Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de débuter cette semaine en votre compagnie en direct sur CNews,
00:00:06 le coup d'envoi de soir info comme chaque soir plus d'infos, de décryptage, d'analyse tout au
00:00:09 long de la soirée pour mieux comprendre l'actualité. Une belle table bien fournie avec Karima Brick
00:00:14 pour l'international comme chaque soir. Bonsoir Karima, Yoann Usaï est présent pour la politique,
00:00:19 Eric Derritte-Mathen pour l'éco, Amaury Buco qui fait son retour. Salut Amaury ! Avec une belle page
00:00:24 police-justice et un invité assez exceptionnel tout à l'heure, on reviendra là-dessus tous
00:00:30 ensemble tout à l'heure. Nathan Devers, notre ami écrivain pour passer une belle soirée tout
00:00:34 comme Jean-Sébastien Rufferjo qui fait son retour de vacances. Ça va Jean-Sébastien ? Et vous ? Très
00:00:38 bien, très heureux, ça va mieux quand je vous vois, directeur de la publication d'Atlantico,
00:00:42 évidemment. Je n'oublie pas, Maureen Vidal, il est 22h, c'est l'heure du JT. Emmanuel Macron a été
00:00:50 interviewé par le journaliste et youtubeur Hugo Décrypte, retransmis en direct sur les plateformes
00:00:54 YouTube et TikTok. Le président de la République s'est dit pour l'expérimentation de l'uniforme à
00:01:00 l'école. Nous reviendrons sur cette déclaration. 12 millions d'élèves ont fait leur rentrée scolaire
00:01:06 ce matin, une rentrée sous le signe des pénuries de professeurs. Pour y faire face, le gouvernement
00:01:10 compte sur le nouveau dispositif du pacte enseignant. Nous écouterons Elisabeth Borne sur ce sujet.
00:01:15 Enfin, Bastien Chalureau en larmes réfute les accusations de racisme dont il fait l'objet.
00:01:20 Le joueur de rugby a été sélectionné vendredi en équipe de France pour le mondial. Vous entendrez
00:01:24 sa défense. Uniforme, tenue unique, Emmanuel Macron était l'invité d'Hugo Décrypte. En fin de journée,
00:01:33 le président de la République a affirmé être pour l'expérimentation de l'uniforme à l'école ou des
00:01:38 tenues uniques. Pour Emmanuel Macron, un maître mot, expérimenter et évaluer. Écoutez.
00:01:43 Et donc je suis plutôt bon, on regarde et on expérimente. Alors il y a l'uniforme, il y a
00:01:48 aussi la tenue unique. Sans avoir un uniforme, on peut dire vous vous mettez en jean, t-shirt et
00:01:53 veste. Non mais c'est pas un uniforme. Moi ça me va, j'aurais pas grand chose à faire. Je suis plus
00:01:58 étudiant de toute façon. Et donc non mais je veux dire par là on peut avoir tout à fait des choses
00:02:01 qui sont beaucoup plus acceptables aussi pour les adolescents. La question de la tenue unique,
00:02:05 qui n'est pas l'uniforme, qui à mon avis est plus acceptable, peut paraître un peu moins stricte
00:02:09 d'un point de vue disciplinaire, elle règle beaucoup de sujets. Parce qu'au fond, qu'est-ce que vous
00:02:13 voulez ? Quel est le sujet à chaque fois qu'il y a derrière ? C'est un, la laïcité et deux, un peu l'idée
00:02:18 qu'on se fait de la décence, c'est-à-dire on ne veut pas des tenues trop excentriques. On a tous
00:02:22 connu ça. On l'a parfois vécu, on mettait les dernières baskets et on se faisait refouler à la
00:02:26 porte de l'établissement parce que le chef d'établissement avait dit pas de baskets. Donc moi
00:02:30 je trouve que l'approche, c'est ce que j'ai dit au ministre quand on en a parlé au début de l'été,
00:02:34 moi je suis favorable à l'approche expérimentation-évaluation. J'étais plutôt favorable à
00:02:40 l'approche par établissement. Je constate qu'il y a une telle pression sur ce sujet sur les chefs
00:02:43 d'établissement que expérimenter-évaluer permettra d'éclairer le débat public.
00:02:47 12 millions d'élèves ont fait leur rentrée scolaire aujourd'hui et un phénomène persiste
00:02:52 encore dans les écoles, la pénurie de professeurs. Malgré les promesses du gouvernement d'un
00:02:57 professeur devant chaque salle de classe à la rentrée, ces absences inquiètent et le gouvernement
00:03:02 compte sur le pacte enseignant pour pallier ces manques. Ce nouveau dispositif consiste pour tout
00:03:06 enseignant volontaire à effectuer des missions supplémentaires en échange de rémunération. Ce
00:03:11 matin, Elisabeth Borne l'a mentionné. Pour elle, ce pacte est très important. Écoutez.
00:03:15 Il y a forcément, vous savez, on dit souvent, une rentrée c'est 12 millions d'élèves, c'est
00:03:22 près de 900 000 professeurs donc il y a forcément toujours des ajustements de dernière minute et
00:03:28 les services du ministère de l'éducation nationale ont travaillé ces derniers jours pour assurer
00:03:33 qu'on avait bien un enseignant devant chaque classe. Mais vous avez raison, ce qui me tient
00:03:37 aussi à coeur, c'est que chaque absence de courte durée soit remplacée, ça passe par le pacte
00:03:42 enseignant. Évidemment, il est trop tôt pour savoir quelle est la proportion d'enseignants qui vont
00:03:48 s'engager. Je pense que c'est important et moi j'ai vraiment confiance dans les enseignants parce
00:03:53 que finalement ce pacte c'est à la fois reconnaître un certain nombre de missions que certains faisaient
00:03:58 c'est valoriser cet engagement des enseignants et c'est mieux accompagner des élèves.
00:04:04 Bastien Chalureau, deuxième ligne de Montpellier, ému aux larmes. Il s'est exprimé en fin de journée
00:04:10 suite aux polémiques dont il fait l'objet. Condamné en 2020 pour violences à caractère raciste,
00:04:15 le joueur de 31 ans a été sélectionné vendredi dans le groupe de France pour pallier l'absence
00:04:20 sur blessure de Paul Willems. Une sélection qui fait scandale, vous allez voir. Écoutez bien
00:04:24 Bastien Chalureau qui s'exprime à ce sujet. Ça touche pas que moi, ça touche ma famille.
00:04:34 Et c'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous pour totalement clarifier la situation et dire
00:04:46 que je suis pas un raciste, je suis un fédérateur. Le rugby est un sport avec l'union de beaucoup de
00:04:56 communautés. C'est ce qui fait la beauté du sport avec des caractères différents, des physiques
00:05:02 différentes. La France suffoque à nouveau un épisode de forte chaleur. Touche le pays, les
00:05:08 températures pourraient atteindre les 35 degrés dans certaines régions selon Météo France et
00:05:13 pas de nette baisse de température attendue avant dimanche, ce début septembre 2023 et donc marqué
00:05:18 par une canicule exceptionnelle des températures enregistrées comme étant historiquement les plus
00:05:23 chaudes. Merci beaucoup Maureen Vidal pour ce JT complet. On se retrouve à 22h30, c'est votre
00:05:29 prochain rendez-vous pour un nouveau JT. On va marquer une courte pause, se retrouver dans un
00:05:33 instant pour évoquer l'actualité du jour. La cloche de la rentrée a sonné ce matin, rentrée placée
00:05:39 sous haute surveillance. Vous le savez avec cette interdiction de la baïa qui prenait effet aujourd'hui.
00:05:44 On va en discuter notamment avec Eve Vaguerland, enseignante de français en collège et lycée en
00:05:49 région parisienne. Bonsoir madame, à tout de suite. 22h11 précise, merci de nous retrouver sur CNews
00:05:58 en direct. Pour soire info, je le disais avant la pause, la cloche de la rentrée a donc sonné ce
00:06:03 matin pour 12 millions d'élèves rentrés sous haute surveillance. Depuis ce lundi, le port de la baïa
00:06:07 à cette tenue traditionnelle venue du Moyen-Orient est interdit dans les établissements scolaires.
00:06:12 L'éducation nationale a donc misé sur le dialogue, la fermeté également, pour faire appliquer ce nouveau
00:06:18 règlement intérieur. Rebonsoir Eve Vaguerland, enseignante de français en collège, en lycée, en
00:06:23 région parisienne, auteure également de cet essai qu'on vous présente. Un prof ne devrait pas dire
00:06:28 ça, chose vue et chose tue dans l'éducation nationale. On va prendre le temps de discuter
00:06:33 de cette rentrée ensemble. Je voudrais d'abord vous faire écouter le chef de l'État sur la
00:06:39 fameuse chaîne YouTube de Hugo Décrypte en fin de journée qui revient sur l'interdiction de la baïa.
00:06:44 Le ministre a eu raison d'être clair. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas faire comme si on vivait
00:06:49 dans un pays où la question était apaisée. Parce que si on n'est pas clair au niveau national,
00:06:54 ce sont les enseignants et les directeurs d'établissements qui sont renvoyés avec la
00:06:56 pression sur le terrain. Donc il faut les protéger parce que sinon on dit pas de vague et on laisse
00:07:02 s'installer des défis à la laïcité. La loi n'est pas respectée.
00:07:05 Dans les enjeux, l'enjeu n'était pas tant...
00:07:07 Ensuite, deux, moi je pense que c'est pas le sujet le plus important. C'est un sujet où il faut être intraitable et clair et on le sera.
00:07:13 Maintenant il faut que tout le monde s'y range et que ce soit respecté. Il faut que les familles
00:07:17 qui voulaient mettre la baïa pour leurs filles ou les jeunes filles qui voulaient la mettre comprennent
00:07:22 ce pourquoi on le fait. C'est respectueux, c'est bienveillant, c'est la laïcité.
00:07:26 Là-dessus...
00:07:27 Merci donc Eve Vaguerland d'être en direct sur CNews. Vous dénoncez régulièrement le dysfonctionnement,
00:07:33 les dysfonctionnements au sein de l'éducation nationale. L'affaire de la baïa, on l'a tous
00:07:37 vu, elle polarise l'attention de tous ces derniers jours. Quel est votre sentiment sur cette interdiction ?
00:07:43 Alors j'étais d'accord avec ce que vient de dire Emmanuel Macron. Il y avait besoin d'une réponse
00:07:50 claire sur ce sujet. Je pense qu'à la fois le corps enseignant et les chefs d'établissement
00:07:55 l'attendaient, c'était nécessaire. Ensuite, il faut quand même être bien conscient que la baïa
00:08:02 n'est vraiment qu'une petite partie de l'ensemble de ce qu'on appelle désormais les atteintes à la
00:08:07 laïcité, qui forme un ensemble vraiment assez vaste, face auquel on n'a pratiquement aucune
00:08:19 possibilité de sanctions. Là, ils ont décidé d'être très ferme sur les abaya, donc il va y avoir
00:08:23 des sanctions là-dessus, mais sur les autres sujets, il n'y a pas. Il faut se rendre compte que
00:08:29 maintenant, les atteintes à la laïcité, ça crée une ambiance, en fait, c'est très diffus.
00:08:35 Par exemple, sur l'interdiction du voile, il y a des tas de stratégies de contournement qui peuvent
00:08:39 être pratiquées. On a de plus en plus de jeunes filles qui portent des capuches toute la journée
00:08:43 dans les établissements scolaires. Il y a des bandeaux pour les cheveux très larges qui couvrent
00:08:48 pratiquement la moitié de la tête. Et puis tout ne se limite pas non plus à la question
00:08:53 vestimentaire, évidemment. On a des tas de choses, des sonneries de téléphone portable.
00:08:58 Dans le livre, je raconte une anecdote.
00:09:00 Justement, j'ai noté ça dans votre ouvrage et on va en discuter dans un instant, si vous le voulez bien.
00:09:04 Je voudrais juste qu'on reste encore un tout petit instant sur l'abaya. Je voudrais vous faire
00:09:08 entendre un dernier témoignage, celui d'une élève de Terminal que les équipes de CNews ont pu
00:09:12 interroger aujourd'hui. Elle porte l'abaya, elle explique pourquoi et comment elle esquive justement
00:09:16 l'interdiction, cette fameuse stratégie de contournement que vous évoquiez. Écoutez-la.
00:09:19 Franchement, l'enlever tous les jours à la longue devant le lycée, c'est vrai que c'est redondant.
00:09:26 Mais bon, je suis obligée de se faire avec si je veux poursuivre mes études. En soi, l'habit,
00:09:30 ce n'est pas un vêtement religieux. Je me suis renseignée. C'est un habit qui vient du Moyen-Orient
00:09:35 et les personnes ne portaient pas forcément par rapport à la religion musulmane. Donc,
00:09:41 je n'ai pas vraiment compris pourquoi c'était interdit. Parce que maintenant, j'ai pris l'habitude
00:09:44 de plus me couvrir. C'est pour ça que j'ai préféré mettre une abaya ou quelque chose de plus ample.
00:09:50 J'essayais un peu plus de me rapprocher de ma religion. Du coup, c'est pour ça que je me suis
00:09:54 dit qu'il fallait que je le mette. Et je me sentais plus à l'aise avec le voile que sans. Comme je
00:09:59 l'ai dit, je me suis renseignée et j'ai vu que pour une femme musulmane, c'était obligatoire
00:10:05 de porter le voile. C'est pour ça que je me dis que je suis un peu plus me couvrir.
00:10:09 Eva Guerland, ce discours, c'est la réalité de nombreuses jeunes filles.
00:10:13 Oui, on entend beaucoup ce discours avec toutes les contradictions internes.
00:10:19 Très contradictoire.
00:10:20 Oui, il est très contradictoire. Sur l'idée que ce ne serait pas un vêtement islamique,
00:10:26 il faut évidemment être conscient du fait que les jeunes filles qui portent l'abaya se revoilent à
00:10:31 la sortie de l'établissement scolaire. Ça va ensemble, en fait. Ça va avec le port du
00:10:35 foulard islamique. Donc là-dessus, il n'y a pas de doute. Et ce qui est toujours très paradoxal dans
00:10:40 le discours qui est tenu par ces jeunes filles, c'est que dans un premier temps, elles viennent
00:10:45 expliquer que l'abaya n'est pas un vêtement islamique. Et ensuite, elles viennent se plaindre
00:10:50 du fait qu'on l'interdit parce qu'on serait islamophobe et parce qu'on les empêcherait
00:10:55 d'exercer leur liberté religieuse. Donc c'est complètement contradictoire, évidemment.
00:10:59 Pourquoi ce discours sur la laïcité française, qu'on met toujours en opposition au système
00:11:05 anglo-saxon, pourquoi la laïcité à la française n'est pas comprise, selon vous ?
00:11:09 On a vraiment une histoire très différente et je pense que la laïcité à la française doit
00:11:22 évoluer. J'insiste aussi beaucoup là-dessus dans le livre. Je pense qu'on a eu une conception trop
00:11:28 laïcarde, vraiment d'éradication du religieux, qui nous empêche aussi d'affirmer toute une part
00:11:35 de notre culture, le fait qu'on est dans une civilisation avec des racines chrétiennes.
00:11:39 Et finalement, ça laisse vraiment champ libre à l'islamisation.
00:11:44 Vous dites également, et je vais dans le sens, j'abonde dans ce que vous dites,
00:11:48 que l'école a une histoire anti-chrétienne en général et anti-catholique en particulier,
00:11:52 qui lui fait confondre christianisme et chrétienté, ce qui empêche finalement une bonne compréhension
00:11:57 de la culture de notre pays. On touche du doigt vraiment ce qui explique les comportements aux
00:12:04quels on peut assister dans les écoles ces dernières années ?
