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PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




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Transcription
00:00 En fait, la crise sanitaire a quand même laissé des traces durables, c'est-à-dire que les mesures sont levées,
00:04 mais il y a un état de stress chronique latent dans l'ensemble de la population,
00:08 avec beaucoup de gens qui ont aussi décompensé des troubles psychologiques qui ne sont pas encore régulés.
00:12 Après, à la rentrée, normalement, il y a aussi un enthousiasme, parce qu'on a repris de l'énergie.
00:19 Alors, si vous êtes stressé à la rentrée, c'est soit que le rythme de l'année ne vous convient pas,
00:23 et il va falloir prendre cette année pour le modifier,
00:26 soit qu'en fait, vous faites des vacances qui ne vous conviennent pas, mais vous ne l'avez pas encore admis,
00:29 vous n'avez pas encore admis que 15 jours chez vos beaux-parents, ça ne vaut grosso modo pas.
00:33 - C'est pas du tout des vacances.
00:35 - C'est qu'il vaut mieux une semaine de randonnée à la montagne, en parlant à personne peut-être, dans votre cas,
00:41 que deux semaines dans votre belle famille.
00:42 - Oui, la famille, ça peut être une source de stress déjà pendant les vacances.
00:45 - On parle du stress, mais en fait, il y a le stress ou le blues,
00:48 c'est-à-dire qu'en général, pour les gens qui ont des enfants, on est plus sur une tonalité de stress,
00:51 et pour les gens qui n'ont pas d'enfants, on est plus sur une tonalité de nostalgie, de quitter les vacances,
00:55 avec un risque de retrait dans la routine du couple.
00:57 Et ça, c'est plutôt un écueil pour les gens qui n'ont pas d'enfants.
01:00 Les gens qui ont des enfants, ben oui, il y a une charge mentale, il faut synchroniser plein d'agendas,
01:04 ouvrir 472 fenêtres, dire à son mari "t'es monotache".
01:08 Voilà, mais en fait, il y a plein de petits tips, on le fait tous les ans à la rentrée,
01:11 donc on ne peut que réussir, et il y a plein d'astuces assez simples.
01:14 - Et les enfants des autres, pendant les vacances, les enfants des autres,
01:18 si on est une famille recomposée, par exemple ?
01:20 - Ah oui, ça, ça sera un sujet pour une autre émission, mais la famille recomposée, c'est un beau sujet.
01:23 - Oui, c'est un beau sujet, ça peut stresser.
01:26 - Oui, ça peut être stressant à la rentrée, alors je vous le dis pour l'année prochaine, du coup, anticipez.
01:29 C'est-à-dire que faites en juin ou juillet tout ce que vous n'aurez pas à faire en septembre.
01:32 Videz les placards, triez les vêtements, etc.
01:35 Et puis, le fait de beaucoup s'organiser, d'avoir plein de plans A, plans B, parce qu'il y a des imprévus.
01:41 - Quand c'est sous l'ordre de s'organiser, moi, à l'avance...
01:44 - Avec un bloc de notes, ça va.
01:45 - Moi, je suis incapable.
01:46 - S'organiser, c'est juste avoir une baby-sitter de secours pour la baby-sitter de secours qui va vous planter, vous voyez.
01:50 C'est avoir des plans A, des plans B, des plans C, en fait.
01:53 Et du coup, vous savez qu'il y a toujours une branche avec laquelle vous rattraper.
01:56 - Bon, est-ce que vous avez quelques conseils à nous donner ?
01:57 Très pratique, Marie-Estelle, qu'on puisse expliquer à ceux qui nous regardent des conseils
02:01 pour mieux gérer cette rentrée et se sentir plus zen.
02:05 - D'abord, notre humeur, elle est liée quand même à des hormones cérébrales.
02:08 Et donc, nos hormones, on a un pouvoir dessus.
02:11 C'est les fameux conseils un peu de grand-mère, mais c'est resynchroniser votre sommeil.
02:16 Vous recaler pour avoir assez d'heures de sommeil.
02:18 Vous exposer le plus possible en septembre à la lumière.
02:20 Donc, faites des trajets à pied si possible.
02:22 Parce que tant qu'il y a encore du soleil, vous synthétisez l'hormone du bonheur, la sérotonine,
02:27 et vous régulez l'hormone du sommeil, la mélatonine.
