Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il revient sur l'attaque terroriste du Hamas contre Israël. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Maxime nous rejoint sur Europe 1 où votre matinée se poursuit avec Pascal Praud jusqu'à 13h.
00:04 Vous écoutez Pascal Praud et vous sur Europe 1 et vous réagissez au 01.80.20.39.21. Pascal.
00:09 - L'attaque terroriste du Hamas a fait à 7 minutes plus de 700 morts et de 2200 blessés.
00:14 Le monde regarde avec effroi ces otages, nos vieux hommes et femmes qui sont aujourd'hui les prisonniers des combattants islamiques.
00:21 Et ne l'oublions jamais, le Hamas est d'abord un groupe djihadiste qui mène un combat au nom d'une religion.
00:29 Nous sommes avec Johanna. Bonjour Johanna. - Bonjour.
00:34 - Et merci d'être avec nous. Vous nous appelez d'Israël.
00:38 - Oui, je suis sortie de mon bureau là pour vous parler.
00:42 - Vous êtes où en Israël Johanna ?
00:44 - J'habite à Febera, dans le nord d'Israël.
00:48 - Vous êtes ce qu'on appelle une franco-israélienne. Depuis combien de temps vous habitez Israël ?
00:53 - Ça fait 10 ans que nous avons fait notre alia.
00:56 - Vous étiez parisienne ?
00:58 - Oui, parisienne. J'habitais dans le 19ème arrondissement et je suis montée avec mon mari et mes 5 enfants.
01:06 - Vous racontez une histoire qui est assez fréquente aujourd'hui, de gens qui ont quitté la France,
01:13 parfois parce qu'ils ne se sentaient plus en sécurité, notamment dans des territoires comme Sarcelles,
01:19 où beaucoup de juifs français étaient présents il y a encore 30, 40 ou 50 ans, et aujourd'hui qui ont dû quitter pour des raisons diverses.
01:27 Aujourd'hui vous avez votre fils qui a été rappelé dans la base militaire, il a 19 ans, il a été rappelé ces dernières heures Johanna ?
01:38 - Exactement. Ça s'est passé pendant le Shabbat, le samedi.
01:43 C'était notre Shabbat et en même temps jour de fête, une khatora.
01:47 Ils reçoivent tous les jeunes, d'ailleurs, qui ont reçu des appels de l'armée israélienne,
01:53 en leur disant de revenir dans leur base parce qu'il y avait eu une attaque qui s'était produite.
01:56 Donc il a tout lâché et tous les jeunes se sont préparés pour partir là où ils devaient aller.
02:03 Donc mon fils, sa base se situe dans le sud, donc même si nous effectivement, là où nous habitons,
02:09 nous n'avons pas vraiment de gros problèmes majeurs pour l'instant, j'espère que ça ne va pas se détériorer par la suite,
02:15 mais voilà, c'est vrai qu'on a quand même une inquiétude par rapport à mon fils qui se situe dans ces zones à risque.
02:21 - Vous dites que vous avez cinq enfants, votre fils qui a rejoint cette base militaire est le plus âgé peut-être ?
02:29 - Oui, c'est l'aîné.
02:31 - Et les autres ont quel âge ?
02:33 - J'ai un fils à près de 17 ans, j'ai une fille de 14 ans, 11 ans et 6 ans.
02:41 - Pour qu'on comprenne comment s'organise la vie au quotidien en Israël ces dernières heures,
02:46 est-ce qu'aujourd'hui vous travaillez, est-ce que votre mari travaille, est-ce que les enfants sont à l'école ?
02:51 - Là mon mari est resté à la maison pour travailler, donc en télé-travail,
02:56 ils ont préféré, comme il a de la route pour aller au travail, donc ils ont préféré rester à la maison par sécurité.
03:03 Les enfants n'ont pas d'école pour l'instant, depuis dimanche, donc on nous a dit que toutes les écoles du pays étaient fermées,
03:10 et donc du coup, bon moi j'ai pu aller visser au bureau parce que je suis à deux minutes de la maison, mais sinon je serais restée à la maison.
03:19 - Vous voyez évidemment ces images, qui sont des images abominables, avec les otages qui ont été pris,
03:27 parfois exhibés, parfois molestés, parfois torturés. Dans quel état d'esprit êtes-vous aujourd'hui par rapport à cela ?
03:37 - Alors il faut savoir que c'est un véritable cauchemar, ce que nous vivons aujourd'hui en Israël, c'est du jamais vu.
03:45 Cette attaque surprise qui a eu lieu n'était pas vraiment surprise pour eux, puisque elle était quand même commanditée,
03:54 il faut savoir qu'elle vient 50 ans après la guerre de Kipour, puisque la guerre de Kipour est tombée le 7 octobre 73,
04:00 et aujourd'hui, quand ça s'est passé, c'est le 7 octobre 2023, donc c'était pas quand même pour rien qu'ils ont attaqué, ça il faut le savoir.
04:07 Et effectivement, c'était une attaque surprise, puisque effectivement, Sahal, l'armée israélienne, n'était pas du tout prête à ça.
04:14 Maintenant, comment je le vis, ce que je ressens, il faut savoir qu'on a affaire quand même à des terroristes que je ne peux même pas qualifier,
04:26 parce que pour moi ce n'est même pas des animaux, c'est sûr que ce n'est pas des humains, ce sont des monstres, d'une barbarie extrême.
04:34 J'ai vu pas mal de vidéos, de scènes qui défilent sur les réseaux de l'armée directement,
04:45 puisque moi je ne fais pas cas à ce qu'ils mettent sur les réseaux eux-mêmes, puisque des fois j'ai tracé ou des choses comme ça,
04:50 mais voilà, moi je me base sur le titre de l'armée, et effectivement on voit bien que c'est une cruauté horrible, horrible, horrible.
04:59 - Johanna habite Israël, si vous nous rejoignez un instant, vous écoutez Europe 1,
05:06 et elle témoigne de la réalité de ce qu'elle vit, avec notamment ses cinq enfants et le plus âgé qui a rejoué à une base militaire.
05:14 J'apprends à l'instant Johanna que des sirènes d'alerte anti-roquettes ont été entendues à Jérusalem, suivies de détonations.
05:23 C'est une information de l'AFP qui vient de tomber à 11h04.
