• il y a 6 mois
Thomas Sotto reçoit Gabriel Attal, Premier ministre.


Pour les 80 ans du Débarquement, la Normandie accueille, ce jeudi 6 juin, une célébration internationale d'ampleur pour les 80 ans. Emmanuel Macron reçoit ainsi 25 dirigeants étrangers pour honorer la mémoire des combattants alliés. Pour l’occasion, Télématin est en direct d'Utah Beach, à Sainte-Marie-du-Mont (Manche). « Il y a des lieux où l’Histoire s’impose à vous, les plages du Débarquement en font partie », commente, Gabriel Attal, invité spécial des 4 Vérités, au micro de Thomas Sotto, ce jeudi 6 juin 2024, sur France 2. Plusieurs décennies après, la guerre frappe encore aux portes de l’Europe avec la guerre en Ukraine. « Nous nous continuerons à nous tenir aux côtés des Ukrainiens pour leur permettre de se défendre, garder la maîtrise de leur destin de leur pays », assure le Premier ministre, qui réfute néanmoins la possibilité d’envoyer des troupes françaises en Ukraine. « Il y a un moyen simple que la guerre s’arrête : que la Russie retire ses troupes », réaffirme-t-il. Néanmoins, l’hypothèse d’un envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine pour assurer des missions de formation se renforce. « Cette question là a été sur la table. Il n’y a pas de tabou depuis. Évidemment, il y a des discussions qui se font sur la meilleure manière d’aider les Ukrainiens », souligne Gabriel Attal. Le risque d’embrasement général plane. « Ce sont les Russes qui en sont responsables. (…) C’est la Russie qui est responsable de cyber-attaques, de déstabilisation, d’ingérences sur notre sol en France et d’autres pays européens. Si on veut obtenir la désescalade aujourd’hui, il faut être forts et unis face à la Russie ». 
Autre zone de conflit : le Proche-Orient. Deux otages franco-israéliens restent encore détenus par le Hamas dans la Bande de Gaza. Vendredi 24 mai, le troisième dernier otage franco-israélien a été déclaré mort par l’armée israélienne. « Je ne peux pas communiquer d’information. Je ne dispose pas d'informations suffisantes. Mais on se bat pour leur libération évidemment avec les pays de la région », affirme le locataire de Matignon. De l’autre côté, faut-il sévir avec Benyamin Netanyahou, qui multiplie les frappes dans la Bande de Gaza, depuis l’attaque du 7 octobre ? « Nous avons toujours défendu le droit d’Israël à se défendre et à aller chercher ses otages. Mais nous avons toujours dit que cela devait se faire dans le respect du droit international et du droit humanitaire » souligne Gabriel Attal qui appelle à arrêter « cette spirale de la violence ». Les appels au cessez-le-feu de nombreux pays occidentaux, comme les États-Unis, la France et l’Europe, semblent vains. « Une proposition d’accord en vue d’un cessez-le-feu a été portée par les Etats-Unis. La France et les pays européens soutiennent cette proposition. On travaille avec les acteurs de la région pour avancer vers une solution diplomatique, et la libération des otages évidemment ».




Gabriel Attal : la vraie tête de liste de la majorité ? 


Le sujet palestinien s’est largement invité dans la campagne des élections européennes. En France, une liste baptisée « Free Palestine » demande à ce que le Hamas soit enlevé de la liste des organisations terroristes. « Ce n’est pas acceptable. C’est une liste qui appelle à la haine, à l’éradication de l’Etat d’Israël. C’est une liste très mineure. Mais ce que je déplore c’est que ce discours s’est développé aussi dans des formations politiques bien plus connues et représentées à l’Assemblée nationale, comme la France insoumise et la Nupes », a réagi le Premier ministre. 


Très impliqué dans cette campagne, le Premier ministre n’a pas hésité à s’inviter sur scène lors d’un meeting de Valérie Hayer, la tête de liste de la majorité. « Je me suis engagée depuis le début aux côtés de Valérie Hayer car je crois en elle. L’Europe est mortelle. La France est un pays fondateur de l’Union européenne, l’Europe est née grâce à la France, elle ne doit pas mourir à cause de la France. (…) On me propose de venir la soutenir, bien évidemment je l’accepte », alerte-t-il. Pour l’heure, le Rassemblement national caracole en tête des sondages. 

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Transcription
00:00 [Générique]
00:03 Bonjour Monsieur le Premier Ministre.
00:04 Bonjour Thomas Soto.
00:05 Bienvenue dans les 4V ici sur cette plage du Ta Beach en Normandie,
00:08 là où il y a 80 ans, aujourd'hui, dans le brouillard,
00:10 une partie des troupes américaines a débarqué
00:13 avec pour objectif d'aller prendre le port de Cherbourg à 45 km plus au nord.
00:16 Vous êtes Premier Ministre, vous êtes aussi un jeune homme,
00:19 né 45 ans après ce débarquement, Gabriel Attal.
00:22 Qu'est-ce que cet épisode de l'histoire évoque pour vous ?
