Retrouvez le replay du Salon Tactique du 5 octobre. C'est un nouveau rendez-vous qu'on vous propose toutes les veilles et lendemains de matches du XV de France à partir de 20h, avec Jean-François Paturaud, Alex Bardot, journalistes à L'Équipe et Yannick Bru notre consultant.
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00:00:00 Salut à tous, salut à tous, bienvenue dans le salon Tactique spécial Coupe du Monde de rugby,
00:00:06 huitième épisode avant ce match entre la France et l'Italie. Bienvenue aussi dans ma chambre d'hôtel,
00:00:11 alors que vous voyez c'est du direct, oui, priorité au direct comme on dit,
00:00:14 puisque Yannick Brue est en train de s'asseoir, c'est la première info de la soirée.
00:00:17 On est en veille de match entre la France et l'Italie, un match très important pour les hommes
00:00:21 de Fabien Galtier. Le casting vous le connaissez, vous les voyez, Alexandre Bardot sur la gauche,
00:00:26 l'homme qui a la crève du mois sur 12. Comment ça va Alexandre aujourd'hui ? On est en forme ?
00:00:29 Enrhumé comme tu l'as dit, mais il y a un truc qui m'a rassuré, c'est qu'on a vu que Yannick était
00:00:35 en jean. Oui, nous n'avons pas confié. Il est arrivé en désaventure à un spécialiste du climat,
00:00:41 sa caméra est tombée et il s'est retrouvé en caleçon à l'antenne. Voilà, tout va bien.
00:00:48 C'est pour ça que je ne bouge pas. Je ne demande pas comment tu es habillé.
00:00:51 Non, je ne bougerai pas de l'émission. Yannick Brue, notre consultant,
00:00:55 manager de l'Union Bordeaux-Beigle. Yannick, j'avais dit avant le premier match que tu n'avais
00:00:58 jamais gagné contre la Nouvelle-Zélande, mais tu n'as jamais perdu non plus contre l'Italie.
00:01:01 Yannick, on ne t'entend pas. Tu m'entends Yannick ?
00:01:09 Désolé, salut à tous. Je te remercie d'avoir toujours des stats sympas. Mais à un moment donné,
00:01:18 il n'y a pas beaucoup de Français qui ont perdu souvent contre l'Italie, je pense. Ça reste une
00:01:22 stat marginale. Donc, oui, c'est quand même plus facile d'être vaincu contre l'Italie que la
00:01:28 Nouvelle-Zélande. Tu as joué deux fois, c'est ça toi ?
00:01:31 Oui, oui. En plus que ça ?
00:01:35 J'ai fait deux tournois, plus que ça, contre l'Italie. J'ai joué deux fois. Et je suis là,
00:01:43 si vous regardez la fameuse pub « pas faire de fautes, pas faire de fautes, pas faire de fautes,
00:01:47 pas faire de fautes », c'est moi qui suis en face de la porte et qui hoche la tête 14 fois.
00:01:52 C'est un bon souvenir contre l'Italie. C'est un bon souvenir. Je me revois par moment.
00:01:57 Un moment très agréable, on imagine. Messieurs, on va avancer aujourd'hui. Trois thèmes pour ce
00:02:02 salon Tactique. Les compositions d'équipes, est-ce que ça va engendrer ? Il y a des choix
00:02:06 importants pour les deux formations. L'Italie, à quoi s'attendre de cette équipe d'Italie,
00:02:11 puisqu'elle est capable de montrer du bon ou du moins bon ? Une équipe un petit peu au deux
00:02:14 visages. Et le troisième thème, comment mettre la pression sur ces Italiens qui, on le rappelle,
00:02:19 restent sur une catastrophe, une défaite 96 à 17 contre la Nouvelle-Zélande. Tout simplement,
00:02:25 pour commencer, j'ai envie de vous demander ce que vous attendez de ce match et rapidement,
00:02:29 sans rentrer vraiment dans le détail, quelles sont les clés de la rencontre demain à Lyon ?
00:02:33 Yannick, on va commencer par toi. Ce qu'on attend de ce match, c'est qu'on le gagne,
00:02:37 puisque on sait que sur un scénario improbable, on pourrait être sorti de ce Coupe du Monde.
00:02:42 Donc, comme l'a dit, je crois que c'est Laurent Labitte, ça reste un match éliminatoire à la
00:02:48 vie à la mort. Donc, ce qu'on attend d'abord, c'est qu'on le gagne. A priori, on ne voit pas
00:02:53 comment il pourrait en être autrement. Voilà, maintenant, on sait que l'Italie, un bon latin,
00:03:01 qui ont un petit peu surjoué leur préparation de match face à la Nouvelle-Zélande, seront dans
00:03:07 la réaction parce qu'ils ont été humiliés. Et quand on est humilié, quand on est latin,
00:03:12 il y a toujours une forme de réaction. Ça, c'est un premier élément à prendre en compte. Le
00:03:18 deuxième élément, c'est que, incontestablement et inconditionnellement, on est plus fort qu'eux.
00:03:23 Je pense que les mêmes causes vont produire les mêmes effets contre la France, vu le profil
00:03:31 attaquant, et on en reparlera de cette équipe d'Italie. Donc, je vois peu ou prou les Français
00:03:38 appuyés au même endroit que l'ont fait les Néo-Zélandais, la zone de rugby par moment,
00:03:44 les phases statiques à d'autres moments. Et troisièmement, il y a quand même une petite
00:03:51 incertitude sur ce match, sur cette composition d'équipe où Garbisi va titulariser en 12,
00:03:57 Caplozzo à l'arrière. Donc, peut-être un changement de tactique à attendre des Italiens.
00:04:04 Pour moi, ça sera une des interrogations du match. Mais comme je vous le disais avant,
00:04:09 avec ce paquet d'avant, justement, je ne vois pas comment l'Italie pourrait rogner son lieu
00:04:16 de possession et d'attaque, parce que dans l'épreuve de force, ils vont vraiment souffrir,
00:04:21 même s'ils ont changé une grosse partie de leur scène de devant pour ce match.
00:04:25 Et toi Alex ?
00:04:26 C'est vrai que depuis dix jours, on joue un peu à se faire peur. On se dit, et si,
00:04:35 et si la France sortait… Il y a cette petite idée qui est présente et c'est normal parce
00:04:44 que c'est une sorte de huitième de finale. Mais il faut quand même dire qu'il n'y a
00:04:47 rien, aucun indicateur dans le parcours de l'équipe de France depuis trois ans,
00:04:51 qui permet de penser que cette équipe-là peut passer au travers d'un match comme celui-là.
00:04:56 L'équipe de France depuis trois ans, je n'ai pas le souvenir en tout cas qu'elle ait pris
00:05:02 un adversaire de haut. Je n'ai pas le souvenir qu'elle soit totalement passée au travers.
00:05:07 Je n'ai pas le souvenir qu'elle ait, durant tout un match, cédé à la pression,
00:05:12 ou qu'elle se soit effondrée mentalement. Donc voilà, je pense que si cette équipe
00:05:17 est disciplinée, plus qu'à Rome, si elle génère des turnovers, comme elle sait très bien le faire,
00:05:23 et comme l'Italie permet de le faire, si elle est forte en conquête, aussi forte que l'ont été
00:05:29 les All Blacks, mais finalement aussi forte qu'elle peut l'être, notamment sur l'exercice de la Melee,
00:05:34 et si elle a des lancements de jeux propres, on sait qu'entre les Italiens, ça a souvent très
00:05:38 bien marché. J'ai revu quelques images, il y a eu des superbes lancements de jeux qui ont
00:05:43 permis de marquer des essais face aux Italiens au cours des quatre dernières années. Voilà,
00:05:49 je pense que ce cocktail-là peut permettre à cette équipe de France de passer facilement.
00:05:53 Et encore une fois, aujourd'hui, je ne vois pas de signaux permettant de penser que l'équipe de
00:05:59 France est en danger face à cette équipe d'Italie ou en danger d'élimination.
00:06:04 Pour ce match, messieurs, il y aura quelques changements, puisque Antoine Dupont n'est pas
00:06:08 là. Justement, l'interrogation, c'est de savoir comment cette équipe de France va jouer sans
00:06:12 son capitaine. Il y aura la meilleure charnière du monde, en tout cas la meilleure charnière de l'UBB,
00:06:16 puisque ce sera Mathieu Jalibert et Maxime Lecu qui seront titulaires demain pour ce match.
