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Elle vient d'ouvrir son premier restaurant à Paris, "Golden Poppy", et publie son autobiographie "Mémoires d'une cheffe rebelle" aux éditions Le cherche midi Dominique Crenn, cheffe 3 étoiles, répond aux questions de Julien Sellier, Marion Calais et Cyprien Cini.
Regardez L'invité de RTL Soir du 28 septembre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini. RTL bonsoir.
00:08 Allez RTL bonsoir, continue. La bande s'occupe encore de vous avec autour de la table Marion, Cyprien, Isabelle, Alex, Vizorek et nous sommes ravis d'accueillir
00:16 notre grande invitée de la deuxième heure. C'est une chef française,
00:19 superstar aux Etats-Unis, triplement étoilée s'il vous plaît. Nous souhaitons la bienvenue dans ce studio à Dominique Crenn. Bonsoir Dominique Crenn.
00:27 Bonsoir, merci de m'avoir encore ici. On est ravis de vous recevoir. Les auditeurs vont peut-être vous découvrir d'ailleurs aujourd'hui parce que vous êtes très célèbre
00:34 en Californie où vous tenez notamment
00:36 l'atelier Crenn, trois étoiles au Michelin à San Francisco mais vous êtes finalement encore un peu méconnue du grand public en France.
00:42 Votre premier resto à Paris vient d'ouvrir cet été le Golden Poppy et puis depuis ce matin
00:48 en librairie on trouve votre autobiographie "Mémoire d'une chef rebelle" publiée au Cherchemidi et votre histoire est
00:55 disons le fascinante et très inspirante. Parce que vous êtes certes de retour en France mais vous venez de passer plus de trois décennies
01:00 outre-Atlantique et vous racontez d'ailleurs comment au milieu des années 80 vous êtes partie de Quimper,
01:05 de chez vous, un matin de la gare pour vous envoler jusqu'à San Francisco. Vous êtes arrivée le soir même.
01:11 C'est un peu l'histoire d'un coup de tête parce que de ce que vous dites dans le livre à l'époque à part Starsky et Oetsch
01:16 vous aviez assez peu de notions d'anglais.
01:18 Aucune notion anglaise.
01:20 Donc Quimper c'était le mariage de mon frère.
01:24 Vous êtes partie le lendemain c'est ça ?
01:26 Le lendemain. Non en fait
01:28 c'était pas sur un coup de tête oui et non mais
01:32 après mes études j'avais un petit peu... je me sentais pas très bien en France.
01:37 J'avais l'impression qu'il y avait un manque
01:39 de donner aux jeunes
01:42 la place. Moi j'adore la France mais c'est très bureaucratique.
01:46 Et puis voilà on est partie aux Etats-Unis, Starsky et Oetsch, oui.
01:52 Je suis tombée amoureuse de San Francisco. Très bureaucratique et peut-être un peu
01:55 macho aussi. On est très latin en France et dans ce milieu que vous vouliez déjà intégrer, celui de la cuisine, c'était déjà
02:01 particulièrement marquant. Très marquant.
02:04 Comme moi je suis quelqu'un qui
02:07 est féministe.
02:10 Mon père aussi m'avait dit "Dominique tu fais ce que tu veux, si tu veux pas travailler avec des gens que tu veux pas travailler
02:14 tu vas voir où tu vas les travailler". Et puis les Etats-Unis ça m'a toujours intéressée.
02:19 Quand j'ai posé mes valises
02:21 j'avais l'impression de trouver une liberté que j'avais pas en France.
02:26 Une liberté d'être moi-même. Je pouvais aller discuter avec des gens
02:31 qui avaient aussi une carrière et puis me regardaient. Pas de haut mais il y a une communication. Donc je me sentais...
02:39 Je me suis dit "Ok, San Francisco c'est la ville où je veux commencer à faire mes études en cuisine".
02:44 - Ben oui. Justement là-bas vous êtes tellement libre que vous y allez au culot, vous allez voir le chef star Jeremiah Tower.
02:50 - Jeremiah. - Et vous lui dites "Je veux travailler avec vous, je suis française donc je sais cuisiner".