02:29 Et puis, c'est pas parce que vous n'avez pas le temps de cuisiner que vous devez faire de la malbouffe.
02:33 Il y a des avocats, il y a des noix, il y a des choses qui sont bonnes pour le cerveau.
02:36 - Quel type d'aliments ?
02:37 C'est en circuit court... C'est quoi les légumes, les fruits ?
02:42 - Les bons aliments, c'est les aliments qui contiennent des bonnes graisses.
02:45 - Oméga 3. - Et donc, ce sont des antidépressants naturels.
02:50 Et puis, il y a un secret à la rentrée, c'est de visser dans l'agenda,
02:53 comme si c'était une contrainte, un engagement vis-à-vis de vous-même,
02:56 qui est de maintenir une activité sportive.
02:58 Parce que c'est vraiment... - Non mais ça, c'est vrai !
03:00 - Plus les gens vont faire du sport, plus on va pouvoir refaire diminuer
03:02 les chiffres de consommation des psychotropes.
03:04 Et c'est important, parce que c'est vraiment un antidépressant naturel de faire du sport.
03:07 - S'il ne fait pas de sport, c'est gentil.
03:09 - Ça veut dire "j'ai piscine et je ne manquerai pour rien au monde la piscine".
03:12 C'est comme une réunion boulot, c'est visser dans l'agenda.
03:14 - Arrêtez de faire ça, c'est très important.
03:16 - J'ai besoin d'une explication.
03:18 J'aime mon métier de journaliste, j'aime mon métier d'animateur et de chroniqueur.
03:21 Mais chaque rentrée, je suis stressé.
03:23 Comment ça s'explique ? C'est hyper paradoxal, non ?
03:25 - Mais non, pas du tout. D'abord, le stress, c'est d'abord de la motivation.
03:31 Si ça vous inhibe et que ça dépasse un certain seuil, c'est mauvais.
03:33 Mais le stress, c'est aussi le moment où on réunit notre énergie
03:36 et on va à nouveau se concentrer après une période de vacances
03:39 où on s'est relâchés, on a relâché le cerveau, etc.
03:41 Donc, vous remontez le taux de dopamine,
03:44 vous remontez toutes vos hormones cérébrales
03:46 et vous vous préparez, en fait, pour un combat qui est sain.
03:50 - Mais c'est pas relié à l'époque de la petite enfance
03:52 où on avait peur de se faire juger par...
03:53 - Tu veux t'allonger ou pas ? - Oui, alors c'est parti.
03:55 - Alors, attendez, Maxime. Si je résume, votre voisine, c'est votre maman.
03:58 Vous aviez peur dans la cour de l'école.
04:01 Je pense que ça va passer.
04:02 - D'accord, je vais faire une consultation immédiate.
04:05 - Maxime, vous avez donné une consultation chez Marie-Elle.
04:08 Les heures de sommeil, c'est extrêmement important.
04:10 Combien d'heures de sommeil ?
04:11 Alors, évidemment, elles sont toutes différentes.
04:12 - Ça dépend des gens.
04:13 - Face au sommeil, combien d'heures de sommeil en moyenne
04:15 faut-il avoir pour se sentir le mieux possible ?
04:18 - Quand même, pour un adulte, c'est autour de 7 heures.
04:20 C'est vrai que quand on est en dessous de 6 heures de sommeil
04:23 et qu'on ne fait pas de sieste, les hormones de stress augmentent.
04:26 Donc, l'inflammation du corps augmente.
04:28 Donc, l'immunité diminue et les troubles de l'humeur augmentent.
04:31 Si vous pouvez vous obliger, 2 soirs par semaine, à vous dire
04:34 "Je suis au lit, portable éteint à 22h même si je ne dors pas",
04:37 c'est quand même génial parce que vraiment,
04:39 vous diminuez tous les marqueurs biologiques de la maladie et de l'inflammation
04:42 et vous améliorez votre résistance au stress dans la journée.
04:45 Donc, les galères du quotidien vous passent complètement...
04:49 Voilà, vous les gérez très facilement.
04:50 - 22 heures au lit sans portable ?
04:52 - Deux fois par semaine.
04:53 Attendez, on peut faire plein de choses intéressantes au lit sans portable.
04:57 - Oui, ça va, écoutez, oui.
04:58 - On peut lire.
