Situation De Crise L Enfer En Haute Mer

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A travers plusieurs témoignages, retour sur l'édition 1998 de la course Sidney-Hobart, qui ne fut achevée que par 40 bateaux sur les 115 participants. Cinq d'entre eux coulèrent au cours d'un fort coup de vent non annoncé. Six équipiers disparurent en haute mer. A la suite de ces accidents, les limites d'âge et d'expérience des participants furent relevées.

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00:00 Cette course à la voile, l'une des plus éprouvantes qui soit, rassemble plus de 100 bateaux et un millier de concurrents.
00:07 C'est une sorte de test. Un test de virilité.
00:13 Mais les vents polaires vont engendrer l'une des tempêtes les plus meurtrières du siècle.
00:18 Vents, vagues et courants se conjuguent pour former une vraie tempête.
00:23 Gros temps pour la flotte de la Sydney au Barts.
00:28 En mer, il y a des conditions auxquelles des hommes ne peuvent faire face. Et c'est ce qui nous est arrivé.
00:35 Ce qui a débuté comme une lutte pour la gloire se transforme rapidement en épreuve de survie.
00:42 L'escalade de la tempête est un des points de départ de la course à la voile.
00:48 Elle est la plus épreuve de la course à la voile.
00:53 Elle est la plus épreuve de la course à la voile.
00:58 Elle est la plus épreuve de la course à la voile.
01:03 Elle est la plus épreuve de la course à la voile.
01:08 Elle est la plus épreuve de la course à la voile.
01:13 En pleine tempête, le skipper Peter Mickel tient la vie de son ami entre ses mains.
01:33 Je l'ai lâché.
01:36 L'américain John Campbell est en perdition à 120 km des côtes.
01:40 S'il n'est pas secouru dans les plus brefs délais, il mourra.
01:45 26 décembre 1998, lendemain de Noël.
02:05 115 yachts se placent au départ de la plus importante course australienne de Sydney à Hobart.
02:11 Et déjà la lutte est âpre.
02:17 Il s'agit de se positionner au mieux pour s'assurer dès le départ un léger avantage sur les autres.
02:22 Puis il file comme l'éclair, à l'assaut du grand large, traversant le plus grand port naturel au monde,
02:27 poursuivi par une flottie de journalistes et d'admirateurs.
02:31 Le spectacle commence ici, lorsqu'il se fraye un chemin dans la baie de Sydney.
02:35 Toutes sortes de yachts sont en compétition.
02:37 Terrasseurs de 24 mètres emmenés par des professionnels
02:40 ou simples voiliers de 12 mètres guidés par des équipages amateurs.
02:44 Ils vont longer la côte est de l'Australie et traverser la mer de Tasmanie
02:50 pour finalement rejoindre Hobart, la capitale.
02:59 Les yachts sont brutalement exposés aux eaux réputées très dangereuses du Pacifique Sud.
03:03 Il leur faut en moyenne trois jours pour accomplir cette traversée
03:07 que les navigateurs appellent communément l'enfer en haute mer.
03:11 Participer à la Sydney Hobart c'est vraiment quelque chose d'exceptionnel.
03:21 Gary Theishurst est pilote d'hélicoptère et filme la course pour le compte de la chaîne australienne ABC.
03:28 C'est la 16e année consécutive qu'il couvre l'événement.
03:31 Je trouve très intéressant de les suivre et de voir comment chaque année ils se mesurent aux éléments.
03:42 Des milliers de spectateurs envahissent les promontoires pour assister à cette grande course en haute mer.
03:47 Sortir de la baie de Sydney au milieu de toute cette agitation, des hélicoptères,
03:54 c'est vraiment un des plus grands moments de ma vie.
03:58 L'américain John Campbell fait partie de l'équipage de dix hommes à bord du yacht Kingura.
04:03 On travaillait ensemble depuis des années.
04:06 Moi j'étais une sorte d'électron libre, le Yankee comme il m'appelait.
04:10 Mais c'était une bonne équipe, un groupe de chouettes types.
04:13 L'australien Peter Mickel est l'un de ses équipiers.
04:16 Les deux hommes se connaissent depuis sept ans et c'est leur troisième participation à la course.
04:24 Quand vous avez dix gars sur un bateau, ils se racontent beaucoup d'histoires et rigolent beaucoup.
04:28 Ça sent peut-être un peu le fauve mais c'est une belle aventure.
04:32 Mike Marshman, originaire d'Adelaide, est un des membres de l'équipe du Stand Aside.
04:40 Comme la plupart des Australiens, il prend ce sport très au sérieux.
04:44 On se mouille, on se blesse, on a faim.
04:50 Mais quand on arrive au but, le goût de la bière n'en est que meilleur.
04:54 Mike incarne l'esprit de compétition de la voile.
04:56 Il aime être en proie à des poussées d'adrénaline et se sent prêt à répondre à tous les défis qui pourraient se présenter.