02:56 - Ouais, il m'a regardée dans les yeux. Mais j'avais fait un petit peu de recherche parce que
03:00 oui je suis allée au culot. Je lui ai dit "ben ouais il faut un boulot".
03:04 Moi je suis française.
03:06 Et puis voilà il m'a mis le soir même ou le lendemain matin je crois, il m'a mis dans la cuisine.
03:11 - Et vous n'avez pas eu peur ? - Non pas du tout.
03:14 Peur de quoi ? - De rater ? - Ah ben non
03:20 Moi c'est pas comme ça que je pense la vie. On rate pas dans la vie, on a des expériences.
03:25 Et non au contraire c'est quelqu'un qui m'a donné
03:30 la chance
03:32 de rentrer dans une cuisine donc c'était à moi de
03:35 me montrer, de lui faire voir comment je travaillais. Moi j'ai jamais peur.
03:41 - Il y a quelque chose d'assez instinctif dans votre façon justement d'appréhender la cuisine.
03:46 Vous n'avez pas fait d'école de cuisine, de lycée au hôtelier.
03:49 Alors vous racontez que dans le livre l'inspiration ce sont aussi des souvenirs et notamment avec votre papa
03:54 Douarnenez quand vous étiez toute petite en Bretagne, vous racontez très bien dans ce livre
03:58 à la fois les odeurs et les bruits de la criée du marché aux poissons.
04:01 - Mais c'est la vie, c'est la nature, les gens, il faut connecter avec les gens. Alors
04:06 moi pour moi le monde a commencé avec la mer donc aller là bas sur la criée à trois ou quatre heures du matin
04:12 et de sentir les produits
04:16 les petites langoustines et tout ça mais c'est incroyable.
04:19 - Et la Bretagne elle reste en vous, vous l'avez tatouée sur le bras ?
04:22 - La Bretagne oui, la triskel.
04:24 - Voilà la triskel c'est la croix bretonne.
04:26 - La Bretagne c'est...
04:28 La Bretagne c'est un grand pays.
04:31 - Oui !
04:32 - Ça attache à la France.
04:34 - Et en petite vous serviez le kire breton dans les réceptions et à votre restaurant aux Etats-Unis vous servez aussi le kire breton.
04:39 - Absolument.
04:40 - Et c'est revisité.
04:41 - Et revisité, un petit peu peut-être plus compliqué
04:46 mais c'est aussi un hommage à
04:48 l'hospitalité de ma maman à la maison quand elle...
04:52 parce que la cuisine c'est quoi la cuisine c'est aussi une langue
04:57 c'est une sorte d'émotion et c'est de partager avec quelqu'un d'autre et un petit peu de savoir qui on est.
05:04 Voilà c'est ce que j'ai fait.
05:06 - Le kire breton juste Julien ?
05:08 - Le kire breton c'est la base cher Cyprien.
05:10 - C'est quoi ?
05:12 - Le kire breton, attendez on va demander à Dominique Crême.
05:14 - Parce que moi le kire breton...
05:16 - Il y a plusieurs façons de le faire.
05:18 - Ils font avec le vin blanc et puis la crème de cassis.
05:20 - Ah ouais ?
05:22 - Moi je le fais avec le cidre et la crème de cassis.
05:24 - Ah ok.
05:26 - On est breton ou on est français, pas breton et on fait le kire breton.
05:32 - On fait la même chose.
05:34 - Alors vous êtes donc de retour en France, vous avez ouvert cet été le Golden Poppy dans le 9ème arrondissement de Paris.
05:40 Vous étiez venue nous en parler il y a quelques mois sur RTL et vous nous aviez confié qu'il y avait un attachement viscéral à la capitale.
05:48 Parce que c'est un peu de vous, vous avez été adoptée quand vous étiez bébé, votre mère biologique elle a vécu avec vous,
05:56 elle s'est accrochée pour vous élever justement à Paris, ça a duré quelques mois.
06:00 - A Paris, sans abri, je voulais fermer un petit peu un chapitre.