05:30 Quel est le sentiment aujourd'hui, si tant est qu'il y a un sentiment général, de tous ceux que vous croisez, des Israéliens que vous croisez,
05:41 sur ce qu'il faut faire ? Quel type de réponse attendez-vous du gouvernement,
05:48 sachant évidemment qu'il y a des otages israéliens, sachant également qu'il y a des civils palestiniens, des Gazaouis,
05:57 qui sont parfois l'otage eux-mêmes du Hamas ? On a vu cet été d'ailleurs pour la première fois des manifestations de Gazaouis
06:05 qui avaient le sentiment d'être instrumentalisés par le Hamas, qui je le rappelle est une organisation terroriste,
06:14 et qui est d'abord un groupe djihadiste qui mène un combat au nom d'une religion, ce qui n'est pas toujours dit pour tout vous dire en France,
06:20 où on présente parfois le Hamas comme une volonté de reconquérir des territoires. Ce n'est pas ça le Hamas, c'est autre chose,
06:28 c'est un combat religieux qui est mis en place, Johanna.
06:33 - Mon sentiment premier, d'abord c'est beaucoup de tristesse, beaucoup de tristesse pour ces familles qui ont été décimées,
06:40 ces personnes innocentes qui n'ont rien demandé, donc je pense beaucoup à toutes ces personnes.
06:45 - Mais sur la réponse que doit faire le gouvernement selon vous ? Vous nous le direz peut-être après la pause ?
06:50 - Le gouvernement tout simplement, c'est taper fort, même au prix, parce que ça va être quand même une guerre je pense qui va être longue,
06:59 mais il faut taper, il faut les décimer, exterminer cette vermine, parce que pour moi c'est de la vermine,
07:04 et comme je vous ai dit ce n'est même pas des humains, donc c'est des terroristes barbares qui ne veulent que nous exterminer d'abord en premier,
07:13 donc je ne vois pas du tout, et puis comme je vous disais, comme vous avez très bien dit, ça serait bien même pour leur population à eux,
07:23 c'est-à-dire que comme vous avez dit, la population guézaoui souffre également, ils les utilisent,
07:28 donc je pense que même pour leur population, ça serait bien qu'on leur ferait que rendre service de les décimer.
07:35 - Bon, évidemment ces propos, puisque je vous pose la question, ils vous engagent bien évidemment,
07:41 et c'est votre témoignage que nous écoutons à l'instant, il est 11h11, on va marquer une pause,
07:47 mais c'est vrai qu'il faut souligner que dans la bande de Gaza, des Gazaouis ont manifesté cet été,
07:54 ce qui n'est pas si fréquent, et que ces Gazaouis, par le Hamas, ont parfois été mis hors d'état de nuire, si j'ose dire,
08:02 aux yeux en tout cas du Hamas, puisqu'ils ont parfois été tués tout simplement, ou torturés, ou emprisonnés.
08:09 Nous marquons une pause, l'actualité dramatique, vous le savez, je salue notre ami Fabrice, qui est avec nous,
08:18 qui est à l'organisation, je salue Olivier Guenec, et si vous nous suivez depuis le 28 août,
08:24 vous savez que nous aimons apporter un peu de légèreté dans nos débats,
08:29 aujourd'hui c'est peut-être un peu plus compliqué en tout cas pour le début de cette émission,
08:33 et puis je salue évidemment Géraldine Hamon, qui est avec nous depuis le départ de cette émission le 28 août,
08:39 et qui pourra bien évidemment intervenir d'ici 13h.
08:43 - Vous écoutez Pascal Praud et Léon Dior sur Europe 1.
08:45 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
08:49 - Et sur Europe 1, vous réagissez au 01 80 20 39 21 jusqu'à 13h. Vous écoutez Pascal Praud.
08:55 - Et nous recevons Gilles Tailleb, qui est vice-président du CRIF, le conseil représentatif des institutions juives de France.
09:03 Merci d'être avec nous, et à travers votre témoignage, on pense à tous les juifs de France, tous les juifs français,
09:08 les juifs du monde entier bien sûr, mais qui souffrent ces dernières heures dans leur chair.
09:13 J'en ai eu beaucoup ce week-end, qui sont inquiets, qui appellent leur famille,
09:16 qui sont évidemment terrifiés en même temps des infos qu'ils reçoivent.
09:21 Avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on termine simplement avec Johanna.
09:24 Je ne sais pas si vous écoutiez avant d'entrer dans ce studio.
09:27 Johanna est une franco-israélienne, comme on dit, qui a quitté Paris, la France, il y a une dizaine d'années,
09:33 qui est allée s'installer en Israël, qui a cinq enfants, et dont le fils aîné a été appelé par l'armée ces dernières heures, Johanna,
09:42 et qui évidemment vit des moments dramatiques.
09:46 J'étais avec Cyril Cohen aujourd'hui, qui est le médecin que vous connaissez, je le recevais tout à l'heure sur CNews,
09:54 et il me disait "Johanna, je n'aurais jamais imaginé vivre ce que je vis."
10:00 Est-ce que vous-même, vous êtes dans ce même état d'esprit, Johanna ?
10:04 - Bien sûr, c'est un scénario en fait qu'on n'avait pas imaginé,
10:08 et c'est vrai que c'est quelque chose d'assez inattendu, c'est une attaque vraiment par surprise qu'il y a eu,
10:16 et puis surtout c'est une attaque sanglante, c'est ça aussi, c'est sans précédent, des attaques d'enfants,
10:27 puisqu'il ne faut pas oublier qu'ils s'acharnaient en premier sur les enfants, sur les femmes, sur les vieillards,
10:34 les gens qui ont été capturés, c'est des vieillards, ils ont même pris des gens handicapés avec eux,
10:39 mais où va-t-on ? Pour penser à tout ça, c'est vraiment innommable, c'est quelque chose d'innommable ce qu'ils ont fait.
10:48 Et je pense que par rapport à ça, la réponse du gouvernement va être très forte, et je l'espère.
10:53 - Je vous remercie Johanna, évidemment on pense à vous, vous habitez Adhéra, c'est bien cela ?
10:58 - Oui, Adhéra.