05:02 C'est un truc génial à faire.
05:05 Une montée d'adrénaline au départ, une autre à l'arrivée et entre les deux, un peu de souffrance.
05:10 Les voiliers passent en loup-voyant du port de Sydney à l'océan Pacifique.
05:14 Ils prennent un van de nord-est, le vent idéal pour les pousser vers le sud en direction d'Obart.
05:21 On est maintenant sortis de la baie, les spinnakers sont en place et l'on se dirige vers le sud.
05:25 Un puissant courant maritime circule dans le même sens.
05:28 C'était un bon départ pour la course, aussi bon que possible.
05:33 Je ne pense pas qu'on soit allés aussi vite dans cette première partie du parcours.
05:37 Il se pourrait que ce soit une année à record.
05:41 Aussitôt que les spinnakers, ces grandes voiles utilisées aux allures portantes, sont déployées,
05:46 les plus grands voiliers comme le Sayonara, un bâtiment américain, se portent en tête.
05:51 À 10 km de là, au centre de météorologie de Sydney,
05:59 Ken Batt, chargé de suivre l'évolution du temps pendant la course, étudie les dernières cartes.
06:04 Et un frisson lui parcourt les Chines quand il repère une tempête en formation en mer de Tasmanie.
06:12 En voyant les graphiques, je me suis inquiété.
06:16 Ces prévisions ne me disaient rien qui vaille.
06:20 L'association d'un front chaud et d'un front froid forme un système complexe de basse pression.
06:26 Pratiquement, cela se passe ainsi.
06:29 Les vents polaires de haute altitude qui tournent autour de l'Antarctique se déplacent exceptionnellement très au nord
06:35 et entrent en contact avec l'air chaud qui vient de l'autre côté.
06:39 Et lorsque ce front d'air froid refoule du système l'air chaud, cela crée une rapide baisse de pression.
06:44 Vents forts et grosses vagues sont alors à prévoir.
06:50 L'excitation et l'euphorie de la course ont vite cédé la place à une réelle crainte.
06:59 La dernière fois que Ken a constaté des conditions météo comme celle-ci, c'était en 1993,
07:08 quand un soufflant en tempête ont martyrisé les navigateurs durant quatre jours.
07:11 66 bateaux ont dû abandonner et pour la première fois dans l'histoire de cette course, deux voiliers furent détruits.
07:18 Ken et ses collègues craignent que le temps continue à se détériorer et fasse encore plus de dégâts cette année.
07:27 A 14h14, il envoie un avis de tempête à la flotte.
07:36 Selon ces prévisions, au bout de 26 heures de course, les voiliers devront affronter des vents de plus de 55 nœuds, soit 102 km/h,
07:44 ce qui correspond à une tempête force 10.
07:46 Les stations de météo marine et les services de secours sont mis en état d'alerte.
07:54 Les concurrents de la Sydney Hobart doivent s'attendre à essuyer une terrible tempête dès leur première nuit en mer.
08:01 L'alerte météo est transmise aux voiliers par radio.
08:06 [Bruit de moteur de la voie]
08:08 Mais les navigateurs prennent le message pour un défi et non pour une mise en garde.
08:13 Pas un seul des 115 voiliers engagés dans la course ne fait demi-tour.
08:19 Les hommes et les femmes à bord filent à la rencontre de ce qui pourrait bien être la plus violente tempête océanique de toute l'histoire de l'Australie.
08:27 Pour l'instant, l'excitation est à son comble.
08:32 Les conditions sont excellentes, la vitesse soutenue.
08:35 En tête se trouve le Sayonara, favori des bookmakers.
08:39 Le voilier de 24 mètres devance de peu l'Australien Brindabella.
08:44 [Bruit de moteur de la voie]
08:47 Brindabella remonte.
08:48 [Bruit de moteur de la voie]
08:55 Mike Marshman et ses 11 coéquipiers à bord du Stendaside mènent la chasse au leader.
09:00 Ils demandent le maximum à leur bateau.
09:02 Stendaside est un voilier de course léger en fibre de verre.
09:10 Il ne pèse que 5 tonnes et demi.
09:13 Ses lignes pures, sa coque fine et ses hauts mâts lui permettent de glisser plus vite et avec plus de souplesse sur l'eau.
09:19 Mais l'équipe a tellement envie de gagner sa classe qu'elle a débarrassé la quille de ses stabilisateurs en plomb pour augmenter sa vitesse.
09:30 Le Stendaside peut ainsi surfer sur l'eau à 37 km/h.
09:35 Comme on battait tous les records de vitesse sur le Stendaside, il y avait une ambiance formidable à bord.
09:44 Le Kingoura est au milieu de ce groupe de bateaux et donne lui aussi le maximum.
09:56 C'était fantastique, il avançait comme un train, il se comportait à merveille.
10:00 Il était vraiment dans son élément.
10:02 C'était des conditions parfaites pour ce bateau.
10:04 Il est vraiment bien.
