16 Pour ce qui est maintenant du dernier bilan qui nous est parvenu, eh bien la guerre a
00:18:21 déjà fait plus de 1 100 morts, plus de 700 Israéliens ont été tués et 2 150 ont été
00:18:26 blessés.
00:18:27 Et selon les dernières estimations de TSAL, entre 800 et 1 000 terroristes ont pénétré
00:18:32 sur les territoires israéliens lors de cette offensive.
00:18:35 Et enfin, un tout dernier chiffre, vous en parliez à l'instant, Sonia, le Hamas affirme
00:18:38 qu'une centaine d'otages est toujours prisonnière dans la bande de Gaza.
00:18:41 Merci à vous, Simon.
00:18:42 Et c'est aussi une volonté de s'attaquer à la jeunesse, de propager une terreur sans
00:18:46 nom.
00:18:47 De nombreuses familles sont à la recherche de leurs enfants, de leurs proches, ayant
00:18:50 participé à cette fête dans le désert de Negev.
00:18:53 Regardez ce sujet préparé par nos équipes et on en parle juste après.
00:18:56 Sur les réseaux sociaux, les images d'enlèvements par le Hamas de citoyens israéliens se multiplient.
00:19:11 Sur ces images, on y voit une grand-mère enlevée ce samedi matin.
00:19:19 Sa petite-fille, Adva Hadar, l'a découverte sur les réseaux sociaux.
00:19:23 Sur son compte Facebook, elle appelle à l'aide.
00:19:27 C'est ma grand-mère, elle a été enlevée sans aucune entrave à la bande de Gaza.
00:19:31 Elle s'appelle Lya Faadar, elle a 85 ans.
00:19:34 De son côté, la grand-mère d'Adia, elle était assassinée.
00:19:38 Sa petite-fille l'a découverte sur Facebook, après la diffusion sur le compte de sa grand-mère
00:19:44 d'une photo de son corps prise par les membres du Hamas et publiée avec son téléphone
00:19:49 portable.
00:19:50 Ma grand-mère, mon monde tout entier, la lumière de ma vie, le pilier de ma vie et
00:19:54 celle de ma famille.
00:19:56 Ma grand-mère, une habitante du kiboutzni-ralkalaya, a été assassinée hier lors d'un meurtre
00:20:01 commis par un terroriste à Beitar.
00:20:03 Des civils et des soldats enlevés et emmenés vers la bande de Gaza.
00:20:09 Selon le bureau de presse du gouvernement israélien, le Hamas a fait plus de 100 prisonniers.
00:20:15 Et à ce sujet, au sujet du massacre justement de cette rêve partie, écoutons l'historien
00:20:20 Georges Ben Soussan ce matin.
00:20:22 Qu'est-ce que c'est que l'ADN du Hamas ? L'ADN du Hamas qui est une organisation islamiste,
00:20:27 c'est une organisation qui, parce qu'islamiste, est fondamentalement totalitaire.
00:20:30 Qu'est-ce que c'est qu'une organisation totalitaire ? C'est une organisation qui
00:20:33 ne peut vivre que par la violence et dans la violence.
00:20:35 La violence interne contre les siens.
00:20:37 La société palestinienne à Gaza est muselée de façon impitoyable et le moindre écart
00:20:44 de conduite vous vaut des tortures abominables.
00:20:46 Bon, souvenez-vous de ces homosexuels balancés du haut des immeubles et autres.
00:20:50 Et c'est la guerre à l'extérieur parce que comme tout pouvoir totalitaire, il ne
00:20:53 peut survivre que par la violence et la guerre renouvelée.
00:20:55 Vous l'avez compris, on l'avait écouté cet extrait.
00:20:58 Georges Ben Soussan, dans l'extrait qu'on va écouter dans quelques instants, affirme
00:21:02 qu'il y a un Occident, Arthur de Vatrigan, qui n'est pas préparé, plus largement,
00:21:07 face à la barbarie, qui a une forme non pas de naïveté, dit-il, mais il y a une forme
00:21:11 de...
00:21:12 Finalement, certains se croient, on se croirait peut-être, invincibles face à une sauvagerie
00:21:16 aujourd'hui et une barbarie décomplexée.
00:21:18 On pense toujours que le malheur arrive chez les autres et pas chez nous.
00:21:21 Et même quand ça arrive chez nous, je rappelle les attentats du Bataclan, de Nice et d'autres,
00:21:25 malheureusement.
00:21:26 Qu'est-ce qu'on propose comme riposte ? Déclarez la tour Eiffel et vous n'aurez
00:21:29 pas Mahen et des bouquets de fleurs.
00:21:30 Donc quand on réagit comme ça, c'est sûr qu'on n'est pas...
00:21:33 - On bord des dèches.
00:21:34 - Non mais dans la communication, le Premier ministre Nathaniel Houlle, lui, parle de guerre.
00:21:39 D'ailleurs, il faudrait être intéressant d'observer la sémantique qui a évolué.
00:21:43 On n'est plus sur une attaque...
00:21:44 On va faire une riposte contre les terroristes, on va faire une guerre.
00:21:47 Ça veut dire le niveau de riposte qu'il envisage.
00:21:49 Et dans la sémantique, et dans la parole, je veux dire, quand on parle, quand on fait
00:21:53 une prise de parole, on s'adresse au peuple.
00:21:54 Il y a une différence entre dire "on va faire la guerre contre les terroristes" et "on
00:21:57 vous n'aurait pas Mahen".
00:21:58 Ce n'est pas la même chose.
00:21:59 Je suis conscient, je ne suis pas certain que dans les pays occidentaux, en effet, elle
00:22:01 existe parce que ça fait peut-être, heureusement pour nous, trop longtemps que nous sommes
00:22:05 en paix.
00:22:06 Et malheureusement, ça veut dire qu'on oublie ce que ça implique, la guerre.
00:22:07 - Trop longtemps que nous sommes en paix avec des chocs innombrables et autant d'attentats.
00:22:10 - Oui, mais qui sont épisodiques, qui ne sont pas en flux continu, bien heureusement pour
00:22:14 nous.
00:22:15 Mais le drame, c'est qu'on n'a pas l'impression qu'il y ait, en effet, une prise de conscience.
00:22:19 Mais là où Georges Benfoussan dit quelque chose d'important, c'est qu'il explique,
00:22:24 il réexplique que le Hamas, qui pour certains pense qu'encore c'est une résistance, notamment
00:22:28 des députés éléphistes, le Hamas n'est pas un projet de décolonisateur, comme ils
00:22:34 veulent le penser ou comme ils le disent, mais un projet d'extermination, tout simplement.
00:22:37 Ils veulent exterminer toute race de juifs.
00:22:39 - La fin en soi pour le Hamas, c'est la destruction de l'État des droits, c'est la haine des
00:22:42 juifs.
00:22:43 - C'est l'extermination des juifs sur les terres arabo-musulmanes, parce que le juif,
00:22:45 il existe et que dans un statut de d'immie, sinon, il ne doit pas exister, encore moins
00:22:49 s'il est souverain et s'il est libre.
00:22:50 - Dans la Charte du Hamas, ils font référence au protocole des sages de Sion, qui est un
00:22:55 texte virulemment antisémite, fabriqué de toute pièce pour le pouvoir russe au XIXe
00:22:59 siècle.
00:23:00 - Personne ne peut dire que ce qui est arrivé là était prévisible, mais tout était inscrit
00:23:02 pour qu'un jour cela arrive.
00:23:04 - C'est déjà arrivé en fait.
00:23:05 - Évidemment.
00:23:06 - C'est déjà arrivé, pas sous le Hamas, mais rappelez-vous ce qui est passé en 1929,
00:23:09 ce qui est passé en 1948.
00:23:10 - Jérusalem et dans une autre ville.
00:23:11 - En 1929, c'est Jérusalem, Albert Londres d'ailleurs avait couvert les massacres.
00:23:16 En 1948, vous avez le kibout de 250 prisonniers faits qui sont tous alignés contre un mur
00:23:22 et mitraillés.
00:23:23 Vous avez un convoi, je me rappelle bien, de personnels hospitaliers qui se font brûler
00:23:29 vif.
00:23:30 - Il y a eu même des bruisages de prêches.
00:23:31 - Exactement.
00:23:32 Et là, quand on regarde ce qui s'est passé, c'est qu'en fait, toutes les personnes sont
00:23:35 attaquées parce qu'ils sont juifs.
00:23:36 Quand vous enlevez des grand-mères, quand vous enlevez des enfants, quand vous démembrez
00:23:40 des jeunes femmes, quand vous attaquez une répartie, ce n'est pas à des militaires
00:23:43 que vous attaquez, c'est à des civils parce qu'ils sont juifs.
00:23:45 - On va continuer à en parler à la fois avec vous sur notre regard dans notre pays,
00:23:49 puisque depuis longtemps, en réalité, le conflit, on l'appelle ainsi, est importé
00:23:53 avec l'angoisse des Français juifs.
00:23:55 Avec vous également, Régis Le Sommier, sur le rôle évidemment de l'Iran, certains disent
00:23:59 le grand gagnant, avec un coup de canif terrible sur la normalisation entre les relations d'Israël
00:24:05 et certains pays arabes.
00:24:06 On se retrouve dans quelques instants.
00:24:07 Merci d'être avec nous.
00:24:13 Nous sommes toujours avec nos invités, Jenny Bastier, Arthur de Vatrigan, Régis Le Sommier,
00:24:17 Michael.
00:24:18 Ça donne, nous parlions à vrai dire, même pendant la pause de ce qui s'est passé,
00:24:22 c'est-à-dire le choc et la sidération de se dire qu'il y a des terroristes du Hamas
00:24:28 présents dans le sud du pays, que pendant quelques jours, cette puissance israélienne
00:24:33 s'est retrouvée, ce colosse finalement, au pied d'argile, avec aujourd'hui un bilan
00:24:38 extrêmement lourd, comme une situation totalement inversée, une inversion, que peut-être nous
00:24:42 n'aurions peut-être jamais pu voir dans notre vivant.
00:24:45 Est-ce que les experts comme vous, Régis Le Sommier, comme vous tous, un jour auraient
00:24:48 pu croire à une telle situation, à un tel choc, et puis l'effet psychologique et mental,
00:24:54 vraiment l'impact que cela va avoir, on va en parler, c'est un avant et un après,
00:24:57 comme vous l'avez dit très justement.
00:24:59 Simplement les titres sur cette situation et place au débat avec vous, Michael.
00:25:03 Les irénons ont à nouveau retenti aujourd'hui à Jérusalem, aux alentours de midi, heure
00:25:09 locale.
00:25:10 Le débat a été très rapidement suivi par plusieurs détonations.
00:25:12 Samedi, les sirènes d'alerte avaient déjà été entendues dans la ville et des roquettes
00:25:16 avaient alors été interceptées par la défense antiaérienne israélienne.
00:25:19 Le Hezbollah promet de ne pas intervenir dans le conflit en Israël, sauf en cas de provocation
00:25:25 de l'Etat hébreu.
00:25:26 Une annonce du ministre libanais des Affaires étrangères qui intervient au lendemain de
00:25:30 tirs d'obus de la part du Hezbollah sur des positions israéliennes à la frontière entre
00:25:35 le Liban et Israël.
00:25:36 Et puis Gérald Darmanin reçoit aujourd'hui les représentants d'institutions juives
00:25:40 de France.
00:25:41 Le ministre de l'Intérieur souhaite évoquer la situation dans le pays après l'offensive
00:25:45 surprise du Hamas contre Israël.
00:25:47 Samedi, il avait déjà demandé au préfet de renforcer la sécurisation des lieux communautaires
00:25:51 israélites.
00:25:52 Merci Michael, avec ces images en direct de la bande de Gaza.
00:26:01 On rappelle à la fois ces chiffres, cette réalité, et on se dit c'est pas possible.
00:26:08 C'est comme si les choses étaient totalement inversées, un rapport de force inversé,
00:26:13 comme on ne l'a quasiment jamais vécu.
00:26:15 Autant tout à l'heure on évoquait la certaine naïveté des sociétés occidentales, on l'évoquait
00:26:20 en regardant les images de cette rêve partie qui est attaquée par des militants du Hamas,
00:26:24 notamment par voie de parapente.
00:26:28 C'est complètement dingue.
00:26:29 Également, il faut aussi prendre conscience de la naïveté qu'on peut avoir, nous occidentaux,
00:26:36 vis-à-vis de ce qui se passe dans le reste du monde.
00:26:37 Aujourd'hui, on a une ligne de fracture, une tectonique des plaques qui s'est déplacée,
00:26:44 notamment avec le déclenchement de la guerre en Ukraine.
