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Xavier Marchand, père du nageur Léon Marchand, Émile Ntamack, père du rugbyman Romain Ntamack et Stéphane Lebrun, père des pongistes Alexis et Félix Lebrun, étaient réunis mardi 19 septembre à l'occasion de la journée "Demain le Sport", organisée par franceinfo, en partenariat avec France Télévisions et L'Équipe.

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Sport
Transcription
00:00 Faisons les présentations, Xavier Marchand, médaillé d'argent au championnat du monde,
00:04 c'était en 98, père de Léon Nouveau-Roy de la natation.
00:09 Émile Tamac, 6 fois champion de France avec le Stade Toulousain, vainqueur du Grand Chlem
00:14 avec les Bleus du rugby, finaliste de la Coupe du Monde aussi en 99.
00:19 Coupe du Monde dont votre fils Romain est privé à cause d'une grave blessure au genou
00:23 survenue il y a quelques semaines lors de la préparation.
00:26 Puis Stéphane Lebrun, champion de France de tennis de table, qui lui a fait coup double.
00:30 Vos deux garçons, Alexis et Félix, font partie sans même avoir 20 ans du top 20 mondial
00:36 en ping-pong et vont tenter de créer la surprise, peut-être de bousculer les favoris chinois
00:41 l'an prochain au JO 2024.
00:43 On aurait pu faire trois hommes et un couffin peut-être pour cette séquence, ça serait
00:47 plutôt graines de champion ou tel père tel fils.
00:51 Allez, la même question pour tous les trois pour commencer.
00:53 Qu'est-ce qui est le plus dur d'être un champion ou d'être le papa d'un champion ?
00:57 Xavier ?
00:58 Je dirais le papa.
01:01 C'est plus dur d'être papa, oui.
01:03 Parce qu'on a d'autres émotions.
01:04 Quand on est sportif de haut niveau, on est acteur.
01:07 Pour la natation, on est sur le plomb, on est seul.
01:10 Mais c'est nous qui faisons notre sport.
01:12 Alors que là, on est spectateur et du coup, je pense que c'est plus difficile.
01:18 Stéphane, pareil, le stress ?
01:20 Même chose.
01:21 Moi, c'est fois deux, comme vous l'avez dit.
01:23 Quand ils enchaînent les matchs, on n'a pas grand chose après.
01:26 On les soutient simplement.
01:27 Donc en termes d'émotion, forcément, c'est doublé.
01:31 On ne maîtrise pas grand chose après.
01:33 C'est fois deux aussi pour Emile, d'ailleurs.
01:35 Le deuxième garçon qui joue au Stade Toulousain n'a pas encore la carrière de Romain.
01:40 Mais on était mieux sur le terrain qu'en tribune.
01:43 Définitivement, d'accord.
01:44 C'est du stress, forcément, mais l'impuissance aussi.
01:47 Même si on est heureux de voir les garçons pratiquer et vivre les émotions qu'on a vécues.
01:55 Mais c'est vrai, quand papa, c'est plus dur.
01:58 C'était mieux quand on était sur le terrain, qu'on avait nos propres préoccupations,
02:01 qui duraient quatre heures et demie et après on était débarrassés.
02:03 Là, ça traîne la veille, après, pendant...
02:08 À quel moment c'est un plaisir ou c'est une gêne de voir les enfants faire le même sport que vous ?
02:13 Ah, ça n'a jamais été une gêne, non, non, non.
02:14 Ça a toujours été un plaisir.
02:16 Après, ils ont eu le choix de mon côté.
02:17 Ils ont fait plein de choses.
02:18 Du moment que c'était du rugby, je leur ai dit...
02:20 C'était déjà bien.
02:21 Non, mais ils ont testé plein de choses.
02:24 Du foot, du handball, des arts martiaux.
02:28 Mais le rugby, ils ont été passionnés.
02:30 Je pense qu'il y a quand même des choses qui sont passées jeunes.
02:33 On est biberonné, forcément.
02:35 Je pense un peu, ouais.
02:37 Souvent, c'est comme ça, quand même, je pense.
02:38 Les enfants Lebrun, c'était une vie autour de la table de ping-pong ?
02:41 Autour de la table de ping-pong et puis d'autres sports.
02:43 Ils ont fait aussi un peu de basket, ils ont fait du tennis, des sports de raquettes, évidemment.