00:12:06 Oui, parce qu'à la fois on ne transmet pas aux élèves un enseignement de l'histoire qui
00:12:12 reposerait sur les grands événements, les grands hommes, des choses enthousiasmantes,
00:12:16 et par ailleurs on éradique vraiment complètement le patrimoine chrétien,
00:12:22 sachant qu'il est impossible d'aborder trois quarts des textes littéraires français et des
00:12:29 œuvres d'art de notre patrimoine en n'ayant aucune connaissance de base des sources bibliques,
00:12:36 ce genre de choses. Les professeurs sont très mal à l'aise pour enseigner ça,
00:12:41 ils ont l'impression qu'ils feraient du catéchisme, et c'est vraiment dommage parce que du coup les
00:12:47 élèves ignorent vraiment des épisodes essentiels, basiques, je cite toujours des choses comme l'Arche
00:12:52 de Noé, la chute, sans connaître la chute on n'aborde pas Pascal en littérature, donc c'est
00:13:02 vraiment essentiel d'y revenir et de le transmettre. Vous l'avez évoqué rapidement il y a un instant,
00:13:07 revenons-y, vous dites qu'on se focalise sur une seule atteinte à la laïcité mais il n'y a pas
00:13:12 que les tenues vestimentaires, vous parlez des téléphones portables, pourquoi ? Alors oui,
00:13:16 l'anecdote des téléphones portables, et ça n'est pas si rare parce que ça m'est arrivé déjà deux
00:13:21 fois en dix ans de carrière, vous avez l'appel à la prière qui résonne dans votre classe parce
00:13:26 qu'un élève n'a pas éteint son téléphone portable, donc ça passe aussi par des choses comme ça,
00:13:30 il ne faut pas l'oublier, il y a aussi la pression pendant la période du ramadan avec un contrôle
00:13:36 qui est exercé sur les camarades de la part de certains élèves, et puis de toute façon on a
00:13:41 bon nombre d'élèves aujourd'hui qui ne font plus une phrase sans dire "ouala" ou sans jurer sur le
00:13:46 Coran, ça crée un climat où la laïcité n'est plus trop présente. Comment on change les choses
00:13:52 selon vous, dans les têtes, dans les esprits ? Alors comme je vous disais, je pense que la
00:13:57 transmission de la culture c'est vraiment, alors c'est sur du long terme évidemment,
00:14:00 mais c'est vraiment le principal, et à plus court terme il faut rétablir toute l'échelle de
00:14:05 sanctions qu'on a supprimé de l'éducation nationale, à l'heure actuelle, en cette pré-rentrée,
00:14:10 on explique aux professeurs que s'ils veulent mettre une heure de colle, il faut qu'ils
00:14:14 l'organisent et qu'ils la surveillent eux-mêmes. Les avertissements qui sont donnés en conseil
00:14:18 de classe, qu'on a rebaptisé "mise en garde", n'avertissent de rien puisque vous pouvez
00:14:22 sévérer dans la même attitude et il ne se passera rien, en plus ils sont retirés du dossier scolaire
00:14:26 au bout d'un an. Il n'y a pas d'exclusion réelle des établissements puisque les élèves sont
00:14:30 toujours replacés dans un établissement différent, donc face à toutes ces atteintes à la laïcité,
00:14:36 on multiplie les signalements, on fait de belles statistiques, mais il ne se passe jamais rien
00:14:40 pour ceux qui les commettent. Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions. Gabrielle
00:14:46 Attal promet quand même une rentrée choc, un renforcement des savoirs fondamentaux,
00:14:51 vous avez espoir quand même ? Parce que le tableau est un peu sombre depuis une dizaine de minutes
00:14:55 ensemble. Désolée. Là, pour moi c'est vraiment de l'incantation, c'est-à-dire qu'on a l'impression
00:15:03 que Gabrielle Attal pense qu'il suffit de dire qu'on va transmettre les savoirs pour que ça se
00:15:09 passe. Là, il y a vraiment tout à refaire en fait depuis le primaire, il faut refonder l'école
00:15:15 avec un objectif zéro élève entrant en sixième sans savoir lire. On a actuellement 27% d'élèves
00:15:22 qui entrent en sixième en maîtrisant mal la lecture. Il faut tout reprendre à partir de là,
00:15:26 en mettant dans des classes spéciales, en acceptant l'idée de classe de niveau,
00:15:32 en mettant dans des classes spéciales les élèves qui sortent du CP sans savoir lire,
00:15:38 dans des classes où ils ne feraient vraiment pratiquement que ça, ce qu'on appelle les
00:15:42 fondamentaux, on en parle beaucoup mais on ne le fait jamais. Il faut savoir qu'au primaire,
00:15:45 c'est très diversifié rapidement, ils font des langues vivantes, ils font des sciences et
00:15:51 technologies alors qu'ils ne maîtrisent pas encore la lecture en fait. Donc il faut vraiment,
00:15:56 mais ça pour l'instant je ne vois pas Gabrielle Attal avoir le courage politique de faire de
00:16:01 telles mesures, ça sera compliqué. Il y a du travail en effet. Merci infiniment Eva Guerlain
00:16:05 d'avoir pris le temps de nous répondre en direct sur CNews, enseignante de français en collège et
00:16:09 lycée, auteur également de cet essai que l'on remontre. Un prof ne devrait pas dire ça, chose
00:16:13 vue, chose tue dans l'éducation nationale. Merci beaucoup et à bientôt. On va marquer une courte
00:16:19 pause, notre dernière de la soirée. On va se retrouver, on va parler économie avec Eric
00:16:24 Doré ce matin et puis on se retrouvera également avec Amaury Bucaud pour revenir sur ce jugement
00:16:29 rendu pour les trois gendarmes impliqués dans l'affaire Adama Traoré. On rappelle qu'un
00:16:35 non-lieu a été prononcé et on entendra une parole rare, celle de la mère d'un des gendarmes qui
00:16:40 réagit, Virginie Gauthier, qui sera notre invitée en direct dans quelques minutes à 22h40 précisément.
00:16:44 A tout de suite la pause. 22h28 avant le journal de Maureen Vidal, je me tourne vers vous chère
00:16:53 Eric Doré de Matten. On va parler de ce qui se passe au Restos du Coeur parce que les Restos du
00:16:58 Coeur vont mal, l'inflation a fait de gros dégâts mais la famille de Bernard Arnault vole au secours
00:17:04 de l'association créée par Coluche, 10 millions d'euros donnés, c'est beaucoup ? C'est énorme,
00:17:08 c'est énorme et puis en plus c'est quand même exempt d'aide fiscale, il l'a bien dit, il n'aura
00:17:14 pas demandé les 75% d'abattement. C'est un geste naturel, alors bien sûr j'entendais Louis Boyard,
00:17:20 c'est ça qui n'était pas content, il disait "oui c'est facile" mais en fait compte c'est un beau
00:17:24 geste, moi je pense que c'est vraiment magnifique de faire ça, l'entreprise a les moyens de le faire,
00:17:28 en tout cas c'est sa famille et puis ça va permettre de combler un trou de 35 millions
00:17:32 d'euros. C'est aujourd'hui le problème des Restos du Coeur, d'ailleurs le patron de la
00:17:35 des Restos du Coeur l'a dit, il dit que ça peut durer trois ans pas plus parce qu'il y a de plus
00:17:40 en plus de pauvreté en France. D'ici trois ans les restos pourraient fermer ? Voilà c'est ça,
00:17:45 les restos pourraient fermer et puis en même temps vous avez énormément de monde qui s'y
00:17:49 rend, vous avez parfois même des étudiants qui vont manger au Restos du Coeur et on en est au
00:17:54 point à se demander s'il ne faudrait pas réglementer l'accès au Restos du Coeur,
00:17:57 c'est-à-dire demander un relevé fiscal, savoir si vraiment on mérite d'aller au Restos du Coeur
00:18:04 parce qu'aujourd'hui c'est un peu une porte ouverte et il l'a dit, il y a quand même aujourd'hui
00:18:07 150 000 bénéficiaires qui pourraient être exclus des Restos du Coeur parce qu'on peut y aller comme
00:18:13 ça comme on veut. Alors les entreprises interviennent, il y a Carrefour, il y a Intermarché
00:18:16 qui a dit qu'ils allaient monter au créneau, il y a le gouvernement aussi qui a intervenu,
00:18:20 ils vont donner 15 millions alors que n'oubliez pas que la France verse déjà 150 millions d'euros
00:18:25 à l'aide alimentaire d'une manière générale pour toutes les associations, 150 millions d'euros par
00:18:30 an et moi la réflexion que je fais c'est que la France qui est un pays extrêmement généreux en
00:18:35 termes de social, vous savez on ne le dit pas assez souvent mais il y a un tiers du PIB, le PIB c'est
00:18:39 la richesse que crée un pays, un tiers de cette somme, plus de 3000 milliards va directement au
00:18:45 social, retraite comprise bien sûr de la sécurité sociale mais ça fait 800 milliards, 3 fois 8,
00:18:50 24, 2 milliards, 2 400, 2 500 milliards mais vous vous rendez compte que ça représente un tiers et
00:18:55 malgré ça la misère monte, alors cette semaine il va y avoir d'ailleurs le soucoup populaire qui va
00:19:01 révéler l'état de la pauvreté en France mais cette pauvreté monte, vous avez de plus en plus de sans
00:19:06 abri dans la rue et puis cette précarité qui s'installe notamment chez les jeunes aussi.
00:19:11 On est un petit peu en retard Eric, on va à l'ancienneté dans un instant mais on ne pouvait
00:19:15 pas parler des restos et de ce don de Bernard Arnault sans montrer également ce tweet du député
00:19:21 LFI, Louis Boyard qui réagit aujourd'hui à ce don de 10 millions, c'est 0,0047% de toute sa fortune,
00:19:29 s'il voulait il pourrait éradiquer la pauvreté en France mais il préfère faire de la communication.
00:19:34 Alors ça c'est facile de dire ça parce que si vous voulez, moi je dirais franchement c'est
00:19:38 pas fort de la part de Boyard, fort Boyard. On tape systématiquement sur les patrons,
00:19:46 c'est les patrons qui réussissent, qui entreprennent, il faut quand même pas oublier que c'est 175 000
00:19:50 emplois LVMH et que cette entreprise est partie pratiquement de zéro, c'est le courage d'un homme
00:19:56 qui a monté cette entreprise, qu'il ait de l'argent très bien, en tout cas il en fait bénéficier des
00:19:59 récupérateurs. Ce qu'il dit est faux ? Ce que dit Louis Boyard est faux ? J'allais dire c'est le marxisme facile,
00:20:05 voilà c'est facile, on tape sur la richesse, sur les gens qui réussissent, on envie les gens
00:20:10 mais qu'est ce qu'il ferait lui ? Voilà c'est la question que je lui pose. Rapidement,
00:20:14 c'est confondre un flux et un stock, c'est pas parce qu'une fois que vous l'aurez dépensé la
00:20:18 fortune de Bernard Arnault, ce qui est absurde parce que derrière ce sont des actions, c'est pas de
00:20:22 l'argent qu'il a dans un coffre dans sa maison, c'est pas Picsou. Donc une fois que vous l'avez
00:20:26 dépensé, il se passe quoi pour les pauvres ? Et surtout moi ce que je trouve absolument délirant
00:20:30 de la part des réactions, parce qu'il y a eu Louis Boyard mais il y en a eu un certain nombre d'autres,
00:20:34 socialistes ou de la France Insoumise, c'est de dire mais quand même dans un pays, et Eric le soulignait,
00:20:38 dans un pays qui consacre autant de sa richesse nationale aux dépenses publiques, 58% du PIB
00:20:43 va à la dépense publique. On n'arrive déjà pas à éradiquer la pauvreté alors qu'en Scandinavie,
00:20:48 ceux qui dépensent, qui prennent autant d'impôts que nous, eux ils y arrivent. On ne va pas en plus
00:20:52 donner plus d'argent à l'État ou prélever plus sur les riches pour que ce soit l'État qui continue
00:20:56 à mal le dépenser. Nathan, très vite. Très vite. Je trouve choquant en 2023 que les restos du cœur
00:21:02 existent aujourd'hui encore parce que si Coluche était là, je pense qu'il se dirait, lui qui voulait
00:21:07 remuer la merde, il ne pouvait peut-être pas s'imaginer qu'elle se multiplierait après sa mort.
00:21:13 Mais ce qui est encore plus choquant, ce n'est pas qu'ils existent, c'est qu'ils soient menacés
00:21:16 de ne plus exister parce qu'il y a trop de pauvreté. On rêve tous d'une France, et je crois que c'était
00:21:21 quand même le vœu de Coluche, c'était de créer quelque chose de provisoire, où très vite,
00:21:25 finalement, les restos du cœur n'existeraient plus parce qu'ils ne servent plus à rien. Et là,
00:21:28 ils n'existent plus, enfin, ils sont menacés de ne plus exister parce qu'ils serviraient trop à
00:21:32 quelque chose. Et ce paradoxe-là reflète, me semble-t-il, toute la situation sociale très
00:21:36 paradoxale dans laquelle nous sommes aujourd'hui en France. Merci beaucoup Eric. 22h33.
00:21:40 Malheureusement, oui, parce qu'il fallait rendre hommage à Coluche, quand même, qui a créé cette
00:21:44 association à Europe 1. Non, mais moi, je m'en souviens, j'étais jeune journaliste à l'époque,
00:21:49 et il a lancé vraiment en direct sur Europe 1. C'était une émission qui s'appelait "Il y en aura
00:21:53 pour tout le monde", je m'en souviens très bien. On le voyait aller, c'est Ruff François Ier à
00:21:56 l'époque, à Europe 1, et c'était émouvant. Mais il le disait, c'est vrai, vous avez raison,
00:21:59 j'espère que ça ne durera pas. Et on espère surtout que les restos du cœur pourront perdurer
00:22:04 tant que les plus nécessiteux d'entre nous en auront besoin. Pardon pour le retard,
00:22:08 Maureen Vidal. Il est 22h34, le JT, les titres avec vous.
00:22:11 12 millions d'élèves ont fait leur rentrée scolaire ce matin, une rentrée sous le signe
00:22:21 des pénuries de professeurs. Pour y faire face, le gouvernement compte sur le nouveau dispositif
00:22:25 du pacte d'enseignants. Nous écouterons Elisabeth Borne sur ce sujet. Depuis peu,
00:22:30 un nouveau type de garantie est proposé par les assureurs. Il s'agit de couvrir les risques
00:22:34 liés au cyberharcèlement. Nous reviendrons également sur cette nouveauté.
00:22:38 Enfin, Bastien Chalureau en larmes réfute les accusations de racisme dont il fait l'objet.
00:22:43 Le joueur de rugby a été sélectionné vendredi en équipe de France pour le mondial.
00:22:47 Vous entendrez sa défense.
00:22:49 A la une de ce journal, 12 millions d'élèves ont fait leur rentrée scolaire aujourd'hui.
00:22:57 Un phénomène persiste encore dans les écoles, la pénurie de professeurs.
00:23:01 Malgré les promesses du gouvernement d'un professeur devant chaque salle de classe à
00:23:06 la rentrée, ses absences inquiètent. Et le gouvernement compte sur le pacte enseignant
00:23:09 pour pallier ses manques. Ce nouveau dispositif consiste pour tout enseignant
00:23:13 volontaire à effectuer des missions supplémentaires en échange de rémunération.
00:23:17 Ce matin, Elisabeth Borne l'a mentionné. Pour elle, ce pacte est très important.
00:23:21 Écoutez.
00:23:22 Il y a forcément, vous savez, on le dit souvent, une rentrée c'est 12 millions d'élèves,
00:23:29 c'est près de 900 000 professeurs. Donc il y a forcément toujours des ajustements
00:23:34 de dernière minute. Et les services du ministère de l'éducation nationale ont travaillé ces
00:23:38 derniers jours pour assurer qu'on avait bien un enseignant devant chaque classe.
00:23:43 Mais vous avez raison, ce qui nous tient aussi à cœur, c'est que chaque absence de courte
00:23:48 durée soit remplacée. Ça passe par le pacte enseignant.
00:23:51 Évidemment, il est trop tôt pour savoir quelle est la proportion d'enseignants qui vont s'engager.
00:23:56 Je pense que c'est important et moi j'ai vraiment confiance dans les enseignants parce
00:24:00 que finalement, ce pacte, c'est à la fois reconnaître un certain nombre de missions
00:24:04 que certains faisaient, c'est valoriser cet engagement des enseignants et c'est mieux
00:24:10 accompagner les élèves.
00:24:11 Uniforme, tenue unique, Emmanuel Macron est l'invité d'Hugo Décrypte sur Youtube en
00:24:16 fin de journée.
00:24:17 Le président de la République a affirmé être pour l'expérimentation de l'uniforme
00:24:21 à l'école ou des tenues uniques. Pour Emmanuel Macron, un maître mot, expérimenter et évaluer.
00:24:26 Écoutez-le.
00:24:28 Je suis plutôt pour regarder qu'on expérimente.
00:24:30 Il y a l'uniforme, il y a aussi la tenue unique.
00:24:33 Sans avoir un uniforme, on peut dire, vous vous mettez en jean, t-shirt et veste.
