Jordan Bardella, président du RN, était face à Jean-Marc Morandini ce matin sur CNews: "Je vous repose une deuxième fois la question car je n'ai pas eu de réponse" - Regardez
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00:00 Que faire avec les mineurs isolés qui arrivent ?
00:02 Les Alpes-Maritimes ont accueilli depuis le début de l'année 1202 mineurs non accompagnés.
00:06 Est-ce qu'il y a le côté humanitaire que vous validez malgré tout,
00:10 qui est de les accueillir et de les garder chez nous ?
00:25 Je pense que la fermeté en matière d'immigration est peut-être la plus grande forme d'humanité.
00:31 Parce que, en vérité, ce qui me dérange chez tous ceux qui sont favorables à encore plus d'immigration chaque année,
00:37 c'est que cette politique est responsable de drames.
00:39 D'abord, je pense que l'immigration est un drame.
00:41 C'est un drame pour ces personnes qui quittent leur pays avec l'espoir que l'Europe est un Eldorado
00:45 et que nous allons pouvoir subvenir à leurs besoins et leur offrir un avenir meilleur.
00:49 Ça n'est plus le cas.
00:50 Nous avons 6 millions de chômeurs, 10 millions de pauvres,
00:54 des centaines de milliers de personnes qui attendent un logement dans notre pays.
00:56 Et vous parlez du cas spécifique des mineurs étrangers non accompagnés.
01:00 D'abord, c'est un coût considérable.
01:01 C'est près de 2 milliards d'euros, notamment pour les départements.
01:04 C'est en train de ruiner aujourd'hui les caisses d'un certain nombre de départements,
01:07 et notamment dans mon département de la Seine-Saint-Denis.
01:09 Et le sujet, c'est qu'une très grande partie d'entre eux,
01:11 près de deux tiers d'ailleurs d'après les différentes études qui ont été faites,
01:14 ne sont ni mineurs ni isolés.
01:15 Et que, bien souvent, lorsque vous arrivez en France,
01:18 vous dites que vous êtes mineurs alors qu'en réalité vous êtes majeurs,
01:22 il y a une présomption de minorité qui s'installe,
01:24 parce que le testosseux n'est pas rendu obligatoire.
01:27 Je crois même d'ailleurs que la Cour européenne des droits de l'homme
01:29 avait élevé la voie contre la France,
01:31 qui avait expérimenté ce type de pratiques il y a quelque temps,
01:34 et contre d'autres pays européens.
01:35 Donc, il faut mettre fin à l'ensemble de ces aberrations juridiques.
01:39 Et encore une fois, vous venez en France,
01:41 si vous venez et que vous répondez au statut de l'asile,
01:46 que vous venez d'un pays en guerre,
01:48 alors à ce moment-là, votre dossier doit être traité.
01:50 Moi, je souhaite que les demandes d'asile soient traitées
01:52 dans les ambassades et dans les consulats des pays de départ,
01:55 parce qu'aujourd'hui, c'est devenu sur le territoire français
01:57 une filière d'immigration à part entière.
02:00 Et c'est vrai que Gérald Darmanin,
02:02 qui est extrêmement virulent en ce moment avec le Rassemblement national,
02:06 n'a manifestement ni la stature ni les épaules
02:08 pour protéger le peuple français.
02:10 – Jordan Bardella, je me permets de vous reposer la question,
02:12 parce que j'ai le sentiment de ne pas avoir eu ma réponse.
02:15 Qu'est-ce qu'on fait des mineurs isolés qui arrivent en France ?
02:18 [Silence]
02:30 – Eh bien, nous les renvoyons chez eux, dans leur pays d'origine,
02:33 comme font en fait tous les pays du monde
02:36 qui maîtrisent leur émigration, M. Morandini.
02:39 À partir du moment où vous venez en France,
02:41 où vous êtes contraint de vous soumettre à un test,
02:44 notamment un test osseux, qui permet de déterminer
02:46 si oui ou non vous êtes mineur,
02:47 si vous n'êtes pas en situation de minorité,
02:50 que vous ne fuyez pas la guerre
02:51 et que vous ne répondez pas aux conditions de l'asile en France,
02:53 eh bien vous êtes reconduit dans votre pays de départ.
02:54 Mais avec le Rassemblement national,
02:55 une telle situation ne se produirait pas
02:57 puisque nous organiserons le traitement de l'asile
02:59 dans les ambassades et dans les consulats des pays de départ.
03:01 C'est-à-dire que si vous venez sur le territoire français,
03:04 que vous êtes présent de manière irrégulière,
03:06 eh bien nous rétablissons le délit de séjour irrégulier
03:09 qui a été supprimé par les socialistes en 2012,
03:12 et donc de facto vous êtes considéré
03:14 comme devant être reconduit dans votre pays de départ.
03:17 Mais encore une fois, c'est un message de fermeté qu'il faut envoyer.
03:21 Et ce message de fermeté, il peut aussi être envoyé
03:24 depuis les pays de départ,
03:25 c'est ce qu'avait fait il y a quelques années l'Australie,
03:27 qui avait mis en place une campagne très dissuasive
03:29 dans les pays de départ avec des campagnes de communication qui...
03:41 Mais c'est une infime minorité,
03:44 les gens qui viennent en France, qui sont mineurs,
03:47 qui demandent l'asile et qui répondent effectivement
03:49 aux critères de l'asile parce qu'il fut un pays en guerre,
03:52 c'est une minorité de gens.
03:53 Moi je vois sur les chiffres qui sont donnés d'ailleurs
03:57 par Frontex et par les institutions européennes
03:59 qu'une grande partie des gens viennent en France
04:02 mais ne viennent pas de pays en guerre.
04:03 Excusez-moi, est-ce que le Maroc est un pays en guerre ?
04:05 Est-ce que l'Algérie est un pays en guerre ?
04:06 Est-ce que l'Albanie d'ailleurs que M. Macron veut faire rentrer
04:09 dans l'Union Européenne est un pays en guerre ?
04:11 La réponse est non et que, en l'occurrence,
04:13 cette logique de l'asile et des mineurs étrangers non accompagnés
04:16 est totalement dévoyée.
04:17 Mais je vous assure qu'on peut reprendre en main
04:19 notre politique d'immigration.
04:21 Les forces de l'ordre et les fonctionnaires de police
04:23 font un travail important pour réaliser des contrôles aux frontières
04:26 mais évidemment, force est de constater que l'État n'arrive plus à faire face
04:29 devant un afflux qui est considérable
04:31 et la possibilité pour ces gens d'avoir des recours sans fin
04:34 qui fait qu'ils sont maintenus sur le territoire français.
04:35 Merci beaucoup Jordan Bardella, président du Rassemblement National.
04:38 Merci d'avoir été en direct avec nous.