02:46 Ils avaient les raquettes à la maison directement dès qu'ils sont nés.
02:49 Donc forcément, ils n'ont pas joué aux petites voitures, ils ont joué au ping-pong.
02:52 Mais oui, c'est juste un vrai plaisir.
02:54 Ce n'est pas du tout une gêne.
02:56 C'est un vrai plaisir de les voir et de voir qu'ils profitent d'une passion et qu'ils font cette vie-là.
03:01 C'est difficile, le sport du haut niveau.
03:02 Vous le savez tous les trois.
03:03 Xavier Marchand, est-ce qu'on n'a pas la tentation à un moment de dire est-ce que j'ai vraiment
03:07 envie que mon fils ou un de mes enfants fassent les mêmes sacrifices, les mêmes efforts ?
03:13 Oui, c'est sûr que pour le coup, nous, on lui a dit.
03:16 On était passé par là parce que ma femme aussi a fait les Jeux.
03:19 Ma maman était nageuse aussi.
03:20 Une ancienne nageuse aussi.
03:21 Donc, on a pu lui expliquer.
03:24 Après, c'est son choix aussi à lui.
03:27 On ne l'a pas poussé dans l'eau.
03:28 Donc, il se débrouille tout seul.
03:30 Et voilà, c'est vrai que tous les sports sont difficiles.
03:35 Et dès qu'on veut s'y mettre un petit peu, c'est sûr qu'il faut s'investir si on veut réussir.
03:40 Ça crée un lien très vite.
03:42 Oui, ça crée un lien, si on peut dire.
03:44 Comment est-ce qu'on fait pour séparer le père du modèle de l'entraîneur ?
03:49 Alors, moi, ça a été assez facile parce que j'avais la chance d'être dans un club
03:53 qui avait beaucoup de bons entraîneurs.
03:56 Donc, en fait, c'était très, très facile et très rapidement.
03:58 Je suis le directeur technique du club et très rapidement, j'ai mis des entraîneurs
04:02 avec eux parce que pour moi, c'était l'essentiel.
04:04 C'est qu'il y ait des référents parce que quand on commence un sport, ce n'est pas pour
04:06 être avec papa.
04:07 Pas question que ce soit vous.
04:08 Non, pas question.
04:09 C'était pas question parce que c'est juste que quand il commence un sport, moi, j'aimais
04:13 bien qu'il puisse rencontrer d'autres personnes.
04:16 C'est ça la base du sport, en fait.
04:18 Donc, dès que j'ai eu cette chance, ça n'est pas tout le temps le cas dans des clubs de
04:21 ping-pong.
04:22 Mais moi, j'étais dans un grand club avec plusieurs entraîneurs.
04:25 Ils ont eu toujours des entraîneurs différents avec eux.
04:27 Et au Stade Toulousain, les entraîneurs de Romain de Tamac, c'était les anciens coéquipiers
04:32 d'Emile Tamac ?
04:33 Aussi, ça a été moi-même.
04:35 Je m'occupais des garçons aussi, jeunes.
04:39 C'est dur de séparer les deux rôles ?
04:40 C'est dur.
04:41 Pour moi, ça n'a pas été dur.
04:43 Sincèrement, à partir du moment où il faut être objectif, c'est sûr qu'il faut que
04:45 ce soit un élément parmi les autres sur le terrain, même si ça reste ton fils.
04:49 Ça a été dur, peut-être pour lui, sur le retour à la voiture, dans la voiture.
04:52 Après l'entraînement, on discute pas mal.
04:55 On finit le...
04:56 C'est pas pareil de se faire engueuler, ou remettre en cause par un entraîneur que
05:01 par son père ?
05:02 Non, mais jamais.
05:03 Justement, j'ai été...
05:04 J'ai essayé de toujours pratiquer ce qui était, à mon avis, pas acceptable et ce
05:07 que j'aurais pas aimé faire.
05:08 Donc, c'était pas le papa sur le terrain.
05:10 Il n'a pas besoin de m'appeler.
05:11 Le regard suffisait par moments.
05:13 Et j'étais pas lourdos devant les autres.
05:17 Non, c'était vraiment un traitement équitable.
05:19 Est-ce qu'on arrive à faire autre chose aussi que du sport ?
05:21 Parce que ça veut dire du sport ensemble à l'entraînement, du sport à la maison
05:25 parce qu'on en parle.