00:25 Il y a des lieux où l'histoire s'impose à vous.
00:30 Les plages du débarquement font partie.
00:32 Moi, je suis d'une génération qui n'a pas connu la guerre,
00:35 qui n'a pas connu les stigmates les plus immédiats de la guerre,
00:39 mais une génération qui a aussi eu la chance d'avoir des passeurs de mémoire,
00:43 à la fois dans ma famille, ma grand-mère, et puis évidemment autour de nous.
00:47 Qu'est-ce que ça m'évoque ?
00:49 D'abord, ça rend modeste le courage de ces jeunes de 18-20 ans
00:53 qui ont débarqué dans un pays qui n'était pas le leur
00:57 pour un idéal qui était le leur, la liberté.
01:01 Ça rend modeste face aux tragiques de l'histoire,
01:04 et puis ça rend modeste aussi au moment où la guerre est de retour sur le continent européen.
01:09 Justement, le 6 juin 1944, ici même, on a assisté à la libération face à l'oppression,
01:13 et pendant des années, des années, des décennies,
01:15 on a entendu et on a cru au plus jamais ça.
01:17 Aujourd'hui, dans ce monde instable, avec une Russie qui est belliqueuse,
01:20 une Iran qui est bientôt nucléaire, une Corée du Nord qui est vâte en guerre,
01:24 une Chine qui est insaisissable, est-ce que vous pensez que le pire devient possible ?
01:28 Est-ce qu'on en est là ?
01:30 Je pense que ce qui a empêché au pire de revenir depuis toutes ces années en France, c'est l'Europe.
01:37 Parce que l'enseignement de ceux qui s'est joué ici sur les plages du débarquement,
01:41 c'est que c'est l'Union qui fait la force.
01:43 Ici, sur ces plages, ont débarqué des Américains, des Anglais,
01:47 mais aussi des Belges, des Hollandais, des Norvégiens, des Polonais et bien d'autres.
01:52 Encore une fois, pour un pays qui n'était pas le leur parce qu'il se battait pour un idéal commun, la liberté.
01:57 Et s'il n'y avait pas eu l'union de différents pays, de différentes nations,
02:00 il n'y aurait pas eu de débarquement et il n'y aurait probablement pas eu de libération.
02:04 Et c'est pour moi un enseignement majeur, c'est que dans le monde très bouleversé que vous venez d'évoquer...
02:09 Avec la guerre qui est revenue en Europe ?
02:10 Oui, c'est l'Union qui fait la force.
02:12 Si on a ce sentiment en France quand même de protection,
02:15 ce sentiment avec lequel ma génération a grandi, avec lequel beaucoup de générations vivent,
02:20 c'est parce qu'on sait qu'on est plus fort quand on est plus uni et quand on est plusieurs.
02:25 Et quand on se replie sur soi, on est plus fragile.
02:27 Et que tout cela est très fragile et qu'il faut non seulement s'en souvenir,
02:31 mais il faut aussi se battre pour le garder.
02:33 "Nous n'accepterons que la victoire totale", avait dit le général Eisenhower quelques heures avant ce débarquement.
02:37 Aujourd'hui, la guerre est en Ukraine. Est-ce que là aussi, nous n'accepterons,
02:41 la France n'acceptera qu'une victoire totale pour l'Ukraine ?
02:44 Nous continuerons à nous tenir aux côtés des Ukrainiens, leur permettre de se défendre
02:50 pour qu'ils puissent garder la maîtrise de leur destin et leur pays.
02:53 C'est bien ça qui se joue.
02:54 Et je le dis ici, quand on soutient les Ukrainiens comme nous le faisons,
02:57 comme l'Europe le fait, comme les 27 le font,
03:00 on le fait parce qu'ils se battent pour des valeurs que nous défendons.
03:03 La liberté, la démocratie, des valeurs pour lesquelles des personnes qui n'étaient pas françaises,
03:07 des jeunes, sont venus se battre pour nous ici.
03:10 Est-ce que des personnes qui ne sont pas ukrainiennes,
03:13 pourraient aller se battre en Ukraine pour libérer le pays ?
03:16 Est-ce qu'on peut envoyer des soldats là-bas ? Est-ce qu'on va envoyer des soldats français là-bas ?
03:19 Il n'y a pas de projet de ce type. Vous le savez, on a beaucoup discuté de ce sujet-là.
03:24 Il y a un moyen simple que cette guerre s'arrête.
03:27 C'est si la Russie retire ses troupes.
03:29 Et ça, je trouve qu'on ne le dit pas suffisamment.
03:32 Ce qui paraît improbable, si on déroule un tapis rouge à la Russie,
03:36 en expliquant à une Russie qu'il n'y a aucune limite,
03:39 que nous en aurions nous-mêmes.
03:42 Donc le meilleur moyen de permettre aux ukrainiens de tenir,
03:45 d'être forts dans le rapport de force,
03:48 et de pouvoir à un moment négocier une solution,
03:51 ou en tout cas continuer à tenir et à se battre pour leur liberté,
03:54 c'est évidemment d'être à leur côté, et face à une Russie, à un Kremlin,
03:57 qui encore une fois ne se fixe aucune limite, être très clair dans notre soutien à l'Ukraine.