00:06:21 En troisième ligue, on en avait parlé un petit peu, ce sera Aldri, Djalon et avec,
00:06:25 évidemment, le capitaine Charles Olivon. À quoi faut s'attendre avec cette charnière,
00:06:30 Maxime Lecu et Mathieu Jalibert ? Ce ne sera pas tout à fait pareil. Maxime Lecu n'a pas
00:06:35 forcément l'habitude, lui, de débuter les matchs, mais c'est un joueur dont on a vanté les qualités
00:06:41 de jeu au pied cette semaine. Il y aura beaucoup de complicité entre les deux joueurs. Je pense
00:06:55 qu'il y aura du lien qui va se trouver naturellement. Maxime Lecu, ses points forts,
00:07:02 c'est son approche tactique des matchs et son leadership global sur une équipe. C'est vraiment
00:07:08 un neuf qui cornaque ses avants, qui transmet sa grinta. C'est un bon joueur forcément,
00:07:15 mais plus spécifiquement dans son jeu au pied. Il a un jeu au pied très long. C'est un domaine
00:07:22 dans lequel il rivalise avec Antoine Dupont parce qu'il est très précis, il a un jeu au pied très
00:07:27 long. Et dans l'estratégie de l'équipe de France qui devrait être celle qu'on attend face à l'Italie,
00:07:34 il aura un rôle essentiel je pense. J'ai voulu aborder ce thème-là parce qu'il y a une question
00:07:42 qui se pose quand on discute avec les gens qui sont un peu extérieurs au rugby ou qui suivent
00:07:47 ça un peu de loin, c'est comment on fait sans Dupont ? Je trouve que c'est une vraie bonne
00:07:52 question. Et surtout comment on attaque sans Dupont ? Pourquoi ? Parce que Dupont, le jeu
00:07:59 tourne autour de lui et notamment, là je parle du jeu offensif, notamment autour de ses prises
00:08:04 d'initiatives. Il y a quelques stats depuis le début du monde d'Ingaltier, Dupont c'est 9 essais,
00:08:08 c'est 25 passes décisives. Alors pour un 9, faire une passe décisive c'est quelque chose de courant
00:08:13 mais quand même, 25 passes décisives ça en fait le numéro 1 mondial sur la période écoulée,
00:08:17 sur la période 2020-2023. Et c'est aussi 26 dernières passes avant franchissement. Pareil,
00:08:23 sur cette stat-là c'est le numéro 1 mondial. Donc quand on a un joueur qui est aussi influent,
00:08:27 qui fait autant de différence, quand il est absent, forcément ça... et qu'en plus il est
00:08:33 remplacé par un joueur qui est très différent puisque Maxime Lequeu est un joueur qui n'a pas
00:08:37 les mêmes attributs physiques, il n'a pas la même vitesse, pas la même puissance. Il n'a pas du
00:08:42 coup... il a une forme de darwinisme, du coup il n'a pas le même jeu puisqu'il ne va pas aussi vite
00:08:46 et qu'il n'est pas aussi costaud, il va moins affronter les défenses. Tu parles comme Fabien
00:08:50 Galtier, darwinisme. Oui, je parle comme Fabien Galtier, c'est ça. Mais donc il s'est adapté et
00:08:57 donc c'est un joueur qui est plus un distributeur. Il y a un chiffre tout bête, en équipe de France
00:09:03 depuis 2020, Dupont il porte le ballon, c'est-à-dire qu'il court avec le ballon, sans forcément aller
00:09:09 jusqu'au contact, mais il court avec le ballon sur 14% de ses ballons, 14% des ballons qu'il
00:09:14 touche. Maxime Lequeu c'est 4,8%. Donc on est dans un rapport de 1 à 3. Forcément, l'équipe de
00:09:21 France ne va pas jouer de la même manière avec Dupont qu'avec Lequeu. La stratégie globale va
00:09:26 rester la même, mais dans l'animation du système, on va être sur autre chose. J'ai juste préparé une
00:09:31 petite capture pour illustrer ce que ça peut être Dupont sur un terrain. Il y a une situation
00:09:37 dans laquelle il est très très bon, je crois que Yannick en a parlé il n'y a pas longtemps, c'est les ballons en reculant, les ballons sous pression.
00:09:45 Antoine Dupont là-dessus est excellent, c'est un exemple tiré du principal de l'Université de France.
00:09:55 Au début il était derrière le rec, et puis il a pris 2-3 mètres de recul, je crois que c'est Grigor Aldrit
00:10:03 qui va lui faire une passe, et là on voit qu'Antoine Dupont regarde en face de lui, donc on est sur un
00:10:06 ballon lent, c'est pas vraiment en reculant, mais il n'y a pas de déséquilibre, il n'y a pas grand chose à
00:10:12 faire avec ce ballon. Et en face il y a un deuxième ligne, un talonneur, et Antoine Dupont on voit qu'il a
00:10:18 l'oeil tourné vers ces deux joueurs là. A priori c'est pas un ballon à attaquer, et c'est encore
00:10:21 moins un ballon à attaquer par un numéro 9 classique, c'est un ballon sur lequel le 9 fait jouer des joueurs plus costauds de lui pour permettre l'avancée.
00:10:31 Il est là Antoine Dupont, il reçoit la passe de Grigor Aldrit, il fait une fin de deux passes, à ce moment là peut-être qu'il pense à faire une passe.
00:10:39 En fait on va voir qu'il y a un petit écart là dans la montée du deuxième ligne et du talonneur, et le talonneur monte un peu plus vite, pardon.
00:10:45 Et Antoine Dupont va le voir, il va aller prendre cet intervalle entre le talonneur et le deuxième ligne, il va réussir à avancer, il va poser un rafu sur, je pense que c'est l'ombre de la deuxième ligne,
00:10:56 il va avancer de 5-6 mètres, il va y avoir un rec rapide, et derrière cette action il va y avoir un essai.
00:11:02 Ça c'est des choses que Maxime Lucu est capable de porter le ballon, on l'a vu contre Uruguay, on l'a vu notamment sur cette action où il a franchi en début de match et il slalom dans la défense,
00:11:11 mais il est justement plus dans une forme de contournement Maxime Lucu, il n'a pas cette capacité à impacter les défenses adverses avec sa vitesse et sa puissance,
00:11:19 et je pense que sur ce ballon là il ne va même pas chercher à le faire en fait, il va faire jouer autour de lui.
00:11:25 Une attitude par exemple de Maxime Lucu, ça c'est France-Irlande, là on voit que Maxime Lucu porte un peu, il y a Denba Bamba à sa droite,
00:11:35 il porte mais on voit qu'en fait il cherche à faire jouer tout de suite puisqu'il a le ballon entre les deux mains, qu'il ne cherche pas à dégager un bras pour faire un rafu,
00:11:44 il ne cherche pas non plus à être à pleine vitesse, à pleine puissance, il observe la défense, il regarde le comportement de la défense,
00:11:49 il y a un défenseur qui va venir à lui, hop il va lâcher une petite passe à Denba Bamba.
00:11:53 Voilà, ça c'est le rôle de Maxime Lucu, beaucoup plus dans la distribution.
00:11:56 Le truc c'est que les joueurs du Club de France commencent à avoir l'habitude aujourd'hui de jouer avec Maxime Lucu,
00:12:02 puisqu'il est celui qui joue quand Dupont n'est pas là ou c'est lui qui rentre à la place de Dupont,
00:12:08 mais forcément dans une équipe qui tourne comme ça autour d'un milieu aussi décisif, ça amène la question comment on compense en fait.
00:12:15 On verra ce que Yannick en pense, mais ce qu'il faut dire d'abord c'est qu'on n'est pas obligé d'avoir un numéro 9 puncher pour avoir un jeu offensif riche.
00:12:27 Il y a plein d'équipes, notamment les All Blacks, ils ont un milieu distributeur et ils ont un jeu offensif riche et efficace.
00:12:33 Donc ça c'est la première des choses. La deuxième c'est que je pense que dans les circuits, Lucu avec sa manière de faire jouer,
00:12:46 ça va faire marcher le système différemment mais ça va aussi révéler d'autres possibilités.
00:12:53 Dupont par ses exploits personnels, il arrive à révéler des choses dans la défense adverse que Lucu ne révélera pas parce qu'il n'a pas les mêmes qualités personnelles,
00:13:01 mais par sa promptitude, sa manière de faire jouer autour de lui, il va peut-être faire marcher ou révéler des choses différentes dans la défense et dans l'attaque française.
00:13:11 Et puis la dernière des choses, je me suis un peu perdu dans mon explication, c'est que...
00:13:18 Je vais plus réussir à approuver. Oui c'est ce qu'a dit Gregory Aldridge que je voulais dire.
00:13:25 Il a dit qu'il faudrait que les 14 autres joueurs fassent 5-10% de plus, mais il y a peut-être des franchissements ou des duels qui seront gagnés par d'autres,
00:13:37 que d'autres vont devoir gagner, peut-être à commencer par Aldridge, Jalibert...
00:13:42 Il faudra que d'autres joueurs compensent l'absence de Maxime Lucu.
00:13:48 Et pour Lucu, la dernière chose que je voulais lui dire, c'est que c'est important que lui reste clair dans ce qu'il veut faire.
00:13:53 Je ne cherche pas à imiter Dupont, mais je pense qu'il est très clair là-dessus, il a été beau en conférence de presse là-dessus.
00:13:58 Et qu'il soit clair aussi sur la stratégie. On a vu contre le Uruguay, l'an dernier contre le Japon,
00:14:04 qu'il s'était un peu perdu parfois sur le tempo, sur l'utilisation du jeu au pied.
00:14:09 Il faudra que lui soit plus clair que ce qu'il a été contre le Uruguay, notamment contre le Uruguay.
00:14:18 Mais voilà, je pense que c'est un joueur qui sait faire jouer une équipe et ça sera différent,
00:14:24 mais ça ne sera pas forcément beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup moins efficace.
00:14:29 Yannick, pour continuer, Maxime Lucu doit faire du Maxime Lucu, il ne doit pas chercher à faire du Antoine Dupont, ce que disait Alex.
00:14:37 Déjà, c'est un gars très intelligent, Max. Il a passé la trentaine. Il connaît ses qualités parfaitement.
00:14:46 Il connaît cet environnement de matchs internationaux.
00:14:50 Alex, il n'y a pas de souci sur la façon dont il va appréhender. Il sera lui-même.
00:14:55 Il ne va pas chercher à copier. De toute façon, personne ne peut copier Antoine Dupont.
00:14:59 Je rebondis sur ce que disait Alex. Les nations qui ont un jeu collectif hyper huilé avec une partition cadrée,
00:15:05 que ce soit l'Irlande avec Gibson Park ou la Nouvelle-Zélande avec Aaron Smith.
00:15:12 C'est vrai qu'il y a des hyper éjecteurs qui sont parfois sur une grosse partie du match très, très discret.
00:15:21 Et ça rend une copie collective parfois plus, avec plus de complicité, je dirais.
00:15:27 Antoine Dupont, il est hors cadre. Il fait marquer, il marque. Il prend aussi énormément d'initiatives.
00:15:34 Il y avait une interview de Laurent Labide qui était sympa aussi cette semaine,
00:15:38 qui disait que Antoine, il fait partie de ces joueurs qui sortent souvent du cadre.
00:15:43 Et qui, comme il transforme toujours le plomb en or, il s'en sort toujours.
00:15:48 Mais des fois, il prend aussi le chemin le plus difficile pour aller marquer.
00:15:51 Et collectivement, on aurait pu faire plus simple. C'est ce qui transpirait de l'interview de Lolo Labide.
00:15:58 Et donc, c'est un peu le résumé de ce que vient de dire Alex.
00:16:03 Max Lucu va faire jouer l'équipe et va faire briller les autres.
00:16:06 Il va distribuer, il va mettre les coups de pied qu'il faut.
00:16:10 Et je pense que c'est le collectif de l'équipe de France qui va battre l'équipe d'Italie.
00:16:17 Plus que des fulgurances et des exploits desquels Antoine Dupont est coutumier.
00:16:26 Parce qu'il fait toujours des trucs extraordinaires.
00:16:28 Mais voilà, on ne peut pas comparer Antoine Dupont. Il est extraordinaire.