00:26:47 Cette guerre en Ukraine a provoqué un effet domino et un effet de positionnement du reste
00:26:58 du monde par rapport à cette guerre, mais surtout du positionnement du reste du monde
00:27:04 par rapport à l'Occident.
00:27:05 On est en train d'assister, on le voit avec ce qui s'est passé avec la France en Afrique,
00:27:10 on le voit avec ce qui se passe également sur le fait que l'impérium américain dans
00:27:16 le monde est aujourd'hui menacé, ou en tout cas n'est plus aussi important et aussi imposant
00:27:23 qu'il l'était à une époque, et qu'aujourd'hui on teste un monde multipolaire qui est en
00:27:29 train de se recréer.
00:27:30 Je pense que la décision de la part du Hamas de frapper à ce moment précis, c'est en
00:27:38 attendant une réponse et un positionnement vis-à-vis des BRICS.
00:27:41 Les BRICS, vous savez, d'abord l'Inde s'est positionnée en soutenant Israël, mais vous
00:27:46 avez l'Arabie Saoudite qui a une position beaucoup plus ambiguë, vous avez l'Iran
00:27:51 qui soutient le Hamas, et tous ces gens-là font partie des BRICS.
00:27:55 Donc aujourd'hui les BRICS espèrent faire concurrencer le G7, vous avez un monde qui
00:28:01 est en train de se recomposer, quelque part, même si les circonstances ne sont pas du
00:28:06 tout les mêmes, mais il va y avoir des groupes, les Azerbaïdjanais avec le Karabakh, le Hamas
00:28:13 aujourd'hui qui rappelle au monde entier la cause palestinienne, qui vont agir et qui
00:28:17 vont déclencher l'opportunité.
00:28:18 C'est selon moi l'une des questions majeures, c'est-à-dire une forme de naïveté de l'Occident
00:28:23 face à la barbarie.
00:28:24 Comment on fait quand on est des démocraties et qu'on ne répond pas de la même manière
00:28:29 à la barbarie et à la violence ?
00:28:30 C'est très compliqué, mais ce n'est pas seulement une question de démocratie.
00:28:33 Je voulais juste vous dire par rapport à la question d'origine, c'est qu'on a tendance
00:28:38 à imaginer que les autres sont toujours nuls comme ils étaient avant, c'est-à-dire que
00:28:43 le Hamas c'est toujours des types avec des calèches.
00:28:45 Israël a sous-estimé le renseignement, le gouvernement a sous-estimé le Hamas.
00:28:49 D'abord, il y a le vrai problème du renseignement.
00:28:50 Est-ce que le renseignement américain qui aide en temps ordinaire Israël n'est pas
00:28:54 trop déployé sur l'Ukraine et sur les objectifs russes aujourd'hui ?
00:28:58 Et à laisser un petit peu de côté la région et la Méditerranée orientale, ça c'est
00:29:04 une vraie question.
00:29:05 Ensuite, il faut voir qu'au fur et à mesure des guerres, regardez le Hezbollah par exemple.
00:29:10 Le Hezbollah c'est un mouvement qui est devenu un mouvement international.
00:29:13 Avant c'était un mouvement qu'on appelait la résistance.
00:29:16 D'ailleurs il s'appelle la résistance au Liban puisqu'ils sont les chiites libanais,
00:29:22 une partie des chrétiens également, les rendent responsables justement du retrait israélien
00:29:26 du Liban Sud.
00:29:27 Mais le Hezbollah avec la guerre en Syrie, avec la guerre au Yémen, avec la guerre en
00:29:30 Irak est devenu une nébuleuse internationale.
00:29:35 Que le renseignement qui était présenté comme le plus puissant au monde, ou l'un
00:29:39 des plus puissants ne se rendent pas compte que ces mouvements terroristes ont évolué
00:29:43 comme volonté, se sont à la fois militarisés et professionnalisés, là ce n'est plus
00:29:48 une faillite, ce n'est plus un attaquement, ce n'est plus un déni.
00:29:51 Je tiens à remarquer quand même qu'Israël récemment c'était pas mal détendu par
00:29:53 rapport à la situation dans la région.
00:29:55 Les contrôles sont moins importants aux frontières.
00:29:58 Vous savez, on ne croit plus tellement à la solution de deux États.
00:30:02 Ça fait longtemps qu'il n'y avait pas eu de telles violences en Israël.
00:30:05 Donc la société dans son ensemble c'était un peu détendu.
00:30:07 Elle était même plutôt du genre à être contre le gouvernement trop droitier de Benyamin
00:30:12 Netanyahou.
00:30:13 Mais néanmoins, Israël n'est pas naïf.
00:30:16 Israël c'est une société militarisée, c'est un pays jeune qui a une toute autre
00:30:20 vigueur que l'Occident dans son ensemble.
00:30:22 Comment dire, dans la tête de tous les Israéliens, il y a une précarité existentielle à chaque
00:30:27 moment de leur vie.
00:30:28 Mais est-ce que malgré tout, on n'a pas, on, le gouvernement, n'a pas sous-estimé
00:30:33 quand même aujourd'hui cette haine viscérale, cette volonté de détruire l'État et l'existence
00:30:38 même d'Israël ?
00:30:39 Il a certainement sous-estimé.
00:30:40 Ensuite, certainement, l'ennemi bénéficie de la force de l'Iran derrière lui, puisqu'on
00:30:44 parle d'une faille informatique qui a été exploitée par l'Iran pour pénétrer dans
00:30:48 les frontières.
00:30:49 Et puis la troisième chose aussi, c'est qu'il y a certains de mes amis qui sont en
00:30:52 Israël et qui me disent, il y a une dissension de plus en plus importante entre le pouvoir
00:30:57 politique et le pouvoir militaire.
00:30:59 La communication ne se fait plus toujours facilement entre les chefs d'État-major
00:31:03 qui parfois se sont politisés dans un certain sens et le gouvernement israélien.
00:31:07 Pardonnez-moi, j'insiste.
00:31:08 C'est un produit des failles dans la sécurité et la réponse.
00:31:09 J'entends, j'entends.
00:31:10 C'est une inversion totale de ce que tout le monde aurait pu imaginer.
00:31:14 Mais je ne sais pas, j'insiste de nouveau, vous vous imaginez, c'est-à-dire que des
00:31:17 militants, des terroristes du Hamas qui occupaient le Sud, ils auraient...
00:31:22 Il y a quelques années, on aurait dit cela, mais enfin, c'était impossible.
00:31:27 Et d'ailleurs, moi, je continue à penser que je pense que ça nuira à la sympathie
00:31:31 de la cause palestinienne in fine parce que ce qui faisait le ressort de cette sympathie,
00:31:35 notamment dans une partie de la gauche et de gens, d'ailleurs, même parmi certains
00:31:39 juifs en Israël, même des juifs modérés, c'était que c'était David contre Goliath,
00:31:43 le petit contre le gros.
00:31:44 Là, quand vous avez des gens, des terroristes qui prennent des enfants, des vieilles dames
00:31:47 qui violent des femmes, la monstruosité des images, personne au monde ne peut être solidaire
00:31:53 de ces images-là, personne.
00:31:54 Et quand Ouya Boutejla, la présidente du parti des indigènes de la République en
00:31:58 Israël, compare ça à la résistance française, mais jamais la résistance française n'a
00:32:03 assassiné des enfants, n'a pris en otage des vieilles dames et des enfants.
00:32:07 C'est monstrueux de penser comme ça, de comparer ce terrorisme à la résistance.
00:32:12 Et donc, je pense qu'in fine, ce sera sans doute contre-productif, notamment parce que
00:32:19 ça isole les gens.
00:32:20 Mais avant que ça ne le soit, pardonnez-moi, avant d'arriver à ce moment-là, il a fallu
00:32:24 attendre ce matin, parce que je parle de notre scène politique française, que Manuel
00:32:27 Compar condamne les attaques du Hamas, il condamne, mais on va l'écouter, Marcel,
00:32:31 quand même.
00:32:32 C'est-à-dire, Arthur de Matrygana.
00:32:33 Il a dit qu'il condamnait les violences israéliennes.
00:32:35 Les victimes civiles, que l'on vient de voir, vous avez dit, ces enfants, ces vieilles
00:32:41 dames, pour ces gens-là, ce sont de fait des victimes du conflit israélo-palestinien
00:32:45 depuis plus de 50 ans.
00:32:46 C'est ainsi, c'est-à-dire qu'elles sont de fait coupables.
00:32:49 Elles sont coupables, je rappelle, alors il y a eu une grande partie de l'extrême-gauche,
00:32:53 vous avez des milices, comme les antifas, qui soutiennent, vous avez le nouveau parti
00:32:59 anticapitaliste en écriture inclusive qui parle de résistance, vous avez l'intellectuel,
00:33:03 entre les guillemets que je mets, Mona Chollet, qui accuse Libération de faire du racisme
00:33:07 en mettant la une sur Israël, vous avez des élus comme, deux jours après Thomas Porte,
00:33:12 qui ce matin, en citant un journaliste israélien, cite, je le cite, "la seule façon de rappeler
00:33:18 au monde et à Israël le problème, c'est la violence".
00:33:21 Donc ça fait deux jours qu'il a les images de jeunes femmes probablement violées, démembrées,
00:33:26 exhibées comme trophées, d'enfants pris en otage, de civils tués sans ménagement,
00:33:32 et il explique en citant, en se cachant derrière une citation d'un journaliste, que le seul
00:33:36 moyen de montrer le problème, c'est la violence.
00:33:39 Donc il justifie tout cela, ce qui est tout simplement ignoble.
00:33:42 Vous parliez tout à l'heure, Sonia, de "est-ce qu'on aurait pu imaginer, est-ce que vous
00:33:46 auriez pu imaginer le World Trade Center ? Est-ce que vous auriez pu imaginer les attentats
00:33:49 de Londres ? Est-ce qu'on aurait pu imaginer le Bataclan ?"
00:33:51 Non, le problème c'est ça, c'est que malheureusement on ne peut pas toujours tout contrôler.
00:33:54 La différence, c'est que vous parlez d'avant et d'après, il y a eu un avant et un après
00:33:58 World Trade Center.
00:33:59 Il y aura un avant et un après ce qui s'est passé en Israël.
00:34:02 Pardonnez-moi, l'avant et l'après World Trade Center, le monde entier a changé.
00:34:05 Bien sûr.
00:34:06 Le monde entier.
00:34:07 Il n'y a pas eu d'avant et d'après Bataclan en France.
00:34:08 Mais je voulais parler aussi du rôle des images qui est très important parce que ce
00:34:12 qui reste dans la tête des gens, ce ne sont pas les chiffres.
00:34:14 Si on avait eu que les chiffres, personne n'en aurait parlé à part la communauté juive
00:34:17 en France.
00:34:18 En réalité, c'est la barbarie des images.
00:34:20 Et je veux dire franchement que quand on a vu ces images et qu'on réagit dans une posture
00:34:25 de neutralité, ces gens-là de la France Insoumise, vous savez, il y a des adversaires
00:34:29 politiques dans le pays, on peut débattre sur beaucoup de sujets.
00:34:31 On peut même débattre, si vous voulez, avec la gauche sur la colonisation en Cisjordanie,
00:34:35 etc.
00:34:36 En Cisjordanie, Gaza, pardonnez-moi, la question de la colonisation ne se pose pas à Gaza.
00:34:40 Ça n'a rien à voir.
00:34:41 On peut le dire au passage, on peut critiquer ce qui se passe en Cisjordanie, mais Gaza…
00:34:46 ce ne sont plus des adversaires pour moi, ce sont des ennemis jurés.
00:34:49 Je vous promets que la communauté juive de France se souviendra d'eux réellement pour
00:34:55 des années et que Gérard Miller ne vienne pas s'étonner après si les Juifs de France
00:34:59 votent plutôt à droite.
00:35:00 Parce que c'est un scandale ce qui est en train de se passer.
00:35:03 C'est une solidarité naturelle qui n'a rien de politique, qui est simplement humaine.
00:35:07 Qu'est-ce qui se cache derrière ça ? Parce qu'on entend dire depuis plusieurs heures
00:35:11 que c'est du calcul électorat, c'est pour parler…
00:35:13 Est-ce qu'il n'y a pas une haine aussi de l'Occident, de la France elle-même ?
00:35:18 Non, je ne pense pas justement que ce soit un calcul électoral.
00:35:20 Je crois que c'est prêté du cynisme, là où il y a eu de l'idéologie.
00:35:26 D'ailleurs, ce sera un calcul électoral idiot.
00:35:29 Parce que de toute façon, les musulmans dont Mélenchon veut les votes, ils n'ont personne
00:35:34 d'autre pour qui voter que Mélenchon.