04:01 Pas d'envoi de soldats français. En revanche, on parle d'envoyer des instructeurs français.
04:05 Est-ce que oui ou non, c'est sur la table ?
04:08 D'abord, on a, depuis le début de cette guerre, contribué à former des militaires ukrainiens.
04:13 Notamment en France, et chez certains de nos voisins,
04:16 10 000 soldats ukrainiens qui ont été formés par la France.
04:19 Mais jamais là-bas ?
04:20 Jamais là-bas, mais cette question-là, vous le savez, n'est pas taboue.
04:22 Elle ne l'est pas, notamment depuis la fin du mois de février,
04:25 quand le président de la République a réuni des chefs d'État et de gouvernement du monde entier,
04:28 pour progresser dans notre soutien à l'Ukraine.
04:31 Pardon, mais tabou, c'est un peu flou. Est-ce qu'aujourd'hui, c'est sur la table ?
04:34 Le 26 février dernier, je crois que c'était ça à la date,
04:36 le président de la République a reçu à l'Élysée, vous vous en souvenez,
04:38 des chefs d'État et de gouvernement du monde entier.
04:40 Et cette question-là a été sur la table.
04:42 Il n'y a pas de tabou depuis.
04:45 Évidemment, il y a des discussions qui se font en permanence
04:47 sur la meilleure manière de soutenir les Ukrainiens.
04:49 Encore une fois, le seul objectif, c'est celui-là.
04:52 Il n'y a pas de calendrier.
04:54 Si on soutient l'Ukraine, c'est évidemment pour la démocratie, la liberté, comme je l'ai dit.
04:58 C'est aussi dans l'intérêt des Français qui nous regardent.
05:00 Je le redis ici.
05:01 Si la Russie gagne sur l'Ukraine, Thomas Soto, qu'est-ce qui se passe ?
05:06 Vous avez le premier producteur mondial de céréales
05:08 qui l'emporte sur le deuxième producteur mondial de céréales.
05:10 Ça veut dire quoi ?
05:11 Ça veut dire une inflation alimentaire encore plus forte que ce que nous connaissons aujourd'hui.
05:15 Ça veut dire aussi une déstabilisation du marché énergétique
05:18 encore plus forte que ce qu'on connaît aujourd'hui.
05:20 Et donc là aussi, un cataclysme sur le pouvoir d'achat des Français.
05:23 Et ça veut dire probablement la plus grande vague migratoire
05:26 que notre continent ait connu depuis bien longtemps.
05:28 Parce que tous les pays voisins de l'Ukraine, évidemment,
05:31 craindraient pour leur vie ensuite si l'Ukraine venait à tomber.
05:34 Donc en se battant pour l'Ukraine, on se bat aussi pour les Français.
05:36 Sur l'envoi éventuel d'instructeurs français,
05:39 ils seront une cible tout à fait légitime pour nos forces armées,
05:42 ont averti les Russes ces dernières heures.
05:44 Est-ce qu'on ne prendrait pas le risque d'un embrasement général et de l'escalade ?
05:47 Mais encore une fois, l'escalade, ce sont les Russes qui en sont responsables.
05:50 On y est déjà dans l'escalade ?
05:52 Mais l'escalade, elle est permanente par la Russie.
05:55 Il y a une récente étude du New York Times qui indiquait
05:58 que c'est plus de 200 000 bâtiments ukrainiens qui ont été détruits
06:01 ou qui ont été endommagés.
06:03 Il y a encore quelques jours à Kharkiv, c'est un centre commercial
06:06 dans lequel il y avait des civils qui sont morts parce qu'ils ont été frappés par la Russie.
06:09 C'est la Russie qui est responsable de cyberattaques,
06:12 de déstabilisation, d'ingérence sur notre sol en France
06:16 et sur le sol d'autres pays européens.
06:18 Et donc c'est la Russie qui est dans l'escalade aujourd'hui.
06:21 Et si on veut obtenir la désescalade, il faut être fort et uni
06:24 face à la Russie.
06:26 Autre zone du monde où les armes ne se taisent pas, c'est le Proche-Orient.
06:29 Déjà, quelles nouvelles pouvez-vous nous donner des deux otages franco-israéliens
06:32 qui restent détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, si vous en avez ?
06:35 Je n'en ai pas à communiquer.
06:37 Je pense que l'important, vous l'avez fait, c'est de rappeler que nous avons encore deux Français.
06:41 Oya Ayyadmi et Ofer Calderon.
06:43 Absolument, et que notre compatriote orion-hernandez Radou
06:48 a été déclaré mort il y a quelques jours.
06:51 Évidemment, j'ai une pensée pour sa famille, ses proches,
06:54 comme pour ceux des plus de 40 Français qui sont morts dans cette attaque du Hamas.
06:58 Mais pour les deux derniers, est-ce que vous avez la certitude qu'ils sont encore en vie aujourd'hui ?
