Retrouvez le replay du Salon Tactique du 7 septembre. C'est un nouveau rendez-vous qu'on vous propose toutes les veilles et lendemains de matches du XV de France à partir de 20h, avec Jean-François Paturaud, Alex Bardot, journalistes à L'Équipe et Yannick Bru notre consultant.
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00:00:00 Tout le monde est là ?
00:00:01 Salut à tous !
00:00:04 Bienvenue dans le salon Tactique.
00:00:06 Le salon Tactique c'est votre nouveau rendez-vous rugby
00:00:08 pendant toute la Coupe du Monde bien sûr.
00:00:10 On va parler des gens qui sont à côté de moi
00:00:12 parce que là il y a du cerveau là.
00:00:14 Et ce sera des rendez-vous avant les matchs de l'équipe de France,
00:00:17 le lendemain match de l'équipe de France,
00:00:19 quand l'équipe débarque sur Twitch,
00:00:21 ça va évidemment réfléchir,
00:00:23 on va se poser longuement,
00:00:24 on va discuter,
00:00:25 on va analyser,
00:00:26 on va décortiquer,
00:00:27 on va phosphorer.
00:00:28 J'espère aussi qu'on va rigoler de temps en temps.
00:00:30 Et vous les voyez, c'est de là, à côté de moi,
00:00:33 il y a Alex Bardot avec le casque rouge,
00:00:35 le décrypteur fou,
00:00:36 le Michel Chevalet de la rédaction de rugby.
00:00:38 On peut dire ça Michel Chevalet, ça te va bien Alex ?
00:00:40 Comment ça va Alex ?
00:00:41 Comment il disait Michel Chevalet ?
00:00:43 Alors c'est très simple.
00:00:44 Il disait ça comme ça.
00:00:45 C'est très simple.
00:00:46 Mais on l'attend, on ne comprenait pas.
00:00:48 Donc on espère qu'on arrive à mieux comprendre.
00:00:50 Déjà je ne sais pas ce que tu as mis derrière toi
00:00:52 mais tu as réfléchi tout l'après-midi là.
00:00:54 Je peux te dire que...
00:00:55 C'est les combinaisons, c'est le mieux.
00:00:57 Je vous expliquerai après.
00:00:58 Je vous expliquerai.
00:00:59 Bonsoir à tous.
00:01:00 Bonsoir, bonsoir à tous.
00:01:01 Salut.
00:01:02 À côté de toi, au milieu, il y a Yannick Brue.
00:01:04 On le présente un peu moins que toi quand même
00:01:06 parce qu'on le connaît un peu plus.
00:01:07 Manager de l'UBB,
00:01:08 ancien entraîneur des avant de l'équipe de France,
00:01:10 ancien international.
00:01:11 Et j'ai regardé Yannick,
00:01:12 tu es vraiment le spécialiste pour parler de France-Nouvelle-Zélande
00:01:15 parce que tu ne les as jamais battus les All Blacks.
00:01:17 Ah, on ne t'entend pas Yannick.
00:01:21 Yannick, on n'entend pas ton micro.
00:01:23 C'est pour ça que vous m'avez invité.
00:01:25 Merci.
00:01:26 Il faut des spécialistes.
00:01:28 C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait t'avoir.
00:01:30 Tu seras avec nous pour toute la Coupe du Monde.
00:01:32 Merci Yannick.
00:01:33 Et en tout cas,
00:01:34 on va essayer de faire en sorte que ce soit assez léger,
00:01:37 assez pointu en même temps pendant toute cette compétition.
00:01:40 Qu'on aille le plus loin possible,
00:01:41 que ça dure le plus longtemps possible aussi.
00:01:43 Ce serait bon signe pour l'équipe de France.
00:01:44 On va d'abord aujourd'hui s'intéresser à la stratégie de l'équipe de France,
00:01:47 à l'impact du nouvel arbitrage, du jeu au sol,
00:01:50 à l'affrontement, entendu, dans les molles,
00:01:52 mais aussi, Yannick, on va en parler,
00:01:54 ça te tenait à cœur, au point fort néo-zélandais,
00:01:56 on pense au jeu au pied, au renversement.
00:01:58 Tu vas nous expliquer ce que c'est le jeu en rétro,
00:02:00 parce que ça j'ai découvert ça cet après-midi,
00:02:02 parce qu'on a un peu bossé avec Alex.
00:02:03 Et bien sûr, si vous avez des questions, n'hésitez pas,
00:02:06 on est là pour ça.
00:02:07 Et c'est parti.
00:02:08 En tout cas, messieurs,
00:02:09 on va essayer de s'amuser tous ensemble, tous les trois,
00:02:11 et on va essayer de vous divertir pendant toute cette Coupe du Monde de rugby.
00:02:15 Sur ce match France-Nouvelle-Zélande,
00:02:16 déjà, je voulais vous poser la question à tous les deux,
00:02:19 quelles sont les clés de ce match ?
00:02:20 Alex, Yannick, je ne sais pas qui veut commencer,
00:02:22 sur quoi ça peut basculer une telle rencontre ?
00:02:25 Je laisse l'expert faire.
00:02:27 C'est Yannick alors.
00:02:29 Écoute, il y a beaucoup de sujets.
00:02:33 Je pense qu'effectivement, pour moi, la question numéreuse,
00:02:39 ça serait est-ce qu'on va s'inspirer de l'exemple sud-africain ?
00:02:43 Les Sud-Africains ont vraiment secoué les All Blacks
00:02:46 comme rarement il y a quelques jours, quelques semaines.
00:02:50 Donc, je pense qu'un raccourci aurait été pour l'équipe de France
00:02:53 d'utiliser cette méthode-là, c'est-à-dire brutale, efficace,
00:02:57 ce qu'elle a su faire dans un passé récent.
00:03:02 Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:03:03 on est un petit peu handicapé conjoncturellement par certaines blessures
00:03:07 et il va nous manquer de la puissance pour jouer ce rugby-là.
00:03:10 Donc, en fait, je ne pense pas aujourd'hui
00:03:14 que le Caisse de France a intérêt de se lancer
00:03:18 dans un rugby de possession massive, en balayant les largeurs,
00:03:22 parce que les turnovers vont être assassins
00:03:25 contre cette équipe néo-zélandaise.
00:03:27 Je pense que la stratégie de l'étranglement par la puissance,
00:03:32 par l'intensité athlétique est une bonne stratégie
00:03:35 et je pense que l'ensemble du staff du Caisse de France
00:03:37 va plutôt s'orienter vers là.
00:03:39 Maintenant, le sujet, c'est dans quelle mesure
00:03:41 on peut être efficace dans cette stratégie-là,
00:03:44 vu les absences qu'on a, parce que Danty pas là,
00:03:47 Baye pas là, Villemcé pas là,
00:03:50 et plus je lance, plus c'est un tamac.
00:03:53 Donc, ça fait quand même des absences
00:03:56 pour utiliser l'ADN du Caisse de France
00:04:00 de ces trois dernières années,
00:04:02 même si ça a un peu changé dernièrement.
00:04:04 On est quand même beaucoup plus efficace,
00:04:06 on est plus efficace sur des post-matchs concours,
00:04:09 plus efficace que sur des longues post-matchs.
00:04:13 - Et toi, Alex ?
00:04:15 - On va revenir sur ça en longueur après.
00:04:19 Mais moi, en fait, je n'ai même pas envie
00:04:23 de parler de stratégie au départ,
00:04:25 sur la première clé du match, à mon sens.
00:04:28 Elle concerne la gestion émotionnelle.
00:04:30 Je pense que Yannick connaît ce niveau-là
00:04:33 et il sera d'accord avec ça.
00:04:35 Pour les deux équipes, il y a une problématique
00:04:38 de gestion du stress et de la pression
00:04:40 et du contexte qui va être majeure.
00:04:42 Je pense que parmi les joueurs de l'équipe de France,
00:04:45 aucun n'a connu un match de cette envergure-là.
00:04:49 Chez les Blacks, il y en a quatre,
00:04:51 ceux qui ont déjà été champions du monde,
00:04:53 donc qui ne peuvent pas jouer une finale
00:04:55 de Coupe du Monde.
00:04:57 Et cette pression-là, cette gestion,
00:04:59 cette pression, elle peut faire voler en éclat
00:05:01 beaucoup de choses, notamment tous les plans
00:05:03 qui ont été établis par une équipe ou par l'autre.
00:05:06 On se rappelle qu'en 2007, l'équipe de France
00:05:09 s'était délitée complètement,
00:05:11 c'était niqué-fié lors du match d'ouverture
00:05:13 face à l'Argentine.
00:05:15 Et là, c'est un risque pour l'équipe de France.
00:05:18 Elle s'est préparée face à ça,
00:05:20 mais pour elle, c'est son risque.
00:05:22 Elle ne supporte pas ce contexte
00:05:24 avec la cérémonie d'ouverture,
00:05:26 l'échauffement bouleversé.
00:05:28 Et pour les Blacks, c'est pareil.
00:05:30 Ils peuvent être aussi pris par ce contexte.
00:05:32 Et puis on a vu que c'était une équipe
00:05:34 qui, quand elle était mise sous pression,
00:05:37 pouvait aussi exploser en vol,
00:05:40 on l'a vu contre la Sud-Afrique récemment,
00:05:42 on l'a vu en fin de match contre l'Angleterre
00:05:44 en novembre dernier, on l'a vu en cours de match
00:05:46 contre l'Écosse sur une vingtaine,
00:05:48 une trentaine de minutes, ils ont perdu les pédales.
00:05:51 Et cette partie-là, cette partie de gestion
00:05:53 des émotions, du stress, de la pression,
00:05:55 elle paraît essentielle.
00:05:57 Ça sera avant tout aspect stratégique.
00:06:00 Et puis après, on va parler de la condition de style.
00:06:03 Oui, sur l'aspect émotionnel,
00:06:05 ils en ont beaucoup parlé.
00:06:07 Il y avait une très bonne interview
00:06:09 de William Servat dans cette semaine
00:06:11 qui disait qu'ils avaient parlé de 2007, etc.,
00:06:13 pour savoir comment ça s'était passé.
00:06:15 Mais vraiment sur le jeu,
00:06:17 déjà moi je voulais aborder avec vous
00:06:19 sur l'impact du changement d'arbitrage
00:06:21 sur la défense et sur la stratégie des Bleus.
00:06:23 Est-ce que vous pouvez nous expliquer,
00:06:25 il n'y a pas de nouvelle règle,
00:06:27 c'est juste une différence d'interprétation
00:06:29 qui peut avoir des conséquences
00:06:31 sur la façon de jouer de l'équipe de France
00:06:33 et la façon de jouer des Blacks ?
00:06:35 Chef, tu m'entends ?
00:06:37 Oui.
00:06:39 Moi je ne t'entends pas.
00:06:41 Yannick, est-ce que tu m'entends ?
00:06:43 Yannick t'entends, peut-être du coup
00:06:45 il peut te répondre.
00:06:47 Oui.
00:06:49 En fait, les règles n'ont pas changé.
00:06:51 C'est juste, je crois que World Rugby
00:06:53 était un petit peu lassé
00:06:55 de ce mode de la dépossession.
00:06:57 C'était vraiment de "picking game".
00:06:59 Ces échanges de jouer au pied
00:07:01 qui saoulaient un peu tout le monde.
00:07:03 C'est ça qu'on appelait la dépossession.
00:07:05 En gros, on disait, on laisse la balle à l'adversaire
00:07:07 parce qu'on a plus intérêt à défendre
00:07:09 qu'à attaquer
00:07:11 vu l'interprétation des règles des arbitres
00:07:13 notamment sur la zone de rugby.
00:07:15 Donc, World Rugby a dit,
00:07:17 il y a la marre de ça,
00:07:19 donc maintenant, on va devenir un peu subjectif
00:07:21 sur la zone de rugby
00:07:23 et on va clairement donner un avantage à l'attaque.
00:07:25 Donc, un avantage à l'attaque sur la zone de rugby,
00:07:27 c'est simple, c'est que dès que tu as un porteur de balle
00:07:29 qui va au sol,
00:07:31 soit tu lui laisses la possibilité de libérer son ballon,
00:07:33 soit tu viens attaquer
00:07:35 de suite le ballon avec
00:07:37 ce qu'on appelle les "jackals"
00:07:39 au niveau international,
00:07:41 les gratteurs, en top 14.
00:07:43 Le gratteur, il doit lever les coudes,
00:07:45 se déconnecter clairement du ballon
00:07:47 pour réattaquer le ballon.
00:07:49 Et cette demi-seconde,
00:07:51 elle est cruciale et donc,
00:07:53 elle donne beaucoup plus d'attitude aux attaquants.
00:07:55 Ça, aujourd'hui, c'est la directive
00:07:57 qui a été donnée aux arbitres.
00:07:59 On veut privilégier l'attaque,
00:08:01 on veut donner la chance de libérer les ballons.