04:59 - Oui, c'est bien.
05:00 - On peut lire par exemple.
05:01 - Oui, oui, tout à fait.
05:02 Et autre conseil peut-être ?
05:03 Alors, la nourriture, vous avez dit Marie-Estelle.
05:05 Le sommeil, c'est aussi extrêmement important.
05:08 Planifier, donc, pour le sport.
05:10 - Le sport, la luminosité.
05:12 - Le sport, la luminosité.
05:13 - Les rendez-vous avec soi-même.
05:14 - Vous avez vu, le jour tombe, la nuit tombe de plus en plus vite.
05:17 C'est-à-dire que là, aujourd'hui, enfin maintenant,
05:19 aujourd'hui, vous regardez chez vous, 21h, il fait nuit.
05:21 Comment rentrer dans ce tunnel ?
05:25 - Dans les pays nordiques, au début de l'automne,
05:27 les gens s'exposent à des lampes, en fait spéciales,
05:30 10 minutes le matin pour vraiment faire monter les hormones,
05:34 équilibrer les hormones cérébrales.
05:36 - La luminothérapie, c'est ça ?
05:37 - La luminothérapie, ça marche pas mal.
05:39 Quand vous le faites tous les matins, pendant 2-3 semaines au début de l'hiver,
05:42 quand même, il y a une diminution du syndrome de dépression saisonnière.
05:45 Après, le blues, il n'est pas lié que à ça.
05:48 Enfin, il peut être lié au fait qu'il y a quelque chose dans votre vie
05:50 qui ne vous convient pas et peut-être que ça va être l'enjeu de cette année
05:52 de le modifier.
05:53 Un déménagement, voilà, changer de travail,
05:56 réorganiser les choses avec les enfants.
05:58 Et puis, je pense qu'il y a un truc qui est très important,
06:00 c'est de garder des rendez-vous avec chacun de ses enfants
06:03 et avec son conjoint, sans les autres.
06:05 C'est-à-dire, le jeudi, on a notre partie de tennis,
06:08 on a notre resto dehors sans les enfants.
06:10 Et ça paraît être de l'organisation, mais une fois que c'est en place,
06:12 ça met un peu de légèreté dans le quotidien, en fait.
06:15 - Un peu de légèreté, parce que là, quand on suit effectivement à la lettre
06:18 ce que vous dites, tout est très codifié, ça te laisse...
06:21 - Mais une fois que c'est codifié, vous lâchez prise
06:24 et les choses roulent toutes seules, en fait.
06:25 Mais quand il y a des enfants, sincèrement, l'improvisation, c'est des galères.
06:28 - Non, non, c'est des galères.
06:29 Surtout quand ils sont petits, plus grands, ils sont autonomes,
06:31 c'est un autre souci.
06:32 Mais c'est vrai que c'est une organisation millimétrée.
06:35 Il faut s'organiser pour être moins stressé.
06:37 - Sincèrement, oui, ça, c'est du vécu avec trois enfants, des jumeaux.
06:41 Plus je suis organisée, plus je suis cool, en fait.
06:43 - On peut aussi... Moi, j'ai trois enfants aussi.
06:45 Et on peut aussi déculpabiliser, quand même.
06:48 Parce que nous, les femmes, on est quand même très sujettes
06:50 au cycle hormonal.
06:51 Donc il y a des moments où on a une bonne humeur
06:53 et puis d'autres, un peu les up and down.
06:55 Mais ça, c'est normal.
06:56 Et donc, gérer tout, être une super maman, etc.,
07:00 ça me fait penser au bouquin de ma copine,
07:02 "La femme parfaite est une connasse".
07:04 C'est un peu ça.
07:05 Donc, déculpabiliser, lâcher aussi, un peu lâcher prise.
07:08 Quand on ne fait pas tout by the book, c'est pas grave.
07:11 - C'est sûr que si vous avez le syndrome de la bonne élève
07:15 et que vous voulez que tout soit nickel,
07:16 vous allez juste stresser vos enfants
07:17 et ça va être contre-productif.
07:19 Il y a quelque chose à quoi on ne pense pas forcément, les femmes,
07:21 c'est à déléguer aux enfants dès leur plus jeune âge.
07:23 Mais des enfants de 3 ans,
07:25 il y a des choses qu'ils peuvent faire dans la maison.
