Au coeur de la mêlée : Retour sur la 3ème journée de Coupe du Monde avec Olivier Roumat

  • l’année dernière
Votre rendez-vous rugby quotidien avec François Trillo, Yoann Huget et Andrew Mehrtens. Au programme, retour sur la 3ème journée de Coupe du Monde et le point sur la blessure d'Antoine Dupont avec un invité exceptionnel Olivier Roumat.---
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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2023-09-25##

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Sports
Transcript
00:00 Bonsoir à tous au cœur de la Mêlée, ce soir au sommaire bien sûr dans ce magazine spécial
00:06 au sujet de la Coupe du Monde de Rugby, sur Sine Radio, la radio de la Coupe du Monde de Rugby bien sûr.
00:10 Toutes les dernières infos, celle du 15 de France, celle de la compétition, on reviendra bien sûr sur le week-end.
00:15 Nos consultants sont là pour nous éclairer, Yohann Hugé, Andrew Mertens, les anciennes stars,
00:21 des invités également, Olivier Roumat qui sera avec nous en 2e ligne du 15 de France.
00:25 Bref, vous le voyez, on est prêts parce qu'on va revenir en longueur sur ce 3e week-end de la Coupe du Monde
00:32 et puis bien sûr, des cadeaux à gagner dans l'émission et le fameux jeu "Qui je suis"
00:37 parce que sur Sine Radio, il faut avoir une sacrée culture rugby.
00:41 Vous êtes les bienvenus, merci d'être avec nous au cœur de la Mêlée.
00:44 Bonsoir Lucien Gasparag.
00:49 Bonsoir François.
00:50 Bonsoir à tous et bonsoir Yohann Hugé.
00:54 Est-ce qu'il est là Yohann ?
00:56 Yohann que je n'entends pas mais que je salue, mais si ça se trouve, il n'a pas ouvert son micro.
01:02 En tout cas, on est là.
01:03 On va peut-être tout de suite débuter avant que Yohann et Andrew se connectent ou nous rejoignent dans ce studio.
01:11 On va tout de suite présenter les dernières infos de la Coupe du Monde.
01:17 C'est le journal de la Coupe du Monde sur Sine Radio.
01:19 Les fromages matoc, la fineur des Pyrénées au cœur de la Mêlée présente
01:24 Sud Radio, le journal de la Coupe du Monde.
01:28 Avant d'aller sur les dernières infos du jour, on va quand même faire un petit point sur les résultats du week-end
01:36 parce qu'on n'a pas tous suivi tous les matchs.
01:38 Ça a démarré quand ? Jeudi ?
01:39 Jeudi soir.
01:40 Et ça s'est terminé hier soir.
01:42 On va refaire le point puisque désormais, en gros, la moitié des rencontres sont disputées.
01:46 Oui, 24 rencontres sur 48 ont été disputées.
01:49 On est donc à la moitié de la compétition.
01:52 On commence à voir les prémices qui se dessinent pour les quarts de finale, les équipes qui seront fanées.
01:57 Et dans la poule, le 15 de France a donc écrasé la Namibie jeudi 96 à 0
02:01 et prend la tête de la poule avec 13 points, suivi de l'Italie 10 points et de la Nouvelle-Zélande 5 points.
02:06 Les Italiens qui l'ont d'ailleurs emporté face aux Urgoyens jeudi soir 38 à 17.
02:12 Et un match à suivre dans deux semaines entre la France et l'Italie.
02:16 Dans la poule B, le groupe de la mort, on a eu droit à ce match titanesque
02:20 entre les champions du monde sud-africains et les Irlandais
02:23 qui a accouché d'une victoire 13 à 8 pour les Irlandais.
02:26 Un résultat qui nous intéresse au premier chef
02:28 puisque les Sud-Africains seront vraisemblablement notre adversaire
02:33 même si grâce à sa victoire bonifiée contre les Tonga,
02:36 les Écossais se maintiennent une chance pour se qualifier en quart de finale.
02:40 Ils se sont offert un huitième face aux Irlandais, ce sera le 7 octobre.
02:44 La poule C avec ce beau résultat des Portugais que personne n'a vu venir.
02:49 On les voyait repartir du mondial avec zéro victoire et très peu de points.
02:54 Ils ont réussi à obtenir un match nul face aux Georgiens 18-18
02:57 dans un stadium de Toulouse qui était en feu.
02:59 A noter la belle perf de ce petit pousset.
03:02 Et surtout dans la poule C, c'est bien sûr la débâcle des Australiens
03:06 qui ont perdu ce match 40 à 6 face à des Galois survoltés.
03:11 - Et la qualification des Galois. - Et la qualification des Galois.
03:14 - Les premiers qualifiés en quart de finale. - Et sûrement l'élimination des Australiens,
03:17 ce n'est pas fait mais il y a un concours de circonstances pour qu'ils se qualifient.
03:22 Et enfin la poule D avec l'Angleterre qui a disposé des Chiliens assez largement.
03:27 71 à 0, l'Angleterre qui s'envole aussi vers les quart de finale même si ce n'est pas fait.
03:33 - Avec un quintuplé. - De Harry Arnhel.
03:35 - Il y a eu un quadruplé de John Alomou et Andrew Mertens, on pourra en reparler.
03:39 Mais là on a vu un quintuplé et c'était le premier à la connaissance de l'histoire.
03:46 On rappelle aussi la victoire des Argentins qui les maintient plus qu'en vie,
03:50 qui les place en position de qualifiables dans cette poule D, victoire face aux Samoans.
03:54 - C'est ça, dans un match âpre, les Argentins qui se sont imposés 19 à 10
03:59 et donc au classement de cette poule D, ça donne l'Angleterre en tête avec 14 points.
04:03 Les Samois, les Japons suivent avec 5 points, l'Argentine avec 4 points,
04:06 le Chili avec malheureusement 0 points, ferme la marche.
04:08 - Il va y avoir un Argentine-Japon notamment en dernière journée qui va valoir son pesant d'or.
04:14 On va saluer Andrew qui est dans notre studio, on est content de vous avoir Andrew et on vous salue.
04:19 On continue le journal de la Coupe du Monde et puis ensuite on développera avec vous
04:25 et avec Yoann qui doit nous rejoindre également.
04:28 La course contre la monde qui continue pour un certain Antoine Dupont,
04:31 on ne parle même plus d'Antoine Dupont, on parle d'Antoine.
04:34 Tous les gens qui me croisent, même si on ne le connaît pas, on dit Antoine.
04:37 On s'est rapproché d'Antoine Dupont grâce à cette blessure.
04:40 Et de bonnes nouvelles, enfin après une fin de semaine un peu terne la semaine dernière
04:44 concernant l'état de sa mâchoire, il a été opéré et il va rencontrer en fin de semaine
04:48 un spécialiste des masques, du protection du visage pour évoquer avec lui la possibilité de jouer avec un masque.
04:54 Alors il ne faut pas que le masque dépasse les 5 mm d'épaisseur et il ne faut pas que ça gêne le joueur aussi.
04:59 Donc ce n'est pas dit qu'on retrouve Antoine Dupont déguisé en Batman en quarte de finale,
05:03 ça pourrait aider à sa convalescence et il va revenir aussi avec le 15 de France,
05:08 il va réintégrer le groupe. Jeudi, il sera avec Saint-Provence et il reprendra l'entraînement dimanche.
05:13 Évidemment ce sera des entraînements adaptés mais ça va faire du bien à tout le groupe de retrouver son capitaine.
05:18 Comment Arthur Vincent a pu en parler en conférence de presse, on l'écoute.
05:22 Je pense d'avoir Antoine présent avec nous aux vidéos, avec nous aux entraînements,
05:27 il aura sûrement des choses à dire, son expertise sur des phases de jeu ou autres à l'entraînement,
05:35 humainement et aussi tactiquement parce que même si au départ il ne s'entraînera pas avec nous,
05:40 c'est clair que de pouvoir l'avoir avec nous c'est important.
05:44 On espère d'autres retours de blessures chez les Bleus.
05:47 D'autres bonnes nouvelles décidément.
05:49 Julien Marchand qui était annoncé de retour pour le quart de finale,
05:52 les blessures à la cuisse évoluent très bien, on espère donc voir le joueur évoluer sous le mauvet du 15-2 France
05:58 contre les Italiens la semaine prochaine, un retour qui arriverait plus vite que prévu et qui va faire du bien aux Bleus.
06:03 Tout comme Paul Boudéan, commotionné jeudi soir contre les Namibiens dans un match qui a décidément laissé des traces
06:09 malgré le 96-0 et il a passé des examens concluants et il postule donc pour le match de l'Italie.