00:08:03 Donc, tous les head-coachs
00:08:05 du niveau international ont dit,
00:08:07 ça y est, maintenant, il faut se lancer
00:08:09 vers des possessions plus longues,
00:08:11 un jeu plus ambitieux.
00:08:13 Donc, c'est pour ça que le 15 de France
00:08:15 a aussi amorcé un petit peu
00:08:17 une mue, pas une mue,
00:08:19 mais une modification
00:08:21 des consignes.
00:08:23 Et donc, voilà, sur la Coupe du Monde,
00:08:25 l'idée, c'est qu'ils aimeraient voir
00:08:27 moins de joueurs au pied, moins de dépossessions,
00:08:29 plus de conservation et de prise d'initiative
00:08:31 pour favoriser le spectateur.
00:08:33 Voilà, c'est ça.
00:08:35 - C'est vrai que tu le disais, Yannick,
00:08:37 on a vu qu'il y avait quelques difficultés
00:08:39 pour l'équipe de France, notamment lors du tournée
00:08:41 d'estination, ce match en Italie,
00:08:43 pour justement mieux aborder tout ça.
00:08:45 Alex, est-ce que tu es revenu
00:08:47 parmi les bigans ? Est-ce que tu nous entends ?
00:08:49 - Je ne sais pas.
00:08:51 On ne va peut-être pas faire avec Alex
00:08:53 ce soir, de toute façon,
00:08:55 il a l'air trop concentré.
00:08:57 - Le sosie d'Alex.
00:08:59 - C'est le sosie, c'est le mime Alex.
00:09:01 Le mime Alex, il faut être
00:09:03 gentil avec nous, c'est la première.
00:09:05 - Ouais.
00:09:07 - Il ne nous entend pas.
00:09:09 Vas-y, Yannick.
00:09:11 - Non, Dièvre, par rapport à ce que tu disais,
00:09:13 ce qui est difficile,
00:09:15 c'est de basculer,
00:09:17 on ne peut pas changer l'ADN
00:09:19 comme ça du jour au lendemain,
00:09:21 les complicités.
00:09:23 Donc c'est vrai que changer
00:09:25 d'atmosphère, pas de plan de jeu,
00:09:27 mais d'atmosphère de jeu
00:09:29 et d'idée de jeu de l'équipe au dernier moment,
00:09:31 en trois mois,
00:09:33 c'est très compliqué.
00:09:35 Parce que pour jouer un jeu d'offensif
00:09:37 léché, il faut des automatismes,
00:09:39 il faut la complicité,
00:09:41 il faut des expériences,
00:09:43 et donc ça ne va pas se faire
00:09:45 du jour au lendemain, donc en cliquant
00:09:47 de doigt.
00:09:49 Donc je pense que
00:09:51 l'équipe de France
00:09:53 tenterait
00:09:55 un pari périlleux
00:09:57 de tout modifier, c'est pour ça qu'à mon sens
00:09:59 elle va rester
00:10:01 grosso modo
00:10:03 dans ce qu'elle sait faire de bien.
00:10:05 Elle a très bien fait depuis trois ans.
00:10:07 - Et si on continue
00:10:09 un peu sur ce thème-là,
00:10:11 comment tu le juges ?
00:10:13 Quel regard tu portes sur l'arbitre
00:10:15 Jacob Hepper qui sera l'arbitre de ce match ?
00:10:17 C'est lui le dernier match de l'équipe
00:10:19 de France en Coupe du Monde, c'est en 2019,
00:10:21 c'est pas un très bon souvenir, c'est sa carte de finale
00:10:23 à Haïta avec sa carte rouge pour Sébastien Vamina.
00:10:25 On le retrouve là, c'est un arbitre expérimenté.
00:10:27 Est-ce que c'est un arbitre qui est pointilleux ?
00:10:29 C'est un arbitre qui laisse jouer ?
00:10:31 - Écoute,
00:10:33 c'est un bon gars, c'est quelqu'un qui est avocat
00:10:35 dans le civil.
00:10:37 C'est un Sud-Africain,
00:10:39 qui dit Sud-Africain,
00:10:41 dit vraiment
00:10:43 attiré par
00:10:45 l'intensité athlétique.
00:10:47 C'est un gars qui va plus
00:10:49 arbitrer
00:10:51 l'atmosphère d'une phase de jeu
00:10:53 plutôt que d'être
00:10:55 très tachyone, très technique
00:10:57 comme un chirurgien du jeu.
00:10:59 Jacob Hepper,
00:11:03 si on est dominant physiquement,
00:11:05 si on avance,
00:11:07 et si l'atmosphère
00:11:09 des collisions nous est
00:11:11 favorable, c'est pas quelqu'un
00:11:13 qui va être très pointilleux sur la règle.
00:11:15 Donc je pense que la notion de domination
00:11:17 physique
00:11:19 est hyper importante avec
00:11:21 Jacob.
00:11:23 Et évidemment que
00:11:25 Gérôme Berthès et le staff français
00:11:27 auront insisté là-dessus.
00:11:29 C'est pour ça que ça nous renvoie aussi
00:11:31 à
00:11:33 l'arbitre
00:11:35 qui nous tiendra compte
00:11:37 du profit de l'arbitre.
00:11:39 Sur l'arbitrage, à chaque fois
00:11:41 avant les matchs, il y a une réunion entre le staff
00:11:43 et l'arbitre pour discuter un peu. Ça se fait en Coupe du Monde aussi ?
00:11:45 Ouais, au niveau international,
00:11:49 il y a vraiment des discussions.
00:11:51 C'est hyper
00:11:53 souhaité.
00:11:55 On a un prix de fond.
00:11:57 C'est parce que, vous savez,
00:11:59 c'est normal, en fait, au moment, il y en a qui travaillent
00:12:01 mais ils ont l'air un peu dissipés, mes
00:12:03 confrères. Je ne sais pas, c'est peut-être
00:12:05 parce qu'il y a la cantine. Je ne sais pas.
00:12:07 Non, il y a des rapports
00:12:09 très proches au niveau
00:12:11 international entre les arbitres et les
00:12:13 staffs. La plupart
00:12:15 des staffs aussi ont
00:12:17 des arbitres intégrés
00:12:19 au management de l'équipe.
00:12:21 On le sait avec Gérôme Berthès.
00:12:23 Aujourd'hui,
00:12:25 les staffs
00:12:27 essayent de contrôler tout,
00:12:29 donc un maximum de choses.
00:12:31 Il y aura toujours les rebonds du ballon, mais
00:12:33 la part d'ombre,
00:12:35 la part d'incertitude
00:12:37 sur comment va se
00:12:39 comporter l'arbitre, on
00:12:41 essaie vraiment de la réduire.
00:12:43 Je pense que Yako aura
00:12:45 clairement envoyé des clips sur ce qui
00:12:47 le gêne au niveau du
00:12:49 jeu du 15 de France. Je pense que le
00:12:51 15 de France aura envoyé des clips
00:12:53 sur ce qui les gêne dans le
00:12:55 jeu des Néo-Zélandais, dans le
00:12:57 but de
00:12:59 que le match se déroule avec une
00:13:01 discipline aussi bonne que possible.
00:13:03 Vraiment,
00:13:05 au niveau international, tout le monde
00:13:07 porte
00:13:09 les efforts sur la qualité du spectacle.
00:13:11 Je crois qu'Alex est revenu
00:13:13 parce qu'il était parti
00:13:15 peut-être aussi à la cantine.
00:13:17 Alex, on ne t'entend pas.
00:13:19 On ne t'entend pas.
00:13:21 J'ai l'impression qu'Alex ne veut pas travailler
00:13:23 et pourtant il avait un peu bossé cet après-midi.
00:13:25 On parlera de la défense après
00:13:27 quand Alex sera revenu peut-être parmi nous.
00:13:29 Yannick, tu disais
00:13:31 qu'il y a des absents pour ce match par
00:13:33 rapport à ce qu'on a vécu en 2021
00:13:35 contre la Nouvelle-Zélande
00:13:37 lorsque l'équipe de France avait assez largement
00:13:39 battu les Blacks. Il y a des joueurs
00:13:41 qui ne sont pas là. Il y a des joueurs importants
00:13:43 et notamment dans le domaine de la
00:13:45 dimension physique, tu le disais. Jonathan
00:13:47 Nanty n'est pas là, par exemple.
00:13:49 Anthony Jeunon n'est pas là. Père-Este de Pied-des-Gauches
00:13:51 Chiric Baille n'est pas là. Ça fait quand même beaucoup pour
00:13:53 rivaliser comme ça pour un gros match d'ouverture de la
00:13:55 compétition face à la Nouvelle-Zélande.
00:13:57 C'est justement
00:13:59 l'enjeu
00:14:01 de la stratégie du match
00:14:03 et ils sont
00:14:05 vachement connectés avec
00:14:07 les absences du moment.
00:14:09 Parce que si on revient
00:14:11 en 2021
00:14:13 sur la façon
00:14:15 dont on a
00:14:17 Tu m'entends Yannick ?
00:14:23 Je suis là. Je t'ai mis en gros.
00:14:25 Je suis là. Je t'ai mis en grand écran
00:14:27 parce que je voulais te faire briller un peu.
00:14:29 Si on revient en 2021
00:14:31 sur la façon dont on a
00:14:33 bousculé
00:14:35 les Néo-Zélandais Carabes de Pouet
00:14:37 et si on regarde le début de match
00:14:39 essais sur pénaltouches
00:14:41 deux essais
00:14:43 sur pénaltouches. On les a secoués sur les
00:14:45 molles. On les a secoués
00:14:47 dans l'engagement physique.
00:14:49 Tous les joueurs dont tu as parlé ont eu un rôle
00:14:51 majeur dans cette
00:14:53 stratégie de
00:14:55 déménageurs.
00:14:57 La question c'est
00:14:59 oui les Sud-Africains
00:15:01 ont montré que c'était une voie à explorer
00:15:03 parce que les Néo-Zélandais peuvent être
00:15:05 fragiles mentalement quand ils sont dominés.
00:15:07 Oui avec Yacob
00:15:09 et Iker c'est quelque chose
00:15:11 qui rapporte d'être
00:15:13 dominant physiquement.
00:15:15 Mais la question c'est avec ces
00:15:17 absences là qui sont tous quand même des poids lourds
00:15:19 est-ce qu'on va y arriver ?
00:15:21 Voilà.
00:15:23 Et toi tu penses qu'on va y arriver ?
00:15:25 Je pense que l'équipe de France va quand même
00:15:29 rester fidèle à ce qu'elle sait faire.
00:15:31 C'est à dire du jeu
00:15:33 proche des zones du rugby. Je crois qu'ils appellent ça
00:15:35 le jeu en black. Après
00:15:37 peut-être avec Alex on arrivera à
00:15:39 illustrer ça.
00:15:41 Ils vont rester dans ce qu'ils savent faire.
00:15:43 Des possessions courtes.
00:15:45 Est-ce que vous m'entendez là ? Oui on t'entend.
00:15:47 Tu peux intervenir quand tu veux Alex.
00:15:49 Merci Alex.
00:15:51 Je suis désolé. On peut illustrer
00:15:53 le jeu en black si vous voulez ?
00:15:55 Vas-y Alex.
00:15:57 Tu veux lancer Alex ?
00:15:59 Comme je vous ai raconté ça avec la technique aujourd'hui
00:16:01 je pense que je vais me lancer.
00:16:03 C'est la NASA aujourd'hui.
00:16:05 Vous allez voir ce qu'il va faire.
00:16:07 On a des captures pour un peu
00:16:09 vous expliquer ce qu'est le jeu en black.
00:16:11 Donc là Jeff attend un peu encore.
00:16:13 D'accord.
00:16:15 Alors là
00:16:17 dans pas longtemps vous allez pouvoir
00:16:19 voir ce qu'est le jeu en black. On vous l'a illustré
00:16:21 avec des captures d'écran.
00:16:23 Parce qu'on n'a pas
00:16:25 les droits à notamment les matchs avec type de France
00:16:27 comme vous le savez. Donc ça c'est
00:16:29 tiré de France Nouvelle-Zélande de novembre
00:16:31 dernier. L'image c'est une capture
00:16:33 d'écran donc elle n'est pas très nette mais ce qui est intéressant
00:16:35 c'est que là on est à l'entrée des 22 mètres.
00:16:37 Les français ont déjà
00:16:39 attaqué l'action.
00:16:41 Ils sont partis de leur camp et puis
00:16:43 à un moment l'action est ralentie par la défense
00:16:45 néo-zélandaise et là c'est le moment où ils déclenchent
00:16:47 ce qu'ils appellent le jeu en black.
00:16:49 Et donc on compte là
00:16:51 dans ce petit espace d'une dizaine de mètres
00:16:53 de large il y a 12 joueurs français.
