Thomas Sotto reçoit Manuel Bompard, coordinateur de LFI sur le plateau des 4 vérités.
Selon un dernier bilan, plus de 700 morts et 2000 blessés ont été comptés après l’attaque du Hamas contre Israël. Le coordinateur de LFI affirme que le degré de condamnation et de compassion de la France Insoumise contre ces attaques sont « totales ». Il dit ses pensées pour les victimes Israéliennes et Palestiniennes et rappelle que les actes qui ont été commis, en droit international, s’apparentent à des crimes de guerre. « Donc moi je condamne bien évidemment les crimes de guerre », tout comme il condamne « les actes qui sont commis par les israéliens à l’égard des palestiniens depuis des années, la politique de colonisation s’apparentant aussi à un crime de guerre. » « Ce qui est important, dans un tel moment d’horreur, c’est de savoir quand on met fin à l’engrenage de la violence ».
La position de la France Insoumise n’est par ailleurs pas en accord avec la position de la diplomatie française, « parce que, depuis le général de Gaulle, en passant par Jacques Chirac, la position de la diplomatie française est en rupture totale avec la position traditionnelle de la France sur ces sujets. La position de la France ne peut pas être alignée sur la position du gouvernement de l’extrême droite Israélienne qui va se traduire par encore plus de morts et de souffrance." Le député des Bouches-du-Rhône pointe notamment le fait qu’aucun des deux communiqués partagés par la diplomatie française ne réclame la paix ni ne dit qu’il faut un cessez le feu.
Manuel Bompard juge les propos d’Élisabeth Borne sur le LFI « ignobles »
Dans son communiqué de presse publié le 7 octobre 2023 à la suite de l’offensive armée menée par le Hamas, le LFI a appelé à une « paix juste et durable » et appelé « toutes les parties » à « revenir à la table des négociations ». Ce communiqué de presse a été jugé équivoque par beaucoup, notamment par la première ministre. Dimanche 8 octobre, au micro de BFMTV, Élisabeth Borne a dénoncé des « ambiguïtés révoltantes » du LFI et a accusé la France Insoumise d’être antisioniste et de trouver des justifications à l’attaque du Hamas contre Israël. « C’est ignoble », répond aujourd’hui Manuel Bompard. « La place de ce conflit n’est pas à utiliser pour régler des comptes sur la scène nationale. Madame Borne, plutôt que de s’en prendre à la France Insoumise, devrait nous dire ce qu’elle va faire pour faire en sorte qu’on ne soit pas dans une escalade encore plus meurtrière. Ce que j’attends du gouvernement français, c’est qu’il prenne position, comme l’ont fait la majorité des États dans le monde pour demander la fin des hostilités, la libération des otages, la protection des civils. » Le coordinateur de la France Insoumise réfute « évidemment » ces accusations d’antisionisme et rappelle l’urgence d’un cessez le feu pour aller enfin vers la cessation de « ce conflit qui a trop duré. »
Selon un dernier bilan, plus de 700 morts et 2000 blessés ont été comptés après l’attaque du Hamas contre Israël. Le coordinateur de LFI affirme que le degré de condamnation et de compassion de la France Insoumise contre ces attaques sont « totales ». Il dit ses pensées pour les victimes Israéliennes et Palestiniennes et rappelle que les actes qui ont été commis, en droit international, s’apparentent à des crimes de guerre. « Donc moi je condamne bien évidemment les crimes de guerre », tout comme il condamne « les actes qui sont commis par les israéliens à l’égard des palestiniens depuis des années, la politique de colonisation s’apparentant aussi à un crime de guerre. » « Ce qui est important, dans un tel moment d’horreur, c’est de savoir quand on met fin à l’engrenage de la violence ».
La position de la France Insoumise n’est par ailleurs pas en accord avec la position de la diplomatie française, « parce que, depuis le général de Gaulle, en passant par Jacques Chirac, la position de la diplomatie française est en rupture totale avec la position traditionnelle de la France sur ces sujets. La position de la France ne peut pas être alignée sur la position du gouvernement de l’extrême droite Israélienne qui va se traduire par encore plus de morts et de souffrance." Le député des Bouches-du-Rhône pointe notamment le fait qu’aucun des deux communiqués partagés par la diplomatie française ne réclame la paix ni ne dit qu’il faut un cessez le feu.