06:14 6 octobre, un vendredi.
06:16 Un qui passe un lundi plus difficile c'est le sélectionneur australien, un certain Eddie Jones.
06:21 Oui, Eddie Jones ciblé par les médias suite à la défaite des Australiens hier, 46 comme on le disait.
06:28 Eddie Jones, voilà, il a perdu sur les 8 derniers matchs où il a piloté la sélection australienne, il a perdu ses 7 derniers matchs.
06:34 Il va probablement être le sélectionneur qui ne va pas qualifier l'Australie pour la première fois de son histoire en quart de finale.
06:40 Donc il a été très ciblé par les médias australiens et ils appellent à son départ.
06:44 Oui, à la fois les médias australiens, ils aiment bien cibler.
06:46 Alors on va en reparler avec Andrew Mertens, avec Yoann Hugé.
06:49 Salut Yoann, tu es là, on est d'accord Yoann, tu es bien arrivé.
06:54 Je suis toujours là, je vous entends depuis le début messieurs.
06:57 Ah d'accord, mais voilà, on a dû avoir un petit problème de liaison, on est content de te retrouver en tout cas Yoann.
07:02 On a vu un gros week-end, on a redétaillé les résultats, on va les développer avec vous, avec Andrew, avec Yoann.
07:08 Vous restez bien avec nous sur notre antenne de Sud Radio, au cœur de la Mêlée, on revient dans un instant.
07:13 Au cœur de la Mêlée, sur Sud Radio le magazine, pour revenir sur toute l'actualité de la Coupe du Monde, sur Sud Radio, la radio de la Coupe du Monde.
07:21 Yoann Hugé est avec nous, Andrew Mertens, nos consultants Sud Radio.
07:24 Messieurs, quand même, le premier sujet, c'est celui qui a animé le week-end sur lequel on revient, c'est la blessure d'Antoine Dupont.
07:31 Yoann, voilà, il y a cette idée du masque, on sait qu'il a été opéré, on sait qu'il va revenir avec le groupe, bref c'est plutôt des bonnes nouvelles.
07:39 Mais il y a cette possibilité de jouer, on peut jouer avec un masque à ce niveau-là, Yoann ?
07:46 Bonsoir à tous, juste pour le masque, déjà je pense qu'il va l'utiliser à l'entraînement, pour reprendre un peu plus vite et se protéger,
07:56 parce que les entraînements à haute intensité, même si on fait attention, il va pouvoir s'adapter, il va pouvoir s'habituer.
08:02 Et si dans lequel cas il ne s'habitue pas, il pourra jouer sans masque, il prendra la décision, je pense, au dernier moment, concernant ce fameux masque.
08:09 Oui, j'imagine, parce que vous êtes quand même assez proche d'Antoine Dupont, que peut-être vous lui avez envoyé un petit message,
08:16 que vous avez échangé avec lui, sans défleurer bien sûr ce que vous vous êtes dit, mais il est dans quel état d'esprit conquérant,
08:24 comme il l'a écrit, "touché mais pas coulé" ?
08:28 Oui, c'est Antoine, on a échangé pas mal par message, et même si, comme je l'ai dit, il y a un gros événement en France,
08:37 il y a une vie quand même à prier, une carrière à gérer, donc il faut quand même peser le pour et le contre,
08:42 ça c'est mon message d'amitié, parce que sous la pression populaire, on peut se laisser un peu griser,
08:48 mais lui il était confiant, il était serein, comme d'habitude, c'est un garçon qui, vous le voyez, il transmet très peu de choses,
08:56 il fallait le chercher, donc il avait pas trop envie de le chercher, je l'ai laissé dans son coin,
09:01 en tout cas les quelques lignes qu'il m'a écrites, c'est quelqu'un qui est optimiste.
09:07 Optimiste. Andrew, comment vous la voyez-vous, comment vous la percevez, cette blessure d'Antoine Dupont,
09:12 qui a été quand même un événement national, en France, je sais pas si on en parle davantage, même en Nouvelle-Zélande,
09:20 comment les médias l'ont relatée, mais comment vous l'avez vécue, vous ?
09:24 Bon, j'ai vu la chance, la malchance qu'il a eue, et c'était étonnant, et je me demandais du suite,
09:31 vu que la Namibie se trouve juste à côté d'Afrique du Sud, il y avait peut-être les Sud-Africains qui ont fait quelque chose,
09:39 qui ont fait des appels, ou je sais pas quoi, pour gérer ça, pour créer cette situation, mais bon, c'est dommage,
09:49 je ressens forcément pour Lecoultre aussi, parce que tout le monde parle de Dupont,
09:58 Lecoultre c'est un très bon joueur aussi, il a beaucoup à faire pour l'équipe française,
10:02 mais bon, il doit faire son truc, en sachant que tout le monde parle toujours d'Antoine Dupont,
10:07 mais en sachant que tout ce qu'il fait, Dupont, c'est de très haut niveau,
10:12 j'imagine que quand il va travailler sur la récupération aussi, ça va être de haut niveau,
10:17 donc s'il y a quelqu'un qui peut revenir avec la moindre possibilité, ça va être lui.
10:23 - Oui, c'est vrai que c'est pas un passion comme un autre, Johan, Antoine, vous l'avez vu,
10:27 notamment, il s'était blessé au genou très peu de temps après son arrivée à Toulouse,
10:31 quand il avait intégré le Stade Toulousain, Johan.
10:35 - Oui, bien sûr, il a eu, on va dire, quelques passages aussi à la case d'infirmerie,
10:43 mais c'est toujours relevé, c'est un garçon qui est en perpétuelle réflexion, recherche,
10:51 donc là, il doit scouter tous les masques possibles et inimaginables pour revenir le mieux possible,
10:58 c'est la force d'Antoine, c'est qu'il laisse rien au hasard,
11:02 et je peux vous dire que ça va être au-delà du meilleur spécialiste de France,
11:06 il y en a un qui arrive aussi, qui s'appelle Antoine Dupont, spécialiste des masques,
11:10 et il a intérêt à ce que le spécialiste connaisse le sujet par cœur,
11:13 parce que Antoine, il va vraiment le connaître par cœur, le sujet.
11:15 - Oui, c'est-à-dire qu'il est exigeant, même avec les professeurs qu'il a dû voir à Toulouse,
11:19 il a dû leur poser 10 000 questions et les challenger, même dans leur domaine,
11:25 c'est ce que vous voulez dire, Johan ?
11:27 - Exactement, il challenge tout le monde, il veut savoir si la personne qui est en face,
11:32 à qui il s'adresse, est compétente, et donc du coup, il va le chercher dans le moindre détail,
11:37 mais c'est ce qui fait sa force, en tout respect qu'il a pour la personne en face,
11:42 il a besoin de savoir s'il est aussi exigeant que lui, et s'il peut lui faire confiance,
11:46 parce qu'Antoine ne donne pas sa confiance non plus à n'importe qui,
11:49 donc il a besoin de savoir à qui il s'adresse, et d'abord il va connaître son sujet,
11:53 et je peux vous dire que les masques, il va les connaître par cœur.
11:56 - Lucien Gasparrec ?
11:57 - Oui, toi Johan, qui le connaît du coup, Antoine Dupont,
11:59 alors on parle beaucoup de l'aspect physique, mais est-ce que sur l'aspect psychologique,
12:04 Antoine va réussir à passer un cas, parce qu'il y a forcément cette appréhension,
12:07 et cette peur que n'importe qui pourra avoir de reprendre un coup sur cette blessure,
12:11 et d'aggraver cette fracture ?
12:14 - Non, on connaît ça, Antoine, s'il va sur le terrain, il n'y aura pas d'appréhension,
12:21 il va mesurer le danger, et je pense justement que ce masque-là,
12:27 il va l'utiliser bien sûr peut-être un match, mais ça avant tout à l'entraînement,
12:32 parce que c'est là où les chocs peuvent être plus intenses,
12:36 parce qu'avec l'adrénaline peut-être du quart ou de la demi,
12:39 tout le monde va être à 100%,
12:41 et c'est pour ça qu'il veut d'abord se protéger à l'entraînement,
12:43 avant de se protéger à un match.
12:45 - Voilà, il va prendre bien sûr les étapes de sa convalescence rapide,
12:50 les unes après les autres, bien évidemment, pour revenir dans cette course.
12:54 Est-ce qu'Andrew Merten, ça va changer un peu,
12:57 s'il revenait on imagine avec un masque, dans un délai peut-être plus court que celui,
13:02 normalement, que le commun des mortels prendrait,
13:05 est-ce qu'il va un peu changer sa façon de jouer ?