11:00 - Vraiment, on pense à vous, et moi ce que je vous propose évidemment, c'est qu'on vous appelle régulièrement,
11:06 et sans doute dès demain, pour savoir comment vous avez vécu cette journée.
11:11 Votre fils, ça y est, il a été rappelé, il est dans sa base militaire ?
11:14 - Alors il a été rappelé, mon fils a 19 ans, il est à l'armée de l'air, je suis très fière de lui, qu'il soit là pour protéger son pays.
11:22 Je suis fière en mon armée, je sais qu'ils seront là, ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger leurs citoyens,
11:32 tout en préservant des valeurs humaines, et c'est pour ça, je suis fière d'eux, et j'ai tout tellement confiance en ce qui n'arrivera pas dans l'avenir.
11:43 - Merci beaucoup Johanna, et courage à vous, et vraiment nous vous envoyons de Paris toute notre compassion bien sûr.
11:51 Courage à vous, et merci d'être intervenue ce matin sur l'antenne d'Europe 1.
11:55 Il est 11h18, on est donc avec M. Tayeb, vice-président du CRIF, le conseil représentatif des institutions juives de France.
12:04 L'antisémitisme traverse les siècles depuis le début de notre ère.
12:10 Il y a eu évidemment plusieurs visages de l'antisémitisme, il y a l'antisémitisme immémorial,
12:16 il y a l'antisémitisme des nazis, l'antisémitisme de Staline, mais aujourd'hui le visage de l'antisémitisme,
12:24 est-ce que selon vous, il prend le visage des islamistes ?
12:28 - Alors il y a eu, il faut rappeler aussi, il y a eu l'antisémitisme d'une extrême droite française collaborationniste,
12:34 qui a... les héritiers de Pétain, qui a fait beaucoup de mal, mais aujourd'hui...
12:39 - Ce que j'appelais l'antisémitisme immémorial, je le mettais effectivement...
12:43 - C'est profondément ancré dans la société, mais aujourd'hui effectivement l'antisémitisme a de nouveaux adhérents.
12:49 L'antisémitisme prend de nouvelles couleurs. Il prend la couleur de l'antisionisme.
12:55 On déteste Israël parce qu'on déteste en réalité l'idée même que les juifs puissent avoir une terre.
13:01 Lorsque nous avons tous ces antisionistes qui appellent à des manifestations, on en parlera tout à l'heure,
13:07 ou bien qui font des déclarations comme celles qu'on entend depuis si longtemps,
13:11 en ce... Vous savez, on parlait de l'âge tout à l'heure, mais moi quand j'étais tout jeune,
13:18 quand j'étais en sixième, je rentrais au lycée à l'époque, et j'entendais...
13:23 On était tous de gauche, en sixième, on ne saurait pas pourquoi, mais on y était en tout cas.
13:28 Et on parlait de la lutte des peuples et puis de la libération pour une Palestine démocratique et laïque.
13:37 Et les mêmes héritiers de ceux qui me racontaient démocratique et laïque, aujourd'hui sont en train de soutenir le Hamas,
13:43 un mouvement islamiste, intégriste, qui ferait d'eux les premiers victimes.
13:47 - Terroristes ? - Terroristes, oui.
13:49 - Et c'est ça qui n'est parfois pas assez dit.
13:51 - Oui, et c'est important, parce que vous faites bien d'assister là-dessus, parce que partout où je vais,
13:56 j'essaye de donner au mot leur signification.
13:59 Je lis "les combattants", "les résistants", mais quels combattants ?
14:03 Au nom des combattants réels, au nom de ceux qui font, à travers le monde,
14:08 qui sacrifient leur vie pour défendre leur pays avec certaines valeurs,
14:12 c'est une insulte d'appeler ces terroristes, ces assassins, ces criminels, des combattants.
14:16 Est-ce que les combattants, si ce n'est à l'époque les troupes nazies,
14:20 est-ce qu'il y en a d'autres qui rentreraient dans un village et qui prendraient les enfants,
14:25 qui feraient ce qu'ils ont fait dans ce festival ?
14:29 - C'était pas une "Rêve Partie" comme une autre, c'était un festival, il y avait 7 à 8 000 jeunes qui étaient réunis,
14:33 qui venaient de partout dans le monde. 7 à 8 000 jeunes qui étaient venus pour un festival de la paix.
14:39 Qui s'appelle le festival de la paix. Et ces jeunes-là ont été massacrés,
14:43 on les a mis dans une tente. À un moment, ils se sont réfugiés dans une tente,
14:47 et ces terroristes, ces criminels, ont envoyé une première grenade dans la tente,
14:52 et parce que ça ne suivait pas, ils en ont envoyé une deuxième, et ensuite ils ont envoyé des morceaux de bois
14:57 en feu, pour faire brûler. On fait brûler des gens.
15:02 Et ça s'appelle des résistants ça ? Non, ce sont des criminels, des assassins. Et ceux
15:07 qui les sont complices aujourd'hui, ce sont cette extrême gauche,
15:11 qui va diffuser leur idée et qui va faire monter dans une population
15:15 fragilisée aujourd'hui, la haine du juif.
15:18 Et je ne veux pas faire d'assimilation et de jolien, moi si vous saviez le nombre de coups
15:23 et de messages que je reçois, d'amis musulmans,
15:27 qui me disent "on a honte". Comment peut-on dire et croire et dire "Allah est tué"
15:35 comme il le fait ? Ces gens-là, ils ont peur, même eux ont peur de le dire.
15:39 Ils nous le disent à nous, par fraternité. Mais aujourd'hui, il faut dénoncer.
15:44 Comme les Ghazaouis parfois sont les premières victimes du Hamas.
15:47 Elles sont les premières victimes. Et qu'il y a eu des manifestations, cet été,
15:51 des Ghazaouis, contre la politique du Hamas, qui sont des intégristes religieux,
15:56 radicaux, ce qui n'est pas assez dit. - Ce sont des terroristes dont il faut débarrasser Gaza.
16:02 Pour que le peuple palestinien soit libre, il faut d'abord qu'il se débarrasse de ces criminels.
16:06 - La pause, pardonnez-moi de vous couper, il est 11h22, c'est un sujet évidemment
16:11 dramatique. Et nous en parlons ensemble ce matin.
