Les distributeurs disent non à la vente à perte du carburant / Repas à Versailles : choquant ?

  • l’année dernière
Avec Alexis Poulin et Elisabeth Lévy

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2023-09-21##
Transcript
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Rocher.
00:04 - 8h24 sur Sud Radio, dans un instant est-ce qu'on en fait trop avec cette visite royale de Charles III,
00:09 c'est-à-dire sur l'accueil, etc. Elisabeth Lévy, Alexis Poulin...
00:13 - Bah non !
00:14 - Ne répondez pas maintenant ! Un peu de suspense ?
00:16 Non, bon d'accord, on va voir.
00:18 Tout de même cette question-là de la vente à perte de carburant,
00:23 les grands distributeurs disent au gouvernement, écoutez, pas d'accord, nous on ne veut pas faire ça.
00:29 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:30 - C'est vraiment une cotaire sur une... On dit ça ? Une cotaire ?
00:33 - Oui, oui.
00:34 - Sur une jambe de bois, cette affaire de vente à perte, si vous voulez,
00:36 parce que si la seule solution qu'on a aujourd'hui pour aider les Français,
00:40 c'est de sortir complètement des cadres de l'économie libérale, c'est quand même embêtant.
00:44 Deuxièmement, quelle improvisation, ils ne se sont pas concertés.
00:47 La réalité, si vous voulez, c'est qu'on a un problème qui n'est pas seulement lié à ce gouvernement-là,
00:51 on a une croissance tirée uniquement par la demande, la consommation,
00:56 et donc, si vous voulez, on a un problème de système productif.
00:59 C'est ça qu'il faudrait régler à terme.
01:01 Mais dans l'immédiat, je ne sais pas, Alexi, il y a peut-être une idée pour aider les automobilistes dans l'urgence ?
01:07 - Non mais on disait, ben oui, baisser les taxes.
01:09 - Baisser les taxes, c'est encore une fois, nous qui payons de manière indirecte.
01:13 C'est-à-dire que ce qu'on récupère à la pompe, on le paiera en autre prélèvement,
01:16 parce que c'est 12 milliards, selon l'OMR, qui partira en fumée si on baissait les taxes sur les carburants.
01:21 Moi, je comprends que les distributeurs disent, attendez, on n'a pas à remplacer l'État dans cette affaire-là,
01:25 et la vente à perte est interdite depuis 1963 en France.
01:28 Donc pourquoi revenir là-dessus, et qu'est-ce que vous nous demandez de faire ?
01:31 Sachant que les petits distributeurs disent, nous, on est perdant.
01:33 C'est les économies d'échelle qui font que les gros vont attirer une concentration du marché,
01:38 et donc, ça ne peut pas fonctionner.
01:39 Alors, ils vont jouer le jeu, je pense, d'une certaine façon, avec des week-ends à prix coûtant,
01:44 avec des choses comme ça.
01:45 - Oui, mais ce n'est pas de la vente à perte, ça, prix coûtant.
01:47 C'est ce qui se fait déjà.
01:48 Ils annoncent, il y a des pubs quand vous allez...
01:51 Allez, je ne ferai pas de pubs plus que ça, mais bon.
01:54 Là, on est quand même emmenés dans le précipice et dans le mur par des dirigeants
01:59 qui ont choisi, avec les différentes sanctions, de faire que le pétrole, à nouveau,
02:03 devienne une matière très chère.
02:06 Et les Bricks qui jouent de ça, d'ailleurs, puisqu'ils sont producteurs à 80%,
02:09 donc ils savent très bien qu'ils ont la clé.
02:11 Ils font faire transler nos économies, et donc là, il y a quelque chose.
02:14 Nous, on est pris en otage dans cette affaire, finalement.
02:16 On ne peut rien faire, si ce n'est payer toujours plus cher avec une inflation...
02:20 - Elisabeth Lévy.
02:20 - Soyez honnête, il est probable que les grands distributeurs pourraient vendre,
02:24 effectivement, à perte pendant six mois, et que ça aiderait certainement
02:29 les ménages les plus modestes.
02:30 Mais simplement, je ne sais pas, dans l'urgence,
02:32 je ne sais pas ce qu'il faut faire, parce qu'il faut faire quelque chose.
02:34 Mais je vous dis, à moyen terme, si on ne change pas de système économique,
02:39 dans dix ans, on sera la Grèce.
02:41 - Ah mais avant...
02:43 - La Grèce de la crise des dettes souveraines.
02:46 - Avant, avant.
02:47 - Avant, probablement.
02:48 - Bon, j'imagine que Jean-Jacques Bordin va en reparler tout à l'heure
02:50 avec Olivier Dussopt, le ministre du Travail, du plein emploi et de l'insertion,
02:53 qui est d'invité dans quelques instants, même s'il n'est plus au budget.
02:56 C'est Thomas Cazenave qui est au budget, qui était d'ailleurs...