07:01 Ou est-ce que vous ne le savez pas ?
07:02 Je ne peux pas communiquer d'information.
07:03 Je ne dispose pas d'information suffisante pour pouvoir vous répondre.
07:06 On se bat pour la libération, évidemment, avec les pays de la région,
07:10 dans nos contacts avec l'ensemble des partenaires.
07:13 C'est ça notre objectif.
07:14 Personne de censé, monsieur le Premier ministre,
07:16 ne remet en cause la monstruosité des attaques
07:18 qui se sont déroulées sur le sol israélien le 7 octobre dernier.
07:21 Mais une monstruosité donne-t-elle le droit à un pays d'en commettre une autre ?
07:24 Faut-il enfin sévir avec Benyamin Netanyahou et son gouvernement d'extrême droite ?
07:28 Nous avons toujours défendu le droit d'Israël à se défendre
07:31 et à aller chercher ses otages.
07:33 Mais nous avons toujours dit que cela devait se faire
07:36 dans le respect du droit international et du droit humanitaire.
07:40 Cette nuit encore, le gouvernement israélien a reconnu la frappe meurtrière
07:44 contre une école de l'ONU dans la bande de Gaza.
07:46 Il faut que cette spirale de la violence s'arrête.
07:48 Et la France a été l'un des premiers pays occidentaux
07:50 à appeler à un cessez-le-feu par la voix du président de la République,
07:53 qui avait été critiqué par certains à l'époque.
07:55 C'est la France qui a obtenu, qui a contribué à ce qu'une résolution
07:58 du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu
08:01 soit adoptée à un moment où on nous disait que c'était impossible.
08:05 La France, c'est le premier pays à avoir largué de l'aide humanitaire
08:08 sur la bande de Gaza.
08:09 Mais comment calmer Benyamin Netanyahou ?
08:11 Parce que tout ça ne fonctionne pas.
08:12 Les appels de Joe Biden ne fonctionnent pas,
08:14 les appels de Emmanuel Macron ne fonctionnent pas,
08:15 les appels de l'Europe ne fonctionnent pas.
08:16 Comment faire ?
08:17 Il y a aujourd'hui une proposition d'accord en vue d'un cessez-le-feu
08:20 qui a été portée par les États-Unis, par Joe Biden.
08:24 La France et les pays européens, l'ont dit, soutiennent cette proposition.
08:28 Et ils travaillent, on travaille avec les pays de la région.
08:31 Il y a encore quelques jours, le président de la République
08:33 a réuni à l'Élysée, vous le savez, des pays voisins de la région,
08:37 notamment l'Égypte, la Jordanie, d'autres pays,
08:39 précisément pour avancer vers une solution diplomatique
08:42 qui permette d'obtenir un cessez-le-feu.
08:44 C'est la l'urgence et la libération des otages, évidemment.
08:46 Et pendant ce temps-là, le Premier ministre israélien dit
08:48 "Lorsqu'on va à Rafah, c'est comme le débarquement en Normandie",
08:50 il a dit la semaine dernière chez nos confrères de LCI.
08:52 Cette comparaison, vous la trouvez légitime, obscène ?
08:56 Je ne suis pas là pour commenter, je ne veux pas contribuer à de la désunion
09:01 dans un moment tel que celui que nous connaissons.
09:03 Mais enfin, on sait ce qui s'est joué ici à l'époque.
09:08 Je redis ici, Israël, évidemment, se bat contre le terrorisme
09:12 et contre le Hamas, responsable d'une des pires tueries
09:15 que nous ayons connues ces dernières décennies.
09:18 Et Israël est fondé à le faire.
09:20 Et évidemment, il est fondé à le faire en respectant
09:22 le droit humanitaire et le droit international.
09:25 Le sujet palestinien qui s'est largement invité
09:27 dans la campagne des élections européennes, rappelons qu'on vote dimanche,
09:29 ça commence même aujourd'hui dans certains pays, le vote pour ces élections.
09:32 Il y a une liste en France qui s'appelle Free Palestine
09:34 qui demande que le Hamas ne soit plus considéré
09:36 comme une organisation terroriste, qu'il soit enlevé
09:38 de cette liste des organisations terroristes.
09:40 Est-ce que c'est acceptable ?
09:42 Non, ce n'est pas acceptable.
09:44 C'est une liste qui appelle à la haine,
09:47 qui appelle à l'éradication d'un État,
09:49 l'État d'Israël qui nie son existence.
09:52 C'est une liste très mineure et je ne veux pas
09:55 contribuer à lui faire de la publicité.
09:57 Non, mais une liste qui communique dans ses clips officiels avec cette demande.
10:00 Ce que je déplore, c'est qu'aujourd'hui, malheureusement,
10:04 ce discours s'est développé aussi dans des formations politiques
10:07 qui sont bien plus connues et qui sont même représentées
10:09 à l'Assemblée Nationale.
10:10 Je pense notamment à la France Insoumise,
10:12 à la NUPES qui porte aujourd'hui ce discours.