06:08 - C'est personnel, c'est pas ouvrir un restaurant, c'est vraiment personnel.
06:14 J'ai appris que ma mère biologique était morte.
06:16 - On en avait parlé la dernière fois, quand vous étiez venue, d'ailleurs c'était très émouvant,
06:20 parce que vous veniez d'apprendre que votre mère biologique était décédée,
06:24 vous veniez de retrouver la trace de votre demi-sœur biologique, 58 ans après.
06:28 Vous avez renoué les contacts depuis avec votre famille, cette famille de sang que vous n'avez jamais connue ?
06:34 - Non, pas du tout. En fait, moi j'ai approché le sujet avec beaucoup d'humilité,
06:41 mais aussi beaucoup d'amour pour cette femme qui a aussi vécu avec sa maman.
06:47 L'histoire avec moi, c'est pas son histoire.
06:50 Je lui ai dit "vous vous réfléchissez, si vous voulez vous mettre en contact, great,
06:59 ou si vous voulez pas, rien ne s'est passé encore".
07:04 Moi, oui c'est ma demi-sœur de sang, mais est-ce que c'est ma sœur ?
07:09 - C'est très émouvant, j'imagine pour vous, d'avoir un pied à Paris maintenant, quasiment un mois sur deux.
07:14 - Oui, et puis l'autre jour j'ai marché dans les rues de Paris, où apparemment ma mère biologique était,
07:22 c'était un petit peu émouvant de regarder les buildings, de marcher, d'essayer de voir un petit peu l'image des années 60-70,
07:34 pour voir ce qu'elle faisait là-bas.
07:36 Et puis voilà, c'est peut-être, elle était comme ça, elle était peut-être pas comme ça, donc oui, c'est beau Paris.
07:41 - Dominique Krel, vous la chef triplement étoilée, star aux US, vous restez avec nous,
07:44 vous êtes la grande invitée de la deuxième heure, on continue de découvrir votre cuisine et votre histoire,
07:49 juste après ça dans RTL, bonsoir.
07:51 - RTL, bonsoir.
07:53 - RTL, bonsoir.
07:55 - Julia Selyé, Marion Calais et Cyprien Signe.
07:57 - Allez RTL, bonsoir, la suite on s'occupe de vos oreilles, de vos papilles aussi, jusqu'à 20h avec la Dream Team
08:03 et notre grande invitée de la deuxième heure, chef star en Californie, triplement étoilée,
08:07 et qui débarque, qui déboule dans le paysage culinaire français, Dominique Krel,
08:11 dans l'autobiographie très inspirante, "Mémoire d'une chef rebelle" est publiée aujourd'hui.
08:15 Je dis inspirante Dominique Krel parce que le succès, vous êtes allé le chercher quand même,
08:19 notamment quand vous avez ouvert en 2011 l'atelier Crennes, trois étoiles aujourd'hui,
08:23 mais d'abord les critiques estimaient que votre cuisine était trop belle.
08:26 Et il y avait même des jours, vous le racontez dans le livre, où vous deviez trouver des prétextes
08:31 pour annuler auprès des clients parce qu'il n'y avait pas assez de réservation pour être rentable.
08:35 - Et donc on leur dit quoi aux clients à ce moment-là ?
08:38 - Ah on a des fuites d'eau, on n'a plus d'électricité, c'était très simple.
08:44 Quand j'ai ouvert l'atelier Crennes, il n'y avait pas d'idée de fermer le restaurant.
08:51 C'était une réussite, on va réussir, on va travailler, on va l'ouvrir, c'est quelque chose de spécial.
08:57 Et puis voilà, bon des fois il faut aussi persévérer.
09:02 Et bien voilà, maintenant ça marche plutôt bien.
09:04 - Avoir foi donc en votre projet, et puis il y a quand même la deuxième étoile qui est arrivée
09:10 et une explosion médiatique, c'est notre instant vintage.
09:14 - On peut manger quelque chose et s'en rappeler toute sa vie.
09:22 J'ai un souvenir très marquant de tomate.
09:25 Je devais avoir 3 ou 4 ans.