16:13 - Et vous réagissez au 01, 80, 20, 39, 21 jusqu'à 13h. Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
16:19 - Europe 1, Pascal Praud.
16:21 - Vous écoutez Pascal Praud et vous jusqu'à 13h.
16:23 Et Pascal, on vous retrouve avec votre invité, Gilles Tailleb, vice-président du CRIF,
16:27 Conseil représentatif des institutions juives de France.
16:29 - Ce qui nous intéresse évidemment, c'est ce qui se passe en Israël et c'est dramatique.
16:34 Ce qui peut nous intéresser aussi, c'est ce qui se passe en France,
16:37 avec les réactions politiques et l'ambiguïté de certaines réactions, disons-le.
16:41 Manuel Bompard, de la France Insoumise, s'est exprimé ce matin. Je vous propose de l'écouter.
16:47 - J'assume de dire ici que la position qui est celle de la France Insoumise
16:51 n'est pas en accord avec la position qui est la position de la diplomatie française,
16:55 parce que la position de la diplomatie française est en rupture totale
16:59 avec la position traditionnelle de la France sur ce sujet,
17:02 depuis le général de Gaulle en passant par Jacques Chirac.
17:04 Et je dis la même chose que ce que dit par exemple le pape François,
17:09 que ce que dit à sa manière le secrétaire général de l'ONU.
17:12 Il faut l'arrêt des hostilités, il faut un cesser le feu.
17:15 Je vous adjure de comprendre que la position qui doit être la position de la France
17:20 doit être une position qui ne peut pas être alignée sur la position du gouvernement de l'extrême droite israélienne,
17:26 qui va se traduire par encore plus de morts, encore plus de souffrances.
17:29 - Bon, il y a cette ambiguïté de renvoyer dos à dos le Hamas et Israël.
17:35 D'ailleurs, il parle de l'ONU, Israël est un terrain hostile à l'ONU.
17:40 Et ça, il faut aussi le souligner.
17:42 - Il faut le souligner, il faut souligner quelque chose.
17:43 Si aujourd'hui, nous étions à la veille d'un vote qui devait donner la création de l'État d'Israël,
17:49 il n'y aurait pas d'État d'Israël.
17:51 Parce que l'ONU aujourd'hui est un bastion anti-sioniste
17:55 qui aujourd'hui est tombé entre les mains de ceux qui veulent la disparition et l'élimination de l'État d'Israël.
18:02 Alors quand j'écoute Bonpar,
18:05 mais on devrait en rire si ce n'était si grave.
18:10 Ce sont des gens qui ont quitté le sol.
18:12 Ils sont dans une planète où ils sont en train d'être soumis, eux les insoumis,
18:16 ils sont à être soumis à s'adresser à un électorat qui pense à ses bêtes
18:23 pour pouvoir adhérer parce qu'ils sont simplement antisémites.
18:26 Non, ces gens-là sont aujourd'hui des ennemis.
18:30 Des ennemis déclarés.
18:31 Des ennemis contre lesquels on ne laissera rien passer.
18:35 Ils le savent.
18:36 Partout où ils vont, ils osent parler de cesser le feu.
18:40 Mais qui a agressé ?
18:43 Qui est venu en plein jour de Simchat Torah un samedi
18:47 traverser des grilles et rentrer dans des villages, enlever des enfants,
18:52 en brûler, en massacrer, prendre des femmes, les violer
18:55 et emmener des personnes âgées dont on n'a aucune nouvelle aujourd'hui ?
18:59 C'est ça avec qui il faut négocier ?
19:02 - Il y a une volonté d'Israël depuis des années de faire un pas,
19:06 de trouver un terrain de négociation.
19:08 À chaque fois ça n'a pas été possible.
19:10 - Oui, parce qu'à chaque fois...
19:12 Vous savez, le peuple juif est un peuple qui est toujours
19:16 dans la résilience et dans l'optimisme.
19:21 Vous savez, je crois que c'est Golda Meir ou je ne sais qui qui disait
19:24 "le pessimisme est un luxe qu'un juif ne peut pas se permettre".
19:29 Parce que à la création de l'État d'Israël, s'il fallait être objectif,
19:34 ils n'auraient pas créé l'État d'Israël.
19:36 Ce n'était pas du tout un endroit où il fallait.
19:37 Les Britanniques ont donné la terre et on a trouvé des rapports quand même
19:41 en disant "on va se débarrasser des juifs, on va les envoyer là-bas".
19:44 Et comme la terre n'est pas du tout travaillable, ils mourront là-bas.
19:49 Il y a des documents là-dessus.
19:52 Mais non.
19:53 Ces petits juifs, ils ont fait un État, ils ont fait grandir des enfants.
19:57 - C'est difficile d'être optimiste quand même ce matin.
19:59 - Oui mais il le faut.
20:00 Il le faut parce que c'est le moral des gens.
20:04 - Comment vous allez reprendre le fil d'une négociation ?
20:10 - Aujourd'hui non.
20:12 - Alors soit effectivement le Hamas est détruit, c'est ce que dit Netanyahou
20:16 et c'est ce que disait également le ministre des Affaires étrangères
20:20 ou le ministre de la guerre, je crois, israélien.
20:23 Mais c'est vrai qu'on peut s'interroger, avec en plus l'ONU qui a la position
20:28 que vous avez décrite tout à l'heure, comment renouer le fil d'une discussion
20:34 ou d'une négociation possible.
20:35 On va marquer une pause.
20:37 Vous pouvez évidemment intervenir et pourquoi pas interroger M. Tayeb.
20:42 On est ensemble sur ce sujet dramatique jusqu'à 13h.
20:45 Vous êtes à l'écoute d'Europe 1.
20:48 Il est 11h30.
20:49 - Et vous réagissez au 01-80-20-39-21.
20:52 - Europe 1.
20:53 - Pascal Prohevo.
20:54 - Et vous réagissez au 01-80-20-39-21 jusqu'à 13h.
20:58 Pascal, on vous retrouve avec votre invité Gilles Tayeb, vice-président du CRIF,
21:01 le conseil représentatif des institutions juives de France.
21:04 - Gilles Tayeb, on va écouter d'ailleurs dans quelques instants Samy,
21:09 qui est chauffeur poids lourd et qui regrette peut-être, dit-il,
21:14 que l'ensemble des médias pensent-ils, en tout cas, soient pros israéliens.