13:07 Est-ce qu'il va être un demi-nvelé plus relayeur, animateur,
13:11 que puncher comme il peut être parfois ?
13:13 - Peut-être, mais pour les autres, peut-être, mais pour lui, je pense pas.
13:17 Et comme il joue, il va continuer son voile.
13:19 Pour moi, si c'était moi, évidemment, moi je ne jouerais plus pendant un an,
13:24 je sais pas si Johan l'a eu, cette blessure,
13:27 mais je me rappelle que John Allon, une fois, contre les français,
13:31 a eu pareil, il a pris un choc contre une tête d'un joueur français,
13:37 du suite, il y avait un trou, ça se voyait, du suite, dans sa gueule.
13:41 - En 94 ?
13:42 - C'était en 90, c'était en France, pardon, c'était en 2000, en France je pense.
13:48 - En 2000, d'accord, tout à fait.
13:49 - Mais du suite, sa gueule s'est gonflée, c'était horrible, honnêtement,
13:52 mais j'imagine, il a continué pendant quelques minutes,
13:56 mais j'imagine que c'est très douloureux.
13:58 - À la fois, celui qui a dû prendre la tête de l'Oumu, ça a dû lui faire mal aussi.
14:01 - Oui, oui, oui.
14:02 - Donc voilà.
14:03 - Nous, on s'en...
14:05 - On ne le verra pas.
14:06 - On l'ignorait, en tant que Néo Zendaye, on pense à Cajon.
14:08 - Voilà, c'est sûr.
14:10 Est-ce que, Johan, tu penses que ça peut changer, entre guillemets,
14:14 la façon de jouer d'Antoine ?
14:17 Ce qui ne veut pas dire qu'il ne sera pas un danger, attention,
14:19 mais est-ce qu'il serait plus un animateur, relayer,
14:23 comme il sait le faire aussi, c'est-à-dire un peu s'effacer pour le collectif,
14:26 et être peut-être un peu moins puncher,
14:31 comme il peut l'être, aussi si décisif par moment ?
14:35 - Antoine, déjà, je trouve que depuis le début de la Coupe du Monde,
14:38 il a quand même changé son fini d'épaule,
14:41 même contre la Namibie, on l'a vu distiller pied droit, pied gauche,
14:45 des transversales, et plus dans l'animation.
14:48 Que puncher, comme on le connaît, parce qu'il sait qu'il a attendu.
14:52 Donc ce rôle-là, il a accepté.
14:56 Et je pense que Antoine, il joue la feeling,
15:01 c'est-à-dire que s'il y a un trou qui va se présenter devant lui,
15:03 il sera obligé de le prendre,
15:05 il sera obligé de sentir le coup,
15:08 parce que c'est un garçon qui sent les coups,
15:10 c'est un garçon qui suit le ballon, on l'appelle le viseur intérieur,
15:13 mais il va encore marquer des essais en étant à l'intérieur, ça c'est sûr.
15:16 Ça ne va pas changer son jeu, mais je trouve que depuis le début de la compétition,
15:19 il n'est plus dans ce rôle-là,
15:21 alors les gens sont un peu plus sévères avec lui,
15:25 parce qu'on le voit un peu moins,
15:26 mais je trouve qu'il n'est plus dans ce rôle d'animateur déjà.
15:28 - Voilà, en tout cas, je ne sais pas ce que tu en penses,
15:30 mais moi je ne connais pas spécialement Antoine Dupont,
15:34 mais tous les gens qui me croisent et qui m'associent de fait au rugby
15:38 me disent "alors Antoine",
15:40 comme si tout le monde parlait d'Antoine,
15:43 alors qu'il y a quelques jours c'était Antoine Dupont,
15:45 mais maintenant c'est Antoine,
15:46 parce que cette histoire, j'ai l'impression qu'elle a rapproché dans le cœur des Français.
15:50 Je ne sais pas si c'est la même chose pour toi, peut-être ?
15:53 - Oui, c'est ça, c'est que tout le monde veut savoir exactement s'il va bien,
16:00 parce que ça a quand même été un drame,
16:03 donc un drame national j'ai l'impression,
16:06 parce que le temps s'est arrêté,
16:08 tout le monde se fout un peu de ce 96 à 0,
16:11 et on ne parle que de la blessure d'Antoine, bien sûr qui est grave,
16:14 mais sachant qu'on a quand même des joueurs derrière,
16:17 mais tout le monde essaie d'avoir l'information,
16:19 parce qu'il y a beaucoup de choses qui s'éluient,
16:21 - Tout le monde est devenu chirurgien de la face,
16:23 tout le monde a un avis, c'est dangereux, c'est pas dangereux,
16:26 la santé du joueur, les plaques, etc.
16:28 Bon voilà, c'est ça aussi la France.
16:31 - C'est une bonne chose effectivement,
16:33 malgré l'aspect négatif, il y a tout le monde qui en parle.
16:37 - Oui, c'est une story-telling.
16:38 - Pendant ce tournoi, il faut avoir l'engagement,
16:40 surtout des Français, mais du monde du sport.
16:43 - Oui. Lucien ?
16:44 - Et Andro, est-ce que tu penses que Fabien Galtier
16:46 va mettre en place une stratégie pour le protéger,
16:48 que son pack va le protéger ?
16:50 - Oui, peut-être, il y aura de la responsabilité,
16:54 bien sûr sur la troisième ligne, effectivement,
16:56 ou sur les autres avant, pour autour de l'Olympe,
16:59 et tout ça, de ne pas laisser être ciblé,
17:05 que ce soit un porteur de ballon,
17:07 que ce soit en le plaquant,
17:10 mais bon, tu ne peux pas tout changer
17:13 juste pour protéger quelqu'un.
17:15 Ils vont le mettre sur le terrain,
17:18 seulement s'il est au niveau de pouvoir jouer.
17:22 Je ne pense pas qu'ils peuvent changer beaucoup pour ça,
17:25 mais les avant vont être conscients du fait que leurs neufs,
17:30 ils sont habitués de protéger le neuf,
17:32 mais ils vont faire un peu plus d'efforts pour l'être.
17:35 - Et les Sud-Africains vont viser, tu penses,
17:37 en cas de Dupont, pour le re-blesser ?
17:39 - Heureusement, la tête, c'est difficile à cibler.
17:42 - C'est difficile à cibler.
17:43 - Légalement.
17:44 - Et ça, c'est effectivement, dans son malheur,
17:47 c'est le bon côté de cette histoire.
17:49 Allez, on passe tout de suite au coup de gueule de nos consultants.
17:52 - Sud Radio, au cœur de la mêlée.
17:55 - T'es tendue comme une crampe !
17:56 - Mais non, je ne suis pas tendue.
17:57 - Si t'es tendue !
17:58 - Bah non.
17:59 - Non mais tu t'es vue, je te trouve grotesque.
18:00 T'as rien, je ne t'aime pas !
18:02 - Si je te dis que t'es tendue, t'es tendue !
18:03 Je dis que t'es tendue, notre chat ! C'est tout !
18:05 - J'en ai marre ! Ok ? Putain, merde !
18:08 - Voilà, c'est le coup de gueule de Andrew Mertens ce soir.
18:13 Et qu'est-ce qui a retenu votre attention de ce week-end ?
18:17 - En fait, vu que je viens d'arriver depuis Lyon,
18:20 où j'étais pour le match-choc de Poulsey hier soir,
18:24 c'est la défaite australienne.
18:26 - Paye de Galantrali.
18:27 - Voilà, et tout le monde parle d'Eddie Jones, l'entraîneur,
18:30 qui vient d'arriver en Australie,
18:32 ou qui vient de revenir en Australie depuis son départ de l'équipe anglaise.
18:37 Mais bon, il est arrivé avec beaucoup de bruit,
18:40 beaucoup de nationalité, beaucoup de patriotisme et tout ça.
18:44 Mais après, apparemment, il a reçu un appel cette semaine dernière
18:49 pour parler au rôle d'entraîneur des Japonais.
18:53 Donc, c'est commencé avec ça hier, même avant le match.
18:56 Il parlait d'Eddie Jones,
18:58 s'il cherche un autre rôle pour partir de l'Australie.
19:01 Après, ils ont perdu.
19:03 C'était une grosse défaite contre les Galois,
19:05 qui ont très bien joué.
19:06 - La plus grosse de leur histoire en Coupe du Monde.
19:08 - Oui, voilà. Donc, 40 à 6.
19:10 Bon, à 10 à 6, c'était étonnant de voir...
19:12 - Mais pour vous, le traitement pour Eddie Jones est trop sévère ?
19:15 Parce qu'il a été sifflé à chaque apparition sur les écrans,
19:17 il y a un bashing.
