Focus sur la décarbonation de la filière du meuble [Christine Achaz]

Xerfi Canal

Xerfi Spécific, le département études et prestations sur mesure de XERFI, fait ici le point sur les efforts de décarbonation des distributeurs de meubles en 3 séries de données exclusives. La 1ère série permet d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre du secteur. Elles représentent entre 4 et 5 millions de tonnes de CO2, soit 1,2% des émissions totales du pays en 2022. Elles proviennent surtout d’émissions dites induites, c’est-à-dire liés aux phases amont ou aval du maillon de la distribution. [...]

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00:11 Xerfi spécifique, le département en études et prestations sur mesure de Xerfi,

00:15 fait ici le point sur les efforts de décarbonation des distributeurs de meubles en trois séries de données exclusives.

00:21 La première série permet d'évaluer les émissions de gaz à effet de serre du secteur.

00:25 Elles représentent entre 4 et 5 millions de tonnes de CO2, soit 1,2 des émissions totales du pays en 2022.

00:33 Elles proviennent surtout d'émissions dites « induites », c'est-à-dire liées aux phases amont ou aval du moyen de la distribution.

00:40 En amont, l'approvisionnement en matières premières et la production de meubles,

00:44 souvent réalisés à l'étranger dans des pays à forte empreinte carbone comme la Chine, pèsent pour 68 % des émissions totales.

00:52 En aval, les émissions proviennent des déplacements des clients vers les magasins

00:56 et de la gestion de la fin de vie des produits, soit 30 % des émissions totales.

01:02 Les magasins eux-mêmes contribuent peu aux émissions, autour de 2 %.

01:06 La deuxième série de données évalue le degré d'engagement des entreprises leaders en matière de décarbonation.

01:11 Et ils se révèlent assez faibles.

01:13 Le scoring de la performance de transition carbone, ou PTC, attribue la note moyenne de 48 sur 100 à la trentaine de distributeurs audités,

01:22 ce qui est loin du niveau de maturité fixé à 65.

01:26 IKEA domine le classement grâce à ses objectifs de réduction, sa transparence et ses efforts déployés.

01:33 Il fait des parties des acteurs mono-enseignes, intégrés, à l'instar de Maison du Monde, Ticamoune, Teddy Bear ou encore Gautier,

01:40 tous assez volontaristes dans l'amélioration de leur bilan carbone.

01:44 À l'opposé, les groupements d'indépendants multi-enseignes comme Maxiam, Gramm, USEM et Sagam pointent en bas du classement.

01:52 La troisième série de données présente une évaluation des risques engendrés par le changement climatique sur les entreprises du meuble à court, moyen et long terme.

02:00 Les risques comprennent la défaillance des infrastructures suite à des événements climatiques extrêmes,

02:06 la difficulté d'accès aux matières premières en raison des changements climatiques,

02:10 la dégradation des marges et la compétitivité avec le durcissement de la réglementation environnementale,

02:15 l'augmentation de la facture énergétique avec le passage à une économie bas carbone,

02:20 les difficultés à conquérir et fidéliser les clients avec la montée de la consommation durable

02:25 et la détérioration de l'image de marque en raison d'un manque d'engagement écologique ou d'une mauvaise communication.

02:32 Finalement, pour réduire de façon substantielle les émissions du secteur du meuble,

02:37 les marques et enseignes devront probablement raccourcir leur chaîne de valeur,

02:41 c'est-à-dire relocaliser leur approvisionnement dans l'hexagone.

02:45 Bref, un retour au « made in France » pour une filière plus verte.

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