Le sous-préfet des Bouches-du-Rhône, Yannis Bouzar, fait le point sur l’université fermée à Marseille à cause du trafic de drogue.
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00:00 venu passer aujourd'hui est clair, il est simple, il est évidemment hors de question que le service
00:04 public cède sous les coups des stupéfiants, il est naturellement hors de question que l'université
00:08 change d'emplacement. Nous saluons évidemment le souhait de l'université de s'engager dans cette
00:12 démarche de sécurité à nos côtés et nous allons dès aujourd'hui pouvoir travailler avec eux, avec
00:17 l'ensemble des acteurs locaux pour faire en sorte que les étudiants puissent étudier, les personnels
00:22 travaillent ici dans les conditions de sécurité qu'ils méritent et pour lesquelles c'est un droit.
00:26 Peut-être aussi vous dire que la situation dans cette zone est une situation qui certes s'est
00:32 tendue ces derniers mois, mais c'est une situation qui s'est tendue du fait de l'attention particulière,
00:37 massive et résolue des services de police qui sont présents ici. Depuis le début du mois,
00:41 il y a eu 29 interpellations dans ce secteur, ces quelques rues, 29 interpellations de trafiquants
00:45 stupéfiants. 42 opérations de CRS ont été mises en place qui ont à la fois pour but d'interpeller
00:50 des trafiquants mais aussi évidemment de sécuriser et de pacifier la place. Nous avons eu une hausse
00:55 dans le centre-ville de Marseille de 71% en ce qui concerne les interpellations de trafiquants
01:00 stupéfiants et depuis le début de l'année ici ce sont 84 trafiquants stupéfiants qui ont été
01:05 interpellés dans cette zone de 300 mètres, dans ce périmètre que nous connaissons bien, ce qui fait
01:08 l'objet de l'attention résolue des forces de police depuis longtemps. C'est aussi un travail
01:12 partenarial et c'est dans ce travail que nous allons insérer naturellement l'université avec
01:16 la ville de Marseille qui s'est engagée à restaurer les caméras de vidéoprotection, avec la métropole
01:21 qui va évidemment aménager la zone de manière à éviter l'implantation d'un drive. C'est un
01:25 travail avec les bailleurs puisque le point de deal que nous avons harcelé, pilonné est un point
01:30 de deal qui effectivement se trouve dans un local d'habitation privé. Donc c'est ce travail
01:35 partenarial que nous allons mettre en place de manière évidemment à ce que le service public
01:38 puisse exercer dans les conditions qui sont les siennes, des conditions que nous devons assurer
01:42 évidemment au nom de la République. Alors c'est précisément l'intensification des actions de la
01:51 police qui conduit les trafiquants à partir, à s'enfuir, à essayer de trouver de nouveaux emplacements
01:56 puisque nous sommes quotidiennement présents. Deux, trois fois par jour nous les chassons, nous les
02:00 harcelons et c'est évidemment pour cela que lorsque nous intervenons de cette manière là, et bien que
02:06 les trafiquants, le climat de nervosité évidemment s'installe. C'est pour cela que la situation est
02:12 ressentie de manière plus accrue qu'elle n'a pu l'être auparavant et c'est aussi pour ça que nous
02:16 allons évidemment intensifier encore nos efforts pour donner des coups déterminants et massifs aux
02:20 trafiquants stupéfiants. Mais d'où vient ces trafiquants ? Est-ce que c'est un déplacement d'un trafic d'autres points de vue ?
02:26 Ou on a l'impression que c'est un trafic qui a été installé depuis de nombreuses années dans le quartier ?
02:29 À la Alpujer c'est effectivement un trafic qui est historique, sur lequel nous travaillons depuis longtemps,
02:33 qu'un travail de police judiciaire est mis en place depuis longtemps de manière à interpeller et à
02:37 démanteler les réseaux en place et c'est pour ça évidemment que cette situation sur laquelle nous
02:42 avons été extrêmement vigilants de manière à ce qu'elle ne se détéreure pas de façon significative,
02:46 et bien dans cette situation là, puisque nous harcelons les trafiquants, et bien naturellement
02:50 la nervosité se fait sentir. C'est ce qui a changé de façon importante, c'est que la mobilisation des
02:54 forces de police a été bien plus importante, a été découplée sous l'autorité de la direction
02:59 départementale de la sécurité publique et c'est pour cela que la situation aujourd'hui est ressentie
03:03 de cette manière là.
03:04 Et puis on a fait que ça ne suffit pas, donc qu'est-ce que vous allez faire en plus pour qu'ils puissent courir ?
03:07 Je l'ai dit, d'abord nous allons intensifier la présence des forces de l'ordre, nous allons le faire,
03:11 nous avons déjà commencé à le faire. Hier encore des trafiquants significatifs connus dans le secteur
03:16 ont été interpellés, et vous constatez aujourd'hui qu'il n'y a pas de reprise du point de deal,
03:19 évidemment pas simplement du fait de notre présence, mais parce que les trafiquants ont été interpellés
03:23 et nous avons évidemment vocation à ce produire. Là, à votre départ, vous aurez des effectifs en civils,
03:28 des effectifs en tenue qui seront présents pour patrouiller et pour procéder aux interpellations,
03:31 et nous allons travailler avec l'université de façon générale, avec la ville et avec la métropole,
03:36 pour restaurer le cadre de vie, parce qu'il s'agit effectivement également d'un sentiment d'insécurité,
03:39 l'effacement des tags très rapidement, les aménagements urbains qui empêcheront définitivement
03:44 la possibilité d'installer un drive pour le trafic de stupéfiants, les caméras de vidéo protection,
03:48 le travail avec les valeurs et avec les bailleurs. Voilà ce que nous allons faire de manière à permettre
03:52 aux étudiants d'étudier dans les conditions qu'ils méritent.
03:55 En une semaine ?
03:56 Présence policière permanente sur site ?
03:58 Absolument permanente, qu'elle soit en tenue ou en civil, la police est en permanence présente,
04:02 et lorsque des trafics de stupéfiants nous sont signalés, nous sommes présents quotidiennement.
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