07:27 Ils sont hyper contents de le faire.
07:29 - À 3 ans, qu'est-ce qu'on peut demander à un enfant ?
07:30 - La poussière, l'aspirateur.
07:32 - Il range ses jouets, il vide le lave-vaisselle
07:35 des objets pas fragiles, pas dangereux, évidemment.
07:38 - À 3 ans, vous pouvez demander à un enfant
07:39 de vider le lave-vaisselle ?
07:40 - Bien sûr, il vide le lave-vaisselle.
07:41 - Les responsabiliser à un premier coup.
07:42 - Prends les couteaux.
07:43 - Je suis une esclavagiste.
07:44 - Non, il vide pas les couteaux et les verres.
07:45 - Il vide les assiettes.
07:46 - Il vide les assiettes, il casse pas.
07:47 - Oui, en fait, ils développent leur habileté psychomotrice
07:49 et en fait, pour eux, c'est extrêmement valorisant
07:51 de voir qu'ils ont une responsabilité
07:52 dans la vie des grands.
07:53 Ils peuvent faire leur lit, ils peuvent ranger leurs jouets,
07:55 ils peuvent trier les feutres qui marchent,
07:58 les feutres qui marchent pas,
07:59 pour aider le grand à faire sa trousse.
08:00 En fait, il faut vraiment penser à impliquer tout le monde.
08:02 Tout le monde peut faire quelque chose.
08:04 Il n'y a pas que vous.
08:05 Vous n'êtes pas Atlas, vous ne portez pas le monde.
08:06 Tout le monde dans la maison peut faire quelque chose
08:08 et les enfants sont super contents de participer.
08:10 S'ils ont pris le pli tout petit,
08:11 ce sera beaucoup moins compliqué de leur demander
08:13 à l'adolescence.
08:14 - Oui, c'est ça.
08:15 - Oui, c'est pas simple, la gestion des enfants.
08:17 Vous êtes l'auteur de ces, vous en avez écrit plein d'autres,
08:19 Marie-Estelle, "Être parent en temps de crise".
08:22 Oui, effectivement, avec le Covid,
08:25 il y a eu beaucoup de bouleversements dans notre vie.
08:27 La gestion, effectivement, des enfants,
08:29 l'éducation des enfants,
08:30 c'est quand même ce qui est le plus compliqué au monde.
08:32 Est-ce qu'il y a des conseils, peut-être,
08:34 à donner à ceux qui nous regardent ?
08:35 - Dans le livre, en fait, je compile un petit peu
08:38 tout ce que j'ai observé pendant trois ans,
08:39 la crise Covid et puis les enfants ont entendu
08:41 tout le temps ce mot "crise".
08:42 Crise sanitaire, crise écologique, crise économique, la guerre.
08:46 Donc, pour eux, ils étaient vraiment dans un climat
08:48 qui était très anxiogène et très paralysant
08:50 parce qu'en fait, ils n'avaient pas de prise dessus.
08:52 Donc, j'ai essayé de faire une rétrospective
08:54 de ce qui s'est passé dans notre société.
08:56 Pourquoi maintenant il y a tous ces symptômes,
08:58 le harcèlement scolaire qui augmente, etc. ?
09:00 De quoi est-ce le symptôme ?
09:02 D'essayer de comprendre ce qui s'est passé
09:04 dans notre société depuis 40 ans
09:05 et puis de donner des clés aux parents
09:07 pour retrouver leur position d'autorité parentale
09:09 et donner une confiance, une espérance aux enfants
09:11 parce que, oui, l'État décide de certaines choses
09:14 mais au sein de notre foyer, nous sommes les premiers responsables
09:17 de ce qu'on transmet à nos petits.
09:19 Donc, il y a des témoignages et puis il y a des chiffres,
09:21 évidemment, sur la santé mentale des jeunes.
09:24 - Oui, parce que vous, vous avez vu beaucoup de jeunes
09:26 après le Covid arriver dans vos cabinets.
09:28 - Mais dès le début, en fait.
09:29 C'est-à-dire que le confinement, c'était en mars 2020.
09:32 - C'était dur pour les enfants.
09:33 - À partir du mois d'août, les adultes commençaient à s'effondrer.
09:36 Les étudiants ont suivi en octobre, novembre.
09:38 Ils voulaient tous décrocher.