00:16:55 Et le
00:16:57 porteur du ballon est Ficou qui a le ballon
00:16:59 qui est dans le cercle rouge.
00:17:01 Et donc l'idée de ce jeu en black c'est
00:17:03 de concentrer les 8
00:17:05 avant plus un Elier
00:17:07 on voit d'ailleurs Gabin Villière qui est juste
00:17:09 derrière l'arbitre plus Dupont
00:17:11 et d'agresser physiquement la défense adverse.
00:17:13 De venir
00:17:15 agresser avec des percussions, avec éventuellement
00:17:17 des petites passes au contact pour donner de la vitesse
00:17:19 avec des libérations rapides. Les 3/4
00:17:21 viennent se mêler à ça et jouent sur leurs appuis.
00:17:23 Donc là il y a Ficou qui va trouver
00:17:25 une brèche. Sur la capture d'écran d'après
00:17:27 là donc là Ficou a été plaqué
00:17:29 on est juste à l'entrée des 22 mètres
00:17:31 et on voit sur la largeur du terrain
00:17:33 à nouveau on compte peut-être
00:17:35 12-13 joueurs français.
00:17:37 Tous concentrés. Ca fait penser presque un peu à l'école
00:17:39 de rugby quand les gamins jouent en grappe
00:17:41 comme on dit. Mais en fait tout ça
00:17:43 est totalement voulu et l'idée c'est d'aller
00:17:45 affronter, percuter,
00:17:47 gagner du terrain, réussir à trouver
00:17:49 à un moment un petit espace pour s'engouffrer
00:17:51 ou
00:17:53 concentrer la défense pour la déborder.
00:17:55 Et là c'est ce qui va se passer sur la capture suivante.
00:17:58 On voit Villière à nouveau qui vient
00:18:00 à hauteur avec beaucoup de vitesse
00:18:02 au relais de Dupont qui a
00:18:04 lui un tout petit peu porté pour faire venir
00:18:06 des défenseurs à lui.
00:18:08 Et après le rug de Gabin Villière
00:18:10 il y a de l'espace.
00:18:12 C'est Romain Tamac qui va franchir
00:18:14 avec un crochet intérieur et on voit
00:18:16 l'espace qu'il y a entre, je crois que c'est
00:18:18 Mounga qui veut défendre sur Tamac
00:18:20 et les défenseurs
00:18:22 néo-zélandais à gauche.
00:18:24 Il y a à 4-5 mètres
00:18:26 et cet espace là il est créé
00:18:28 par le jeu en black.
00:18:30 Et ça ce jeu là
00:18:32 aujourd'hui il est
00:18:34 très très très utilisé par l'équipe de France
00:18:36 depuis longtemps.
00:18:38 Depuis que Fabien Galtier
00:18:40 a pris l'R.M. de l'équipe.
00:18:42 Et il n'a pas trouvé de parade.
00:18:44 C'est à dire qu'il fonctionne.
00:18:46 Les adversaires n'ont pas
00:18:48 réussi à le bloquer parce que
00:18:50 la défense d'attaque française,
00:18:52 les gabarits français sont imposants.
00:18:54 Il y a un savoir-faire aussi dans le jeu au contact
00:18:56 avec des
00:18:58 Movaca, avec des
00:19:00 Atonio parfois, avec ceux qui
00:19:02 viennent, un mec comme Dupont aussi
00:19:04 est très fort pour un moment sortir les bras
00:19:06 en résistant au plaquage.
00:19:08 Et donc ça peut être à nouveau
00:19:10 une arme, ça sera sans doute
00:19:12 à nouveau une arme demain
00:19:14 contre
00:19:16 les blacks avec la petite limite
00:19:18 et on y revient, je vais
00:19:20 arrêter le partage tout de suite
00:19:22 et revenir à vous, avec la petite
00:19:24 limite qu'il y a
00:19:26 un joueur qui manque, qui est
00:19:28 important et intéressant dans ce jeu là
00:19:30 c'est Cyril Baye.
00:19:32 Parce que
00:19:34 c'est l'un des avants les plus servis dans ce jeu là
00:19:36 les plus servis tout court dans le jeu courant.
00:19:38 Il est très bon parce qu'il arrive à
00:19:40 sans être explosif, il arrive à jouer
00:19:42 quand même sur les appuis, à résister aux impacts
00:19:44 à s'enrouler sur les défenseurs
00:19:46 à tourner sur lui-même pour libérer les bras
00:19:48 et faire avancer ses partenaires.
00:19:50 Donc c'est
00:19:52 on revient un peu à cette question
00:19:54 des absences
00:19:56 qui va être
00:19:58 qui va peut-être peser sur le
00:20:00 déroulé du match de demain.
00:20:02 Yannick ?
00:20:04 Ouais ?
00:20:06 Ah, on a perdu Jeff cette fois.
00:20:08 Je suis de retour, excusez-moi.
00:20:12 Là c'est de ma faute, je peux être coupable, je vais baisser mon micro.
00:20:14 Je voulais vous écouter calmement.
00:20:16 J'avais une question pour Yannick
00:20:18 tu l'évoquais un petit peu.
00:20:20 Est-ce que le match des Sud-Africains
00:20:22 contre les All Blacks à la Racle
00:20:24 il y a quelques jours, il y a dix jours
00:20:26 quasiment deux semaines, peut être un modèle à suivre
00:20:28 pour cette équipe de France, même
00:20:30 avec des joueurs en moins. Est-ce qu'il faut s'en inspirer ?
00:20:32 Est-ce qu'il y a des choses à en tirer ?
00:20:34 Oui, s'en inspirer
00:20:36 c'est sûr. Il faut s'inspirer de ça
00:20:38 et de la façon dont on les a
00:20:40 secoués il y a deux ans.
00:20:42 Évidemment que le 15 de France va s'appuyer là-dessus.
00:20:44 Donc ce jeu en black
00:20:46 a très bien expliqué Alex
00:20:48 qui a un jeu de défi dans les zones proches autour d'Antoine Dupont.
00:20:50 Je pense que ça c'est
00:20:52 une forme de jeu que maîtrise vraiment le 15 de France.
00:20:54 C'est un jeu brutal, de domination
00:20:58 physique. Je pense aussi
00:21:00 la psychologie de l'arbitre
00:21:04 va inciter le 15 de France
00:21:06 à aller dans ce rugby-là
00:21:08 qu'ils maîtrisent, qu'ils connaissent.
00:21:10 Donc forcément ils vont s'inspirer
00:21:12 aussi du match de l'équipe
00:21:14 des Sud-Africains.
00:21:16 Après l'ADN du 15 de France
00:21:18 depuis trois ans n'est pas très différent
00:21:20 de l'ADN sud-africain.
00:21:22 Beaucoup de dépossessions, de la domination
00:21:24 physique, des essais sur des possessions très courtes.
00:21:26 Donc je ne vois pas
00:21:28 le 15 de France changer son fusil d'épaule
00:21:30 face à la Nouvelle-Zélande qui, elle
00:21:32 et toutes les datas le montrent
00:21:34 Alex montrera peut-être
00:21:36 on a un peu bossé
00:21:38 avec Alex en amont.
00:21:40 Les datas montrent que la Nouvelle-Zélande
00:21:42 possède plus le ballon
00:21:44 régulièrement sur
00:21:46 la dernière saison que l'équipe
00:21:48 de France. Elle a des possessions plus longues.
00:21:50 Elle tape moins de coups de pied.
00:21:52 - Plus de son corps.
00:21:54 - Oui, elle joue
00:21:56 beaucoup plus de son camp. Donc la Nouvelle-Zélande
00:21:58 elle est habituée à un jeu de possessions.
00:22:00 Elle a aussi
00:22:02 des skills,
00:22:04 une habileté gestuelle
00:22:06 au niveau de ses avants. Je pense qu'il nous est
00:22:08 supérieur parce que Alex vient de le dire
00:22:10 le mec qui solutionnait
00:22:12 beaucoup de problèmes au niveau de la gestuelle
00:22:14 c'est Cyril Baye, il n'est pas là.
00:22:16 Aujourd'hui il y a Thibaut Flaman qui lui
00:22:18 est vraiment un joueur hybride
00:22:20 et peut amener de la manipulation du ballon.
00:22:22 Après les joueurs qu'on a c'est quand même
00:22:24 des joueurs de classe mondiale mais ça reste très frontal.
00:22:26 Donc, pour moi
00:22:28 on va
00:22:30 rester dans ce rugby là.
00:22:32 On va rester sur la puissance de nos ballons portés
00:22:34 et il faudra
00:22:36 en 2021
00:22:38 on leur met deux essais sur ballon porté en première mi-temps.
00:22:40 Les Sud-Africains, ils les matraquent
00:22:42 à chaque fois sur ballon porté.
00:22:44 On verra peut-être après avec Alex
00:22:46 que la défense sur le ballon porté des Nouvelle-Zélandais
00:22:48 elle est vraiment fragile.
00:22:50 C'est évidemment que Karim Guezal, William Servat
00:22:52 et tout le staff vont exploiter ça.
00:22:54 Donc voilà, moi je ne sais pas si j'ai répondu à ta question
00:22:57 Jeff mais je nous vois rester
00:23:00 dans notre identité de jeu
00:23:02 avec une prise de risque limitée
00:23:04 et toujours la volonté de marquer sur des possessions
00:23:06 très courtes, ce qui est quand même
00:23:08 la marque de fabrique du 15 de France.
00:23:10 Alex, tu voulais compéter ?
00:23:12 Comme j'étais parti
00:23:14 je ne sais pas ce que vous avez abordé tout à l'heure mais...
00:23:16 On n'a pas abordé la défense
00:23:18 j'attendais que tu reviennes aussi.
00:23:20 On s'est dit dans la préparation de cette émission
00:23:22 qu'il y avait une question
00:23:24 qui se soutenait un peu ce match
00:23:26 et notamment à quel point
00:23:28 le nouvel arbitrage dans les RUC
00:23:30 va impacter la stratégie de l'équipe de France.
00:23:32 Est-ce que l'équipe de France va être
00:23:34 dans davantage de possessions
00:23:36 ou dans des possessions
00:23:38 qui étaient son créneau depuis deux ans ?
00:23:40 C'est quoi la dépossession
00:23:42 et pourquoi la dépossession ?
00:23:44 Entre 2020 et 2022, l'équipe de France
00:23:46 a basé son jeu
00:23:48 sur un constat
00:23:50 le fait que
00:23:52 l'arbitrage du jeu au sol
00:23:54 favorisait
00:23:56 les défenseurs
00:23:58 et pas les attaquants.
00:24:00 Pour les attaquants, il y avait le risque
00:24:02 au bout d'un certain temps de possession
00:24:04 d'être pénalisé, de perdre le ballon.
00:24:06 A partir de là, ils ont décidé
00:24:08 de peu jouer
00:24:10 les défenseurs
00:24:12 et de ne pas jouer les attaquants.
00:24:14 Ils ont décidé
00:24:16 de ne pas jouer les défenseurs
00:24:18 et de ne pas jouer les attaquants.
00:24:20 Ils ont décidé
00:24:22 de ne pas jouer les défenseurs
00:24:24 et de ne pas jouer les attaquants.
00:24:26 Ils ont décidé
00:24:28 de ne pas jouer les défenseurs
00:24:30 et de ne pas jouer les attaquants.
00:24:32 Ils ont décidé
00:24:34 de ne pas jouer les défenseurs
00:24:36 et de ne pas jouer les attaquants.
00:24:38 Ils ont décidé
00:24:40 de ne pas jouer les défenseurs
00:24:42 et de ne pas jouer les attaquants.
00:24:44 Ils ont décidé
00:24:46 de ne pas jouer les défenseurs
00:24:48 et de ne pas jouer les attaquants.
00:24:50 Ils ont décidé
00:24:52 de ne pas jouer les défenseurs
00:24:54 et de ne pas jouer les attaquants.
00:24:56 Ils ont décidé
00:24:58 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:00 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:02 Ils ont décidé
00:25:04 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:06 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:08 Ils ont décidé
00:25:10 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:12 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:14 Ils ont décidé
00:25:16 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:18 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:20 Ils ont décidé
00:25:22 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:24 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:26 Ils ont décidé
00:25:28 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:30 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:32 Ils ont décidé
00:25:34 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:36 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:38 Ils ont décidé
00:25:40 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:42 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:44 Ils ont décidé
00:25:46 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:48 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:50 Ils ont décidé
00:25:52 de ne pas jouer les défenseurs
00:25:54 et de ne pas jouer les attaquants.
00:25:56 Ils ont décidé
00:25:58 de ne pas jouer les défenseurs
00:26:00 et de ne pas jouer les attaquants.
00:26:02 Ils ont décidé
00:26:04 de ne pas jouer les défenseurs
00:26:06 et de ne pas jouer les attaquants.