10:14 On a des responsables politiques nationaux élus au Parlement
10:17 qui refusent aujourd'hui de qualifier le Hamas
10:20 d'organisation terroriste et qui refusent de qualifier
10:22 ce qui s'est passé le 7 octobre d'attaque terroriste.
10:25 Ce n'est pas toute la NUPES.
10:26 Ce n'est pas toute la NUPES, c'est en tout cas la France Insoumise.
10:28 Mais je rappelle que les autres parties de la gauche
10:31 se sont mis derrière la France Insoumise.
10:33 Avec la France Insoumise au sein de la NUPES.
10:35 On a aujourd'hui, je voyais encore des propos récemment
10:38 de Jean-Luc Mélenchon qui parle d'antisémitisme résiduel
10:41 dans notre pays. Résiduel.
10:43 Comme si ça n'était pas une réalité.
10:45 Et malheureusement, une réalité en très forte augmentation
10:47 depuis le 7 octobre.
10:49 – Vous êtes très impliqué vous-même dans cette campagne
10:51 des européennes, Gabriel Attal, n'hésitant pas à éclipser
10:53 votre tête de liste Valérie Ayé.
10:54 Lundi, lors d'un débat à l'auditorium de Radio France,
10:57 vous êtes même monté sur scène.
10:58 Vous avez pris le micro et vous avez parlé à sa place
11:00 alors que vous n'y étiez pas invité.
11:01 Ça a fait beaucoup réagir.
11:02 Est-ce que vous le regrettez ça ?
11:04 – D'abord, le lieu qui nous réunit, le moment qui nous réunit
11:07 est grave et donc je trouve ces sujets un peu anecdotiques.
11:10 On en a beaucoup parlé ces derniers jours.
11:11 Mais je vais vous répondre.
11:13 D'abord parce que je ne me défile jamais et parce que j'assume mes actes.
11:16 Je me suis engagé depuis le début aux côtés de Valérie Ayé.
11:20 D'abord parce que je crois en elle et que c'est aujourd'hui
11:23 la députée européenne la plus influente au Parlement européen
11:25 et la France a besoin d'avoir des députés européens
11:27 qui travaillent à Bruxelles.
11:29 Je me suis engagé derrière elle parce que,
11:31 et ça fait écho à ce qu'on se dit depuis tout à l'heure,
11:33 l'Europe est mortelle.
11:35 La France est un pays fondateur de l'Union européenne.
11:38 L'Europe, elle est née grâce à la France.
11:40 Elle ne doit pas mourir à cause de la France
11:43 qui enverrait le premier bataillon de députés d'extrême droite
11:45 au Parlement européen.
11:47 C'est ça le risque aujourd'hui et ce qui se joue le 9 juin prochain.
11:50 Ensuite, parce que je suis aux côtés de Valérie Ayé,
11:52 je suis intervenu à de nombreuses reprises à ses côtés,
11:54 notamment dans des meetings.
11:56 J'étais invité d'une matinale sur France Info mardi.
12:00 La direction de Radio France m'a proposé de passer la saluer,
12:04 et surtout saluer les jeunes qui étaient dans la salle à ses côtés.
12:07 Proposition que j'ai acceptée.
12:09 On a entendu depuis beaucoup d'hommes
12:11 expliquer à Valérie Ayé ce qu'elle aurait ressenti.
12:14 - François-Xavier Benhamou, vous êtes très macho.
12:16 Les femmes ne sont pas des paillassons, a dit Marie Toussaint.
12:18 - On a entendu des hommes faire la leçon et dire à Valérie Ayé ce qu'elle aurait ressenti.
12:21 Elle-même a répondu, le sexisme c'est peut-être de penser à ma place.
12:24 J'étais ravi que le Premier ministre vienne à mes côtés.
12:27 Ce qui me frappe aussi, c'est d'entendre des hommes donner des leçons de sexisme,
12:32 alors même que François-Xavier Bellamy est contre la reconnaissance
12:36 de l'interruption volontaire de grossesse dans la Charte européenne des droits fondamentaux
12:39 et dans la Constitution française, comme nous l'avons obtenue.
12:41 Que Jordan Bardella s'est battu au Parlement européen
12:44 contre la transparence pour l'égalité salariale.
12:46 - Je vous repose la question, et on va passer à autre chose.
12:49 Ce n'est pas une maladresse ? Vous n'avez aucun regret ?
12:52 - C'est à Valérie Ayé qu'il faut poser la question.
12:54 Est-ce qu'elle l'a vécu comme certains le disent ?
12:57 Pas du tout. On est ensemble dans cette campagne.
12:59 On est main dans la main dans cette campagne.
13:01 Je suis à ses côtés, on me propose de venir la soutenir.
13:04 Évidemment, je l'accepte.
13:06 - Si on se fie aux sondages, les sondages ne font pas l'élection, c'est bien connu.
13:08 Mais là, le dernier du Figaro hier met la liste de Jordan Bardella à 33%
13:11 et celle de Valérie Ayé à 15%.
13:14 On a l'impression que les Français veulent surtout vous dire "on en a marre".