05:26 Est-ce qu'on arrive à sortir aussi de cette bulle ?
05:29 Oui, oui.
05:30 Et il faut en plus.
05:31 Il faut sortir de tout ça.
05:33 Et oui, à la maison, on fait autre chose.
05:34 Après, on parle quand même beaucoup de sport et beaucoup de natation.
05:37 C'est normal.
05:38 C'était notre...
05:39 Nous, on a y passé 20 ans et là, on est en train de reprendre encore pour 10 ou 15
05:42 ans.
05:43 Pour l'instant, c'est pas plus.
05:46 Mais voilà.
05:47 Donc oui, c'est sûr qu'on en parle beaucoup.
05:50 C'est évident.
05:51 Ça peut vouloir dire l'éloignement aussi, parce que faire du sport de haut niveau, ça
05:54 veut dire des compétitions, parfois quitter la maison très jeune.
05:58 C'est aussi une question qui se pose très vite.
06:00 Oui, oui.
06:01 C'est vrai que pour nous, pour le coup, c'est vrai qu'il est parti.
06:04 Il a plus de 10 000 kilomètres.
06:05 Mais c'était un choix.
06:07 Je crois que c'était important pour lui aussi qu'il fasse aussi sa voie, qu'il fasse un
06:12 peu sa carrière, entre guillemets, qu'il commence à être un peu plus autonome.
06:15 Et le fait de pouvoir partir comme ça aux États-Unis, de suivre un cursus universitaire
06:20 aussi, il peut mixer les deux.
06:23 Et l'éloignement, oui, c'est pas si simple, mais bon, c'est aussi pour lui.
06:27 Est ce que faire la même chose que ses parents, que son père, ça a pu être aussi un moment
06:32 à dire la compétition pour les parents, c'est de l'éloignement.
06:35 Ça veut dire être en compétition tous les week-ends, être en déplacement et que quelque
06:39 part, la pratique du sport rapproche.
06:42 Oui, après, on voit que le bon côté, c'est à dire que voilà, forcément, on voit le
06:47 garçon, les fils qui deviennent grands, qui font le sport de haut niveau.
06:50 Les mettre sur ces rails là, c'est aussi les mettre dans ce qu'on a vécu nous, c'est
06:54 d'ailleurs bien sûr les contraintes et le sacrifice aussi à 20 ans, les anniversaires,
06:58 la jeunesse qui passe vite, qui défile et que tu profites moins parce que tu as des
07:02 contraintes sportives dès le lendemain.
07:04 Et c'est bien sûr que c'est difficile parce que ça passe vite.
07:06 Une jeunesse, c'est qu'une fois et ça va être tout le temps comme ça.
07:09 Il n'y aura pas de relâchement.
07:10 Il n'y a pas de dire oui, mais t'inquiète pas, mais toi, tu vas pouvoir en profiter.
07:12 Non, non, c'est jamais.
07:13 Si tu veux rester au top, c'est jamais.
07:15 Et ça, c'est pas évident.
07:17 C'est pas donné à tout le monde aussi de pouvoir le faire.
07:19 Emile Tamac, Stéphane Lebrun, Xavier Marchand, on continue la discussion dans une petite
07:24 minute, le temps d'un passage par le fil info avec Emmanuel Langlois.
07:27 Un trio de champions, un trio de papas de champions toujours avec nous sur France Info.
07:36 Xavier Marchand, père de Léon Marchand, le nageur, Emile Tamac, le père de Romain
07:41 et Théaune Tamac.
07:42 Et puis Stéphane Lebrun, vos deux fils, Alexi et Félix, qui font du sport.
07:47 On parle d'une histoire de famille, c'est père-fils, mais c'est aussi une histoire
07:50 de frères parce que les deux fils d'Emile font du rugby, les deux fils font du ping-pong.
07:54 Vous faisiez, je crois, de la natation avec le frangin.
07:56 C'est aussi l'idée à chaque fois du modèle familial.
08:01 Est ce que ça permet le dépassement de faire comme son frère ou comme son père ? Est
08:05 ce que vous avez l'impression que vos enfants sont devenus ce qu'ils sont aujourd'hui
08:09 dans le haut niveau parce qu'il y avait l'idée de dépasser son père et son frère ?