09:27 Je suis allée dans notre jardin et je l'ai mise en bouche.
09:31 Elle était tendre, juteuse, et elle avait quelque chose qui faisait que je ne pouvais plus m'arrêter.
09:38 Cette tomate n'est plus là, mais ce moment est éternel.
09:42 L'expérience est éternelle.
09:44 - Alors ça c'est vous qu'on entend dans "Chef's Table", c'est le documentaire Netflix.
09:48 Un épisode vous est consacré dans cette série.
09:50 - C'est un truc qui cartonne.
09:52 - Qui cartonne, et justement ça cartonne tellement qu'après cet épisode, les réservations explosent.
09:56 Il y a eu effet immédiat.
09:57 - Effet immédiat, ouais.
09:59 C'est pas... Bon on avait aussi pas mal de presse et tout ça, on avait des awards, Michelin, mais alors là effet immédiat.
10:06 Parce que "Chef's Table" s'est sorti partout dans le monde.
10:10 Et ce qui est intéressant c'est que le réalisateur m'avait demandé de faire ça,
10:19 et je lui ai dit "non, non, moi je suis en plein restaurant, ouverture, tout ça".
10:23 Il me dit "non, non, Dominique, on veut raconter ton histoire".
10:26 Et je me dis "ok", et puis ça s'est fait, puis voilà, on est allé en Bretagne.
10:32 C'était beau, c'est beau "Chef's Table".
10:34 Et dans la cuisine, des fois, on oublie l'humanité des gens,
10:38 et l'humanité même dans les cuisines de l'équipe,
10:41 et moi c'est quelque chose d'important, de la manière dont je fais mon équipe et aussi mes restaurants.
10:49 La fondation c'est l'humanité.
10:51 - Alors il y a eu les succès dans votre carrière, et puis les épreuves aussi,
10:55 justement au moment où votre carrière était ascendante,
10:59 vous avez en 2019 été atteinte d'un cancer du sein,
11:03 et là ce qui est remarquable, c'est que vous le rendez public, vous l'affrontez,
11:07 et vous dites d'ailleurs "je n'ai jamais autant été aimée".
11:10 - Oui, alors pourquoi être publique ?
11:13 Généralement, les gens regardent les autres "ah t'as un cancer", et puis on est...
11:17 surtout les femmes.
11:19 Alors moi j'ai voulu aussi que ça soit public, que "hey, on a un cancer et c'est ok,
11:23 on est aussi humain, il ne faut pas nous dégrader parce qu'on est malade".
11:28 Et je voulais aussi donner la force aux jeunes femmes qui n'avaient pas de voix,
11:34 qui avaient peur de parler aussi.
11:37 Et c'est important.
11:39 Bon, moi mon cancer j'aurais pu aller aussi de l'autre côté,
11:43 parce que c'était un cancer très rare.
11:45 Et il n'y a pas de protocole qui a été développé pour ce cancer,
11:48 donc j'ai dû avoir un très gros traitement de 16 sessions de chimo.
11:57 Et donc avec un tube ici, tous les deux semaines, cinq heures,
12:02 "Allez, donne-moi les médicaments".
12:05 Et c'était dur parce que pour moi c'était ok.
12:13 Dans ma tête c'était "on y va, on fait le cancer",
12:16 mais d'un autre côté aussi, il y avait aussi un moment où j'aurais pu passer de l'autre côté.
12:20 - Tout votre personnel à San Francisco s'est rasé la tête en signe de soutien ?
12:23 - Et ça, ça m'a...
12:25 Pour ça je me suis fait aimer.
12:27 Enfin, j'ai été aimée, je ne savais pas...
12:29 L'amour, je sais que les gens m'aiment, les gens en proche, je sais,
12:33 mais j'avais pas...
12:35 Cet amour, c'était incroyable.
12:37 - Cyprien avait fait pareil, mais malheureusement...
12:39 - Oui, il ne s'est pas repoussé.
12:41 - Du coup c'est un hommage permanent.
12:44 - Je vous rends hommage.
12:46 - Dominique Crenne, vous êtes aussi inspirante parce que votre cuisine l'est.