13:16 Qu'est-ce que vous ferez de ce rat-ball le lundi 10 juin
13:18 si ce qu'on voit dans les sondages se confirme dans les urnes ?
13:21 Quelles leçons en tirerez-vous ?
13:22 - D'abord, c'est important de mettre le conditionnel que vous avez dit à la fin
13:25 parce que c'est les Français qui décident.
13:27 J'entends les sondages, mais à la fin, il n'y a que les Français qui décident au moment du vote.
13:31 En tout cas, ce que je veux leur dire par rapport aux sondages que vous avez évoqués,
13:35 je disais à l'instant, l'Europe est née grâce à la France,
13:38 elle ne doit pas mourir à cause de la France.
13:41 C'est le message qui serait envoyé si la France envoyait le premier bataillon
13:44 de députés d'extrême droite anti-Europe au Parlement européen.
13:47 Il y a quelques décennies, je crois il y a une quarantaine d'années,
13:51 Simone Veil remportait ses élections européennes brillamment.
13:54 - J'entends votre réponse, mais ce n'est pas ma question.
13:56 - Je vais y venir, mais ma réponse a plusieurs étapes.
13:59 Moi, je ne veux pas que le visage de la France en Europe
14:02 passe de celui de Simone Veil à celui de Marine Le Pen.
14:05 Et donc, je vais me battre corps et âme jusqu'à la fin de cette campagne,
14:09 évidemment, pour défendre la liste de Valérie Ayé et pour défendre l'Europe.
14:13 - Et si c'est un échec dimanche soir ?
14:15 - Je ne réponds pas par avance à un vote des Français qui n'a pas eu lieu.
14:19 Je pense que c'est respecter le choix des Français.
14:21 - C'est commode ?
14:22 - C'est, je pense, respectueux du choix des Français.
14:25 - Il y a une part des électeurs qui se demandent si elle va pouvoir aller voter,
14:28 une partie sont les néo-calédoniens, alors que l'ordre n'est toujours pas rétabli sur l'archipel.
14:31 Est-ce que vous pouvez garantir que le vote se déroulera dans de bonnes conditions là-bas ?
14:34 - Bien sûr, le vote se déroulera dans les meilleures conditions possibles.
14:37 Maintenant, je le dis ici, je suis lucide, j'ai suivi cette situation de très près.
14:41 J'ai présidé cinq cellules interministérielles de crise.
14:44 Il y a eu beaucoup d'équipements publics qui ont été détruits ou en tout cas endommagés.
14:49 Et donc évidemment, c'est des conditions très particulières.
14:52 - Et la situation n'est pas stabilisée ?
14:53 - Et la situation n'est pas stabilisée partout en Nouvelle-Calédonie.
14:56 Maintenant, le haut-commissaire s'est exprimé.
14:58 Évidemment, les choses sont organisées pour que les néo-calédoniens puissent se prononcer et puissent voter.
15:04 Le matériel de vote est arrivé sur place, a été acheminé sur place.
15:08 Et évidemment, tout sera mis en œuvre pour qu'ils puissent se prononcer démocratiquement.
15:11 - Et sur place, les partis, y compris la droite modérée calédonienne qui est un parti non-indépendantiste,
15:15 demandent le retrait ou la suspension définitive de la réforme institutionnelle qui a mis le feu aux poudres là-bas.
15:20 Ce retrait ou cette suspension définitive, est-ce que vous êtes prêts à les acter, oui ou non ?
15:25 - Alors, le président de la République s'est rendu sur place.
15:27 - Oui, il a mis en place une mission.
15:29 - Oui, ça n'a pas calmé la situation.
15:31 - En tout cas, cette mission, elle dialogue en ce moment même avec l'ensemble des forces politiques locales.
15:35 Elle va ensuite revenir vers le président de la République, vers le gouvernement,
15:38 et faire un certain nombre de propositions.
15:40 D'ores et déjà, ce que le président de la République a indiqué, c'est que le Congrès ne se tenait pas immédiatement
15:46 après l'adoption par le Parlement du projet de loi constitutionnelle,
15:49 précisément pour donner cette chance au dialogue et cette possibilité d'échanger.
15:52 - Ça pourrait être après la fin juin encore ?
15:54 - Maintenant, je le dis ici, il y a eu des accords de Matignon, des accords de Nouméa,
15:58 qui ont prévu des référendums.
16:00 Ces référendums ont eu lieu, et donc il y a un texte constitutionnel qui a été adopté par le Parlement dans les mêmes termes.
16:06 Je veux rappeler quand même ce chemin démocratique qui a eu depuis maintenant plusieurs années,
16:10 qui me semble essentiel d'avoir en tête.
16:12 - Donc vous ne reculerez pas ?
16:14 - Ce n'est pas une question de reculer, la question c'est...
16:16 - Il n'y aura pas de retrait du texte ? Ce n'est pas un sujet aujourd'hui ?
16:19 - Le président de la République a été clair. L'enjeu, c'est de continuer à avancer dans le chemin démocratique qui a été ouvert.