Manuel Bompard juge les propos d’Élisabeth Borne sur le LFI « ignobles »
Dans son communiqué de presse publié le 7 octobre 2023 à la suite de l’offensive armée menée par le Hamas, le LFI a appelé à une « paix juste et durable » et appelé « toutes les parties » à « revenir à la table des négociations ». Ce communiqué de presse a été jugé équivoque par beaucoup, notamment par la première ministre. Dimanche 8 octobre, au micro de BFMTV, Élisabeth Borne a dénoncé des « ambiguïtés révoltantes » du LFI et a accusé la France Insoumise d’être antisioniste et de trouver des justifications à l’attaque du Hamas contre Israël. « C’est ignoble », répond aujourd’hui Manuel Bompard. « La place de ce conflit n’est pas à utiliser pour régler des comptes sur la scène nationale. Madame Borne, plutôt que de s’en prendre à la France Insoumise, devrait nous dire ce qu’elle va faire pour faire en sorte qu’on ne soit pas dans une escalade encore plus meurtrière. Ce que j’attends du gouvernement français, c’est qu’il prenne position, comme l’ont fait la majorité des États dans le monde pour demander la fin des hostilités, la libération des otages, la protection des civils. » Le coordinateur de la France Insoumise réfute « évidemment » ces accusations d’antisionisme et rappelle l’urgence d’un cessez le feu pour aller enfin vers la cessation de « ce conflit qui a trop duré. »
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00:00 [Musique]
00:03 Bonjour et bienvenue dans les 4V, Manuel Bompard.
00:05 Bonjour.
00:05 Plus de 700 morts, plus de 2000 blessés, selon un dernier bilan,
00:08 quel est votre degré de condamnation de l'attaque qu'a visée Israël ce week-end ?
00:11 Total. Ma condamnation et ma compassion d'abord, et je crois qu'il faut commencer par ça,
00:17 dire mes pensées pour les victimes, les victimes israéliennes, vous avez cité le chiffre,
00:23 les victimes palestiniennes, qui sont aussi plusieurs centaines.
00:26 On en a parlé aussi, ça fait plus de 1100 victimes au total.
00:28 238 victimes palestiniennes depuis le début de l'année,
00:32 et je pense que nos premiers mots doivent être d'abord des mots de compassion.
00:36 Et les actes qui ont été commis sont des actes qui ont droit international.
00:40 Mais pourquoi vous ne critiquez sans ambiguïté d'une attaque terroriste ?
00:42 Non, attendez, je vais vous répondre.
00:44 Les actes qui ont été commis sont de manière très claire, en droit international,
00:49 des actes qui s'apparentent à des crimes de guerre.
00:52 Et donc moi, je condamne bien évidemment les crimes de guerre.
00:55 Vous prenez des actes de la masse, à votre place.
00:57 Vous parlez des crimes de guerre.
00:58 Pour qu'on soit bien clair, vous parlez des crimes du Hamas.
01:00 Je parle des actes qui sont commis par le Hamas,
01:02 qui concernent et qui consistent notamment des prises d'otages,
01:06 qui sont contraires aux conventions internationales.
01:09 Et je condamne bien évidemment ces crimes de guerre.
01:11 Tout comme je condamne d'autres crimes de guerre,
01:14 qui sont les crimes de guerre qui sont commis par l'État israélien à l'égard des Palestiniens,
01:17 depuis maintenant des années.
01:19 Le rapporteur de l'ONU disait par exemple que la politique de colonisation
01:23 s'apparentait à une crime de guerre.
01:24 Ça veut dire quoi ?
01:25 Ça veut dire de manière très claire...
01:27 La responsabilité partagée dans votre esprit ?
01:28 Je ne sais pas ce que ça veut dire la responsabilité partagée, Thomas Otto.
01:31 Dites-moi.
01:32 Ça veut dire que c'est la faute des uns et des autres.
