Les ambitions pour 2027, le logement social pour député et les déclarations de Mélenchon : le zapping politique de Jérôme Béglé

  • l’année dernière

Chaque jour dans la matinale de Dimitri Pavlenko, un éditorialiste vient au micro d'Europe 1 mettre la lumière sur un sujet de son choix. Ce jeudi, Jérôme Béglé s’attarde sur les ambitions qui se dévoilent pour 2027, la polémique du logement social pour les députés et les grandes déclarations de Jean-Luc Mélenchon.

Retrouvez "Le zapping d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-zapping-deurope-1

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Transcript
00:00 Et il place au zapping politique européen tous les jeudis, c'est avec Jérôme Béglé, le directeur de Paris Match. Bonjour Jérôme.
00:06 Bonjour Dimitri.
00:07 Bah écoutez, pas de langue de bois ce matin vous me dites ?
00:09 Bah oui, une chronique dédiée aux confessions, aux parlers vrais.
00:12 On commence par le député LFI Alexis Corbière, qui sur Sud Radio chez Jean-Luc Bourdin ne cache pas qu'il a encore des ambitions, lui, pour la NUPES.
00:20 Je pense, au vu de son âge et de l'ambiance un peu que je sens, que le Rassemblement national va faire un score significatif,
00:27 que Macron malgré tout va être dans un score qui peut créer un effet trompe l'œil par rapport à ce que je vois de Roger dans le pays,
00:33 et que nous nous retrouvions, nous, à faire le jeu des petits chevaux avec chacun autour de 10-12%.
00:37 Ce que je souhaite c'est que si on est ensemble, on soit, pourquoi pas, la première liste pour créer un effet propulsif pour nous amener victorieux en 2027.
00:46 Ah l'effet propulsif. Bon lui, il a des ambitions pour lui-même, il rêve d'entrer à l'Élysée, il ne se cache plus désormais derrière son petit doigt.
00:53 Edouard Philippe a interrogé hier par Léa Salamé sur France Inter. Ce n'est pas encore une déclaration de candidature, mais ça ressemble déjà à un aveu.
01:01 Vous savez si vous êtes candidat ou pas ? Vous avez pris votre décision, je ne vous demande pas de la dire, mais vous avez pris votre décision.
01:06 J'ai une idée assez claire, oui, sur la façon dont, s'agissant de moi, les choses pourraient se passer.
01:13 Dans l'origine de la petite phrase qui claque, qui peut même faire rire, mais qui est aussi particulièrement cruelle, une cruelle vérité,
01:19 voici Renaud Muselier, président de la région Sud, ancien LR et aujourd'hui justement allié à Edouard Philippe.
01:25 Quand il parle sur public Sénat de ses anciens amis, il n'y va pas par quatre chemins et décrit un processus, comme on pourrait dire, d'autodestruction ?
01:32 Tous ces jeunes qui sont là-dedans, à partir du moment où ils sont toujours dans leur position, systématiquement,
01:36 ils ne proposent finalement rien puisqu'ils ne peuvent rien appliquer. Et parallèlement à ça, ils finissent par voter des lois, parce qu'ils sont dans leur logique.
01:43 C'est-à-dire que je n'ai jamais vu un parti qui arrivait à dépenser autant d'énergie à lutter contre leurs propres idées. C'est un truc de fou.
01:50 D'un autre exploit en gestation, celui de justifier qu'une députée qui gagne 5 600 euros net par mois puisse conserver son logement social.
01:58 Alors vous écoutez Clémence Guettet, qui dans "Télé-matin" sur France 2, fait tout son possible pour venir au secours de Rachel Keke, sa voisine élue du Val-de-Marne.
02:07 Rachel Keke le souhaite et donc oui, je pense qu'elle a raison, elle doit pouvoir en bénéficier avec un surloyer qui correspond à ses revenus.
02:14 Vous ne trouvez pas qu'en termes d'affichage et d'exemplarité, une députée, quelle que soit son étiquette politique, dans un logement social, ça fait bizarre ?
02:21 Ça ne devrait pas en fait, je pense.
02:23 La seconde de silence à la télévision, ça ne pardonne pas.
02:26 Alors, mais commence comme souvent d'ailleurs la palme du propos le plus délicat, le plus subtil, le plus niancé et le plus fidèle à l'histoire, revient à Jean-Luc Mélenchon.
02:35 Pour la bonne compréhension de ce que vous allez entendre, sachez que les Chicago Boys, c'est un groupe d'économistes dans les années 70, formés à l'université de Chicago,
02:43 et tenant d'un néolibéralisme qui a été très en vogue dans les années 80 et 90.
02:48 C'est sur la base du coup d'État de Pinochet que les Chicago Boys ont pu commencer leurs expériences sur le dos du peuple chilien.
02:57 Et que les ayant mené ensuite, elles ont été répandues dans le monde entier.
03:02 Ce que nous sommes en train de célébrer, c'est le début de notre propre lutte contre cette politique.
03:08 Et nous la continuons ici même, contre ceux qui la prolongent, qui s'appellent Macron, qui s'appellent Borne, qui s'appellent comme ils veulent.
03:16 Ils ont pour nous le même visage bestial, commencés à Santiago du Chili.
03:21 Pour comparer Emmanuel Macron à Elisabeth Borne à Auguste Pinochet, je laisserai le dernier mot à Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, le grand diplomate français du 19ème siècle.
03:32 "Tout ce qui est excessif est insignifiant."
03:34 Oh, magnifique ! Merci beaucoup Jérôme Béglé. On a cité deux fois Talleyrand quand même ce matin sur Europe 1.
03:39 Il le vaut bien quand même !
03:41 Il y a du niveau !
03:42 Il le vaut bien, il le vaut bien.

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