00:24:37 C'est pas un uniforme.
00:24:40 Moi ça me va, j'aurais pas grand chose à faire, je suis plus étudiant.
00:24:42 Je veux dire par là, on peut avoir tout à fait des choses qui sont beaucoup plus acceptables
00:24:46 aussi pour les adolescents.
00:24:47 La question de la tenue unique, qui n'est pas l'uniforme, qui à mon avis est plus acceptable,
00:24:51 peut paraître un peu moins stricte d'un point de vue disciplinaire, elle règle beaucoup de sujets.
00:24:55 Parce qu'au fond, qu'est-ce que vous voulez ? Quel est le sujet à chaque fois qu'il y a derrière ?
00:24:58 C'est un, la laïcité et deux, un peu l'idée qu'on se fait de la décence,
00:25:03 c'est-à-dire on ne veut pas des tenues trop excentriques.
00:25:05 On a tous connu ça, on a parfois vécu où on mettait les dernières baskets
00:25:08 et on se faisait refouler à la porte de l'établissement parce que le chef d'établissement avait dit
00:25:11 "pas de baskets".
00:25:12 Donc moi je trouve que l'approche, c'est ce que j'ai dit au ministre quand on en a parlé
00:25:16 au début de l'été, moi je suis favorable à l'approche expérimentation-évaluation.
00:25:20 J'étais plutôt favorable à l'approche par établissement.
00:25:24 Je constate qu'il y a une telle pression sur ce sujet sur les chefs d'établissement
00:25:27 qu'expérimenter-évaluer permettra d'éclairer le débat public.
00:25:30 À chaque rentrée, il faut bien sûr préparer le cartable, acheter les fournitures,
00:25:34 mais aussi mettre à jour l'assurance scolaire.
00:25:37 Les assureurs sont mobilisés pour convaincre les familles de souscrire un contrat chez eux.
00:25:42 Depuis peu, un nouveau type de garantie est proposé.
00:25:45 Il s'agit de découvrir les risques liés au cyberharcèlement.
00:25:48 Les explications de Viviane Hervier.
00:25:50 Selon les chiffres du ministère de l'éducation nationale, sur les 12 millions d'élèves
00:25:55 qui fréquentent les écoles, les collèges et les lycées, près d'un million ont déjà
00:25:59 été confrontés à des situations de harcèlement, soit une moyenne de 3 enfants par classe.
00:26:04 Moqueries, insultes, menaces, humiliations, photos dégradantes, le phénomène qui s'est
00:26:10 développé en même temps que les réseaux sociaux a pris une telle ampleur qu'aujourd'hui
00:26:14 des assureurs proposent des garanties supplémentaires contre le cyberharcèlement.
00:26:18 Nora Fraisse, dont la fille Marion s'est suicidée après avoir été victime de cyberharcèlement,
00:26:24 a décidé de créer une assurance spécifique.
00:26:26 Le but c'est qu'il n'y ait plus un enfant qui soit scolarisé sans qu'il soit protégé
00:26:30 sur ce phénomène-là.
00:26:31 Parce qu'une année vous êtes harceleur, l'année d'après vous pouvez être harcelé
00:26:35 et vous avez besoin d'aide.
00:26:36 On en est vraiment sur la récupération, aider les enfants à aller mieux et avoir
00:26:41 une réputation saine, retrouver le chemin de l'école, se refaire des amis et de se
00:26:45 dire qu'il faut que ça s'arrête.
00:26:46 Pour 18 euros par an et par enfant, cette assurance propose la prise en charge des frais
00:26:51 d'avocat, la possibilité de suivre des cours à domicile, la prise en charge de 10 séances
00:26:56 chez un psychologue et enfin l'accès à un bouclier e-réputation.
00:27:00 Des professionnels aident les familles à supprimer les contenus nuisibles.
00:27:04 Plusieurs types de contrats existent avec des tarifs différents.
00:27:07 Leur souscription n'est bien sûr pas obligatoire.
00:27:10 On poursuit ce journal avec ce policier qui a mis fin à ses jours à Dijon.
00:27:16 Dans la nuit de dimanche à lundi, un policier du commissariat de Dijon s'est suicidé sur
00:27:21 son lieu de travail.
00:27:22 Le corps de l'officier de police judiciaire a été retrouvé peu avant 3h lundi dans les
00:27:27 locaux.
00:27:28 De nombreux témoignages de soutien ont été adressés à ce policier sur les réseaux sociaux
00:27:32 depuis le début de l'année.
00:27:33 23 policiers se sont suicidés.
00:27:35 On y reviendra avec Amaury Bucaud dans le journal de 23h.
00:27:38 Tout à l'heure, Bastien Chalureau, deuxième ligne de Montpellier, ému aux larmes aujourd'hui.
00:27:42 Il s'est exprimé en fin de journée suite aux polémiques dont il fait l'objet, condamné
00:27:47 en 2020 pour violences à caractère raciste.
00:27:49 Le joueur de 31 ans a été sélectionné vendredi dans le groupe de France pour pallier
00:27:53 l'absence sur blessure de Paul Williams.
00:27:55 Une sélection qui fait scandale.
00:27:57 Ecoutez Bastien Chalureau qui s'exprime à ce sujet.
00:27:59 Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille.
00:28:07 Et c'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous pour totalement clarifier la situation
00:28:17 et dire que je ne suis pas un raciste, je suis un fédérateur.
00:28:22 Le rugby est un sport avec l'union de beaucoup de communautés.
00:28:29 C'est ce qui fait la beauté du sport avec des caractères différents, des physiques
00:28:34 différentes.
00:28:35 Merci beaucoup Amaury.
00:28:36 Rendez-vous à 23h pour un prochain journal complet.
00:28:40 Je me tourne vers vous Amaury Bucaud.
00:28:41 On parle désormais de ce nouveau rebondissement dans l'affaire Traoré.
00:28:45 Ça s'est passé vendredi.
00:28:47 Les trois gendarmes impliqués dans l'interpellation du jeune homme de 24 ans décédé peu après
00:28:51 en juillet 2016.
00:28:52 Ils ont bénéficié d'un non-lieu, une décision qui met un terme provisoire à une enquête
00:28:57 houleuse.
00:28:58 Pour en parler avec nous, je la présente d'ores et déjà.
00:29:01 Bonsoir Madame Virginie Gauthier.
00:29:02 Vous êtes maire d'un gendarme impliqué dans l'interpellation d'Adama Traoré en
00:29:06 2016.
00:29:07 Merci mille fois de témoigner sur ces news.
00:29:10 Je vous donnerai la parole dans trois minutes.
00:29:13 Le temps Amaury de faire le point, de recontextualiser cette affaire pour nos téléspectateurs.
00:29:17 L'affaire Traoré, revenons-en au fait.
00:29:19 Rappelez-nous ce qu'est cette affaire en quelques mots.
00:29:21 L'affaire Traoré, c'est cette interpellation qui est survenue le 19 juillet 2016 à 60
00:29:27 kilomètres de Paris, à Beaumont-sur-Oise.
00:29:29 Ce jour-là, on avait trois gendarmes qui viennent interpeller Bagui Traoré.
00:29:33 Bagui Traoré, c'est le frère d'Adama qui est recherché pour extorsion de fonds avec
00:29:38 violence.
00:29:39 Les gendarmes se dirigent vers lui.
00:29:40 Il est accompagné de son frère Adama.
00:29:41 Mais la surprise, ce n'est pas Bagui Traoré qui part en courant face au gendarme, mais
00:29:45 c'est Adama Traoré.
00:29:46 Pourquoi ? Probablement parce qu'il portait ce jour-là 3000 euros en liquide et une petite
00:29:50 quantité de drogue.
00:29:51 Alors, une course-poursuite acharnée en s'ensuit entre Adama Traoré et les gendarmes.
00:29:56 Des témoins décrivent Adama Traoré comme très essoufflé, voire souffrant.
00:30:00 Et finalement, Adama Traoré est interpellé dans un appartement, menotté, emmené en
00:30:05 voiture à la caserne de gendarmerie.
00:30:06 Dans la voiture, il perd connaissance.
00:30:08 Et s'il finalement arrivait à la caserne de gendarmes, qu'il fait un arrêt cardiaque
00:30:13 et malgré l'intervention des pompiers, il n'arrive pas, il ne survivra pas.
00:30:17 D'un point de vue judiciaire, que s'est-il passé ? Qu'a révélé l'instruction pour
00:30:21 aboutir sur ce fameux non-lieu dont on va discuter avec Virginie Gauthier ?
00:30:24 Déjà, l'instruction a été extrêmement longue.
00:30:26 Elle a duré six ans, six années, pendant lesquelles vous avez eu plus de 3000 procès
00:30:31 verbaux qui ont été concentrés dans ce dossier.
00:30:33 Vous avez eu deux autopsies sur le corps d'Adama Traoré et huit expertises judiciaires
00:30:38 médicales.
00:30:39 Le but, à chaque fois, c'était de comprendre pourquoi et comment Adama Traoré est mort.
00:30:43 Est-ce que c'était l'action des gendarmes qui a déclenché sa mort ? Ou est-ce qu'il
00:30:46 y avait d'autres facteurs qui expliquent sa mort ?
00:30:48 Finalement, les conclusions de cette instruction judiciaire, et c'est pourquoi il y a le
00:30:54 non-lieu, c'est que la mort d'Adama Traoré est un accident qui est provoqué par une
00:30:58 conjonction de facteurs.
00:31:00 Vous avez d'abord le très important effort physique qu'a réalisé Adama Traoré pour
00:31:04 fuir les gendarmes.
00:31:05 Ensuite, vous avez eu un coup de chaleur consécutif à cet effort physique.
00:31:09 Et ensuite, vous avez enfin des problèmes de santé antérieurs.
00:31:12 Adama Traoré avait des problèmes, notamment une malformation cardiaque.
00:31:15 Et finalement, l'interpellation des gendarmes n'est qu'un facteur qui a aggravé, mais
00:31:18 n'est pas le premier facteur.
00:31:21 Et d'ailleurs, dans l'instruction, tout au long de l'instruction, les gendarmes n'ont
00:31:24 pas été mis en cause pour des violences.
00:31:25 Toutes les violences, la force qu'ils ont utilisée a été définie comme légitime
00:31:30 et proportionnée.
00:31:31 Un dernier mot.
00:31:32 Est-ce que c'est la fin de l'affaire Traoré, ce jugement ?
00:31:34 Alors, pas sûr.
00:31:35 Je rappelle que depuis le début de l'affaire, Assa Traoré accuse presque tout le monde
00:31:39 de mentir.
00:31:40 Elle avait écrit une sorte de lettre à la manière d'Ozola qui s'intitulait "J'accuse".
00:31:44 Elle accusait de mentir les procureurs, les juges d'instruction, les médecins, les experts.
00:31:48 Elle avait même accusé les gendarmes d'avoir tué volontairement Adama Traoré et de l'avoir
00:31:52 fait notamment parce qu'il était noir.
00:31:54 A priori, d'un point de vue médiatique, Assa Traoré va continuer, si vous voulez,
00:31:59 à asséner ces vérités.
00:32:00 Elle va notamment le faire lors de la manifestation demain qui va se tenir à Paris.
00:32:05 En revanche, on n'entend pas les gendarmes qui sont bien sûr tenus à leur devoir de
00:32:08 réserve, mais aussi on entend très peu la famille des gendarmes.
00:32:12 C'est pourquoi on voulait interroger ce soir la mère d'un des gendarmes qui veut s'exprimer
00:32:17 ce soir sur CNews.
00:32:18 Virginie Gauthier, vous êtes donc en direct avec nous.
00:32:20 Merci beaucoup d'avoir patienté et merci surtout de prendre le temps et le courage
00:32:25 de nous répondre.
00:32:26 Sept ans, voilà le temps qui est passé depuis le décès d'Adama Traoré, de ses procédures
00:32:35 judiciaires, battage médiatique.
00:32:36 Qu'est-ce que vous ressentez aujourd'hui ? Qu'est-ce que vous avez envie de nous dire
00:32:40 dans un premier temps ?
00:32:41 Dans un premier temps, je dirais que je vais réagir comme une mère.
00:32:47 C'est-à-dire que ma première pensée va en fait à la maman d'Adama Traoré.
00:32:51 Parce que je me demande comment cette maman va pouvoir faire le deuil de son fils alors
00:32:56 que sa belle-fille lui dit depuis sept ans qu'Adama a été victime de violences policières
00:33:00 et qu'il s'agit d'un crime raciste.
00:33:01 Pour moi, je dirais que la douleur de cette maman, elle a été sacrifiée sur le tel
00:33:06 médiatico-politique.
00:33:07 Quand Adama Traoré a été érigé en symbole de violences policières et de la lutte contre
00:33:15 le racisme alors qu'il ne s'agit ni d'une violence policière ni d'un acte raciste.
00:33:20 Il n'y a rien dans le dossier, strictement rien, qui permet d'imputer une faute quelconque
00:33:24 aux gendarmes qui ont procédé à cette arrestation, dont votre fils fait partie bien sûr.
00:33:29 Il n'y a strictement rien.
00:33:32 Il n'y a vraiment rien.
00:33:34 Ce qui est hallucinant, c'est que ça ait duré si longtemps.
00:33:37 Et là je rejoins Assa Traoré, c'était beaucoup trop long.
00:33:40 C'est cette année où les juges ont passé leur temps à examiner toutes les procédures
00:33:48 qui leur ont été remises.
00:33:49 Sept ans à auditionner, sept ans à accepter les actes qui ont été remis à la dernière
00:33:53 minute.
00:33:54 Sept ans à écouter, sept ans à se faire menacer, à avoir son nom divulgué, sept
00:33:58 ans à subir des pressions médiatiques pour les juges.
00:34:00 C'est terrible.
00:34:01 Et sept ans pour rendre une justice à des gendarmes qui n'ont jamais, jamais été
00:34:07 mis en examen.
00:34:08 Justement, votre fils et ses gendarmes n'ont jamais été mis en examen.
00:34:12 Vous prenez la parole, vous avez pris la parole, vous avez écrit un livre il y a quelques
00:34:17 temps, là encore, où vous défendez votre enfant.
00:34:20 Un mot sur la gendarmerie.
00:34:22 Vous avez été abandonnée par l'institution ou pas, selon vous ?
00:34:26 Non, je n'ai pas été abandonnée par la gendarmerie.
00:34:28 Je ne fais pas partie de la gendarmerie.
00:34:30 Non, mais votre fils en fait partie, bien sûr.
00:34:33 Oui, mon fils en fait partie, mais il n'a pas été abandonné.
00:34:36 Il a été complètement soutenu par sa hiérarchie.
00:34:38 Ça, c'est une certitude.
00:34:40 Et heureusement.
00:34:41 Dans quel état psychologique il est aujourd'hui ? J'imagine, bien sûr, c'est votre enfant.
00:34:45 Il a eu ce nom de lieu prononcé vendredi.
00:34:48 Quelle a été sa première réaction ? Qu'est-ce que vous vous êtes dit tous les deux ?
00:34:51 Alors, on ne s'est pas dit grand-chose.
00:34:53 Parce qu'en fait, je crois que si mon fils doit s'exprimer un jour, c'est lui qui le
00:34:58 fera.
00:34:59 La seule chose que moi, je peux vous dire en tant que mère, c'est que ça a été
00:35:02 évidemment un soulagement et que la seule chose pour notre famille maintenant, c'est
00:35:06 de pouvoir vivre dans la sérénité et pouvoir se reconstruire.
00:35:09 Pardon de vous rappeler de ce triste soir de 2016, mais vous vous souvenez des heures
00:35:14 qui ont suivi ce drame quand votre fils vous a téléphoné, bouleversé ? Vous avez des
00:35:19 souvenirs, des brifs de cet appel, de cette bascule finalement dans votre existence, la
00:35:25 sienne, mais celle de toute votre famille, j'imagine.
00:35:27 Oui, ça a été quelque chose de très très violent.
00:35:32 Ça a été quelque chose qui m'a mis en état de sidération au départ, qui m'a
00:35:39 fait ne pas comprendre ce qui se passait.
00:35:43 C'est votre fils et tout d'un coup, il est accusé très très vite d'un crime
00:35:48 qu'il n'a pas commis et c'est extrêmement compliqué.
00:35:50 Donc, ça a été violent, ça a été douloureux pour tout le monde, pour toute la famille,
00:35:56 pour tout l'environnement et c'est vrai que c'est pour ça qu'on n'a plus envie.
