Ces inhibiteurs d’hormones, utilisés par exemple pour accompagner les mineurs transgenres, sont visés par des sénateurs des Républicains qui souhaiteraient les interdire aux mineurs. Nous avons rencontré une femme transgenre, qui en a pris lors de sa transition à l'adolescence.
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00:00 -Moi, c'est Lise, je suis une personne trans,
00:02 j'ai commencé ma transition en étant mineure.
00:04 -Depuis toujours, Lise ne se reconnaît pas dans son corps.
00:08 -Le fait d'être exposée à mon corps, même à voix, en général,
00:11 le fait de savoir que ça allait avancer dans une certaine direction,
00:14 dans le fait de continuer à évoluer pour devenir un homme,
00:17 je ne pouvais pas le supporter.
00:18 -Alors, à l'âge de 15 ans, Lise en parle à ses parents,
00:21 puis avec leur accord, elle a recours un an plus tard
00:24 à des bloqueurs de puberté, puis des hormones féminisantes.
00:27 -Au bout de quelques mois, on commence à voir des changements
00:30 dans le corps, des transferts de graisse, par exemple.
00:32 Je pouvais développer une poitrine, que mes hanches s'affermissaient.
00:37 -Un traitement long, car très encadré,
00:40 et qui, pour sa mère, l'a sauvé la vie,
00:43 après plusieurs tentatives de suicide.
00:45 -C'est très dur pour des parents d'avoir un enfant qui ne veut plus vivre.
00:48 Moi, je ne pourrais jamais dire autant merci à cette équipe.
00:52 On ne donne pas des hormones comme ça, il y a des prises de son avant,
00:56 après, tout le temps, c'est pas un jeu.
00:58 -Selon certains spécialistes, interdire l'accès à ces traitements
01:02 serait contre-productif, d'autant plus qu'ils sont pour la plupart
01:05 réversibles.
01:06 -On aura une augmentation des refus scolaires anxieux,
01:10 de la marginalisation, des idées suicidaires,
01:13 voire des passages à l'acte suicidaire,
01:15 avec un sentiment d'être rejeté de la société.
01:19 -En France, seuls 11 % des jeunes accompagnés
01:22 dans une transition de genre, comme Lise,
01:25 ont-eux accès à des bloqueurs de puberté ?