00:35:35 Ils ne vont pas voter quelqu'un d'autre.
00:35:37 Donc certes, ils mobilisent, mais ils sont déjà acquis à la cause de Mélenchon.
00:35:41 Donc moi, je pense qu'il fait une erreur stratégique, parce qu'ils sont aveuglés
00:35:45 par l'idéologie.
00:35:46 Une idéologie qui, depuis des années, se répand dans ces milieux-là, et qui, derrière
00:35:51 la haine d'Israël, c'est la haine de l'Occident, c'est la haine de la suprématie blanche.
00:35:55 Vous avez cité le tweet de Mona Chollet, qui est absolument scandaleux.
00:35:58 Icône du néo-féminisme, qui dit à Libération, vous ne mettez pas les Palestiniens en une
00:36:04 parce qu'ils n'ont pas la bonne courbe.
00:36:05 Mais rappelez-vous Virginie Dépente, qui avait dit sur les frères Kouachi,
00:36:10 "Pourquoi je veux mourir de beaux palmes ?"
00:36:12 Non, parce que c'est trop généreux avec eux, que leur prêter des intentions électoralistes,
00:36:15 il y a de l'idéologie et de l'appui.
00:36:17 Toujours le problème.
00:36:18 D'ailleurs, on n'entend pas.
00:36:19 Vous avez eu le député Aurélien Taché, qui avait expliqué que quand le Tchétchène
00:36:25 avait décapité Samuel Paty, que ces gens-là vivaient dans la misère et que c'était
00:36:29 le résultat.
00:36:30 Enfin voilà, dans cette idéologie, il y a l'idée de la victimisation permanente,
00:36:35 et que ces gens sont les damnés de l'histoire, et que nous, on est du côté d'eux.
00:36:40 En gros, c'est une vision très binaire et qu'ils essayent d'exploiter sur notre
00:36:45 territoire.
00:36:46 Mais ça n'empêche qu'on a beau dire tout ce qu'on veut, il y a quand même,
00:36:51 dans le monde arabe, une mobilisation autour de la cause palestinienne, qu'elle ait été,
00:36:57 il faut rappeler qu'à une époque, la cause palestinienne n'était pas du tout incarnée
00:37:00 par l'islam en particulier.
00:37:03 - Yassara Rafet, qu'on le veuille ou pas, c'était les accords d'Oslo, c'était
00:37:06 une partie plus laïque, profane, israélite.
00:37:08 - La femme de Yassara Rafet était de l'obédience chrétienne, vous aviez le FPLP qui était
00:37:14 communiste, et même à l'époque de Georges Ibrahim Abdallah, à l'époque de Carlos,
00:37:19 c'était l'extrême-gauche, mais l'extrême-gauche sous l'emprise de l'idéologie communiste,
00:37:24 donc d'une idéologie athée, et c'était elle qui incarnait et qui reprenait.
00:37:28 - Donc c'est le Hamas qu'on comprend de tout ce qu'a amené cette composante islamiste
00:37:31 qui écrase tout ? - Non, non, non, non.
00:37:33 - Ah mais bien sûr. - Mais il y avait...
00:37:35 - Mais il y avait longtemps. - Bon, si on ne disait pas les papouilles
00:37:37 aux nazis à Berlin, il estimait le conflit en Palestine.
00:37:39 - Oui, mais je pense que... - Mais après les indépendances, il y a eu
00:37:42 le nationalisme arabe qui a structuré la lutte contre Israël en nation.
00:37:45 - C'est Al-Qaïda, c'est Daesh, je veux dire, c'est là où il y a eu un basculement.
00:37:49 Avant, toute cette composante religieuse dans ces mouvements-là, elle était minoritaire,
00:37:56 elle existait, on allait toujours au combat après avoir eu l'imam, après avoir fait
00:37:59 ses prières, ça, ça existe depuis toujours.
00:38:01 Mais il n'y avait pas cette dominance djihadiste qui avait pris le dessus parce qu'on sait
00:38:08 qu'aujourd'hui, c'est la matrice la plus puissante, c'est la plus mobilisatrice.
00:38:14 Et puis quand on n'a plus d'espoir, entre guillemets, parce que beaucoup de Palestiniens
00:38:19 n'en ont plus, eh bien, on se jette parmi le plus extremiste.
00:38:22 - J'entends, mais l'importation du conflit, l'angoisse, l'inquiétude sourde, même pas
00:38:25 sourde aujourd'hui, des Français juifs, plutôt que de la communauté juive de France, on
00:38:29 va en parler quand même.
00:38:30 Est-ce que ce n'est pas une faillite énorme de devoir protéger aujourd'hui des ressortissants
00:38:34 français sur le sol français, à l'intérieur des frontières hexagonales ? On va en parler.
00:38:40 On va préciser de nouveau les chiffres avec vous, Simon, parce que quand on parle d'inversion
00:38:44 de la situation, les chiffres, les images malheureusement, et les chiffres disent beaucoup.
00:38:49 - L'armée israélienne affirme donc avoir repris le contrôle total des localités proches
00:38:58 de Gassa.
00:38:59 Mais les combats se poursuivent.
00:39:00 Sur place, une salve de roquettes a été tirée sur Jérusalem ainsi que sur la région
00:39:03 de Tel Aviv, dont une grande partie a été interceptée par le système antimissile mis
00:39:08 en place par l'armée israélienne.
00:39:09 Je vais donc vous donner quelques chiffres.
00:39:11 Ces dernières 24 heures, quatre vagues de frappes aériennes sur la bande de Gassa ont
00:39:15 touché huit sensibles.
00:39:16 Et au total, ce sont 1 200 cibles qui ont été détruites par l'armée israélienne
00:39:21 depuis le début de cette réponse militaire.
00:39:23 Et parmi les bâtiments touchés, sachez que figure le quartier général militaire du
00:39:27 Hamas.
00:39:28 On va parler maintenant des munitions qui ont été utilisées par les deux camps.
00:39:32 4 400 roquettes et missiles ont été tirées sur Israël depuis le début de l'offensive.
00:39:36 Et 2 000 par l'armée israélienne sur Gassa ainsi que 1 000 tonnes de bombes.
00:39:40 Selon le dernier bilan qui nous est parvenu, la guerre a fait déjà plus de 1 100 morts.
00:39:45 700 Israéliens sont décédés dans le conflit et 2 150 sont actuellement blessés.
00:39:50 Selon les dernières estimations de TSAL, entre 800 et 1 000 terroristes ont pénétré
00:39:54 sur le territoire israélien.
00:39:56 Et enfin, ce chiffre, le Hamas affirme qu'une centaine d'otages est toujours prisonnière.
00:40:01 A l'heure où on se parle dans la bande de Gassa.
00:40:02 Merci Simon avec cette complexité de la présence de ces otages et la riposte avec le siège
00:40:07 de Gassa qui est en cours.
00:40:08 À l'instant, le vice-président du CRIF qui parle de l'extrême gauche et de la France
00:40:13 insoumise comme des ennemis.
00:40:14 Ce sont les mots que vous avez vous-même employés, Michael Sadoun.
00:40:17 On va en parler.
00:40:18 Je voudrais qu'on rejoigne un maire.
00:40:21 C'est le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, parce qu'il y a des initiatives
00:40:26 ici ou là dans certaines villes, évidemment, qui sont prises en soutien aux Israéliens.
00:40:32 Bonjour, monsieur le maire.
00:40:33 Merci d'être avec nous en direct.
00:40:36 L'initiative que vous portez, vous avez porté un caractère symbolique très fort,
00:40:41 puisque vous avez décidé, aux côtés du drapeau français, sur la façade de l'hôtel
00:40:45 de ville, de faire flotter un drapeau israélien.
00:40:50 Expliquez-nous ce qui sous-tend cette action.
00:40:53 Je crois qu'il y a dans notre volonté de mettre le drapeau israélien à côté du
00:41:01 drapeau français sur la façade de l'hôtel de ville, deux messages.
00:41:04 Il y a un message amical vers les populations israéliennes en mettant côte à côte ces
00:41:10 drapeaux.
00:41:11 Mais il y a aussi une sorte de message officiel en le mettant sur la façade de l'hôtel
00:41:15 de ville, en dépassant finalement des indignations sur les réseaux sociaux, qu'on a tous fait
00:41:21 très légitimement.
00:41:22 Il y a la volonté de marquer que l'histoire de nos villes, l'histoire de notre pays,
00:41:28 qui est une quête de liberté, qui est une quête de droit, qui est une quête d'ouverture
00:41:34 en permanence, signifie qu'on veut partager ses valeurs avec le peuple israélien aujourd'hui.
00:41:42 Donc il y a vraiment à la fois une dimension amicale et une dimension officielle.
00:41:47 Je tiens à ce que ces deux dimensions soient incarnées dans cette cohabitation de nos
00:41:52 deux drapeaux sur la façade de la mairie.
00:41:53 C'est important comme geste.
00:41:56 J'imagine que vous avez eu des retours évidemment de ceux qui vivent dans votre commune, monsieur
00:42:02 le maire.
00:42:03 Est-ce que c'est important aujourd'hui ces gestes ? Ils sont symboliques bien sûr,
00:42:07 mais est-ce que c'est de telles manifestations avec le débat politique tel qu'on l'a
00:42:10 connu en France, qu'on le connaît encore avec en particulier l'extrême gauche ? Est-ce
00:42:14 que ce sont des gestes aussi qui dépassent peut-être le symbole et s'inscrivent dans
00:42:18 un débat idéologique ?
00:42:19 Bien sûr, ce sont des gestes très politiques.
00:42:23 Mais comment est-ce qu'on peut aujourd'hui être distant, être nuancé, être même
00:42:28 indifférent à ce qui se passe en Israël ? Je le mettais dans un message que j'ai passé.
00:42:34 C'est aussi finalement le signe avant-coureur, préfigurateur de ce qui pourrait nous atteindre
00:42:40 demain.
00:42:41 L'humanité doit être concernée, doit être mobilisée, doit se lever, doit résister
00:42:46 dès lors qu'on attaque des civils, dès lors qu'on se livre à des actes de barbarie,
00:42:50 comme ceux qu'on découvre en ce moment sur le territoire israélien.
00:42:54 Donc on a un devoir éthique, qu'en fait de la politique, d'être vraiment mobilisé,
00:43:00 de réagir fortement et symboliquement au plus haut niveau quand on assiste à des scènes
00:43:05 comme celles qu'on vit depuis maintenant deux jours.
00:43:08 J'assume totalement, certes il y a un bruit de l'extrême gauche, il y a des positions
00:43:14 nuancées, parfois incompréhensibles, quand on met dos à dos un mouvement terroriste
00:43:18 et un État démocratique.
00:43:20 C'est justement nous qui incarnons une démocratie de proximité dans nos villes de pouvoir afficher
00:43:26 cette solidarité officielle, amicale également, avec Israël.
00:43:30 Merci monsieur le maire, merci Jean-Christophe Frémentin.
00:43:34 On voit effectivement ces images des deux drapeaux flottés sur la façade de l'hôtel
00:43:39 de ville.
00:43:40 Je vous remercie d'avoir été en direct avec nous.
00:43:42 Puisque nous parlons de direct, vous allez voir ces images.
00:43:45 Nous avons précisé dès le début de Midi News que le siège de Gaza a démarré.
00:43:53 Le ministre de la Défense israélien précise qu'il faut un siège complet de la bande
00:43:59 de Gaza.
00:44:00 Pour ceux qui connaissent et vu la superficie, normalement c'est assez rapide.
00:44:07 Là nous sommes dans un contexte particulier où les combats sont âpres, vifs.
00:44:12 C'est un siège assez rapide en temps ordinaire puisque la superficie de Gaza c'est 360 km
00:44:19 carrés.
00:44:20 C'est une petite zone densément peuplée et c'est là où va se poser le problème
00:44:25 principal.
00:44:26 C'est-à-dire que quand on entend des communiqués, mais c'est normal que les communiqués de
00:44:31 l'armée soient toujours optimistes, dire "on a détruit le siège d'une commandement
00:44:35 militaire du Hamas", etc.
00:44:37 On imagine bien que le commandement militaire du Hamas n'est pas là en train d'attendre
00:44:41 et qu'il est plutôt planqué en sous-sol ou voire dans des habitations commandant des
00:44:46 immeubles avec des civils.
00:44:47 Bref, tout ça est complètement imbriqué.
00:44:49 Vous avez 2 millions d'habitants sur 360 km carrés.
00:44:54 Donc c'est un tissu urbain absolument inextricable et qui pose toujours problème régulièrement
00:45:01 quand Sahal décide d'aller faire une incursion, en tout cas d'essayer de s'attaquer véritablement
00:45:08 aux racines de l'implantation du Hamas.