21:18 Mais je disais tout à l'heure la difficulté de négocier ou de trouver une solution diplomatique,
21:24 et vous y avez répondu, mais sur le sol français,
21:27 est-ce que vous craignez aujourd'hui des réactions ?
21:33 - On lit sur le net beaucoup de réactions hostiles et dangereuses.
21:38 Je suis curieux justement d'entendre Samy, qui va prendre la parole tout à l'heure,
21:41 et à lui, à tous ceux qui se sentent concernés par le peuple palestinien.
21:46 Je veux leur dire que ni Israël, ni la communauté juive
21:50 ne sont hostiles au peuple palestinien.
21:54 Les efforts qui ont été faits l'ont montré.
21:58 Les accords d'Oslo ont capoté.
22:01 Sharon a rendu Gaza, il a vidé de toute présence israélienne.
22:06 C'était une enclave, c'était un territoire qui aurait pu devenir la Suisse du Moyen-Orient.
22:11 C'était le rêve de Shimon Peres.
22:14 Mais ils en ont fait un otage d'un parti islamiste
22:19 qui prend en otage la totalité de la population gazaouie,
22:24 qui élève des enfants dans une haine qui fait d'eux aujourd'hui des personnes capables
22:30 de rentrer dans un village et d'égorger.
22:33 Mais ces enfants-là...
22:34 Cette histoire a commencé il y a 15 ans à peu près, je crois.
22:39 Il y a 15 ans, ceux qui sont rentrés dans les dérotes et partout
22:43 sont des gars qui ont entre 18 et 20, 25 ans.
22:47 Ça veut dire, la quasi-totalité de leur vie, ils ont été élevés
22:52 par un régime fasciste islamiste qui leur a nettoyé la tête,
22:58 qui les a rendus des victimes à vie
23:02 et qui les a élevés dans la haine de celui qui est à côté d'eux
23:05 et qui ne demandait qu'à faire la paix depuis longtemps.
23:09 Donc à tous ceux qui vont prendre la parole.
23:12 Vous savez, il y a des moments où on dit "ah oui, les médias sont tous contre nous",
23:16 et on n'est jamais content des médias, quoi qu'il arrive.
23:18 Mais essayez de prendre un peu de recul.
23:21 Moi je vous le dis encore, comme je l'ai répété il y a deux minutes,
23:24 moi j'ai des amis musulmans, j'ai des amis kabiles, j'ai des amis arméniens,
23:29 j'ai des amis de partout et nous partageons un certain nombre de valeurs.
23:33 Le crime, l'assassinat, la torture, la barbarie, ce ne sont pas des valeurs communes.
23:38 - Samy est avec nous, et Samy donc qui est artisan, je crois.
23:43 Bonjour Samy.
23:44 - Bonjour M. Prot.
23:45 - Et merci d'être avec nous, vous vouliez donner votre sentiment
23:49 et puis peut-être réagir sur ce que disait M. Tayeb.
23:52 - Déjà bonjour M. Tayeb, je veux réagir à ce qu'il a dit,
23:56 comme quoi les enfants palestiniens sont endoctrinés par un régime islamiste et fasciste.
24:01 A mon avis, M. Prot, dès qu'on voit de sa fenêtre ou dans sa rue sa mère
24:06 ou quelqu'un de sa famille se faire battre ou même se faire violer
24:09 par des colons israéliens ou par l'armée israélienne,
24:12 à mon avis on n'a pas besoin de se faire monter la tête par un régime fasciste
24:16 pour avoir des envies de réitérer les mêmes choses.
24:19 De l'autre côté, vous voyez, après moi je suis contre toute forme de violence,
24:26 mais comme on a dit, la guerre du Qupour dure déjà depuis de nombreuses années
24:31 et on parle beaucoup beaucoup plus de l'attaque du Hamas qui a subi Israël
24:37 que plutôt les 40 années ou les 50 années de guerre, vous voyez.
24:42 Et comme je disais, moi, encore cette attaque du Hamas,
24:46 ça va être plutôt le peuple palestinien qui va encore subir des préjudices.
24:51 C'est même pas les membres même du Hamas, vous voyez.
24:53 Donc à mon avis, il faut être partisans de la paix,
24:56 que le gouvernement de Benyamin Netanyahou change
24:59 parce que c'est un gouvernement d'extrême droite et un gouvernement de colons.
25:03 – M. Tayeb, vous répond peut-être ou vous interroge ?
25:07 – Samy, je suis heureux de vous avoir en ligne.
25:11 Effectivement, la haine c'est quelque chose qu'il faut combattre.
25:15 Mais est-ce que... On fait référence à la guerre du Quipour aujourd'hui.
25:19 Mais l'arrêt de la guerre du Quipour, c'est vrai, c'était une attaque surprise,
25:23 mais c'était une armée syrienne, une armée égyptienne
25:26 qui sont entrées en combat avec une armée qui était l'armée d'Israël.
25:31 Là, comment... Laissez-moi terminer, après je vous laisse.
25:34 – Non, allez-y, je vous écoute, il n'y a pas de souci.
25:36 – Je veux avoir votre avis et votre aspect,
25:42 je fais appel à votre aspect humain.
25:44 Quand vous voyez ces gens rentrer, prendre ces enfants,
25:49 cette vieille dame, brûler des jeunes qui sont en train de danser et chanter,
25:54 est-ce que c'est ça, le combat des Palestiniens ?
25:57 Ou il faut faire comme le font les Israéliens ?
26:01 Toutes les semaines, depuis je ne sais plus combien de semaines aujourd'hui,
26:03 les Israéliens manifestent dans les rues
26:05 parce qu'ils sont en opposition avec le gouvernement.
26:07 Mais faites des manifestations à Gaza, essayez de sortir le Hamas de Gaza,
26:11 essayez de faire en sorte qu'ils soient élus à la tête de ce peuple palestinien,
26:18 des gens capables de redonner un sens et un avenir
26:22 au peuple palestinien qui souffre.
26:24 – Ecoutez, M. Taillé, moi je vais vous répondre,
26:26 vous savez pourquoi les Palestiniens se retombent vers le Hamas ?