10:06 Le Kingoura est un voilier en bois à 1 mât de 13 mètres de long.
10:14 Construit en 1972, il compense son manque de haute technologie par son expérience.
10:20 Rares sont ceux qui, comme lui, ont 13 Sydney-O'Bart dans les voiles.
10:25 Il a même survécu à la célèbre course de 1993.
10:28 Pendant ce temps-là, au centre de météorologie de Sydney, Ken Batt se penche avec angoisse sur les données graphiques.
10:45 Quand on a découvert les dernières prévisions, on s'est dit que ça allait être un massacre.
10:50 À 15h53, environ 3 heures après le départ, Ken lance un nouvel avis d'alerte en haute mer,
10:57 mettant en garde contre une aggravation du système dépressionnaire.
11:01 D'ici 24 heures, la mer passera d'agitée à très agitée, avec des vagues de plus de 6 mètres de long.
11:08 Le bulletin météo est câblé au voilier, mais cela ne suffit toujours pas à dissuader les concurrents.
11:15 Le navigateur américain John Campbell s'attend à ce que la course soit dure.
11:20 À ce moment-là, on ne se souciait pas trop de notre situation.
11:24 On avait une bonne idée de la situation, mais on avait peur de la course.
11:28 On avait peur de la course, mais on avait peur de la mer.
11:32 On avait peur de la course, mais on avait peur de la mer.
11:38 On se disait plutôt "ça y est, ça recommence, encore une année difficile".
11:42 Mais cela ne nous a pas donné envie d'arrêter pour autant.
11:46 Captivés par la course, les concurrents ne se rendent pas compte de la gravité du message qu'ils viennent de recevoir.
11:52 Et cette fois encore, aucun d'entre eux n'abandonne la compétition.
11:59 Ça me rendait malade de savoir que j'avais des amis en mer alors que les conditions étaient si mauvaises.
12:06 Ken a de bonnes raisons de s'inquiéter.
12:15 La tempête enfle au-dessus du détroit de Bass, le plus dangereux secteur de la traversée, surnommé par les gens du coin "le trou noir".
12:25 Dans le détroit de Bass, le courant va d'ouest en est.
12:30 Quand le courant qui emporte la flotte le long de la côte australienne pénètre dans le détroit, les deux forces entrent en collision.
12:37 Et cela donne une mer agitée.
12:41 Le détroit ne mesure qu'une cinquantaine de mètres de profondeur, et l'océan superficiel renforce encore la turbulence des eaux.
12:51 Mais la météo a une autre terrible carte à jouer.
12:55 Les forts courants polaires qui entrent dans le système par le sud poussent la basse pression à l'est.
13:00 Et de ce fait, les vents nord-est changent de direction et effectuent une rotation de 180 degrés vers le sud-ouest.
13:07 Le vent souffle donc maintenant dans le sens contraire du courant océanique dominant.
13:15 C'est un des pires schémas qui soit.
13:20 Des vagues de 6 mètres de haut peuvent surgir de n'importe où.
13:24 Le vent, les vagues, les courants se conjuguent pour engendrer ce que j'appellerais faute de mieux une parfaite tempête.
13:36 Le Stand Aside arrive près du détroit de Bass aux alentours de minuit.
13:43 Voyant l'orage illuminer le ciel, les douze hommes à bord comprennent que cela ne présage rien de bon.
13:50 C'était un spectacle magnifique.
13:53 Tous ces éclairs qui zébraient le ciel devant nous, derrière, à gauche, à droite.
13:58 Mais quand on est sur 20 mètres d'aluminium soutenu par un grément en acier, on est un peu perplexe.
14:04 24 kilomètres derrière le Stand Aside, le Kingoura fond des vagues de 3 mètres de haut.
14:12 Mais le voilier et son équipage expérimenté restent maîtres de la situation.
14:18 Quand je suis monté jeter un coup d'œil vers minuit, on entrait vraiment dans la zone de grosse perturbation.
14:24 Mais en dehors du fait qu'on était mouillé et qu'on avait froid, on s'en est sorti sans trop de difficulté cette première nuit.
14:40 Le lendemain matin, Gary Theiserst, pilote d'hélicoptère pour la chaîne ABC, décolle de Mirimboula pour aller filmer les voiliers en tête de la course.
14:49 Il sait que les conditions météo sont mauvaises, mais cela devrait lui permettre de prendre des images spectaculaires.
14:56 25 minutes plus tard, il filme les voiliers Sayonara et Brindabella en train d'affronter des vagues de 15 mètres sous des vents violents.
15:04 On se disait simplement c'est un beau défi pour les bateaux. Et ça fera de belles images.
15:18 Le Sayonara file sur l'eau à toute vitesse et il se pourrait bien qu'il établisse un nouveau record dans cette traversée de 630 milles vers Hobart.
15:26 Les bourrasques de vent secouent l'hélicoptère et Theiserst est obligé de se cramponner aux commandes.