01:34 C'est pas simplement une attaque terroriste contre des civils.
01:36 Mais est-ce que vous avez le sentiment qu'une vie palestinienne
01:39 a moins de valeur qu'une vie israélienne ?
01:41 Je ne crois pas.
01:42 C'est absolument pas ce que je vous dis.
01:43 Mais je vous pose la question parce que la communiqué de votre groupe parlementaire
01:46 utilise des mots qui ne disent pas tout à fait
01:48 que c'est une attaque terroriste, qui sont ambiguës.
01:50 Et ce matin, Olivier Faure, votre allié de la NUPES, dit
01:53 "il y aura des explications à avoir après la prise de position
01:56 en décalage de la France Insoumise".
01:58 Moi, j'aurai les explications avec Olivier Faure.
02:01 Mais ce qui est important dans un moment d'horreur
02:04 comme celui qu'on est en train de vivre,
02:06 c'est de savoir comment on met fin le plus rapidement possible
02:10 à l'engrenage de la violence.
02:11 Vous pouvez, si vous voulez, aller examiner chaque mot du communiqué
02:15 ou de telle ou telle prise de position de la France Insoumise.
02:17 Mais vous savez bien que les mots ont un sens.
02:20 Justement, Thomas Soto, Thomas Soto,
02:23 oui, mais j'étais en train de vous répondre.
02:24 Quand vous n'utilisez pas le mot "terroriste"
02:26 dans le communiqué du groupe parlementaire,
02:27 quand vous parlez de "cesser le feu",
02:29 ça ne qualifie pas d'une attaque terroriste ?
02:31 Voilà, précisément, c'est là où j'allais en venir.
02:32 Puisque les mots sont importants, j'imagine qu'il ne vous aura pas échappé
02:35 que depuis samedi, il y a eu deux communiqués du Quai d'Orsay,
02:38 donc de la diplomatie française.
02:40 Dans aucun de ces deux communiqués du Quai d'Orsay
02:43 ne figure le mot "paix".
02:44 Dans aucun de ces deux communiqués du Quai d'Orsay
02:47 ne figure le mot "cesser le feu".
02:49 Et j'assume de dire ici que la position qui est celle de la France insoumise
02:54 n'est pas en accord avec la position qui est la position de la diplomatie française,
02:58 parce que la position de la diplomatie française est en rupture totale
03:01 avec la position traditionnelle de la France sur ce sujet,
03:04 depuis le général de Gaulle en passant par Jacques Chirac.
03:07 Et je dis la même chose que ce que dit, par exemple, le pape François,
03:11 que ce que dit, à sa manière, le secrétaire général de l'ONU.
03:15 Il faut l'arrêt des hostilités, il faut un cesser le feu,
03:18 il faut la protection des civils.
03:19 C'est ça qui est important.
03:20 Ce sont deux sujets différents.
03:21 Non, pas du tout.
03:22 L'hostilité, le conflit, la politique de Netanyahou, c'est une chose
03:25 qui peut et qui doit sans doute être critiquée.
03:27 Et puis il y a une attaque.
03:28 Est-ce que vous diriez "je suis israélien", comme on disait "je suis Charlie" ce matin ?
03:31 Mais moi je suis israélien, palestinien,
03:34 je suis du côté de tous ces peuples
03:37 qui souffrent depuis maintenant des décennies de ce conflit
03:40 et qui se traduit par des souffrances, par des morts.
03:43 Je vous adjure de comprendre que la position qui doit être la position de la France
03:49 doit être une position qui ne peut pas être alignée sur la position du gouvernement
03:53 de l'extrême droite israélienne,
03:55 qui va se traduire par encore plus de morts, encore plus de souffrances.
03:58 Et donc la position qui doit être celle de la France...
04:00 Personne depuis samedi, je n'ai entendu personne en tout cas,
04:03 soutenir la politique de Benyamin Netanyahou, c'est deux choses différentes.
04:06 Mais Thomas Soto, ça ne vous pose pas...
04:08 Vous avez entendu ça ? Vous avez entendu quelqu'un dire "il faut soutenir Netanyahou" ?