26:29 Parce que même entre pays arabes, c'est hypocrite d'eux-mêmes,
26:36 vous voyez, la bande de Gaza et la Palestine n'a aucun pays du monde
26:41 à qui se retourner, vous voyez, donc c'est pour ça
26:45 que à mon avis la population va vers le Hamas.
26:47 Mais comme vous me dites, les Israéliens,
26:55 qu'ils ont fait capturer lors de la fête, où ils ont subi des massacres,
26:59 en Palestine, combien de massacres il y a eu, et jamais on n'en parle.
27:02 On a parlé de cette attaque, oui, ça a été une attaque d'envergure
27:05 parce qu'Israël ne s'est pas préparé, ce n'est pas l'envergure de l'attaque.
27:10 - Ce que vous dit M. Taillé, c'est que le Hamas a pris en otage
27:14 la population de Gaza, que les Gazaouis d'ailleurs
27:17 qui ont voulu manifester cet été, ils ont été souvent durement sanctionnés,
27:22 alors que le régime de Netanyahou n'est sans doute pas...
27:27 Attendez, je termine, le régime de Netanyahou n'est pas un régime...
27:30 - Vous le voyez, le peuple Gazaoui ne veut pas de Hamas.
27:32 D'après vous dire M. Prot, c'est ce que vous me dites,
27:36 que les Palestiniens ont manifesté pour faire virer le Hamas
27:40 - Je pense qu'effectivement le Hamas a pris en otage les Gazaouis, oui, je pense.
27:43 - Et donc là, on fait comment ?
27:46 - Il faut détruire le Hamas, il faut se débarrasser du Hamas.
27:51 - Oui, mais écoutez, si on veut se débarrasser du Hamas,
27:57 il faut se débarrasser de la population de la Palestinienne
27:59 parce qu'ils sont entremêlés entre les deux, c'est comme en Syrie,
28:03 avec l'État islamique, donc on fait quoi ?
28:04 On est raciste à Gaza, on est raciste à Gaza, des 40 km.
28:07 - Ce que je vous propose en tout cas, et je vous remercie de votre témoignage,
28:11 mais c'est vrai que les positions dans ces cas-là sont difficilement conciliables.
28:15 Je voulais qu'on écoute quand même deux ou trois réactions,
28:17 parce qu'il y a ce qui se passe effectivement au Proche-Orient,
28:21 et puis il y a ce qui se passe peut-être en France.
28:23 Et en France, Arnaud Robinet, le maire de Reims, a pris la parole,
28:26 puisqu'il a demandé la levée de l'immunité parlementaire des députés LFI.
28:30 On apprend quand même des choses qui sont absolument sidérantes.
28:33 Le film de propagande "Yalla Gaza" qui sortira le 8 novembre,
28:37 il devait être projeté à l'Assemblée nationale le 9 novembre 2023,
28:42 en présence de Mariam Abou-Dakka, qui est la chef de file du FPLP,
28:48 qui est une organisation terroriste.
28:50 Même si le FPLP n'a rien à voir avec aujourd'hui,
28:54 c'est Abhach, ça n'a rien à voir bien évidemment.
28:56 - C'est l'attentat de Copernic.
28:58 - Exactement.
28:58 Et pardonnez-moi de le dire comme ça,
29:01 mais on en arriverait presque à regretter le FPLP,
29:07 par rapport à ce qui peut se passer aujourd'hui.
29:12 Et c'est ça l'un des paradoxes de la situation.
29:16 Mais ce film devait être projeté à l'Assemblée nationale,
29:21 et c'est Ersilia Soudé, députée de la France Insoumise,
29:26 qui a invité à voir ce film "Yalla Gaza".
29:32 Donc je vous propose d'écouter M. Robinet,
29:34 parce qu'il demande la levée de l'immunité.
29:37 Ah, il sera tout à l'heure en invité.
29:39 Ah, je pensais que nous allions l'écouter.
29:41 Il sera à 12h30, effectivement, pardonnez-moi.
29:43 - Si je peux réagir à ça.
29:45 - Mais on l'apprend, s'il n'y avait pas eu ce qui s'est passé ce week-end,
29:48 ça passait comme ça.
29:50 C'est ça qui est invraisemblable.
29:52 - Ce sont des élus de la République
29:54 qui sont censés faire les lois et les faire appliquer.
29:58 Aujourd'hui, lorsque des élus de la République
30:00 reçoivent à l'Assemblée nationale
30:03 une terroriste de FPLP, déclarée par la France et par l'Europe
30:06 comme une organisation terroriste,
30:08 eh bien, ils sont à l'opposé de la loi.
30:11 Ils désobéissent.
30:13 Ils sont anti-républicains.
30:15 Donc, effectivement, il y a un moment,
30:17 il va falloir qu'ils soient face à leurs responsabilités.
30:19 Peut-être qu'ils doivent être jugés aussi pour trahison.
30:24 C'est la trahison.
30:25 C'est la trahison.
30:26 Demain, ces gens-là, on ne peut pas leur faire confiance.
30:30 Si demain, il y a un soulèvement en France,
30:32 on ne sait pas de quel extrémisme, quel qu'il soit,
30:35 qui serait dans leur tendance et qui leur plairait.
30:37 Est-ce qu'ils oseraient être du côté de la France
30:39 ou bien ils choisiraient l'ennemi ?
30:40 Je reste avec la question.
30:42 - C'est des questions, effectivement,
30:43 qu'on pourra poser à M. Robinet.
30:45 Je vais remercier Samy,
30:48 sauf si Samy veut ajouter un mot.
30:51 - Oui, moi, par rapport à ce que vous avez dit au film
30:55 "Dahya, la Gaza", pourquoi il va être enlevé
30:57 de l'Assemblée nationale
30:59 alors qu'il s'est passé ses aigles du week-end ?
31:02 Si ce film a été programmé pour passer avant ses actes,
31:07 il faut continuer à le faire passer.
31:09 Pourquoi ? Ils ont peur que ça change de mentalité,
31:11 que ça change des opinions ?
31:14 - Je sais, Imad, ce que vous voulez dire.
31:15 Je ne vois pas comment on peut faire...
31:17 Ça s'appelle "L'apologie du terrorisme".
31:19 - Mais ce n'est pas "L'apologie du terrorisme".
