Alors que l'audience avait été suspendue ce jeudi après l'apparition du visage d'un accusé sur les écrans de la salle, elle a de nouveau été suspendue jusqu'à lundi matin. Le braqueur Rédoine Faïd est jugé par la cour d'assises de Paris pour son évasion de la prison de Réau en 2018.
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00:00 Oui, effectivement. Alors, je parlais tout à l'heure avec des journalistes qui assistaient hier à l'audience.
00:04 Ils me racontaient que cette scène avait été assez saisissante, parce que d'un seul coup, ce visage qui apparaît...
00:11 Il faut savoir que ce procès est filmé. C'est pour ça qu'il y a des caméras et qu'il y a des écrans.
00:16 Et donc, il y a ces caméras qui montrent en continu les interrogatoires dans cette très grande salle.
00:22 Elle est très grande. Et donc, au moment où cet homme s'est avancé derrière le paravent, la caméra était encore en marche.
00:28 Donc, ces journalistes me disaient que c'était assez saisissant, mais que pour autant, après une brève suspension hier
00:35 et puis une fouille minutieuse de tous les téléphones portables des personnes dans la salle pour voir si une photo
00:39 avait pu être prise de l'écran, une photo qui sera ensuite diffusée pour montrer le visage de cet homme,
00:45 après cette fouille, eh bien, l'audience avait repris et cet homme a été interrogé pendant plus de deux heures.
00:50 Il a livré un monologue à la barre. Et selon ces journalistes, il n'était pas du tout spécialement inquiet ni ému
00:57 par le fait que son image ait été diffusée. Pour autant, ce matin, lorsque l'audience a repris, son avocate a expliqué
01:04 qu'elle n'était pas en état, elle semblait très affectée, et qu'elle n'était pas en état de continuer aujourd'hui
01:09 cet interrogatoire qui devait se poursuivre. Elle n'a pas donné de plus amples raisons, mais cela suffit pour la présidente
01:16 du tribunal pour faire droit à sa demande de suspendre l'audience en attendant lundi, en attendant qu'elle reprenne
01:23 peut-être un peu ses esprits, qu'elle se sente en état d'assister son client pour cet interrogatoire.
01:30 C'est pour ça, aujourd'hui, que l'audience a été suspendue en attendant lundi. Et vous l'entendiez à l'instant,
01:35 donc, ces avocats de la défense qui regrettent cette décision et qui parlent d'un climat de peur qui pourrait régner
01:41 désormais dans cette salle. À quoi font-ils référence ? Eh bien, au fait que, pour eux, ce n'est pas un sujet grave
01:47 et majeur parce que, disent-ils, Jacques Mariani, comme tous les autres accusés, voit depuis le début le visage
01:53 de cet homme. Cet homme est masqué uniquement du public et donc des proches des accusés qui pourraient venir
01:58 dans la salle d'audience, mais son nom, en réalité, est connu de ces personnes puisqu'il est dans la procédure.
02:04 Son visage l'est des accusés. Donc, pour les avocats de la défense, disent-ils, cela fait régner un climat de peur
02:10 donnant l'impression que leur client, et en l'occurrence Jacques Mariani, pourrait demander derrière des représailles
02:18 envers cet homme. Cela, pour l'image vis-à-vis des jurés, c'est catastrophique selon les avocats de la défense.
02:24 Et donc, on verra si lundi, cette audience reprend ou s'il demande un report complet avec de nouveaux jurés.
02:30 On verra lundi quelle sera la décision prise.