00:45:12 Parce que l'armée israélienne sait qu'elle va perdre des soldats.
00:45:17 Elle sait qu'il y aura un coût humain important.
00:45:19 On a rappelé tout à l'heure la question de l'importance de la vie chez les Israéliens
00:45:25 parce que démographiquement, d'abord, il y a un problème.
00:45:28 Les Palestiniens font beaucoup plus d'enfants que les Israéliens et au bout d'un moment…
00:45:31 - C'est compensé par les orthodoxes.
00:45:32 - Oui, c'est compensé.
00:45:33 Je ne suis pas sûr que les orthodoxes soient aussi heureux que les Palestiniens et leur
00:45:39 natalité.
00:45:40 - On va marquer une pause.
00:45:41 - Donc en fait, tout ça pour dire, pour terminer, que la vie est extrêmement importante.
00:45:44 D'aller dans ce tissu urbain, on sait que quand on attaque, en général, on perd 10
00:45:50 soldats pour un assaillant, pour un défenseur.
00:45:52 Donc c'est une situation qui est en plus complexifiée avec la question des fameux 150
00:45:58 otages qui est une nouveauté pris par le Hamas cette fois-ci.
00:46:02 - Que nous allons commenter ensemble avec ces événements en direct.
00:46:05 Vous le voyez, ces images du siège de Gaza.
00:46:07 Et puis je vous ferai réagir parce que nous venons d'écouter le maire de Neuilly qui
00:46:12 a donc installé ce drapeau israélien.
00:46:15 Je pose la question dans d'autres villes, dans d'autres quartiers et dans d'autres
00:46:20 villes, si ce drapeau en France avait été installé, quelle serait la réaction selon
00:46:26 vous ?
00:46:27 - C'est d'autres drapeaux qui sont installés ?
00:46:28 - Oui.
00:46:29 - On va continuer à parler.
00:46:30 Courte pause et on se retrouve.
00:46:32 Merci d'être avec nous et on démarre sa deuxième partie avec ces images en direct
00:46:41 de la bande de Gaza avec le ministre de la Défense israélien qui annonce un siège
00:46:47 total sur cette petite surface, cette sorte de langue de terre.
00:46:52 Quelles conséquences avec toujours évidemment ces otages, ces personnes captives aux mains
00:46:57 du Hamas ? On va en parler.
00:46:58 Mais tout d'abord, le journal.
00:47:00 Rebonjour à vous, Miquel.
00:47:01 - Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:47:03 Et à la une de l'actualité, l'effroi et la colère en Israël après l'offensive menée
00:47:08 ce week-end par le Hamas, sur place les habitants sont terrorisés et restent bien sûr traumatisés
00:47:14 par les images des otages enlevés par les terroristes.
00:47:17 Ecoutez cet habitant de Tel Aviv interrogé sur notre antenne.
00:47:19 - Des inquiétudes qui montent en fait.
00:47:23 On pensait avoir atteint le haut de l'anxiété samedi.
00:47:28 Ça continue.
00:47:29 Il faut savoir qu'il y a la guerre qui est là, qui arrive, qui va être longue, dure.
00:47:35 Il y aura de grandes difficultés.
00:47:38 On a peur pour ça.
00:47:39 On a peur pour…
00:47:40 On pense souvent et on en fait presque des cauchemars de ce qui peut arriver à ces otages.
00:47:47 On a peur pour eux.
00:47:49 Ça doit être terrible.
00:47:50 L'écrivain et historien Georges Ben Soussan était l'invité de ces News et Europe 1.
00:47:57 Il a notamment dénoncé l'attitude de plusieurs élus d'extrême gauche face à la situation
00:48:01 en Israël.
00:48:02 Une situation qui marque selon lui un véritable tournant dans le conflit israélo-palestinien.
00:48:07 On l'écoute.
00:48:08 - Que ce soit un tournant, c'est une évidence parce que ça a été dit et redit et c'est
00:48:13 vrai depuis 48 heures.
00:48:15 C'est la première fois depuis 1948 que le combat a lieu sur le sol israélien.
00:48:19 Les gens du Hama sont introduits jusqu'à 25 km à l'intérieur du territoire.
00:48:24 Les précédents conflits, la guerre des Six Jours, la guerre du Kibout, etc.
00:48:27 ont lieu en territoire extérieur.
00:48:29 Ça n'est pas du tout la même chose.
00:48:30 Et les précédents conflits, Six Jours comme Kipour par exemple, qui a fait 2600 morts,
00:48:35 ont tué à 95% des militaires.
00:48:37 Ici, ce sont des victimes en masse, 700 morts.
00:48:40 700 morts en moins de 36 heures, c'est plus que le bilan de la guerre des Six Jours.
00:48:44 Le fait que la sauvagerie la plus extrême, qui n'est plus du politique, qui n'est plus
00:48:48 de la guerre classique, se déroule sur ce territoire-là, ça interroge forcément les
00:48:53 Israéliens sur quelle coexistence possible, quelle cohabitation possible, comment ensuite
00:48:57 vivre avec ses voisins qui sont là pour l'éternité.
00:49:00 Et puis Emmanuel Macron a tendu aujourd'hui en Allemagne.
00:49:03 Le président de la République doit rencontrer aujourd'hui son homologue allemand à Hambourg.
00:49:07 Florian Tardif, vous suivez ce déplacement pour CNews.
00:49:10 Un déplacement dont l'enjeu était officiellement de relancer nos relations avec ce partenaire
00:49:16 stratégique.
00:49:17 Sauf que ce qui se passe en Israël, Florian, vient forcément tout bousculer.
00:49:21 Oui, l'attaque du Hamas est venue percuter l'agenda du président de la République.
00:49:25 Emmanuel Macron a passé son week-end à appeler une partie des dirigeants de la planète,
00:49:28 les premiers concernés par ce qui se passe en Israël, à savoir Issa Agerzog, Benjamin
00:49:33 Netanyahou ou encore Marc Moudabas, le président de l'autorité palestinienne, à qui il a
00:49:37 demandé de condamner fermement ces attaques du Hamas.
00:49:39 Des échanges qui vont se poursuivre aujourd'hui, cette fois-ci à Hambourg, avec le chancelier
00:49:43 allemand Olaf Scholz.
00:49:44 Le programme pour l'heure de ce séminaire informel prévu bien avant le début de ces
00:49:50 affrontements en Israël n'a pas évolué.
00:49:52 Mais vous l'avez compris, un nouveau dossier s'est ajouté à ce d'ores et déjà prévu,
00:49:57 à savoir l'énergie, la défense ou encore l'industrie, s'est ajouté, voire presque
00:50:02 effacé les autres, puisqu'un conseiller de l'Elysée m'expliquait hier que bien
00:50:07 évidemment les deux hommes aborderont ce sujet, à savoir ce qui se passe en ce moment
00:50:11 en Israël.
00:50:12 Ils auront d'ailleurs l'occasion de s'exprimer peut-être conjointement, puisqu'une déclaration
00:50:17 est prévue à la presse en fin d'après-midi à 17h.
00:50:19 Précisez-moi.
00:50:20 Merci beaucoup Florian Tardif depuis Hambourg.
00:50:23 Et voilà donc Sonia ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:50:28 Sur la situation israélienne avec en direct ces images de la bande de Gaza et on va écouter
00:50:34 le ministre israélien de la Défense qui a donc annoncé ce siège total justement de
00:50:39 ce territoire.
00:50:40 Écoutons-le.
00:50:41 Nous imposons un siège complet à Gaza.
00:50:46 Pas d'électricité, pas de nourriture, pas d'eau, pas de gaz.
00:50:50 Tout est fermé.
00:50:51 Nous sommes confrontés à des sauvages et devons agir en conséquence.
00:50:55 Régis Le Sommier, on entend évidemment la réaction, la virulence et la légitimité
00:51:05 de la réaction israélienne et on se demande quand même, c'est la question que je pose
00:51:08 depuis le début, comment faire si des images de nouveau des personnes captives vont être
00:51:14 exhibées alors que l'armée israélienne est en train d'entrer cette incursion terrestre
00:51:20 aérienne.
00:51:21 Comment aujourd'hui on peut, pour l'état d'Israël, marier cette riposte et à la fois
00:51:28 cette préservation quand même des vies civiles ?
00:51:30 Alors c'est le problème, le gros problème cette fois-ci qui, je dirais, se rajoute par
00:51:38 rapport aux autres incursions dans le passé de l'armée israélienne dans Gaza.
00:51:42 On l'a rappelé, une zone extrêmement dense au niveau de la population, 2 millions d'habitants
00:51:48 occupent cette enclave, une zone urbaine donc extrêmement difficile à pénétrer même
00:51:53 si Israël connaît le terrain, elle y est déjà allée puisqu'elle a occupé Gaza
00:51:58 à une époque avant 2005, elle s'en est retirée sur décision d'Ariel Sharon.
00:52:04 Je dirais qu'aujourd'hui le problème va être, établir le blocus c'est une chose,
00:52:10 l'épineuse question de qu'est-ce que le Hamas va faire des otages ? Est-ce qu'ils
00:52:16 vont servir de bouclier humain ? Est-ce qu'ils vont être mis sur des sites comme vous souvenez
00:52:21 à l'époque de la guerre en Irak ? Et puis j'ajouterais une chose, c'est qu'il y a
00:52:26 d'autres acteurs derrière le Hamas qui se sont empressés de soutenir son action qui
00:52:30 sont l'Iran et le Hezbollah.
00:52:32 Le Hezbollah n'est pas vraiment entré en jeu, il s'est contenté de sa rhétorique
00:52:37 habituelle soutenant l'action du Hamas mais il a donc frappé quelques objectifs.
00:52:45 Mais il a fait un service minimum.
00:52:46 Si Israël rentre dans Gaza ou si le blocus se prolonge ou en tout cas que la situation
00:52:54 humanitaire se dégrade parce que le Hamas va jouer évidemment là-dessus pour essayer
00:53:00 de sensibiliser le monde à sa cause en disant "regardez nous sommes peut-être des barbares"
00:53:04 ou entre guillemets "regardez ce que font les Israéliens en retour" et vous pouvez
00:53:09 avoir une déstabilisation d'Israël à ce moment-là avec le Hezbollah sur sa frontière
00:53:14 nord.
00:53:15 Et là c'est vraiment problématique parce qu'aujourd'hui on a été surpris par l'audace
00:53:22 du Hamas, on a été surpris par sa capacité de mobilisation, sa capacité de frapper avec
00:53:28 8000 militants terroristes pénétrant sur le territoire israélien.
00:53:33 Donc on peut s'imaginer que le Hezbollah avec son envergure internationale, avec son
00:53:38 expérience, l'expérience qu'il a acquis au Yémen, en Syrie, en Irak, que le Hezbollah
00:53:44 est une puissance absolument formidable aujourd'hui, évidemment totalement inféodée à l'Iran
00:53:50 et qu'est-ce qui va se passer ? Donc les équilibres, la riposte israélienne va conditionner
00:53:56 aussi beaucoup d'autres aspects et on a vu qu'Israël était vulnérable.
00:54:02 Israël est vulnérable au niveau de sa frontière, Israël est vulnérable aussi au niveau des
00:54:08 frappes, le fameux dôme de fer, il a été quand même perforé à plusieurs endroits,
00:54:14 les aéroports ont été menacés, l'aéroport de Tel Aviv en particulier, donc il y a eu
00:54:19 quand même, on préambule de cette incursion, 5000 frappes qui ont été effectuées, une
00:54:26 bonne partie ont été évidemment déjouées par ce fameux dôme de fer, mais on est dans
00:54:30 une situation où il y a encore péril, c'est-à-dire on n'est pas avec un Israël très fort,
00:54:37 on est avec une société qui est sous choc, qui se dit "qu'est-ce qui m'est arrivé ?"
00:54:43 et autour de ça, il y a quand même pas mal d'acteurs qui attendent de jouer leur partition.
00:54:49 Après, il y a les grands équilibres internationaux, on a évoqué la question des gouvernements
00:54:53 tout à l'heure, la Russie, la Chine, les Etats-Unis, forcément tout ça se jouera
00:54:59 avec des sponsors des différents acteurs.
00:55:02 Restons encore un moment sur le siège de la bande de gazelle, je voudrais vous montrer
00:55:04 cette photo, c'est un ancien général qui est en charge de ramener les personnes capturées
00:55:11 par le Hamas, Ghal Hirsch, il a 59 ans, c'est un général qui a été déchu et qui revient
00:55:17 aujourd'hui aux côtés de Benyamin Netanyahou, c'est lui qui sera le référent du gouvernement,
00:55:23 mission ultra sensible aussi, on va suivre ça.