00:16:31 C'est le meilleur joueur du monde. Il est très fort dans les duels.
00:16:34 Il tape des deux pieds. On ne sait même pas s'il est droitier ou il est gaucher.
00:16:38 Il est capable de tout faire.
00:16:40 Mais, voilà, collectivement, des fois, il ne choisit pas toujours la solution la plus simple.
00:16:45 Je pense que Max, il sera un petit peu plus au service de l'équipe.
00:16:50 Pour la compo de l'équipe de France, monsieur, c'est pour le reste, on en avait parlé.
00:16:54 Ce qu'on disait au début en préambule, c'est que la troisième ligne,
00:16:56 pas de surprise par rapport à ce qu'on avait vu en début de semaine aux entraînements.
00:17:01 Sur la compo de l'Italie, il y a aussi un petit peu de nouveautés.
00:17:04 Des choses qu'on avait déjà un petit peu entrevues, mais que ce n'était pas le cas contre la Nouvelle-Zélande.
00:17:07 Avec Ange Capuzzo, le génial joueur du Stade Toulousain, qui sera titularisé à l'arrière.
00:17:12 Tommaso Alain qui sera aligné en 10.
00:17:15 Et Garbizi Paolo, le joueur de Montpellier, qui va passer au centre.
00:17:19 Qu'est-ce que ça peut changer, ça, dans le jeu de l'Italie, tout simplement, cette composition ?
00:17:25 Écoute, c'est une des interrogations du match.
00:17:28 Honnêtement, moi j'ai pour habitude de dire qu'en phase finale de Coups du Monde,
00:17:34 parce que c'est une phase finale pour l'Italie, c'est un huitième de finale.
00:17:37 En phase finale, on n'a pas à se réinventer.
00:17:40 On construit la confiance sur la vision que l'on a depuis 4 ans.
00:17:44 Les détails de jeu auxquels se sont habitués les joueurs.
00:17:49 Les scénarios de match auxquels se sont habitués les joueurs.
00:17:51 Les schémas offensifs auxquels se sont habitués les joueurs.
00:17:55 Donc on ne révolutionne pas le jeu d'une équipe en 6 jours et 3 entraînements.
00:18:00 Donc c'est une des questions.
00:18:02 Est-ce qu'il va y avoir plus de jeu au pied ?
00:18:03 Est-ce que l'Italie va aller plus dans la dépossession pour moins s'exposer aux contres français
00:18:10 qui ont été assassins pour eux face à la Nouvelle-Zélande ?
00:18:14 Il y a un point d'interrogation là.
00:18:16 Moi je pense qu'ils ne vont pas changer grand-chose, parce que leur salut passera par le jeu.
00:18:21 Ils n'ont pas un paquet d'avant pour miser sur la dépossession.
00:18:27 Par contre, effectivement, on risque avec Alan en 10 et Garbici en 12,
00:18:34 peut-être assister à des ping-pong un petit peu plus long que d'habitude.
00:18:37 L'Italie est une équipe qui tape beaucoup moins que la France.
00:18:40 A moyenne 10 coups de pied de moins dans un match.
00:18:44 Qui possède aussi plus le ballon par match.
00:18:47 2 à 3 minutes j'ai vu sur les possessions.
00:18:49 Mais surtout qui réalise beaucoup plus de ruck que les français dans un match type
00:18:54 depuis plus d'un an sur les 20 derniers matchs.
00:18:57 Donc c'est une équipe qui tient le ballon.
00:18:59 Peut-être qu'ils vont choisir de jouer dans les bonnes zones
00:19:03 et moins s'exposer dans leur moitié de terrain.
00:19:07 Moi je le vois comme ça, mais je ne les vois pas renier leur structure de jeu,
00:19:11 leur volonté de faire l'essuie-glace, d'avoir des grandes possessions
00:19:15 avec des cellules de jeu qui rappellent un peu l'Irlande par moment.
00:19:18 Parce que leur entraîneur, Kieran Crowley, quand il entraînait le Canada,
00:19:22 il jouait déjà comme ça, avec un jeu très plaisant,
00:19:25 qui allait toucher les extérieurs en permanence.
00:19:27 C'est un entraîneur qui est porté sur l'attaque.
00:19:29 Et je ne le vois pas se renier en 5 jours.
00:19:33 Alex ?
00:19:35 Ce qui est bizarre c'est qu'il y a des signes au contraire.
00:19:38 La titularisation de Garvizy à côté d'Allan fait penser qu'ils vont être plus dans la dépossession
00:19:43 ou en tout cas qu'ils vont chercher à répondre au ping-pong.
00:19:46 Et en même temps, hier en conférence de presse, Kieran Crowley a dit,
00:19:50 quand on lui a demandé "Qu'est-ce que vous attendez d'Antoine Dupont ?"
00:19:52 il a dit "J'attends qu'il réceptionne les ballons, qu'il les relance".
00:19:55 Mange Capuzzo.
00:19:57 Antoine Dupont, sinon c'est une belle info.
00:20:00 Je suis resté bloqué sur le thème d'avant.
00:20:03 Il a dit "J'attends qu'Antoine Capuzzo relance les ballons".
00:20:08 Il a ajouté "La France a une stratégie de jeu aux pieds longs,
00:20:12 elle essaie de nous étouffer avec ça et j'attends d'Ange Capuzzo
00:20:18 qu'il saisisse les opportunités que ce jeu aux pieds longs offrira".
00:20:21 Donc on a un peu avec deux signes au contraire.
00:20:23 Il faut savoir ce qui est intéressant avec l'Italie,
00:20:27 c'est que c'est une équipe qui peut être, y compris Garvizy d'ailleurs,
00:20:31 je vais vous montrer une image là, qui peut être un peu naïve dans le ping-pong.
00:20:35 Il y a un exemple tiré d'Italie-Nouvelle-Zélande de la semaine dernière,
00:20:39 on est en début de match.
00:20:41 Il n'y a que 7 à 3 au score.
00:20:43 Les All Blacks sont sortis de leur camp, les Italiens ont tapé à nouveau,
00:20:48 les All Blacks ont re-tapé.
00:20:50 Là c'est Garvizy qui est dans le rond rouge, dans le cercle rouge.
00:20:54 Et on voit que la défense Nouvelle-Zélandaise est vraiment en place.
00:20:57 Il a trois All Blacks face à lui, tout un rideau qui est bien composé.
00:21:00 Il n'y a personne qui redescend côté Italie, qui redescend franchement.
00:21:04 On voit même Johanne qui est en train de marcher.
00:21:06 Et Garvizy va remonter à 2 à l'heure.
00:21:09 Il va même s'arrêter en arrivant près de la défense.
00:21:12 Il va tenter un appui, se faire prendre au sol.
00:21:16 Il va y avoir un grattage, comme on va le voir ici,
00:21:18 un grattage de Jordi Barret.
00:21:20 Et la Nouvelle-Zélande va pouvoir aller dans le camp italien,
00:21:25 obtenir une pénalité, elle va pouvoir aller dans le camp italien.
00:21:27 Et je crois que sur la touche suivante, il y a Essé.
00:21:31 C'est pour dire que vraiment l'Italie peut être excessive dans son jeu,
00:21:37 naïve dans le jeu de ping-pong.
00:21:39 Donc, qu'est-ce que la présence de Garvizy et d'Alan va changer ?
00:21:45 Est-ce que vraiment l'Italie a intérêt à ce que Ange Capoggiu,
00:21:49 qui est par ailleurs un joueur au pied correct, relance les ballons ?
00:21:53 C'est un peu, voilà, je pense que les Français ont dit,
00:21:55 Thomas Ramos a dit en conférence de presse cette semaine,
00:21:57 j'espère qu'on va renvoyer les Italiens très loin chez eux
00:22:01 et qu'on va les presser, qu'on nous donnera des ballons,
00:22:03 qu'on nous permettra d'avoir des ballons pour marquer.
00:22:05 Voilà, c'est un peu l'inconnu.
00:22:09 Comme depuis le début de la Coupe du Monde,
00:22:11 il y a beaucoup d'inconnus sur la possession, des possessions.
00:22:13 Beaucoup de questions en tout cas, pas forcément d'inconnus.
00:22:17 Et là, ça devrait être un des enjeux du match.
00:22:20 Moi, je pense que l'Italie ne va pas se renier,
00:22:26 mais peut-être que Crole leur a sûrement dit,
00:22:29 on va jouer dans les bonnes zones.
00:22:31 L'Italie, si on regarde depuis le mois de septembre dernier,
00:22:34 nous, on tape en moyenne 12 coups de pied d'occupation par match.
00:22:40 L'Italie, elle est à 8.
00:22:42 Donc, il a montré probablement que Thomas Ramos,
00:22:45 sur le même ballon que l'infographie ou la capture d'écran qu'a montré Alex,
00:22:49 il aurait tapé loin devant.
00:22:51 Je pense que ce week-end, ils vont essayer de sortir de leur camp
00:22:56 avec un peu plus de longuement.
00:22:58 Et ils ont probablement dit à Caplozzo,
00:23:01 trie les ballons sur lesquels tu vas contre-attaquer
00:23:04 et contre-attaque ceux pour lesquels on va sortir rapidement de nos 50 mètres.
00:23:11 Il faut que le premier rec soit dans les 50 mètres dans la moitié de terrain française.
00:23:16 Il doit y avoir une ou deux consignes comme ça,
00:23:18 mais je ne vois pas l'Italien se renier sur ce match,
00:23:24 parce que pour moi, ils n'ont pas la capacité physique,
00:23:27 notamment au niveau de leur paquet d'avant.
00:23:29 Justement, vous en parliez, on ne sait pas trop à quoi s'attendre
00:23:32 sur ce match de la part de l'Italie.
00:23:34 Globalement, c'est un peu ça depuis le début de la compétition.
00:23:37 Ils montrent deux visages, ces Italiens, du bon du moins bon,
00:23:41 ils ont raclé la semaine dernière.
00:23:43 C'est quoi, ça vaut quoi l'Italie ?
00:23:45 L'Italie, jusqu'à maintenant, c'est une équipe qui joue bien au rugby,
00:23:51 offensivement, qui a de bonnes structures de jeu,
00:23:54 on les verra en détail tout à l'heure,
00:23:57 avec une bonne complicité offensive sur la largeur du terrain.