15:33 Il sent que les choses prennent une mauvaise tournure.
15:38 Et tout a mal tourné.
15:42 A 14 heures, arrive le premier signal de détresse. Le voilier Sord of Orion est en difficulté dans le détroit de Bass.
15:51 Les rafales de vent atteignent 144 km/h, ce qui correspond sur l'échelle de Beaufort à un ouragan.
16:03 Les plus gros bateaux comme le Sayonara jouent à saute-mouton sur la crête des vagues.
16:14 Une vingtaine de voiliers de dimension plus modeste abandonnent la course après avoir entendu le message du Sord of Orion et vont chercher refuge sur le continent australien.
16:24 Mais près d'un millier d'hommes et de femmes et 95 vaisseaux continuent de lutter contre les éléments déchaînés à 60 km des côtes.
16:35 Ce qui s'annonçait au départ comme une course pour la gloire est sur le point de se transformer en véritable catastrophe.
16:45 Nous en sommes au deuxième jour de la Sydney-Aubarte et la majorité des concurrents ne sont pas encore entrés dans le trou noir.
16:51 A bord du Stendaside, même les plus audacieux commencent à perdre de leur enthousiasme.
16:58 On ne pouvait pas regarder face au vent. On ne pouvait pas parce qu'il soufflait l'eau de la crête des vagues et cela faisait comme si on vous fouettait le visage avec des fléchettes.
17:13 Les hommes sont maintenant face à un dilemme. Prendre sur eux et continuer ou bien abandonner la course et faire demi-tour.
17:25 S'ils choisissent cette dernière solution, ils devront naviguer sous des vents forts et violents, dans des eaux moins profondes et des vagues plus abruptes.
17:34 Pour l'équipe du Stendaside, le choix est clair.
17:38 Je voulais continuer parce que je pensais que ce serait génial si on pouvait être sur le podium de la Sydney-Aubarte.
17:46 Mais leur voilier est malmené par la tempête.
17:53 Même s'il avance sur le travers, c'est-à-dire parallèlement aux vagues, qui font ici plus de 18 mètres de haut, il suffirait qu'un brisant vienne le heurter pour qu'il chavire.
18:06 Et tous les marins redoutent de se renverser ou d'essaler, comme on dit dans le jargon.
18:21 Conscients du danger, les hommes se battent comme des beaux diables pour garder le contrôle de la situation.
18:33 Le vieux et solide Kingoura, 24 kilomètres au nord, s'en sort mieux.
18:38 Il entre directement dans la vague. Et du fait qu'il est plus bas dans l'eau, il fend la lame.
18:49 Néanmoins, avec des vagues comme celle-ci, d'une hauteur de trois étages, les dix hommes à bord sont sévèrement secoués.
19:02 14h15. Les concurrents en sont à leur 25e heure de course.
19:08 La majorité d'entre eux approche de la zone dangereuse du détroit de Bass.
19:12 Les vents soufflent maintenant à 148 km/h. L'océan est un gigantesque maelstrom en furie.
19:22 Stand Aside continue de naviguer sur le travers avec une seule petite voile à foc.
19:28 Les hommes s'accroupissent et tiennent bon.
19:32 Soudain, un gigantesque mur d'eau de 28 mètres de haut s'abat sur la coque.
19:50 Le mât casse net. Sous le poids de l'eau, le voilier chavire.
19:58 Le scénario catastrophe s'est produit. Les douze hommes sont projetés dans les flots.
20:06 En une fraction de seconde, on s'est retrouvés sous l'eau.
20:10 Ce qui m'a frappé en premier, c'est le calme, et puis toutes ces bulles qui viennent vers vous.
20:17 Le Stand Aside roule sur lui-même, puis commence à se redresser, entraînant l'équipage.
20:29 On était ballotés dans l'eau avec une force incroyable, et on était censés remonter de l'autre côté.
20:35 Je ne suis pas remonté.
20:40 Retenu prisonnier dans le gréement du mât brisé, Mike se voit déjà mourir.
20:51 Arrivé à ce stade, il ne me restait plus qu'à faire mes adieux.
20:56 J'étais relativement calme.
20:59 Je me souviens que je voyais le visage de mes trois enfants avec une telle netteté que j'aurais presque pu les toucher.
21:08 Le temps de Mike n'étant plus oxygéné, il perd peu à peu ses facultés de perception.
21:13 Sa vision se brouille.
21:16 Ma vision ne revenait pas.
21:19 Je voyais encore double, et mes yeux ne captaient pas beaucoup de lumière.
21:24 Mike est sur le point de s'évanouir.
21:27 Il est en train de se libérer.
21:30 Il est en train de se libérer.
21:33 Il est en train de se libérer.
21:36 Il est en train de se libérer.
21:39 Il est en train de se libérer.
21:42 Il est en train de se libérer.
21:45 Il est en train de se libérer.
21:48 Il est en train de se libérer.
21:51 Il est en train de se libérer.