31:20 - Si, c'est "L'apologie du terrorisme".
31:22 - Mais je vous dis de n'importe quoi,
31:23 ce n'est pas "L'apologie du terrorisme".
31:25 C'est un film sur ce qui se passe sur Gaza.
31:29 Ce n'est pas un film sur le Hamas.
31:32 - Je vous répète, cette organisation est sur la liste officielle
31:36 des organisations terroristes.
31:38 C'est-à-dire qu'il y a ce film
31:40 et il y a également la présence de Mariam Abou-Dakka.
31:44 Donc d'un côté ce film,
31:46 mais la présence que je n'ai pas vue,
31:48 et la présence de Mariam Abou-Dakka
31:51 posent problème, puisqu'elle est chef de file du FPLP.
31:56 - On n'a pas fait repasser le film,
31:58 et enlever Mariam Abou-Dakka, c'est simple.
32:01 - Oui, c'est ça.
32:01 C'est ce qui était prévu à l'université de Lyon 2,
32:05 où il devait y avoir un débat sans elle.
32:07 Mais la réactrice l'a fait venir d'une manière traître,
32:12 et l'a fait prendre la parole.
32:14 Bon, je vous remercie en tout cas.
32:15 - On n'est pas si loin, Samy.
32:16 Il faut juste s'entendre et redéfinir les mots.
32:20 - Je vous remercie.
32:20 Je rappelle que le ministre de la Défense israélienne
32:23 annonce à l'instant le siège de la bande de Gaza.
32:26 Donc c'est une information qui est datée de 11h34.
32:33 Le ministre de la Défense israélien annonce le siège de la bande de Gaza.
32:36 On reste quelques secondes encore avec M. Tayeb,
32:40 et puis je pourrais vous lire le message d'Alexandre Arcadi,
32:44 qui parle à tous les juifs de France,
32:46 je le répète, à qui on pense bien sûr en ces moments dramatiques.
32:49 À tout de suite.
32:50 - Et avant de retrouver Pascal Praud dans un instant,
32:52 je vous annonce que cette semaine sur Europe 1,
32:54 on vous offre un voyage pour deux personnes au Vietnam,
32:57 organisé par Salin Holidays, le spécialiste des circuits,
33:01 qui s'accompagne à travers le monde.
33:02 Alors comment faire pour gagner ce très beau voyage ?
33:04 C'est très simple.
33:05 Vous écoutez attentivement demain à 7h20 le jour où,
33:08 avec l'heure d'Autriche qui vous plonge tous les jours dans les archives d'Europe 1,
33:11 et vous répondez à la question du jour par SMS.
33:13 Pour plus d'infos, vous pouvez vous connecter dès maintenant sur europe1.fr.
33:16 - Europe 1, Pascal Praud.
33:21 - Merci de nous rejoindre sur Europe 1.
33:22 On vous continue de réagir au 01.80.20.39.21.
33:25 L'appel est non surtaxé.
33:26 Vous écoutez Pascal Praud jusqu'à 13h.
33:28 Et Pascal, vous êtes avec votre invité, Gilles Tailleb,
33:30 vice-président du CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France.
33:34 - Et nous allons être en ligne avec le colonel Olivier Rafowitz.
33:37 Vous êtes porte-parole de l'armée israélienne.
33:41 Pardonnez-moi.
33:42 Bonjour, monsieur Rafowitz.
33:44 - Bonjour, monsieur Praud.
33:45 - Et merci d'être avec nous.
33:46 Est-ce que vous pouvez nous donner les dernières informations militaires ?
33:50 J'apprends que le siège de Gaza a été mis en place il y a quelques minutes.
33:55 - D'abord, je voudrais en dire que le Hamas, Hamas Daesh,
34:04 a déclaré la guerre à Israël il y a maintenant trois jours
34:06 par la voix de leur chef, le patron du Hamas, Hirye Sinouar,
34:11 mais également le patron de la branche armée du Hamas, Mohammed Def.
34:17 Et une guerre qu'ils ont déclarée en entrant dans Israël
34:21 et en massacrant des centaines d'Israéliennes et d'Israéliens
34:25 dans des massacres d'une boucherie et d'une fureur sans précédent.
34:32 Je parle de femmes et d'enfants et d'hommes qui ont été décapités,
34:36 qui ont été achevés au couteau, qui ont été mitraillés.
34:42 Et cette situation sans précédent nous a obligés, nous Israël, à déclarer la guerre.
34:51 - J'ai l'impression que la liaison, malheureusement...
34:53 Vous êtes toujours avec nous, monsieur Rafovit ?
34:56 On va vous rappeler parce que malheureusement on a eu un petit souci.
35:00 Je citais Alexandre Arcadi tout à l'heure et je voudrais vous lire les paroles
35:04 qui, je pense, résonnent forcément pour tous les juifs de France qui nous écoutent,
35:08 puisque j'ai eu beaucoup de témoignages de ce type.
35:11 "Depuis trois jours, je vis un cauchemar éveillé.
35:12 L'attaque odieuse sur Israël nous rappelle les pires pogroms du siècle dernier.
35:17 La sauvagerie dans les rues de Steyrod était celle de la haine antisémite.
35:21 Je pense à ces enfants terrorisés, à ces personnes âgées exhibées,
35:24 à ces jeunes filles violées et molestées, à ces jeunes soldats lynchés.
35:29 Je pense aux pauvres gens qui nappaient et aux centaines de victimes innocentes.
35:33 Aujourd'hui, le mot barbarie a un nouveau synonyme, le hamas.
35:36 J'ai la rage au cœur et les larmes aux yeux."
35:38 Et on le salue évidemment Alexandre Arcadi.
35:39 Monsieur Rafowitz, je crois que nous avons retrouvé la ligne et vous disiez...
35:44 - Il y a beaucoup d'alerte actuellement sur...
35:47 - Je vous en prie, je comprends.
35:48 - ... sur les médias, ce qui fait qu'il y a des arrêts de communication.
35:51 - La situation militaire.
35:53 - Il y a des attaques sur Ashdod et des blessés dans la ville d'Ashdod.
35:57 - La situation militaire, quelle réponse a été mise en place ces dernières heures par Israël ?