00:36:01 C'est-à-dire que là, au bout de sept ans, comment est-ce qu'on peut penser ? Enfin
00:36:05 vraiment, pour moi c'est de l'ordre de l'incompréhensible.
00:36:07 Comment est-ce qu'on peut penser sincèrement que les juges ont oublié quelque chose alors
00:36:12 qu'ils ont travaillé dessus pendant sept ans ? Est-ce qu'ils ont violé le droit ?
00:36:15 Est-ce qu'ils sont incohérents ? Est-ce que l'enquête a été bâclée ? Non, c'est
00:36:19 impossible.
00:36:20 Donc, on ne peut pas mettre en accusation des gendarmes qui n'ont jamais été mis
00:36:24 en examen.
00:36:25 Qu'est-ce qui vous a fait le plus mal ces dernières années ? Ces accusations contre
00:36:29 votre fils ? Il faut le dire aussi, cette forme de sympathie médiatique quasi généralisée
00:36:36 à l'endroit de la famille Traoré ?
00:36:37 Oui, c'était pour moi, et j'en parle beaucoup dans le livre, quelque chose de l'ordre
00:36:42 de l'incompréhensible.
00:36:43 Ça l'est toujours.
00:36:44 Si on voit ce qui se passe en ce moment, ça fait plusieurs jours qu'on sait, si les
00:36:49 Français n'ont pas compris, le 5 septembre, il y a une manifestation qui a lieu à tel
00:36:53 endroit, à telle heure.
00:36:54 Ce n'est pas écrit "Venez nombreux", mais presque.
00:36:56 C'est vraiment pour moi quelque chose d'assez sidérant.
00:37:00 Le JDD, l'Ibé, France Info, le Parisien, tout le monde s'est saisi de ça.
00:37:03 Et tout d'un coup, pour moi, c'est quelque chose qui est vraiment très grave.
00:37:08 Parce que pouvoir faire passer cette information, à se rassembler autour d'elle, pour quelque
00:37:16 chose qui est, pour moi, de l'ordre de l'inadmissible, puisque la justice a fait son travail, et
00:37:22 dire "Venez tous nombreux", ça voudrait dire que la justice n'a pas fait son travail.
00:37:25 Et ça, je trouve que c'est extrêmement grave.
00:37:27 Vous avez déjà échangé avec Assa Traoré ?
00:37:29 Pardon ?
00:37:30 Vous avez déjà rencontré ou échangé avec Assa Traoré ?
00:37:33 Non.
00:37:34 Honnêtement, je ne vois pas l'intérêt.
00:37:36 Mais pour moi, elle n'est pas… Le jour où on n'en parlera plus, on n'en parlera
00:37:43 plus.
00:37:44 Si les médias arrêtaient, et ce qui s'est passé pendant plusieurs mois, elle a été
00:37:47 quand même mise au rencard en grande partie après la sortie de mon livre.
00:37:51 J'avoue qu'on n'en a plus entendu parler.
00:37:53 Le jour où on n'en parlera plus, on n'en parlera plus.
00:37:55 Elle n'est pas la représentante de la lutte contre le racisme, ni contre les violences
00:38:00 policières.
00:38:01 Il y a d'autres entreprises, qu'elle a d'ailleurs phagocytées, qui se battaient déjà pour
00:38:07 parler de ces violences policières.
00:38:08 Parce que je suis d'accord, il y a des violences policières.
00:38:11 Tous les policiers et les gendarmes ne sont pas violents, et ne commettent pas d'actes
00:38:17 de cette violence-là.
00:38:18 Mais il y a des choses qu'il faut faire, il y a des choses sur lesquelles il faut travailler.
00:38:22 Et plutôt que de crier sur les gens, il faut au contraire se réunir pour travailler, pour
00:38:27 créer quelque chose.
00:38:28 C'est-à-dire que oui, les banlieues ont été délaissées.
00:38:31 Oui, il y a des choses qui sont inimaginables.
00:38:33 Oui, il y a du trafic de drogue.
00:38:34 Mais Adama Traoré n'est pas un George Floyd à la française, c'est ça que vous voulez
00:38:38 nous dire ?
00:38:39 Pardon ?
00:38:40 Mais Adama Traoré n'est pas un George Floyd à la française ?
00:38:43 Ah non, vraiment pas.
00:38:46 Il n'est pas du tout un George Floyd à la française.
00:38:48 Ça c'est une exportation, on va dire, des Black Lives Matter pour essayer de faire ramener
00:38:56 en France et dire que nous, nous sommes racistes.
00:38:59 Mais fin dernièrement, on a quand même entendu légèrement, un tout petit peu parler, mais
00:39:03 il n'y a eu aucune manifestation organisée.
00:39:05 Or ces deux Noirs ont été assassinés d'une manière terrifiante.
00:39:10 Terrifiante.
00:39:11 On n'en a parlé nulle part.
00:39:13 Je n'ai pas entendu Assa Traoré proposer une manifestation, une mobilisation.
00:39:18 Virginie Gauthier, je voudrais que vous entendiez Yoann Uzzaye et Amaury Bucaud qui voudraient
00:39:22 s'adresser à vous sur ce plateau, s'il vous plaît.
00:39:24 Pas nécessairement pour poser une question, mais pour dire effectivement que la manifestation
00:39:29 du 5 septembre et Amaury nous disaient que...
00:39:31 Demain, hein ?
00:39:32 C'est demain, donc cette mobilisation de demain à l'appel d'Assa Traoré, il faudra
00:39:37 effectivement regarder si des responsables politiques et notamment si des élus, des
00:39:41 élus parlementaires, avec leur écharpe, se rendent à cette manifestation.
00:39:45 Je pense notamment à des élus de la France Insoumise.
00:39:47 Si c'était le cas, je crois que ce serait une nouvelle provocation vis-à-vis des forces
00:39:50 de l'ordre.
00:39:51 Ce serait une nouvelle instrumentalisation de cette affaire pour tenter de faire croire
00:39:55 qu'il y aurait un racisme systémique dans la police, ce qui est le discours de la France
00:39:58 Insoumise, pour tenter de faire croire que la police tue, ce qui est le discours également
00:40:02 de certains élus de la France Insoumise.
00:40:04 Donc s'ils se rendaient à cette manifestation, ce serait une nouvelle provocation vis-à-vis
00:40:07 des forces de l'ordre et je crois même que ce serait de mon point de vue un acte anti-républicain.
00:40:12 Amoré Buco, et je reviens vers vous Madame Gauthier.
00:40:15 Oui, j'avais une petite question.
00:40:17 On a beaucoup parlé du fait qu'Assa Traoré avait eu énormément de place dans les médias
00:40:20 pour parler.
00:40:21 Est-ce que vous-même, ces mêmes médias qui ont donné beaucoup de place à Assa Traoré,
00:40:25 est-ce qu'ils ont cherché à vous contacter ? Est-ce qu'ils ont voulu entendre votre version
00:40:29 ? Et sinon, pourquoi ils ne l'ont pas fait à votre avis ?
00:40:31 Alors non, je pense que beaucoup de journalistes ont lu mon livre.
00:40:37 "Mon fils n'est pas un assassin" que j'ai écrit avec Erwin Seesneck, qui est un journaliste
00:40:42 d'investigation, parce qu'il était important pour nous de remettre en place une vérité.
00:40:48 C'était vraiment très important.
00:40:51 Non, "Libération" oui, je les ai remerciés beaucoup parce qu'effectivement ils m'ont
00:40:57 offert une tribune, un article, une page entière.
00:40:59 Ça c'était vraiment un geste que j'ai énormément apprécié.
00:41:03 Le monde n'a pas bougé et pourtant, avec tout ce qu'ils ont fait, tout ce qu'ils
00:41:08 ont dit, je pensais qu'ils allaient réagir, mais non.
00:41:11 Dans l'ensemble, les journaux ne bougent pas, n'ont pas envie de savoir, n'ont pas
00:41:16 envie de comprendre et préfèrent continuer.
00:41:18 C'est difficile de dire "Ah, je suis désolée, on a fait une erreur".
00:41:22 Mais ce qui est terrible, et c'est impossible de se mettre à votre place, en fait, on vous
00:41:27 a expliqué pendant 7 ans que vous étiez la mère d'un assassin.
00:41:30 Tout à fait.
00:41:33 Comment on vit au quotidien avec une étiquette pareille collée dans le dos ?
00:41:38 Que je savais que mon fils n'était pas un assassin.
00:41:44 Ça peut paraître bizarre, mais la relation que j'ai avec mon fils permettait de savoir
00:41:54 des choses et de connaître.
00:41:55 J'en parle beaucoup dans le livre, c'est-à-dire quel garçon c'était, quel jeune homme,
00:42:00 quel homme il est devenu.
00:42:01 Et c'est vraiment… j'ai jamais douté de ce qu'il était, de son honnêteté,
00:42:08 de sa franchise.
00:42:09 Ce qui est terrible, pardon je vous coupe la parole, mais ce que je me dis également,
00:42:14 c'est que sur le plan médiatique, puisque c'est de ça dont on est en train de parler,
00:42:17 le comité Vérité pour Adama, j'ai l'impression qu'ils ont gagné d'une certaine façon
00:42:22 parce que ce doute qui s'est immissé chez certains de nos compatriotes à travers cette
00:42:27 complaisance médiatique, même quand les faits seront oubliés, même quand l'affaire
00:42:31 sera jugée en appel, il restera cette légende "ils ont tué Adama".
00:42:35 Oui, bien sûr, mais juridiquement ils ont perdu, médiatiquement ils ont gagné.
00:42:42 Et parce qu'ils ont été soutenus par une partie de la classe politique.
00:42:45 Mais personne ne dit le contraire.
00:42:46 C'est ça l'élément principal.
00:42:48 Pourquoi est-ce qu'il y a eu un tel retentissement ? C'est parce qu'une partie de la classe
00:42:51 politique a adhéré à cette thèse par stratégie politique, pas nécessairement par conviction,
00:42:56 c'est rien, mais par stratégie politique, ça c'est une certitude.
00:42:59 Et c'est cela aussi qu'il faut dénoncer.
00:43:02 Virginie Gauthier, allez-y, pardon.
00:43:04 La classe politique n'est pas arrivée tout de suite.
00:43:07 Il a fallu au moins deux ans pour que la classe politique commence à se dire "tiens, il
00:43:12 y a un truc à jouer là".
00:43:14 Mais maintenant, oui, c'est complètement politique.
00:43:18 C'est uniquement politique et médiatique.
00:43:20 Et puis un dernier mot, Virginie Gauthier, avant de vous remercier, il y a des résultats,
00:43:25 je vais en parler dans sa chronique avant qu'on vous entende, les résultats d'une
00:43:28 dixième expertise sont attendus, des conclusions qu'on peut imaginer, que vous redoutez,
00:43:34 que cette crainte que l'affaire soit relancée encore et encore.
00:43:37 Je n'ai pas entendu parler de cette dixième expertise, donc je ne sais pas ce que c'est.
00:43:45 Je l'ai lu.
00:43:46 Si c'est encore Assetra Oré et Maître Boussereau.
00:43:51 En tout cas, il y a ce procès en appel qui aura lieu.
00:43:53 Pas forcément.
00:43:54 Oui, mais tout à fait.
00:43:55 Alors, il peut y avoir rejet.
00:43:58 C'est-à-dire que si les juges sont aussi honnêtes qu'ils l'ont été maintenant,
00:44:04 il n'y a aucune raison de faire quelque chose.
00:44:06 C'est-à-dire, c'est terminé, l'affaire est terminée.
00:44:08 Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas aller plus loin.
00:44:11 On n'est même pas d'ailleurs au stade du procès.
00:44:13 C'est-à-dire que là, comme les gendarmes n'ont pas été mis en examen, il n'y a
00:44:16 pas de coupable, il n'y a pas de faute.
00:44:17 Donc il n'y a pas eu de procès.
00:44:18 Le non-lieu a même eu lieu, si vous voulez, à la fin de l'instruction, parce qu'on
00:44:22 a estimé que finalement, comme il n'y avait pas de faute commise, il ne pouvait même
00:44:25 pas y avoir de procès.
00:44:26 On est vraiment dans un stade, vous voyez, je l'allais dire, plus fort dans la non-culpabilité
00:44:31 des gendarmes.
00:44:32 Merci Virginie Gauthier.
00:44:33 Vous voulez ajouter un mot ? Votre fils, il a envie de parler ?
00:44:37 Non.
00:44:38 Non ? Non.
00:44:39 Je pense vraiment qu'il en a marre.
00:44:43 Il n'a qu'une envie, c'est de vivre tranquille, de continuer sa vie, son métier
00:44:48 qu'il passionne toujours, et de vivre.
00:44:52 La seule chose qu'il m'a dit, c'est qu'à 35 ans, je suis très vieux.
00:44:55 Pardon, je n'ai pas entendu, excusez-moi.
00:44:57 À 35 ans, je suis très vieux.
00:45:00 Et je pense que cette histoire l'a fait vieillir vraiment très vite.
00:45:03 Merci infiniment d'avoir pris le temps de…
00:45:07 Merci de m'accompagner.
00:45:08 Au moins, la parole.
00:45:09 Merci beaucoup.
00:45:10 Mais c'est normal.
00:45:11 Et vous êtes la bienvenue sur CNOUS.
00:45:12 Je rappelle votre livre publié il y a quelques mois, "Mon fils n'est pas un assassin".
00:45:17 Vous l'avez précisé en collaboration avec Erwann Seznek.
00:45:20 Merci beaucoup, Virginie Gauthier.
00:45:22 Et bon courage après ce jugement et ce non-lieu donné par la justice.
00:45:28 Merci.
00:45:29 Une réaction ?
00:45:30 Non, moi ce qui m'intéressait, c'est de savoir comment vivait son fils maintenant.
00:45:34 Est-ce qu'il… Son nom, par exemple, est-ce qu'il est encore entaché ?
00:45:37 Il travaille.
00:45:38 Il travaille.
00:45:39 Est-ce qu'il doit se cacher ? Est-ce qu'il est encore menacé ? Est-ce qu'on lui en veut ?
00:45:41 Est-ce que malgré tout…
00:45:42 Est-ce qu'elle est encore avec nous, Madame Gauthier ?
00:45:43 Voilà, c'était la question que j'aurais posée.
00:45:45 Elle a raccroché.
00:45:47 En tout cas, sachez qu'il travaille à Montréal.
00:45:50 Non, mais ce qui est sûr, c'est que le nom des gendarmes avait été largement médiatisé
00:45:55 par le comité Traoré pour leur nuire, effectivement.
00:45:57 Eux travaillaient encore, mais n'ont jamais été suspendus, puisque je rappelle, comme
00:46:00 ils n'étaient pas mis en examen, ils n'étaient pas réellement inquiétés par la justice,
00:46:04 et donc ils ont continué à travailler jusqu'à aujourd'hui.
00:46:06 Et je pense de toute façon, pour le non-lieu, ça ne va pas apaiser, je pense, de toute
00:46:10 façon, le clan Traoré et les sympathisants, parce que c'est quelque chose, je vous dirais,
00:46:14 même quelque chose qui dépasse la France.
00:46:16 On regarde, on parlait de la couverture médiatique, de la complaisance...
00:46:20 Et à sa Traoré, elle est devenue une icône quasiment...
00:46:22 Oui, de la complaisance médiatique, notamment, particulièrement à gauche, qui font de
00:46:26 leur sujet les violences policières.
00:46:28 Puis bon, oui, on peut s'y attarder, oui, c'est une tragédie, mais cela dit, j'ai
00:46:31 l'impression que même s'il y avait, je ne sais pas, 50 expertises, il y a une vérité
00:46:36 qui s'est imprimée dans la tête, dans le cœur de plusieurs, et il n'y a rien qui
00:46:40 va changer cette vision des choses.
00:46:43 Et même, effectivement, ce courant-là, c'est devenu quelque chose d'extrêmement populaire.
00:46:47 On a vu à sa Traoré, effectivement, qui avait fait la une du Time Magazine, donc vraiment
00:46:52 perçu comme une icône, comme vraiment quelqu'un qui veut finalement libérer la société,
00:46:57 les minorités, qui seraient finalement assujetties, même persécutées, par un État qui serait
00:47:02 fort et qui en voudrait finalement à ces minorités.
00:47:05 Il y a cette manifestation qui est organisée demain.
00:47:07 Sa Traoré a dénoncé, quand même, après ce jugement, une honte pour la France, après
00:47:11 cette décision de justice.
