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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, entre les polémiques sur les crèches ou le Puy du Fou et les bonnes nouvelles sur la compétitivité ou la Coupe du monde de rugby, la France est autant critiquée que défendue dans la presse.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 - Allez, place à la revue de presse d'Olivier Delagarde. Bonjour Olivier. - Bonjour à tous, bonjour Dimitri.
00:05 - Alors une question traverse les journaux ce matin, la France, est-ce qu'il faut la critiquer ou la défendre ?
00:10 - Les deux évidemment et on commence avec cette étude qui met le doigt là où ça fait mal.
00:16 Oui parce que les français entretiennent un rapport passionnel avec leur service public.
00:21 Autrefois une immense fierté, aujourd'hui un sentiment d'éloignement voire d'abandon,
00:26 écrit Bénédicte Kofner dans l'édito de La Croix ce matin. La Croix qui consacre sa une à cette étude choc du Conseil d'État.
00:33 Plus haut de juridiction administrative, pour leur réputation d'être des petits rigolos mais des gens sérieux,
00:38 ils ont passé en revue l'ensemble des politiques publiques et leur efficacité et le constat, sans être catastrophiste et sévère,
00:46 les français ne s'y retrouvent plus, explique le vice-président de cette institution au journal,
00:51 en raison de la crise sanitaire mais aussi du fait de la révolution du digital. Le numérique est une formidable source de simplification
00:57 pour une très grande majorité de personnes mais il est aussi un facteur d'exclusion pour les publics les plus fragiles
01:03 et puis il y a aussi la question des moyens parce qu'il n'y a rien de pire qu'une politique qui n'atteint pas ses destinataires,
01:10 formule diplomatique mais qui sera parfaitement compris au plus haut niveau de l'État.
01:13 - Et puis ça résonne avec cette affaire des crèches après celle des EHPAD également.
01:17 Bon, la France est-elle si mal gouvernée que cela, Olivier, on peut se le demander ?
01:21 - Écoutez, chacun jugera mais si l'on veut se rassurer, il faut lire Der Spiegel cette semaine.
01:26 - Ah parce que vous lisez l'allemand vous ? - Bien sûr, fortement.
01:28 - J'avoue, c'est un peu sur le site du Point que j'ai trouvé la traduction,
01:31 il n'empêche, ce grand hebdomadaire allemand ne tarie pas d'éloge sur notre pays, c'est assez rare pour être souligné.
01:37 - Ah oui, puis une fois n'est pas coutume avec Der Spiegel qui tape volontairement, d'habitude souvent sur la France.
01:41 - La France, c'est l'Allemagne en mieux, titre le journal "Les faits sont là", explique dans ses collogues Michael Soga.
01:48 La performance économique allemande est supérieure de 40% à la France mais l'écart se réduit,
01:53 la France rattrape son retard dans les classements mondiaux de compétitivité alors que l'Allemagne recule
01:58 et les entreprises internationales choisissent plus souvent la France que l'Allemagne pour investir, écrit-il.
02:02 Et tout cela est à mettre au crédit d'Emmanuel Macron, affirme Der Spiegel à ses lecteurs.
02:07 Dès son entrée en fonction, le président français a administré des remèdes amers mais salutaires.
02:13 On parle beaucoup de changement d'époque à Berlin, conclut le magazine, mais c'est à Paris qu'on le conçoit.
02:20 - Alors la France, il y a ceux qui la défendent et ceux qui l'attaquent.
02:24 - Oui, le Parisien s'est procuré une note confidentielle des services de l'État,
02:27 note qui pointe une vaste campagne anti-France sur les réseaux sociaux, campagne depuis l'interdiction de la baillard.
02:33 Tout cela est orchestré par des associations islamistes proches des frères musulmans,
02:38 des associations basées en Turquie.
02:40 - Venons-en à l'affaire du puits du fou, Olivier, qu'est-ce que c'est que cette affaire ?
02:45 - Alors là encore, c'est l'histoire d'une France qui adore détester ce qui marche chez elle.
02:50 Tout a commencé cet été avec un dossier de l'Obs assez hallucinant sur le parc d'attraction,
02:55 rappelle Eugénie Bastier dans le Figaro.
