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Le procès de Rédoine Faïd commence ce mardi 5 septembre pour son évasion de la prison de Réau en 2018. Son procès dure 7 semaines, jusqu'au 20 octobre 2023. Il risque la prison à la perpétuité. Il est arrivé le sourire aux lèvres.  

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Transcription
00:00 Oui, effectivement, c'est le premier accusé à être entré dans le box, crâne rasé, silhouette mince, il porte un pull vert.
00:07 On l'a vu sourire, il a même échangé quelques mots avec son grand frère Rachid qui est assis dans le box à ses côtés
00:13 et qui est considéré par les enquêteurs comme le cerveau de cette opération.
00:17 Un petit peu plus tard, la présidente de la Cour d'Assise lui a demandé de se lever et de décliner son identité.
00:22 Redouane Fahyde a coopéré. Je m'appelle Fahyde Redouane, je suis né en 72 à Creil mais il parle vite, trop vite, comme s'il était impatient.
00:31 La présidente lui a demandé de répéter et puis ensuite il est allé se rasseoir.
00:35 C'est la seule fois aujourd'hui a priori, sauf imprévue, qu'il a la parole parce que la journée est plutôt technique.
00:41 Là, on est en train de constituer le jury et puis cet après-midi, ce sera la longue lecture du rapport des faits.
00:47 Finalement, ce sera ce jeudi de la semaine de cette semaine que Redouane Fahyde aura la parole en premier.
00:52 Il sera interrogé sur sa personnalité mais sur les faits en eux-mêmes, sur le cœur du dossier.
00:57 Ce sera un petit peu plus tard, au mois de septembre.
00:59 Redouane Fahyde qui est incarcéré depuis son interpellation à Creil, trois mois après son évasion.
01:05 Il purge actuellement une peine de 38 ans de prison.
01:08 Il est jugé à partir d'aujourd'hui ici à cette audience pour notamment détournement d'aéronefs ou encore évasion en bande organisée.
01:15 Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
01:18 Ce procès se déroule sous très haute surveillance ?
01:22 Oui, effectivement, les mesures de sécurité, elles sont très importantes.
01:26 Il y a le GIGN qui est en charge du transfert de tous les détenus qui comparaissent ici à ce procès.
01:33 Un moment forcément sensible parce que cela se passe en extérieur.
01:37 Il y a plusieurs itinéraires qui seront envisagés si besoin avec des repérages qui sont possibles.
01:42 Des moyens aériens pourront aussi être engagés.
01:45 Et puis ici, dans le palais de justice, à l'intérieur, on a vu beaucoup de gendarmes patrouiller.
01:50 Il y a le chien des mineurs que l'on a vu tout à l'heure ici aux abords de la salle d'audience.
01:54 Et pour arriver jusqu'ici, il faut passer sous un portique de sécurité comme à l'aéroport.
01:58 Et comme ça avait été le cas déjà, on s'en rappelle, pour le procès des attentats du 13 novembre 2015.
02:03 Un procès hors nomme pour la sécurité mais aussi par son ampleur.
02:07 Je le disais tout à l'heure, sept semaines d'audience, 12 accusés dont deux frères de Redouane Faïd et trois de ses neveux.
02:14 Des accusés qui vont comparaître pour lui avoir apporté une aide à des degrés divers.
02:19 C'est des jurés évidemment qui vont avoir beaucoup de questions.
02:22 Comment le commando a financé, a préparé cette opération ? D'où venaient les armes ?
02:27 Et puis d'abord, est-ce que Redouane Faïd va accepter de parler, de coopérer ?
02:31 Pendant toute l'instruction, il avait gardé le silence.
02:35 Et face à eux, ces accusés, ils auront un seul homme, parti civil, le pilote qui avait été pris en otage aujourd'hui.
02:40 Un homme qui est toujours très marqué, me disait tout à l'heure son avocate,
02:43 qui est bouleversé à l'approche de l'audience et qui n'espère qu'une chose,
02:47 que justice se passe et qu'enfin il puisse tourner la page.

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