19:18 - Je pense, effectivement.
19:20 Bon, je le connais, c'est un bon mec,
19:22 c'est un très bon entraîneur et tout ça,
19:24 mais il est agressif.
19:25 Et surtout dans les conférences de médias,
19:27 il est agressif.
19:29 On l'a vu déjà cette saison,
19:31 qu'il a attaqué la média,
19:33 il a critiqué la média,
19:35 il a dit "si tu connais pas le rugby,
19:37 il faut pas me parler".
19:39 Donc, il a ciblé certains journalistes.
19:43 Il n'aime pas bien que tu demandes quelque chose
19:45 un peu difficile pour lui.
19:47 Donc, je pense qu'ils ont attendu ce moment-là
19:49 pour avoir la revanche.
19:51 Et bon, il lui donne là, maintenant.
19:53 - Et c'est excessif, selon toi ?
19:55 - Non, je pense pas.
19:57 Il dit toujours "il faut me juger sur les résultats".
19:59 Et bon, il y a eu des mauvais résultats,
20:01 il y a eu des mauvaises prestations.
20:03 Donc, je pense, effectivement,
20:05 en plus, il parle, il se demande,
20:07 les journalistes et la publique australienne,
20:09 ce qu'il s'est passé
20:11 pour qu'il arrive.
20:13 Est-ce qu'il y a une très bonne procédure ?
20:15 La gouvernance du sport en Australie,
20:21 comment ça se passe qu'on puisse
20:23 mettre en place des prestations comme ça ?
20:25 Donc, ils ont raison,
20:27 ils ont le droit
20:29 de demander des telles choses.
20:31 - Yoann Uge,
20:33 est-ce que la probable élimination,
20:35 parce qu'il faudrait vraiment un gros faux pas
20:37 des Fidjiens sur les deux derniers matchs
20:39 face aux Georgiens et aux Portugais,
20:41 est-ce que l'élimination à venir de l'Australie,
20:43 est-ce que c'est le naufrage d'Eddie Jones ?
20:45 - Le naufrage, oui.
20:47 - Non, parce qu'il a fait des choix,
20:49 il a fait des choix risqués,
20:51 il a fait des choix risqués,
20:53 il a pris des jeunes.
20:55 Est-ce que c'est son échec à lui ?
20:57 - Oui, bien sûr,
20:59 aujourd'hui c'est son échec
21:01 parce qu'il a fait confiance à certains jeunes
21:03 et je pense que c'est un peu prématuré,
21:05 il est arrivé en urgence,
21:07 il aurait dû s'appuyer sur certains cadres,
21:09 je pense qu'ils sont là depuis
21:11 quelques années, qui ont connu l'équipe.
21:13 Mais au-delà de ça, il a mis un grand coup de balai
21:15 et au vu de la Coupe du Monde qui est approchée
21:17 en termes de deux mois, c'était six mois,
21:19 il aurait fallu
21:21 qu'il s'appuie sur des tauliers
21:23 et ces tauliers-là, il ne les a pas.
21:25 Donc aujourd'hui, il met un peu la pote sur les jeunes.
21:27 Je trouve ça dommage parce qu'il dit
21:29 qu'ils seront prêts dans quatre ans,
21:31 mais en fait on ne demande pas à ces jeunes d'être prêts dans quatre ans,
21:33 on leur demande qu'ils soient prêts pour une Coupe du Monde
21:35 et qu'ils sortent de poules comme ils ont toujours fait.
21:37 Et c'est un peu le...
21:39 Nous, en 2019, si on prend notre cas,
21:41 on était très très mal,
21:43 on sortait des culottés face aux Anglais,
21:45 on a fait venir Romain Tamac,
21:47 Antoine Dupont,
21:49 pour qu'ils aient un peu plus d'expérience
21:51 et qu'ils soient prêts pour la Coupe du Monde en France.
21:53 - Greg Aldryd aussi.
21:55 - Oui aussi, Thomas Ramos,
21:57 mais autour, il y avait quand même certains cadres
21:59 comme Guilhem, Max Médard,
22:01 on était là pour les encadrer
22:03 et surtout Louis Piclamolle,
22:05 on était là pour les amener.
22:07 - Oui, effectivement. On va en reparler bien sûr
22:09 tout au long de cette émission, vous pouvez nous appeler
22:11 au 0826 300 300, vous êtes les bienvenus,
22:13 les réseaux sociaux, Adrien Abadie
22:15 est là bien sûr pour interagir avec vous
22:17 sur le hashtag Sud Radio Rugby,
22:19 sur la chaîne Twitch de Sud Radio, bref,
22:21 on est là partout et on est là pour parler de rugby
22:23 pendant cette Coupe du Monde. Andrew Mertens,
22:25 je suis à Nuger, et notre invité à venir,
22:27 Olivier Roumat, avec nous en direct sur Sud Radio.
22:29 A tout de suite. Avec vous les auditeurs Sud Radio,
22:31 les passionnés de rugby, dans le cœur de la Mêlée,
22:33 le magazine de la Coupe du Monde,
22:35 sur Sud Radio, la radio de la Coupe du Monde,
22:37 là où vous suivez tous les matchs, bien sûr, tous les week-ends
22:39 en intégralité, avec Alexandre Priam,
22:41 avec Quentin Cabanisse, toute l'équipe bien sûr,
22:43 et tous les consultants, la super team
22:45 Sud Radio, et quand il faut du renfort,
22:47 souvent, on a besoin d'avoir du solide,
22:49 et ce soir, on a convoqué quand même
22:51 une légende du 15 de France,
22:53 et un gros, gros gabarit,
22:55 voilà, il a notamment joué
22:57 62 fois pour le 15 de France, ça je me trompe pas
22:59 Olivier ? Olivier Roumat, qui est avec nous,
23:01 salut ! - Bonsoir François,
23:03 ça va pour l'instant, c'est bon.
23:05 - J'ai encore dit le poids, donc
23:07 voilà, mais ça je... - Tu ne savais pas, le poids joueur
23:09 ou le poids aujourd'hui ?
23:11 - Je ne sais pas, alors,
23:13 le poids joueur, c'était combien à peu près ?
23:15 - 117.
23:17 - Voilà, et là, à peu près, il y a une petite inflation ?
23:19 - 165.
23:21 - 165 !
23:23 Voilà, ah ben c'est sûr que là,
23:25 il y a peut-être aussi de l'inflation
23:27 à tous les niveaux, à ce moment, c'est ça ?
23:29 - 1% d'inflation.
23:31 - Bon, en tout cas, ravi d'être avec toi,
23:33 t'as joué deux Coupes du Monde,
23:35 la Coupe du Monde 91, la Coupe du Monde 95,
23:37 celle également
23:39 qu'Andrew Mertens a disputée
23:41 avec les All Blacks, voilà,
23:43 toi tu t'étais arrêté
23:45 jusqu'en finale de la 3ème place,
23:47 3ème avec le 15 de France, demi-finale perdu
23:49 face à l'Afrique du Sud, on y reviendra,
23:51 mais revenons avec toi sur l'actualité,
23:53 on était en train de débriefer un peu les grands temps forts
23:55 du week-end,
23:57 on a parlé d'Antoine Dupont,
23:59 je te questionnerai dans quelques instants
24:01 sur ce sujet, on a parlé des Australiens,
24:03 parlons avec toi de ce match
24:05 entre l'Afrique du Sud et l'Irlande,
24:07 voilà, c'était quand même le choc des Titans,
24:09 13 à 8 pour les Irlandais,
24:11 est-ce que l'Irlande t'a semblé
24:13 vraiment au-dessus, Olivier ?
24:15 - C'est difficile de dire,
24:17 parce que sur un match 13 à 8,
24:19 on a vu deux équipes incroyables,
24:21 je me suis vraiment régalé de voir ce match,
24:23 deux équipes magnifiques,
24:25 avec des profits différents,
24:27 avec un combat féroce,
24:29 bien évidemment,
24:31 on savait que l'Afrique du Sud,
24:33 avec 7 avants sur le bar,
24:35 avec des joueurs incroyables devant,
24:37 on a vu aussi l'équipe d'Irlande
24:39 en étant très solidaires,
24:41 en gagnant la bataille du jeu au sol,
24:43 à compenser peut-être ces lacunes,
24:45 ces déficits de puissance,
24:47 par ce collectif,
24:49 à l'image de la province d'Ulster,
24:51 l'équipe d'Irlande joue à la perfection,
24:53 on a l'impression que tout est huilé
24:55 autour de Sexton,
24:57 et même son remplaçant,
24:59 lorsque Sexton est rentré,
25:01 ça leur a permis de gagner le match,
25:03 mais quelle intensité,
25:05 quelle férocité dans le jeu,
25:07 et surtout, moi ce qui m'a impressionné,
25:09 c'est qu'il y a eu très peu de fautes,
25:11 de part et d'autre,
25:13 dans des mêlées fantastiques,
25:15 où on a vu deux pacts qui s'affrontaient,
25:17 vraiment un match, pour moi,
25:19 qui est un match d'anthologie.