00:26:08 Ils ont décidé
00:26:10 de ne pas jouer les défenseurs
00:26:12 et de ne pas jouer les attaquants.
00:26:14 Ils ont décidé
00:26:16 de ne pas jouer les défenseurs
00:26:18 et de ne pas jouer les attaquants.
00:26:20 Ils ont décidé
00:26:22 de ne pas jouer les défenseurs
00:26:24 et de ne pas jouer les attaquants.
00:26:26 Ils ont décidé
00:26:28 de ne pas jouer les défenseurs
00:26:30 et de ne pas jouer les attaquants.
00:26:32 Ils ont décidé
00:26:34 de ne pas jouer les défenseurs
00:26:36 et de ne pas jouer les attaquants.
00:26:38 - Je vais arrêter ce partage et revenir à vous.
00:26:44 - Alex, il faut le savoir.
00:26:46 - Elle est dans la possession.
00:26:48 Pour finir, l'équipe de France a déjà fait évoluer son jeu.
00:26:50 Elle est allée vers davantage de possessions,
00:26:52 un peu moins de coups de pied.
00:26:54 Mais elle est revenue aussi
00:26:56 à des possessions contre l'Australie
00:26:58 lors du dernier match de préparation.
00:27:00 C'est pour ça qu'on se posait la question
00:27:02 de ce que va faire l'équipe de France.
00:27:04 Yannick défend l'idée, analyse
00:27:06 ce qu'elle sait faire, ce qu'elle fait de mieux.
00:27:08 Voilà. Je fais le tour.
00:27:12 Je retombe sur mes pas.
00:27:14 - A bientôt Alex.
00:27:16 - Alex, l'infographie
00:27:18 intéressante que tu as montrée,
00:27:20 tu crois qu'il faut la lire
00:27:22 de droite à gauche.
00:27:24 C'est comme tu contestes
00:27:26 moins les rucks, parce que la règle
00:27:28 te laisse moins de latitude.
00:27:30 L'équipe adverse a des rucks
00:27:32 plus rapides.
00:27:34 Ça induit que
00:27:36 ta circulation défensive,
00:27:38 la circulation défensive c'est
00:27:40 le temps qu'on laisse aux défenses
00:27:42 pour se positionner de part et d'autre
00:27:44 du ruck, de choisir une cible
00:27:46 et de monter fort pour compléter
00:27:48 les plaquages.
00:27:50 Comme, tout va plus vite,
00:27:52 t'as moins le temps pour t'organiser
00:27:54 et choisir ta cible en défense,
00:27:56 tu plaques moins fort,
00:27:58 tu loupes plus de plaquages,
00:28:00 tu te fais franchir plus souvent
00:28:02 et donc tu concèdes plus d'essais.
00:28:04 La donnée de base,
00:28:06 c'est vraiment le ruck.
00:28:08 C'est pour ça que World Rugby, en agissant
00:28:10 sur la psychologie des arbitres
00:28:12 et sur la subjectivité,
00:28:14 parce qu'on parle de subjectivité là,
00:28:16 sur la zone de rucks,
00:28:18 ils savaient qu'ils allaient donner des secondes supplémentaires
00:28:20 à l'attaque,
00:28:22 ou du moins qu'ils allaient soustraire des secondes
00:28:24 de replacement à la défense.
00:28:26 - En 10e même, on a vu là sur les stats
00:28:28 que le ruck moyen,
00:28:30 il y a 3/10e d'écart,
00:28:32 mais 3/10e, en fait,
00:28:34 c'est beaucoup.
00:28:36 Parfois c'est un
00:28:38 demi-décalage
00:28:40 avec la puissance et la vitesse des mecs.
00:28:42 - C'est beaucoup,
00:28:44 c'est 1m15 ou 2m.
00:28:46 A ce niveau-là,
00:28:48 pour le 100m,
00:28:50 en 11 secondes ou 12 secondes,
00:28:52 tu fais la division,
00:28:54 donc en une demi-seconde,
00:28:56 tu perds 3-4 mètres.
00:28:58 Et là, c'est hyper important
00:29:00 pour favoriser
00:29:02 ou défavoriser les défenses.
00:29:04 À mon avis, c'est ça la règle clé.
00:29:06 Le sujet aussi,
00:29:08 c'est, honnêtement,
00:29:10 les New Zealanders,
00:29:12 pour avoir
00:29:14 pas mal bossé,
00:29:16 ce qu'ils font de bien,
00:29:18 ils ont cette capacité,
00:29:20 si on les annule pas sur la zone de rucks,
00:29:22 à vraiment être très menaçants.
00:29:24 Ils ont un jeu de passe, je pense,
00:29:26 qui est supérieur au nôtre.
00:29:28 Un jeu de puissance qui est un peu inférieur au nôtre.
00:29:30 Je pense que, mentalement,
00:29:32 ils sont aussi un peu inférieurs,
00:29:34 parce qu'il me semble que le leadership de leur équipe
00:29:36 est douteux,
00:29:38 comme on l'a vu face au Sud-Afrique.
00:29:40 Donc, on a des atouts,
00:29:42 mais j'ai lu que
00:29:44 ça pourrait tourner à une démonstration.
00:29:46 Moi, je ne suis pas d'accord du tout.
00:29:48 Je pense qu'il va y avoir beaucoup d'incertitudes sur ce match.
00:29:50 - Moi, j'ai une question,
00:29:52 Yannick, justement.
00:29:54 Laurent Lhabitte disait ça il y a quelques jours.
00:29:56 Je vais reprendre ses propos.
00:29:58 Il disait qu'on a un peu, parfois, caché des lancements de jeu.
00:30:00 On n'a pas tout montré
00:30:02 lors des matchs de préparation, lors des 4 matchs de préparation.
00:30:04 Est-ce que tu penses que c'est du bluff ?
00:30:06 C'est pour mettre de l'incertitude chez les adversaires.
00:30:08 Est-ce que c'est vrai ?
00:30:10 Et qu'est-ce qu'ils pourraient créer de plus
00:30:12 que ce qu'on n'a pas vu depuis 4 ans
00:30:14 et depuis ces matchs de préparation aussi ?
00:30:16 Est-ce que ça, ça peut être une donnée importante ?
00:30:18 - Incontestablement.
00:30:20 L'équipe de France a ce talent
00:30:22 et elle a le corps à son arc.
00:30:24 On l'a vu, elle marque sur des possessions courtes
00:30:26 et notamment sur lancements.
00:30:28 Elle a quand même souvent réalisé des fulgurances
00:30:30 sur des lancements, notamment après touche.
00:30:32 Je ne serais pas surpris
00:30:34 qu'il y ait un ou deux lancements spécifiques.
00:30:36 Mais bon,
00:30:38 c'est tout, pas plus.
00:30:40 On ne peut pas croire
00:30:42 qu'on peut sortir une palette
00:30:44 comme ça de lancements sur un match de ce niveau
00:30:46 au dernier moment.
00:30:48 La qualité, elle se fait par la pratique,
00:30:50 le debriefing et la répétition.
00:30:52 Il ne faut pas s'attendre
00:30:54 à beaucoup d'innovation, je pense.
00:30:56 Il y a une part de bluff dans ce qu'a dit Lolo Labide.
00:30:58 Moi, je m'attends
00:31:00 à ce qu'il y ait des variations autour du môle.
00:31:02 Parce que les Néo-Zélandais, forcément,
00:31:04 vont nous attendre sur des môles.
00:31:06 Donc, je ne serais pas surpris
00:31:08 à ce qu'on voit des môles furtifs,
00:31:10 des animations autour du môle
00:31:12 avec Marchand qui va démarrer autour
00:31:14 ou Aldryd qui va démarrer autour des môles
00:31:16 et qui va avoir
00:31:18 ou Moéfana
00:31:20 ou Peno
00:31:22 ou Villière qui vont venir défier
00:31:24 dans ce qu'on appelle le vacuum.
00:31:26 Le vacuum, c'est la zone de connexion
00:31:28 entre le relayeur en touche
00:31:30 et le demi-d'ouverture sur touche complète.
00:31:32 C'est une zone de fracture
00:31:34 puisque la difficulté, c'est que
00:31:36 les joueurs ne partent pas du milieu.
00:31:38 Et donc, je ne serais pas surpris
00:31:40 qu'on vienne agresser cette zone-là
00:31:42 toujours pour privilégier cette domination athlétique.
00:31:44 Moi, je pense qu'il parle de ça, Lolo Labide.
00:31:46 Ben, Yannick.
00:31:48 Yannick, on peut enchaîner
00:31:50 peut-être avec ce qu'a préparé Yannick
00:31:52 en termes de...
00:31:54 Je crois que tu voulais montrer deux-trois trucs
00:31:56 sur ce qu'avaient fait justement les Français sur Môle
00:31:58 en 2021.
00:32:00 On se rappelle qu'il y avait eu deux essais.
00:32:02 Donc, je vais à nouveau faire ma petite opération.
00:32:04 Yannick va pouvoir en parler.
00:32:06 Donc, ça, c'est le premier essai.
00:32:14 C'est juste une capture.
00:32:16 Voilà. Là, on voit que...
00:32:18 Il y a deux ans, en 2021,
00:32:20 les Néo-Zélandais, ils compteraient
00:32:22 beaucoup en l'air.
00:32:24 Et là, on voit qu'ils sont à 5 mètres de leur ligne
00:32:26 et ils vont contester le ballon en l'air
00:32:28 et ça va leur coûter cher
00:32:30 puisque forcément, quand on conteste en l'air,
00:32:32 on perd des demi-secondes à la retombée
00:32:34 et on a plus de chances
00:32:36 de se faire trouer
00:32:38 et secouer.
00:32:40 Et donc, on va avoir un ballon
00:32:42 troué et secoué
00:32:44 au sol dans la défense du Môle.
00:32:46 Donc là, ils vont prendre un essai
00:32:48 comme ça sur la
00:32:50 première munition française.
00:32:52 On voit que c'est 0-0. On est à 2-0-4.
00:32:54 Donc, c'est pour ça que le début de match,
00:32:56 ça avait été brutal des Français
00:32:58 avec un essai d'entrée.
00:33:00 Ensuite, je crois que j'en ai mis
00:33:02 un autre, Alex.
00:33:04 Ouais, il s'est endormi aussi.
00:33:06 C'est un problème, ça.
00:33:08 Alexandre ?
00:33:10 Voilà, parfait.
00:33:12 Ça sonne, là, Yannick ?
00:33:14 Pardon.
00:33:16 Ça, c'est le premier.
00:33:18 Si tu passes à la suite...
00:33:20 Normalement, bientôt, ça va être beau.
00:33:24 Arrête là.
00:33:26 Là, on voit, on est à 17-6,
00:33:28 31e, on est toujours en première mi-temps.
00:33:30 Et là,
00:33:32 on voit que
00:33:34 les Néo-Zélandais sont à la limite de la faute.
00:33:36 On en reparlera puisque
00:33:38 Mérone-Wauquiez, qui a pris le ballon,
00:33:40 il est tout juste en train de retomber
00:33:42 et on voit que les Néo-Zélandais sont déjà au contact.
00:33:44 Et là, cette fois-ci, ils avaient choisi de ne pas sauter
00:33:46 parce qu'ils avaient été punis
00:33:48 sur la première action.
00:33:50 Mais on voit aussi
00:33:52 que les deux gros costauds,
00:33:54 Cyril Baille et
00:33:56 Paul Villemsé,
00:33:58 qui vont venir solidifier
00:34:00 l'extérieur du môle, parce que souvent, sur un môle,
00:34:02 on considère que le 1
00:34:04 que tu vois là, le lifter arrière,
00:34:06 il a un rôle essentiel.
00:34:08 Puisque c'est lui qui va permettre
00:34:10 de faire pivoter le môle
00:34:12 vers le côté ouvert, vers les poteaux.
00:34:14 Et par le jeu des forces comme au sumo
00:34:16 ou au judo,
00:34:18 il va permettre
00:34:20 de désaxer le môle
00:34:22 qui souvent, une fois qu'il s'enclenche,
00:34:24 est impossible à arrêter.
00:34:26 Et ça, c'est réalisé par les costauds, le 1, le 5.
00:34:28 Malheureusement, ils ne sont plus là.
00:34:30 Si tu regardes, Alex,
00:34:32 on en a mis d'autres face au springbok.
00:34:34 Ça arrive.
00:34:36 Ça, c'est Angleterre-Nouvelle-Zélande
00:34:38 de novembre dernier.
00:34:40 Voilà.
00:34:42 Stop.
00:34:44 Là, on voit que la Nouvelle-Zélande,
00:34:46 déjà, avait tiré les leçons
00:34:48 du match contre la France,
00:34:50 puisqu'elle ne saute pas.
00:34:52 Elle est à 7-8 mètres de sa ligne.
00:34:54 Si on est relevé,
00:34:56 si on pousse une voiture en panne,
00:34:58 on va être mieux dans la position de White Lock.
