Sucre, cacao, jus d'orange...pourquoi le prix du petit-déjeuner s'envole

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Les aléas climatiques influent sur la production de cacao ou encore d'oranges, qui engendrent une baisse de la production et donc une explosion des prix. 

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00:00 Le petit-déj coûte de plus en plus cher, Nicolas.
00:02 Et c'est vrai tout, hein.
00:04 Sucre, jus d'orange, le cacao s'envole. Pourquoi ?
00:06 Récolte qui s'écroule à cause de Mark Head, la météo.
00:09 Il y a eu El Niño aux États-Unis,
00:11 il y a les eaux du Pacifique qui se réchauffent,
00:13 il y a eu des fortes précipitations, trop fortes précipitations en Afrique,
00:16 il y a des vagues de chaleur importantes en Asie.
00:18 L'histoire, c'est que le cacao et le sucre, en fait, c'est très concentré géographiquement.
00:21 La côte d'Ivoire et le Ghana, 60% de la production de cacao.
00:24 Si vous prenez la canne à sucre, c'est principalement au Brésil, en Inde, en Thaïlande.
00:30 Pour la production d'orange, c'est le résultat des tempêtes d'il y a un an aux États-Unis.
00:34 Et est venue s'ajouter en plus la maladie du dragon jaune,
00:37 qui est une maladie, une bactérie qui lamine les agrumes.
00:39 Tout ça fait que les récoltes s'écroulent.
00:41 Comme les récoltes s'écroulent, les États producteurs gardent leur production pour eux
00:44 et exportent de moins en moins, l'offre se réduit et les prix explosent.
00:48 C'est très, très cohérent.
00:50 On peut ajouter pour le sucre qu'il y a une concurrence en plus avec le secteur de l'énergie,
00:53 car on fait de l'éthanol.
00:55 C'est ça en plus sur la demande de sucre.
00:58 Il y a le café aussi.
00:59 Café qui ont produit dans des zones tropicales où les prix ont quand même moins monté,
01:02 mais les prix ont quand même progressé,
01:04 parce que ça ajoute après toutes les contraintes de production,
01:06 le coût du transport, le coût de l'emballage, le coût de l'énergie.
01:09 - Quand les prix s'envolent, on pointe aussi en général la responsabilité des marchés.
01:12 C'est le cas ?
01:13 - Oui, absolument, c'est le cas.
01:15 Aujourd'hui, si vous voulez, les oranges, ça rapporte plus que le pétrole et l'or.
01:18 Évidemment, oui, il y a de la spéculation de marché sur les oranges.
01:21 On voit d'ailleurs des variations de cours anticipées
01:24 quand Marc A va vous dire qu'un ouragan va passer ou que le mercure va aller sous zéro.
01:28 Ça veut dire qu'on regarde la météo, on anticipe pour se positionner sur les marchés.
01:31 Mais vous n'aurez pas de spéculation de marché si vous n'avez pas au départ, à l'origine,
01:35 un choc d'offres et de demandes qui permet de spéculer.
01:38 Parce que s'il n'y a pas de choc d'offres et de demandes, il n'y aura pas de phénomène particulier.
01:41 Maintenant, si on veut un petit déj moins cher, ça va baisser sur le port.
01:44 Les œufs bécons, par exemple, ça permet de réduire la facture.
01:47 On a pensé avec vous, avec Adeline, ce matin, Nicolas, en voyant la une de la dépêche du midi.
01:51 Parce que Dominique Schellcher, le président de System U, qui est interviewé par le journal,
01:55 confirme ce que vous nous dites depuis toujours.
01:58 On ne reviendra pas au prix d'avant.
02:00 C'est évident. Ce n'est même pas la peine de douter ou de mettre un point d'interrogation.
02:03 D'ailleurs, eux ont carrément mis un ciel bain d'orageux derrière Dominique Schellcher.
02:07 On a franchi une marche d'escalier, on l'a gravie, on ne la redescendra pas.
02:11 Mais c'est normal, d'ailleurs.
02:13 On ne va pas revenir au prix d'avant parce qu'on ne va pas revenir au salaire d'avant.
02:17 Vous voulez revenir au salaire au SMIC de 2021 avant l'inflation ?
02:20 C'était 1 550 €.
02:22 C'est 1 750 € aujourd'hui.
02:24 On ne va pas revenir au salaire d'avant non plus.

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