21:54 Ses coéquipiers le hissent sur le bateau, mais leur supplice est loin d'être terminé.
22:05 Le voilier se maintient difficilement à flot.
22:08 Il n'a plus de mât et le toit de la cabine a été en partie arraché.
22:12 On savait tous que si le bateau prenait une autre vague ou était touché, il coulerait.
22:19 Les deux canaux de sauvetage constituent leur seule chance.
22:23 Chacun d'entre eux est équipé de matériel de survie et peut supporter six hommes.
22:30 Le premier se gonfle au contact de l'eau.
22:33 Ils attachent la ride à la poupe pour le sécuriser, puis lancent le second.
22:38 Malheureusement, il reste en l'état et ne se gonfle pas.
22:44 Avant même qu'ils aient le temps de le rattraper, ils dérivent au loin.
22:56 Il y a de quoi être troublé quand vous voyez douze gars les yeux fixés sur un canot de sauvetage prévu pour six.
23:04 Les douze hommes restent soudés pour le meilleur et pour le pire et décident de tenter leur chance à bord de leur voilier.
23:14 Celui-ci n'étant pas loin de sombrer, il s'empresse d'écoper et de jeter par-dessus bord tout ce qui ne relève pas du strict nécessaire.
23:24 Le bateau était en très mauvais état, à moitié plein d'eau.
23:27 Il fallait continuellement l'écoper.
23:31 J'ai compris alors que si on était obligé de se sortir de là par nos propres moyens, ça allait être très difficile.
23:40 Tout leur système de communication est inondé.
23:44 Le seul appareil qui les relie encore au monde est un vieux poste de radio VHF.
23:50 Ils envoient un SOS en espérant que quelqu'un l'entendra.
23:56 L'équipe se trouve maintenant dans une situation de crise.
24:01 Le bateau est en train de s'échapper.
24:05 Les hommes sont en train de se déplacer.
24:09 Les hommes sont en train de se déplacer.
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27:34 Les hommes sont en train de se déplacer.
27:37 Les hélicoptères sont en route pour les hisser hors de l'eau.
27:40 Les hommes du Stand Aside attendent les secours depuis 1h20,
27:43 lorsqu'enfin ils aperçoivent l'hélicoptère à travers les nuages.
27:46 Je croyais encore fermement qu'il allait nous sauver.
27:59 J'allais être secouru. J'allais monter dans cet hélico.
28:02 Rien ne pourrait m'en empêcher.
28:06 Mais Davidson et ses collègues ne sont guère optimistes.
28:09 Avec cette forte houle, Stand Aside est une cible très mouvante.
28:17 Et pour compliquer encore l'affaire,
28:23 l'hélico, balotté par la tempête, est incapable de garder une position.
28:26 C'était totalement incroyable.
28:33 J'étais à l'arrière et en regardant par la vitre,
28:36 je me suis dit "non, c'est impossible".
28:39 J'étais terrorisé à l'idée d'aller là-dedans.
28:42 Je pensais que c'était vraiment suicidaire de tenter une sortie.
28:45 Dans des conditions si mauvaises,
28:51 il n'est pas question que Davidson descende au bout du filin
28:54 directement à bord du voilier.
28:57 Il risquerait de se tuer en heurtant le bateau.
29:00 Il va donc devoir aller un par un dans le canot de sauvetage.
29:03 Le pilote viendra alors planer au-dessus et le descendra.
29:06 A priori, cela paraît d'une simplicité enfantine,
29:09 mais pour Davidson, c'est pratiquement mission impossible.
29:12 Dès qu'on a ouvert la porte de l'hélico,
29:19 on a été agressé par cette pluie qui nous frappait le visage
29:22 avec une telle violence qu'on avait du mal à regarder dehors.
29:29 Et pour être tout à fait franc, je dois dire qu'au début,
29:32 j'ai passé la porte pour leur montrer que j'essayais de faire mon possible,
29:35 mais au fond de moi, je ne pensais pas y arriver.
29:38 L'équipe du Stand Aside décide que c'est Mike Marshman
29:52 qui ira le premier sur le canot.
29:55 Mais lui non plus n'est pas trop sûr d'y arriver.
29:59 - Ça bougeait beaucoup, très vite.
30:02 Et je ne voulais pas me jeter à l'eau pour ensuite avoir à me hisser
30:08 sur le canot de sauvetage.
30:11 J'ai donc fait en sorte de sauter en plein dedans.
30:14 Et il y réussit.
30:21 Davidson commence alors à descendre au milieu des bourrasques de vent
30:24 accrochées au filat.
30:27 Le pilote Gary Theiserst filme la scène
30:30 tandis que l'hélicoptère vole au-dessus.
30:33 Quelques secondes plus tard, Davidson est heurté de plein fouet
30:36 par une gigantesque vague.
30:39 - Je le voyais tremper comme un sachet de thé dans cet immense océan
30:45 et traîner en tous sens par l'hélico et le câble.