00:47:12 Mais le fait que le comité Adama Traoré ait révélé, comme nous le dit Amaury, le
00:47:17 nom des gendarmes, dit beaucoup de choses, à mon sens.
00:47:19 Ça veut dire que ce comité et les politiques qui le soutiennent depuis maintenant des années,
00:47:25 en réalité, ils ne cherchent pas la vérité, ils cherchent la vengeance.
00:47:28 Parce que quand on jette en pâture des gendarmes, quand on dévoile leur nom et éventuellement
00:47:32 leur adresse, quand on les menace directement, ça veut dire qu'on cherche la vengeance.
00:47:37 Et quand on est dans la vengeance, eh bien, on n'est pas dans la justice.
00:47:39 Donc les mots qui sont utilisés aujourd'hui par ce comité Adama Traoré ne sont pas surprenants
00:47:44 finalement.
00:47:45 Et ils vont continuer, malgré ces décisions de justice.
00:47:47 Il y a un appel, on verra si c'est confirmé ou non.
00:47:49 Mais quoi qu'il arrive, ils continueront, me semble-t-il, à appeler à la vengeance.
00:47:53 La manifestation de demain n'est pas forcément autorisée, je crois.
00:47:55 Alors moi, j'ai essayé de me renseigner auprès de la préfecture de police de Paris.
00:47:58 En principe, vous n'avez pas besoin de donner une autorisation, mais vous pouvez refuser
00:48:01 que la manifestation aille vous dire que vous n'êtes pas d'accord.
00:48:02 Là, en l'occurrence, je n'ai pas eu l'info.
00:48:05 Il nous reste 30 secondes.
00:48:06 Je voudrais qu'on prenne le JT à l'heure pour ne pas faire comme la demi-heure précédente.
00:48:09 Nathan, un petit mot.
00:48:10 En 30 secondes, ça va être un peu dur, mais je vais essayer.
00:48:12 Je pense que la question qui se pose derrière cette affaire, c'est une question de déontologie
00:48:19 sur comment s'engage-t-on quand il est question de faits tragiques.
00:48:23 Derrière l'affaire Traoré, il y a évidemment la tragédie, la mort d'un individu, et une
00:48:28 tragédie qui pose, directement ou indirectement, des questions politiques.
00:48:32 Et là, il peut y avoir un risque de court circuit.
00:48:34 Moi, je le dis très clairement, je l'ai toujours dit, l'affaire Traoré, je pense
00:48:39 au moins une semaine de travail intense à ne faire que ça pour commencer à y voir
00:48:44 clair entre toutes les expertises, toutes les contre-expertises, etc.
00:48:46 Quand il y a eu l'affaire Dreyfus, les intellectuels qui se sont engagés en faveur de Dreyfus,
00:48:50 ils ont pris ce temps de réflexion, d'enquête, à s'improviser, et d'ailleurs à essayer
00:48:55 très humblement de réfléchir sur l'adaptation des papiers, etc.
00:49:00 Et après, ils ont pris une position.
00:49:01 Et je pense que ce qui s'est passé là, c'est qu'il y a eu la cristallisation
00:49:04 d'un débat sur des questions beaucoup plus larges, les violences policières, la question
00:49:07 de certaines banlieues, etc.
00:49:09 Débat qui doit avoir lieu, évidemment, et débat où on doit avoir chaque avis, mais
00:49:12 on ne peut pas projeter une position politique générale sur un fait tragique singulier.
00:49:17 Et moi, je le dis très clairement, il faut le dire aussi dans ce genre de débat, l'affaire
00:49:20 Traoré, je n'y connais rien, et je pense que les gens qui se sont exprimés à ce
00:49:24 sujet dans un sens ou dans l'autre auraient dû faire ce travail de fond, précisément,
00:49:27 avant de s'exprimer.
00:49:28 – Je n'y connais rien, mais vous avez été un petit peu long.
00:49:30 – Je suis désolé, mais c'est difficile sur des sujets comme ça.
00:49:33 – Mais bien sûr, vous aurez compris que c'était du second degré.
00:49:36 23h01, pardon Maureen, le journal.
00:49:38 Les restos du cœur dans le besoin, l'association tire la sonnette d'alarme et le gouvernement
00:49:46 répond et promet un soutien financier immédiat.
00:49:49 Des millions d'euros vont être versés à l'association, vous allez voir, nous
00:49:53 reviendrons sur cette affaire avec plus de détails.
00:49:55 12 millions d'élèves ont fait leur rentrée scolaire ce matin, une rentrée sous le signe
00:50:00 des pénuries de professeurs.
00:50:01 Pour y faire face, le gouvernement compte sur le nouveau dispositif du pacte enseignant.
00:50:05 Nous écouterons Elisabeth Borne sur ce sujet.
00:50:07 Enfin, Bastien Chalureau en larmes réfute les accusations de racisme dont il fait l'objet.
00:50:13 Le joueur de rugby a été sélectionné vendredi en équipe de France pour le Mondial.
00:50:16 Vous entendrez sa défense.
00:50:18 – Et à la une de ce journal de difficultés financières, les restos du cœur vont être
00:50:28 contraints de réduire le nombre de bénéficiaires cet hiver.
00:50:31 – Ils lancent un appel à l'aide auquel ont répondu des dimanches soirs des entreprises
00:50:36 et le gouvernement qui leur a promis un soutien immédiat.
00:50:39 Bernard Arnault, le milliardaire français, a promis 10 millions d'euros d'aide aux
00:50:43 restos du cœur.
00:50:44 Détail de Viviane Hervier.
00:50:45 – L'appel au secours des restos du cœur a été entendu.
00:50:49 Le gouvernement a réagi en premier ce week-end, mettant sur la table 15 millions d'euros
00:50:55 dans les prochains jours pour aider l'association de Coluche à passer le cap.
00:50:59 Une aide loin de suffire d'après le porte-parole des restos, Yves Mérillon.
00:51:03 – Sur ces 15 millions, il y en avait déjà 10 qui étaient dans le tuyau.
00:51:06 Donc la vraie augmentation c'est 5 millions.
00:51:08 Et puis ces 13 en deçà, c'est une bonne chose, ça va dans le bon sens.
00:51:12 Mais il faudra beaucoup plus d'une part pour nous aider à combler le trou qui s'annonce.
00:51:17 – Combien ? – C'est 35 millions rien que pour 2023.
00:51:20 Nous avons aujourd'hui 170 millions de repas servis en une année contre 140 l'année dernière.
00:51:27 – Un afflux impossible à absorber selon les restos du cœur qui font face également
00:51:31 à l'augmentation des coûts de fonctionnement en raison de l'inflation.
00:51:34 Résultat, l'association a estimé nécessaire de réduire le nombre de bénéficiaires.
00:51:39 150 000 personnes devront être éconduites.
00:51:42 Les quantités de nourriture et autres produits octroyés seront également réduites.
00:51:46 Un crève-cœur pour les restos du cœur qui a suscité un élan de solidarité
00:51:51 auprès de la grande distribution, à commencer par Carrefour et les Mousquetaires
00:51:55 qui vont organiser des collectes spécifiques tout comme Michel-Edouard Leclerc.
00:51:59 – Leclerc est prêt pour aider.
00:52:01 Prêt pour vendre moins cher, prêt pour aider la précarité.
00:52:05 – La famille de Bernard Arnault, propriétaire du numéro 1 mondial de Lux LVMH,
00:52:10 a également annoncé verser une aide de 10 millions d'euros
00:52:13 pour finaliser le budget de l'association de Coluche
00:52:15 qui oeuvre depuis près de 40 ans pour aider les plus fragiles.
00:52:19 – 12 millions d'élèves ont fait leur rentrée scolaire aujourd'hui.
00:52:22 Un phénomène persiste encore dans les écoles, la pénurie de professeurs.
00:52:26 – Malgré les promesses du gouvernement d'un professeur
00:52:28 devant chaque salle de classe dès la rentrée,
00:52:30 ces absences inquiètent évidemment
00:52:32 et le gouvernement compte sur le pacte enseignant pour pallier ces manques.
00:52:36 Ce nouveau dispositif consiste pour tout enseignant volontaire
00:52:39 à effectuer des missions supplémentaires en échange d'une rémunération.
00:52:43 Ce matin, Elisabeth Born l'a mentionné, pour elle, ce pacte est très important à écouter.
00:52:49 – Il y a forcément, vous savez, on le dit souvent,
00:52:52 une rentrée c'est 12 millions d'élèves, c'est près de 900 000 professeurs
00:52:57 donc il y a forcément toujours des ajustements de dernière minute
00:53:00 et les services du ministère de l'Éducation nationale ont travaillé ces derniers jours
00:53:05 pour assurer qu'on avait bien un enseignant devant chaque classe.
00:53:08 Mais vous avez raison, ce qui nous tient aussi à cœur,
00:53:10 c'est que chaque absence de courte durée soit remplacée,
00:53:14 ça passe par le pacte enseignant.
00:53:16 Évidemment, il est trop tôt pour savoir quelle est la proportion d'enseignants
00:53:20 qui vont s'engager, je pense que c'est important
00:53:22 et moi j'ai vraiment confiance dans les enseignants
00:53:25 parce que finalement, ce pacte c'est à la fois reconnaître
00:53:28 un certain nombre de missions que certains faisaient,
00:53:31 c'est valoriser cet engagement des enseignants
00:53:34 et c'est mieux accompagner les élèves.
00:53:37 – Le gouvernement a décidé de lutter contre le tabagisme
00:53:40 mais il décide d'aller plus loin et d'interdire…
00:53:42 – Les PEUF, la Première ministre Elisabeth Borne a évoqué
00:53:46 l'interdiction prochaine de ces cigarettes électroniques jetables
00:53:49 très en vogue chez les adolescents, une mesure attendue ou pas ?
00:53:53 Alors réponse dans ce sujet de Dounia Tangour.
00:53:56 – C'est peut-être bientôt la fin pour la cigarette jetable PEUF.
00:54:01 Ces cigarettes électroniques très prisées par les jeunes
00:54:04 sont dans le viseur de l'exécutif,
00:54:06 une décision saluée par les professionnels de santé.
00:54:09 – On est sur un produit qui menace la santé des jeunes
00:54:12 et qui crée la prochaine génération de fumeurs.
00:54:14 On va mettre au contact de ces cerveaux très jeunes de la nicotine
00:54:18 et là on sait qu'on va avoir une addiction derrière
00:54:20 qui va être très très forte et très longue.
00:54:22 – Au-delà des risques sanitaires, l'enjeu est écologique.
00:54:27 – On est sur un produit qui contient une batterie au lithium,
00:54:30 qui contient du plastique, qui contient une petite partie cartonnée,
00:54:34 des éléments électroniques, tout ça malheureusement fini
00:54:38 9 fois sur 10 dans le caniveau.
00:54:40 – Si de leur côté les buralistes se sont battus
00:54:43 pour obtenir la vente exclusive de ces PEUF,
00:54:45 ils en appellent désormais à un encadrement des plus strictes.
00:54:49 – Une interdiction où, quand, comment ?
00:54:51 Si c'est une interdiction de commercialisation
00:54:53 dans les réseaux physiques, buralistes ou solderies,
00:54:56 ça ne sera pas une bonne réponse ou la réponse adaptée
00:55:00 puisque la plupart de ces cigarettes sont achetées déjà
00:55:03 sur les réseaux sociaux ou sur Internet.
00:55:05 – On va interdire la PEUF en France d'ontacte,
00:55:08 mais donnant-nous les moyens d'une vraie interdiction
00:55:10 et des sanctions à la clé.
00:55:11 – Les PEUF font déjà l'objet d'une interdiction
00:55:14 dans plusieurs pays européens, tels que l'Allemagne ou encore la Belgique.
00:55:20 – Nathan Devers, vous PEUFez ?
00:55:21 – Non, mais non, je fume des vrais.
00:55:23 – Ah oui ? Mais c'est encore pire.
00:55:26 – Non mais c'est un sujet…
00:55:27 – On va arriver pour l'info, M. Chalureau,
00:55:30 je fais juste un petit tour de table sur les PEUF.
00:55:32 Vous PEUFez ? Je ne sais pas si on dit PEUFez d'ailleurs.
00:55:34 – Moi, je ne PEUF pas.
00:55:35 – Personne ne PEUF autour de cette table ?
00:55:36 – Ce sont les très jeunes qui PEUF manifestement.
00:55:38 – C'est une bonne chose quand même de l'interdire, M. Sébastien.
00:55:40 – Non, mais vous avez des enfants.
00:55:43 Vous voyez d'un bon œil si c'est une interdiction ?
00:55:47 – Oui, si, je pense qu'effectivement…
00:55:50 – Vous me dites si je vous dérange.
00:55:51 – Non mais il faut interdire tout ce qui peut inciter les jeunes à semer
00:55:53 et à commencer à fumer.
00:55:54 – Ce sont des addictions.
00:55:55 – Mais si c'est ça à la place de la cigarette, après, c'est la question.
00:55:58 – Et puis, encore une fois, l'hygiénisme qui vient,
00:56:01 demander aux individus de prendre soin de leur santé,
00:56:03 je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur imaginaire dont nous ayons besoin.
00:56:06 – Est-ce que vous ne savez pas que nos jeunes ont besoin d'avoir des cigarettes
00:56:09 avec des batteries au lithium ?
00:56:10 – Non mais Julien…
00:56:11 – On va vers un univers où la cigarette coûte de plus en plus cher,
00:56:14 c'est un non-sujet, mais je veux dire, en matière de diminution du pouvoir d'achat,
00:56:17 il y a beaucoup d'individus…
00:56:18 – Mais parce que les soins pour soigner les cancers et toutes les maladies liées à la cigarette
00:56:21 coûtent aussi de plus en plus cher, pardon, et ces soins, il faut les financer.
00:56:24 – La cigarette, si on fait une sociologie très sommaire de la cigarette,
00:56:27 mais les gens qui fument, pour la plupart d'entre eux,
00:56:30 c'est des gens précaires, c'est des gens qui sont exposés à un stress quotidien,
00:56:33 c'est des gens qui ont déjà des problèmes sociaux,
00:56:34 et on vient leur dire "prenez soin de vous",
00:56:37 comme si, si vous voulez, c'était cette fausse bienveillance de dire aux gens
00:56:40 "prenez soin de vous", comme si c'était uniquement un problème de volonté,
00:56:44 comme s'ils pouvaient s'en passer comme ça,
00:56:46 c'est faire fi aussi des situations sociales qui émergent de cela.
00:56:49 Ensuite, il y a des exceptions, il y a évidemment des milliardaires qui fument.
00:56:52 – Jean-Sébastien qui a trouvé un argument.
00:56:54 – Non mais je crois que quand on regarde en matière de politique de santé publique,
00:56:58 c'est très compliqué que beaucoup de mesures qui visent à lutter contre le tabac
00:57:01 n'ont pas l'efficacité qu'elles prétendent avoir.
00:57:04 D'ailleurs, les chiffres de consommation de tabac sont repartis à la hausse en France.
00:57:08 – Pas chez les jeunes, c'est pas vrai.
00:57:10 – D'ailleurs, on consomme de plus en plus de tabac de contrebande,
00:57:13 il y a même des usages de fabrication…
00:57:14 – Parce que les cigarettes sont de plus en plus chères.
00:57:16 – Non mais exactement, et quant au coût, il faut faire attention à cet argument-là,
00:57:19 parce que les gens meurent aussi plus jeunes, on ne leur paye pas de retraite.
00:57:22 Donc quand on fait vraiment le calcul…
00:57:24 Non mais je pense que ça n'a pas beaucoup de sens précisément
00:57:26 de comprendre par l'angle macro-économique, parce que comme le disait Nathan,
00:57:29 c'est une question de dignité et de liberté,
00:57:31 et que surtout, quand on regarde les différentes politiques
00:57:34 mises en œuvre à travers le monde,
00:57:35 ça n'est pas parce qu'on veut à tout prix empêcher les gens de fumer,
00:57:38 qu'ils arrêtent de fumer, les racines sont beaucoup plus complexes.
00:57:40 – On avance dans ce journal, Bastien Chalureau, on en parlait dans les titres,
00:57:43 deuxième ligne de Montpellier, de l'équipe de France également, ému aux larmes.
00:57:47 – Il s'est exprimé en fin de journée suite au polémique dont il fait l'objet,
00:57:51 condamné en 2020 pour violence à caractère raciste.
