Viols, agressions, deuils insurmontables, accidents de la vie : dans "Trauma", anonymes et célébrités reviennent pour Yahoo sur un traumatisme qui a bouleversé leur vie.
La dermatologue Sophie Goettmann, autrice de l’ouvrage “Waterbed” (ed. Plon), a grandi dans un cercle familial naturiste et libertin, un climat incestuel qui l’a violemment marquée. Pour Yahoo, elle a accepté de se livrer sur son histoire, revenant notamment sur le quotidien de sa famille aux mœurs différentes et sur les difficultés rencontrées pour évoluer dans ce monde qu’elle n’a jamais souhaité.
À noter qu’il est important de différencier l’inceste et l’incestuel. Le premier est un rapport sexuel entre proches parents. Le second peut se caractériser comme un inceste moral dont les dégâts psychologiques sont souvent tout aussi pernicieux. Il désigne une ambiance trouble, ambigüe et souvent malsaine au sein d’une famille. La victime évolue dans un climat lourd qui porte l’empreinte de l’inceste sans qu’il y ait passage à l’acte. Le terme incestuel a été mis en lumière par Paul-Claude Racamier dans les années 1980-1990.
La dermatologue Sophie Goettmann, autrice de l’ouvrage “Waterbed” (ed. Plon), a grandi dans un cercle familial naturiste et libertin, un climat incestuel qui l’a violemment marquée. Pour Yahoo, elle a accepté de se livrer sur son histoire, revenant notamment sur le quotidien de sa famille aux mœurs différentes et sur les difficultés rencontrées pour évoluer dans ce monde qu’elle n’a jamais souhaité.
À noter qu’il est important de différencier l’inceste et l’incestuel. Le premier est un rapport sexuel entre proches parents. Le second peut se caractériser comme un inceste moral dont les dégâts psychologiques sont souvent tout aussi pernicieux. Il désigne une ambiance trouble, ambigüe et souvent malsaine au sein d’une famille. La victime évolue dans un climat lourd qui porte l’empreinte de l’inceste sans qu’il y ait passage à l’acte. Le terme incestuel a été mis en lumière par Paul-Claude Racamier dans les années 1980-1990.
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00:00 de grand-père. Je suis allée en Thaïlande, j'ai eu une petite, elle était tellement fine,
00:04 tellement petite, qu'on avait l'impression de passer à travers. Quand un enfant de 12 ans
00:10 entend ça, l'enfant se demande comment on peut "aimer" quelqu'un au point de passer à travers,
00:15 c'est extrêmement terrifiant. Je m'appelle Sophie Guttmann, je suis médecin, j'écris des livres,
00:24 Waterbed est mon deuxième livre. La famille est dirigée par un homme qui s'appelle Martial dans
00:28 le livre, qui est donc mon grand-père, qui est un homme brillamment intelligent, un industriel
00:33 génial, tyrannique, partout aux heures de renom. C'est un monsieur qui a une emprise sur toute la
00:38 famille et en fait tout le monde obéit, on peut le dire. Et il a une vie totalement dissolue de
00:43 libertin des années 70. Je pense qu'il a quand même une pathologie proche de la perversion.
00:48 C'était une communauté constituée d'une famille, de l'entourage, des amis, où on partage la nudité,
00:55 des propos très libres et de façon très naturelle. On parle de sexualité devant tout le monde,
00:59 on entendait que voilà, il fallait avoir des rapports sexuels deux ou trois fois par jour,
01:04 sinon on était vraiment n'importe quoi. Et donc ils essayent de faire venir d'autres gens et ils
01:12 essayent d'inculquer ce principe. Une communauté incestuelle, il n'y a pas d'âge, il n'y a pas de
01:16 génération, il n'y a pas de rôle. L'ami qui frappe à la porte va venir et va se conduire avec
01:20 l'enfant comme s'il était la mère ou le père. Le grand-père va se conduire comme s'il était le
01:25 petit copain de la petite fille. C'est la grande confusion des êtres. Dans ce type de nudisme,
01:29 c'est un nudisme qui est sexualisé, où les gens s'exhibent, où les gens font des blagues salaces,
01:34 regardent les autres, se montrent, parlent de sexe. C'est du nudisme libertin. Et en plus,
01:40 vous forcez tout le monde à être nu, même à des enfants. Moi, on m'a imposé d'être nu,
01:44 bien sûr, comme tous les enfants du livre. Même à l'adolescence, je le vivais très mal,
01:48 c'était atroce. C'est insupportable.
01:50 [Générique]
01:52 Merci.