30:48 Sorti groggy de la première vague, Davidson n'a que peu de temps
30:54 pour souffler avant d'être assailli par une autre déferlante.
30:57 - J'étais tellement brinqueballé que je ne savais plus où étaient le haut et le bas.
31:05 Et je me disais, je vais finir par me noyer ici alors que je n'ai même pas
31:08 encore atteint les hommes en détresse.
31:11 Balotté comme un pantin, Davidson disparaît, puis rebondit sur les vagues.
31:15 L'opération de sauvetage semble bien mal engagée,
31:21 pour ne pas dire impossible.
31:24 Au bout d'interminables minutes, Davidson parvient cependant
31:31 à atteindre le canot.
31:34 Mais juste au moment où il s'y accroche, il est rabattu au loin.
31:37 - J'étais complètement à sa merci.
31:44 Je sais que je n'aurais rien pu faire s'il ne voulait pas que je le fasse.
31:47 Il y a une chose que j'ai appris dans ce métier.
31:50 Il vous prend.
31:53 Il rassemble toutes ses forces pour une dernière tentative.
31:58 Et cette fois, il réussit.
32:03 Sans perdre une seconde, il attache McMarchman au harnais
32:08 et donne le signal pour être remonté.
32:11 [Musique]
32:14 - Tenir quelqu'un dans ce harnais dans un tel moment
32:37 m'a procuré un sentiment de totale satisfaction.
32:40 Une pure exaltation.
32:43 Je crois que je n'avais jamais éprouvé quelque chose d'aussi fort avant ce jour
32:48 et cela ne m'est jamais arrivé depuis.
32:51 - Tyserst a du mal à croire ce qu'il voit dans sa caméra.
32:54 - Quel exploit ! Ça mérite d'être primé. Vous vous rendez compte ?
32:58 - Ils tiennent bon et sont hissés à bord de l'hélicoptère.
33:03 Mike ressent un immense soulagement.
33:09 - Je crois sincèrement que ce qu'on éprouve après la peur,
33:12 c'est ce qu'il y a de plus beau.
33:15 Plus la peur est grande et plus ce sentiment en contre-coup est fort.
33:18 Mais Davidson n'est pas au bout de ses peines.
33:21 Une fois le premier homme sauvé, il redescend dans les eaux tumultueuses
33:30 pour en sauver un second.
33:33 Et ainsi de suite, pendant plus d'une heure.
33:38 Au total, Davidson et Air Ambulance Service ont sorti
33:41 8 hommes de l'enfer du Stendeside en train de sombrer.
33:44 Les autres navigateurs étant pris en charge par un second hélicoptère
33:47 venu en renfort.
33:50 Par miracle, personne n'est sérieusement blessé.
33:55 Le reportage de Tyserst sur ce sauvetage audacieux
34:00 est diffusé dans le monde entier.
34:03 Mais hélas, les mauvaises nouvelles ne tardent pas à tomber.
34:08 La télévision annonce plusieurs morts parmi les concurrents de la course.
34:11 Au moins deux personnes ont trouvé la mort et une dizaine d'autres sont portées disparues
34:15 dans la plus grande catastrophe qui ait jamais frappé la classique Sydney-Aubade.
34:18 Les opérations de secours se poursuivent.
34:21 L'ouragan ne semble pas vouloir s'apaiser.
34:25 Pour les autres participants, il ne s'agit plus d'une lutte pour une place sur le podium,
34:28 mais d'une lutte pour la vie.
34:31 A moins de 24 km au nord de l'épave du Stendeside,
34:34 le dingoura avec à son bord John Campbell et Peter Mickle
34:37 file droit au cœur de la tempête.
34:40 On était alors vraiment en mode de survie.
34:51 Pas en mode de survie classique où l'on fait l'impossible pour ne pas endommager le bateau
34:54 et rester dans la course, mais le mode de vraie survie,
34:57 c'est-à-dire faire l'impossible pour ne pas mourir.
35:03 A 19h, 4 des 10 hommes d'équipage dont John Campbell
35:06 sont accroupis sur le pont.
35:09 Tout à coup, un gigantesque mur d'eau surgit dont de c'est une.
35:12 Je ne me souviens pas vraiment avoir vu ou entendu autre chose que
35:18 "Eh, attention !"
35:21 Et la vague est arrivée.
35:24 La lame en voie de John s'écrasait contre le lourd compas du voilier.
35:29 Il a la joue ouverte et la mâchoire fracassée.
35:32 Le plus effrayant, c'est que j'ai regardé autour de moi
35:39 et alors qu'on était 4 sur le pont, je ne voyais personne.
35:42 Absolument plus personne.
35:45 John est projeté par-dessus bord.
35:49 Il flotte sur les flots, groggy et blessé.
35:52 Son harnais est désormais le seul fil qui le retient à la vie.
35:56 Aussitôt, Peter Mickels entreprend de le tirer.