00:57:54 Le joueur de 31 ans a été sélectionné vendredi en équipe de France
00:57:57 pour pallier l'absence sur blessure de Paul Willems.
00:58:00 Une sélection qui fait scandale, écoutez Bastien Chalureau qui s'exprime à ce sujet.
00:58:04 – Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille,
00:58:14 et c'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous,
00:58:18 pour totalement clarifier la situation et dire que je ne suis pas un raciste,
00:58:25 je suis un fédérateur, le rugby est un sport avec l'union de beaucoup de communautés,
00:58:34 c'est ce qui fait la beauté du sport, avec des caractères différents,
00:58:38 des physiques différents.
00:58:40 – Je lis ce que Maureen m'écrit comme lancement, n'est-ce pas ?
00:58:44 Il n'y a pas d'âge pour l'amour, ni pour le mariage, n'est-ce pas Maureen ?
00:58:47 – N'est-ce pas Julien ? – Tout à fait.
00:58:49 – Hugo Frey s'est marié samedi à 94 ans avec sa compagne de 49 ans,
00:58:54 Muriel Mégevan, en couple depuis 28 ans.
00:58:57 Les tourtereaux se sont dit oui à Marly Leroy, entouré de nombreuses célébrités,
00:59:00 Renaud, Jean-Luc Richemont ou encore Dave.
00:59:03 En tout cas fidèle à lui-même, Hugo Frey est habillé de santiagues et veste à franges.
00:59:08 Hugo Frey racontait son histoire d'amour sur Europe 1, écoutez.
00:59:12 – Oui, la première fois que je me marie à l'église, je me suis marié, j'avais 23 ans,
00:59:19 et j'ai eu deux filles, une femme, une épouse qui m'a fait des enfants et des petits-enfants,
00:59:25 et maintenant des arrières petits-enfants.
00:59:28 J'avais juré, mes parents ayant divorcé, ayant souffert de ça beaucoup,
00:59:33 j'avais juré, moi étant enfant, de ne jamais divorcer,
00:59:37 parce que j'ai tenu ma parole, l'épouse de la mère de mes enfants étant décédée,
00:59:44 ayant tenu ma parole, je me suis autorisé à donc me remarier,
00:59:51 me marier pour la première fois de ma vie à l'église,
00:59:54 et voilà c'est fait, c'était une grande réussite.
00:59:58 – Incroyable, histoire de félicitations aux jeunes mariés.
01:00:01 Eh ben oui, Johan, ça vous laisse de la marge, rien n'est perdu, 94 ans.
01:00:05 – C'est ce que j'allais vous dire, ça laisse de l'espoir à beaucoup de monde.
01:00:09 – Incroyable, l'amour triomphe, quel que soit l'âge, il ne l'est pas ces 94 ans,
01:00:15 c'est une légende, Hugo Fray.
01:00:17 – Oui, c'est incroyable.
01:00:19 – Vous voyez, vous vous mariez à 94 ans ?
01:00:21 – Pourquoi pas ?
01:00:22 – Tout arrive.
01:00:23 – Pas trop jamais quoi.
01:00:24 – Karima ?
01:00:25 – Ben oui, c'est déjà fait, mais à 94 ans, peut-être renouveler ses voeux, pourquoi pas.
01:00:30 – Il faut tenir jusqu'à 94.
01:00:32 – Il a tenu, vraiment, moi je suis époustouflé par le dynamisme,
01:00:38 à quel point Hugo Fray ne fait pas son âge.
01:00:41 C'est une série de photos d'ailleurs qui a été faite par Paris Match,
01:00:43 on le voit sur l'écran, pour le mariage ce week-end,
01:00:46 il y avait Jérôme Béglé, qui est donc directeur de la rédaction de Paris Match,
01:00:50 qui était sur le plateau de l'Or des pros, vous avez entendu ce qu'il a dit tout à l'heure ?
01:00:53 Les photos qui ont été publiées sur le site web de Paris Match
01:00:57 à l'occasion du mariage d'Hugo Fray, en termes de consultation,
01:01:01 ils ont battu le record historique, tout article confondu,
01:01:04 pour cette histoire de mariage d'Hugo Fray, incroyable.
01:01:08 Les Français aiment Hugo Fray, on a tous appris une chanson,
01:01:10 peut-être à part Karima qui a fait l'école au Québec,
01:01:13 on a tous appris une chanson, vous avez appris des chansons d'Hugo Fray au Québec ?
01:01:15 – Non.
01:01:16 – On a tous appris une chanson d'Hugo Fray à l'école,
01:01:18 laquelle vous avez appris vous Jean-Sébastien ?
01:01:20 – Je suis trop vieux pour mon souvenir.
01:01:21 – Santiano ?
01:01:22 – Santiano !
01:01:23 – Céline ?
01:01:24 – Hasta luego !
01:01:25 – Hasta luego !
01:01:26 – Continuez ?
01:01:27 – Si, c'était connu ça.
01:01:28 – C'est ça, le moment de le voir, ça y est.
01:01:31 – C'est une des plus connues.
01:01:33 – Moi je connais Céline, je connais Stu Ball, je connais ses reprises de Bob Dylan,
01:01:36 puisqu'il s'est longuement inspiré de Bob Dylan.
01:01:38 – Allez, Dina, réveillez-vous !
01:01:40 – Elle descend de la montagne ? C'est Hugo Fray ça, elle descend de la montagne ?
01:01:43 – Oui.
01:01:44 – Céline, tu vois, c'est plus…
01:01:46 – Vous nous faites un petit Santiano ?
01:01:47 – Les années ont passé ?
01:01:48 – Non, pas là.
01:01:49 – Non mais c'est connu, hasta luego !
01:01:51 – En tout cas le secret de Hugo Fray, c'est…
01:01:53 – Il est tout seul Eric Aigle, c'est une chanson d'Hugo Fray.
01:01:55 – C'est pourtant très très connu.
01:01:56 – Il y a vraiment une chanson d'Hugo Fray qui s'appelle "Hasta Luego" ?
01:01:58 – Si Hugo Fray vous écoute, je peux vous dire qu'il nous appelle.
01:02:00 – À Hugo Fray on le salue déjà. Je regarde mon téléphone, je vois si on me répond,
01:02:03 parce que je suis très très proche d'une des plus grandes fans d'Hugo Fray
01:02:07 et elle va certainement me répondre très vite.
01:02:09 Hasta luego, ah oui, on me dit dans l'oreille qu'hasta luego ça existe.
01:02:12 Bon, merci, longue vie à Hugo Fray et félicitations pour ce mariage.
01:02:16 C'est Muriel je crois que s'appelle son épouse, deux L.
01:02:20 – Muriel.
01:02:21 – Oui c'est ça, Muriel deux L.
01:02:22 Merci Maureen, à tout à l'heure, 23h30 pour le prochain journal.
01:02:26 – Tout à fait.
01:02:27 – Où en sommes-nous ? On va parler de la baïa, je me tourne vers vous.
01:02:31 C'était un petit peu le sujet du jour quand même, 12 millions d'élèves, Yoann Usaï.
01:02:34 Je suis un peu perturbé, c'est ce mariage qui m'a mis dans tous mes états.
01:02:37 12 millions d'élèves, on fait leur rentrée ce matin,
01:02:39 on reprend notre sérieux rentrée marquée par l'interdiction de la baïa
01:02:42 donc dans les salles de classe et par un débat concernant
01:02:44 une nouvelle fois aussi le port de l'uniforme à l'école.
01:02:47 – Alors c'est un débat qui est récurrent en politique,
01:02:50 débat qui revient régulièrement sur le devant de la scène
01:02:52 mais là plus encore avec les atteintes à la laïcité
01:02:54 qui sont en augmentation assez spectaculaire, plus 110% en un an
01:02:58 et elles concernent principalement ces atteintes à la laïcité,
01:03:01 le port de la baïa donc Gabriel Attal a redit ce matin son expérimentation,
01:03:06 son intention pardon, d'expérimenter l'uniforme dans les villes
01:03:11 dont les maires en feront la demande, écoutez.
01:03:14 – Je ne suis pas sûr que ce soit une solution miracle
01:03:17 qui permette de régler tous les problèmes de l'école
01:03:19 mais en tout cas je pense qu'elle mérite d'être testée
01:03:21 et moi je suis très favorable à l'expérimentation
01:03:23 pour qu'elle puisse faire avancer le débat.
01:03:25 Je vois bien qu'il y a des prises de position d'élus en nombre
01:03:28 ces derniers jours sur cette question de l'uniforme.
01:03:31 J'invite ces élus à se rapprocher de mes services
01:03:34 pour proposer concrètement les établissements dans lesquels
01:03:37 ils souhaiteraient expérimenter une tenue scolaire unique
01:03:40 et j'annoncerai à l'automne les modalités d'expérimentation.
01:03:43 – Alors le port de l'uniforme devrait donc concerner dans un premier temps
01:03:47 pour ces expérimentations principalement des villes de droite
01:03:50 puisque ce seront des mairies volontaires.
01:03:52 Éric Ciotti pour les Républicains a dit qu'il était évidemment favorable.
01:03:55 On a Louis Alliot, le maire RN de Perpignan
01:03:57 qui lui aussi souhaite pouvoir l'expérimenter dans sa ville
01:04:00 ou encore Robert Meunier à Béziers.
01:04:02 Alors Gabriel Attal donnera plus de précisions à l'automne,
01:04:05 ça signifie que certains établissements scolaires
01:04:07 pourraient expérimenter l'uniforme dès cette année,
01:04:09 peut-être à partir du début de l'année prochaine
01:04:12 et ce que dit le ministre, c'est qu'en fonction des résultats
01:04:14 une décision sera prise au niveau national,
01:04:18 peut-être pour la rentrée prochaine ou en tout cas assez rapidement.
01:04:23 Une expérimentation devrait donner ses premiers résultats
01:04:25 au bout de six mois nous dit-on.
01:04:27 Après l'interdiction de l'ABAIA, une nouvelle fois,
01:04:30 Gabriel Attal met une politique qui est complètement opposée en réalité
01:04:34 à celle de Papendiaïe qui lui était aussi opposée
01:04:38 au port de l'uniforme à l'école.
01:04:39 Donc on a l'impression en réalité qu'en nommant Gabriel Attal
01:04:42 au ministère de l'éducation nationale, Emmanuel Macron finalement
01:04:45 a voulu corriger une faute qu'il aurait le sentiment d'avoir commise
01:04:48 en nommant Papendiaïe en 2022.
01:04:50 Pas du tout.
01:04:51 Gabriel Attal qui s'exprime, Johan, également ce matin
01:04:55 sur le port de signes religieux par les parents
01:04:57 accompagnateurs de sorties scolaires.
01:04:59 Oui, alors là c'est un débat aussi qui est un débat
01:05:02 qui revient régulièrement dans l'actualité
01:05:04 et qui est remis sur le devant de la scène là aussi très régulièrement
01:05:07 par la droite d'ailleurs en 2019 par exemple,
01:05:09 les républicains au Sénat avaient déposé un amendement
01:05:13 pour interdire aux parents de porter des signes religieux
01:05:16 lors des sorties scolaires et déjà il y a 4 ans,
01:05:19 eh bien Gabriel Attal s'était opposé au vote de cet amendement.
01:05:23 Il était alors secrétaire d'État auprès de Jean-Michel Blanquer.
01:05:26 Gabriel Attal qui redit donc aujourd'hui la même chose.
01:05:29 Quand on n'est pas dans l'école, on n'est pas dans l'école.
01:05:32 Pour Gabriel Attal, la loi de 2004 sur laquelle il s'appuie
01:05:36 pour interdire l'ABAIA ne doit donc pas s'appliquer
01:05:40 en dehors de l'enceinte des établissements scolaires.
01:05:43 Retour sur l'ABAIA, merci beaucoup Johan.
01:05:45 Retour sur l'ABAIA, cette interdiction,
01:05:47 Jean-Sébastien et Nathan, fallait-il à ce point-là
01:05:50 se focaliser sur cette question d'habillement ?
01:05:53 Jean-Sébastien pour commencer, focaliser,
01:05:55 moi ce que je constate c'est que dans les sondages
01:05:57 on voit que, non mais Gabriel Attal en a parlé,
01:06:00 il savait évidemment l'effet que ça allait produire
01:06:02 mais c'est quand même essentiellement l'extrême gauche
01:06:04 qui en a créé une polémique.
01:06:05 Les 80 et quelques pour cent de Français
01:06:07 qui sont en faveur de l'interdiction de l'ABAIA,
01:06:09 ils n'ont pas besoin de redire tous les matins
01:06:11 qu'ils étaient pour l'interdiction de l'ABAIA.
01:06:13 C'est quand même toute une partie de l'extrême gauche
01:06:15 qui n'a pas arrêté de répéter qu'il s'agit d'une mesure discriminatoire,
01:06:18 islamophobe, alors que ça n'a aucun sens,
01:06:21 le concept n'a lui-même aucun sens d'un point de vue intellectuel.
01:06:25 Donc je ne crois pas que ce soit le gouvernement
01:06:27 qui l'ait créé, même si bien sûr il s'agissait d'un coup politique.
01:06:29 Après sur l'uniforme, c'est beaucoup plus compliqué.
01:06:32 Parce qu'on n'a pas parlé des classes surchargées,
01:06:34 des professeurs absents, des professeurs mal payés, que sais-je.
01:06:37 Oui, mais qui en a fait une polémique ?
01:06:39 C'est dans cela qu'on parle d'inversion.
01:06:40 Bien sûr, mais qui en a fait une polémique encore une fois ?
01:06:42 Qui en a fait une polémique ?
01:06:43 Ce n'est pas les gens qui étaient en faveur de cette interdiction-là.
01:06:47 Personne n'a empêché les nombreux élus de la France insoumise
01:06:50 qu'on a entendu à longueur de journée s'offusquer de cette mesure-là
01:06:53 parler justement du reste.
01:06:55 Mais non, ils sont trop occupés à vouloir faire étalage de vertus
01:06:58 pour montrer à quel point eux seraient ouverts et tolérants
01:07:01 là où le reste de la société française ne les passe,
01:07:03 ce qui est parfaitement faux.
01:07:05 Maintenant, il reste un problème à mon sens énorme pour le gouvernement
01:07:08 et Gabriel Attal, l'intelligence et l'habileté de savoir le reconnaître par avance,
01:07:12 notamment concernant l'uniforme, en disant que ce n'est pas une solution miracle.
01:07:16 C'est qu'il faut faire avec ce qu'est le corps enseignant.
01:07:19 Et là encore, l'IFOP notamment le constate.
01:07:21 Il y a toute une partie du corps enseignant qui, en réalité,
01:07:24 est en faveur de cette vision multiculturaliste de l'école.
01:07:27 Et donc, mener une politique qui va à l'inverse,
01:07:29 ça sera difficile avec la sociologie d'une partie du corps enseignant.
01:07:32 Nathan De Veyra, une réaction. Est-ce que c'était important tout de même,
01:07:35 même s'il y a une part de diversion, on peut l'imaginer,
01:07:38 qu'il y a une forme de manœuvre politique ?
01:07:40 Est-ce que c'était important tout de même de rappeler que la religion
01:07:43 n'a rien à faire dans l'ensemble d'un établissement public ?
01:07:46 Le simple fait d'ailleurs peut-être d'avoir à le rappeler
01:07:49 montre la faiblesse de nos institutions aussi.
01:07:52 Déjà, vous avez dit le mot de diversion et je l'aime beaucoup.
01:07:54 Je pense qu'il est très pertinent pour décrire ce qui s'est passé.
01:07:57 Si on fait la somme de toutes les heures d'antenne,
01:08:00 tous médias confondus, radio, télé, de tous les médias…
01:08:02 C'est un en-sujet La Baïa pour vous ?
01:08:04 Non, ce n'est pas ce que je vais dire justement.
01:08:06 Mais de toutes les heures d'antenne, de toutes les pages de journaux
01:08:08 qui ont été consacrées à La Baïa, je pense qu'il faudrait comparer ça
01:08:13 avec les heures d'antenne, les nombres d'émissions, etc.,
01:08:16 comparer avec des sujets beaucoup plus importants,
01:08:18 comme la baisse du niveau scolaire, comme la pénurie de professeurs,
01:08:22 comme par exemple la perte des langues mortes.
01:08:24 Vous voyez par exemple, la droite, moi je pense que la droite
01:08:26 a des combats à mener qui seront importants et qui sont bénéfiques pour le pays.