00:35:00 Mais on voit que la Nouvelle-Zélande,
00:35:02 elle est à 7-8 mètres de sa ligne.
00:35:04 Donc, on va être mieux dans la position de White Lock
00:35:06 que si on est très relevé.
00:35:08 Là, c'est l'idée.
00:35:10 Un molle, c'est un peu,
00:35:12 il faut faire bouger une voiture en panne.
00:35:14 Donc, White Lock, il a déjà pris ses marques
00:35:16 très tôt avant que le sauteur soit retombé.
00:35:18 Mais ça, c'est risqué.
00:35:20 Parce que ça peut être considéré par les arbitres comme...
00:35:22 On pense à la suite, du coup.
00:35:24 On va voir que ça marche.
00:35:26 Là, ça marche bien.
00:35:28 Ils vont annuler stop.
00:35:30 C'est une Néo-Zélandaise qui est quand même
00:35:32 bien horizontale.
00:35:34 Et ils vont stopper le molle anglais, là, sur celle-là.
00:35:36 Et là, on va passer aux dernières Nouvelles-Zélandes
00:35:42 en Afrique du Sud.
00:35:44 On voit que sur l'Afrique du Sud,
00:35:46 on retrouve ça
00:35:52 avec cette volonté des Néo-Zélandais
00:35:54 de venir taper les hanches des lifteurs.
00:35:56 C'est du boulot technique.
00:35:58 C'est du spécifique pour les avants.
00:36:00 Je rentre vraiment dans le détail.
00:36:02 Ils viennent attaquer les costauds
00:36:04 qui sont les lifts
00:36:06 avant et arrière du sauteur.
00:36:08 Mais là, trop tôt, puisque le sauteur
00:36:10 n'est toujours pas tombé.
00:36:12 Donc, comme ça déséquilibre le sauteur tant qu'il est en l'air,
00:36:14 c'est pénalisable.
00:36:16 Contre les Sud-Africains, ils ont été matraqués de pénalités, là.
00:36:18 Et ça leur a valu des cartons jaunes
00:36:20 éliminatoires.
00:36:22 Encore une fois,
00:36:24 deuxième exemple.
00:36:26 Contre l'Afrique du Sud,
00:36:28 sauteur toujours en l'air.
00:36:30 Ils viennent attaquer les lifteurs
00:36:32 parce qu'ils savent qu'il leur manque
00:36:34 la puissance pour rivaliser
00:36:36 s'ils laissent la plateforme s'organiser.
00:36:38 Il y en a un autre encore,
00:36:40 pénalité, là.
00:36:42 Contre...
00:36:44 Encore une autre.
00:36:46 On voit que le...
00:36:48 que la seconde ligne Sud-Afrique
00:36:52 est toujours en l'air.
00:36:54 Ils sont venus au contact parce qu'ils savent
00:36:56 que s'ils ne prennent pas l'avantage là, ils sont morts.
00:36:58 Donc, ils sont vulnérables sur molles.
00:37:00 Et je suis certain
00:37:02 que le 15 de France va utiliser ça.
00:37:04 Mais,
00:37:06 comme c'est une partie d'échec
00:37:08 et comme les Sud-Africains,
00:37:10 les Français savent que les Néo-Zélandais savent
00:37:12 qu'on va les attaquer là-dessus,
00:37:14 c'est là où Laurent Labitte joue un peu au bluff.
00:37:16 Je pense qu'il y aura des animations
00:37:18 autour de ces molles. C'est ce qu'on appelle des molles furtives.
00:37:20 Puisque si les Néo-Zélandais
00:37:22 se jettent tous dans la défense du molle,
00:37:24 il y aura forcément des espaces.
00:37:26 On voit Théléa à l'extérieur,
00:37:28 les lier. Et moi, je pense qu'on va aller attaquer
00:37:30 les intervalles avant ou après
00:37:32 Marc Théléa, qui est le premier défenseur du côté ouvert.
00:37:34 C'est ce qu'on avait vu d'ailleurs
00:37:38 lors de France-Australie
00:37:40 sur la première
00:37:42 position de pénaltouche.
00:37:44 Les Français savent que les Australiens
00:37:48 vont vite mettre la pression en bas.
00:37:50 Ils font une molle furtive,
00:37:52 ils sortent le ballon vers Danty.
00:37:54 Danty se retrouve face à des 3/4
00:37:56 puisque tous les avants
00:37:58 se sont dirigés vers le molle.
00:38:00 Et ça fait essai.
00:38:02 Je pense qu'ils vont utiliser Moé Fanin
00:38:04 dans ce registre.
00:38:06 Yoram Moé Fanin, il a une puissance
00:38:08 dans les jambes un peu
00:38:10 surnaturelle.
00:38:12 Ils vont utiliser aussi Villiers-Réponaud
00:38:14 qui sont
00:38:16 disponibles dans les studios.
00:38:18 Donc voilà, on attend ces variations-là.
00:38:20 J'ai une question Yannick.
00:38:26 On va un peu aborder le jeu des blagues
00:38:28 maintenant et encore plus peut-être.
00:38:30 Qu'est-ce que ça vaut cette équipe ?
00:38:32 Elle est capable de marquer 35 points,
00:38:34 d'en prendre 35 aussi contre les Sud-Africains
00:38:36 à chaque fois. Est-ce que c'est une équipe
00:38:38 qui s'est fait un accident selon toi
00:38:40 ce qui s'est passé contre les Box ?
00:38:42 Ou alors le vrai visage c'est celui
00:38:44 qu'on a vu un peu cet été ?
00:38:46 Ou alors c'est celui qui était passé pas terrible
00:38:48 l'année dernière ? On ne sait pas trop.
00:38:50 On disait souvent que l'équipe de France était imprévisible.
00:38:52 Et là c'est un peu en fait non ?
00:38:54 En fait c'était
00:38:56 le match contre
00:38:58 c'est une très bonne équipe
00:39:00 la Nouvelle-Zélande.
00:39:02 Elle n'avait pas perdu depuis longtemps.
00:39:04 Elle a pris une gifle contre
00:39:06 les Springboks. Mais elle n'avait pas perdu
00:39:08 depuis longtemps. Elle leur avait mis 30 points
00:39:10 il y a trois semaines, un mois.
00:39:12 Donc c'est une très bonne équipe.
00:39:14 Par contre, ce n'était pas un accident.
00:39:16 La faiblesse mentale de cette équipe
00:39:18 néo-zélandaise, elle est réelle.
00:39:20 De mon point de vue.
00:39:22 Il y a un manque de leadership.
00:39:24 Si tu regardes leur composition,
00:39:26 il y a eu des débats au talon.
00:39:28 Il y a une troisième ligne
00:39:30 il faut jouer Dalton
00:39:32 pas Pali. Mais il y a un petit débat
00:39:34 là. Il y avait un débat en 12.
00:39:36 Bon,
00:39:38 on ne peut pas dire que Richie Munga le 10
00:39:40 il a réglé
00:39:42 non plus toutes les questions
00:39:44 sur sa légitimité.
00:39:46 Donc, il n'y a pas de certitude.
00:39:48 Par rapport au passé,
00:39:50 il y a un manque de leadership dans cette équipe.
00:39:52 C'est pour ça que si elle est secouée,
00:39:54 si elle est déstabilisée,
00:39:56 très clairement contre l'Afrique du Sud,
00:39:58 à un moment j'ai dit "mais ils ont peur".
00:40:00 Ils ont peur parce qu'ils jetaient le ballon,
00:40:02 on ne sentait pas qu'il y avait la sérénité
00:40:04 qu'il y a toujours eu contre la Nouvelle-Zélande.
00:40:06 Donc, ce n'était pas un accident.
00:40:08 C'est une faiblesse qu'ils ont.
00:40:10 Maintenant, cette équipe néo-zélandaise
00:40:12 a une palette aussi super large.
00:40:14 Je pense que
00:40:16 elle a une ligne de 3/4
00:40:18 qui est quand même redoutable
00:40:20 avec deux ailiers,
00:40:22 Téléa et
00:40:24 aide-moi Alex
00:40:26 Jordan.
00:40:28 Oui, Jordan.
00:40:30 Qui sont exceptionnels.
00:40:32 Il y a
00:40:34 une paire de centres, on va voir,
00:40:38 il leur manque
00:40:40 un peu d'arrêt.
00:40:42 Mais ils conservent
00:40:44 Rico Yuané.
00:40:50 Les deux frères.
00:40:52 Excusez-moi.
00:40:54 Il y a énormément de vitesse.
00:40:56 Ils ont des avants qui ont des mains en or.
00:40:58 Ils sont capables
00:41:00 d'animer les cellules de jeu
00:41:02 à la façon irlandaise un petit peu.
00:41:04 Je pense que
00:41:06 offensivement, elle est très complète.
00:41:08 On va voir aussi,
00:41:10 Alex a préparé des trucs. Je sais qu'il a bossé
00:41:12 comme un fou ces deux derniers jours.
00:41:14 Encore une fois,
00:41:16 t'enflamme pas Yannick.
00:41:18 Cette équipe néo-zélandaise,
00:41:20 elle utilise aussi le jeu au pied
00:41:22 offensif.
00:41:24 Elle tape moins souvent que nous dans le ballon.
00:41:26 Par match, 30% de moins.
00:41:28 Mais quand elle tape,
00:41:30 c'est souvent en attaque pour générer
00:41:32 de la récupération. C'est des jeux
00:41:34 contestables, comme ils disent.
00:41:36 Elle est redoutable.
00:41:38 On a quelques stats là-dessus, Yannick.
00:41:40 C'est toi qui les a soumis ce matin.
00:41:42 Je les ai imprimés. Je peux les donner.
00:41:44 Je les ai sous les yeux.
00:41:46 Si on compare sur les dix derniers mois,
00:41:48 sur les douze derniers mois, depuis la tournée de novembre
00:41:50 2022, on prend
00:41:52 les matchs de l'équipe de France et les matchs de la
00:41:54 Nouvelle-Zélande. Le nombre de jeux au pied, c'est
00:41:56 29 pour les Français, 22
00:41:58 pour les Néo-Zélandais.
00:42:00 Si on s'intéresse
00:42:02 parmi ces jeux au pied à ceux qui sont contestables,
00:42:04 c'est-à-dire à ceux où il y a à la retombée
00:42:06 un joueur
00:42:08 soit français, soit néo-zélandais,
00:42:10 pour les Français, c'est
00:42:12 trois ballons contestables
00:42:14 sur 29. C'est
00:42:16 un dixième à peu près. Pour les
00:42:18 Néo-Zélandais, c'est neuf sur 22.
00:42:20 C'est quasiment la moitié. Ça raconte
00:42:22 bien les deux formes de jeux au pied
00:42:24 assez différentes. Et cette
00:42:26 recherche côté Néo-Zélandais
00:42:28 de jeux au pied
00:42:30 offensif, avec beaucoup
00:42:32 de variétés. Là aussi, on va pouvoir regarder
00:42:34 à la fois un clip,
00:42:36 puis une palette
00:42:38 qu'on a préparée avec Yannick.
00:42:40 Je vais chercher ça.
00:42:42 C'est un montage
00:42:48 de qualité.
00:42:50 Un montage
00:42:52 de tirer de matchs
00:42:54 diffusés par la
00:42:56 chaîne d'équipe. Donc là,
00:42:58 on voit une situation contre les Anglais
00:43:00 avec Aaron Smith qui est presque
00:43:02 dans la position d'un botteur.
00:43:04 On se dit qu'il pourrait taper dans la boîte.
00:43:06 Surtout qu'en haut à droite, on voit des joueurs
00:43:08 prêts à monter éventuellement.
00:43:10 Il choisit
00:43:12 Baudin-Barrett.
00:43:14 Vous l'avez pas à l'écran.
00:43:18 Non, je pensais que tu nous le mettais.
00:43:20 C'est normal, j'ai mal fait des choses. Et là,
00:43:24 normalement, vous allez mieux le voir.
00:43:26 Vous voyez là ?
00:43:28 Ouais, parfait.
00:43:30 Donc là, on est sur une action
00:43:32 d'Angleterre-Nouvelle-Zélande.
00:43:34 Ce que je disais, c'est que
00:43:38 Aaron Smith, il était
00:43:40 presque dans une position où on pouvait s'attendre à un box-kick,
00:43:42 à un coup de pied. Et côté droit,
00:43:44 on voit des joueurs néo-zélandais
00:43:46 presque prêts à monter, ou en tout cas
00:43:48 qui créent une menace. Ce qui
00:43:50 fixe d'ailleurs quelques joueurs anglais dans le couloir.
00:43:52 On les voit dans le couloir au fond à gauche.
00:43:54 Mais il sert son frère, je crois, à Boden.