35:59 Malheureusement, le harnais de John est solidaire de son gilet
36:02 et il perd celui-ci alors que Peter s'efforce de le hisser sur le bateau.
36:05 Mickels saisit la main de John.
36:12 Mais dans les eaux houleuses, son coéquipier est un poids mort.
36:15 Et après...
36:23 Je l'ai lâché.
36:26 C'était comme si ça arrivait à quelqu'un d'autre.
36:32 Mais je savais que c'était terrible.
36:35 John flotte à nouveau sur les flots.
36:44 Il est encore sonné et il a perdu le dernier fil qui le rattachait à la vie.
36:48 Son corps part à la dérive.
36:51 C'est très effrayant de se rendre compte tout à coup que vous êtes seul
37:08 en train de faire du surplace à la dérive.
37:11 Et que vous êtes le seul à faire du surplace.
37:14 C'est très effrayant de se rendre compte tout à coup que vous êtes seul
37:17 en train de faire du surplace à des kilomètres de la côte.
37:20 Et la seule chose que vous voyez au milieu de cette immensité,
37:23 c'est un petit voilier à 800 mètres.
37:26 Il commence à nager, mais ses bottes et son pantalon gênent
37:31 et ralentissent ses mouvements.
37:34 Alors il s'en débarrasse.
37:37 Il ne porte plus maintenant que ses sous-vêtements en thermolactyle.
37:40 Mais rapidement gagné par le froid, il s'affaiblit.
37:44 À ce moment-là, j'étais sûr de n'avoir aucune chance de m'en sortir.
37:49 L'eau est à 18 degrés Celsius.
37:57 La température normale du corps est de 37 degrés.
38:00 Si la température du corps de John tombe à 30 degrés,
38:03 il perdra connaissance.
38:05 À 26 degrés, il mourra.
38:09 [Vrombissement du moteur]
38:12 À Malakouta, l'hélicoptère de la Victoria Police Air Wing décolle.
38:25 Objectif, rejoindre le détroit de Bass à 120 kilomètres de là.
38:30 Darryl Jones est aux commandes de l'appareil.
38:36 On avait des vagues de plus de 25 mètres de haut.
38:39 C'était épouvantable.
38:42 Parmi les pires conditions de vol que j'ai jamais connues.
38:45 Le système de pistage d'urgence est immédiatement saturé d'appels.
38:50 C'était la folie.
38:57 Tous les voyants clignotaient, notre système de repérage à bord de l'appareil était surchargé,
39:01 et je n'arrivais pas à gérer tous ces appels de détresse qui nous parvenaient en même temps.
39:06 Le sauveteur David Kaye décide de donner la priorité au communiqué d'urgence,
39:12 annonçant un homme à la mer.
39:15 Il met aussitôt le cap sur la dernière position connue du Kingoura.
39:28 Mais il est très difficile de repérer un homme dans une mer en furie,
39:31 et la tombée de la nuit rend la tâche encore plus hasardeuse.
39:34 John Campbell, perdu au milieu des flots, aperçoit l'hélicoptère à l'horizon.
39:45 L'apparition de cet hélico au milieu de la tempête,
39:54 c'est une image qui restera à jamais gravée dans mes mémoires.
39:58 Jamais je n'aurais imaginé qu'un hélicoptère se risque à sortir dans de telles conditions.
40:04 Cela fait maintenant 30 minutes que John est dans l'eau.
40:10 Sa température chute dangereusement.
40:13 Je m'étais repassé le film des centaines de fois dans ma tête,
40:18 et je savais que si l'hélicoptère ne me trouvait pas, je ne survivrais pas à cette épreuve.
40:24 L'équipe de secours à bord de l'appareil doit rapidement faire demi-tour.
40:28 Le réservoir d'essence est presque à vide. La lumière baisse.
40:32 Le problème auquel on était confronté, c'est que rester là quelques minutes de plus,
40:37 cela signifiait quelques minutes de fioul en moins pour revenir.
40:42 Le temps de la sortie de la tempête est presque terminé.
40:46 La température est de -10°C.
40:49 Le temps de la sortie de l'avion est de -10°C.
40:53 La température est de -10°C.
40:56 Le temps de la sortie de l'avion est de -10°C.
40:59 La température est de -10°C.
41:02 La température est de -10°C.
41:05 La température est de -10°C.
41:08 La température est de -10°C.
41:11 La température est de -10°C.
41:14 La température est de -10°C.
41:17 La température est de -10°C.
41:20 La température est de -10°C.
41:23 La température est de -10°C.
41:26 La température est de -10°C.
41:29 La température est de -10°C.
41:32 La température est de -10°C.
41:35 La température est de -10°C.
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41:41 La température est de -10°C.
41:44 La température est de -10°C.
41:47 La température est de -10°C.
41:50 La température est de -10°C.
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41:59 La température est de -10°C.
42:02 La température est de -10°C.
42:05 La température est de -10°C.
42:08 La température est de -10°C.
42:11 La température est de -10°C.
