Mathilde Gros, championne du monde de vitesse individuelle, championne d'Europe du keirin, est invitée de la séquence d'ouverture "La France qui gagne" de la journée Demain le sport, un évènement en partenariat entre franceinfo, Radio France et L'Équipe.
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00:00 Bonjour Mathilde Gros, championne du monde de cyclisme sur piste en 2022,
00:06 à 50 ans en Yvelines dans le Vélodrome qui accueillera les JO l'été prochain.
00:11 Et vous participez à Demain le Sport avec la table ronde La France qui gagne.
00:15 Qu'est-ce que c'est la France qui gagne Mathilde ?
00:17 La France qui gagne pour moi, c'est tous les athlètes français unis,
00:20 paralympiques et olympiques, tous unis dans la même direction
00:23 pour aller chercher la plus belle des médailles.
00:25 Mais surtout qu'on prenne tous ensemble du plaisir
00:28 et que ces Jeux nous restent un souvenir à jamais dans nos mémoires.
00:33 Ça veut dire que la France qui gagne,
00:34 c'est pas forcément la France qui ramène des médailles ou pas seulement ?
00:37 Non, pas seulement parce que j'ai connu l'expérience à Tokyo
00:41 où je n'avais pas été médaillée.
00:43 C'est vrai qu'il y avait, je trouve, cette séparation vraiment assez nette
00:47 entre les médaillés et les non médaillés.
00:49 Et je trouvais ça dommage parce que nous les athlètes, on s'en traite tous.
00:54 Et c'est vrai que ça a été vachement compliqué pour les non médaillés.
00:59 Du coup, alors qu'on fait tous les mêmes sacrifices, c'est très dur.
01:02 On sacrifie énormément de choses pendant ces quatre années, voire plus.
01:07 Du coup, le but, c'est que vraiment cette France qui gagne,
01:10 en fait, elle soit unie, que ce soit dans les joies comme dans les peines
01:15 et qu'à la fin, pour tout le monde, même si ça sera triste
01:18 pour ceux qui ne ramènent pas de médailles,
01:20 mais qu'au moins il y ait ce soutien entre athlètes.
01:22 Et je trouve que c'est ça le plus important.
01:24 Néanmoins, vous faites partie, vous, des favorites, des médaillables
01:28 dans votre discipline, Mathilde Legros.
01:30 Mais la dernière échéance ne s'est pas déroulée forcément
01:33 comme vous l'auriez souhaité.
01:34 Les Mondiaux à Glasgow l'été dernier,
01:36 vous avez perdu votre titre de championne du monde,
01:39 éliminé dès les quart de finale.
01:40 Comment on se remet de cette défaite un an avant les Jeux ?
01:44 Comment on se remotive pour être sûr d'être la France qui gagne l'été prochain ?
01:49 On se pose des bonnes questions.
01:50 On se dit pourquoi ça n'a pas marché ?
01:52 Pourquoi cet arrêt soudain ?
01:53 Pourquoi cette méforme ?
01:55 Et à la fin, on trouve rapidement des réponses à ces questions, des solutions.
01:59 Et je prends les rênes de mon projet en disant
02:03 "après Tokyo, ça s'est super mal passé, j'ai tout changé.
02:06 Et puis un an après, j'ai eu ce titre.
02:08 Là, on va faire pareil.
02:09 Après Glasgow, ça s'est très mal passé.
02:12 Du coup, le but, c'est de ne pas faire les mêmes erreurs,
02:16 changer les choses et tout donner pour qu'à Paris, ça passe
02:21 et que ce soit une des superbes médailles à la clé.
02:26 Donc, c'est de se dire pourquoi ça n'a pas marché ?
02:29 Ok, ça, j'ai aimé.
02:30 Ça, je n'ai pas aimé.
02:31 Ça, je veux.
02:31 Ça, je ne veux plus.
02:32 Reprendre les mêmes automatismes qu'après Tokyo et de se dire
02:36 "on n'est qu'à dix mois des Jeux, ce n'est pas maintenant qu'il faut lâcher".
02:40 Et ça fait partie malheureusement d'un sportif de haut niveau.
02:42 On connaît des joies incroyables qui resteront, je pense,
02:46 pour moi, un de mes plus beaux souvenirs de ma vie.
02:50 Et malheureusement, après, on a un très fort échec,
02:53 mais c'est comme ça, ça fait partie du jeu.
02:55 Et en tout cas, tout modifier pour que à Paris, ça se passe bien.
03:00 À Paris, plus précisément à Saint-Quentin pour vous,
03:02 donc dans ce vélodrome qui vous a vu sacré championne du monde,
03:05 c'est là où vous serez l'été prochain.
03:07 Est-ce qu'être à la maison, être là où vous avez déjà sacré,
03:10 ça va être un avantage pour vous ou est-ce que ça peut être
03:13 éventuellement une pression supplémentaire ?
03:16 Je pense que ça va être vraiment propre à chacun,
03:19 mais le but, ça va être de prendre cette pression,
03:22 mais de manière positive, parce que de se dire qu'on sera poussé,
03:26 le public sera pour nous, on va entendre chanter.
03:30 Voilà, la Marseille, je pense que les gens vont vraiment nous pousser,
03:34 comme à Paris pour moi, l'année dernière,
03:36 vraiment, j'avais l'impression que j'avais des ailes.
03:38 Et je pense que clairement, c'est ce qui va se passer avec l'engouement des Jeux.
03:42 Les Français sont super impatients.
03:44 Enfin, voilà, ils ont hâte.
03:46 N'importe où, quand je vais, des fois, les gens me disent "Allez, on croit en vous".
03:49 Enfin, franchement, on a hâte et je pense qu'il faut garder ce plaisir
03:54 de concourir à la maison et de ne pas tomber justement dans l'excès
03:58 et de se dire "Ouh là là, il faut absolument que je remporte l'or,
04:00 sinon ça va être la catastrophe".
04:01 Non, dans tous les cas, on va tout donner, quoi qu'il arrive.
04:05 On verra par rapport au résultat, mais je pense que s'il y a du plaisir,
04:09 après, on peut être bien récompensé.
04:12 Et on vous suivra évidemment sur France Info pour ces Jeux olympiques
04:15 et jusqu'à ces Jeux olympiques.
04:16 Merci beaucoup Mathilde Gros d'avoir été présente à Demain le Sport.
04:19 Merci beaucoup, merci à vous.