5 idées reçues sur les patients trans

What's up Doc

Les transidentités en Santé, quelle drôle d’idée ! Mais pourquoi parler de ça ? Mais ça ne sert à rien ! Ça ne concerne pas grand monde ! Il n’y a que des coups à prendre ! Il n’y a pas de sujets plus concernants ? Mais oui ! Nous avons décidé ce trimestre de dédier notre Gros Dossier à la prise en charge des personnes trans par les médecins. Comment ils se sentent ? Comment sont-ils formés ? Commettent-ils des erreurs ? Et donc déjà en préambule, voilà une vidéo qui démonte 5 idées reçues sur la prise en charge des patients trans...

Transcript

00:00 Le mois de juin c'est le mois des fiertés et non je trouve pas que j'en fais trop sur le maquillage

00:04 Et c'est aussi le mois de la sortie de notre magazine consacré à la transidentité en médecine

00:09 Alors voici 5 idées reçues sur les patients trans

00:12 Première idée reçue, le nombre de patients trans parce que j'ai bien vu que tu as failli sauter la vidéo

00:17 alors que statistiquement parlant tu as de grandes chances d'être concerné dans ton exercice

00:22 A minima 9000 personnes seraient titulaires d'une ALD pour transidentité en 2020

00:28 Aux Etats-Unis d'après l'OCDE, 0,3% de la population serait trans

00:33 En France, cela pourrait donc concerner jusqu'à 200 000 personnes

00:37 Numéro 2, la transidentité est une maladie

00:40 Il faut savoir que la tendance est à la dépsychiatrisation de la transidentité

00:45 La classification internationale des maladies mise à jour en 2022 ne la classe plus comme une maladie mentale

00:51 Numéro 3, l'aval d'un psychiatre est nécessaire pour démarrer un parcours de transition

00:57 C'était en effet la recommandation de la HAS en 2009 notamment pour éviter un diagnostic différentiel

01:04 Mais selon un rapport remis au ministère de la santé en 2022

01:08 dans les faits, bon nombre de praticiens se passent aujourd'hui de cette validation psychiatrique

01:13 pour entamer une hormone thérapie par exemple

01:15 En revanche, dans le cas d'une chirurgie pelvienne, l'assurance maladie et son site au look soviétique

01:21 réclament un diagnostic de transsexuel réalisé par une équipe multidisciplinaire

01:26 après un suivi de deux ans

01:28 Numéro 4, la transition médicale des mineurs est interdite

01:32 Eh bien c'est faux, les parcours médicals peuvent commencer sans limite d'âge

01:35 avec l'accord des parents bien sûr

01:37 Les médecins peuvent par exemple prescrire des bloqueurs de puberté

01:41 mais la HAS indique que la chirurgie pelvienne n'est pas pratiquée avant 18 ans

01:46 Numéro 5, le mégenrage n'est pas une erreur de prise en charge

01:50 Refuser d'appeler un antitrans monsieur, d'employer un prénom d'usage ou d'utiliser des formules neutres

01:55 est un problème à plusieurs titres

01:57 D'abord, rappelez-vous que le serment d'Hippocrate vous invite à

02:00 "Respecter toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté sans aucune discrimination"

02:06 Ensuite, il est documenté que la crainte de ces discriminations

02:10 pousse les patients à ne pas recourir aux soins

02:13 ce qui devrait préoccuper les soignants

02:15 Si tu veux aller plus loin et lire notre gros dossier sur la transidentité

02:19 rendez-vous dans les pages de notre magazine ou sur le site

02:22 [Musique]

Category

Transcription

Recommandations