• l’année dernière
L'affaire est en train de prendre de l'importance sur les réseaux sociaux. Un gynécologue exerçant au sein de la polyclinique de Pau s’est retrouvé sous le feu des critiques et des insultes après avoir refusé d’examiner une jeune femme transexuelle en estimant qu'il s'occupait des femmes et pas des hommes.
Interrogée par Le Parisien, la personne transgenre, prénommée Sandrine, s’est dite choquée par ce rejet : « Vous êtes transphobes ici ! » a-t-elle lancé, déconcertée, à la secrétaire qui lui a appris que le médecin ne la recevrait pas. « Elle m’a dit que le médecin ne s’occupe pas de ça, et qu’il ne me recevra pas, raconte Sandrine. J’étais sous le choc, c’est la première fois que je subissais une telle transphobie, c’était hyper-violent. »

De son côté, le médecin s’est expliqué sur Sud Radio (à écouter ci-dessus) et dans le Parisien en expliquant qu'il était incapable d’examiner une personne trans, de la conseiller ». « Je n’ai pas cette compétence », a-t-il ajouté. « Scientifiquement, un homme est un homme, une femme est une femme. Même s’il se considère comme une femme, je dis que c’est un homme. »
Le collectif SOS Homophobie a relayé l’échange sur les réseaux sociaux, dénonçant une transphobie qui empêche l’accès aux soins à de nombreuses personnes transgenres. « La transphobie est une réalité aux conséquences graves, notamment dans l’accès à la santé ».

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Transcription
00:00 Qu'est-ce que ça veut dire quand un homme se veut trans, se veut devenir femme,
00:06 et en fait, du point de vue de la biologie, est-ce que quelque part, Dr Acharian,
00:11 est-ce que ce n'est pas une volonté d'éliminer la biologie ?
00:13 Il n'y a plus de biologie, il n'y a plus que des choix culturels.
00:16 - Oui, je vais pouvoir vous répondre.
00:19 Permettez-moi aussi de m'excuser auprès de la communauté trans,
00:23 qui a pu se sentir offusquée, blessée et heurtée par mes propos.
00:27 Mes propos ont été totalement sortis du contexte.
00:31 C'était le deuxième acte de ce qui s'était passé,
00:34 et le troisième, donc, c'est les réseaux sociaux.
00:38 Ce qui s'est produit, c'est que cette personne a bien entendu souhaiter prendre un rendez-vous.
00:45 Le secret médical m'interdit, bien entendu, de parler du problème médical.
00:51 Ma secrétaire m'a informé, je lui ai expliqué que malheureusement, je ne suis pas compétent,
00:56 mais je peux l'adresser dans des services spécialisés.
00:59 Fâchée, cette personne, elle a commencé à agresser ma secrétaire
01:05 devant la salle d'attente archiplaine, et il l'a agressée en traitant de transphobe.
01:11 Ma secrétaire, bien entendu, elle a réagi, elle ne s'est pas laissée faire,
01:15 et les choses se sont calmées, il n'y a pas eu d'agression physique.
01:20 Le deuxième acte, c'est le poste qui a été fait sur mon compte Google,
01:26 où je découvre le soir que je ne suis pas jugé sur ma qualité de médecin, ni de mes soins,
01:32 mais sur la froideur de la réception de ma secrétaire.
01:37 C'est comme si on était dans Airbnb, où on est en train de donner des points
01:42 sur la couleur du papier peint ou la qualité du lit.
01:46 Je suis un médecin et je reçois un avis négatif basé non pas sur mon activité professionnelle,
01:55 mais sur tout simplement la réception de ma secrétaire.
01:58 Je réagis en humain, je ne suis plus médecin, et je pense que la réaction était excessive.
02:04 Je m'en rends compte et je m'en excuse infiniment.
02:08 Je ne suis pas homophobe.
02:10 Depuis 30 ans, des centaines de mes patientes peuvent en témoigner.
02:14 Les personnes qui sont en train de m'attaquer ne me connaissent pas.
02:18 J'ai œuvré 30 ans pour la santé des femmes.
02:21 Le problème de la biologie, pour venir à votre question,
02:25 c'est qu'on a aujourd'hui deux situations qui peuvent se présenter.
02:29 On peut avoir une personne qui a déjà procédé à une chirurgie transformatrice.
02:35 Dans ces cas-là, on est totalement incompétent pour les égaliser.
02:40 On a les personnes qui veulent faire appel à la chirurgie transformatrice
02:46 et on est incapable de leur donner un traitement.
02:49 Dans les deux cas, ce n'est pas notre compétence.
02:52 Ce n'est pas dire du mal de quelqu'un.
02:56 On est totalement incompétent et on ne veut pas qu'on nous insulte.
02:59 Vous aurez réagi pareil, M. Bercoff.

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