00:55:27 Il y a quand même aussi la question qui se pose des réactions, vous avez dit que le
00:55:32 Hamas en détenant ces personnes, ces otages, malheureusement, il a déjà fait les exhiber.
00:55:40 Est-ce que vous craignez, vous-même Michael Sadoun, nous parlerons dans quelques instants
00:55:43 de l'inquiétude de la communauté juive de France, que certains pays qui soutiennent
00:55:47 évidemment Israël, commencent à moindrir, non pas leur soutien, mais leur position,
00:55:51 en disant "attention à l'escalade", ayant peur que le Hezbollah entre dans la
00:55:55 danse si je puis dire, etc.
00:55:56 Voyant qu'on est en train de craquer une allumette sur un baril de poudre, la France
00:56:01 pourrait commencer à dire "écoutez, peut-être qu'il faut avoir une autre position, plus
00:56:04 équilibrée".
00:56:05 Est-ce qu'il y a une crainte aujourd'hui ?
00:56:06 C'est sûr que c'est une crainte, mais j'ai envie de dire qu'Israël ne peut plus
00:56:09 permettre le luxe de soigner son image à l'international dans cette situation d'urgence
00:56:14 absolue.
00:56:15 Si vous voulez une certitude, c'est qu'Israël ne commettra jamais les actes de barbarie
00:56:20 qui ont été commis sur son sol.
00:56:22 Ça n'est pas dans son éthique, ça n'est pas dans sa tradition, ça n'est pas dans
00:56:25 ses valeurs les plus fondamentales.
00:56:26 Vous voyez, même dans le traitement des otages, on en parlait tout à l'heure, du côté
00:56:30 palestinien, on sait que les otages sont humiliés, maltraités, frappés.
00:56:34 Du côté israélien, ils ont déjà capturé certains des terroristes, ils en ont abattu
00:56:38 certains, mais certains sont tenus en otage.
00:56:41 Il y a des vidéos qui circulent en Israël où les Israéliens se révoltent parce que
00:56:44 l'armée israélienne donne des sandwiches à des gens qui, quelques heures plus tôt,
00:56:49 étaient en train de tuer des Israéliens parce qu'ils sont dans une gestion rationnelle
00:56:52 de la guerre et humaine de n'importe quelle vie.
00:56:56 Je voudrais qu'on s'arrête aussi, je dis importation du conflit, en réalité il est
00:57:03 importé depuis très longtemps, Génie Bastier, mais c'est vrai que l'inquiétude des Français
00:57:08 juifs, de la communauté juive de France est palpable.
00:57:11 En fait, qui a importé ce conflit ? Ce ne sont pas les Français juifs.
00:57:15 Qui l'a importé ?
00:57:17 La cause palestinienne est dans l'ADN du gauchisme culturel depuis les années 70.
00:57:21 Jean-Pierre Le Goff en a très bien parlé.
00:57:23 C'est vraiment un pilier de la gauche française, vous l'avez dit d'ailleurs Régis.
00:57:30 Mais ce qui est très important de comprendre, c'est quand même qu'en France, on est la
00:57:34 troisième communauté juive du monde après Israël et les Etats-Unis.
00:57:39 Ce n'est pas rien.
00:57:40 Pourquoi ? Parce qu'on pourrait se dire historiquement qu'on n'est pas des pays de l'Est, parce
00:57:44 qu'on les a accueillis, parce qu'ils sont venus en France, parce que contrairement à
00:57:47 ce qu'on dit depuis des années, que certains intellectuels disent, la France n'a jamais
00:57:50 été autant antisémite que l'Allemagne par exemple ou que certains pays de l'Est.
00:57:54 La preuve en est par l'affaire Dreyfus.
00:57:56 C'est la preuve qu'on a fait un procès pour un juif qui était accusé dans n'importe
00:58:00 quel autre pays, en Allemagne, en Europe de l'Est, il aurait été liquidé sans même
00:58:03 qu'on fasse un procès.
00:58:04 C'est la preuve même du non-antisémitisme de la France.
00:58:06 Il n'y a pas eu de pogrom en France.
00:58:08 Il n'y a jamais eu de pogrom en France.
00:58:09 Donc cette communauté juive en France, elle est restée, elle est nombreuse.
00:58:12 Il faut d'ailleurs qu'elle reste.
00:58:15 Je crois que c'est très important.
00:58:16 Et je note d'ailleurs qu'en France, en ce moment, nous n'avons pas de manifestation
00:58:22 anti-israélienne et pro-palestinienne comme il y en a dans d'autres capitales occidentales.
00:58:26 Je pense évidemment à New York, à Londres, où il y a eu des exclamations de joie, des
00:58:30 manifestations avec des drapeaux palestiniens, des slogans extrêmement violents à l'égard
00:58:33 d'Israël, à Barcelone, au Canada et en France.
00:58:37 On n'a pas ça jusqu'à présent parce qu'elles ont été interdites, parce que le gouvernement
00:58:40 prend ça au sérieux.
00:58:41 Vous n'avez pas eu de manifestation de joie dans certains quartiers en France ?
00:58:45 Non, je ne sais pas, je ne veux pas te la question.
00:58:47 Je ne veux pas du tout le nier.
00:58:48 Ce que je dis, c'est qu'il y a quand même une prise de conscience au niveau du gouvernement
00:58:51 et que parce que nous avons une communauté juive importante sur notre territoire, nous
00:58:55 savons qu'on ne peut pas impunément proférer ce genre de slogans dans l'espace public.
00:58:59 Il ne faut pas être quand même totalement naïf à ce qui est arrivé à cette communauté
00:59:02 juive en France et ce qui arrive encore aujourd'hui.
00:59:04 C'est-à-dire qu'il y a quand même des banlieues où je pense à Sarcelles en particulier,
00:59:09 où il y avait une communauté qui était beaucoup plus importante.
00:59:11 Je crois qu'à Trappes, il n'en reste quasiment aucun juif.
00:59:14 Et ils ont tous été…
00:59:15 Les émeutes de Sarcelles en 2014, suite justement à ce qui s'était passé en Israël, à
00:59:19 la guerre…
00:59:20 Il y a eu des émeutes contre les Juifs à Sarcelles en représailles de ce qui s'était
00:59:26 passé en Israël.
00:59:27 En 2015 et en 2016, ce sont les plus grandes années d'alias, c'est-à-dire de montée
00:59:32 vers Israël.
00:59:33 L'alia, c'est littéralement la montée, mais littéralement le départ vers Israël,
00:59:36 c'est les plus grandes années de départ des Juifs de France.
00:59:39 Il y a 1% de la communauté juive de France, par exemple, qui est partie de la France en
00:59:42 2015, notamment à cause des attentats, à cause du contexte d'Israël.
00:59:47 Et je veux franchement dire aujourd'hui que la communauté juive de France, je pense pouvoir
00:59:52 parler au nom de beaucoup d'entre eux, fait confiance à Gérald Darmanin pour assurer
00:59:57 sa sécurité.
00:59:58 Il y a ce matin des insultes antisémites qui ont été proférées devant des synagogues.
01:00:03 Vous parliez de qui a importé ce conflit.
01:00:05 Il n'y a pas un seul responsable, évidemment, les Juifs de France et du monde entier.
01:00:10 Je pense se sentir solidaires vis-à-vis de cet État démocratique qui est leur refuge
01:00:15 en dernier recours.
01:00:16 Cet État qui s'est construit à la force de l'intelligence.
01:00:18 Vous venez de dire leur refuge en dernier recours.
01:00:20 Est-ce que c'est encore un refuge ? Parce que vous avez aujourd'hui, on va voir, il
01:00:24 y a des Franco-Israéliens qui sont en train de rentrer d'Israël vers la France, qui cherchent
01:00:29 des vols à tout prix.
01:00:30 Vous avez des Français juifs qui comptaient faire leur alias, c'est-à-dire partir s'installer
01:00:34 en Israël, qui se disent non, Israël finalement n'est plus.
01:00:37 Vous vous rendez compte ?
01:00:38 Il y a aussi les services français qui vont...
01:00:40 Bien sûr.
01:00:41 J'allais dire, quel pays ? De manière large, plus personne n'est en sécurité.
01:00:46 Malheureusement avec les attentats et tout ce qui se passe dans un monde de grande violence.
01:00:49 Mais encore plus...
01:00:50 Oui, mais c'est la fin d'un mythe.
01:00:53 Oui, d'un mythe.
01:00:54 L'idée que les Juifs vont être plus en sécurité en Israël qu'en France.
01:00:58 Parce qu'effectivement, il y avait cet État israélien extrêmement puissant et qui avait
01:01:03 la protection de ses citoyens, qui la mettait par-dessus tout.
01:01:06 Et effectivement, une gestion du risque terroriste.
01:01:08 C'est vrai que c'est un mythe qui éclate en morceaux avec ces attaques.
01:01:12 Et qu'effectivement, on voit aujourd'hui que oui, les Juifs ne sont pas plus en sécurité
01:01:17 en Israël qu'en France.
01:01:18 Mais vous savez, il y a plusieurs types d'importations.
01:01:20 Parce qu'évidemment, il y a une solidarité des Juifs vis-à-vis d'Israël.
01:01:23 Et ça ne date pas d'hier.
01:01:24 Vous savez, Gainsbourg, déjà à l'époque de la guerre de 67, avait fait le sable et
01:01:27 le soldat pour manifester sa solidarité vis-à-vis d'Israël.
01:01:31 Herbert Pagani est une autre figure qui a souvent manifesté sa solidarité.
01:01:35 Et il y en a d'autres.
01:01:36 Mais c'est toujours, comment dire, c'est une importation par l'amour de son pays.
01:01:39 De l'autre côté, quand il y a une importation et quand il y a une solidarité des populations
01:01:43 arabo-musulmanes de France vis-à-vis des Palestiniens, ça n'est jamais une importation
01:01:48 par l'amour.
01:01:49 C'est une importation qui se manifeste systématiquement par la haine des Juifs.
01:01:54 Donc évidemment, il y a une importation.
01:01:56 Il y a des conflits communautaires.
01:01:57 Il y a des identifications à certaines forces, à certaines valeurs.
01:02:01 Mais d'un côté, c'est toujours pour l'amour.
01:02:02 – Ce que je veux comprendre aujourd'hui, est-ce que pour vous, vous dites,
01:02:06 bien sûr, confiance, le ministre de l'Intérieur, je suppose, fait tout ce qu'il peut,
01:02:11 déploie tous les moyens possibles.
01:02:14 Est-ce que ce n'est pas une faillite quand même, que nous devions protéger ces Français Juifs ?
01:02:19 Je parle d'un point de vue idéologique, symbolique.
01:02:22 – Oui, c'est une faillite.
01:02:24 Rappelez-vous, vous recevez l'historien Georges Ben Toussons ce matin.
01:02:27 Il s'est fait connaître avec, en co-écrivant avec d'autres,
01:02:30 les territoires perdus de la République.
01:02:32 Les territoires perdus de la République, il les a écrits, début 2000,
01:02:35 après la seconde intifada.
01:02:37 Parce que, justement, il y avait eu des conséquences directes
01:02:40 sur ces territoires perdus de la République.
01:02:42 Or, je n'ai pas l'impression que les territoires perdus de la République
01:02:44 ont été récupérés par la République.
01:02:46 – Vous connaissez de quoi il avait été qualifié, Arthur ?
01:02:49 Crypto-fasciste ?
01:02:49 – Oui, crypto-fasciste, islamophobe.
01:02:50 Alors, l'islamophobie, c'est que ce n'était pas encore,
01:02:52 mais ils avaient trouvé plein de noms pour définir la même chose.
01:02:56 Je n'ai pas l'impression que ces territoires ont été récupérés,
01:02:58 mais j'ai même l'impression, au contraire, qu'ils ont été même agrandis
01:03:02 et qu'ils ont reçu, depuis, des soutiens d'officiels.
01:03:06 Des soutiens de la presse, des soutiens d'élus, des soutiens d'associations,
01:03:10 qui, aujourd'hui, font encore parler d'eux.
01:03:13 Et c'est ça qui est assez effrayant.
01:03:15 Mais je pense qu'il y a une naïveté, une inconscience,
01:03:18 et peut-être même de la bêtise, de nos dirigeants,
01:03:21 et je ne parle pas que des dirigeants français,
01:03:24 parce qu'ils n'ont pas envisagé que le bouleversement démographique
01:03:27 que toutes les sociétés occidentales, en tout cas européennes, connaissent,
01:03:31 n'aurait pas de répercussions politiques.
01:03:33 Or, on constate qu'il y a des répercussions politiques directement,
01:03:36 parce que, encore une fois, les populations arabo-musulmanes en France,
01:03:40 qui sont françaises, n'ont pas de lien charnel avec les Palestiniens.