36:04 - Il y a deux phases.
36:04 D'abord, la première étape a été et continue de l'être le nettoyage de toutes les poches
36:10 de terroristes qui se sont infiltrés en Israël depuis maintenant samedi dernier.
36:15 Il y avait plusieurs centaines de terroristes qui ont réussi à entrer en territoire israélien.
36:20 Et comme je l'ai dit, on perpétrait des massacres,
36:22 comme par exemple le massacre d'une grande fête où 270 jeunes hommes et femmes
36:29 ont été assassinés, décapités et une partie ont été kidnappés et emmenés dans la bande de Gaza.
36:37 Les scènes et les images que nous avons dans nos possessions,
36:41 qui ont été filmées par les terroristes eux-mêmes, sont invraisemblables.
36:44 Ce sont des scènes qui ressemblent, je crois, aux scènes que vous avez malheureusement également connues
36:49 au Bataclan ou dans d'autres scènes qu'on a pu voir quand l'État islamique a décapité
36:55 ou a tué des centaines d'innocents un peu partout dans le monde.
37:00 C'est ça en fait qu'aujourd'hui, ce que nous faisons face,
37:03 ce n'est pas les Palestiniens, ce n'est pas la cause palestinienne,
37:07 ce sont des terroristes affiliés à Daesh.
37:10 Je rappelle que le Hamas avait à l'époque prêté allégeance à l'État islamique
37:15 et que ce sont des groupes islamistes qui ont une et une seule idéologie,
37:20 c'est la destruction physique et totale de l'État d'Israël
37:23 et leur emplacement d'Israël par un grand califat islamique sur toute la région.
37:28 Donc dans cette situation, première étape, c'est d'abord le nettoyage des poches
37:32 qui sont actuellement presque terminées.
37:34 Il y a encore des accrochages autour de la bande de Gaza,
37:37 mais les forces israéliennes et les forces sociales ont déjà fait un énorme travail depuis deux jours.
37:41 On a eu des blessés, on a eu également des victimes durant ces opérations de nettoyage.
37:46 Et la deuxième étape que vous connaissez aussi, ce sont des frappes aériennes
37:52 qui ont commencé déjà avant-hier mais qui se sont intensifiées la nuit dernière
37:56 contre des objectifs du Hamas, pardon, et du djihad islamique dans la bande de Gaza.
38:01 Et nous sommes aujourd'hui, à l'heure où nous parlons,
38:04 300 000 réservistes israéliens ont été mobilisés.
38:08 C'est la plus grosse mobilisation depuis la guerre du Kippour.
38:13 Et nous sommes à la fois prêts à toutes les éventualités,
38:16 à la fois au sud et également au nord.
38:18 Comme vous le savez, nous avons aussi des menaces provenant du Hezbollah,
38:22 mais les deux, Hezbollah et Hamas, étant reliés à la même adresse
38:28 qui est le régime de république islamique d'Iran, qui coordonne, qui finance
38:33 et qui évidemment soutient à la fois le Hamas et à la fois le Hezbollah.
38:39 Et donc Israël aujourd'hui est en guerre, je le dis,
38:41 et toute la population israélienne est solidaire.
38:43 - Est prête évidemment et est dans cet état d'esprit-là.
38:46 Je vais vous remercier, monsieur Rafowitz.
38:48 Je rappelle que vous êtes porte-parole de l'armée israélienne.
38:51 Vous avez rappelé une chose qui est juste et qui n'est pas assez rappelée
38:55 dans l'espace médiatique en France,
38:57 c'est que le Hamas est d'abord un groupe djihadiste.
39:00 Nous le répétons depuis le début de cette émission et sur d'autres antennes,
39:04 le Hamas est un groupe djihadiste qui mène un combat au nom d'une religion.
39:09 Et c'est très important de le préciser.
39:12 Merci beaucoup. Toutes nos voeux évidemment de compassion
39:17 mais également de courage vous accompagnent sur le sol d'Israël.
39:21 On va marquer une pause. Il est 11h53 et vous restez encore quelques secondes, monsieur Tayeb ?
39:28 - Je vais, oui, juste quelques secondes, après je dois m'en aller.
39:32 - Vous devez, vous êtes appelé, j'imagine, pour d'autres interventions.
39:38 Alors, avant de laisser passer une page de publicité,
39:42 peut-être qu'on peut conclure ensemble sur ce tourné vers l'avenir.
39:48 On ne sait pas en fait comment les choses vont évoluer, bien sûr,
39:53 et on imagine mal cette négociation, cette discussion se mettre en place
39:57 sans l'aide extérieure, sans des aides extérieures de la diplomatie mondiale.
40:03 - Je pense que tout d'abord, Israël, il y a des étapes à franchir.
40:08 La première étape, c'est d'avoir débarrassé le sol israélien de ces terroristes
40:12 qui circulaient et qui ont fait ce massacre.
40:14 Deuxième étape, c'est de mettre à terre le Hamas.
40:19 Ensuite, il y aura des discussions, mais on ne peut pas discuter avec des terroristes.
40:26 Juste le chiffre, on parle de 700 israéliens et le chiffre n'est pas encore déficit, ils sont morts.
40:32 À l'échelle de la France, c'est 7000 morts. - Bien sûr.
40:35 - Donc, est-ce que la population française accepterait qu'on discute avec des gens
40:39 qui envoient des milliers de bombes et qui tuent 7000 personnes ?
40:42 Non. Donc Israël ne peut pas discuter aujourd'hui.
40:44 La diplomatie doit se mettre en place, mais pour demain.
40:47 Aujourd'hui, il faut vivre.
40:49 - Je vous remercie vraiment d'être passé par le studio d'Europa.
40:52 Gilles Tayab, vous êtes vice-président du CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France.
40:57 - Et ce soir, nous avons le rassemblement à 18h30, place Victor Hugo,
41:01 de soutien à Israël. De la place Victor Hugo, nous irons au Trocadéro.
41:04 - Je pense que nous pourrons symboliquement être avec vous.
41:09 Il est 11h55, nous marquons une pause et nous revenons peut-être pour le journal de 12h.
41:18 - A tout de suite. - Démi Lézier, vous réagissez au 01-80-20-39-21.
41:21 Vous écoutez Pascal Praud sur Europa.