Notre consultant Yannick Bru, Jean-François Paturaud et Alex Bardot, journalistes à L'Équipe, évoquent le prochain match du XV de France face à l'Uruguay.
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00:00 On va d'abord débuter par ce match entre la France et l'Uruguay.
00:03 Messieurs, ce ne sera pas du tout la même opposition que la semaine dernière.
00:05 Ce n'est pas le même style de jeu non plus.
00:08 À quoi il faut s'attendre demain à Lille ?
00:10 Vas-y, Annie.
00:13 Écoute, il faut s'attendre, je pense, à un petit peu plus de possession de la part
00:20 du Caisse de France.
00:21 On l'a précisé, on l'a souligné, qui contre la Nouvelle-Zélande est revenu à son ADN,
00:28 en tout cas à son identité sur ces trois dernières années.
00:31 Je pense que contre l'Uruguay, il sera surtout question de peaufiner les systèmes offensifs
00:37 parce qu'on s'attend à avoir beaucoup le ballon.
00:39 Donc, curiosité, excitation aussi de voir comment va se dérouler le plan offensif des
00:49 Bleus.
00:50 C'est vrai que par rapport à l'équipe annoncée, ce 6-2 sur le banc, on peut engager
00:58 un débat sur les complicités dans cette équipe et la capacité à avoir un collectif
01:06 qui va tenir le ballon.
01:07 Il y a beaucoup de puissance.
01:09 C'est une équipe encore brutale avec de la longueur de jeu au pied, avec un banc en 6-2.
01:17 C'est presque une équipe bâtie pour la dépossession.
01:19 Mais l'enjeu de ce match sera justement, je pense, de bâtir des complicités offensives
01:26 puisqu'il n'y a pas trop d'incertitudes sur l'issue du match.
01:29 Donc, ça va être intéressant de voir le rendu de cette équipe de France.
01:36 Il est évident que le rapport de force est quand même disproportionné et que même
01:41 si on a des joueurs que l'on peut cataloguer comme moins passeurs, face à ce genre de
01:49 nation, ils pourraient quand même avoir la confiance et l'écart au niveau pour s'épanouir
01:54 dans un jeu offensif.
01:57 Voilà, vous pouvez…
01:58 Réto, Alex, tu ne vas pas nous dire que ça a un gros suspense non plus quand même ?
02:04 Non, mais Jeff, tout à l'heure, tu m'as raconté que tu étais à la conférence de
02:07 presse de l'Uruguay et que le sélectionneur uruguayen avait dit qu'il s'attendait
02:11 à ce que le Koso Modu, à ce que les Français leur cassent la gueule.
02:15 Leur rentrent dedans.
02:16 Leur rentrent dedans.
02:17 Et je pense qu'il, quand il dit ça, il tient à la fois compte du passé de cette
02:25 équipe de France mais aussi de ce qu'elle propose là comme composition d'équipe.
02:28 Puisque là, avec des Taho, avec Desbouderans, avec le retour de Gelonche, avec une paire
02:32 de centres, avec Mouifana et Arthur Vincent, il y a du répondant physiquement.
02:39 Et quelque part, j'allais dire qu'en tout cas, les Bleus ont intérêt à commencer
02:44 par ça parce que ça reste un match de coupe du monde.
02:49 Cette équipe d'Uruguay, elle est plus faible, c'est une évidence, parce qu'elle
02:54 n'a pas beaucoup de joueurs évoluants au niveau professionnel.
02:57 On en reparlera tout à l'heure un peu.
03:00 Mais par contre, c'est une équipe qui a un cœur énorme et qui est très accrocheuse,
03:06 qui n'hésite pas à mettre la pression par ses montées, à mettre la pression dans
03:10 les rucks.
03:11 Donc si l'équipe de France prend ce match à la légère, sans vouloir commencer par
03:17 le travail de Sappe, on va dire, et le travail important de libération des ballons, d'avancer,
03:22 etc., elle risque de se frustrer et peut-être un peu de frustrer ses publics et de donner
03:28 encore plus d'énergie à cette équipe d'Uruguay.
03:30 Donc vraiment, il y a un intérêt à entamer ce match de la meilleure des manières et
03:36 avec l'idée de dominer physiquement, de suivre ce plan de domination physique.