16:24 Dans quelles conditions le faire, et avec quel calendrier, c'est à la mission de nous faire des propositions.
16:29 - Violence encore, Monsieur le Premier ministre, avec deux faits divers et frayables ces derniers jours.
16:32 Il y en a eu un saumur, pardon lundi, une fusillade à la sortie d'un fast-food
16:36 qui a fait un mort et un blessé pour une histoire, semble-t-il, de dette de 80 euros.
16:40 Et puis à Clabar, dans les Hauts-de-Seine, c'est un adolescent de 14 ans qui a volé une voiture,
16:43 qui a tué un automobiliste de 34 ans en essayant d'échapper à la police.
16:47 Adolescent qui était connu des services de police, qui avait déjà été condamné par la justice, notamment pour vol avec violence.
16:52 Est-ce que la sécurité là n'est pas votre échec majeur et le principal carburant du Rassemblement national ?
16:58 - Quand j'ai été nommé Premier ministre et que j'ai fait ma déclaration de politique générale,
17:02 l'un des sujets dont j'ai le plus parlé, c'est celui de la violence des mineurs.
17:05 On assiste à une forme de violence débridée, et surtout de plus en plus jeune,
17:09 avec des jeunes qui parfois donnent le sentiment de n'avoir aucune limite.
17:13 Moi, je suis Premier ministre, je ne suis pas là pour faire simplement des constats,
17:15 je suis là pour apporter des réponses.
17:17 J'ai pris un certain nombre de mesures depuis le discours que j'ai prononcé à Viery-Châtillon le 18 avril dernier,
17:23 et je suis précisément dans cette direction, rétablir l'autorité partout, les droits et devoirs,
17:28 et mettre fin à une forme de sentiment d'impunité qu'il peut y avoir chez certains jeunes,
17:32 qui se disent finalement "je peux faire ce que je veux, il ne m'arrivera rien".
17:35 Qu'est-ce que j'ai décidé depuis ?
17:37 D'abord, j'ai pris une circulaire qui fait que maintenant, on a la possibilité de prononcer des travaux d'intérêt général
17:41 pour les mineurs de moins de 16 ans, ça n'était pas possible avant.
17:44 Parce que moi, je crois que la meilleure sanction, c'est la sanction qui arrive très tôt, très vite,
17:48 et qui est très ferme et très efficace.
17:50 C'est ce qu'il y a de plus éducatif, je pense.
17:52 On ne peut pas avoir des sanctions...
17:54 - Ça donnera ses fréquents.
17:55 Évidemment, tout ne se fait pas en un claquement de doigts, mais en combien de temps il faudra ?
17:59 - Écoutez, moi, je prends des mesures pour que très vite, elles puissent changer la donne et changer la situation.
18:03 Maintenant, vous le voyez, il y a des questions de réponse pénale,
18:06 il y a des questions beaucoup plus sociétales, qui tiennent à la responsabilisation des familles,
18:10 qui tiennent à la place des écrans, qui aussi sont responsables, je pense,
18:14 d'une forme de violence débridée qui fait éruption dans la vie de nos jeunes.
18:17 Et donc tout ça, on sait que c'est des chantiers qui sont beaucoup plus profonds.
18:20 Maintenant, sur la justice des mineurs, encore une fois,
18:22 travaux d'intérêt général pour les moins de 16 ans, ça, je l'ai mis en place.
18:25 J'ai annoncé qu'il y aurait désormais une comparution immédiate pour certains mineurs,
18:30 parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas possible, quand vous êtes mineur,
18:32 d'avoir une sanction qui tombe 8, 9 mois plus tard,
18:35 si vous faites quelque chose de grave et si en plus, c'est en récidive.
18:38 Donc ça, on va le changer.
18:39 J'ai ouvert le débat.
18:40 - À quelle échéance ?
18:41 - Comment ? - À quelle échéance ?
18:42 - Il y a un projet de loi qui sera présenté à l'été,
18:44 et je souhaite qu'il soit adopté ensuite, très rapidement, pour le mettre en place.
18:46 Des mesures aussi sur la responsabilisation des parents, que j'ai annoncées.
18:49 - Donc il faut sévir encore ? Il faut durcir encore ?
18:51 - Je suis en train de durcir encore.
18:53 Ce n'est pas "il faut", moi je suis dans l'action, je ne suis pas simplement dans le constat.
18:56 - Vous voulez qu'il y ait des punitions,
18:58 donc plus de monde sans doute ayant prison.
19:01 Des prisons, qui on l'a vu récemment, peuvent devenir des quartiers généraux
19:04 depuis lesquels des criminels peuvent organiser leur business, leur trafic,
19:07 avec leur téléphone, en fumant tranquillement leur chicha dans leur cellule.
19:11 Je n'invente rien, c'était l'avis de Mohamed Hamra.
19:13 Que comptez-vous faire pour reconquérir ces territoires perdus de la République
19:17 que semblent être devenus les prisons françaises ?
19:19 - Le garde des Sceaux s'est exprimé.
