Echange très tendu ce matin sur CNews à propos d'un centre d’accueil de migrants isolés entre Jean-Marc Morandini et Philippe Vardon, conseiller régional Reconquête de PACA: "Mais ça fait 6 fois que je vous pose la même question et vous ne répondez pas!"
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Alors on est en direct avec Philippe Vardon, conseiller régional aux conquêtes de Provence, Alco d'Azur. Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:05 Ce centre d'accueil de mineurs isolés, vous êtes contre ?
00:09 - Bien entendu, mais surtout j'aimerais que ceux qui nous regardent ce matin prennent conscience de la situation de notre département.
00:18 J'étais moi il y a dix jours de cela avec Marion Maréchal à Lampedusa pour prendre la mesure de cet assaut migratoire sur l'Europe.
00:27 Et vous savez, les premiers migrants arrivés à Lampedusa sont arrivés à la frontière de Menton, même que moi je puisse en revenir.
00:34 C'est pour vous donner une idée. Notre département des Alpes-Maritimes, la ville de Menton bien sûr, sont en première ligne face à cette subversion migratoire,
00:44 à ces arrivées conséquentes. Vous l'avez dit, un doublement du nombre de mineurs, prétendus mineurs pour la plupart, on le sait bien, pris en charge.
00:55 Je vais juste vous donner un chiffre. En 2016, le coût pour le département des Alpes-Maritimes de la prise en charge des prétendus mineurs isolés, c'est 760 000 euros.
01:06 En 2023, ce sera 30 millions d'euros à la fin de l'année. C'est presque 40 fois plus. Tout cela, ça a un coût.
01:19 Moi, je regrette vous parler de ce centre, mais on pourrait parler de bien d'autres. Évidemment, la population y est opposée.
01:26 Il y a quelques mois de cela, nous avions manifesté devant un gymnase qui avait été aussi réquisitionné par le Conseil départemental des Alpes-Maritimes
01:34 pour loger ces migrants. Nous avons empêché il y a 15 jours de cela qu'un hôtel Ibis sur le front de mer à Menton soit lui aussi réquisitionné.
01:43 Demain, il y a une séance, une assemblée plénière du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, majorité LR, dirigée par Éric Ciotti,
01:55 qui s'apprête à voter encore 2 millions d'euros pour acheter deux villas, là on n'est pas à Menton, mais plus près de Nice, à Carros, pour ceux qui connaissent,
02:03 pour y loger des migrants. Voilà, c'est ça aussi la politique qui est menée dans notre département.
02:08 C'est une politique, quelque part, d'accompagnement de cette logique de répartition des migrants, qui est celle de M. Macron,
02:14 qui est celle de la Commission européenne et d'Ursula von der Leyen, une logique d'accompagnement de la répartition des migrants
02:19 par la majorité LR du département et M. Ciotti. Je pense que c'est important aussi que les gens l'entendent.
02:25 – Philippe Vardon, moi j'ai une question très simple à vous poser, ces mineurs isolés, vous ne voulez pas créer un nouveau centre d'accueil ?
02:29 On en fait quoi alors du coup pour vous ? Parce que malgré tout, ils sont là, donc on est obligé d'en faire quelque chose. On en fait quoi ?
02:36 – Vous savez Jean-Marc, la politique ce n'est pas de juste dire "ils sont là", comme on dit "la pluie tombe, prenez un parapluie".
02:42 La politique c'est d'agir aussi en amont, ce n'est pas juste d'aller comme ça.
02:46 – Ils sont là, juste Philippe Vardon, vous l'avez expliqué vous-même.
02:48 – Comme le fait M. Macron, comme le fait la Commission européenne.
02:50 – Philippe Vardon, s'il vous plaît écoutez-moi, ne faites pas de monologue s'il vous plaît, écoutez-moi.
02:52 Juste vous m'avez expliqué vous-même qu'ils arrivaient très vite à la frontière, qu'ils étaient en France avant même que vous puissiez revenir.
02:59 Donc ce qui veut dire qu'ils sont là, donc on en fait quoi ?
03:02 – Je vous ai expliqué Jean-Marc qu'ils arrivaient par la Méditerranée puis par l'Italie.
03:06 Donc la politique elle est très claire, d'abord dissuader les départs et ça doit être la première action.
03:11 Avec les pays du porto méditerranéen, Jouaros…
03:13 – On en fait quoi Philippe Vardon ? Essayez de répondre à ma question s'il vous plaît.
03:16 – Dissuader les départs, empêcher les arrivées et bien sûr ensuite en finir avec la politique attractive de la France.