01:03:44 Et pourtant, ils ont une réaction qui est équivalente.
01:03:47 Pourquoi ? Parce que je pense que la question composée...
01:03:49 - Alors, pas tous, on ne va pas essentialiser, parce que sinon...
01:03:53 - Ceux qui réagissent, c'est ceux qui sont dans l'invective.
01:03:57 Parce que je pense que la question...
01:03:58 Aujourd'hui, tout simplement, on ne peut pas...
01:04:00 Le prétexte de l'antisionisme, il ne marche plus.
01:04:02 - Alors, c'est le débat qu'on va mener.
01:04:04 Antisionisme, antisémitisme...
01:04:06 - Le NPA, avec qui la France insoumise envisage une liste commune aux européennes.
01:04:11 Enfin, on est...
01:04:12 Enfin, c'est quand même assez grave.
01:04:15 - Antisémitisme, même chose pour vous ?
01:04:17 - C'est un prétexte, l'antisionisme, parce que,
01:04:19 particulièrement, vous attaquez des Juifs français,
01:04:21 des Français de confession juive, ils ne sont pas israéliens.
01:04:24 Ils ne sont pas forcément sionistes.
01:04:25 Donc, c'est un antisémitisme, évidemment.
01:04:27 - Les chiffres avec vous, Simon Guélin.
01:04:29 Et on reprend notre débat sur ce sujet extrêmement sensible, on le sait.
01:04:34 - Sonia, ces dernières 24 heures,
01:04:35 quatre vagues de frappes aériennes sur la bande de Gaza ont touché huit sensibles.
01:04:40 Au total, ce sont 1200 cibles qui ont été détruites par l'armée de l'air israélienne
01:04:43 depuis le début de la réponse militaire.
01:04:45 Et sachez qu'à l'heure actuelle, l'armée israélienne continue d'attaquer
01:04:48 des cibles d'organisations terroristes dans la bande de Gaza.
01:04:52 Pour faire face à l'assaut du Hamas,
01:04:53 300 000 réservistes de l'armée israélienne ont été rappelés en 48 heures.
01:04:58 2000 munitions ont été larguées sur la bande de Gaza, ainsi que 1000 tonnes de bombes.
01:05:02 Et le Hamas a fait usage de 4400 roquettes et missiles.
01:05:06 Selon le dernier bilan qui nous est parvenu, la guerre a déjà fait au moins 1100 morts.
01:05:10 700 israéliens ont été tués et plus de 2150 ont été blessés,
01:05:15 selon les dernières estimations de TSAL.
01:05:18 Entre 800 et 1000 terroristes ont pénétré sur les territoires israéliens.
01:05:21 Et un porte-parole de l'armée israélienne vient de déclarer
01:05:24 que des terroristes du Hamas pourraient encore s'infiltrer en Israël par la frontière
01:05:28 pour tenter de mener des attaques contre des civils ou alors contre des soldats.
01:05:32 Et je vais juste terminer par ce chiffre.
01:05:33 Un dernier, plus de 123 000 déplacés ont été recensés dans la bande de Gaza,
01:05:38 selon l'ONU Sonia.
01:05:40 Antisionisme, antisémitisme, on va y revenir dans quelques instants
01:05:43 avant de marquer une pause.
01:05:45 On va écouter aussi des témoignages de ce père,
01:05:47 notamment avec sa fille qui a été kidnappée, prise en otage
01:05:53 lors de la fête dans le désert du Niger.
01:05:56 Il y a beaucoup, beaucoup de choses, évidemment, à mettre en avant.
01:06:00 Et puis peut-être aussi s'arrêter sur certaines réactions à l'étranger,
01:06:05 parce que souvent on parle de la rue arabe.
01:06:07 Est-ce qu'il y a une rue arabe aujourd'hui ?
01:06:09 Il y a certains pays. On a rappelé par exemple les pays du Maghreb.
01:06:11 L'Algérie soutient le Hamas.
01:06:14 Le Maroc condamne.
01:06:16 La Tunisie soutient le Hamas.
01:06:18 Est-ce que vous êtes étonné par ces réactions ?
01:06:20 Quelles conséquences aussi ?
01:06:21 Nous ne sommes pas, ce sont des pays qui sont proches.
01:06:24 Les Émirats arabes unis soutiennent le Hamas.
01:06:25 À deux heures soutiennent le Hamas, effectivement.
01:06:27 Totalement inédit qu'un pays arabe se désolidarise comme ça du reste.
01:06:31 Effectivement, ça on va le voir dans quelques instants.
01:06:33 Antisémitisme, antisionisme, je vous pose la question directement.
01:06:36 Est-ce qu'on peut, même si aujourd'hui elle est très difficile à poser cette question,
01:06:40 est-ce qu'on peut critiquer la politique de Netanyahou,
01:06:45 tout en, évidemment, en dénonçant le plus clairement possible,
01:06:48 le plus fermement possible, les attaques terroristes du Hamas ?
01:06:51 Bien sûr, je pense qu'on peut tout à fait le faire.
01:06:53 Des gens qui sont, je pense à Alain Ficulcroude par exemple,
01:06:56 qui ne cesse de défendre la solution à deux États et qui,
01:06:59 sur cette ligne-là, on peut très bien tenir les deux.
01:07:02 Mais l'antisionisme, si c'est la négation de l'État d'Israël
01:07:05 et l'idée que l'État d'Israël ne devrait pas exister
01:07:07 et devrait être rayé de la carte,
01:07:09 oui, ça s'abarante à l'antisémitisme.
01:07:11 Oui, je le pense, parce que ça implique la destruction d'un État et d'un peuple.
01:07:17 Donc oui, si l'antisionisme signifie ça,
01:07:20 et c'est ce qu'il signifie par exemple dans la tête du Nouria Botejla
01:07:23 ou de certains militants indigénistes,
01:07:26 oui, ça s'assimile à de l'antisémitisme.
01:07:29 Moi, je pense que la politique de Benjamin Netanyahou,
01:07:31 elle est éminemment critiquable.
01:07:32 D'ailleurs, elle l'est par beaucoup d'Israéliens aujourd'hui.
01:07:36 En particulier, regardez quand même le journal Arrêt,
01:07:38 ce qui n'a pas attendu deux jours pour tenir des propos extrêmement forts
01:07:43 contre Benjamin Netanyahou en rapport avec ce qui se passe à Gaza.
01:07:47 Donc il y a notamment la question judiciaire
01:07:52 qui a agité la société israélienne
01:07:55 avec l'idée d'enlever du pouvoir au juge,
01:07:58 quelque chose qui est venu heurter profondément,
01:08:01 je dirais, les valeurs démocratiques de la société israélienne.
01:08:03 Et là, la politique de Benjamin Netanyahou
01:08:06 et certaines nominations aussi de personnes à son cabinet
01:08:10 ont fait qu'il y a une division profonde.
01:08:13 Alors, certains disent, oui, est-ce que ça affaiblit ?
01:08:16 Est-ce que c'est une des raisons pour lesquelles la société israélienne
01:08:18 aujourd'hui n'est pas si unique avant ?
01:08:20 Bon, on est en train de le voir que dès qu'il y a guerre
01:08:23 et dès qu'il y a menace, l'unité se refait quasiment instinctivement.
01:08:27 Mais en tout état de cause, il y a quand même eu des questions
01:08:30 qui se sont posées sur où va-t-on ?
01:08:31 Quels sont nos idéaux ? À quoi croyons-nous ?
01:08:35 C'est des questions qui agitaient moins
01:08:38 ceux qui avaient hérité des pères fondateurs d'Israël autrefois.
01:08:42 Il ne faut pas oublier également que beaucoup de personnels politiques
01:08:45 en Israël aujourd'hui n'ont pas fait la guerre ou n'ont pas connu la guerre.
01:08:49 Alors qu'avant, tous les grands chefs, y compris les chefs de gouvernement,
01:08:52 Isaac Rabin en particulier, étaient des soldats.
01:08:55 C'étaient des gens qui avaient défendu,
01:08:56 qui avaient mené des armées à la bataille.
01:08:59 Donc, ce n'est pas du tout le même contexte.
01:09:02 Et aujourd'hui, on arrive peut-être avec une société israélienne
01:09:06 qui se cherche un peu, en tout cas, avant ces événements
01:09:08 et qui cherchait peut-être un cap, alors qu'en face,
01:09:12 vous avez les gens du Hamas et eux, ils savent très bien où ils veulent aller.
01:09:15 - Une pause et on reviendra avec vous sur ces dernières informations.
01:09:18 Israël qui annonce la fin de son approvisionnement total
01:09:21 en eau de la bande de Gaza.
01:09:23 Que va-t-il se passer dans les prochaines heures ?
01:09:25 Donc, on a compris que c'est une forme de blocus en réalité,
01:09:28 plus qu'un siège qui est en train de s'installer.
01:09:30 Comment l'organisation pour récupérer les otages va-t-elle être possible
01:09:35 dans de telles conditions ?
01:09:37 Est-ce qu'il peut y avoir des affrontements, même rue par rue ?
01:09:42 Est-ce que c'est possible aujourd'hui à Gaza ?
01:09:43 Vous nous direz tout ça.
01:09:44 Régis Sommet, vous connaissez bien la géographie des lieux.
01:09:48 On va continuer à en parler avec vous tous.
01:09:49 Une courte pause et on se retrouve.
01:09:51 On va regarder cette séquence de la matinée
01:09:57 avec plusieurs roquettes du Hamas qui ont été tirées sur plusieurs villes,
01:10:00 dont Jérusalem.
01:10:27 Et au même moment, quand ces images ont été tournées,
01:10:29 le siège de Gaza avait débuté.
01:10:32 On va en parler.
01:10:33 Tout d'abord, les titres sur cette situation avec vous, Mickaël.
01:10:37 Oui, Sonia, justement, Israël ordonne le siège complet de la bande de Gaza,
01:10:41 annonce du ministre israélien de la Défense,
01:10:43 alors que des dizaines de milliers de soldats israéliens
01:10:45 sont déployés autour de ce territoire contrôlé par le Hamas.
01:10:50 L'armée qui s'efforce aussi de sauver les otages capturés par le Hamas.
01:10:54 Plus d'une centaine, selon le gouvernement israélien.
01:10:57 Gérald Darmanin reçoit aujourd'hui
01:10:59 les représentants des institutions juives de France.
01:11:01 Le ministre de l'Intérieur souhaite évoquer la situation dans le pays
01:11:04 après l'offensive surprise du Hamas contre Israël.
01:11:07 Samedi, il avait déjà demandé au préfet
01:11:09 de renforcer la sécurisation des lieux communautaires israélites.
01:11:13 Et puis, une minute de silence observée aux Nations unies à Genève,
01:11:15 à la demande de la représentante des Etats-Unis.
01:11:17 Le Conseil des droits de l'homme a rendu hommage aux victimes innocentes
01:11:21 en Israël et à Gaza, des vies innocentes perdues
01:11:24 résultant des attaques du Hamas, a déclaré l'ambassadrice
01:11:27 à l'ouverture de la séance.
01:11:30 Merci à vous, Mickaël.
01:11:31 Et on est avec notre journaliste, reporter sur place, Régine Delfour.
01:11:36 Je voudrais préciser que Régine est à environ,
01:11:39 pour ne pas donner trop de précisions, à l'antenne,
01:11:40 quelques kilomètres du lieu de la rêve partie
01:11:45 et à une dizaine de kilomètres de la bande de Gaza.
01:11:51 Régine Delfour, avec toutes les précautions, évidemment,
01:11:54 qui vous entourent, décrivez-nous comment vous êtes arrivée,
01:11:59 la situation sur place.
01:12:03 Bonjour Sonia, nous sommes arrivés d'abord,
01:12:05 on a quitté Tel Aviv il y a quelques heures.
01:12:08 La route était plutôt tranquille, c'est une route principale
01:12:11 et pour nous approcher du lieu où il y avait la rêve partie,
01:12:14 c'est-à-dire à Re'im, on a dû emprunter une petite route.
01:12:18 Là, on a commencé à avoir beaucoup de soldats, beaucoup de chars.
01:12:21 On est à quelques kilomètres, même pas trois kilomètres de Re'im
01:12:25 et en fait, en s'approchant, on a vu des fumées,
01:12:27 on a compris qu'il y avait des combats en ce moment juste derrière là.
01:12:30 Des militaires nous ont demandé de faire demi-tour.
01:12:33 Sur notre gauche, il y a énormément de chars.
01:12:35 On ne peut pas vous les montrer pour des raisons de sécurité.