25:21 - Est-ce que la technique du 7-1,
25:23 c'est 7 avants sur le banc,
25:25 un seul 3/4 qui était un demi de mêlée,
25:27 comme du Sreynard,
25:29 mais 7 avant, on a vu quand même,
25:31 Johan, l'apport de ce banc,
25:33 sur les mêlées, je ne demande pas
25:35 de détailler la technique des mêlées,
25:37 mais en tout cas, la fraîcheur de ce pacte
25:39 qui a remis la pression sur les Irlandais,
25:41 ça donne raison quand même au choix
25:43 de Nienaber et d'Erasmus,
25:45 Johan ?
25:47 - Oui, bien sûr, quand ton adversaire
25:49 envoie ce changement de paquet d'avant,
25:51 la 60ème,
25:53 on va se dire, il faut encore
25:55 se les coltiner, un pacte tout frais,
25:57 d'habitude, il y a les piliers qui tirent
25:59 jusqu'à la 60ème, la 10ème,
26:01 là, ils sont tous rentrés vers la 55ème,
26:03 on a eu des vagues de fraîcheurs,
26:05 je reste persuadé
26:07 que s'ils avaient quand même un buteur,
26:09 le scénario aurait pu être différent.
26:11 Donc 7 et 1,
26:13 pour moi, ce n'est pas un choix judicieux.
26:15 - Voilà. Andrew ?
26:17 Est-ce que tu...
26:19 Sur ce banc 7/1, il y a la faillite
26:21 de Liboc qui manque, je crois,
26:23 8 points.
26:25 Bon, ça, c'est
26:27 ennuyeux, mais sur ce choix,
26:29 7 avant, 1 3/4 ?
26:31 - Oui, ça a marché dans ce match-là,
26:33 ils étaient un peu limités,
26:35 mais bon, ils ont fait confiance,
26:37 surtout à
26:39 Djalende et Kriel,
26:41 au centre, pour
26:43 finir le match, donc
26:45 ils ont bien fait, mais c'était
26:47 un match d'intensité, donc j'imagine
26:49 que ça leur donne confiance de pouvoir
26:51 le faire, continuer à le faire. Mais aussi,
26:53 ils ont la capacité, toujours les Soud-Africains,
26:55 de se prendre. On parle tout le temps de
26:57 comment ils veulent, ils vont
26:59 étrangler l'autre équipe,
27:01 mais après, ils ont attaqué, ils ont commencé,
27:03 ils ont bien démarré le match en attaquant
27:05 avec Djalende et tout ça,
27:07 ils ont toujours la capacité d'utiliser le ballon.
27:09 Donc, ouais, c'est impressionnant.
27:11 Moi, j'avais des doutes qu'ils puissent
27:13 continuer à ce niveau qu'ils ont
27:15 achevé contre la Nouvelle-Zélande, et puis au début
27:17 du tournoi, mais ils continuent, ils continuent,
27:19 et je pense pour les autres équipes,
27:21 et on vu Irlande-Afrique du Sud,
27:23 ils vont commencer à se dire
27:25 "on doit monter un autre niveau, honnêtement".
27:27 - Oui, Olivier, c'est quand même
27:29 toi qui connais très bien le rugby sud-africain pour avoir
27:31 évolué aux Sharks de Durban
27:33 dans la foulée de la Coupe du Monde
27:35 1995. Est-ce que
27:37 quand même, ce 7-1,
27:39 il te surprend ? Tu penses qu'ils vont aller au bout
27:41 comme ça, avec ce dispositif ?
27:43 - D'abord, je voudrais saluer
27:45 Andro et Yoann, parce que je ne savais pas que j'étais
27:47 avec eux. - Bonsoir, Olivier et Olivier.
27:49 - Salut les gars.
27:51 Moi, je ne suis pas surpris, parce que
27:53 le rugby sud-africain est impressionnant
27:55 de puissance et de joueurs.
27:57 De joueurs incroyables,
27:59 moi j'ai vu des joueurs
28:01 exceptionnels, je ne sais pas si vous vous souvenez,
28:03 la rentrée de Steinman,
28:05 premier ballon qu'il prend, il fait passe au contact,
28:07 deuxième ballon, percée de 30 mètres.
28:09 Moi, j'ai rarement vu des deuxième lignes qui font ça.
28:11 - 2m07, Steinman. - 2m07,
28:13 il se déplace comme un lapin.
28:15 Donc après, oui, c'était un risque,
28:17 parce que 7-1, 7-20,
28:19 un 3/4, c'est un demi-mêlé.
28:21 C'est sûr que s'ils ont des blessés,
28:23 je ne sais pas moi, Colby ou
28:25 Adriens, ou Krill,
28:27 qui se blessent, ça va être compliqué, parce qu'il faudra
28:29 s'adapter. Maintenant, ils sont sûrs
28:31 de leur force et c'est une équipe qui ne doute pas.
28:33 Moi, je pense que c'est plus l'Afrique du Sud qui a perdu
28:35 ce match que l'Irlande l'a gagné, parce que
28:37 la première action de jeu
28:39 où on voit De Allende qui fait une passe
28:41 au sol pour
28:43 Colissi, il met le ballon dans la tête,
28:45 c'est l'Afrique du Sud, Marc, 7-0.
28:47 Ce n'est pas du tout le même match. Alors après, c'est vrai qu'ils ont
28:49 des débuteurs, mais je pense que
28:51 les Sud-Africains, ça, ils ne doutent pas.
28:53 Ils sont sûrs de leur force et je pense
28:55 sincèrement qu'en ayant perdu ce match,
28:57 pour avoir vu
28:59 les matchs de 2019, je pense qu'ils sont
29:01 plus complets, comme disait
29:03 Andrew, parce qu'ils sont capables
29:05 de jouer derrière avec un triangle derrière
29:07 qui est exceptionnel. Colby, Adriens et
29:09 William C, qui a un énorme arrière.
29:11 Donc, ils sont capables de jouer. Donc, méfions-nous
29:13 de ne résumer le jeu Sud-Africain qu'à
29:15 la puissance de leurs allants, parce qu'ils sont capables
29:17 de jouer et ils l'ont montré contre les Blacks
29:19 et ils le montreront aussi dans les prochains
29:21 matchs. - Oui, aussi, ce qui
29:23 n'est pas un peu antinomique, c'est d'avoir
29:25 ce 7-1 qui permet de faire rentrer
29:27 quasiment un pack entier et de ne pas avoir
29:29 de buteur fiable et de niveau international,
29:31 puisque avoir un 7-1, c'est remporter des
29:33 mêlées et récupérer des pénalités.
29:35 - Pollard devrait rentrer contre les Tonga, je pense.
29:37 - Il y a aussi l'arrivée de Pollard qui peut changer.
29:39 - En marchant. Il va jouer en marchant.
29:41 Pollard va rentrer
29:43 contre les Tonga en marchant et il jouera
29:45 la quarte finale contre, bien sûr,
29:47 la France, mais je pense que
29:49 M. Nidabert n'est pas quand même fou,
29:51 il connaît un peu le rugby et c'est très bien que même
29:53 si vous avez la meilleure équipe de la planète,
29:55 si vous n'avez pas de buteur de classe internationale,
29:57 on ne peut pas gagner les matchs à ce niveau-là.
29:59 Je pense qu'ils vont rectifier le tir
30:01 déjà contre les Tonga. - Andrew.
30:03 - Oui, je suis absolument d'accord.
30:05 On a déjà vu certains matchs
30:07 où le buter,
30:09 c'était très important, dont
30:11 Fidji contre Australie. Il y a une semaine,
30:13 ce n'était pas une force d'Effigien
30:15 de l'époque, mais ils ont continué
30:17 à marquer 3 points, 3 points, 3 points,
30:19 mettre de la pression au niveau
30:21 score contre les Australiens.
30:23 On a vu même Portugal
30:25 qui cherchait leur première victoire
30:27 dans une Coupe du Monde qui aurait été
30:29 super, mais ils ont raté à la fin.
30:31 On a vu
30:33 hier soir Australie
30:35 qui aurait pu être
30:37 à 10, à 9 contre les Galois.