12:49 On parle beaucoup de vous, on va parler de votre cuisine maintenant.
12:51 On voit la carte du Golden Poppy à Paris depuis maintenant quelques semaines.
12:54 C'était déjà le cas aux Etats-Unis.
12:56 Les légumes sont mis en avant.
12:58 Et d'ailleurs aux Etats-Unis, quasiment tous vos produits viennent d'une même ferme.
13:01 Cette traçabilité... - Ma ferme.
13:03 - Votre ferme. - Ma ferme.
13:05 - 70% des produits, c'est ce que vous dites.
13:07 Cette traçabilité, le fait de mettre aussi de côté en quelque sorte la viande,
13:10 c'est quelque chose qui a toujours été naturel ou alors c'est venu au fil des années ?
13:14 - C'est l'éducation, l'information,
13:17 regarder comment se font les choses, l'agroalimentaire,
13:22 comprendre la nourriture aussi,
13:25 comprendre la planète et se dire qu'il y a peut-être un problème là.
13:30 En 2015, j'ai ouvert Petit Crenne,
13:34 seulement avec des légumes et du poisson et j'ai jamais dit.
13:38 Voilà, et c'était blindé, les gens ne voyaient pas.
13:41 Et en 2018, j'ai enlevé la viande de Barre Crenne et d'Atelier,
13:48 parce qu'il faut aussi s'engager.
13:51 Moi j'adore les petits producteurs de viande, superbes,
13:55 mais l'agroalimentaire, on arrête.
13:58 - Pour une Bretonne, c'est fort en plus.
14:00 - J'adore la Bretagne, mais il faut le dire, l'agroalimentaire en Bretagne aussi,
14:03 il faut rebalancer ce monde au niveau de la nourriture.
14:09 Il ne faut pas avoir peur de ça.
14:11 Et je pense que les chefs devraient s'engager aussi.
14:14 Parce que moi je me rappelle quand j'ai enlevé,
14:16 ils m'ont dit "Dominique, tu n'auras plus de clients"
14:19 mais ce ne sont pas les clients, c'est la planète,
14:22 ce sont mes filles qui ont 9 ans aujourd'hui,
14:25 comment on va faire pour vivre dans ce monde où il n'y a plus de place ?
14:29 Et puis on mange des choses qui ne sont pas bien pour nous.
14:32 - Avec aussi un engagement autour du bien-être animal,
14:36 terminer le foie gras dans vos restos,
14:39 du tartare de thon à la carte à Paris,
14:42 tuer avec la méthode Ikejime.
14:44 Alors c'est quoi exactement cette méthode Ikejime ?
14:48 - Ça vient du Japon.
14:50 On tue le thon quand même, mais on ne le fait pas souffrir, on l'enlève.
14:55 - Avec une aiguille, c'est ça qu'on plante à un endroit bien précis.
14:58 - Oui, un endroit bien précis.
15:00 En fait, il y a quelques Bretons qui le font.
15:04 La Bretagne revient en avant.
15:06 - Un pêcheur chez moi qui brûle.
15:08 Vous connaissez personnellement.
15:10 - Et donc je pense que, aussi les fermiers,
15:14 nous on ne va pas à Rungis,
15:17 on travaille avec des petits fermiers,
15:19 et on les cherche.
15:21 Parce que pour moi, les fermiers, c'est les rockstars,
15:24 c'est ceux qui viennent chez nous.
15:27 Je me rappelle l'autre jour, celui qui nous amenait des champignons,
15:30 il avait du noir en dessous des ongles.
15:33 - C'est les ongles.
15:35 - Et puis, les chefs, ce ne sont pas eux les stars.
15:38 - Alors justement, à la carte à Paris,
15:40 c'est Vichy de Bardeligne, Tacos aux Hormeaux, Doradentière.
15:43 Vous avez trouvé des fournisseurs bretons ou pas, pour les poissons ?
15:46 - Il n'y a que des fournisseurs bretons.
15:48 - Ah, c'est sûr !