00:43:56 Et là, on voit
00:43:58 qu'il y a un détail qui est intéressant. Si on fait
00:44:00 la pause là, on voit que le 11
00:44:02 est au milieu et que celui qui est à droite,
00:44:04 en bas de l'écran, c'est le 12. Donc ils ont
00:44:06 changé leur position. Et Boden-Barrett
00:44:08 va faire une chandelle croisée
00:44:10 parce que son frère Jordi Barrett
00:44:12 est très fort dans les airs. Il est grand.
00:44:14 Et il est au contest. Il est sous le ballon.
00:44:16 Ça fait, au final, pas grand-chose.
00:44:18 Mais c'est une situation dangereuse quand même.
00:44:20 Puisque si jamais Jordi Barrett
00:44:22 est sous le ballon, ça peut faire
00:44:24 très mal. Là, on est face à l'Ecosse.
00:44:26 C'est un lancement de jeu
00:44:28 après les touches. Les avants ont un peu
00:44:30 travaillé. Et là, ce qui est intéressant,
00:44:32 c'est que vous voyez la cellule
00:44:34 de quatre joueurs, là, néo-zélandais.
00:44:36 On va les revoir. Il y a quatre joueurs
00:44:38 néo-zélandais qui sont très serrés, plus un cinquième.
00:44:40 Ils sont sur un demi-terrain.
00:44:42 Ça resserre la défense écossaise en face.
00:44:44 Et que fait le premier joueur
00:44:46 qui est le centre, pourtant. Il fait transversal.
00:44:48 Elle n'est pas très bien tapée
00:44:50 d'ailleurs. Mais quand même,
00:44:52 en dessous, Télé a réussi
00:44:54 à gagner son duel.
00:44:56 Et ça fait pénalité puisqu'il y a une faute
00:44:58 au sol d'un
00:45:00 écossais.
00:45:02 Donc ça va faire...
00:45:04 Je vais avancer un peu parce que là, c'est un peu long.
00:45:06 Sur la séquence suivante,
00:45:10 là, c'est contre les Anglais à nouveau.
00:45:12 Ils sont dans leurs 22 mètres.
00:45:14 Ils sont dans une situation
00:45:18 où ils sont sous pression. Toutes les équipes n'osent pas
00:45:20 jouer dans cette
00:45:22 partie du terrain.
00:45:24 Les Français, par exemple, ne sont pas
00:45:26 adeptes de jouer dans leurs 30 mètres
00:45:28 ou leurs 40 mètres. Mais là, eux,
00:45:30 ils n'ont pas peur, j'allais dire, en quelque sorte.
00:45:32 Et on voit tout en haut à droite
00:45:34 de l'écran, à côté du
00:45:36 monsieur avec la chasuble jaune,
00:45:38 il y a un aîlé
00:45:40 qui appelle le ballon, qui sait que...
00:45:42 qui propose cette option-là.
00:45:44 Et Baudin-Barette, il a peur.
00:45:46 Il touche le ballon. Et regardez ce que ça donne
00:45:48 à la fin.
00:45:50 Ça fait des 7, 80 mètres.
00:45:52 Ce qui est intéressant, on va peut-être pouvoir
00:45:54 le remontrer, c'est qu'on va voir l'anticipation
00:45:56 de Johanney. C'est-à-dire que Johanney,
00:45:58 je vais le reprendre
00:46:00 au bon endroit.
00:46:02 Johanney, au moment où le ballon part,
00:46:04 il court vers son aîlé pour aller le soutenir.
00:46:08 Il y a une projection
00:46:10 de ce joueur-là, mais aussi de Cody Taylor
00:46:12 d'ailleurs à l'intérieur, et de Aaron Smith
00:46:14 qu'on voit là aussi dans une course
00:46:16 qu'Antoine Dupont aime bien faire aussi.
00:46:18 Et donc ça fait essai.
00:46:20 Et la dernière séquence,
00:46:22 c'est toujours tiré d'Angleterre-Nouvelle-Zélande.
00:46:24 C'est un dégagement. Alors là, on est dans un cas extrême
00:46:26 et Yannick va pouvoir en dire
00:46:28 trois mots. Un box-kick néo-zélandais.
00:46:30 Khaled Clark qui réceptionne, qui cherche
00:46:34 Baudin-Barette. Et là, Baudin-Barette, alors que son partenaire
00:46:36 est encore en train de se replacer, son aîlé
00:46:38 est encore en train de se replacer. Il n'a pas mis
00:46:40 l'ascenseur de la marche avant. Et il tape vers lui.
00:46:42 Il réceptionne le ballon.
00:46:44 Il y a des partenaires qui se sont projetés.
00:46:46 Et ça fait un break.
00:46:48 Et à la fin, c'est juste un en avant qui empêche
00:46:50 les Nouvelles-Zélandes de continuer cette action.
00:46:52 Mais ce qui est hallucinant, c'est qu'on regardait
00:46:54 juste, je vais arrêter l'action au bon moment,
00:46:56 c'est que Baudin-Barette, le ballon est en l'air,
00:46:58 il regarde sur sa droite. Il regarde, il regarde,
00:47:00 il cherche. Parce qu'il cherche l'espace,
00:47:02 il veut la jouer. Alors Yannick,
00:47:04 tout à l'heure, quand on en a parlé, tu m'as dit
00:47:06 celui-là, il est forcé quand même.
00:47:08 Oui, parce que
00:47:10 c'est hyper intéressant,
00:47:12 les deux derniers clips que tu as montrés, parce que
00:47:14 les Nouvelles-Zélandes,
00:47:16 et on en revient, Jeff, à ce qu'on disait au début,
00:47:18 si on les tient,
00:47:20 si l'équipe de France les tient,
00:47:22 si l'équipe de France les tient,
00:47:24 si l'équipe de France les tient,
00:47:26 si l'équipe de France les tient,
00:47:28 si l'équipe de France les tient,
00:47:30 si l'équipe de France les tient,
00:47:32 si l'équipe de France les tient,
00:47:34 si l'équipe de France les tient,
00:47:36 si l'équipe de France les tient,
00:47:38 si l'équipe de France les tient,
00:47:40 en gros, si on ne mène pas
00:47:42 contre cette équipe,
00:47:44 si elle est inconfiante,
00:47:46 si elle se sent utiliser toutes les armes techniques
00:47:48 qu'elle a, elle est l'obstacle.
00:47:50 Donc je pense que notre entente de
00:47:52 capacité à mener au sport
00:47:54 va être importante
00:47:56 parce que je ne pense pas qu'aujourd'hui
00:47:58 la Nouvelle-Zélande, elle ait un leadership,
00:48:00 une confiance en elle,
00:48:02 avec l'appui du public,
00:48:04 au Stade de France, qui leur permette
00:48:06 d'avoir autant de risques.
00:48:08 Quand Titan te la passe au pied,
00:48:10 il y a un large de mètre, il vient de 19 à 7,
00:48:12 c'est la 7ème,
00:48:14 ils savent qu'ils ont un joker.
00:48:16 Et pour tenter ce type de gestes-là,
00:48:18 il faut vraiment être très sûr de soi
00:48:20 ou en confiance.
00:48:22 Ils ont la technique individuelle,
00:48:24 je ne suis pas certain
00:48:26 qu'ils aient la confiance
00:48:28 totale pour le tenter
00:48:30 si on les met mal dans le sport.
00:48:32 Donc il faudra les prendre d'entrée,
00:48:34 et leur donner un bon rapport.
00:48:36 - C'est ce qu'on a dit, on en a parlé au départ,
00:48:38 la domination du corps,
00:48:40 la domination physique, la psychologie de l'arbitre,
00:48:42 l'impact qu'on va leur mettre
00:48:44 va conditionner
00:48:46 beaucoup de choses.
00:48:48 Je pense que le Caisse de France va chercher
00:48:50 le KO,
00:48:52 l'hypercute au menton,
00:48:54 rapidement. Pas le KO
00:48:56 CHAOS.
00:48:58 Celui-là de CAOS
00:49:00 contre la Nouvelle-Zélande,
00:49:02 c'est le plus heureux.
00:49:04 On peut montrer un autre exemple
00:49:06 de jeu au pied pour maîtriser.
00:49:08 Il y a une grosse part de risque
00:49:10 dans ce que fait Woden Barrette,
00:49:12 ce coup de pied sur la relance.
00:49:14 La seule fois où je l'avais vu, c'était Thomas Ramos
00:49:16 avec le Stade Toulousain,
00:49:18 de faire un coup de pied comme ça,
00:49:20 une transversale sur un ballon,
00:49:22 sur un box-kick,
00:49:24 avec la pression.
00:49:26 Il y a une part de risque parce qu'il se troue
00:49:28 dans son geste technique, s'il est trop court,
00:49:30 il se trouve un peu en arrière.
00:49:32 Ce qui peut arriver dans des situations
00:49:34 où on n'est pas tout à fait en confiance.
00:49:36 Ça peut faire essai.
00:49:38 Si ils ne sont pas en confiance,
00:49:40 peut-être qu'ils le feront moins.
00:49:42 Oui, c'est ce qu'ont réussi
00:49:44 à faire les Sud-Africains
00:49:46 notamment,
00:49:48 ou même les Français il y a deux ans.
00:49:50 Je peux montrer un autre exemple.
00:49:52 Celui-là, c'est Yannick
00:49:54 qui va le commenter.
00:49:56 Je vais faire toutes les petites opérations
00:49:58 qu'il faut pour que ça marche.
00:50:00 Là, c'est le Redick Championship.
00:50:02 C'est le match de cet été,
00:50:04 le 35-20.
00:50:06 Vas-y, Yannick.
00:50:08 Ce qui est intéressant,
00:50:14 c'est que si tu regardes là,
00:50:16 c'est une des formes
00:50:18 de jeu au pied offensif.
00:50:20 C'est un ruck au milieu du terrain,
00:50:22 on est à 50 mètres.
00:50:24 Là, on voit que les deux joueurs en bas
00:50:26 s'est clairement préparés.
00:50:28 Ils vont aller à la reconquête du ballon.
00:50:30 Il va y avoir de la qualité dans le jeu au pied
00:50:32 offensif.
00:50:34 Tu peux passer à la suite.
00:50:36 Donc on est à 13'59, c'était ça
00:50:40 qui était aussi intéressant.
00:50:42 On est à 13'59, il va y avoir un essai.
00:50:46 On regarde la possession.
00:50:48 On se projette après ce jeu au pied,
00:50:50 quelques secondes après.
00:50:52 On est à 14 secondes plus tard,
00:50:54 Steven Spielberg.
00:50:56 Le ballon a été récupéré sur la chandelle.
00:51:00 Il re-attaque la largeur.
00:51:02 Donc 13'59,
00:51:04 là on est 20 secondes plus tard.
00:51:06 30 secondes plus tard.
00:51:10 30 secondes.
00:51:12 Deuxième arme offensive,
00:51:16 on voit que Jordi Barrette,
00:51:18 face à une défense sud-africaine
00:51:20 qui est montée très haut,
00:51:22 on voit les quatre défenseurs sud-africains
00:51:24 qui ont déjà envahi le camp néo-zélandais.
00:51:26 C'est un peu la marque de fabrique aussi.
00:51:28 C'était la similitude avec
00:51:30 le 15 de France qui monte très fort en défense,
00:51:32 mais en libérant les couloirs.
00:51:34 Là, deuxième jeu au pied
00:51:36 offensif, une passe au pied,
00:51:38 ce qu'on appelle souvent une flèche,
00:51:40 chez nous, pour aller toucher Lelyé.
00:51:42 Continue.
00:51:44 Après la récupération de Lelyé,
00:51:48 on est à 14'35.
00:51:50 Donc là, on est toujours
00:51:52 sur la même séquence.
00:51:54 Il va utiliser la troisième arme offensive,
00:51:56 qui est le petit jeu au pied par-dessus,
00:51:58 pour utiliser l'espace libre
00:52:00 qui est au bout de la ligne rouge.
00:52:02 Ils vont à nouveau récupérer.
00:52:06 Cette action qui va durer,
00:52:10 si je me souviens bien, 1'30,
00:52:12 elle se termine par l'essai de Shannon Friesen,
00:52:14 parce que ce jeu au pied a été récupéré.
00:52:16 Elle est top parce que c'est le match
00:52:18 où les Néo-Zélandais ont mis
00:52:20 40 points à l'Afrique du Sud il y a un mois.
00:52:22 Et en une action
00:52:24 qui a duré 1'30, 1'40,
00:52:26 ils ont utilisé les trois formes
00:52:28 de jeu au pied, c'est-à-dire très haut
00:52:30 avec de la pression dessous,
00:52:32 une passe au pied directe sur la latéralité
00:52:34 pour Lelyé, ou
00:52:36 un petit jeu au pied par-dessus, un petit lob
00:52:38 pour déstabiliser
00:52:40 une défense qui monte
00:52:42 fort comme la nôtre.
