Cette nuit de samedi à dimanche, la première depuis le tremblement de terre qui a durement frappé le centre du Maroc, des centaines de personnes ont dormi dehors, tenaillées par l’angoisse d’une réplique sismique.
Il est 5h45 du matin, le muezzin, perché au minaret de la mosquée de la Koutoubia, silhouette emblématique qui domine la ville, entame ses prières. Sur l’avenue Prince Moulay Rachid, l’une de ces grandes allées verdoyantes qui mènent à la vieille ville de Marrakech, des silhouettes endormies sortent de leur torpeur. Cette nuit de samedi à dimanche, la première depuis le tremblement de terre qui a durement frappé le centre du Maroc, des centaines de personnes ont dormi dehors, tenaillées par l’angoisse d’une réplique sismique.
"On ne peut pas rentrer, c’est trop dangereux. Ma maison est dans la vieille ville, quand le séisme est arrivé, j’ai entendu les cris et cru qu’elle allait tomber", témoigne Khadija, 39 ans, installée sous un tas de couverture sur la pelouse pelée avec sa sœur et sa voisine. Khadija est institutrice, mais l’école ne reprendra pas pour elle ce lundi. "Les parents sont trop inquiets pour leurs enfants". Autour d’elle, des campements de fortunes disséminés, plus ou moins importants, plus ou moins à l’abri des regards, grâce à des toiles tendues entre des mobylettes, les quelques arbres ou des chaises en plastique. Au milieu de l’un d’eux, un couffin de bébé recouvert d’une couverture.
Campements de fortune et hôtels de luxe
Quelques centaines de mètres plus loin, entre les néons du clinquant centre commercial Menara Mall et l’hôtel de luxe Le Méridien, Samira, 50 ans, a élu domicile provisoirement sur l’une des allées herbeuses qui sépare les voies de circulation avec sa sœur et ses trois enfants : une jeune fille de 19 ans, deux garçons de 10 et 11 ans. "J’habite dans le quartier derrière l’aéroport, ma maison est abîmée, fissurée, confie la mère de famille avec un faible sourire, nous allons dormir ici au moins deux jours de plus, même s’il fait froid, trop froid. Au moins, nous sommes en sécurité, la police veille". Effectivement, un fourgon bleu marine stationne à quelques dizaines de mètres de là.
Hamid, 48 ans, déguste son thé à la menthe, cigarette à la main, avec une apparente décontraction. À côté de lui, sept silhouette endormies, de l’arrière grand-mère de 80 ans à une petite fille d’une dizaine d’années en veste polaire rose. "Les secousses, on connaît. Mais ça... les enfants avaient peur, moi aussi (il mime le cœur qui bat la chamade) j’étais sur la terrasse et tout a commencé à trembler. Le plus terrible, c’était le bruit, comme si quelque chose allait tomber du ciel..."
Il est 5h45 du matin, le muezzin, perché au minaret de la mosquée de la Koutoubia, silhouette emblématique qui domine la ville, entame ses prières. Sur l’avenue Prince Moulay Rachid, l’une de ces grandes allées verdoyantes qui mènent à la vieille ville de Marrakech, des silhouettes endormies sortent de leur torpeur. Cette nuit de samedi à dimanche, la première depuis le tremblement de terre qui a durement frappé le centre du Maroc, des centaines de personnes ont dormi dehors, tenaillées par l’angoisse d’une réplique sismique.
"On ne peut pas rentrer, c’est trop dangereux. Ma maison est dans la vieille ville, quand le séisme est arrivé, j’ai entendu les cris et cru qu’elle allait tomber", témoigne Khadija, 39 ans, installée sous un tas de couverture sur la pelouse pelée avec sa sœur et sa voisine. Khadija est institutrice, mais l’école ne reprendra pas pour elle ce lundi. "Les parents sont trop inquiets pour leurs enfants". Autour d’elle, des campements de fortunes disséminés, plus ou moins importants, plus ou moins à l’abri des regards, grâce à des toiles tendues entre des mobylettes, les quelques arbres ou des chaises en plastique. Au milieu de l’un d’eux, un couffin de bébé recouvert d’une couverture.
Campements de fortune et hôtels de luxe
Quelques centaines de mètres plus loin, entre les néons du clinquant centre commercial Menara Mall et l’hôtel de luxe Le Méridien, Samira, 50 ans, a élu domicile provisoirement sur l’une des allées herbeuses qui sépare les voies de circulation avec sa sœur et ses trois enfants : une jeune fille de 19 ans, deux garçons de 10 et 11 ans. "J’habite dans le quartier derrière l’aéroport, ma maison est abîmée, fissurée, confie la mère de famille avec un faible sourire, nous allons dormir ici au moins deux jours de plus, même s’il fait froid, trop froid. Au moins, nous sommes en sécurité, la police veille". Effectivement, un fourgon bleu marine stationne à quelques dizaines de mètres de là.
Hamid, 48 ans, déguste son thé à la menthe, cigarette à la main, avec une apparente décontraction. À côté de lui, sept silhouette endormies, de l’arrière grand-mère de 80 ans à une petite fille d’une dizaine d’années en veste polaire rose. "Les secousses, on connaît. Mais ça... les enfants avaient peur, moi aussi (il mime le cœur qui bat la chamade) j’étais sur la terrasse et tout a commencé à trembler. Le plus terrible, c’était le bruit, comme si quelque chose allait tomber du ciel..."
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