«Le règne animal» de Thomas Cailley : la sortie cinéma conseillée par Olvier Benkemoun

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque jour, deux chroniqueurs présentent les infos indispensables à connaître en matière de culture : les dernières actus musique, les sorties littéraires ou cinéma, les nouvelles pièces de théâtre et les séries à ne pas manquer… C'est ici !   Retrouvez "Les indispensables" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-indispensables LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 - C'est pour ça que j'ai dit ça en fait.

00:02 - A propos de trucs chelous, on va donner la parole à Olivier Benké.

00:04 - Oui.

00:06 (Rires)

00:08 - Et aujourd'hui, Olivier, on revient sur la sortie du film "Le règne animal".

00:12 - C'est moi le truc chelou ?

00:14 - Non, c'est le film.

00:16 - Voilà un truc chelou, un film étonnant, surprenant, inattendu, fantastique, paranormal, post-Covid.

00:20 Imaginez une pandémie, même si on n'a pas envie. Imaginez une nouvelle pandémie.

00:24 - Non, non, non.

00:26 - Ou cette fois, c'est pas un pangolin qui refile un truc à l'homme,

00:28 mais c'est l'homme qui se mute en animal, en pangolin ou autre chose.

00:32 On sait pas pourquoi il mute. On sait que ça a lieu, et que ça se fait petit à petit,

00:36 et tout le monde est obligé de s'adapter à ces étranges mutations.

00:40 - C'est une mutation, c'est un phénomène récent, complexe,

00:44 et j'admets, volontiers, on comprend pas tout.

00:48 - Voilà, comme ça on n'a pas expliqué au spectateur, puisque le médecin comprend pas, voilà.

00:52 Donc c'est un petit truc de scénariste à jouer.

00:54 La famille que forment Romain Duris et le jeune Paul Kircher assistent à la lente mutation de celle qu'ils aiment le plus.

00:58 Une mère pour l'un et une épouse pour l'autre. Elles se changent en quelque chose de poilu.

01:02 Parce que oui, ça démarre lentement avec une plume, un poil, une griffe, un os dans le dos,

01:10 ça gratte, ça démange, on se lèche. La mutation est en marche.

01:13 Voilà, c'est comme ça qu'on apprend la mutation.

01:15 Oui, c'est bizarre, c'est chelou, vous l'avez dit tout à l'heure.

01:17 En tout cas, ces bestioles, ces créatures, ces demi-bêtes immondes,

01:20 sont placées dans des centres d'observation.

01:22 On va pas les mettre dans des eaux quand même, pas tout de suite.

01:25 Mais voilà qu'après un tragique événement,

01:27 certaines de ces créatures se retrouvent dans la nature,

01:29 avec tout ce que ça provoque comme comportement de haine, de violence,

01:32 de chasse à la bête et de préjugés, évidemment.

01:35 - Qu'est-ce qui se passe ? - Un civile et son gosse, Adjudant,

01:37 qui cherchent sa femme. C'est une bestiole, enfin, une créature.

01:40 - Une victime. - Voilà, Adjudant Adèle, Adèle Exarcopoulos.

01:43 Mais c'est un film très touchant aussi parce que ça parle d'amour,

01:46 ça parle des liens difficiles entre un père qui se débat comme il peut et son fils,

01:50 donc père et ado, c'est aussi une loupe sur les changements dans tous les sens du terme

01:53 que vivent les adolescents.

01:55 Et c'est vrai que parfois, ils sentent un peu la bête féroce, les ados.

01:58 - Oui, ça arrive. - Vous le savez tous, le matin,

02:00 quand c'est pas aéré dans la chambre, ça c'est vraiment le...

02:03 - Le litiège. - Tout en raine animale.

02:05 La chaussette d'ado, c'est le raine animale.

02:07 Et puis ensuite, c'est un film fantastique où les hommes,

02:09 ou créatures, sont filmés d'une manière assez touchante.

02:11 Les effets spéciaux sont super, c'est bien fait,

02:13 il y a de la poésie dans ce bestiaire d'animaux fantastiques.

02:15 L'homme oiseau, l'enfant poulpe, le garçon cochon, la femme loupe,

02:20 la créature reptile, enfin bon, ça a l'air bizarre sur le papier,

02:22 mais c'est assez réussi.

02:23 - T'as peur des créatures ? - Faut apprendre à vivre ensemble.

02:26 - Faut pas avoir peur.

02:28 - Un peu quand même, hein, avoir la trop lue.

02:31 Moral de l'histoire, la différence est partout, il faut savoir s'adapter,

02:34 de temps en temps désobéir, abolir la frontière, homme animal,

02:37 accepter la différence.

02:38 Alors, il y a une scène dans une forêt où père et fils circulent dans une voiture

02:42 à la recherche de leur maman perdue, et il y a cette chanson qui est mise à fond.

02:46 - Et moi je suis tombé en esclavage, de ce sourire, de ce visage,

02:53 et je lui emmène moi.

02:57 - Ce qui prouve quoi ?

02:59 D'abord, c'est pas un réalisateur tout jeune, comme vous, Thomas Kélier,

03:02 il a 43 ans, il avait réalisé "Les combattants" avec Adèle Haenel,

03:05 César 2015, le premier film, et donc "Le Rein animal",

03:08 qui est son deuxième film, sort aujourd'hui.

03:11 Merci Olivier.

03:12 Ça donne envie.

03:13 Merci pour ce que vous dites.

Category

Transcription

Recommandations