00:52:44 Tout ça pour dire que
00:52:46 ces Néo-Zélandais, si on les laisse
00:52:48 développer leur technique individuelle,
00:52:50 ils ont beaucoup d'atouts.
00:52:52 Et ils vont nous poser des problèmes
00:52:54 par leur jeu au pied.
00:52:56 Je crois que l'équipe de France s'est préparée à ça d'ailleurs, Alex.
00:52:58 Tu me disais.
00:53:00 Oui, ils en ont beaucoup parlé cette semaine.
00:53:02 En reconnaissant d'ailleurs que c'était un de leurs points
00:53:04 faibles, c'est Maxime Lecu qui le disait.
00:53:06 Et ce point faible,
00:53:08 il s'est vu notamment contre l'Australie.
00:53:10 C'est un point faible historique du rugby français,
00:53:12 la réception de Ballon d'eau.
00:53:14 Et ça s'est vu
00:53:16 contre l'Afrique du Sud où la France a perdu
00:53:18 beaucoup de duels et a pris
00:53:20 deux essais sur une même situation de jeu.
00:53:22 Une chandelle du 9 qui tombe
00:53:24 au pied de l'embute, devant l'embute.
00:53:26 Et là, duel aérien,
00:53:28 c'est très difficile.
00:53:30 Il y a eu deux essais australiens.
00:53:32 C'est une tactique, un mouvement
00:53:34 qu'utilisent aussi très bien
00:53:36 les Néo-Zélandais.
00:53:38 On peut imaginer
00:53:40 qu'ils vont tester les Français là-dessus.
00:53:42 C'est sûr.
00:53:44 C'est sûr et certain.
00:53:46 Et effectivement, avec cette problématique
00:53:48 que les Français sont en...
00:53:50 Notamment Ramos disait "on n'est pas très grands
00:53:52 le trio de derrière". C'est surtout son cas
00:53:54 à lui et à celui de Gabin Villière. Pour les duels aériens,
00:53:56 c'est plus dur. Mais il disait "il va falloir qu'on saute avant
00:53:58 le chasseur
00:54:00 pour être plus haut au moment
00:54:02 de la réception".
00:54:04 Il y a aussi une question d'organisation collective.
00:54:06 Sur un des essais encaissés par les Français
00:54:08 contre l'Australie, je pense que
00:54:10 Camille Ampeneau ne protège pas assez son arrière,
00:54:12 ne gêne pas assez la cour
00:54:14 de celui qui chasse,
00:54:16 de l'Australien qui chasse.
00:54:18 Yannick, c'est sur ça que je voulais
00:54:20 peut-être t'interroger.
00:54:22 Que faire face à
00:54:24 ces flèches
00:54:26 Néo-Zélandaises quand ils sont dans leurs 22 mètres ?
00:54:30 Que toi,
00:54:32 tu couvres ton fond du terrain avec tes ailiers,
00:54:34 tu leur demandes de rester derrière, mais donc
00:54:36 tu libères de l'espace dans les couloirs,
00:54:38 dans le premier rideau et dans les couloirs.
00:54:40 Que faire ?
00:54:42 Est-ce qu'il faut faire monter les ailiers ?
00:54:44 Il y a un jeu compliqué,
00:54:46 sachant que si tu fais monter ton ailier,
00:54:48 tu libères de l'espace derrière.
00:54:50 Il y a une part
00:54:52 de stratégie importante et de tableau noir.
00:54:54 De toute façon, c'est tout simple.
00:54:56 Aujourd'hui, l'équipe de France
00:54:58 comme l'esprit Mboc a tendance à monter
00:55:00 très fort et à
00:55:02 couper l'oxygène à l'attaque adverse.
00:55:04 Mais quand tu fais ça,
00:55:06 tu isoles
00:55:08 tes deux sentinelles,
00:55:10 qui sont souvent ton 10 et ton 15,
00:55:12 qui sont au fond du terrain.
00:55:14 Les Néo-Zélandais répondent
00:55:16 à ça en disant
00:55:18 qu'ils veulent monter fort, donc nous on va aller jouer
00:55:20 sur leurs deux sentinelles au fond et on va
00:55:22 leur mettre une énorme pression.
00:55:24 Comme tu le dis Alex,
00:55:26 la réponse peut venir des ailiers
00:55:28 qui peuvent couvrir un peu, monter un peu
00:55:30 moins fort, ou du numéro 8
00:55:32 puisque l'équipe de France
00:55:34 peut choisir, dans le
00:55:36 cas adverse, de
00:55:38 dire à Grégory Aldryd, écoute,
00:55:40 on va défendre le rideau
00:55:42 avec, au lieu de 13,
00:55:44 on va défendre à 12. Par contre,
00:55:46 toi, on va te détacher pour couvrir
00:55:48 le R2. Le R2,
00:55:50 c'est le premier rideau qui est derrière
00:55:52 la ligne de défense.
00:55:54 Et être plus vite au R3,
00:55:56 au soutien à R3,
00:55:58 au fond du terrain.
00:56:00 Ça n'a jamais été l'option choisie jusque-là.
00:56:02 - Ouais. Mais ça va être intéressant
00:56:04 de voir comment se comporte
00:56:06 Grégory Aldryd sur
00:56:08 nos coups d'envoi, chaque fois
00:56:10 qu'on va occuper le territoire
00:56:12 néo-zélandais.
00:56:14 Est-ce qu'il est dans le rideau ou est-ce qu'il est
00:56:16 un petit peu décroché ?
00:56:18 Parce que de toute façon, la Nouvelle-Zélande
00:56:20 va exploiter ça, c'est certain. Puisqu'en
00:56:22 faisant ça,
00:56:24 elle va inciter les ailiers
00:56:26 à monter un petit peu moins fort.
00:56:28 Et donc, elle va se libérer aussi des options
00:56:30 pour jouer à la main dans une deuxième
00:56:32 partie du match.
00:56:34 - Alec, je ne sais pas
00:56:36 si tu as une dernière animation, peut-être une
00:56:38 dernière photo, un dernier truc à nous montrer, parce que
00:56:40 il est déjà 20h57 quand même.
00:56:42 - On peut faire
00:56:44 un peu durer le plaisir, mais
00:56:46 il y a un autre aspect qui nous a intéressé.
00:56:48 - Il a fait une sieste pendant
00:56:50 20 minutes, on le rappelle quand même.
00:56:52 - De toute façon, on ne paye pas, non ?
00:56:54 On ne paye pas plus cher.
00:56:56 - Non, ça ne coûte pas plus cher.
00:56:58 - Je vais montrer quelque chose.
00:57:00 Le fameux jeu en rétro,
00:57:02 ce serait dommage que
00:57:04 maintenant qu'on l'a évoqué, qu'on ne le montre pas.
00:57:06 C'est donc cette capacité
00:57:08 des Néo-Zélandais à inverser
00:57:10 le sens de jeu,
00:57:12 avec des joueurs déjà placés.
00:57:14 Alors là, je fais faire ma petite
00:57:16 manipulation,
00:57:18 en essayant de ne pas me tromper cette fois.
00:57:20 [Silence]
00:57:22 [Silence]
00:57:24 [Silence]
00:57:26 [Silence]
00:57:28 Donc là, c'est une réaction tirée
00:57:30 de Nouvelle-Zélande-Angleterre,
00:57:32 le 9 novembre dernier,
00:57:34 avec un défi.
00:57:36 Et là, on voit des joueurs en haut de l'écran
00:57:38 qui se replacent dans le côté fermé.
00:57:40 Le jeu allait de droite à gauche,
00:57:42 ils se replacent vite dans le côté fermé.
00:57:44 Aaron Smith fait une mine de...
00:57:46 On voit des joueurs à gauche du ruck
00:57:48 qui se retrouvent à droite,
00:57:50 ils se retrouvent à gauche du ruck.
00:57:52 Et là, on voit que les Néo-Zélandais
00:57:54 ont un peu l'impression de jouer vers eux.
00:57:56 Alors Aaron Smith, il change le sens de jeu.
00:57:58 Et là, je vais faire la pause,
00:58:00 parce qu'au bout du moment, Yannick,
00:58:02 il a quelque chose à expliquer là-dessus.
00:58:04 - Oui, ce qui est intéressant,
00:58:06 c'est que, comme tu l'as très bien dit,
00:58:08 on voit que les Néo-Zélandais,
00:58:10 les Anglais,
00:58:12 se passaient à deux joueurs.
00:58:14 Et donc, il ne leur reste plus que trois joueurs
00:58:16 Si vous regardez les joueurs disponibles,
00:58:18 ce sont des trois quarts,
00:58:20 ce n'est pas une cellule d'avant.
00:58:22 Il a sauté son premier joueur.
00:58:24 Voilà.
00:58:26 Et ce premier joueur reste une option
00:58:28 de passer à l'intérieur.
00:58:30 C'est pour ça qu'Itojet,
00:58:32 il ne peut plus monter.
00:58:34 Et donc, ça favorise
00:58:36 l'utilisation des passes sur le côté ouvert.
00:58:38 Et ça permet d'aller toucher les ailiers.
00:58:40 Voilà. Et de prendre la vitesse dans les couloirs.
00:58:42 C'est super bien joué.
00:58:44 - Et c'est toujours le deuxième joueur, Yannick ?
00:58:46 - On va le revoir.
00:58:48 - On va le revoir encore.
00:58:50 Il joue un coup le sens.
00:58:52 On voit que ça s'est replacé très vite
00:58:54 dans le côté fermé néo-zélandais.
00:58:56 Et là, ça aurait été peut-être bon,
00:58:58 mais Aaron Smith,
00:59:00 eux, ils disent toujours "two sides d'attaque".
00:59:02 Deux côtés d'attaque disponibles.
00:59:04 Voilà. Donc là, ils sont venus jouer
00:59:06 de la droite vers la gauche.
00:59:08 On pourrait penser, stop,
00:59:10 qu'ils vont jouer avec Munga
00:59:12 et que ça serait un peu compliqué.
00:59:14 Et bien non. On voit qu'à nouveau,
00:59:16 ils se sont repositionnés dans le côté fermé.
00:59:18 Et il va encore servir le deuxième joueur.
00:59:20 Stop.
00:59:22 Tu peux revenir un peu à l'arrière
00:59:24 ou c'est compliqué, Alex ?
00:59:26 - Non, je peux.
00:59:28 - Regardez l'anglais.
00:59:30 Le dernier anglais.
00:59:32 Au lieu d'envahir le camp néo-zélandais,
00:59:34 comme ses copains à l'intérieur
00:59:36 n'ont pas pu monter par rapport à cette structure
00:59:38 de retour où on sert le deuxième
00:59:40 et qui est une menace à son intérieur.
00:59:42 Il est vachement emmerdé, passez-moi l'expression.
00:59:44 Il est obligé de se défendre
00:59:46 avec les épaules tournées vers la touche.
00:59:48 Donc il va libérer les espaces
00:59:50 pour de la passe vers l'extérieur.
00:59:52 Ça, c'est de la préparation
00:59:54 pour permettre de jouer
00:59:56 sur l'extérieur. Et c'est très bien joué.
00:59:58 Et ce jeu en retour, en inversion,
01:00:00 la Nouvelle-Zélande le fait beaucoup.
01:00:02 - Dans cette séquence, il y a une dernière chose.
01:00:04 Dans cette séquence, il y a une dernière chose.
01:00:08 On n'a pas parlé, Yannick,
01:00:10 mais je pense que tu vas en avoir...
01:00:12 Là, on le revoit à nouveau, d'ailleurs,
01:00:14 deuxième joueur servi dans l'inversion.
01:00:16 Et là, un peu plus loin,
01:00:18 on va voir un truc qui est assez marquant
01:00:20 qu'on voit régulièrement dans le jeu néo-zélandais.
01:00:22 On voit que là, il y a une cellule
01:00:24 avec le 1, le 7, le 3
01:00:26 et qu'Aaron Smith, il leur parle.
01:00:28 Donc là, ils sont à gauche du ruck.
01:00:30 C'est une cellule, on peut s'attendre
01:00:32 à ce qu'ils viennent affronter la défense anglaise
01:00:34 de ce côté-là. Et en fait, il va y avoir
01:00:36 un moment donné, ils vont sauter.
01:00:38 Tout ça est préparé,
01:00:40 parce qu'ils changent de côté.
01:00:42 Du coup, ils ajoutent une menace
01:00:44 sur le côté droit.
01:00:48 Et à nouveau, Aaron Smith sert
01:00:50 Ritalik, le 4.
01:00:52 Et il sert le deuxième joueur,
01:00:54 ou le troisième joueur, même. Ce qui fait que Ritalik,
01:00:56 au moment où il a le ballon, il a cette solution avec le 7, le 3.
01:00:58 Il sert Téléa
01:01:00 et ça va faire, je crois,
01:01:02 occasion d'essai à la fin. Il n'y aura pas d'essai,
01:01:04 mais ils font régulièrement
01:01:06 ce petit changement
01:01:08 avec des joueurs
01:01:10 qui sont placés grand côté,
01:01:12 on va dire, une cellule d'avant.