00:24:00 Donc, ils récitent beaucoup, ils font une forme d'essuie-glace.
00:24:04 Il n'y a pas de facteur X incroyable pour rendre ce système très meurtrier.
00:24:13 Et c'est aussi une équipe qui, en répétant les phases de jeu
00:24:18 avec des joueurs moyens, sans leur manquer de respect,
00:24:22 s'expose à des erreurs techniques, s'expose aussi à une densité physique
00:24:26 des défenses adverses, ce qui a été l'arme des Néo-Zélandais.
00:24:31 Ils les ont remis en question sur toutes les collisions,
00:24:34 ils les ont remis en question sur une grosse partie des rucks,
00:24:37 sur les largeurs du terrain.
00:24:40 Ça a généré des turnovers et des attaques éclaires,
00:24:44 comme l'équipe de France.
00:24:46 Et ils ont pris des essais très, très rapidement sur des contres.
00:24:49 Voilà, donc l'Italie, force et faiblesse dans le jeu, pour moi, c'est ça.
00:24:53 C'est une équipe qui n'a pas une assurance touriste
00:24:56 au niveau de son paquet d'avant, au niveau de sa conquête, en touche notamment.
00:25:00 Ils ont perdu six ballons en touche.
00:25:03 Le UEFA, ils en ont perdu cinq, ils auraient dû en perdre six,
00:25:06 parce qu'ils ont été chanceux, mais sur des défaillances individuelles aussi,
00:25:10 au moins pour 50% d'écart.
00:25:12 Donc c'est une équipe moyenne, mais qui joue bien au rugby
00:25:16 quand on la laisse jouer et quand on la laisse réciter.
00:25:19 Je pense que l'équipe de France va monter fort et va leur couper un petit peu l'oxygène.
00:25:24 On a de la chance d'avoir des images,
00:25:27 puisque l'équipe d'Italie a été diffusée sur la chaîne d'équipe.
00:25:30 On va pouvoir montrer des choses.
00:25:32 Le premier clip qu'on a préparé, c'est autour de ce que sait bien faire l'Italie,
00:25:37 parce que c'est une équipe qui a beaucoup d'éléments, on va dire,
00:25:41 techniques du rugby moderne, avec les cellules de jeu, les attaques verticales,
00:25:45 avec des avants qui savent manipuler le ballon,
00:25:49 avec une doublette 10-15 qui fonctionne bien,
00:25:52 avec un 15 qui vient en deuxième 10, avec des ailiers qui dézonent.
00:25:55 On va montrer une vidéo. J'espère que ça va marcher.
00:26:00 Ça fait longtemps qu'on n'a pas mis de vidéo.
00:26:03 Là, c'est le match contre l'Italie au mois d'août.
00:26:08 Japon.
00:26:10 Japon au mois d'août, décidément, ce soir.
00:26:13 Il n'y a pas Antoine Dupont.
00:26:15 Ce qui est intéressant sur cette situation, c'est qu'on a un dégagement,
00:26:20 un pied haut du Japon.
00:26:23 Les Italiens récupèrent le ballon.
00:26:24 Ce qui va être intéressant à observer, c'est la vitesse à laquelle
00:26:27 la ligne offensive italienne est replacée.
00:26:30 Regardez, la réception du ballon n'est pas de tas de pas d'il y a 30 secondes.
00:26:36 La ligne est très bien replacée avec une cellule de trois avants ici,
00:26:39 un trois-quarts dans leur dos.
00:26:42 On sait souvent que les cellules offensives jouent après le 10 en équipe d'Italie.
00:26:47 On va voir que ça va être bien animé et qu'il va y avoir cinq ou six passes
00:26:50 devant la défense des Italiens pour aller marquer.
00:26:53 La vente dernière est bof.
00:26:56 Pour aller marquer en bout de ligne, comme ça.
00:26:59 C'est une équipe qui passe beaucoup le ballon devant la défense,
00:27:02 ce qui comporte aussi des risques.
00:27:03 Là, on est contre l'Irlande au mois d'août, toujours.
00:27:08 Il y a un môle italien.
00:27:11 On voit que là, ils ont une illustration un peu du déficit de puissance
00:27:14 de la ligne d'avant.
00:27:15 Le môle, ils sont vraiment pourtant en plein effort, mais ça n'avance pas du tout.
00:27:19 Ils vont du coup sortir le ballon.
00:27:21 Autre truc qu'ils utilisent très souvent, le neuf en position de numéro 10.
00:27:24 Là, on le voit ici.
00:27:26 Et puis, il y a une cellule et un jeu dans le dos, une passe jusqu'à Capozzo.
00:27:30 C'est pas Capozzo, d'ailleurs, c'est un autre joueur.
00:27:33 On voit à nouveau de nombreuses passes devant la défense.
00:27:37 Là, c'est en novembre dernier contre l'Irlande de l'Australie,
00:27:40 donc un match que l'Italie a remporté.
00:27:43 On va voir du jeu dynamique avec un premier lancement de jeu.
00:27:46 C'est assez rare, mais ils lancent parfois le jeu autour des avantages.
00:27:49 Généralement, c'est plutôt autour, via les trois quarts.
00:27:51 Il va y avoir trois séries de percussions, des rugs très rapides.
00:27:54 On en parlera plus tard, mais l'Italie a une des fortes qualités de l'Italie,
00:27:57 c'est d'avoir des rugs très rapides.
00:27:59 Il va y avoir trois percussions.
00:28:01 Et on va voir, je vais essayer de faire une pause au bon moment.
00:28:05 Ici, là, on voit l'attaque verticale avec des joueurs qui se sont replacés
00:28:09 tous les trois quarts, qui sont en train de se déplacer dans l'axe de Brex.
00:28:14 Diz qui va venir dans son axe.
00:28:16 Il y a déjà Johané qui a dézonné. Il y a Capozzo ici.
00:28:19 Cette attaque verticale, c'est vertu.
00:28:21 C'est qu'en fait, elle permet de contourner les rushs défense.
00:28:24 Si on attaque avec une attaque horizontale, on va dire que ça donne des cibles à la défense.
00:28:28 Par ailleurs, les attaquants sont proches de la ligne défensive.
00:28:31 Ils peuvent se faire agresser et recevoir le ballon en même temps que le défenseur.
00:28:35 Et on va voir l'enchaînement de passes et le fait que la défense est perdue.
00:28:39 Et ça fait essai de Capozzo. Cette fois, j'ai bon.
00:28:42 Là, c'est contre le Japon.
00:28:48 Ce qui est intéressant sur cette action, c'est qu'on va voir l'Italie qui est prête à jouer de son camp.
00:28:53 Même si ça, c'est sur un ballon de récupération. En quelque sorte, ils ont piqué le ballon.
00:28:57 On retrouve les nombreux passes devant la défense pour déplacer le ballon, l'amener loin.
00:29:02 Et on va voir à nouveau de bonnes animations.
00:29:05 Une cellule d'avant qui vient après le 10.
00:29:12 Des avants qui se font des passes au contact.
00:29:14 Et on va encore voir un jeu en sortant triangle autour de Brex.
00:29:18 Brex qui a deux solutions autour de lui.
00:29:22 Un avant qui vient avec une course rentrante.
00:29:26 Et Garbisi qui fait le tour, qui s'écarte.
00:29:29 Il va pouvoir prendre l'intervalle et ça va faire essai.
00:29:32 C'est à nouveau un exemple de ce qu'ils savent faire.
00:29:34 Ce n'est pas contre n'importe quelle équipe.
00:29:36 Le Japon, l'Australie, il y a plein de choses intéressantes.
00:29:41 Et là, c'est juste un dernier exemple.
00:29:43 C'est pour montrer qu'ils sont capables d'être créatifs.
00:29:45 C'est un mouvement que je n'avais jamais vu.
00:29:47 Yannick, tu me diras.
00:29:48 C'est une touche. Ils vont lancer le jeu par les trois quarts.
00:29:50 Ce qui va être intéressant, c'est que c'est un peu cafouillé.
00:29:53 Garbisi va aller à l'affrontement.
00:29:56 Et là, on va faire une pause. Il y a quatre trois quarts autour de Garbisi.
00:29:59 Ce sont les trois quarts qu'il y a sur la conservation du ballon dans le ruck.
00:30:03 Capozzo, Brex, je ne sais plus. Je crois que c'est Morisi.
00:30:06 Et là, le ruck est rapide.
00:30:09 On revient dans le fermé en utilisant la touche.
00:30:12 Et regardez, à cet instant, les quatre trois quarts qui étaient dans le ruck,
00:30:17 ils se replacent dans le fermé, tous les trois avec une…
00:30:20 Je pense que ça a été préparé. Yannick, tu me diras ce que tu en penses.
00:30:23 Ça fait une sorte d'attaque verticale dans le replacement.
00:30:26 Ils vont dans le fermé où il n'y a plus aucun Italien.
00:30:29 Et du coup, les Japonais ne sont pas nombreux. Ils ne sont que deux ou trois défenseurs.
00:30:33 Ça va permettre, avec un des petits jeux de bases, de créer le décalage et d'avancer.
00:30:38 Il n'y aura pas à essayer sur le coup, mais au moins, ça a créé un déséquilibre.
00:30:44 C'est une équipe face à laquelle il faut défendre sérieusement,
00:30:52 à qui il faut mettre de la pression parce qu'elle sait faire des choses.
00:30:57 On verra après que parfois aussi, comme je l'ai dit dans le conducteur,
00:31:01 elle fait perdre les chèvres, mais elle a une habileté, une ambition intéressante.
00:31:12 On est d'accord, c'est une équipe qui joue au rugby positif,
00:31:15 portée dans l'attaque et ils sont capables de sortir des lancements
00:31:19 ou des secondes tentes de jeu, on l'a vu, qui sont originaux.
00:31:23 Mais si on va au bout du truc, sur tes deux premiers essais,
00:31:27 il y a une passe en rebond, il y a aussi une part de réussite.
00:31:33 Il y a un taux de risque dans leur jeu qui est quand même important.
00:31:39 Sur des défenses qui montent très très fort et qui ne vont pas se mettre
00:31:44 sur les talons face à ces joueurs qui sortent du vertical,
00:31:49 ils peuvent être vraiment en difficulté, sans solution,
00:31:54 notamment s'ils n'avancent pas sur les premières collisions.