15:50 - Mais la Bretagne, c'est un très beau pays,
15:52 et puis il faut la mettre en valeur aussi.
15:54 De toute façon, je ne vais pas avoir des poissons en Provence.
15:58 - Dans la Méditerranée, il y a de très bons poissons.
16:00 - Oui, oui, oui.
16:01 - Il est marseillais.
16:02 - Il est marseillais, oui.
16:03 Non, mais pour l'instant, on travaille avec beaucoup de poissonniers en Bretagne.
16:07 - C'est très bien.
16:08 Maintenant que vous avez un pied en France et aux Etats-Unis,
16:10 vous retournez régulièrement en Bretagne ou pas, du coup ?
16:12 - Et oui, la Bretagne, oui, on y va souvent.
16:16 La Bretagne, c'est beau, on n'en parle pas trop non plus.
16:20 Et je pense que...
16:22 Bon, les Bretons me disent "ben, n'en parle pas trop".
16:26 - Non, ça ne parle pas trop.
16:27 - Je confirme, Dominique Crême.
16:29 - Voilà.
16:31 Le Cronan, c'est génial.
16:33 - C'est magnifique, le Cronan.
16:34 - C'est magnifique.
16:35 - Donnez des adresses, un peu.
16:36 - C'est où ?
16:37 - Le Cronan, c'est Finistère.
16:38 - Finistère.
16:39 - C'est quoi, 12e, 13e siècle ?
16:41 Une architecture très, très vieille.
16:43 - Voilà, superbe.
16:44 Le Kouign-Amandes, les galettes bretonnes, le gâteau breton.
16:47 - Et vous dites "on" quand vous dites "on va en Bretagne".
16:51 Ça veut dire que vous avez fait découvrir la Bretagne à votre épouse.
16:53 Alors, votre épouse, elle est connue en France.
16:55 Maria Bello, elle a joué dans "Urgence", dans "NCIS".
16:57 Donc, tous les Français connaissent son visage.
16:59 Elle est américaine d'origine italienne.
17:01 Est-ce qu'elle est conquise, justement, par le Kouign-Amandes ?
17:03 - Colonnaise aussi.
17:04 - Par le Kouign-Amandes et les crêpes.
17:05 - Elle adore.
17:06 Non, non, mais elle est tombée amoureuse de la Bretagne.
17:09 Sainte-Marine, le Cronan.
17:11 Alors là, il faut que je trouve une maison.
17:14 - Sainte-Marine, ça coûte cher, la maison, mais c'est très joli.
17:16 - Non, non, ça coûte cher.
17:17 Non, non, non.
17:19 Non, elle adore la Bretagne.
17:22 Elle adore la mer.
17:23 Elle adore le temps.
17:24 Elle adore aussi la forêt.
17:25 Elle adore les gens.
17:26 Elle adore les langoustines, bien qu'elles soient italiennes.
17:30 - Dominique Crenn, vous restez avec nous.
17:31 Vous, la chef triplement étoilée.
17:32 Vous êtes toujours notre grand invité de la deuxième heure.
17:34 Vous allez dans un instant, c'est un peu "Top Chef", cette émission,
17:37 discuter cuisine avec notre Angèle Nationale.
17:40 Parce qu'on va passer en cuisine avec la guinguette d'Angèle.
17:42 Salut, Angèle.
17:43 - Bonsoir tout le monde.
17:44 - Qu'est-ce qu'on déguste ce soir ?
17:45 - Ce soir, on va manger des pancakes au curcuma.
17:48 - Et puis, on va aussi écouter de la musique avec la playlist de Stephen Bellary.
17:51 Salut, Stephen.
17:52 - Bonsoir à tous.
17:53 - Et quel single !
17:54 - Mais un événement ! Les Rolling Stones invitent Lady Gaga et Stevie Wonder.
17:58 Rien que ça, on écoute cette convoitée hallucinante.
18:00 7 minutes 22, je vais peut-être pouvoir la passer en entier.
18:02 - Ouais, c'est vraiment important.
18:04 RTL Bonsoir
18:06 Bonsoir.
18:07 [SILENCE]

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