01:08:29 La défense du latin, qui est un combat "plutôt de droite"
01:08:31 même si la gauche peut le défendre, c'est un combat majeur.
01:08:34 La communautarisation de nos jeunes, c'est un sujet qui…
01:08:37 J'y viens justement.
01:08:38 Moi je pense premièrement que ce sujet-là,
01:08:41 il n'avait pas à être mis "en une" de la rentrée scolaire.
01:08:45 Ce qui a été fait par Gabriel Attal, c'est une décision politique.
01:08:47 Il savait très bien qu'en prenant cette décision au moment de la rentrée scolaire,
01:08:50 il faisait en sorte que le débat sur l'éducation nationale
01:08:53 allait porter essentiellement là-dessus.
01:08:55 Mais maintenant, la place des religions.
01:08:56 Je pense qu'il faut prendre sur ce sujet-là,
01:08:59 il faut s'excentrer, à la fois géographiquement et historiquement.
01:09:02 Historiquement, il faut voir une chose, c'est que notre lalicité française,
01:09:05 elle s'est construite en effet sur une forme de guerre,
01:09:08 de conflit ouvert avec la religion, en l'occurrence chrétienne.
01:09:11 Il y a eu quand même plus d'un siècle d'ailleurs de quasi-guerre civile
01:09:14 entre la Révolution française et 1905 vis-à-vis de l'Église,
01:09:17 qui a été extrêmement violent, à la fois politiquement
01:09:19 et d'ailleurs parfois violent physiquement.
01:09:21 Que 1905, c'est un peu moi j'appelle ça une sorte d'armistice
01:09:24 au moment où l'Église se rend aux conditions de la République
01:09:26 parce qu'elle a perdu le conflit politique et le conflit tout court.
01:09:30 Il faut voir ça premièrement.
01:09:31 Moi je n'aime pas, je suis athée, donc je ne défends pas les religions,
01:09:33 je n'en fais pas la publicité, loin de là,
01:09:35 mais je n'aime pas que si vous voulez, on ait une position
01:09:39 de conflictualité même symbolique vis-à-vis du religieux.
01:09:42 Premièrement…
01:09:43 – Et vous êtes dans un pays où vous avez des adolescents
01:09:44 qui refusent d'intégrer une culture qui est la leur.
01:09:46 – J'allais y venir, j'allais y venir.
01:09:48 Si on s'éloigne maintenant géographiquement, le mot laïcité…
01:09:50 – Et court s'il vous plaît.
01:09:51 – Je fais très court.
01:09:52 La laïcité est à peu près intraduisible dans toutes les langues,
01:09:54 pourtant ce serait complètement idiot de croire que la France
01:09:56 est le seul pays qui a inventé la tolérance,
01:09:58 qui a inventé la coexistence des religions entre elles,
01:10:00 la coexistence des religions avec les athées.
01:10:02 Vous allez dans beaucoup de pays, dans le monde anglo-saxon par exemple,
01:10:04 vous avez cette coexistence qui ne passe pas par les mêmes choses.
01:10:06 Je constate qu'à l'université, tout ce genre de débat…
01:10:08 – La France ne passe pas par la neutralité…
01:10:10 – Mais à l'université par exemple, ça n'existe pas ce genre de débat,
01:10:13 qu'à titre personnel je trouve stérile sur comment on s'habille,
01:10:15 comment on ne s'habille pas, etc.
01:10:16 À l'université, le seul sujet, c'est est-ce que les cours sont de bonne qualité,
01:10:19 est-ce que l'enseignement passe ?
01:10:20 Et vous voyez, je pense que c'est beaucoup plus sain,
01:10:22 et que de toutes les manières, tout ça est contre-productif
01:10:24 parce que ça crispe les gens.
01:10:25 Demander aux gens d'enlever leurs signes ostentatoires,
01:10:27 évidemment ça fait en sorte qu'ils ont envie de plus en plus de les mettre.
01:10:30 C'est d'ailleurs ce qui se passe depuis 19 ans.
01:10:32 – Pardon Nathan, mais c'est un argument qui n'a pas beaucoup de sens
01:10:34 parce qu'il y a énormément de pays qui n'ont pas interdit
01:10:36 les signes religieux à l'école, et donc pour autant,
01:10:38 ou pour autant, les signes religieux se sont multipliés
01:10:41 parce qu'il y a une stratégie des islamistes à l'échelle internationale.
01:10:44 Si Atatürk en Turquie, si Bourguiba en Tunisie,
01:10:48 si un certain nombre de gens, ils voyaient des gens
01:10:50 qui étaient eux-mêmes dans le monde arabo-musulman,
01:10:52 ils voyaient une stratégie politique des islamistes,
01:10:55 je pense que nous devrions être capables de le reconnaître nous aussi.
01:10:58 C'est une stratégie islamiste des frères musulmans,
01:11:00 c'est une stratégie des salafistes, c'est ce qu'ils voient tous ces gens-là.
01:11:03 Qui êtes-vous, qui sommes-nous pour dire que non, ça n'est pas ça ?
01:11:06 C'est ça évidemment, il ne s'agit pas de conflictualiser le religieux,
01:11:09 je suis d'accord avec vous, moi en tant que croyant,
01:11:10 pour le coup je respecte profondément toutes les croyantes,
01:11:13 mais ça n'a pas de sens de considérer que ça serait un débat minime
01:11:16 parce que ça entre en résonance avec une préoccupation majeure
01:11:18 de la société française qui est celle de l'intégration
01:11:20 et de la dilution du lien social.
01:11:23 - Je pense que combattre les islamistes là-dessus,
01:11:27 c'est tomber dans leur piège, qu'il faut combattre les islamistes
01:11:29 sur le culturel.
01:11:30 L'islamisme, c'est l'intolérance,
01:11:31 il y a plein de femmes qui portent le voile,
01:11:32 la plupart d'entre elles ne sont pas du tout islamistes.
01:11:34 L'islamisme, c'est l'intolérance, c'est le refus des autres religions,
01:11:37 c'est le refus de Voltaire, c'est le refus de la philosophie.
01:11:39 C'est ça et c'est là-dessus qu'il faut combattre l'islamisme
01:11:41 et pas sur des signes extérieurs qui ne sont pas le monopole de l'islamisme
01:11:44 puisque tous les musulmans orthopraques ne sont pas islamistes
01:11:46 et il y en a énormément qui portent le voile et qui ne le sont pas.
01:11:49 - Karima Bric, Yohann Usail.
01:11:50 - On parle du monde anglo-saxon comme c'était le modèle absolu.
01:11:54 Vous allez dans le monde anglo-saxon, vous allez au Canada,
01:11:56 vous allez au Royaume-Uni, il y a des problèmes aussi
01:11:58 d'entrée communautariste, il y a des offensives aussi communautaristes,
01:12:02 donc ce n'est pas vrai que c'est la panacée.
01:12:04 Je pense que la laïcité, ce n'est pas un système qui est parfait,
01:12:07 mais ça me semble un système qui est, j'allais dire, louable
01:12:10 dans la mesure où on cherche à avoir un socle commun
01:12:12 dans une société qui est de plus en plus diversifiée
01:12:14 et on s'est dit pourquoi pas l'école pourrait être ce sanctuaire.
01:12:17 Est-ce que ça prend des efforts?
01:12:19 Est-ce que c'est non pas un combat, je n'aime pas le dire comme ça,
01:12:21 mais c'est quand même, ça demande un certain travail,
01:12:23 oui, un certain effort à tout le monde
01:12:25 et la France a encore ce modèle, si vous voulez, d'intégration, d'assimilation.
01:12:30 On veut que tout le monde finalement puisse se rejoindre quelque part
01:12:33 et la laïcité fait partie de ces piliers.
01:12:35 Alors oui, ça prend du courage, ça prend des moyens aussi
01:12:39 pour lutter contre cet antrisme religieux, idéologique, communautaire
01:12:44 et oui, ça fait réagir et je ne pense pas que c'est un non-débat,
01:12:47 je ne pense pas que vous dites ça non plus Nathan,
01:12:49 mais je vous dirais, regardez aux États-Unis en ce moment,
01:12:51 regardez dans le New York Times, je regardais au Québec, au Canada,
01:12:54 ailleurs, on se tourne vers la France
01:12:56 et ça fait quand même la une de plusieurs journaux et médias anglo-saxons notamment
01:13:02 où on parle de ce qui se passe et de cette rentrée avec l'interdiction de la baïa
01:13:07 parce qu'encore une fois, la France a un modèle qui est assez unique,
01:13:11 pas parfait, mais qui a son modèle
01:13:13 et ça vaut la peine, je pense, de se battre pour le maintenir.
01:13:15 - Yohann, dernier mot.
01:13:16 - Moi, ce qui m'interroge beaucoup quand même, c'est la position d'Emmanuel Macron
01:13:19 parce que j'ai bien écouté encore aujourd'hui le chef de l'État qui dit
01:13:22 « j'approuve tout à fait la mesure prise par Gabriel Attal sur la baïa,
01:13:25 on ne peut pas laisser les proviseurs et les enseignants seuls décider
01:13:29 de ce qui serait ou non une tenue religieuse ».
01:13:31 Mais c'est précisément ce que disait Pape Ndiaye, il disait « ce sont les proviseurs
01:13:34 qui doivent décider… » - « Je n'irai pas mesurer la longueur des jupes »
01:13:36 - Oui, et Emmanuel Macron dit « on ne peut pas les abandonner »
01:13:39 mais précisément, Pape Ndiaye les a abandonnés sur l'uniforme, il dit
01:13:42 « je soutiens aujourd'hui Gabriel Attal qui veut expérimenter l'uniforme »
01:13:46 mais Pape Ndiaye était opposé au port de l'uniforme.
01:13:49 Comment Emmanuel Macron, qui est à la tête de l'État sur un sujet aussi important,
01:13:52 peut-il nommer successivement en un an deux ministres qui mènent des positions
01:13:57 aux antipodes l'une de l'autre ?
01:13:59 Ça interroge quand même sur la position et l'idéologie sur ce sujet du chef de l'État
01:14:05 qui a changé d'avis du jour au lendemain sur un sujet aussi important que celui-là quand même.
01:14:13 - Quoi qu'on pense du sujet, c'est le symbole du premier et du deuxième quinquennat en cours,
01:14:18 c'est le « en même temps » tout simplement.
01:14:20 - Non, c'est pas le « en même temps », pardon.
01:14:22 - Le « en même temps » était censé transcender les clivages, là il s'agit plutôt de schizophrénie.
01:14:27 - Exactement, de deux politiques complètement contradictoires.
01:14:30 Il a nommé Pape Ndiaye, on a le sentiment d'avoir perdu un an, encore une fois,
01:14:33 on a le sentiment qu'il s'est rendu compte lui-même qu'il avait fait une grosse erreur en le nommant
01:14:37 et il cherche là à corriger cette erreur en nommant Gabriel Attal
01:14:40 qui mène une position, encore une fois, aux antipodes de celle de Pape Ndiaye.
01:14:44 - Il nous reste trois minutes trente avant le journal de Maureen Vidal.
01:14:47 Je voudrais qu'on continue à parler de cette rentrée, qu'on continue à parler de notre jeunesse,
01:14:51 mais d'un point de vue un petit peu différent avec vous, Karima,
01:14:53 parce que la rentrée est marquée, on l'a bien compris, par l'interdiction du port de la baïa
01:14:57 et vous avez des pays également, c'est ça que vous allez évoquer,
01:15:01 qui s'attaquent à l'omniprésence des écrans à l'école.
01:15:04 Vous vouliez nous parler de la Suède et du Canada, notamment des téléphones portables.
01:15:08 - Oui, tout à fait, on va commencer avec la Suède parce que c'est un changement de cap,
01:15:12 littéralement, pour cette rentrée.
01:15:14 Il y avait eu le virage numérique en 2017, où l'utilisation des écrans était valorisée,
01:15:20 donc vraiment, on était à fond sur les écrans, tablettes et compagnie, ordinateurs.
01:15:26 Et le pays qui fait maintenant marche arrière, préconise plus de livres, plus de papiers,
01:15:31 et c'est en mars, donc, que la ministre suédoise responsable des écoles, Lothar Edholm,
01:15:36 qui a dénoncé ce qu'elle appelle la régression des compétences,
01:15:40 notamment en lecture et en compréhension de textes.
01:15:43 Donc, il n'y a pas que la pandémie, parce qu'on disait, est-ce que la pandémie peut être une des causes
01:15:48 qu'il y a eu, finalement, une baisse du niveau des élèves.
01:15:51 Non, on l'impute aussi à l'utilisation, peut-être un peu trop effrénée, des écrans.
01:15:57 Alors, le gouvernement a décidé de mettre les bouchées doubles et a annoncé des investissements.
01:16:02 Ça commence pour cette rentrée-ci.
01:16:04 On parle de 60 millions d'euros en manuels scolaires, en livres.
01:16:09 Donc, on se tourne, finalement, on revient un peu aux fondamentaux.
01:16:12 Dans certaines écoles, on va même décider de prendre les notes avec un bon vieux crayon,
01:16:18 un bon vieux stylo, plutôt que d'utiliser vraiment l'enseignement numérique.
01:16:23 Et pour les prochaines années, on parle de 42 millions d'euros pour l'achat de livres et de matériel.
01:16:31 Et même chose, si on regarde, par exemple, du côté du Danemark, au début de l'été,
01:16:35 interdiction aussi des écrans à l'école pour les enfants de moins de 6 ans.
01:16:39 Et je peux vous parler du Canada, particulièrement au Québec.
01:16:42 On a mentionné les portables, qui sont source de distraction bien souvent.
01:16:47 Eh bien, ça aussi, le ministre de l'Éducation au Québec a annoncé prochainement.
01:16:52 La date n'a pas été encore, disons, affichée, mais très prochainement.
01:16:57 Donc, fin du téléphone portable qui est visé en classe.
01:17:00 - Il y a un retour aux fondamentaux qui est assez général en France.
01:17:02 On voit le ministre qui veut revenir aux enseignements fondamentaux.
01:17:05 On voit ces pays, et Karima nous l'évoque, la Suède, le Canada, pourquoi pas,
01:17:09 qui reviennent en arrière sur les écrans.
01:17:11 On a besoin de ces retours en arrière pour retrouver certaines valeurs.
01:17:15 Alors, Nathan-Karikris, c'est quelque chose que vous connaissez bien.
01:17:18 Et Jean-Sébastien également, bien sûr.
01:17:20 - Oui, il me semble que, premièrement, on ne peut pas tellement s'approprier
01:17:24 tous ces nouveaux supports numériques si on n'a pas commencé
01:17:27 par avoir un certain nombre d'enseignements fondamentaux.
01:17:30 Et c'est pour ça, par exemple, qu'il y a une énorme différence entre ma génération,
01:17:33 qui a découvert les réseaux sociaux, mais qui avait quand même connu un peu le réel avant,
01:17:36 et qui peut avoir un souvenir, ne serait-ce que du monde, sans les réseaux sociaux,
01:17:39 et les générations qui ont ne serait-ce que 5-6 ans de moins que moi,
01:17:42 et qui, elles, sont tombées dedans, entre guillemets, quand elles étaient petites.
01:17:45 Ensuite, il y aurait derrière, je pense qu'il y a quand même tout un usage épanouissant
01:17:51 qui peut exister des réseaux sociaux, sachant que ce n'est évidemment pas celui
01:17:54 qui est valorisé par les réseaux sociaux, parce qu'ils n'ont aucun intérêt à le faire.
01:17:57 TikTok, par exemple, c'est la prime à la bêtise, c'est la prime au nivellement par le bas, etc.
01:18:00 Mais ce n'est pas pour autant… La résistance de l'intérieur pourrait être vraiment intéressante à expérimenter.
01:18:06 Il y a des gens, d'ailleurs, qui essayent de le faire.
01:18:08 Supprimer les écrans des classes, Jean-Sébastien.
01:18:10 Il y a un exemple que la France doit suivre ?
01:18:12 Non, je ne crois pas qu'il faille avoir une position de principe.
01:18:15 Je pense qu'il faut regarder plus les travaux qui se font en matière de neurologie,
01:18:18 parce que c'est une révolution cognitive, et que les écrans,
01:18:21 et justement, vous y faisiez allusion, les algorithmes des réseaux sociaux,
01:18:24 ils sont construits pour que vous y passiez le plus de temps possible,
01:18:27 parce que ça réveille en vous les émotions négatives,
01:18:31 et les émotions négatives vous font consacrer plus de temps que les émotions positives.