02:59 - Qui était d'ailleurs.
02:59 - Qui était d'ailleurs, et qui a eu du mal à s'en sortir, à expliquer le mécanisme.
03:03 Jean-Jacques Lapincé, donc, il n'y a rien à comprendre.
03:05 Tiens, donc il y a un roi qui se balade actuellement en France.
03:09 - Votre générosité nous rappelle que ma famille et moi-même
03:15 avons été très émus par les hommages rendus en France à ma mère,
03:23 Feu la Reine, dont les funérailles ont eu lieu il y a une année.
03:30 - Voilà, donc...
03:31 - Très beau, très...
03:32 Plutôt un bon français, malgré l'accent, mais pas de faute, hein.
03:36 Feu, feu ma mère.
03:36 - Il doit faire un discours ce matin devant le Sénat,
03:38 alors une partie en français, une partie en anglais, je pense.
03:39 - Feu ma mère, c'est quand même...
03:41 Tout le monde ne l'emploie pas en français.
03:42 - Cocasse, parce que c'était la reine Elisabeth,
03:44 et il avait en face de lui hier soir pour le dîner Elisabeth Born.
03:48 - Elisabeth Born, oui.
03:49 Qui n'a pas de tiard.
03:51 - Alors, est-ce que ce dîner, 160 convives, Mick Jagger, Charlotte Gainsbourg, etc.,
03:58 des grands patrons...
03:59 - C'est un chef d'État.
04:00 C'est un pays avec lequel nous ne devrions pas nous brouiller.
04:04 C'est un pays ami culturellement, et quand même assez proche de nous,
04:08 même s'il y a des bisbis franco-anglaises.
04:10 Je veux dire, vous voulez quoi ?
04:11 Qu'on le reçoive dans des assiettes en carton ?
04:13 Moi, ce que je déplore, c'est que le luxe, les arts de la table,
04:17 ce soit un peu le dernier refuge de l'excellence française.
04:20 J'aimerais qu'il y ait aussi des centrales nucléaires, des Airbus, ce que vous voulez.
04:23 Mais quand même, si on ne peut pas recevoir un chef d'État dans nos fastes,
04:27 c'est vraiment n'importe quoi.
04:29 - Le roi à Versailles, de nouveau.
04:31 - Alors, c'était un hommage justement à la mère de Charles
04:35 qui avait été reçue à Versailles.
04:37 On voit qu'Emmanuel Macron aime beaucoup Versailles,
04:39 que ce soit pour les sommets de Choose France,
04:41 où il invite tout le gotha de l'économie mondiale,
04:43 que ce soit...
04:44 Il avait reçu Poutine en 2017.
04:47 Trump, enfin vraiment, c'est son château favori.
04:49 - Il habite un peu le week-end à la Lanterne qui est juste à côté,
04:54 dans le parc, puisque c'est la résidence présidentielle.
04:57 - Et ce tropisme du château.
04:58 Non, mais rappelons-nous que la visite avait été décalée
05:02 parce qu'il y avait les manifestations contre la réforme des retraites
05:05 et les Anglais pensaient que c'était dangereux pour le roi de venir.
05:08 Là, il vient.
05:09 Sauf qu'on se retrouve dans la même situation sur l'inflation,
05:12 sur des Français qui mangent une fois par jour et pas trois.
05:14 - Bon, mais vous dites quand même qu'il faut le faire.
05:17 - Je dis que ce n'est pas forcément nécessaire tout ce faste.
05:21 Je pense qu'il faut le faire.
05:22 - Mais c'est l'image aussi de la France.
05:24 - Exactement.
05:24 - Ça fait le tour du monde.
05:26 - Depuis Henri IV, de toute façon,
05:28 c'est un peu un concours de qui est le plus fastueux
05:31 entre la France et l'Angleterre.
05:32 - Et en plus de ça, c'est quand même l'image de la France
05:36 et la vente du luxe qui cartonnent dans le monde.
05:37 - Vous ne le prenez pas les gens modestes pour des mesquins.
05:41 Même si vous avez du mal à finir vos fins de mois,
05:44 vous n'avez pas envie, il doit y en avoir bien sûr,
05:47 mais vous n'avez pas forcément envie, si vous voulez,
05:50 que la France cesse de tenir son rang.
05:52 Bon sang, on est déjà en train de le perdre partout.
05:54 - Non mais après, 160, est-ce que c'était nécessaire d'inviter Jack Lang ?
05:57 Bon, par exemple.
05:58 - Bah, oui.
05:59 - Sur la liste des invités, moi j'aurais bien un truc à redire.
06:02 Je ne comprends pas pourquoi Patrick Roger et moi-même
06:05 et vous ne nous n'y êtes pas.
06:06 - J'étais aux Légendes du rugby hier soir.
06:08 - Ah, voilà, ça c'est autre chose.
06:10 - Je me suis régalé.
06:11 - Il devait y avoir du supporter anglais.
06:13 - Il y avait du magnum aussi.
06:15 - Allez, dans un instant, Jean-Jacques Bourdin,
06:17 le roi de l'interview, avec Olivier Dussopt,
06:20 ministre du Travail, du Plenempois et de l'Insertion.
06:22 Bonne journée.

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