09:39 En février 2021, on a eu une vague pédopsychiatrique énorme
09:42 avec des tentatives de suicide d'enfants à un âge où on ne se suicide pas.
09:46 Donc, nous, on a vu ça.
09:47 Quand on le disait, on nous disait qu'on n'avait pas les chiffres
09:49 parce que les chiffres arrivent toujours plus tard.
09:51 Mais quand les chiffres arrivent, c'est trop tard.
09:53 Donc, j'ai aussi un rôle, à un moment donné, de lanceuse d'alerte,
09:56 mais aussi un rôle de redonner de l'espoir, de donner des clés,
09:58 de dire voilà, on en est.
10:00 Oui, les troubles alimentaires ont augmenté.
10:01 Oui, la consommation de psychotropes a augmenté de 155 %
10:04 entre 2014 et 2021 chez les jeunes.
10:07 C'est très préoccupant.
10:08 Mais nous, on peut faire quelque chose.
10:10 On est acteurs, on ne doit pas se déprimer
10:11 parce que sinon, on a déjà abandonné nos enfants.
10:14 Donc, ce livre est à la fois un constat assez grave, assez lourd,
10:18 une rétrospective sociologique et historique sur 40 ans,
10:21 et puis des clés aujourd'hui, comment on peut faire, nous,
10:23 dans le monde moderne qui, quand même,
10:26 esquinte un petit peu la famille, disons-le.
10:28 - Mais donc, il y a de l'espoir quand même.
10:30 - Mais oui, il y a de l'espoir.
10:31 On est là tant qu'on est là.
10:32 - Oui, tant qu'on est là, tout va bien.
10:33 Et en plus, il y a des clés, effectivement, à découvrir dans ce livre.
10:35 Vous parliez aussi d'autorité parentale.
10:36 Les parents ont du mal à imposer leur autorité aujourd'hui.
10:38 - Oui, je pense qu'on a beaucoup sapé, en fait,
10:40 l'idée des cadres, l'idée de l'autorité.
10:42 Et donc, l'idée qu'en fait, c'est à nous d'être les premiers exemples
10:45 et d'être des modèles inspirants pour nos enfants,
10:47 c'est très important.
10:48 Donc, je parle de la patience, je parle du courage,
10:50 je parle de l'importance du jeu J-E-U
10:52 pour que l'enfant développe son imaginaire
10:54 dans un monde où, notamment, les écrans
10:56 et puis une vision très statistique de la vie en société
10:59 cassent l'imaginaire de l'enfant.
11:01 Comment l'aider à redévelopper cette ressource intérieure
11:03 qui va lui permettre de dépasser les épreuves,
11:05 toutes les angoisses, des crises.
11:07 C'est aussi dans l'imaginaire qu'il va trouver des ressources
11:09 pour les résoudre quand il sera adulte.
11:11 - Donc, il est top aux écrans.
11:12 - Parce que, bien sûr, top aux écrans.
11:13 - Les écrans sont-ils responsables, peut-être, du mal-être ?
11:16 - Ils ne sont pas responsables.
11:18 C'est-à-dire que ce ne sont pas les responsables primaires,
11:20 c'est nous qui avons introduit ces objets dans la maison.
11:22 Mais, bien évidemment, qu'ils aggravent tout.
11:25 Si vous dites à l'enfant, si tu fais 30 minutes de télé,
11:27 tu fais 30 minutes de course à pied et 30 minutes de lecture,
11:29 déjà, votre enfant ira beaucoup mieux.
11:32 Donc, vous serrez la vie à fond.
11:34 - Oui.
11:35 - Vous n'avez pas peur.
11:36 - Nous, on a un truc à la maison.
11:37 Moi, j'ai toujours fonctionné comme ça avec mes enfants.
11:40 C'est l'humour, en fait.
11:41 L'autodérision, l'humour, voilà.
11:43 Ce que vous appelez d'ailleurs le jeu,
11:45 mais le jeu verbal aussi,
11:47 et pouvoir se moquer de soi-même,
11:49 se moquer aussi au sein de la fratrie,
11:51 rire un peu, quoi.
11:53 Pas toujours être le policier.
11:55 Là, moi, je n'ai pas fait des enfants
11:57 pour être l'agent de circulation.
11:59 - Être au sérieux sans se prendre au sérieux.