04:11 Je prends la position de la diplomatie française telle qu'elle l'est,
04:15 sur la base des deux communiqués qui ont été publiés à part la diplomatie française,
04:19 et aucun de ces deux communiqués ne dit "il faut la paix".
04:24 Aucun de ces deux communiqués ne dit "il faut un cessez-le-feu".
04:27 Et donc oui, je considère qu'en prenant cette position,
04:30 la diplomatie française est en rupture totale avec la position traditionnelle de la France
04:34 et s'aligne sur les positions du gouvernement de l'extrême droite israélienne.
04:37 Les combattants du Hamas, qui sont en ce moment en train de se battre,
04:40 notamment à la frontière entre Israël et Gaza ce matin, sont des combattants en guerre.
04:46 C'est une guerre, ce n'est pas moi qui le dis.
04:48 Ce ne sont pas des terroristes.
04:49 Non mais attendez, monsieur Netanyahou lui-même vient de dire "nous sommes en guerre".
04:52 Donc bien évidemment qu'on est dans une guerre.
04:54 Ce ne sont pas des terroristes, ce sont des guerriers.
04:56 Mais vous pouvez considérer que des actes qui sont des actes de crime de guerre
05:00 peuvent prendre le qualificatif de terroristes, moi je n'ai pas de problème avec ça.
05:03 Quand on va dans une Reich Party, qu'on descend en LLM,
05:06 et qu'on shoot des jeunes qui n'ont rien à voir avec le conflit...
05:08 Mais vous avez raison, c'est très simple, en droit international ça s'appelle des crimes de guerre.
05:13 Donc je suis indigné par ces actes, bien évidemment,
05:16 mais je suis aussi indigné, et j'aimerais que tout le monde le soit de la même manière que moi,
05:20 par les actes qui ont été commis depuis maintenant des années,
05:23 notamment par l'armée israélienne, à l'égard de la population palestinienne.
05:27 Et je pense qu'une position raisonnable, c'est une position qui ne trie pas
05:31 entre les crimes de guerre et qui les condamne tous, c'est ce que je fais ce matin.
05:34 En tout cas, la réaction de votre famille politique, et particulièrement celle de Jean-Luc Mélenchon,
05:37 c'est ce que va réagir la première ministre Elisabeth Borne hier, on l'écoute.
05:40 Les positions de la France insoumise sont bien connues, avec beaucoup d'ambiguïté,
05:46 avec de l'antisionisme, donc en effet, c'est parfois une façon aussi
05:52 de masquer une forme d'antisémitisme.
05:55 Qu'est-ce que vous lui répondez, Elisabeth Borne ?
05:57 Que c'est ignoble, et que c'est infamant, et que dans un moment
06:00 qui est un moment comme celui qu'on est en train de vivre,
06:04 la place n'est pas à utiliser ce conflit pour régler des comptes sur la scène nationale.
06:10 Et que Mme Borne, plutôt que de s'en prendre à la France insoumise,
06:13 devrait nous dire ce qu'elle fait, ce qu'elle va faire,
06:17 pour faire en sorte qu'on ne soit pas dans une escalade qui soit une escalade encore plus meurtrière,
06:21 que ça ne se traduise pas par encore plus de morts.
06:24 Et moi, ce que j'attends du gouvernement français, du président de la République,
06:27 c'est qu'il prenne position, comme l'ont fait une majorité des États dans le monde,
06:31 pour demander la fin le plus rapide des hostilités,
06:34 la libération des otages, la protection des civils,
06:38 qu'on fasse en sorte que les organisations humanitaires
06:41 puissent accéder sur les lieux le plus rapidement possible.
06:43 Voilà la position qui doit être la nôtre.
06:45 La fin de quelles hostilités ?
06:46 C'est là que je n'arrive pas à comprendre ce que vous dites ce matin.
06:48 La fin de quelles hostilités, dans la situation qu'on connaît depuis sa venue ?
06:51 Ça ne vous a pas échappé que depuis samedi soir,
06:54 les combats continuent sur le sol israélien entre des combattants du Hamas et l'armée israélienne,
07:00 que l'armée israélienne bombarde la bande de Gaza ?