30:39 Ils ont cherché la touche, même si j'adore
30:41 voir la touche, les essais
30:43 des talonneurs, surtout grâce
30:45 au boulot des
30:47 deuxième lignes comme Olivier,
30:49 les talonneurs qui en profitent maintenant.
30:51 J'adore ça, mais bon,
30:53 ils auraient pu faire les 3 points, c'est important.
30:55 - Là, ils ont fait une grosse erreur. C'est une parenthèse
30:57 australienne dans notre page sud-africaine,
30:59 mais ils ont fait une grosse erreur tactique,
31:01 parce qu'il fallait rester au contact au score.
31:03 C'est curieux, d'ailleurs, cette erreur.
31:07 - Et les Galois, ils ont continué à faire
31:09 exactement pareil. Ils ont tapé, tapé, tapé,
31:11 buté, buté, et ils ont continué à marquer des points.
31:13 Bon, et après, c'était
31:15 une chose hors norme, de voir
31:17 la ligne, la touche australienne
31:19 faire une faute comme ça.
31:21 Mais bon, ils ont perdu,
31:23 après, il y avait un 50-20.
31:25 - Un 22-22.
31:27 - Oui, exactement. D'un avance.
31:29 C'est incroyable.
31:31 - Au retour sur ce match
31:33 entre ce choc des Titans et Irlande-Afrique du Sud,
31:35 quand même, Olivier Romat,
31:37 qui a nugé, moi je ne sais pas si vous l'avez déjà vu,
31:39 Olivier, 5 ballons perdus
31:41 par l'alignement irlandais,
31:43 les 5 premières touches, quand même,
31:45 en début de match.
31:47 Moi, j'avais jamais vu ça,
31:49 et surtout, on a vu quand même
31:51 le talonneur Kelleher
31:53 s'en remettre, au final,
31:55 et rectifier le tir, alors que psychologiquement,
31:57 ça devait quand même
31:59 courir dans la tronche.
32:01 - Absolument. Après, moi, je note
32:03 qu'au niveau international,
32:05 il y a très peu d'alignements qui comptent,
32:07 notamment près des lignes. Et là, on a vu les Sud-Africains
32:09 qui montaient 2 blocs de sauteurs,
32:11 Moster et Etzebès,
32:13 ou Etzebès en milieu et
32:15 Peter Steff du toit au fond. Donc c'est rare, quand même,
32:17 quand vous êtes à 10-15 mètres
32:19 de votre ligne, souvent, qu'est-ce qu'on entend ?
32:21 On défend en bas, c'est-à-dire qu'on ne saute pas
32:23 pour éviter de prendre un bol
32:25 et de se faire enfoncer. Et là,
32:27 les Sprymo, qui avaient bien identifié
32:29 les touches irlandaises, ils ont compté.
32:31 Donc c'est vrai que quand tu as
32:33 2 blocs de saut, c'est-à-dire 2 sauteurs
32:35 qui montent, levés par les lifteurs,
32:37 pour le talon nord-adverse, c'est compliqué,
32:39 parce que surtout, en plus, eux, ils sont assez grands,
32:41 voire très grands. Et donc, ils ont perturbé.
32:43 Malgré tout, l'Irlande a su
32:45 rectifier le tir, parce qu'au bout de 20 minutes,
32:47 ils avaient trouvé la parade,
32:49 où ils faisaient des feintes
32:51 de saut, après ils bougeaient. Donc là,
32:53 ils ont eu leur ballon, et sur la fin du match,
32:55 ils ont eu des touches très importantes
32:57 à l'Irlande. Donc c'est là où j'ai vu que c'était
32:59 une très grande équipe, parce qu'ils sont capables,
33:01 en étant dominés dans un secteur,
33:03 de pouvoir trouver la parade, et de compenser
33:05 par des combinaisons
33:07 différentes qui leur ont
33:09 permis de rester dans le match. Mais c'est vrai que
33:11 quand on voit ça au niveau international, 5 premiers
33:13 ballons lancés, irlandais,
33:15 5 récupérations sur-africaines,
33:17 moi je me régalais, parce que c'était mon truc.
33:19 Moi, j'adore ce genre de trucs.
33:21 Et notamment, je trouve
33:23 aberrant qu'on puisse pas au moins
33:25 monter un bloc de saut
33:27 à 5 mètres de ta ligne. Parce que
33:29 si tu lèves le premier sauteur,
33:31 imagine le lanceur, il doit lancer
33:33 à au moins 4 mètres de haut,
33:35 et il est à 6 mètres du
33:37 sauteur qui compte. Donc c'est compliqué
33:39 pour un lanceur.
33:41 Moi j'aime bien ça, mais bon...
33:43 - Yoann, une réaction
33:47 sur l'analyse d'Olivier, c'est vrai que
33:49 ça a été un début de match assez surprenant
33:51 quand même. - Assez surprenant
33:53 bien sûr, quand on sait la qualité,
33:55 la précision sur ces lancements
33:57 qu'ont les Irlandais à avoir
33:59 à chaque match, une tactique bien
34:01 précise pour l'adversaire.
34:03 Donc déjà, cette rampe de lancement, sur les 5 premiers
34:05 ballons, ils l'ont pas eue. Et deuxièmement,
34:07 ce que j'aimais, c'est leur résilience. Ils sont
34:09 revenus, ils ont retrouvé des touches,
34:11 ils ont réduit leurs touches, ils ont trouvé
34:13 un ajustement.
34:15 Et ça, j'ai trouvé que c'était fort, parce que
34:17 s'ils prenaient pas les touches à ce moment-là,
34:19 ils envoyaient quand même un message de faiblesse
34:21 à l'Afrique du Sud. Et franchement,
34:23 ils ont réussi à trouver, il y a une touche à 5 mètres
34:25 de ligne où ils sont en réduite.
34:27 Ils sont vraiment
34:29 forts sur leurs fondamentaux,
34:31 et leur force, c'est
34:33 de croire en ce qu'ils font.
34:35 - Et à noter aussi, quand même,
34:37 un des gestes, peut-être, une des images
34:39 fortes de ce match entre l'Irlande et l'Afrique du Sud,
34:41 c'est quand on voit
34:43 Eben Ezebet, 2m03,
34:45 bloqué en l'air par James Low,
34:47 et pour créer un molle,
34:49 moi j'avais rarement vu ça aussi,
34:51 en tout cas, c'était une image assez exceptionnelle,
34:53 et qui récupère quand même sur la vigueur
34:55 de ce plaquage, et puis derrière,
34:57 le travail collectif de soutien
34:59 du plaqueur,
35:01 et qui ont
35:03 récupéré quand même le ballon
35:05 pour créer un molle improductif,
35:07 c'est quand même assez impressionnant.
35:09 - De la même façon qu'il y a eu 2 ou 3 mêlées
35:11 où les Sud-Africains ont vraiment pris le dessus,
35:13 et l'intelligence irlandaise,
35:15 c'est surtout Antonovitch
35:17 et Doris, numéro 8,
35:19 ramassaient le ballon et sortaient vite les ballons des mêlées,
35:21 ils n'avaient même pas le temps
35:23 de siffler pénalité pour l'esprit box,
35:25 parce que le ballon sortait, donc on sait très bien qu'au niveau international,
35:27 les arbitres regardent le ballon, et pas forcément
35:29 la position des premières lignes,
35:31 donc comme disait Johan, moi je suis impressionné
35:33 par cette capacité à s'adapter
35:35 de l'Irlande, où ils ont un problème,
35:37 ils mettent un certain temps, et puis ils le règlent,
35:39 donc c'est là où on voit qu'ils ont énormément progressé,
35:41 ne serait-ce que par rapport à il y a 4 ans,
35:43 et c'est vrai que c'est une équipe qui est en confiance,
35:45 et on sait que quand ils ont essayé
35:47 de l'attraper, ils n'y sont pas arrivés,
35:49 - Le Yandé, il a réussi quand même,
35:51 à un moment,
35:53 il a pris une rose,
35:55 - Le premier Ruck, je ne sais pas si vous vous souvenez,
35:57 le premier Ruck, Van der Vlier, il vient en contre-ruck,
35:59 il prend une marée
36:01 nidique à 5 mètres du ruck,
36:03 bon là j'ai dit quand même, il faut être gainé pour ce genre de match,
36:05 il faut être gainé.
36:07 - Il faut être très gainé, et il faut être gainé aussi pour,
36:09 comme Antoine Dupont, on en parlait
36:11 tout à l'heure avec Johan et Andrew,
36:13 avant que tu nous rejoignes, Olivier Roumat,
36:15 Antoine Dupont, jouant
36:17 avec une fracture et des plaques
36:19 et peut-être un masque, toi tu y crois,
36:21 comment tu sens les choses ?