01:12:38 Ils sont venus nous voir pour nous demander de ne pas filmer.
01:12:42 On voit, on entend les hélicoptères dans le ciel.
01:12:45 On nous a dit de faire très attention.
01:12:47 Évidemment, s'il y avait les alarmes qui retentissaient,
01:12:50 on devait se mettre juste par terre là-bas et les mains sur la tête.
01:12:54 Évidemment, nous n'allons pas rester très longtemps ici, Sonia,
01:12:58 parce que ce n'est pas du tout sécurisé.
01:12:59 Mais comme le disait tout à l'heure le militaire,
01:13:01 on n'est pas loin, on n'est à même pas une dizaine de kilomètres de la bande de Gaza.
01:13:03 Ça peut venir par là, mais ça peut aussi, les roquettes peuvent tirer de l'autre côté.
01:13:07 On ne sait pas à quel endroit ça peut tomber en Israël.
01:13:11 Régine Delfaux, on va vous remercier.
01:13:12 On va arrêter là, évidemment, ce duplex.
01:13:14 Comme ça, vous pouvez vous mettre à l'abri.
01:13:16 C'est le plus important.
01:13:17 Ce sont des images très fortes que nous venons de voir,
01:13:20 avec derrière Régine, ces colonnes de véhicules pour arriver.
01:13:26 Ce qui est saisissant, vraiment, Régis Le Sommet,
01:13:29 c'est qu'on découvre petit à petit ce qui s'est passé sur ces dernières 48 heures,
01:13:35 ces trois jours, et on va savoir petit à petit ce qui s'est réellement passé
01:13:40 lors de cette Rêve Partie.
01:13:42 C'est surtout les bilans.
01:13:43 On a, vous le donnez, 260 personnes massacrées.
01:13:46 Ce qu'on savait jusqu'à présent, c'est qu'il y avait un certain nombre de personnes
01:13:49 qui avaient été kidnappées.
01:13:50 On savait qu'il y en avait qui avaient été tuées,
01:13:52 que les services de sécurité s'étaient battus aussi contre les éléments du Hamas.
01:13:59 Là, on en vient à des bilans extrêmement lourds.
01:14:02 On a en plus cette dimension, je dirais, qui est extrêmement incroyable.
01:14:09 C'est le côté quand la guerre devient très personnelle,
01:14:12 quand il y a des témoignages de famille,
01:14:14 quand vous avez des enfants qui ont été kidnappés.
01:14:16 On parlait des grands-mères tout à l'heure, qu'on a vus sur des vidéos.
01:14:20 Donc, vous avez une sorte d'effet du direct aujourd'hui et des réseaux sociaux
01:14:23 qui accélèrent finalement ce sentiment d'effroi.
01:14:26 Et progressivement, on se rend compte que les chiffres montent.
01:14:30 Et la stupeur, elle continue.
01:14:33 Et puis, là, vous le montrez actuellement, ces gens qui fuient en courant.
01:14:37 On peut imaginer que c'est peut-être des gens qui étaient à la Rêve Partie,
01:14:41 qui ont essayé de s'enfuir à travers le désert.
01:14:42 En tout cas, c'est vraiment quelque chose de sidérant, d'inédit,
01:14:46 d'abord de la part de l'ampleur de l'attaque du Hamas.
01:14:51 Vous-même, vous avez tellement couvert de conflits, Régis Tussamie.
01:14:54 Vous connaissez bien la zone.
01:14:55 Quand vous voyez un tel bilan aujourd'hui du côté israélien ?
01:15:01 Moi, je vais vous donner d'ailleurs, à propos du bilan,
01:15:06 il y a eu depuis, sur la bande de Gaza,
01:15:08 depuis l'indépendance, enfin l'autonomie de la bande de Gaza
01:15:11 et le retrait israélien, il y a eu quatre grosses incursions,
01:15:14 quatre gros conflits autour de Gaza.
01:15:16 Vous avez, en 2009, une opération qui s'appelait Plomb d'Ursy.
01:15:20 Il y avait eu, et pour vous donner la question du bilan,
01:15:23 1 700 morts palestiniens et 10 israéliens qui avaient été tués à l'époque.
01:15:28 En 2012, l'opération s'appelait Piliers de Défense.
01:15:32 170 Palestiniens tués, 6 Israéliens tués.
01:15:36 Et en 2014, alors celle-là, c'est peut-être l'une des pires,
01:15:40 enfin un des pires conflits qu'il y ait eu jusqu'à présent,
01:15:43 l'opération s'appelait Bordure Protectrice.
01:15:46 Et à l'époque, donc 2 251 Palestiniens avaient été tués,
01:15:50 74 Israéliens, toujours cette même proportion qui est inversée,
01:15:55 on l'a dit cette fois-ci.
01:15:57 Et par rapport au blocus de Gaza en 2014,
01:16:00 55 000 maisons à Gaza avaient été touchées et 17 000 avaient été détruites.
01:16:06 Donc on peut imaginer qu'on va vers une guerre terrible.
01:16:11 2021, on avait aussi une intervention,
01:16:13 l'opération s'appelait à l'époque Gardien des Murs.
01:16:16 232 Palestiniens tués, 12 Israéliens.
01:16:19 Et là, on arrive à une situation où encore aujourd'hui, malgré les frappes,
01:16:24 il y a toujours une proportion de deux tiers d'Israéliens tués
01:16:27 par rapport à un tiers de Palestiniens.
01:16:29 Je sais que c'est des calculs sandides,
01:16:31 mais ça dit qu'on est dans une configuration nouvelle.
01:16:35 On est dans une configuration d'une guerre qui risque...
01:16:38 Je veux revenir sur ça.
01:16:39 Mais pardonnez-moi, quand on est dans une guerre,
01:16:40 c'est qu'on est face à soi aussi.
01:16:41 Là, c'est totalement asymétrique.
01:16:43 C'est une guerre.
01:16:44 Avec qui on parle ?
01:16:45 Est-ce qu'il faut parler un moment ?
01:16:46 Non, c'est sûr qu'Israël n'a pas les interlocuteurs
01:16:49 pour négocier d'une solution, même à long terme.
01:16:51 On n'est même plus là, mais même pour les otages.
01:16:54 Oui, évidemment.
01:16:55 C'est la question qui n'est pas posée.
01:16:57 Est-ce qu'aujourd'hui, il peut y avoir un contact,
01:17:01 le plus minime qu'il soit, pour essayer de savoir...
01:17:04 Pour l'instant, c'est impossible,
01:17:05 parce qu'on est face à une bande terroriste
01:17:07 qui commet des exactions impardonnables.
01:17:10 Donc un échange des prisonniers,
01:17:11 quoi que ce soit, est totalement inenvisageable, exclu ?
01:17:15 Pour le moment, je pense que non.
01:17:16 Ça a déjà été fait.
01:17:17 Encore une fois, le régime soviétique,
01:17:18 vous l'avez rappelé, en 2001, c'était 1000 prisonniers palestiniens
01:17:22 contre un prisonnier israélien.
01:17:24 Puis vous remarquerez que même du côté de l'autorité palestinienne,
01:17:26 on n'a pas entendu le mot de la part de Marc Moudabas.
01:17:30 Donc même de ce côté-là, les interlocuteurs sont absents.
01:17:34 Évidemment, il est affaibli,
01:17:35 mais il jouit aussi d'une popularité très faible
01:17:38 au sein de sa population,
01:17:39 puisqu'il n'y a pas eu d'élection démocratique
01:17:42 depuis qu'il est arrivé,
01:17:43 et Régis le rappelait tout à l'heure, depuis 2006.
01:17:45 Bon, après, moi, ce que je veux rappeler ici, en France,
01:17:49 c'est qu'on ne parle pas maintenant du sujet de la colonisation
01:17:52 et de la Cisjordanie.
01:17:53 Je demande sincèrement à tous les gens de gauche,
01:17:55 de bonne volonté, qui sont humanistes,
01:17:57 de ne pas parler de ce sujet-là pour le moment,
01:17:59 de le reporter à plus tard s'ils veulent, on en parlera.
01:18:02 C'est un sujet qui est très intéressant,
01:18:03 mais pour le moment, ça n'a rien à voir.
01:18:05 C'est un sujet qui est dangereux,
01:18:07 évidemment pour les Juifs d'Israël,
01:18:09 mais aussi pour les Juifs de France.
01:18:10 C'est un sujet qu'il faut manipuler avec prudence,
01:18:13 comme de la nitroglycérine.
01:18:14 J'entends que là, l'urgence, d'abord, c'est ce qui se passe sous nos yeux.
01:18:18 Souvenez-vous de la rue des Rosiers,
01:18:19 souvenez-vous de Mohamed Merah,
01:18:20 qui s'était servi de ses frères, disait-il, de Palestine,
01:18:23 pour tuer à bout portant des enfants juifs.
01:18:26 C'est un sujet qu'il faut manipuler vraiment,
01:18:27 comme de la nitroglycérine.
01:18:29 Tout ce qui s'est passé ce matin,
01:18:30 les choses se sont accélérées il y a quelques heures.
01:18:32 Nous sommes en direct, nous vivons, si je puis dire,
01:18:37 à distance ce siège de Gaza.
01:18:39 Ces requêtes, également, ces alertes,
01:18:41 notamment concentrées sur Jérusalem.
01:18:43 On va rappeler tout ce continuum depuis tôt ce matin,
01:18:46 avec Soumaya Lallou.
01:18:48 L'armée israélienne indique avoir repris le contrôle total
01:18:53 des localités du sud d'Israël,
01:18:55 attaquées depuis le déclenchement de l'offensive du Hamas.
01:18:58 Mais les combats se poursuivent.
01:19:00 Des alertes à la roquette ont retenti
01:19:02 dans plusieurs localités israéliennes dans la matinée.
01:19:04 En tout, plusieurs dizaines de milliers de soldats israéliens
01:19:12 sont actuellement mobilisés autour de l'enclave.
01:19:15 Israël enregistre 700 morts et plus de 2000 blessés,
01:19:18 notamment suite aux tirs de plus de 4000 roquettes
01:19:21 lancées sur Israël depuis Gaza.
01:19:23 Dans la nuit, l'armée israélienne a touché
01:19:25 plus de 800 cibles du Hamas.
01:19:27 En tout à Gaza, plus de 400 Palestiniens ont été tués,
01:19:31 dont 78 enfants.
01:19:33 Hier, le Quai d'Orsay annonçait la mort
01:19:35 d'une ressortissante française en Israël,
01:19:38 ajoutant que sept autres Français ne sont toujours pas localisés.
01:19:41 Plus de 100 prisonniers, dont des femmes et des enfants,
01:19:44 sont actuellement entre les mains du Hamas.
01:19:46 Parmi les civils kidnappés pourrait se trouver Avidan,
01:19:49 un Français israélien de 26 ans,
01:19:51 possiblement enlevé samedi lors de la rave party
01:19:53 dans le sud d'Israël, où 260 corps ont été retrouvés.
01:19:56 La question de l'échange de prisonniers,
01:20:02 est-ce qu'il peut y avoir encore de la part un échange ?
01:20:06 Puisque là, on a l'impression que Hamas est rentré
01:20:08 dans une logique jusqu'au bouddhiste, barbare et sauvage,
01:20:13 presque définitive.
01:20:15 À l'instant, la Russie, Arthur de Vatrigan affirme
01:20:18 que pour régler tout ce qui est en train de se passer,
01:20:19 il faut aller vers la création d'un État palestinien.
01:20:22 - Oui, c'est malin de leur part.
01:20:27 Malheureusement, je pense que de sortir ça aujourd'hui...
01:20:29 - Vous voyez la complexité dans toute la situation géopolitique...
01:20:32 - En effet, le problème, c'est que le conflit israélo-arabe
01:20:35 est un conflit mondial aujourd'hui.
01:20:37 Encore une fois, le sommier l'avait rappelé, il a raison.
01:20:41 Il y a dix jours, Ben Salman avait dit,
01:20:44 le prince héritier, qui en fait le roi de facto,
01:20:45 parce que son père est malade, avait déclaré que
01:20:48 la normalisation avec Israël sur Fox News était en bonne voie.
01:20:52 Comment avait réagi le président de la République islamique d'Iran
01:20:55 en disant "il ne faut pas de compromissions,
01:20:57 il faut simplement de la résistance".
01:20:58 Dix jours après, voilà ce qui se passe.
01:20:59 On sait que le Hamas est financé, serait financé
01:21:02 en mesure conditionnelle à hauteur de 70 millions d'euros par an
01:21:05 par l'Iran, plus des petites corbeilles de la Marié,
01:21:09 comme lorsque, il y a quelques années, ils avaient balancé
01:21:11 2 000 roquettes, ils avaient rajouté un chèque de 30 millions d'euros.