07:03 Ça ne vous a pas échappé, je crois.
07:04 Je pense qu'il faut que ça s'arrête.
07:06 Et je pense que la solution qui doit être, la position qui doit être la position de la France,
07:10 c'est de réouvrir le plus rapidement un processus de paix,
07:13 c'est de faire en sorte que les hostilités s'arrêtent,
07:16 et qu'ensuite on aille enfin vers ce que tout le monde sait,
07:19 c'est la seule solution durable à ce conflit,
07:22 c'est-à-dire une solution qui permet à chacun de pouvoir vivre dans un État,
07:26 avec des conditions de sécurité et de liberté qui sont garanties à chacun.
07:29 Je veux revenir sur les propos d'Elisabeth Borne et ses accusations.
07:32 Certains vous suspectent, Aléphi, d'être dans une forme de clientélisme, d'électoralisme,
07:36 en surfant sur un antisémitisme latin dont on sait qu'il existe notamment dans certains quartiers.
07:41 Monsieur, l'antisémitisme en France, c'est un délit.
07:44 Donc si certains considèrent que telle ou telle personne de ma famille politique est antisémite,
07:48 ils doivent porter plainte sur le sujet.
07:50 Ce que je peux vous dire, c'est que personne ne l'a jamais fait,
07:52 et qu'aucun d'entre nous n'a jamais été condamné pour antisémitisme.
07:55 Et je trouve que cette manière de vouloir empêcher toute critique de la politique
08:01 mise en place par le gouvernement israélien aujourd'hui,
08:04 pour la qualifier immédiatement d'antisémitisme, est insupportable.
08:07 Non, il n'y a aucune critique qui vienne de ma famille politique.
08:10 Olivier Faure, je me souviens pas, est membre du Parti Socialiste,
08:14 Fabien Roussel est membre du Parti Communiste.
08:16 Ma famille politique, c'est la France Insoumise.
08:18 Ensuite, il y a un accord qui s'appelle la NUPES.
08:21 Et je crois être en accord avec la position de l'ensemble des associations
08:26 qui travaillent sur ce sujet.
08:27 Le principal quotidien israélien de centre-gauche, Aretz, faisait un édito hier,
08:32 dans lequel il disait que bien évidemment qu'il fallait condamner ces actes de guerre,
08:36 mais qu'il fallait aussi les mettre dans un contexte
08:39 qui est un contexte d'intensification de l'offensive israélienne
08:42 contre le peuple palestinien, et que si vous voulez faire en sorte que ça s'arrête...
08:45 Donc c'est là que vous vous dites que c'est un peu de leur faute si ça leur tombe sur la figure ?
08:47 Je n'ai jamais dit que c'était de leur faute.
08:49 Non, je n'ai jamais dit que c'était de leur faute.
08:51 Et si vous comprenez ça, c'est que vous comprenez mal.
08:53 Parce que les personnes civiles...
08:55 Peut-être que vous n'êtes pas clair.
08:56 Non, je suis très clair.
08:57 Et je pense que les gens qui nous écoutent le comprennent très bien.
09:00 Parce que les personnes qui étaient en train de s'amuser à tel ou tel endroit
09:05 ne sont responsables de rien.
09:06 Donc ce n'est pas le sujet.
09:07 Mais vous ne trouverez pas d'issue qui soit une issue stable
09:11 et d'issue durable à cette situation
09:13 si vous êtes dans une spirale de l'engrenage de la violence.
09:17 Et donc vous devez faire en sorte que le cessez-le-feu soit immédiat
09:20 et qu'ensuite les négociations reprennent
09:22 pour qu'on aille enfin vers la règlement de ce conflit qui a trop duré.
09:25 Voilà la position que je dis.
09:27 Et cette position, elle me paraît assez raisonnable.
09:29 Et cette position, c'est la position qui a toujours été celle de la diplomatie française.
09:33 Donc c'est un mauvais procès qu'est FA et les filles ?
09:35 Oui, c'est un mauvais procès.