08:13 Alors moi, je ne pense pas que ce soit son père parce qu'ils l'ont vite dépassé.
08:16 A quel âge ils étaient meilleurs que vous ?
08:18 Très rapidement, très rapidement au ping-pong, c'est un sport à maturité jeune.
08:21 Donc forcément, dès qu'ils ont eu 10-11 ans, j'avais arrêté plus longtemps, ils
08:26 me battaient.
08:27 Donc ce n'est pas le père.
08:28 L'oncle, parce que l'oncle a été quand même numéro 14 mondial, donc ça a été
08:32 un peu plus long pour eux.
08:33 Mais non, je pense par contre qu'ils se tirent la bourre.
08:35 Moi, j'ai vraiment la sensation qu'ils ont 17 et 20 ans.
08:38 Et en fait, ils se tirent la bourre entre eux et c'est très, très bien.
08:42 Avec une vraie rivalité sportive, mais que sportive, elle est sympa à avoir.
08:47 Donc voilà, ils aiment ça et donc ils profitent de ça, de cette émulation.
08:51 Emile Tamac, vous parliez du temps qui passe.
08:53 À quel moment vous devenez non plus Emile Tamac, mais le père de Romain ?
08:56 Moi, j'ai tenu jusqu'à 14-15 ans.
08:58 Je me suis accroché, j'ai gagné 3-4 ans par rapport au ping-pong.
09:03 Mais très tôt, parce que dans le jardin, tu joues et puis à un moment, il tape plus
09:07 loin que toi, tu vas pas lui expliquer comment bien prendre le ballon pour aller loin.
09:09 Et quand il va plus loin que toi, à un moment, tu dis bon, c'est bon, t'as compris.
09:13 La course est pareille.
09:14 Mais bon, c'est chouette, c'est bien.
09:16 À Toulouse, dans la rue, qui est-ce qu'on reconnaît ? Le fils ou le père ?
09:19 Mais ça a été ça.
09:19 Mais moi, je m'occupe encore des jeunes, de la formation.
09:21 Donc c'est vrai que j'ai expérimenté ça.
09:24 Des parents qui me reconnaissent, qui viennent avec leur enfant et qui disent
09:27 "Ah, t'as vu ce monsieur, qui c'est ?"
09:28 Le petit, regarde, il comprend pas du tout.
09:30 Et puis dès que tu lui dis "mais c'est le papa de Romain".
09:32 "Ah, t'es le papa de Romain ? Ah, c'est pas pareil."
09:34 Voilà, ça l'éclaire.
09:35 Mais sinon, c'est normal.
09:36 C'est la génération qui passe.
09:38 Dans le sens inverse, c'est compliqué d'être un fils d'eux, au début,
09:41 quand on arrive dans un club comme à Toulouse ou quand on est forcément
09:46 le fils de Xavier pour tous les autres nageurs de sa génération ?
09:50 Je lui ai posé la question parce qu'il y avait la photo de son père
09:53 à l'entrée de la piscine Nakache à Toulouse.
09:55 Florent Manodou avait un poster de vous dans sa chambre.
09:58 Je crois qu'il ment, c'est pas vrai.
10:00 Mais voilà, je lui avais posé la question d'ailleurs à Léon
10:02 et il m'avait dit "non, t'inquiète, ça me dérange pas".
10:04 Parce que c'est vrai que moi, je trouvais que ça pouvait être un peu lourd à porter.
10:07 Et c'est pour ça que je l'ai laissé.
10:09 On l'a laissé vraiment choisir de faire d'un natation ou pas.
10:12 Et lui, ça ne l'a jamais dérangé.
10:16 Pour le coup, lui, il m'a dépassé à l'âge de 16 ans aussi tous ses records.
10:20 Important que les deux réussissent quand ce sont des frères, Stéphane ?
10:25 C'est jamais facile, je pense, pour l'aider.
10:27 On a quelques expériences et quand le petit,
10:31 il perd sur tous les jeux, de toute façon, c'est une évidence.
10:33 Et quand le petit, de temps en temps,
10:35 alors ce n'est pas encore le cas complètement chez Alexi et Félix,
10:37 même si Félix la rejoint là et est passé même devant au classement mondial.
10:41 Ça ne va pas être simple forcément pour gérer ça,
10:43 parce que dans tous les jeux de famille, n'importe où, forcément, le plus grand gagne.