12:01 - Oui, enfin, leur apprendre les valeurs essentielles
12:04 de la politesse, alors ça, c'est sûr.
12:06 Ça, ça ne déroge pas.
12:07 Si tu ne dis pas bonjour, si tu ne dis pas merci,
12:09 tu files dans ta chambre.
12:10 Mais en revanche, voilà, on s'en fout.
12:12 - Ça ne rigole pas.
12:13 - Oh là là, oui, oui.
12:14 - Un coup d'écran, un coup de console de jeu,
12:17 ce n'est pas grave.
12:18 S'ils sont polis, s'ils sont bien dans leur pompe
12:20 et qu'ils sont drôles,
12:21 franchement, honnêtement, moi, je lâche.
12:22 - Oui, mais justement, l'humour, c'est un ressort de l'imaginaire.
12:24 Et effectivement, c'est très important, ce que vous dites.
12:26 J'en parle, je donne cet exemple dans le livre,
12:28 où en fait, il me raquettait pour mon enfant,
12:30 de mon fils aîné, de ce climat anxiogène à l'école.
12:32 Et en fait, ça a été vraiment son outil.
12:34 C'est-à-dire que le fait de tout tourner en dérision,
12:36 de rigoler, de faire des sketchs,
12:38 a été une ressource très importante.
12:41 Bien sûr que l'humour est la meilleure arme
12:43 contre le désespoir dans les périodes anxiogènes.
12:46 - Voilà, il faut rire, il faut rire avec son enfant.
12:49 - Le rire, c'est guérir, n'est-ce pas ?
12:50 - Le rire, c'est guérir.
12:51 Mais exactement, c'est important.
12:53 Et ne regardez pas, parce qu'on rit partout.
12:55 Non, mais c'est très important, le rire.
12:57 C'est un antidépresseur naturel, non ?
12:58 - Vous dédramatisez, donc vous prenez de la distance.
13:00 Donc les choses ont beaucoup moins de prise sur vous.
13:02 - Oui, voilà, c'est pas grave.
13:03 - Et bien sûr, du coup, vous trouvez aussi des solutions.
13:05 Parce que quand vous êtes paralysé par l'angoisse,
13:07 vous ne trouvez pas de solution.
13:08 - Non, c'est ça, le rire.
13:09 - Oui, et puis il y a plein de trucs pas graves, en fait.
13:11 On se rend compte que c'est pas grave, en fait.
13:12 Voilà, il y a pire. Enfin, voilà, on passe, quoi.
13:15 - Il faut prendre un peu de distance avec tout ça.
13:17 - Oui, absolument, je vais prendre de la distance.
13:19 Et puis me prendre peut-être quelques jours de week-end sympathique.
13:22 - Et quoi ? - Maman !
13:23 - Vous pensez déjà à un week-end,
13:25 alors que la rentrée vient tout juste de commencer.
13:27 - Non, mais vous avez le droit, bien sûr, évidemment.
13:29 Peut-être les week-ends aussi, et se mettre des...
13:31 Il va falloir avoir des projets sympathiques.
13:33 - Non, mais la question, c'est si le stress de la rentrée
13:35 n'est pas correctement géré,
13:36 est-ce qu'il peut avoir des répercussions sur la santé mentale ?
13:39 - Ah, vous êtes négative, vous, hein ?
13:40 - C'est une question, elle est ouverte.
13:42 - Mais il y a des gens qui sont arrivés à la rentrée tous les ans.
13:44 Donc a priori, ça devrait à peu près bien se passer.
13:46 - Je crois que cette personne est un peu au bout.
13:48 - Non, pas encore, on est que mi-septembre, maximum.
13:51 La route est longue, on va peut-être revoir les conseils que vous donnez.
13:53 Marie-Assel Dupont, merci infiniment d'être venue sur le plateau de PAF,
13:56 retrouver un rythme, ça, bon, voilà.
13:58 Planifier pour libérer son esprit, prévoir, donc anticiper,
14:01 limiter les imprévus, avoir toujours des plans B.
14:04 Et faire du sport, mais même la marche, c'est génial !
14:07 Enfin bon, le fait de marcher, moi, j'adore ça.
14:10 Non, mais ça fait vraiment, vraiment du bien.
14:12 Voilà les conseils, merci beaucoup d'être venue sur le plateau de PAF.
14:16 [Musique]

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