09:37 Mais c'est plus qu'un mauvais procès, c'est sans doute une manière
09:40 pour le gouvernement de s'exonérer de ses propres responsabilités dans cette période.
09:44 Ça fait depuis maintenant 16 ans qu'il y a un blocus à Gaza.
09:48 Ça fait depuis des années que nous sommes un certain nombre à alerter sur cette situation.
09:52 Le secrétaire général de l'ONU disait au mois de juin
09:55 que face à la colonisation, s'il n'y avait pas de réaction de la communauté internationale,
09:59 ça se traduirait par encore plus de violence.
10:01 Et le gouvernement français ne fait rien.
10:03 Je suis allé voir Emmanuel Macron quand il nous a invités à venir le rencontrer
10:07 à la fin du mois d'août à Saint-Denis.
10:09 À cette occasion, nous avons eu un échange sur la situation internationale.
10:12 Je lui ai dit, et je n'étais pas le seul autour de la table,
10:15 je lui ai dit "Attention, nous avons une inquiétude sur la situation au Proche-Orient
10:19 et nous craignons que ce conflit s'embrase à nouveau".
10:22 Il ne nous a pas répondu, il ne prend aucune initiative sur le sujet.
10:25 Donc plutôt que de venir chercher des noises et des polémiques à la France insoumise,
10:28 il devrait enfin se mettre au travail sur cette question.
10:31 Le PS, eu égard à l'immense émotion, je le lis,
10:33 et tout en rappelant que la politique de Netanyahou peut et doit être critiquée,
10:37 appelle à participer aujourd'hui au rassemblement de solidarité avec les Israéliens.
10:40 Est-ce que vous y serez, vous aussi ?
10:41 Mais moi, je participerai à toutes les initiatives de solidarité
10:45 qui portent dans les mots d'ordre et dans les revendications l'arrêt des hostilités.
10:49 Est-ce que vous irez ce soir à ce rassemblement ?
10:51 Je ne crois pas qu'il y ait cette revendication dans l'appel à se rassembler.
10:54 Mais toutes les initiatives de solidarité avec la population israélienne
10:58 et la population palestinienne victime de ce conflit,
11:01 toutes les initiatives qui demandent la paix,
11:03 toutes les initiatives qui demandent le cessez-le-feu,
11:06 elles auront mon soutien et j'y participerai.
11:08 Qu'est-ce que vous dites quand en France, en 2023,
11:10 on en vient à devoir protéger les lieux de culte et les écoles israéliennes ?
11:13 Que c'est inacceptable, mais ça ne vous aura peut-être pas échappé
11:17 que malheureusement, on doit aussi protéger d'autres lieux de culte.
11:20 Donc je pense et j'attire l'attention de l'ensemble de la population française
11:25 pour leur dire que la France, elle doit avoir une parole qui est une parole de paix
11:31 et elle doit avoir une parole qui défend une solution
11:33 qui permet aux Israéliens de vivre en sécurité et en liberté,
11:37 aux Palestiniens de vivre en sécurité et en liberté
11:40 et c'est la seule position qui permet de regrouper l'ensemble de la population.
11:44 La position "oui mais". Merci beaucoup, M. Le Bon parle d'être venu dans les 4 V.
11:47 Non, non, Thomas Soto, ce n'est pas une position "oui mais".
11:48 Je ne vous permets pas à la fin de l'interview comme ça
11:50 d'essayer de le résumer en mettant les sous-titres que vous avez envie.
11:53 Ma position, elle est très claire et je n'ai jamais dit "oui mais".
11:56 Je n'ai jamais utilisé cette expression "oui mais" à l'intérieur de cette interview.
11:59 Donc vous avez le droit d'avoir un point de vue sur ce sujet
12:01 et que ça ne soit pas le mien.
12:02 Mais vous êtes ici comme journaliste et je ne crois pas que vous soyez ici
12:05 comme personnalité qui exprime son propre point de vue.
12:07 Donc mon point de vue, je l'exprime moi et je n'ai pas besoin de vos mots pour l'exprimer à ma place.
12:11 Merci M. Le Bon parle. Bonne journée à vous.
12:12 Merci à vous, bonne journée.