00:31:57 Et je pense que l'équipe de France va cogner très fort sur les premières collisions
00:32:01 pour gagner à une avantage.
00:32:03 Comme le Black la semaine dernière.
00:32:05 Oui, que le jeu italien se mette en scène.
00:32:10 J'ai une question pour tous les deux.
00:32:12 Je me rappelle une conversation qu'on a eue avec Laurent Labitte
00:32:15 lorsqu'on avait interviewé avec Fred Bernays avant le dernier tournée d'estimation.
00:32:19 Il parlait de l'attaque verticale de l'équipe de France,
00:32:21 qui était un peu copiée justement par les Italiens sur certains matchs.
00:32:25 Est-ce que vous voyez des similitudes dans le jeu d'attaqué,
00:32:28 en tout cas une inspiration ?
00:32:29 Oui, parce qu'on a fait une petite animation
00:32:33 pour ceux qui nous suivent et qui disent,
00:32:36 mais c'est quoi le vertical et l'horizontal ?
00:32:40 Même si Alex a déjà dû en faire dans le journal,
00:32:44 des petits débriefings comme ça.
00:32:47 Tu les as ?
00:32:49 Oui, je vais le montrer maintenant.
00:32:51 Il faut juste que j'aille dans le bon dossier.
00:32:54 Après, toutes les équipes le font maintenant.
00:33:01 C'est revenu très à la mode face aux défenses agressives,
00:33:06 comme l'a dit Alex, qui montent très fort.
00:33:09 Il faut leur proposer des cibles différentes.
00:33:14 Là, concrètement, c'est la première séquence des Italiens face à la Nouvelle-Zélande.
00:33:20 On est à 0 minute 43.
00:33:22 Ils sont sur leur deuxième temps de jeu, je pense, après le lancement.
00:33:27 On voit direct la cellule en losange,
00:33:29 copiée sur l'Irlande, avec le meneur de jeu qui est derrière.
00:33:34 Sur la largeur, c'est-à-dire sur l'horizontale,
00:33:40 on voit qu'il y a trois joueurs placés.
00:33:42 Les Néo-Zélandais ont un visuel, ces trois joueurs,
00:33:45 et pourraient monter très fort sur ces trois joueurs.
00:33:48 Mais pour casser cette envie de monter fort,
00:33:51 on leur pose une question avec les deux joueurs qui sont dans le rectangle rouge,
00:33:57 qui eux sont sur ce qu'on appelle la verticalité,
00:34:00 c'est-à-dire dans l'axe du meneur de jeu qui est dans le losange.
00:34:05 Et ils vont apparaître au dernier moment avec des petites passes
00:34:09 autour de l'épaule du meneur de jeu.
00:34:11 C'est ce qui provoque des brèches,
00:34:13 c'est ce qui fait que Caplozzo, souvent, il brèche dans le jeu italien.
00:34:18 Voilà, donc ça, c'est fait pour...
00:34:21 Et on regarde à la sixième phase.
00:34:24 Donc, ils ont été touchés le couloir.
00:34:26 Ils sont revenus, comme l'a dit Alex,
00:34:28 avec un temps, avec les avants, après le 10,
00:34:31 parce que c'est leur fond de commerce.
00:34:33 Et sur la phase d'après, on voit à nouveau une cellule d'avant.
00:34:37 Là déjà, ils ont perdu un soldat,
00:34:39 parce que leur jeu est très énergivore,
00:34:41 donc il n'y a plus que deux avants,
00:34:43 donc dans notre losange vert.
00:34:45 Il va donner dans le dos à, je pense que c'est Garbisi, le meneur de jeu.
00:34:51 Et on trouve à nouveau deux joueurs italiens
00:34:53 qui sont scannés par les flèches noires sur la largeur par les Néo-Zélandais,
00:34:57 mais toujours avec un joker dans le rectangle rouge.
00:35:03 Caplozzo qui va sortir du vertical
00:35:06 pour essayer de brécher dans un intervalle très proche
00:35:11 de l'épaule extérieure du meneur de jeu italien.
00:35:14 Voilà, et on voit que les Néo-Zélandais,
00:35:16 dans les petits cercles noirs, ils commencent à basculer sur les talons.
00:35:19 On voit bien que leur centre de gravité,
00:35:21 il se met un peu sur l'arrière,
00:35:23 parce qu'ils se disent "attention, il y a des gars sur la largeur,
00:35:26 il y a des gars sur le vertical, on ne peut pas trop monter".
00:35:29 Et donc là sur le coup, l'Italie a gagné
00:35:31 et elle va quasiment franchir à l'extérieur.
00:35:34 Mais si on va sur la phase d'après, même séquence,
00:35:37 on est donc sur la phase 8.
00:35:39 Le meneur de jeu, c'est Garbisi en l'occurrence.
00:35:42 Il va tenter une initiative individuelle,
00:35:44 donc il va sortir des schémas collectifs et des cellules de jeu.
00:35:48 À ce moment-là, l'équipe est désorganisée,
00:35:51 donc la fourmilière a un n'est prévu.
00:35:54 Et ça va provoquer un retard au nettoyage.
00:35:57 On est au huitième temps de jeu.
00:35:59 Ça va être le premier turnover généré par les Néo-Zélandais.
00:36:04 Et c'est le premier d'une longue série,
00:36:06 parce que contre la Nouvelle-Zélande, avec ce jeu-là,
00:36:08 ils ont perdu 26 ballons dans le match.
00:36:10 26 ballons, c'est énorme.
00:36:12 Au-dessus de 17, 18, c'est compliqué d'envisager la victoire,
00:36:16 y compris en top 14.
00:36:18 Et sur les 26 ballons qu'ils ont perdus,
00:36:20 ils en ont perdu 5 dans les rucks, à cause de ça.
00:36:23 Ils en ont perdu 5 en touches et 4 en millets.
00:36:28 Donc là, on a à peu près les opportunités et les menaces
00:36:33 qu'il y aura face à l'Italie,
00:36:35 puisqu'on n'a pas parlé de la conquête directe,
00:36:37 on en parlera après.
00:36:39 Ils ont perdu 50 % de leurs ballons en conquête directe
00:36:41 contre la Nouvelle-Zélande.
00:36:43 C'est incroyable.
00:36:44 Ils en ont perdu 9 sur 17.
00:36:48 Donc voilà.
00:36:50 Cette capacité à s'auto-punir, on va dire,
00:36:56 c'est une récurrence dans le jeu de l'équipe d'Italie.
00:37:00 On va montrer un autre clip.
00:37:03 Alors là, fait uniquement à partir d'actions négatives,
00:37:07 ayant entraîné des essais.
00:37:09 Et vous allez voir, parfois, c'est spectaculaire,
00:37:11 parce qu'en fait, l'équipe d'Italie est capable
00:37:13 de choses remarquables,
00:37:15 comme tout d'un coup de perdre totalement le contrôle,
00:37:17 sans doute lié à ce qu'on évoquait tout à l'heure,
00:37:21 le fait que son jeu est très énergivore,
00:37:23 ce qui fait que c'est plus dur parfois de tenir la distance
00:37:25 et d'être concentré et précis sur les petits gestes.
00:37:29 Sans doute lié aussi à des manques techniques.
00:37:31 Je sens que vous êtes habile de regarder cette vidéo,
00:37:34 donc je ne fais pas attendre davantage.
00:37:36 Je vois que tu commences à te serrer la langue, Jeff.
00:37:40 Donc là, c'est une séquence contre l'Irlande.
00:37:45 C'est une touche.
00:37:47 L'Italie, on voit, elle est dans le match, 26-17.
00:37:49 Ce n'était pas la meilleure équipe d'Irlande,
00:37:51 mais à 10 minutes de la fin, ce n'est pas mal.
00:37:53 Là, ils ont une touche pour eux.
00:37:54 Le deuxième, il va aller à l'arrachage.
00:37:56 Il arrache très mal le ballon.
00:37:58 Un Irlandais s'infiltre, ballon récupéré,
00:38:00 et ça va faire essai pour l'Irlande.
00:38:03 Ce n'est pas un exemple isolé.
00:38:05 La même chose s'est déroulée contre l'équipe d'Australie.
00:38:08 Ça a eu la même conséquence.
00:38:10 C'était dans la même zone et ça a eu la même conséquence.
00:38:13 Un essai en contre de l'adversaire.
00:38:15 Là, c'est sur leur 5 m.
00:38:17 Ils vont essayer de sortir de leur camp en passant par un ruck.
00:38:22 Donc là, le ruck, c'est Brix.
00:38:23 Brix qui va le provoquer, mais on voit que les deux soutiens,
00:38:26 ici, ils vont passer au-delà du ballon.
00:38:29 Il n'y a personne d'autre qui va venir en soutien,
00:38:31 qui va venir en plus.
00:38:33 Résultat, Barnet, il se retrouve sous pression.
00:38:36 Il est plaqué, ballon perdu, récupéré par les Irlandais sur la poussée.
00:38:41 Et essai.
00:38:43 Là, c'est contre l'Afrique du Sud.
00:38:47 Cette séquence, c'est une séquence.
00:38:49 Les séquences suivantes, c'est dans la continuité.
00:38:51 C'est le coup d'envoi.
00:38:53 L'Italie est dans ses 22 m.
00:38:54 C'est quelque chose qu'elle fait souvent.
00:38:56 Elle essaye de jouer dans ses 22 m parce qu'elle essaie de profiter du fait
00:38:59 que les équipes adverses laissent du monde au fond du terrain,
00:39:02 donc les garnissent leur premier rideau.
00:39:03 Mais évidemment, c'est très risqué.
00:39:05 Alors là, Alan passe en touche.
00:39:07 On est au bout de 17 secondes.
00:39:09 Passe en touche.
00:39:11 Pas mal.
00:39:12 Les Sud-Africains vont jouer la touche.
00:39:13 Ils vont perdre le ballon.
00:39:15 L'Italie va se dégager, mais on est à 1,26.
00:39:18 Sur la touche suivante, les Sud-Africains tentent un môle.
00:39:21 Ils avancent un peu.
00:39:23 Il va y avoir un lancement de jeu.
00:39:25 Et là, c'est le comportement de Bruno, l'élier italien,
00:39:28 qui va être intéressant.
00:39:29 Il est ici, là, au milieu de ma souris.