02:57 L'hebdomadaire repeignait le puits du fou au vitriol.
03:00 L'Obs comparait même le parc fondé par Philippe de Villiers à un martyrologe
03:05 reposant sur une logique mémorielle comparable à celle du musée du Hezbollah,
03:11 vous avez bien entendu, puits du fou, Hezbollah, même combat, alors ça c'était en juillet.
03:16 Mais l'affaire rebondit parce que ce soir, nous indique le Parisien dans ses pages télé,
03:20 France 2 propose à ses téléspectateurs un complément d'enquête intitulé "Puits du fou, le côté obscur".
03:27 Ce numéro révèle la part d'ombre du parc, explique le journal, en s'appuyant sur des témoignages
03:32 évoquant l'utilisation des bénévoles, la prise de contrôle du capital par la famille de Villiers,
03:37 ou encore, je cite, "l'expansionnisme suspect du parc grignotant les terres agricoles alentour, bigre".
03:45 Alors dans le Figaro, le son d'Eugénie Bastier ne fait qu'un tour.
03:48 20 000 visiteurs par jour, 2 millions et demi cette année, c'est un record de fréquentation,
03:52 écrit-elle, ce parc qui rayonne bien au-delà de la Vendée, collectionne les récompenses internationales,
03:58 enraciné, non capitaliste, anti-Woke, moderne, sans être progressiste,
04:04 le Puits du fou, c'est l'anti-Disney, résume Eugénie Bastier.
04:08 Cet insolent succès pourrait faire consensus, eh bien cette bonne fortune est insupportable
04:13 à une certaine gauche déconstructiviste qui voudrait troquer le roman national
04:18 pour la fable multiculturaliste, cette gauche ulcérée par cette écrasante victoire culturelle.
04:24 - Bon, on ne va pas terminer à la revue, passe là-dessus Olivier.
04:27 - Non, parce que je ne veux pas qu'on s'énerve pas le matin.
04:30 Vous êtes amateur de rugby Dimitri ?
04:31 - J'ai vécu longtemps à Toulouse, donc un peu quand même.
04:34 - Bon, vous savez donc que demain débute la Coupe du monde.
04:36 Eh bien le Parisien, aujourd'hui en France, révèle la réponse à la question
04:42 que se posent tous les supporters de l'équipe de France.
04:45 Pourquoi notre entraîneur Fabien Galtier a-t-il des lunettes aussi pourries ?
04:49 - Ah oui, c'est vrai.
04:50 - On dirait un peu des lunettes de piscine qui lui donnent un look de mouche.
04:53 On pensait que c'était pour faire les gros yeux à ses joueurs.
04:56 Eh bien pas du tout, ce sont en fait des lunettes de sport en plastique incassable,
05:00 explique Victor Cousin, le journaliste inquiété, parce qu'il les cassait toutes.
05:05 Et il a même retrouvé le fabricant, Opal de Metz, une société lyonnaise,
05:09 spécialité dans les lunettes pour sportifs et pour enfants turbulents.
05:13 Et son directeur général est presque embarrassé par ce succès médiatique.
05:17 Même sur Google, soupire-t-il, Fabien Galtier, lunettes, c'est la première recherche.
05:22 Et le fabricant d'ajouter ce formidable compliment,
05:26 à moins que ce ne soit une formidable vacherie,
05:29 ce n'est peut-être pas un modèle qui respecte les codes de la mode, dit-il,
05:33 mais ça lui colle parfaitement à la peau.
05:35 Voilà de l'art de défendre quelqu'un tout en le critiquant.
05:38 C'est ça la France.
05:38 - Eh c'est ça la France.
05:39 Hakim Olajuwon, basketeur de Houston, portait des goggles,
05:43 c'est-à-dire ce type de lunettes incassables pendant les matchs,
05:46 parce qu'il ne voyait rien.
05:47 Autrement vu, comme quoi ce n'est pas nouveau.
05:49 - Vous savez tout.
05:49 - Ah non, pas tout à fait.
05:51 Mais j'essaye.
05:52 Merci Olivier Delagarde pour cette revue de presse absolument passionnante.

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