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NewsTranscription
00:00 - On ne peut pas vous rassurer ce matin avec le film que nous propose Olivier Benkemoun
00:04 qui nous conseille le film "Acide" avec Guillaume Canet.
00:08 - Oui, la planète est foutue.
00:09 - Ah super !
00:10 - La planète est foutue pour la faire courte.
00:13 Donc dans ce film, on ne peut plus la sauver et le pire devient encore plus terrifiant,
00:17 les jours de pluie comme aujourd'hui.
00:18 - Toute la pluie tombe sur moi.
00:21 - J'adore !
00:21 - Ça c'est la version Bisounours de la pluie.
00:23 Donc dans "Acide", le film de Jus Philippot, quand ça pleut, ça fait des breaking news
00:27 sur les chaînes d'info et ce n'est pas du sacha distel.
00:30 - Selon l'INRS, les pluies mille fois plus acides que la normale ont été enregistrées.
00:34 - On n'a pas marre de ces merdes.
00:35 - Je t'en fous la planète, c'est tout.
00:36 - La fin du monde tous les deux jours.
00:37 - Ouais, enfin, il devrait quand même se sentir un peu concerné parce que ça, là,
00:42 maintenant, ça sent la cata, la fin du monde.
00:44 Donc "Acide", c'est ce qu'on appelle un survival movie, un film de survie
00:47 qui est un sous-genre du cinéma d'aventure et d'horreur.
00:50 Je pense que tout le monde connaît, vous avez un ou plusieurs personnages,
00:53 si on peut avoir une ados hystérique ou énervée, c'est bien,
00:55 c'est le cas dans le film, qui tentent, donc des personnages qui tentent de fuir
00:59 une mort certaine, zombies, tremblements de terre, tsunamis, monstres,
01:03 météorites géantes, panne généralisée de téléphone portable, des horreurs.
01:07 - D'acide sulfurique et écorosif pour la peau, les yeux, les voies respiratoires et du gestic.
01:11 - Aaaaaah !
01:14 - Bah, en fait, c'est un film d'horreur.
01:17 En fait, le réalisateur Jus Philippot, qu'est-ce qu'il a fait ?
01:19 Il a encapsulé un propos écolo dans un genre cinématographique,
01:22 une angoisse réelle qui nous concerne tous, comme vous l'avez fait d'ailleurs,
01:25 et placé dans un film de survie, d'où les plus acides qui vont nous trouver la peau.
01:29 Donc panique, donc fuite, donc se protéger, trouver des abris,
01:33 se battre pour de la nourriture, de l'eau potable, etc. plus également.
01:36 Et ça fonctionne très bien parce que le cinéma, sa force, c'est de montrer avec des images un concept,
01:41 une idée, une menace. Quand on vous dit "plus acide" comme ça, vous dites "ouais bon, ok".
01:44 Alors, vous l'avez sur grand écran, vous avez un cheval qui est décharné, couvert de sang
01:48 parce qu'il était brûlé par la pluie, alors là, là, voilà, et qui dit cheval, dit Guillaume Canet.
01:53 Vous le retrouvez dans le film, mais surtout...
01:55 - Ah oui, c'est un raccourci, mais comment ça fonctionne ?
01:56 - Mais moi, je suis pour les raccourcis. Donc prenez plein la figure,
01:59 et puis le film se termine mal. Mais vous me connaissez,
02:02 j'aime presque jamais raconter la fin des films.
02:04 - Ouais, c'était pas grave.
02:05 - Attends, on va pas la ramener à la maison à chaque fois qu'il pleut ?
02:07 Acide ! Acide !
02:10 - Ça m'a fait rappeler ça, ce truc, vous ne vous souvenez pas ?
02:12 - Non.
02:13 - Vous êtes trop jeunes.
02:13 Acide ! Bon, voilà. Donc, vous avez capté le message.
02:17 - Ben Kemoun, là, ce matin, je sais pas où il est parti.
02:20 - Il a pris le plus acide.
02:21 - J'ai pris... Ouais, acide, c'est aussi de la drogue, n'oubliez pas.
02:24 - C'est ma tension, ma tension.
02:26 - Donc, vous avez capté le message, méfiez-vous de l'eau, de là-haut.
02:28 Acide de Juste Philippot avec Guillaume Canet,
02:30 dès qu'il y a un cheval, donc il y a Guillaume Canet,
02:32 Laetitia Deuch, qui est formidable, et c'est en salle cette semaine.
02:35 - Est-ce qu'on a le temps pour un mot sur la petite polémique de la semaine, Olivier Ben Kemoun ?
02:39 - Ah, il y a des gens qui vont trembler dans le cinéma d'auteurs français.
02:41 La Cour des Comptes dit qu'il y a un problème dans les aides financières au cinéma.
02:45 Les sages appellent à réformer en profondeur ce système.
02:47 Ils affirment que l'on aie trop de films qui ne rencontrent pas leur public.
02:51 Avec ce constat terrible, un tiers des films français attirent moins de 20 000 spectateurs en salle.
02:55 Je vous répète le chiffre, un tiers des films français, moins de 20 000 spectateurs en salle.
02:59 Seulement 2% des films soutenus par l'avance sur recettes,
03:02 donc qui est l'aide la plus importante accordée au cinéma d'auteurs, sont rentabilisés en salle.
03:06 Ça veut dire que dans 88% des cas, les films sont pas rentables.
03:10 En même temps, c'est important de rappeler que le CNC est là pour que le cinéma puisse échapper à cette logique de l'argent.
03:16 Mais là, je pense qu'il y a quand même pas mal de producteurs français pour qui la pilule va être assise à valet.
03:21 - Ah, c'est joli. Mais c'est vrai qu'en même temps, on peut se dire que c'est formidable aussi de se dire qu'on a un cinéma français qui est bien vivant,
03:28 ce qui n'est pas le cas de tous les pays autour de nous.
03:31 Donc voilà, c'est peut-être un mal pour un bien.
03:33 Merci Olivier, en tout cas, on vous retrouve la semaine prochaine.