01:21:15 On sait très bien que le Hamas, sans l'appui de l'Iran,
01:21:18 sans l'appui évidemment du Hezbollah également,
01:21:20 ne peut pas le faire tout seul.
01:21:22 Ils n'ont pas les moyens militaires,
01:21:23 ils n'ont pas les moyens financiers.
01:21:25 Donc, il y a une composante du monde arabe qui est concernée.
01:21:30 L'Arabie Saoudite a fait un communiqué pour soutenir du bout des lèvres
01:21:35 quand même le Hamas.
01:21:38 Seuls les Émirats Arabes Unis et le Maroc a condamné.
01:21:43 Donc, on voit que ce n'est pas juste la bande de Gaza,
01:21:46 ça concerne le monde entier et ça concerne aussi la France,
01:21:49 puisque je vous rappelle que le Qatar a racheté les champs éligés,
01:21:53 est propriétaire du PSG, que l'Arabie Saoudite est en train d'investir
01:21:56 massivement en France également.
01:21:58 Et donc, on leur vend des armes, des rafales également.
01:22:02 Donc, ça concerne tout le monde et ça concerne aussi nos intérêts économiques.
01:22:05 Et c'est pourquoi aussi que le Quai d'Orsay et l'Élysée,
01:22:09 pour mettre tout le monde dans le même sac,
01:22:11 prônent plutôt la méfiance et la désescalade
01:22:13 plutôt qu'une position ferme de condamnation et de riposte,
01:22:17 de soutien de la riposte israélienne.
01:22:19 Un point sur les chiffres, il y a plus de 100 otages,
01:22:23 il y a plus de 700 morts, il y a plus de 2000 blessés.
01:22:27 Et puis, à l'instant, on apprend aussi,
01:22:29 et c'est peut-être aussi une information par rapport au Hezbollah,
01:22:31 qu'il y a une alerte aux roquettes à la frontière israélo-libanaise.
01:22:35 Donc là, on s'est déplacé par rapport à certaines villes.
01:22:38 Vous nous disiez tout à l'heure que si cette composante
01:22:41 entrait aussi dans ce qui est en train de se passer,
01:22:43 ce conflit, on changerait aussi de nature.
01:22:45 Ça changerait de nature.
01:22:46 Le Hezbollah, c'est le Hamas puissance 10.
01:22:49 Aujourd'hui, le Hezbollah est une organisation,
01:22:51 je vais le rappeler, internationale,
01:22:53 qui a un appareil militaire extrêmement puissant,
01:22:57 des capacités, là, pour le moment,
01:22:58 ils ne mobilisent que Al Ridwan, qui est leur force spéciale.
01:23:03 Ils disent les avoir mobilisés,
01:23:05 ils disent avoir commencé à frapper le nord d'Israël,
01:23:09 mais il n'y a pas d'opération militaire d'envergure,
01:23:11 il n'y a pas de mobilisation générale de la part du Hezbollah.
01:23:14 C'est intéressant de le constater.
01:23:15 En tout cas, si le Hezbollah rentre dans l'équation,
01:23:18 évidemment, l'armée israélienne va devoir s'occuper aussi
01:23:22 de la frontière nord.
01:23:23 On imagine qu'elle est déjà déployée,
01:23:25 mais en tout cas, c'est un vrai problème supplémentaire.
01:23:30 Et c'est une des raisons pour laquelle,
01:23:33 moi, j'insiste là-dessus, aujourd'hui,
01:23:36 la société israélienne, avec cette attaque,
01:23:38 se retrouve fragilisée.
01:23:40 Elle se retrouve tout à coup face à des ennemis
01:23:43 qu'elle pensait être un peu endormis, ou en tout cas...
01:23:47 Et puis, surtout, une situation, rappelez que là,
01:23:49 fait la paix avec l'Égypte, enfin, la situation avec l'Égypte,
01:23:53 avec la Jordanie, était relativement calme.
01:23:58 Et il y avait cette idée de renouer des relations diplomatiques
01:24:02 avec des pays arabes.
01:24:03 Donc, la situation d'Israël semblait apaisée.
01:24:06 Et en réalité, aujourd'hui, elle se réveille
01:24:09 avec potentiellement un cauchemar à ses frontières.
01:24:13 Je rappellerai également sur la question du soutien du Hamas,
01:24:18 le Qatar, qui pendant des années a soutenu à hauteur
01:24:21 de 30 millions d'euros tous les ans,
01:24:23 et où se trouve aujourd'hui Khaled Meshal,
01:24:25 qui est le représentant.
01:24:27 Il a longtemps été à Damas, mais depuis la guerre en Syrie,
01:24:29 il se trouve à Doha.
01:24:30 Donc, il ne faut pas l'oublier.
01:24:31 Non plus qu'il y a des gens qui aussi vont soutenir le Hamas.
01:24:34 Expliquez-nous ces images.
01:24:35 Là, depuis quelques heures, l'armée israélienne
01:24:40 et toutes les composantes tentent de reprendre le contrôle.
01:24:43 On parle de 1 000 terroristes, 1 000 militants du Hamas.
01:24:47 Et pourtant, une roquette, on va le voir,
01:24:50 a touché, en tout cas, est tombée sur l'une des pistes
01:24:52 de l'aéroport de Tel Aviv.
01:24:54 Regardez ces images.
01:24:57 Le dôme de fer qui était présenté quand même
01:24:59 comme une protection puissante.
01:25:02 Israel est en train d'essayer de vendre aux Allemands.
01:25:04 Oui, ailleurs.
01:25:05 Mais on s'élimine comme 90 pour 1.
01:25:07 Oui, oui.
01:25:08 C'est-à-dire, imaginez...
01:25:09 Oui, oui.
01:25:10 Mais ça coûte cher.
01:25:11 Les roquettes du Hamas, elles sont fabriquées sur place.
01:25:13 Ça coûte entre 500 et 3 000 euros.
01:25:15 Les contre-missiles du dôme de fer, c'est entre,
01:25:18 j'ai noté, entre 50 000 et 80 000 dollars.
01:25:21 Quand le Hamas bombarde de roquettes comme ça,
01:25:23 c'est l'Iran qui leur demande de tester le dôme
01:25:25 pour voir comment améliorer les choses
01:25:26 et comment aussi poser sur leurs finances.
01:25:28 Donc oui, parfois, ils les détournent un peu.
01:25:30 J'entends sur l'aspect financier, mais vous vous rendez compte,
01:25:32 Arthur, normalement, là, c'est un état d'alerte total.
01:25:34 Et vous avez une roquette sur l'aéroport de Tel Aviv.
01:25:37 Ils ne peuvent pas empêcher toutes les roquettes de passer.
01:25:38 Sonia, sur leur performance, le Hamas a ciblé
01:25:41 des endroits du dôme de fer en préambule de son attaque,
01:25:46 qui a été la première salve.
01:25:48 Ça a été 5 000 roquettes qui ont été lancées.
01:25:51 Et une partie de ces roquettes ont été ciblées
01:25:53 dans des zones plus fragiles.
01:25:55 Donc, ils ont une connaissance.
01:25:57 Ils ne sont pas, informatiquement, au niveau de la communication.
01:26:00 Ils ont aussi des appareils.
01:26:02 C'est-à-dire qu'on est bon, on a progressé,
01:26:04 mais eux aussi ont progressé.
01:26:06 Et c'est ça, peut-être, c'est cette dimension-là qu'on a oubliée
01:26:10 et sur laquelle, finalement, quand quelque chose comme ça se produit,
01:26:13 on se découvre extrêmement démunis.
01:26:15 Si demain, en France, il y a des manifestations
01:26:19 pro-palestinienne, est-ce qu'il faut les interdire ?
01:26:24 Dans ce contexte, elles ne seront pas pro-palestinienne,
01:26:26 elles seront pro-Hamas.
01:26:27 Les antifas ont annoncé vouloir faire une manifestation
01:26:31 pour soutenir, d'après leurs mots, les résistants,
01:26:33 c'est-à-dire les terroristes.
01:26:35 Une manifestation qui était interdite
01:26:36 parce que raison de risque de trouble à l'ordre public, heureusement.
01:26:39 Oui, évidemment qu'il faut les interdire,
01:26:41 parce que toutes les manifestations pro-palestinienne,
01:26:43 entre guillemets, qui sont sur le sol français depuis des années,
01:26:46 se terminent toujours en cris antisémites et en violence.
01:26:49 On n'arrive pas à...
01:26:50 Je serais à la limite pas pour l'interdire,
01:26:51 parce qu'au moins, ça montre le vrai visage de ces antifas,
01:26:54 ces antifascistes qui captent l'héritage de la lutte contre le nazisme,
01:26:59 qui voient l'extrême droite à chaque point de rue et dans le moindre cortège,
01:27:02 et qui, quand on a le plus gros massacre de juifs
01:27:04 depuis la Seconde Guerre mondiale, ferme les yeux,
01:27:06 on voit leur vrai visage.
01:27:07 Moi, à la limite, je ne serais pas...
01:27:08 Pourquoi on les autorise ?
01:27:09 On n'arrive pas à interdire les manifestations des trahorais.
01:27:11 Ce qui est extrême gauche, ça, c'est la réalité.
01:27:15 Je pose une question de principe pour nous rappeler la réalité.
01:27:18 C'était interdit et il y a eu quand même...
01:27:19 On voit le vrai visage de l'antifascisme d'aujourd'hui,
01:27:21 qui est en fait de l'opposition.
01:27:22 Aujourd'hui, manifester contre ce qui pourrait se passer à Gaza,
01:27:26 c'est apporter son soutien au Hamas.
01:27:28 Oui, il y a quand même une question de timing.
01:27:29 Moi, je veux bien qu'il y ait des manifestations.
01:27:32 Je ne suis pas pour interdire des causes par anticipation
01:27:34 en disant que ça va forcément dégénérer.
01:27:35 Il faut laisser les gens avoir leur engagement.
01:27:37 Mais dans le contexte actuel, faire une manifestation pour la Palestine,
01:27:41 c'est en fait une manifestation pour le Hamas,
01:27:44 pour se solidariser vis-à-vis de ses actions,
01:27:46 ou au moins pour les minimiser et les renvoyer dos à dos
01:27:49 avec les actions d'Israël, qui sont peut-être violentes,
01:27:52 mais c'est une violence qui est toujours nécessaire,
01:27:54 qui ne se fait jamais de gaieté de cœur
01:27:55 et qui est émise par un État qui est néanmoins démocratique
01:27:59 et un État de droit.
01:28:00 Moi, je suis toujours pour qu'on visibilise les opinions
01:28:01 dans l'espace public, comme ça on peut compter
01:28:03 et voir qui pense quoi à tel moment.
01:28:05 Et on voit au moins le vrai visage des gens.
01:28:06 Là, ça éclate au grand jour.
01:28:07 Là, vous voyez, avec un Times Square à New York,
01:28:09 vous avez effectivement des militants woke à cheveux bleus
01:28:13 qui donnent la main à des barbus pour dire
01:28:15 "on va mettre les Juifs à la mer".
01:28:17 Vous voyez un peu le vrai visage de l'islamo-gauchisme.
01:28:18 Et moi, je suis pour qu'on le voit ce vrai visage
01:28:20 et s'il peut se montrer, regardons-le en face
01:28:22 pour mieux le combattre.
01:28:23 On arrive à la fin de cette émission.
01:28:25 Je vais vous rappeler quelques chiffres.
01:28:26 Donc 300 000 réservistes qui sont mobilisés en Israël,
01:28:30 plus de 700 morts, plus de 2000 blessés,
01:28:33 une centaine d'otages ou en tous les cas de personnes captives
01:28:36 aux mains du Hamas.
01:28:37 Actuellement, le siège de Gaza, qui est en cours,
01:28:41 des roquettes qui ont retenti à la fois à Jérusalem
01:28:44 et dans d'autres villes.
01:28:45 Et puis cette roquette dont on a vu l'image
01:28:46 qui s'est écrasée sur l'une des pistes,
01:28:48 qui est en tous les cas à proximité de l'aéroport de Tel Aviv.
01:28:52 Et puis toutes ces questions aujourd'hui,
01:28:54 avec ces événements en cours et nous les vivons à distance.
01:28:58 On a entendu également votre émotion, Mikaël.
01:29:01 Ça donne cette inquiétude aussi des Français juifs,
01:29:04 de la communauté juive de France.
01:29:06 On va continuer à en parler sur ces news dans nos prochaines éditions.
01:29:09 Merci.
01:29:10 Merci pour vos commentaires et votre expertise.
01:29:12 Je vous dis à très bientôt et bel après-midi sur notre antenne.
01:29:14 ...

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