19:21 D'abord il y a une inspection qui a été diligentée sur la situation de M. Hamra,
19:25 mais on le sait, il y a des téléphones portables qui circulent dans les prisons.
19:30 Et le garde des Sceaux, auprès des échanges avec les représentants de l'administration pénitentiaire,
19:34 a déjà annoncé des mesures, notamment la multiplication des brouilleurs dans les établissements pénitentiaires.
19:39 S'il y a des téléphones qui circulent mais qu'il n'y a plus la possibilité de se connecter au réseau,
19:42 ça va limiter la circulation des téléphones.
19:44 - Ça sera pour quand par exemple ?
19:46 - Ce qu'il a indiqué, c'est que ces derniers temps, on a déjà doublé le nombre de brouilleurs présents dans nos prisons.
19:51 Et on va continuer à en acheter, à en mettre en place dès les prochaines semaines et les prochains mois, partout.
19:57 L'objectif c'est évidemment de tout couvrir.
19:59 Maintenant je le dis, mon objectif aussi, puisque vous abordez ce qui s'est passé et Mohamed Hamra,
20:05 c'est évidemment que nous le retrouvions.
20:08 J'ai présidé l'hommage aux deux agents pénitentiaires qui ont été tués par Mohamed Hamra.
20:13 Je peux vous dire que quand vous présidez l'hommage, que vous êtes au contact de leurs collègues et de leur famille,
20:18 vous vous dites une chose, je ne dormirai pas sur mes deux oreilles tant qu'on ne l'aura pas retrouvé.
20:22 Et ce que je dis aux Français qui évidemment attendent cela aussi,
20:25 c'est qu'il y a plusieurs centaines d'enquêteurs qui sont à ses trousses.
20:28 Je ne peux pas en dire davantage évidemment, mais l'enquête progresse.
20:32 Et il ne se satisfera pas tant qu'il n'aura pas été retrouvé, lui et ses complices.
20:38 J'ai une dernière question, je m'inquiète toujours de la menace terroriste.
20:40 Lundi, un russo-ukrainien de 26 ans a été interpellé dans un hôtel de Roissy en possession d'explosifs.
20:46 Cet homme était-il en train de préparer un attentat sur le sol français ?
20:49 Une enquête qui a été confiée à la DGSI sous l'autorité du parquet national antiterroriste,
20:53 et c'est à lui de communiquer.
20:55 Ce que je dis en revanche, puisque ça fait écho à un certain nombre de situations qu'on a connues...
20:59 Est-ce qu'on a échappé à un attentat avec lui ?
21:00 On peut le savoir.
21:02 L'enquête est en cours, mais on le voit bien que les ingérences se multiplient.
21:05 On a vu ses mains rouges sur le mémorial de la Shoah.
21:08 On a vu ses étoiles de David taguées sur des murs.
21:11 On a vu encore récemment les fausses recueils qui ont été déposés sous la tour Eiffel.
21:15 Je le dis, ces ingérences, ça peut être notre nouvelle guerre mondiale.
21:18 Parce qu'en plus, ce sont des manipulations qui viennent de l'extérieur,
21:22 mais qui cherchent à nous diviser de l'intérieur.
21:24 Est-ce que ça veut dire qu'avant l'égio, la menace terroriste est encore montée d'un cran ?
21:27 La menace terroriste, elle est là, elle est présente. Elle est à son plus haut niveau.
21:30 On a doublé le nombre de personnels et de services de renseignement avec Emmanuel Macron depuis 2017,
21:37 précisément pour nous permettre d'identifier des projets terroristes et de les démanteler.
21:41 Il y en a encore eu ces derniers jours, le ministre de l'Intérieur l'a annoncé.
21:45 Évidemment, les services sont à pied d'œuvre pour garantir la sécurité des Français au quotidien,
21:49 et vous me permettrez de leur rendre hommage.
21:50 Merci beaucoup, Gabriel Attal, d'être venu ce matin dans les 4V, ici à Utah Beach.
21:54 Vous avez mentionné ces mots très forts, les ingérences qui peuvent être la 3ème guerre mondiale qui nous menace.
21:58 C'est une menace réelle, parce que c'est une menace qui nous divise.
22:01 Et je le dis là aussi, l'Europe est évidemment essentielle pour nous protéger.
22:05 Le premier à avoir alerté sur ces menaces, c'est le président de la République lui-même, en 2017,
22:10 face à Vladimir Poutine, qui était à ses côtés.
22:12 Ces ingérences, c'est un poison.
22:14 C'est un poison qui cherche à manipuler l'opinion publique, qui cherche à nous diviser,
22:17 qui cherche à atteindre notre sécurité avec une nouvelle forme, une forme hybride.
22:21 Il faut évidemment se battre pour les éviter, et on sera plus forts, je crois,
22:25 plus unis avec les autres pour se battre face à cela.
22:27 Merci monsieur le Premier ministre d'être venu en direct dans les 4V, et bonne journée à vous.
22:32 Merci également à Frédéric Chevalier qui a traduit ce journal en langue des signes.

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