03:22 – Ok, mais ça c'est des généralités Philippe Vardon, s'il vous plaît Philippe Vardon, on en fait quoi ?
03:27 Ceux qui sont là, on en fait quoi ?
03:28 Puisque vous ne voulez pas créer de centre de migrants, on en fait quoi ?
03:32 – Jean-Marc, est-ce que vous avez conscience qu'il y a un dévoiement absolu du régime de l'asile dans notre pays ?
03:37 – Oui mais répondez à ma question, on en fait quoi ?
03:39 – Ce ne sont pas des demandeurs d'asile, ce sont des migrants économiques, donc on les renvoie dans leur pays.
03:45 – Mais on ne peut pas les mineurs, les mineurs on est obligé de les accueillir.
03:49 – On a déjà eu cet échange Jean-Marc, on peut, mais oui mais on n'est pas, pardonnez-moi,
03:54 moi je ne suis pas un commentateur, voilà, la volonté politique ça compte encore,
03:59 donc on se bat au niveau du conseil, comme le fait Georgia Melloni, comme le font les polonais,
04:04 on se bat au niveau diplomatique avec les pays du porto-méditerranéen, comme le fait Georgia Melloni.
04:08 – Philippe Vardon, moi je veux bien que vous ne soyez pas un commentateur,
04:10 mais excusez-moi, vous répondez à côté de la plaque, les mineurs on est obligé de les accueillir,
04:17 on en fait quoi ? Je ne vous parle pas des migrants majeurs, je vous parle des migrants mineurs,
04:21 la loi nous oblige à les accueillir et à les prendre en charge,
04:24 s'il n'y a pas de centre de migrants on en fait quoi ?
04:27 – Moi je peux dire.
04:28 – Jean-Marc, vous savez bien que parmi ces prétendus mineurs isolés,
04:31 un très grand nombre n'est pas un ex, ils sont majeurs, je vous le répète,
04:39 on ne réglera pas, non mais soyons très clairs,
04:41 on ne réglera pas cette question à la frontière de Menton,
04:45 celui qui viendrait aujourd'hui sur votre plateau pour vous dire "on va régler ça à Menton",
04:48 honnêtement il se moquerait de vous, il y a une réponse évidemment nationale,
04:51 en réduisant notre attractivité,
04:53 donc tout simplement les gens quand ils ne pensent pas qu'ils vont être accueillis,
04:56 et bien ils ne viennent pas, et ensuite on a bien sûr une dimension européenne
04:59 et même internationale en Méditerranée, notre frontière aujourd'hui Jean-Marc,
05:02 elle n'est pas à Menton.
05:03 – Je n'arrive pas à avoir la réponse à ma question.
05:04 – Parce qu'il n'a pas de solution.
05:06 – Si, si, je vous réponds exactement, parce que pardonnez-moi,
05:09 si les gens d'abord ne partent pas…
05:11 – Ok, ceux qui sont là on en fait quoi ?
05:13 Philippe Lardon ma question elle est claire ?
05:15 – Ensuite, ensuite…
05:16 – C'est dommage de ne pas répondre,
05:17 parce que Philippe Lardon je ne vous dis pas que vous avez tort dans ce que vous dites,
05:21 je vous dis juste, ceux qui sont là on en fait quoi ?
05:24 Ma réponse elle est claire, elle est simple,
05:25 ça fait six fois que je vous la pose, on en fait quoi ?
05:28 Répondez-moi, les mineurs.
05:29 – Et je vous y ai répondu très clairement,
05:32 la vocation de la France n'est pas de devenir
05:35 le centre d'accueil de migrants de toute l'Europe,
05:37 comme ce n'est pas la vocation de l'Italie.
05:39 – Donc on ne respecte pas la loi ?
05:40 – On empêche les départs, on empêche les arrivées.
05:43 – On ne respecte pas la loi et on renvoie les mineurs ?
05:45 – Monsieur Morandini, on la change, c'est le propre de l'action politique,
05:49 ce n'est pas de subir, ce n'est pas de regarder la pluie tomber, c'est d'agir.
05:52 Donc on se bat au niveau européen, au niveau du Conseil,
05:55 on se bat au Parlement européen et ce sera l'enjeu majeur
05:58 des élections européennes de juin prochain pour changer cela précisément.
06:02 Empêcher les départs, empêcher les arrivées
06:05 et en finir avec l'attractivité de la France
06:07 qui est effectivement le point d'arrivée de beaucoup de ces migrants.
06:09 – Merci Philippe Lardon, conseiller régionale au Comcat 3 en Sable-Côte d'Azur,
06:12 merci pour cet échange musclé en direct.