36:23 - Je ne peux pas trop parler,
36:25 parce que là il faut,
36:27 déjà c'est Antoine qui prendra la décision,
36:29 en fonction des différents staffs médicaux,
36:31 je pense que le staff
36:33 d'équipe de France, le staff médical est compétent,
36:35 est-ce qu'il y aura une consolidation
36:37 de sa fracture pour le fameux
36:39 quart de finale, est-ce que
36:41 si elle n'est pas tout à fait à 100%,
36:43 on lui laissera la possibilité de choisir,
36:45 et donc est-ce qu'il jouera avec un masque ou pas,
36:47 est-ce que lui prendra le risque
36:49 ou la décision de jouer,
36:51 ça je ne peux pas le savoir,
36:53 mais c'est sûr que
36:55 si Antoine peut jouer,
36:57 il faut qu'il joue bien sûr, parce qu'il amène tellement,
36:59 pas seulement qu'à l'équipe de France,
37:01 mais c'est surtout une crainte de l'adversaire,
37:03 les joueurs
37:05 qui jouent en face de lui, croyez-moi,
37:07 comme Antoine Dupont, au jeu de troisième rigue,
37:09 c'est l'impact qu'il a sur l'adversaire,
37:11 c'est pas que l'impact qu'il a sur l'équipe de France,
37:13 donc s'il peut jouer,
37:15 il faut qu'il joue,
37:17 lui est assez grand pour prendre la décision,
37:19 bon d'après ce qu'il se dessine,
37:21 on a l'impression qu'il veut jouer,
37:23 de ce que je lis, de ce que j'entends,
37:25 je ne sais pas, un belle coxe ou pas.
37:27 - Oui tout à fait, et quand on voit son message,
37:29 il ne prend pas beaucoup la parole,
37:31 et quand il la prend, il est souvent tranchant,
37:33 on sent quand même qu'il est motivé,
37:35 vous qui êtes le papa d'un joueur,
37:37 Alexandre, qui joue au Stade Toulousain,
37:39 et donc qui joue à très haut niveau,
37:41 il y a aussi la santé du joueur,
37:43 quand on est parent, comment on se situe ?
37:45 C'est pas évident.
37:47 - Quand on est parent, quand on est le papa,
37:49 ça va, parce que j'ai joué au rugby,
37:51 mais c'est plutôt la maman qui inquiète,
37:53 quand elle va jouer à Alexandre,
37:55 mais oui c'est sûr,
37:57 après la décision, il revient toujours au joueur,
37:59 et je comprends qu'Antoine,
38:01 quart de finale de la Coupe du Monde,
38:03 contre a priori l'Afrique du Sud,
38:05 au Stade de France,
38:07 avec le public, ça s'arrive une fois dans une vie,
38:09 donc je comprends qu'il veuille jouer.
38:11 Alors je sais pas, est-ce qu'il va avoir le droit
38:13 de jouer avec un masque,
38:15 parce qu'il y a des règlements de rugby
38:17 qui empêchent de jouer avec un masque en dur,
38:19 est-ce que ça se fera en masque en mousse,
38:21 est-ce qu'il aura la vision à 100%,
38:23 la vision périphérique,
38:25 je sais pas trop, je peux pas trop répondre.
38:27 - Tout à fait, même si depuis jeudi,
38:29 on est tous chirurgiens,
38:31 on est tous spécialistes des masques...
38:33 - Oui voilà, ils ont fait parler
38:35 à Imanol Nordocchi,
38:37 il a joué en masque en mousse,
38:39 en demi-finale aux Coupes d'Europe,
38:41 donc Imanol il est bien gentil,
38:43 mais bon, c'était le nez,
38:45 c'était pas le maxillaire,
38:47 c'est dangereux quand même,
38:49 il y a la zone de l'oeil, pas loin.
38:51 - Oui, tout à fait,
38:53 et effectivement la santé du joueur prime.
38:55 Je peux pas vous laisser Olivier,
38:57 sans quand même faire une allusion
38:59 à cette Coupe du Monde 95
39:01 que vous avez partagée avec Andrew Mertens,
39:03 et vous vous êtes pas retrouvé en finale,
39:05 dans cette rizière d'Urban,
39:07 tout le monde s'en souvient,
39:09 bien sûr, face aux Sud-Africains,
39:11 voilà, peut-être que c'est
39:13 une revanche
39:15 face aux Sud-Af,
39:17 qui se profile dans le quart de finale,
39:19 finalement ?
39:21 - Non, je pense pas.
39:23 - La distance, historique ?
39:25 - Non, la revanche, non,
39:27 y a pas un sentiment de revanche,
39:29 je pense que les joueurs français sont conscients
39:31 de leur force, ils savent très bien que ça sera très dur,
39:33 mais on a des arguments,
39:35 on a des buteurs d'exception,
39:37 on a quand même Thomas Ramos qui marche sur l'eau,
39:39 on a Mpac qui est très puissant,
39:41 si on a la chance d'avoir Antoine,
39:43 je pense qu'on est supérieureux sur la charnière,
39:45 donc non, non, ça sera vraiment
39:47 du 50/50.
39:49 Après, oui,
39:51 à un moment donné, il faut bien quand même
39:53 battre des grandes équipes, et si on veut le champion du monde,
39:55 on pourra pas jouer le Portugal-Ankara,
39:57 l'Écosse-Salle de Vie,
39:59 et la Tanzanie,
40:01 et la Tanzanie, en finale, ça marche pas ça.
40:03 - Non, c'est vrai, donc effectivement,
40:05 il faut que ça commence dès l'écart de finale, match éliminatoire.
40:07 Juste quand même, l'anecdote de la 3ème mi-temps...
40:09 - Avec tout le respect que j'ai pour le Portugal,
40:11 c'est pas que vous allez niquer de l'année,
40:13 - Et David Gérard, gros travail.
40:15 Juste quand même, en quelques secondes,
40:17 l'anecdote de la 3ème mi-temps
40:19 avec les Anglais en 1995, après la finale
40:21 de la 3ème place.
40:23 - C'est-à-dire que pendant des années, ils nous avaient un peu
40:25 conspué, puisqu'on ne gagnait plus
40:27 depuis quelques années,
40:29 et c'est parti
40:31 avec Laurent Bénézièche qui a commencé
40:33 à me renverser
40:35 une boîte entière de ketchup
40:37 sur la tête,
40:39 et puis après on s'est rembus avec de la bière,
40:41 avec toutes sortes d'alcool, et il y avait les Anglais
40:43 qui étaient au milieu, donc ça a fini
40:45 un Pugila géant,
40:47 mais pas avec les poils, juste avec
40:49 quelques petites bouteilles,
40:51 et comme les Anglais nous avaient branchés pendant
40:53 des années, ils sont venus nous voir,
40:55 et je me souviens,
40:57 cette petite
40:59 passe d'armes entre Jean-Michel Gauss-Dalès
41:01 et le talonneur Brian Moore, qui lui a dit
41:03 "bon c'est vrai, on vous a insultés, on vous a pourris pendant
41:05 des années, donc ce soir, c'est nous
41:07 qui régalons, et ils nous ont payé
41:09 à boire toute la soirée, on n'a pas sorti un centime".
41:11 Ce qui a avantage d'ailleurs à
41:13 Philippe Sainte-André qui est un gros radiant.
41:15 - Qui était le capitaine de l'époque.
41:17 Super anecdote,
41:19 en tout cas ça avait été une super épopée,
41:21 et vous avez été contraint
41:23 d'aller voir, contraint mais c'était aussi un moment
41:25 d'histoire, cette finale
41:27 au King's Park,
41:29 non c'était à
41:31 Johannesbourg, pardon, et l'East Park
41:33 entre l'Afrique du Sud
41:35 et la Nouvelle-Zélande. - On pleurait parce que
41:37 quand on a vu rentrer les Sud-Africains, les All Blacks
41:39 avec Ambroux, on pleurait parce que
41:41 nous ce qu'on voulait c'était jouer les Blacks,
41:43 on les avait battus deux fois en 94
41:45 et notre objectif c'était d'aller
41:47 à Ambroux et de jouer les Blacks, parce qu'une finale
41:49 France All Blacks ça a de la gueule.
41:51 Et on pleurait aux hymnes
41:53 parce qu'on se regardait, on s'est dit
41:55 c'est à notre nous qu'ils devaient être au milieu du terrain
41:57 et puis voilà, et puis après l'histoire a fait que
41:59 Stransky a passé le drop et que
42:01 les Bocks sont champions, donc
42:03 ça fait partie du rubis,
42:05 mais c'est un grand souvenir,
42:07 je ne sais pas du tout
42:09 de...