01:01:14 Et qui, en cours de...
01:01:16 En entente avec Aaron Smith,
01:01:18 changent de côté au moment où Aaron Smith
01:01:20 a les mains sur le ballon et viennent se proposer dans le fermier.
01:01:22 Bien vu, Alex. Bien vu, Alex.
01:01:26 C'est différent du jeu en rétro
01:01:28 ou en retour dont je parlais, mais ils le font
01:01:30 effectivement souvent.
01:01:32 Et ça pose beaucoup de soucis aux défenses.
01:01:34 Peut-être, on a un dernier
01:01:38 truc à montrer, parce que je pense que c'est très intéressant.
01:01:40 Là, on va parler
01:01:42 plutôt des solutions qui peuvent exister.
01:01:44 Je vais enlever ça.
01:01:46 Des solutions défensives
01:01:48 qui peuvent exister pour l'équipe de France.
01:01:50 En 2021,
01:01:52 ils avaient été très forts pour envoyer
01:01:54 des voltigeurs, comme on dit,
01:01:56 je me rappelle, de Penaud, qui avait réussi
01:01:58 l'interception. On rappelle ce Dupont
01:02:00 qui à un moment avait coupé une attaque
01:02:02 dangereuse en montant à 15 mètres
01:02:04 devant sa ligne. Et ça, ça avait vraiment
01:02:06 fait mal à la défense néo-zélandaise. Il y avait eu des
01:02:08 placages bas aussi, qui avaient pu très vite descendre
01:02:10 les Néo-Zélandais au sol et qui l'avaient
01:02:12 empêché de mettre de la vitesse dans leur jeu.
01:02:14 Et là, on a vu récemment,
01:02:16 c'est Yannick
01:02:18 qui m'a souligné un truc
01:02:20 très intéressant, c'est ce qu'ont fait les Sud-Africains
01:02:22 contre les Néo-Zélandais
01:02:26 à Twickenham.
01:02:28 Et le maître
01:02:30 de Paris. Alors là, c'est une possession
01:02:36 néo-zélandaise dans leur banne de mètres. On voit que
01:02:38 ils vont attaquer. Donc, on revient
01:02:40 toujours à cette idée que c'est une équipe
01:02:42 qui ose partir de son
01:02:44 camp. Là, Jean-Dybarret
01:02:46 va faire la différence, il va franchir.
01:02:48 Et là, c'est l'attitude d'Arencet
01:02:50 que vous les soulignez, Yannick.
01:02:52 On va le voir, on va le remettre, comme ça
01:02:54 on va mieux comprendre.
01:02:56 Je vais essayer de faire une pause au bon moment.
01:02:58 Arencet, il monte.
01:03:00 Il franchit.
01:03:02 Arencet, c'est donc le joueur
01:03:04 qui a le casque,
01:03:06 le Sud-Africain qui a le casque. Là, je vais essayer de faire
01:03:08 un tour avec ma souris, si les gens le voient.
01:03:10 Il a le casque et
01:03:12 il est lié. Il va se rapprocher
01:03:14 et intercepter.
01:03:18 On va mieux le voir au ralenti.
01:03:20 Je vais avancer un peu.
01:03:22 On aura plus de temps
01:03:24 pour observer ça.
01:03:26 Tu disais que c'était comme une bulle.
01:03:28 Ouais, en fait,
01:03:30 l'idée, c'est que
01:03:32 les Néo-Zélandais jouent beaucoup de boules.
01:03:34 Ils ont la culture du offload. Dès qu'ils franchissent,
01:03:36 on sait qu'ils vont chercher des solutions de passe de boules.
01:03:38 Là, on le voit bien.
01:03:40 Les Sud-Africains, l'idée,
01:03:42 c'est de venir créer une bulle
01:03:44 autour du gars qui a franchi pour couper
01:03:46 les options de passe et, si possible, intercepter.
01:03:48 L'Afrique du Sud l'a fait souvent
01:03:50 contre la Nouvelle-Zélande. Ils l'avaient fait aussi la fois où ils ont pris
01:03:52 40 points. Dès qu'ils sont franchis,
01:03:54 au lieu d'aller
01:03:56 plaquer le porteur,
01:03:58 ils cherchent à aller intercepter
01:04:00 les options de passe.
01:04:02 Ils l'encerclent un peu, Yannick.
01:04:04 Voilà, ils l'encerclent et
01:04:06 ils coupent les options de transmission du ballon.
01:04:08 Et s'ils l'attemplent,
01:04:10 les options de transmission, ils s'exposent
01:04:12 à ça. Ils ont marqué là-dessus
01:04:14 et ils ont intercepté
01:04:16 plusieurs ballons contre la Nouvelle-Zélande
01:04:18 sur cette défense-là.
01:04:20 Donc, ça peut être une arme
01:04:22 que les Français vont chercher aussi
01:04:24 s'ils sont franchis
01:04:26 à couper les off-floats
01:04:28 de la Nouvelle-Zélande là-dessus.
01:04:30 Ça serait intéressant de voir
01:04:32 comment on se comporte en défense, mais
01:04:34 je suis certain que ça n'aura pas échappé
01:04:36 aux staffs.
01:04:38 Après, c'est risqué
01:04:40 aussi parce que si jamais...
01:04:42 En fait,
01:04:44 ça fait rentrer...
01:04:46 Ce sont des joueurs qui ne se replient pas. Ceux qui rentrent dans le camp
01:04:48 en All Black, ce sont des joueurs qui ne se replient pas.
01:04:50 Donc, s'il s'avère
01:04:52 qu'ils n'arrivent pas
01:04:54 à arrêter le ballon, l'action
01:04:56 peut aller plus loin.
01:04:58 Il y a une option de risque.
01:05:00 Il y a un vrai risque avec cette défense qui peut être payant.
01:05:02 Vous avez autre chose à ajouter, les gars,
01:05:06 ou vous voulez qu'on arrête là ? C'est comme vous voulez.
01:05:08 Tu es tu le temps, Jeff ?
01:05:12 Non, non, c'est que je vois Yannick.
01:05:14 Je n'ai pas prévu de soirée, je n'ai pas de dîner.
01:05:16 Je vais commander les pizzas, alors.
01:05:18 En tout cas, on a fait le tour de ce qu'on voulait montrer.
01:05:22 Vous avez quelque chose à ajouter, Yannick ? Tu voulais ajouter quelque chose, toi ?
01:05:26 Le résumé,
01:05:28 c'est que cette équipe
01:05:30 néo-zélandaise, elle tape
01:05:32 moins que nous, mais elle tape différemment.
01:05:34 Elle a une vision plus offensive et de récupération
01:05:36 du ballon. Elle tape pour
01:05:38 récupérer le ballon dans les bras de l'adversaire
01:05:42 et à les marquer. Nous, on a
01:05:44 un jeu au pied qui est plus long, plus souvent,
01:05:46 pour dominer le territoire
01:05:48 et provoquer des munitions
01:05:50 de contre-attaque. C'est quand même une approche différente
01:05:52 du jeu au pied.
01:05:54 Mais elle est quand même redoutable
01:05:56 dans sa maîtrise technique.
01:05:58 Je crois que
01:06:00 la clé, c'est
01:06:02 notre capacité
01:06:04 à être brutaux
01:06:06 d'entrer dans la domination physique,
01:06:08 attraper, on disait, les néo-zélandais
01:06:10 à la gorge et leur enlever
01:06:12 toutes leurs armes
01:06:14 techniques et leur enlever la confiance
01:06:16 aussi. Je pense
01:06:18 que c'est un des défis majeurs.
01:06:20 Je suis certain que le
01:06:22 staff du 15 de France
01:06:24 aura misé là-dessus plus
01:06:26 que sur un changement d'identité de jeu
01:06:28 pour moi. - Ça va être brutal
01:06:30 et saignant, c'est chouette.
01:06:32 - Quatre. Ce qui est
01:06:34 quelque part intéressant, c'est que
01:06:36 l'Afrique du Sud a montré qu'on pouvait
01:06:38 dominer les Blacks
01:06:40 en les concassant, on va dire.
01:06:42 Les Français l'ont fait en 2081.
01:06:44 Je pense qu'au monde, aujourd'hui, l'équipe qui peut
01:06:46 le plus le faire, qui peut le plus imiter
01:06:48 l'Afrique du Sud, peut-être pas l'égaler en termes
01:06:50 de brutalité, mais l'imiter,
01:06:52 qui a le plus de potentiel pour ça, c'est la France.
01:06:54 Et en ça,
01:06:56 pour les Bleus, c'est intéressant.
01:06:58 Après, on ne va pas revenir sur les absences
01:07:00 des uns et des autres. Après, il faut faire attention
01:07:02 parce que cette équipe néo-zélandaise, c'est aussi
01:07:04 celle qui est sans doute la plus capable de faire exploser
01:07:06 n'importe quelle défense au monde quand elle est en confiance.
01:07:08 Elle l'a fait il y a un mois et demi.
01:07:10 Passe à l'Afrique du Sud.
01:07:12 Il va y avoir un bras de fer. Je me souviens quand Thierny
01:07:14 était entraîné dans l'équipe de France, il disait, un match de rugby
01:07:16 au niveau international, c'est un bras de fer.
01:07:18 Tu tiens, tu tiens, et le premier qui lâche,
01:07:20 ensuite, ça peut dégouler.
01:07:22 Les points peuvent se
01:07:24 multiplier,
01:07:26 les essais, etc.
01:07:28 Il y a une notion comme ça.
01:07:30 - Et un dernier point intéressant, Alex.
01:07:32 Je lisais une interview
01:07:34 d'Ardis Avea qui me semble
01:07:36 être un mec bien.
01:07:38 Il disait, je suis fan d'Aldrid, mais il disait
01:07:40 aussi, il y a
01:07:42 deux ans, on avait été choqué par l'atmosphère
01:07:44 du Stade de France.
01:07:46 Donc s'il dit ça, ça veut dire qu'ils ont été
01:07:50 choqués par aussi l'engagement
01:07:52 du Caisse de France.
01:07:54 Et c'est pas fait pour me rassurer,
01:07:56 mais l'équipe néo-zélandaise
01:07:58 qui a déjà pris une gifle,
01:08:00 donc prévenue,
01:08:02 je pense que
01:08:04 on va assister à un très gros bras de fer.
01:08:06 Parce que je crois qu'ils seront prêts
01:08:08 pour cette intensité-là.
01:08:10 Donc ça va être sympa de voir.
01:08:12 Je pense qu'il y aura vraiment un bras de fer
01:08:14 et rendez-vous
01:08:16 à la 65ème
01:08:18 du 10h.
01:08:20 - Yannick, tu vas le regarder au stade
01:08:22 ou tu vas le regarder chez toi ?
01:08:24 - Non, non, non. Je regarde
01:08:26 chez moi.
01:08:32 Pour ces gros matchs-là, je suis pas
01:08:34 un méga-fan du Stade de France.
01:08:36 Il faut qu'il ait plein, c'est compliqué,
01:08:38 la logistique. On est tellement
01:08:40 bien avec le grand écran
01:08:42 à la maison. Je préfère les... - Donc en fait, on t'a proposé
01:08:44 des invites et t'as dit non.
01:08:46 - Ouais, non, mais si tu veux,
01:08:50 c'est vrai que c'est un événement
01:08:52 magique, mais je vais aller voir d'autres matchs
01:08:54 qui m'intéressent beaucoup.
01:08:56 Là, je sais que ça va être la folie, la démesure.
01:08:58 Je préfère privilégier les moments
01:09:00 avec ma famille et le regarder
01:09:02 avec... Voilà.
01:09:04 - On se reparle
01:09:06 après-demain, du coup.
01:09:08 On se retrouve à la même heure, ici.
01:09:10 20h, 21h.
01:09:12 Ou 21h09, on sait pas. Ça dépendra
01:09:14 de ce qu'on a à dire, mais on espère
01:09:16 que ça va être un super match et qu'on va se régaler, en tout cas.
01:09:18 Et qu'on va tous vivre un bon moment.
01:09:20 - On tiendra 21h parce qu'il y aura un match le soir.
01:09:22 - Ah oui, ça va juste.
01:09:24 - J'espère aussi qu'on l'aura juste.
01:09:26 - Ouais, on fera un débrief,
01:09:28 un débrief de ce que vous avez prévu ou pas.
01:09:30 Exactement. Merci, monsieur.
01:09:32 En tout cas, c'était super, c'était cool.
01:09:34 A dans deux jours, après ce match entre la France
01:09:36 et la Nouvelle-Zélande. Bonne soirée.
01:09:38 Ciao, ciao. Bye, bye.
01:09:40 - Au revoir, tout le monde. - Ciao.
01:09:42 -Merci. -Merci.