00:39:32 Il va venir se suicider sur le lancement de jeu sud-africain.
00:39:36 En plus, en tentant l'interception, on va le voir là.
00:39:39 Du coup, ça fait essai.
00:39:41 En deux minutes, c'est deux erreurs assez énormes qui font un essai.
00:39:47 Bonjour, madame.
00:39:49 Là, c'est Rangois.
00:39:51 On est en Sud-Afrique du Sud.
00:39:53 Ballon pas capté parce qu'un joueur attend.
00:39:56 Colby qui marque.
00:39:57 Donc ça, c'est un essai gag.
00:39:58 Normalement, ça n'existe pas trop à ce niveau.
00:40:01 Les Français ont en tant qu'essai un essai comme ça
00:40:03 lors d'un tournoi, peut-être même contre l'Italie, je crois.
00:40:06 Mais bon, c'est quand même assez rare.
00:40:08 Ici, cette séquence, elle est intéressante
00:40:10 parce que c'est le comportement de replacement de ce joueur-là.
00:40:13 Je crois que c'est Lambe, deuxième ligne italien,
00:40:17 qui va essayer d'aller au surface de Claire,
00:40:20 qui va essayer de sortir de son camp.
00:40:23 Les Italiens récupèrent bien ce ballon.
00:40:25 Ça est propre.
00:40:27 Alors qu'ils prennent la pression, le ballon est conservé.
00:40:29 Ils vont retaper.
00:40:31 Mais ce qui est intéressant, c'est que Lambe,
00:40:33 il s'est replacé tout seul.
00:40:34 C'est un deuxième ligne.
00:40:36 Il s'est replacé tout seul dans le couloir ici.
00:40:38 Alors que normalement, Yannick, tu me diras si j'ai tort,
00:40:40 mais les avant, les gens du 5 de devant,
00:40:42 on leur demande plutôt de se replacer au centre du terrain,
00:40:44 dans les zones où il y a beaucoup de densité de joueurs
00:40:46 pour essayer de ne pas les laisser seuls
00:40:48 avec leur manque de vitesse dans des grands espaces.
00:40:51 Mais il est tout seul, encore toujours tout seul,
00:40:53 tout seul dans les 15 m.
00:40:55 On va voir que ici, Willy Leroux, il voit très bien la situation.
00:40:58 Il a tout de suite lu ça.
00:41:00 Il indique à Maneli Boch, le numéro 10 sud-africain,
00:41:06 qu'il y a une zone là-bas.
00:41:08 Et les Sud-Africains vont y aller.
00:41:10 Boch pour Arnsey.
00:41:11 Arnsey va déborder.
00:41:12 Lambe, et ça va faire à nouveau essai au bout.
00:41:15 C'est quand même une erreur assez importante en termes de montée.
00:41:19 Et ça, c'est quelque chose qui aurait pu leur coûter
00:41:21 leur victoire contre l'Australie.
00:41:23 Ils sont dans la 76e.
00:41:24 Ils ont une touche dans leur camp, 6 points d'avance.
00:41:26 C'est un lancement de jeu qui n'est pas très compliqué.
00:41:30 Mais peut-être à ce moment-là du match,
00:41:32 c'est peut-être un peu dangereux de faire ça.
00:41:34 Lamareau va partir faire un moule furtif.
00:41:37 Il part, il sert à hauteur son centre.
00:41:39 Il fait la passe derrière son centre.
00:41:41 Ballon récupéré par les Australiens.
00:41:43 Et ça va faire essai.
00:41:45 L'Italie ne devra sa victoire au final
00:41:47 car la transformation de cet essai est ratée
00:41:50 par Robinson, dans mon souvenir.
00:41:52 Donc voilà, c'est vraiment avec l'Italie,
00:41:57 il y a vraiment des opportunités à saisir pour l'adversaire.
00:42:01 Parfois, même sans mettre une énorme pression,
00:42:04 juste en récoltant les fruits en quelque sorte.
00:42:06 Mais si on met la pression, alors effectivement,
00:42:08 on augmente les chances de mettre l'Italie à la faute.
00:42:11 Et pour l'équipe de France, ça va être un peu
00:42:13 un des enjeux du match de demain.
00:42:16 Yannick, tu as eu une expression la semaine dernière.
00:42:19 Tu as dit que les Italiens ne maîtrisent pas
00:42:22 les petites choses comme ça.
00:42:26 Oui, ils ne maîtrisent pas le service après-vente.
00:42:34 C'est-à-dire qu'ils jouent, ils jouent, ils jouent,
00:42:38 ils vendent un rugby positif, mais ils oublient
00:42:41 qu'à des moments, si tu n'es pas organisé
00:42:44 sur l'après-vente, ça peut faire très mal.
00:42:47 Ce que tu as montré, le second demi qui ne se repasse pas,
00:42:50 qui est replacé à l'extérieur, c'est l'exemple
00:42:53 d'un joueur qui est désespéré, dans l'urgence,
00:42:56 qui n'est pas préparé.
00:42:59 J'espère qu'un jour, avec le salon de tactique,
00:43:01 on pourra faire un focus sur les coups d'envoi
00:43:03 de l'Afrique du Sud.
00:43:05 Parce que franchement, l'Afrique du Sud, ce n'est pas rare
00:43:08 qu'ils marquent des points sur leurs propres coups d'envoi.
00:43:10 Je suis admiratif de ce qu'ils réalisent,
00:43:13 du job et du rôle qu'ils ont chacun sur leurs coups d'envoi.
00:43:18 Et de la pression qu'ils mettent sur l'adversaire,
00:43:20 c'est assez incroyable.
00:43:21 Vous pouvez regarder tous leurs matchs,
00:43:23 où ils contre le disadverte, où Colby l'intercepte en l'air,
00:43:26 où ils chassent le neuf autour du ruck.
00:43:29 Donc c'est vraiment...
00:43:31 Eux, c'est compliqué de sortir du camp
00:43:34 face à l'Afrique du Sud.
00:43:35 Je pense qu'on va en reparler très vite.
00:43:37 [Rires]
00:43:40 - Et donc, tu as résumé l'Italie et l'exemple contre l'Australie.
00:43:45 À 4 minutes de la fin, ils mènent de 6 points.
00:43:49 Ils tentent un lancement à jeu dans leurs 30 mètres.
00:43:52 Concrètement, avec Garbisi en 10,
00:43:55 c'est ce qu'on ne devrait pas voir en 12.
00:43:58 On ne devrait pas voir dans le début du match contre la France.
00:44:02 - Mais clairement, messieurs, demain,
00:44:05 on va évoquer comment leur mettre la pression
00:44:06 pour continuer sur ce sujet.
00:44:08 Demain, on imagine facilement que le 15 de France
00:44:11 va vouloir les concasser, les tabasser devant
00:44:13 et après prendre des points, peut-être soit au pied,
00:44:16 soit marquant des essais, qu'il y aura des opportunités,
00:44:18 mais qu'ils vont vouloir leur faire mal devant,
00:44:20 demain, aux Italiens.
00:44:21 - Oui.
00:44:22 C'est sûr.
00:44:23 Parce qu'une des raisons qui fait que la France ne joue pas plus,
00:44:28 et c'est souvent expliqué par le staff,
00:44:33 c'est si vous jouez trop, vous fatiguez vos avants
00:44:36 et ne soyez plus en capacité d'être au rendez-vous
00:44:40 sur les moments clés du match, les bonnes pédales-touches,
00:44:42 les bonnes mêlées, quand il y a vraiment un affrontement important,
00:44:45 et notamment dans les 20 dernières minutes du match.
00:44:47 L'idée, c'est préserver l'énergie des avants
00:44:51 pour qu'ils puissent se répondre présents
00:44:53 entre la 50e et la 80e, dans les moments clés
00:44:56 et sur les phases à coupes clés.
00:44:58 On a vu contre la Nouvelle-Zélande sur le match d'ouverture
00:45:00 comme c'est important d'être présent sur les mêlées
00:45:04 quand on est moins bien collectivement.
00:45:08 Déjà, ils font courir quand même beaucoup leurs avants,
00:45:12 donc ils ont souvent du mal,
00:45:15 ils font quelques fautes de goût dans les choix de jeu,
00:45:19 et dernièrement, N13, c'est comment ?
00:45:22 Ils n'ont pas des avants très puissants.
00:45:24 Ce week-end, ça va être intéressant,
00:45:26 mais ils ont quand même sanctionné durement leurs 5 devant,
00:45:32 puisque si on prend leur compo,
00:45:36 si on prend leur compo face à la Nouvelle-Zélande,
00:45:40 ils ont mis des coups de scie,
00:45:42 puisque toute la première ligne n'est plus là.
00:45:45 Donc, on va voir ce que ça va donner.
00:45:48 Ils ont quand même une faiblesse sur les fanatiques
00:45:52 qui posent des questions.
00:45:54 Je vous disais qu'ils ont perdu un petit peu plus de 50%
00:45:58 de leur conquête face à la Nouvelle-Zélande.
00:46:01 Ils ont perdu 5 ballons en touche,
00:46:03 ils en ont perdu 4 en mêlée,
00:46:06 contre une mêlée qu'on a quand même secouée.
00:46:10 On va montrer la touche peut-être, Yannick,
00:46:12 tu as préparé un patchwork.
00:46:14 On a refait un patchwork, parce qu'on sait que Dieff…
00:46:18 Attention, alerte patchwork.
00:46:20 J'adore ça, c'est dans mon flanc de la soirée.
00:46:23 Dieff, il est accro au patchwork,
00:46:25 donc là, on vous a monté les 6 touches perdues
00:46:30 contre la Nouvelle-Zélande.
00:46:31 Il y en a une qui est récupérée miraculeusement.
00:46:34 Donc, on voit que sur les trois premières,
00:46:37 en haut à gauche, il n'y a pas de bloc en face.
00:46:42 Bon, lancé l'OB, donc erreur technique.
00:46:46 La deuxième, lancé pas droit, il n'y a pas de bloc en face.
00:46:50 Pas droit.
00:46:51 Lancé pas droit.
00:46:52 La troisième, donc, vers la droite,
00:46:56 au deuxième niveau, vers la droite,
00:46:58 il y a encore un lancé l'OB.
00:47:00 Donc, déjà, trois ballons perdus sur des erreurs techniques.
00:47:03 Bon, à ce niveau, c'est assez rare.