42:11 On a eu la déception sur le moment, mais
42:13 ça reste un grand moment. - Bon, merci,
42:15 Androu, peut-être...
42:17 C'est aussi un grand moment
42:19 pour vous même malgré la défaite,
42:21 avec l'OTAN ? - Oui, bon...
42:23 Non, c'est toujours...
42:25 Il y a toujours la douleur, mais bon,
42:27 c'était un super tournoi, j'étais
42:29 déçu de ne pas croiser.
42:31 Bon, on a croisé les Français
42:33 dans un bar, dans les quartiers finales
42:35 où on a gagné les Ecosses. - Mais il n'y avait pas de ketchup !
42:37 Il n'y avait pas de ketchup !
42:39 - Mais oui, voilà. Mais les Français
42:41 ils étaient au même bar, ils étaient très cool,
42:43 moi j'étais dans ma première année de jouer
42:45 en international, j'étais...
42:47 Bon, j'étais un fan, hein, avec les Français
42:49 il y avait Saint-André qui était là,
42:51 évidemment les gros comme...
42:53 Les grands comme Olivier, mais c'est super,
42:55 dommage qu'on ne sait pas...
42:57 - Tu te souviens, Androu,
42:59 avant les demi-finales, on était au même hôtel,
43:01 après Toria. - Oui, oui, c'est ça,
43:03 exactement. - Les plaques étaient au même hôtel.
43:05 Et je me souviens, on va à la piscine
43:07 de l'hôtel avec Saint-André et Laurent Cabane,
43:09 et on se met, tu vois,
43:11 dans la piscine tranquille, et là on voit arriver Jonah.
43:13 Jonah qui arrive,
43:15 donc Jonah, il nous disait bonjour avec
43:17 les arcades, tu vois, il ne parlait pas.
43:19 Et là il enlève le t-shirt,
43:21 il se met en maillot de bain, on l'a vu rentrer dans la piscine,
43:23 je lui dis à Philippe Saint-André,
43:25 écoute, la muscu tout de suite,
43:27 là c'est...
43:29 J'ai jamais vu ça, mais Yohan,
43:31 c'est un truc de fou, tu n'imagines pas.
43:33 L96,
43:35 115 de kilos, 20 pics de gras,
43:37 11 secondes au 100 mètres.
43:39 C'est un truc de fou.
43:41 Je mens, Androu,
43:43 ou je raconte ce que je dis, c'est vrai ?
43:45 Oui, oui, absolument.
43:47 C'est pour ça que tout le monde me cherche pendant l'arcade.
43:49 On ne veut pas trouver
43:51 les yeux de Jonah,
43:53 c'est moi qui cherche
43:55 les autres joueurs.
43:57 J'avais jamais vu ça de ma vie.
43:59 Allez, on est un petit peu en retard sur notre...
44:01 Mais c'est tellement bon, on aura pour rappeler ses souvenirs.
44:03 Merci Olivier d'avoir été avec nous,
44:05 cette analyse, ces anecdotes,
44:07 c'est ça aussi notre esprit rugby dans le cœur
44:09 de la Médéa. Bientôt, sur l'antenne de
44:11 Sud Radio, Yohan et Androu
44:13 sont toujours là, bien sûr. Et on se retrouve
44:15 dans un instant, le Qui Je Suis, bien sûr.
44:17 Et puis on va aussi parler arbitrage
44:19 avec Laurent Cardona. On va jouer
44:21 dans quelques instants avec Qui Je Suis,
44:23 bien sûr, mais on va essayer aussi de terminer
44:25 ce débrief du week-end en
44:27 sachant, en connaissant aussi tout de l'arbitrage.
44:29 Parce qu'il y a quelques
44:31 décisions qui nous ont un petit peu surpris
44:33 à nous, les
44:35 Beaussiens, mais également à Androu
44:37 et Yohan. On accueille
44:39 pour cela Laurent Cardona.
44:41 Sud Radio, au cœur de la
44:43 mêlée. Vous voulez moi siffler ? Non, pas du tout.
44:45 Bon, alors laissez-moi faire.
44:47 Merci monsieur. Ça, c'est la règle.
44:49 Ça c'est le siffler. Une fois que c'est un rotati,
44:51 c'est terminé, on ne chanfre pas.
44:53 Si tout le monde parle et tout le monde est en train d'expliquer les règles
44:55 de mon sport, ça va vite m'agacer.
44:57 Vous voulez moi siffler ? Si vous voulez moi siffler, je vous le laisse.
44:59 Oui, moi j'ai jamais voulu le
45:01 siffler, mais en tout cas,
45:03 l'analyse de Laurent Cardona, bonsoir
45:05 Laurent, nous intéressait notamment
45:07 sur cette décision de Ben O'Keefe
45:09 à la fin du match entre l'Irlande
45:11 et l'Afrique du Sud, le gros gros match.
45:13 Il y a un ballon porté sud-africain,
45:15 5 points de retard, la possibilité peut-être pour
45:17 les sud-africains de marquer un essai.
45:19 Et, monsieur Ben O'Keefe, ne valide
45:21 pas le fait que le ballon sorte
45:23 pour ce môle. Il estime
45:25 que le môle est un productif.
45:27 Oui, tout à fait François.
45:29 Il a clairement considéré que
45:31 le ballon avait mis trop de temps à sortir
45:33 et sa décision a été prise
45:35 avant même que le ballon soit visible.
45:37 Alors, on peut peut-être lui
45:39 reprocher de ne pas avoir attendu
45:41 une seconde de plus,
45:43 probablement, mais le ballon avait été
45:45 déjà enterré depuis plusieurs secondes.
45:47 Donc, sa décision
45:49 semble toute logique.
45:51 Et d'ailleurs, on voit bien les sud-africains
45:53 à peine contester sa décision.
45:55 Et voilà, le match se clôture là-dessus.
45:57 Mais la décision me semble
45:59 vraiment logique sur ce môle.
46:01 Andrew et Johan, réaction pour vous
46:03 sur la décision de Ben O'Keefe à la fin ?
46:05 Je vais donner le même.
46:07 Moi, j'étais au match,
46:09 je n'ai pas eu l'occasion de le voir sur la télé.
46:11 Non, mais moi je l'ai vu
46:13 et c'est vrai qu'on se dit
46:15 que le ballon est en train d'arriver.
46:17 Donc, entre le moment où il siffle
46:19 et le ballon arrive après,
46:21 si je suis côté irlandais,
46:23 je dis que l'arbitre a raison.
46:25 Et sud-africain, je dis qu'il a sifflé
46:27 un peu trop vite
46:29 parce que le ballon
46:31 enfantait qu'il allait arriver.
46:33 Et je trouve dommage
46:35 parce que pour le suspense...
46:37 Mais c'est peut-être la règle.
46:39 Je ne la connais pas encore parfaitement.
46:41 Non, tu n'as pas tort.
46:43 Tu n'as pas tort dans ce que tu dis.
46:45 Je ne sais pas
46:47 s'il y a une bonne décision
46:49 de prise.
46:51 Elle me semble logique
46:53 par les secondes qui se sont écoulées.
46:55 Mais effectivement, comme je l'ai dit,
46:57 il aurait pu attendre peut-être une seconde de plus
46:59 qu'aurait permis le ballon d'émerger.
47:01 Mais il a considéré que non.
47:03 Ça a été son choix.
47:05 - Ça dépend aussi du choix sur lequel il se met.
47:07 Il se met, on va dire, quand on regarde
47:09 l'image à droite du mall,
47:11 peut-être s'il était resté à gauche.
47:13 Mais bon, ça se joue aussi à ça.
47:15 Et c'est le haut niveau aussi dans l'arbitrage.
47:17 Autre question, Laurent Cardona.
47:19 Aurait-il fallu demander la vidéo
47:21 sur l'essai de Mackensen, l'irlandais,
47:23 qui frise la ligne
47:25 de l'embûte ?
47:27 - Non, parce que
47:29 aux premières images, on entend
47:31 Benoît Kiff échanger quand même avec son arbitre vidéo.
47:33 J'ai eu le doute
47:35 moi aussi quand j'ai vu la situation.
47:37 Mais au final, non, on voit bien
47:39 qu'il aplatit d'abord, avant
47:41 de toucher la ligne de ballon mort.
47:43 Donc il n'y avait pas de doute.
47:45 Et même s'ils n'ont pas appelé la vidéo
47:47 officiellement, il y a eu quand même un échange
47:49 entre l'arbitre vidéo et Benoît Kiff,
47:51 qui a validé cette situation
47:53 sans prendre du temps, sans alourdir
47:55 le match par un appel vidéo qui aurait peut-être duré
47:57 minutes 30 de point.

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