10:47 Donc cette gestion là va être...
10:48 Mais encore une fois, ils le prennent vraiment avec...
10:51 Ils ont une vraie chance parce que le ping-pong, c'est 250 jours par an à l'extérieur.
10:55 Et en fait, le vivre à deux, c'est plutôt sympa.
10:57 - Vous étiez unanime pour dire que c'était plus difficile d'être en tribune
11:02 que d'être un champion et de faire son sport.
11:05 La joie, elle est immense aussi quand ça marche.
11:08 On l'imagine encore après les Mondiaux cet été, Xavier Marchand ?
11:11 - Oui, la joie est énorme, elle est immense, elle est extraordinaire.
11:15 C'est vrai que c'est un peu difficile à expliquer parce que c'est à l'intérieur.
11:18 - C'est plus fort que de gagner soi ?
11:21 - Oui, oui, oui, je pense que oui, parce que moi, je n'ai jamais vraiment gagné.
11:26 - Donc oui, oui. - Emile, vous êtes passé par tous les sentiments.
11:29 Cet été, Romain est la star de la finale du Top 14 avec cet essai à la dernière minute.
11:33 Donc la joie immense et puis la blessure avec le plus dur,
11:37 sans doute qu'il pouvait lui arriver de rater cette Coupe du Monde en France.
11:40 - C'est dingue parce que les enfants décubrent des émotions.
11:42 Et c'est vrai qu'on a la chance de gagner des titres moi-même, mais jamais comme ça.
11:46 Jamais, jamais autant d'émotions générées par ça.
11:51 Même, je me pose la question, comment il va pouvoir, à la limite, encore me bluffer ?
11:54 Parce que je m'attends à tout, mais quand même. Et à chaque fois, il arrive à...
11:58 Enfin lui, même son frère, je veux dire, à des situations qui sont, en termes d'émotion,
12:03 repoussent à chaque fois. Et c'est ça qui est extraordinaire.
12:06 - Là, les quelques semaines avec le début de la Coupe du Monde et Romain qui est chez lui...
12:10 - Durs, durs, durs, bah durs. Par an, surtout durs pour lui,
12:13 parce qu'on sait tout ce qu'il a mis en oeuvre pour pouvoir être présent.
12:16 Il s'était gagné le droit, sportivement, d'être dans cette Coupe du Monde.
12:19 Et puis après, la blessure fait partie du jeu, malheureusement.
12:23 Donc déçu, déçu pour lui. Et à la limite, c'est même là, la force.
12:26 La force a été le bluff. Encore une fois, c'est lui qui a pris ce recul le premier,
12:30 qui a été, soit pas trop déçu, blessure, ça a fait râler.
12:34 Mais il y en aura d'autres, je suis jeune, je vais pouvoir récupérer,
12:36 c'est pas bien grave, parce qu'il nous a fait relativiser.
12:38 Et je me dis, mais c'est incroyable.
12:40 C'est lui qui... Moi, j'ai l'impression que tout s'est croulé.
12:42 Et lui, il est en train de nous dire, c'est une blessure, je vais revenir.
12:45 Et je vais revenir encore mieux. Et je sais que ça va être ça.
12:47 - C'est une autre forme de fierté. - Ouais, mais voilà.
12:50 - Pas que le joueur, la personne qui devienne.
12:53 Les personnes qui deviennent, c'est, je dirais, presque plus fort.
12:56 Mais ça, c'est peut-être plus secret entre les parents, la maman, là aussi.
12:59 - Je me demande s'ils sont pas un peu plus matures, justement.
13:02 Le fait que nous, on soit passé par là.
13:04 C'est vrai que pour Léon, pour le coup, j'ai eu l'impression
13:07 que d'aller aux Jeux Olympiques, c'était presque normal,
13:09 puisque nous, on était passé par là, on y avait été.
13:11 Donc j'ai l'impression qu'ils sont quand même un peu plus matures, quoi.
13:14 - Xavier Marchand, Emile Tamac, Stéphane Lebrun et leurs enfants,
13:18 qui font briller la France en natation, en rugby, en ping-pong.
13:22 On suivra leurs exploits dans les prochains mois.
13:24 On souhaite évidemment un très bon rétablissement à votre fils Romain.
13:27 Merci infiniment d'être passé par France Info pour cette journée spéciale.
13:31 Demain, le sport.

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