00:47:05 Le talonneur, Nico Terra, lui, il en a fait les frais,
00:47:09 puisqu'il ne jouera pas.
00:47:11 On va voir ce que fera Faïva, son remplaçant.
00:47:16 Et après ça, il y a trois ballons qui sont bien contrés,
00:47:20 je dirais, par la Nouvelle-Zélande.
00:47:22 Un par Etalik, on en avait parlé.
00:47:24 En bas à gauche, c'est Fritzl, avec le bloc du fond,
00:47:29 tout en bas à gauche, Alex.
00:47:31 Fritzl qui contre.
00:47:35 Et là, c'est vraiment le système néo-zélandais,
00:47:37 les annonces qui sont en question, parce qu'il y a eu des contres.
00:47:40 Mais pour 50 % des ballons perdus en touche,
00:47:42 ce sont des erreurs techniques sur la faiblesse des joueurs
00:47:46 qu'ils ont à disposition.
00:47:48 - Du coup, Yannick, tu penses quoi ?
00:47:50 Tu penses que les Français, ils vont mettre la pression
00:47:52 sur les touches, qu'ils vont lever des joueurs en permanence,
00:47:56 lever des sauteurs pour aller au bout,
00:47:59 pour mettre la pression sur l'ancien ?
00:48:01 - Je pense qu'on n'aura pas trop peur de leur puissance au sol des molles.
00:48:05 Donc, ça ne sera pas…
00:48:09 Quand tu joues l'Afrique du Sud, tu te dis, attends.
00:48:11 Le chemin le plus court pour contre en touche,
00:48:14 c'est de voler le ballon en l'air.
00:48:16 Mais tu te dis, attends, si on ne le vole pas en l'air,
00:48:18 et qu'en plus, on n'est pas encore retombé sur nos pieds,
00:48:21 et là, quand on prend les 8 autobus qui enclenchent leur molle,
00:48:27 on ne l'arrêtera plus jamais.
00:48:29 Donc, c'est pour ça qu'en fait, la menace de la puissance
00:48:31 fait que tu ne sautes pas.
00:48:33 Contre l'Italie, tu vas te dire, attends,
00:48:35 même si on le perd en haut, je pense qu'on aura une opportunité
00:48:37 de les contrer en bas parce qu'on est quand même plus costauds qu'eux.
00:48:40 Donc, je ne serais pas surpris qu'on contre beaucoup en l'air.
00:48:45 La majorité des touches de l'Italie, c'est des touches à 5 joueurs
00:48:48 et des touches à 6 joueurs.
00:48:50 Donc, on va nous laisser des options de contre
00:48:54 parce qu'on sait qu'en général, le 15 de France,
00:48:57 sur les touches complètes, quand je dis une touche complète,
00:48:59 c'est avec 7 joueurs.
00:49:01 On a tendance à laisser la zone de devant.
00:49:05 Mais l'Italie fait très peu de touches complètes.
00:49:08 Donc, je pense qu'on va chercher à contrer énormément.
00:49:10 Et avec Olivon, Flamand, Wauquiez, on est quand même très bien armés.
00:49:17 Sur les touches complètes avec Gelong et Aldrit dans l'alignement,
00:49:22 ça pourrait être plus difficile, mais les Italiens font peu de touches complètes.
00:49:28 L'autre thème, c'était les rocs.
00:49:31 Vous avez préparé quelques petites choses aussi sur les rocs.
00:49:35 Oui, je vais citer juste un extrait de l'interview que Laurent Labit a donné
00:49:44 à un journaliste qui s'appelle Jean-François Patturo.
00:49:47 Et à Frédéric Bernès.
00:49:51 Il évoque notamment le jeu énergivore de l'Italie.
00:49:56 Et là, que j'ai surligné,
00:49:59 "Si tu ne vas pas chercher cette équipe d'Italie,
00:50:01 si tu lui permets d'avoir des rocs rapides, elle récite."
00:50:03 Mais là, les Blacks lui ont fait une bataille terrible au sol
00:50:05 et elle a explosé physiquement.
00:50:08 C'est intéressant parce que les rocs sont effectivement
00:50:11 un point fort de l'équipe d'Italie.
00:50:13 On ne peut pas les défendre très vite.
00:50:15 Selon les statistiques d'Opta, c'est l'équipe qui a les rocs
00:50:17 les plus rapides de la Coupe du Monde.
00:50:19 On est à 2,67.
00:50:22 La France est à 3,75.
00:50:25 Il faut se méfier des statistiques parce que la France
00:50:27 cherche parfois à ralentir des rocs, notamment dans son camp.
00:50:30 Ça ne veut pas dire que la France n'est pas capable d'avoir des rocs rapides.
00:50:33 En tout cas, l'Italie est capable d'avoir des rocs rapides.
00:50:35 Elle en avait très rapide durant le tournoi.
00:50:37 On voit notamment les attitudes des joueurs au soutien
00:50:41 qui viennent très bas.
00:50:43 Souvent, ils sont très proches du porteur de balle aussi
00:50:45 parce que comme le jeu de l'Italie fonctionne avec des cellules,
00:50:48 ces cellules sont souvent très bien organisées.
00:50:50 Du coup, le joueur qui va à l'affrontement a des soutiens très proches.
00:50:53 On va le revoir ici.
00:50:54 Le 12 se met sous Fritzel pour pouvoir l'empêcher d'aller chercher le ballon.
00:51:00 On voit le porteur de balle au sol.
00:51:02 Avec ma souris, je peux souligner le fait qu'il a ses bras très tendus
00:51:05 vers son camp pour éloigner le ballon du camp néo-zélandais.
00:51:10 Et puis, même chose, ça c'est toujours sur la même action.
00:51:13 Là, les All Blacks tentent de maintenir debout l'attaquant.
00:51:16 Les deux soutiens les plus proches viennent percuter l'Olala.
00:51:20 Le môle va aller au sol et le ballon va sortir très vite.
00:51:26 Ils ont cette capacité à générer des môles rapides.
00:51:33 Mais ils ont aussi été mis en grande difficulté par les All Blacks
00:51:39 sur cette zone.
00:51:41 On sait que la France est une équipe très efficace dans le contre-rock.
00:51:44 La capacité à ralentir les ballons peut-être moins que lors du tournoi 2022.
00:51:48 Mais quand même, on a déjà montré.
00:51:51 On est face à un patchwork.
00:51:54 Encore magnifique.
00:51:56 Ce qui est bien, c'est que tu me dis bien.
00:51:58 Tout à l'heure, tu ne l'as pas très bien dit, mais là, ça y est,
00:52:00 on sent que tu progresses.
00:52:01 Mais là, j'ai des étincelles dans les yeux, des flammes.
00:52:04 Je te laisse commenter.
00:52:06 Ce qui est intéressant sur ce montage, en fait, je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:52:13 ils ont perdu 6 ballons dans les rucks contre la Nouvelle-Zélande.
00:52:16 Là, on vous a mis un échantillonnage des ballons qu'ils ont perdus.
00:52:20 On a vu le premier sur Cody Taylor.
00:52:23 Il est tout en haut à gauche sur la première action du jeu.
00:52:27 Mais le dénominateur commun de tous ces rucks, c'est qu'on le voit
00:52:32 à l'extrême gauche en bas.
00:52:35 On vous a mis un repère.
00:52:37 Tous ces rucks qui ont posé problème, ils étaient situés dans les 15 m.
00:52:40 Donc l'Italie avait son jeu en cellule.
00:52:43 Garde ses avants au milieu du terrain.
00:52:45 Elle est assez organisée là.
00:52:47 Alex l'a très bien montré avec souvent un porteur de balle qui vise les hanches.
00:52:53 Ils ne sont pas adeptes des offloads.
00:52:55 Ils en ont fait.
00:52:57 Tu as montré l'exception qui confirma la règle dans ton clip, Alex.
00:53:00 Mais ce n'est pas une équipe qui joue énormément debout,
00:53:02 qui offload beaucoup.
00:53:03 C'est plutôt une équipe qui récite des rucks rapides,
00:53:06 comme tu l'as souligné, pour prendre les défenseurs à défaut
00:53:12 sur la qualité de leurs attaques et de leurs cellules de jeu.
00:53:16 Mais quand elle va dans les couloirs, c'est là où il faut de l'énergie.
00:53:21 Elle est un peu moins organisée pour nettoyer.
00:53:24 La Nouvelle-Zélande avait identifié ça et les a vraiment tués dans ce secteur de jeu.
00:53:28 Tous les rucks que vous avez là sont à l'intérieur des 15 m.
00:53:31 C'est simple, ce qu'on a entouré en vert, c'est les jambes du juge de touche.
00:53:35 Vous voyez que c'est toujours dans la zone du juge de touche.
00:53:39 Pourquoi les Néo-Zélandais ont attaqué ces rucks ?
00:53:42 Parce que ce sont des rucks où il n'y a que un côté à défendre, le grand côté.
00:53:46 Et de venir leur faire la guerre là, c'est la garantie.
00:53:50 Un, de retarder la libération un minima et de se mettre en position de force
00:53:56 pour défendre sur ces attaques horizontales, verticales.
00:54:00 Et deux, prendre une opportunité de voler le ballon.
00:54:05 Parce que là-dessus, ils sont un peu désorganisés.
00:54:08 C'est vraiment la zone de jeu sur laquelle ils n'ont pas de cellules avec des nettoyeurs identifiés.
00:54:13 Et on le voit, les Néo-Zélandais leur ont fait une guerre terrible.
00:54:16 Ou en contre-recamp, comme ça a été le cas en plein milieu.
00:54:20 On voit carrément un porteur de balle italien qui est au sol en position en PLS.
00:54:27 J'ai coupé un bon moment.
00:54:30 Donc contre-requer, c'est venir gagner l'espace sur cette zone en gagnant la ligne d'avantage.
00:54:39 Ou alors, on voit très clairement le contre-reque de Barrette et de Fritzl qui arrivent
00:54:48 avec le porteur de balle italien qui essaye de mettre un ballon loin.
00:54:51 Mais le pauvre gars qui doit nettoyer sur lui, il a déjà pris deux coups de bazooka dessus.
00:54:56 Ça a été une arme des Néo-Zélandais.
00:55:00 On voit sur l'extrême droite au milieu des trois carres italiens en bien mauvaise position.