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42:17 La température est de -10°C.
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42:23 La température est de -10°C.
42:26 La température est de -10°C.
42:29 La température est de -10°C.
42:32 La température est de -10°C.
42:35 La température est de -10°C.
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42:41 La température est de -10°C.
42:44 La température est de -10°C.
42:47 La température est de -10°C.
42:50 La température est de -10°C.
42:53 La température est de -10°C.
42:56 La température est de -10°C.
42:59 La température est de -10°C.
43:02 La température est de -10°C.
43:05 La température est de -10°C.
43:08 La température est de -10°C.
43:11 La température est de -10°C.
43:14 La température est de -10°C.
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43:20 La température est de -10°C.
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43:26 La température est de -10°C.
43:29 La température est de -10°C.
43:32 La température est de -10°C.
43:35 La température est de -10°C.
43:38 La température est de -10°C.
43:41 La température est de -10°C.
43:44 La température est de -10°C.
43:47 La température est de -10°C.
43:50 L'hélicoptère ne va pas tarder à manquer de carburant.
43:54 Mais voilà qu'à quelques encablures de la porte, le treuil se coince.
43:59 L'excès d'humidité dans l'air a provoqué un court-circuit dans son alimentation électrique.
44:10 Les deux hommes pendent dans le vide, hors de portée de Barry Barclay, chargé d'actionner le treuil.
44:16 Ballotté par les vents, John commence à glisser de son harnais.
44:21 J'étais épuisé.
44:26 Je me suis dit "je vais me faire un peu fatigué".
44:29 Je me suis dit "je vais me faire un peu fatigué".
44:32 Je me suis dit "je vais me faire un peu fatigué".
44:36 J'étais épuisé, à bout de force, incapable de m'accrocher.
44:42 Je dépendais totalement de Dave et de ses capacités à me maintenir attaché au harnais.
44:49 J'ai attrapé Campbell par les fesses comme j'ai pu.
44:55 Je l'ai replacé dans le harnais.
44:59 Et je l'ai poussé de toutes mes forces vers le haut de façon à ce que Barry puisse l'empoigner par le caleçon
45:05 et le tirer à lui pour lui faire passer la porte de l'hélicoptère.
45:10 Une fois à l'abri, Campbell tombe aussitôt en état de choc.
45:16 Sa pression artérielle chute rapidement.
45:19 Ses organes internes ne reçoivent plus l'oxygène nécessaire, ses fonctions vitales sont en danger.
45:26 Aux commandes, Barry Jones exige le maximum de son appareil dans des conditions terribles.
45:31 Très forte turbulence et jauge d'essence dans le rouge.
45:36 C'est peut-être une des raisons pour lesquelles je suis encore là,
45:45 l'instinct de survie poussé à son extrême pour me ramener à bon port.
45:50 À 20h15, il se pose sur le premier terrain adéquat, un terrain de football.
45:56 L'appareil tombe en panne de fuel 40 secondes plus tard.
46:01 Campbell est immédiatement transféré à l'hôpital.
46:07 Il est en hypothermie, souffre d'une fracture du nez et de la mâchoire et il a une pommette éclatée.
46:17 Il lui faudra des semaines pour s'en remettre, mais lui au moins fait partie des chanceux.
46:23 Au moins deux personnes ont été tuées et dix autres sont portées disparues.
46:34 Cinq navigateurs ont trouvé la mort dans cette édition de la Cineobart.
46:38 C'est l'une des courses à la voile les plus meurtrières qu'ait connue l'Australie.
46:42 Bilan final de la course, six morts.
46:46 55 personnes sauvées par hélicoptère.
46:53 46 blessés.
46:58 Le Sayonara remporte la compétition, mais à l'arrivée, supporters et marins n'ont pas le cœur à faire la fête.
47:11 Sur les 115 voiliers qui ont pris le départ, seuls 44 ont rejoint Aubart.
47:16 Bien que marquée par ces événements douloureux, la Cineobart, l'une des courses maritimes les plus éprouvantes, continue d'exister.
47:28 Et ils sont peu à vouloir qu'il en soit autrement.
47:36 Rencontrer une tempête, c'est à n'en pas douter le summum d'une course océanique.
47:39 C'est pour ça qu'on l'a fait, pour arriver de l'autre côté.
47:42 Est-ce que je referai une Cineobart ?
47:46 Si l'occasion se présente, peut-être.
47:49 Mais ce n'est certainement pas quelque chose qui va m'empêcher de dormir.
47:53 Je demanderai d'abord à voir le bateau et je jetterai sans doute un coup d'œil aux conditions météo,
48:00 mais à part ça, je ne sais pas si je vais pouvoir y arriver.
48:04 Je demanderai d'abord à voir le bateau et je jetterai sans doute un coup d'œil aux conditions météo,
48:06 mais à part ça, je ne sais pas si je vais pouvoir y arriver.
48:09 [Musique]
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48:26 Merci.

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