00:55:06 Coups d'eau au sol, un peu en travers avec un autre joueur qui a dû venir
00:55:11 parce que les Néo-Zélandais ont attaqué ce rec.
00:55:13 Bon voilà, ça a été un petit peu un cas.
00:55:15 Est-ce que tu crois que les Français vont tenter le même genre de...
00:55:18 On sait qu'ils sont adeptes du travail autour des recs.
00:55:21 Tu penses qu'ils vont attaquer les mêmes zones ?
00:55:23 Enfin, dans les mêmes zones ?
00:55:25 Oui, je pense que déjà au milieu du terrain avec Danty, Movaca, Aldrit,
00:55:32 voire Jolonge, on est quand même armés.
00:55:35 Et je pense que dans les extérieurs, quand ils veulent y aller les Italiens,
00:55:39 on va attaquer ces recs avec férocité.
00:55:42 Et je pense qu'on va s'inspirer de ce qu'ont fait les Néo-Zélandais.
00:55:45 Ce qu'a dit Laurent Labitte, ça laisse augurer d'un gros combat dans la zone de rec.
00:55:51 Et question bête pour tous les deux, est-ce que vous pensez que l'équipe de France
00:55:54 peut gagner de la même manière aussi largement que la Nouvelle-Zélande
00:55:57 contre l'Italie ou ce sera un peu plus serré ?
00:55:59 Moi, je pense que ce sera plus serré.
00:56:04 Parce que les Italiens, avec la vexation, vont sûrement réaliser 30 minutes de qualité.
00:56:15 Mais je pense qu'ils vont...
00:56:18 C'est Max Médard qui disait ça, je ne sais pas où.
00:56:21 Je ne sais pas si c'est chez vous ou si j'ai des confrères à vous.
00:56:25 Il disait "je vois l'équipe d'Italie réaliser 20 premières minutes de qualité
00:56:31 et exploser sur les deux derniers tiers du match".
00:56:36 Voilà, moi je crois qu'il a vu juste.
00:56:39 Je crois que sur les phases statiques, l'Italie va se fissurer
00:56:43 à partir de la cinquantième minute.
00:56:45 Et qu'on va générer des attaques éclairs, qu'on va les contrer
00:56:50 et qu'on va les dominer largement.
00:56:53 Evidemment, pas 96 points, mais je vois quand même un score assez large à la fin.
00:56:58 Toi Alex ?
00:57:00 96 points, je n'y crois pas du tout.
00:57:03 Je l'ai dit la semaine dernière, je pense que la seule équipe au monde
00:57:05 qui est capable de faire ça, de mettre un tel score à l'équipe d'Italie,
00:57:08 je pense que c'est la Nouvelle-Zélande.
00:57:10 Parce qu'elle a beaucoup de talent offensif individuel et collectif.
00:57:15 Maintenant, il suffit de regarder les scores de l'équipe de France
00:57:18 face à l'Italie lors des derniers matchs.
00:57:21 C'est toujours placé dans un moment différent,
00:57:23 parce que c'est le premier match du tournoi sur les deux dernières années.
00:57:25 En tout cas, c'est comme ça.
00:57:27 Souvent, ça intervient à un moment où l'équipe de France a entrepris
00:57:30 un travail physique un peu important en vue du deuxième ou du troisième match.
00:57:34 Donc, elle n'arrive pas forcément avec la bonne fraîcheur,
00:57:36 elle n'arrive pas forcément avec tous les retours.
00:57:38 Et là, Alex, c'est le pic de forme, normalement, ce week-end.
00:57:41 Là, on arrive sur un pic de forme.
00:57:45 Et oui, je pense que l'équipe de France ne prendra pas l'Italie de haut.
00:57:50 Et elle sait qu'elle a des opportunités offensives aussi.
00:57:55 J'ai un petit doute sur Garbizy et Brex au centre, par exemple.
00:58:00 Garbizy est un défenseur propre, mais ce n'est pas non plus un défenseur
00:58:05 avec beaucoup d'impact.
00:58:06 Donc, face à un Danty, qui va aller les chercher, soit Garbizy, soit Alan,
00:58:11 il risque d'y avoir des opportunités.
00:58:13 Je pense que Brex a des montées hyper intéressantes,
00:58:17 des montées punchées au milieu du terrain pour attraper des attaquants.
00:58:21 Mais il rate aussi beaucoup de plaquages.
00:58:23 Il en a raté quasiment un tiers depuis le début de la Coupe du Monde.
00:58:26 Et puis, il y a le fait que – on va montrer juste deux exemples de ça –
00:58:31 l'équipe d'Italie laisse des espaces sur les côtés.
00:58:37 La Nouvelle-Zélande a laissé des espaces un peu partout.
00:58:40 Ah zut, je n'ai pas préparé ma vignette.
00:58:42 Peut-être que si.
00:58:45 J'ai fait un effet spécial ici en plus.
00:58:49 L'équipe d'Italie défend souvent serré.
00:58:56 Ça avait bénéficié aux Français à Rome.
00:58:58 Tout n'a pas fonctionné à Rome l'hiver dernier, on s'en souvient,
00:59:01 avec beaucoup de fautes.
00:59:03 C'est pour ça que la discipline sera importante.
00:59:05 Il ne faut surtout pas laisser l'Italie s'installer dans le match,
00:59:07 garder la voie à le ballon et lui donner les opportunités de continuer à avancer.
00:59:10 En tout cas, la France a marqué deux essais avec des transversales au pied.
00:59:14 On voit vraiment que les Italiens sont très serrés.
00:59:17 Et pourtant, c'est que le deuxième temps de jeu, je crois.
00:59:19 On est sur le deuxième temps de jeu seulement.
00:59:21 Et Ange Capozzo est le dernier défenseur.
00:59:23 Il joue arrière ce jour-là.
00:59:25 Il vient s'intégrer à la ligne, il est très serré.
00:59:28 Par ailleurs, Ange Capozzo n'est pas un joueur de grande taille.
00:59:32 Je pense que ça peut être aussi quelque chose à utiliser sur ces transversales-là.
00:59:38 Tamak, dans le rond rouge, va taper dans la zone jaune.
00:59:41 Damien Penaud va marquer.
00:59:43 Et on va retrouver la même chose, ou presque, sur cette situation-là.
00:59:47 On est déjà sur un peu plus de temps de jeu.
00:59:51 Capozzo est en train de se replacer, mais il est en retard.
00:59:53 Du Mortier anticipe.
00:59:55 Tamak va lui servir le ballon parfaitement.
00:59:57 Voilà quelques trucs que va pouvoir utiliser l'équipe de France.
01:00:01 Tout en sachant qu'il y a une phrase qui m'a marqué dans la semaine.
01:00:05 C'est la phrase de Greg Aldridge.
01:00:08 Il a dit, grosso modo, on va penser à la conquête.
01:00:13 On va penser aux collisions.
01:00:15 Et on va un peu oublier le jeu devant la défense.
01:00:17 Je pense que ça montre bien les priorités, au moins dans un premier temps.
01:00:21 La phrase exacte, Alex, c'est qu'il faut être très bon sur les collisions et en conquête.
01:00:25 Puis laisser le jeu devant la défense pour plus tard.
01:00:27 Et il avait un petit sourire, genre, on va les défoncer.
01:00:29 Et après, on verra ce qui se passe.
01:00:31 On est tous d'accord, à peu près, sur la façon dont le match va se dérouler.
01:00:40 Et sur le rapport de force qui est très largement à notre faveur.
01:00:44 Mais en 2023, on sait très bien que, des fois, au niveau de l'arbitrage,
01:00:49 quand tu veux jouer un match très physique, ça peut aussi se retourner contre toi.
01:00:53 Il y a toujours cet impondérable du bunker.
01:00:57 On voit qu'il y a pas mal d'incohérences aussi.
01:00:59 On se demande pourquoi.
01:01:01 On en a bénéficié parfois.
01:01:03 Romain Thau, Fifi Noir, aurait dû prendre un coup.
01:01:06 Il est passé entre les gouttes.
01:01:09 Quand on est coach aujourd'hui sur des matchs de ce niveau,
01:01:15 on n'est pas sûr de tout maîtriser parce qu'il y a des impondérables liés à la discipline.
01:01:19 Et vous faites bien de le signaler.
01:01:21 Parce que c'est vrai qu'en rouge, dans les 20 premières minutes,
01:01:24 ça peut changer beaucoup de choses sur le rapport de force.
01:01:28 Bon, messieurs, il est 20h01.
01:01:31 Alors, on a une minute de retard, ça va.
01:01:33 Parce que je pense que la semaine prochaine, si jamais il y a un match de face finale,
01:01:36 de quart de finale, Alexandre va vouloir faire deux heures.
01:01:39 Donc, préparez-vous la semaine prochaine.
01:01:40 Explique aux gens pourquoi tu es pressé de partir.
01:01:43 Parce que ce soir, parce que non, parce qu'il faut conclure,
01:01:46 parce que c'est le délai.
01:01:47 C'est la première raison, Alexandre.
01:01:50 C'est cadré.
01:01:51 La deuxième, c'est parce que nous allons manger au restaurant qui est réservé par...
01:01:54 Je ne donne pas de publicité, c'est un restaurant réservé par Vincent Duluc,
01:01:58 qui est un régional de l'Étape.
01:02:00 Et je pense que nous allons manger des légumes ce soir,
01:02:02 des flageolets, des haricots verts et du jus de bruxelles.
01:02:05 Ça va être léger, comme dirait Yannick quand il mange avec les Sud-Africains.
01:02:10 Je me suis laissé dire qu'il y avait aussi un apéro tempête juste avant le dîner.
01:02:16 Ça, je ne verrai peut-être pas le dîner.
01:02:21 Donc, profite.
01:02:22 D'accord.
01:02:23 Merci en tout cas.
01:02:25 Merci à tous les deux.
01:02:26 On se retrouve au lendemain du match.
01:02:28 Et on rappelle que ce match, il faut absolument le gagner,
01:02:30 parce que sinon, la semaine prochaine, il n'y a pas de quarts de finale.
01:02:33 Donc, grosse pression pour l'équipe de France,
01:02:35 qui évidemment partira favorite, mais grosse pression malgré tout.
01:02:39 Allez, ciao messieurs, bonne soirée.
01:02:41 À demain.
01:02:42 - Merci. - Ciao.