01:18:35 Mais après, ça active des zones de votre cerveau qui sont des zones différentes de la lecture, par exemple.
01:18:40 La lecture, aller dans une bibliothèque et lire, se concentrer longtemps,
01:18:43 c'est autre chose que nous ne sommes plus capables de faire à cause des smartphones.
01:18:46 En revanche, il y a aussi des choses qu'on est capable de faire.
01:18:48 Je crois que ça dépend vraiment de travaux qui doivent être menés,
01:18:51 et pas d'une posture de principe, c'est bien ou c'est pas bien,
01:18:53 comme s'il y avait une vérité qui pouvait être définie sans ces recherches-là.
01:18:58 Des technologies qui parfois veulent être bannies,
01:19:01 d'autres dont on se demande ce qu'elles vont advenir et comment on les maîtrisera.
01:19:04 Je suis désolé, Karima, parce qu'on est pris par le temps,
01:19:07 mais ce serait vraiment intéressant qu'on puisse en parler demain,
01:19:09 et cette intelligence artificielle dans le monde de l'éducation...
01:19:12 C'est notre chapitre.
01:19:13 ... ne sait pas encore quoi faire.
01:19:14 Parce que peut-être que le téléphone, c'est déjà un peu vieux, finalement.
01:19:16 Je pense qu'il faut se tourner vers l'intelligence artificielle.
01:19:19 Et les implants, c'est vraiment bon.
01:19:20 Et les implants, c'est vraiment bon.
01:19:21 J'ai vu qu'il y avait des implants aussi pour ouvrir sa voiture, maintenant.
01:19:23 On peut se mettre des puces pour faire clé de contact.
01:19:27 C'est formidable.
01:19:28 23h31, le JT.
01:19:30 Maureen Vidal, merci, Karima.
01:19:31 Première rentrée sans abaya pour 12 millions d'élèves ce matin.
01:19:37 Comment cette interdiction a été perçue par les élèves dans les établissements scolaires ?
01:19:41 Élément de réponse dans un instant.
01:19:44 Les Restos du Coeur, dans le besoin, l'association tire la sonnette d'alarme
01:19:48 et le gouvernement répond et promet un soutien financier immédiat.
01:19:51 Des millions d'euros vont être versés à l'association.
01:19:54 Vous allez voir, nous reviendrons sur cette affaire avec plus de détails.
01:19:57 Enfin, qui retrouvera la basse perdue de Paul McCartney ?
01:20:01 Une campagne très spéciale a été lancée par Hoffner, fabricant d'instruments.
01:20:05 Nous serons en direct tout à l'heure avec Jacques Volkove, spécialiste des Beatles.
01:20:10 Et on ouvre ce journal avec la rentrée scolaire 2023-2024.
01:20:17 C'était ce matin une première rentrée sans abaya pour quelques 12 millions d'élèves.
01:20:21 L'interdiction de ce vêtement à l'école est l'une des priorités
01:20:24 et des mesures fortes du ministre de l'Éducation nationale.
01:20:27 Gabriel Attal, alors comment celle-ci a-t-elle été accueillie ce matin ?
01:20:31 Élément de réponse avec Adrien Fontenot et nos équipes sur le terrain.
01:20:35 Devant ce lycée de Nanterre, comme dans tous les établissements de France,
01:20:40 l'abaya n'est plus autorisée à l'entrée.
01:20:42 Une nouveauté, accueillie difficilement par les élèves concernés.
01:20:46 Franchement je trouve ça stupide.
01:20:48 Parce que tout le monde peut en porter, c'est juste un vêtement ample en fait.
01:20:51 Je sais que ça sera comme ça, donc je ne suis pas forcée ou essaye de m'imposer
01:20:55 parce que je sais que ça va juste m'attirer des problèmes en fait.
01:20:57 Franchement l'enlever tous les jours à la longue devant le lycée,
01:21:00 c'est vrai que c'est redondant, mais bon, je suis obligée de faire avec,
01:21:03 si je veux poursuivre mes études.
01:21:05 Pour d'autres, c'est l'incompréhension et même un sentiment d'injustice.
01:21:09 Je pense honnêtement que c'est bête parce que,
01:21:12 imaginons qu'une élève comme moi de nationalité française
01:21:14 porte une robe longue avec les mêmes motifs dorés,
01:21:18 vraiment tout semblable de A à Z, on ne dirait absolument rien.
01:21:22 Moi je pense que c'est vraiment injuste parce que quand j'étais au collège,
01:21:25 il y avait des chrétiens qui portaient des croix et pourtant ils ne disaient rien.
01:21:28 Si cette interdiction a du mal à passer,
01:21:30 le ministre de l'Education nationale anticipe déjà.
01:21:33 Un peu plus de 2000 personnels formés sur ces questions
01:21:36 seront présents dans les établissements pour échanger avec élèves et familles.
01:21:40 Uniforme, tenue unique, Emmanuel Macron a été l'invité du jour.
01:21:43 Emmanuel Macron a été l'invité d'Hugo Décrypte en fin de journée sur YouTube.
01:21:46 Le président de la République a affirmé être pour l'expérimentation de l'uniforme à l'école
01:21:51 ou des tenues uniques.
01:21:53 Pour Emmanuel Macron, un maître mot, expérimenter et évaluer, écouter.
01:21:57 Je suis plutôt pour regarder qu'on expérimente.
01:22:00 Il y a l'uniforme, il y a aussi la tenue unique.
01:22:03 Sans avoir un uniforme, on peut dire, vous vous mettez en jean, t-shirt et veste.
01:22:07 Ce n'est pas un uniforme.
01:22:10 Moi ça me va, je n'aurais pas grand-chose à faire, je ne suis plus étudiant.
01:22:12 – Je veux dire par là, on peut avoir tout à fait des choses
01:22:15 qui sont beaucoup plus acceptables aussi pour les adolescents.
01:22:17 La question de la tenue unique, qui n'est pas l'uniforme,
01:22:19 qui à mon avis est plus acceptable, peut paraître un peu moins stricte
01:22:22 d'un point de vue disciplinaire, elle règle beaucoup de sujets.
01:22:25 Parce qu'au fond, qu'est-ce que vous voulez ?
01:22:27 Quel est le sujet à chaque fois qu'il y a derrière ?
01:22:29 C'est un, la laïcité et deux, un peu l'idée qu'on se fait de la décence.
01:22:32 C'est-à-dire on ne veut pas des tenues trop excentriques.
01:22:35 On a tous connu ça, on a tous parfois vécu,
01:22:37 on mettait les dernières baskets et on se faisait refouler
01:22:39 à la porte de l'établissement parce que le chef d'établissement avait dit
01:22:42 "pas de basket". Donc moi je trouve que l'approche,
01:22:44 c'est ce que j'ai dit au ministre quand on en a parlé au début de l'été,
01:22:47 moi je suis favorable à l'approche expérimentation-évaluation.
01:22:50 J'étais plutôt favorable à l'approche par établissement.
01:22:54 Je constate qu'il y a une telle pression sur ce sujet
01:22:56 sur les chefs d'établissement qu'expérimenter-évaluer
01:22:58 permettra d'éclairer le débat public.
01:23:00 – En raison de difficultés financières, les restos du cœur
01:23:04 vont être contraints de réduire cet hiver le nombre de bénéficiaires.
01:23:08 Ils lancent un appel à l'aide auquel ont répondu
01:23:11 dès dimanche soir des entreprises et le gouvernement
01:23:14 qui leur a promis un soutien immédiat.
01:23:16 Bernard Arnault, le milliardaire français, a promis
01:23:18 10 millions d'euros d'aide aux restos du cœur.
01:23:20 Détail de Viviane Hervier.
01:23:22 – L'appel au secours des restos du cœur a été entendu.
01:23:26 Le gouvernement a réagi en premier ce week-end mettant sur la table
01:23:30 15 millions d'euros dans les prochains jours
01:23:32 pour aider l'association de Coluche à passer le cap.
01:23:35 Une aide loin de suffire d'après le porte-parole des restos, Yves Mérillon.
01:23:39 – Sur ces 15 millions, il y en avait déjà 10 qui étaient dans le tuyau.
01:23:42 Donc la vraie augmentation c'est 5 millions.
01:23:44 Et puis ces 13 en deçà, c'est une bonne chose, ça va dans le bon sens.
01:23:48 Mais il faudra beaucoup plus d'une part pour nous aider
01:23:51 à combler le trou qui s'annonce.
01:23:53 – Combien ?
01:23:54 – C'est 35 millions rien que pour 2023.
01:23:56 Nous avons aujourd'hui 170 millions de repas servis en une année
01:24:01 contre 140 l'année dernière.
01:24:03 Un afflux impossible à absorber selon les restos du cœur
01:24:06 qui font face également à l'augmentation des coûts de fonctionnement
01:24:09 en raison de l'inflation.
01:24:11 Résultat, l'association a estimé nécessaire de réduire le nombre de bénéficiaires.
01:24:15 150 000 personnes devront être éconduites.
01:24:18 Les quantités de nourriture et autres produits octroyés seront également réduits.
01:24:22 Un crève-cœur pour les restos du cœur qui a suscité un élan de solidarité
01:24:27 auprès de la grande distribution, à commencer par Carrefour et les Mousquetaires
01:24:31 qui vont organiser des collectes spécifiques tout comme Michel-Edouard Leclerc.
01:24:35 – Leclerc est prêt pour aider, prêt pour vendre moins cher, prêt pour aider la précarité.
01:24:41 – La famille de Bernard Arnault, propriétaire du numéro 1 mondial de luxe LVMH,
01:24:45 a également annoncé verser une aide de 10 millions d'euros
01:24:48 pour finaliser le budget de l'association de Coluche
01:24:51 qui œuvre depuis près de 40 ans pour aider les plus fragiles.
01:24:55 – La France suffoque de nouveau.
01:24:57 – L'épisode de forte chaleur touche le pays.
01:25:00 Les températures pourraient atteindre les 35 degrés Celsius dans certaines régions
01:25:04 selon Météo France et pas de nette baisse de température attendue avant dimanche.
01:25:08 Ce début de septembre 2023 est donc marqué par une canicule exceptionnelle
01:25:13 des températures enregistrées comme étant historiquement les plus chaudes.
01:25:17 – Une campagne très spéciale, Maureen, vient d'être lancée
01:25:23 par le fabricant d'instruments Hoffner.
01:25:27 Il retrouvera la basse perdue de Paul McCartney.
01:25:30 Hoffner a invité toute personne dans le monde ayant des informations à manifester.
01:25:36 Le chanteur des Beatles souhaite récupérer son instrument
01:25:39 qui a disparu depuis des décennies.
01:25:41 Pour la petite histoire, en janvier 1969, alors que les Beatles étaient à Londres
01:25:45 pour enregistrer notamment "Get Black", la guitare a disparu.
01:25:48 Cette basse achetée par le chanteur pour seulement 30 livres sterling dans les années 60
01:25:52 pourrait aujourd'hui valoir plus de 10 millions d'euros.
01:25:55 Nous sommes d'ailleurs en direct actuellement avec un historien des Beatles en France,
01:26:00 Jacques Volkow.
01:26:02 – Bonsoir Jacques Volkow, merci de nous répondre.
01:26:05 Historien des Beatles, il y en a un qui connaît les 4 garçons dans le vent,
01:26:09 c'est bien vous.
01:26:10 Elle est où cette guitare basse là ? Elle existe au moins, franchement ?
01:26:13 – J'ai un ami que vous connaissez peut-être, c'est Ramon Pippin
01:26:16 qui était l'ancien chanteur de Bonheur des Dames.
01:26:18 Il a dit "elle est chez moi la basse".
01:26:20 – Elle est chez lui ?
01:26:21 – Oui, non, c'est une blague bien entendu.
01:26:24 – Oui, mais parfois derrière chaque blague, il y a une part de vérité,
01:26:27 peut-être qu'il l'a… Elle est où franchement ?
01:26:29 Quelqu'un l'a chapardée ? Une basse, ça ne disparaît pas par magie comme ça quand même.
01:26:33 – C'est vrai que dans les années 60, on n'avait pas la même vision des choses qu'aujourd'hui
01:26:39 et on sait que par exemple les Beatles, quand ils enregistraient,
01:26:43 ils n'hésitaient pas à donner des disques de leur enregistrement
01:26:46 alors qu'ils n'étaient pas encore sortis.
01:26:48 Donc après, ça s'est retrouvé dans les salles de vente à des prix de fortune en réalité.
01:26:55 Bon, l'histoire de cette basse, il faut savoir qu'au départ,
01:26:59 Paul McCartney n'était pas le bassiste des Beatles.
01:27:02 C'est lors du deuxième voyage des Beatles à Hambourg
01:27:06 où leur premier bassiste avait donc décidé de raccrocher les gants,
01:27:11 comme dirait l'autre, et il a bien fallu que quelqu'un devienne le bassiste
01:27:14 et c'est lui qui s'y est collé.
01:27:16 Alors il a choisi cet instrument pour deux raisons,
01:27:19 d'abord parce qu'il n'était pas très cher et qu'il était très léger.
01:27:23 Et puis l'histoire a voulu qu'ensuite cette basse en forme de violon
01:27:29 soit synonyme de "c'est la basse des Beatles", on ne peut pas se tromper.
01:27:33 Même si par la suite, il a joué avec d'autres instruments, d'autres basses,
01:27:37 dont une Reagan-Baker notamment,
01:27:39 mais celle-là, il l'a utilisée largement dans la première année des Beatles
01:27:44 et puis petit à petit, il a changé d'instrument.
01:27:47 Vous, l'historien des Beatles, vous avez une idée quand même de l'histoire de cette basse,
01:27:51 d'où elle peut se trouver ? Il y a des pistes ?
01:27:54 Ça peut être quelqu'un qui travaillait dans les studios à l'époque
01:27:58 et qui s'est dit "bah si elle me plaît bien, je pars avec".
01:28:02 Ça peut être aussi bête que ça.
01:28:05 Peut-être qu'ensuite il l'a revendue à quelqu'un, qu'elle se retrouve de l'autre bout du monde.
01:28:10 Ce qui est très amusant, c'est que ça me fait penser à un clip
01:28:12 que Paul McCartney a tourné en 1989 pour illustrer une chanson qui s'appelle "My Brave Face",
01:28:17 qui est extrait de son disque de l'époque qui s'appelait "Flowers in the Dirt".
01:28:22 Et dans le clip, c'est l'histoire d'un fan au Japon
01:28:26 qui a volé notamment son costume de Sgt Pepper et aussi déjà un instrument.
01:28:32 Et à la fin, bien sûr, ce fan se fait arrêter.
01:28:35 C'est amusant qu'on retrouve ça dans la réalité plus de 30 ans après.
01:28:41 Il promet une récompense, Paul McCartney, pour celui qui retrouvera sa basse.
01:28:45 Parce que ça peut m'intéresser, je peux me mettre à chercher.
01:28:48 C'est pas lui qui offre une récompense, c'est la société Hoffner.
01:28:53 Il faut souhaiter qu'elle revienne.
01:28:56 De toute façon, ça a plus une valeur sentimentale pour McCartney
01:29:00 qu'une réelle valeur de l'instrument.
01:29:03 Je vais saluer Fabien Lequeuve qui nous écoute et qui nous regarde.
01:29:07 Il y a une vente aux enchères consacrée aux Beatles à Rennes le samedi 16 septembre prochain
01:29:12 par l'étude West Enchères. Vous en serez ?
01:29:15 Moi ?
01:29:17 Non, vous n'y irez pas. Vous êtes fan des Beatles, il ne se passe rien.
01:29:20 Je suis vendu une grosse partie de ma collection en 2017 chez Drow.
01:29:25 Je suis plutôt vendeur.
01:29:27 Le mystère de la basse de Paul McCartney, c'est un peu comme le mystère
01:29:31 de la première calculatrice d'Eric de Ritmaten.
01:29:33 Il ne l'a jamais retrouvé et il la cherche encore aujourd'hui.
01:29:38 Merci monsieur d'avoir répondu à nos questions. Vous vouliez dire un dernier mot ?
01:29:41 Il y a un mystère semblable avec la guitare de John Lennon, une épiphone
01:29:45 qui s'est retrouvée des années après et qui a été vendue à une fortune.
01:29:48 Il y a des fétichistes un peu partout, mais ce qui est formidable,
01:29:53 c'est qu'on en parle dans le monde entier.
01:29:55 Je dirais la chasse à la basse ce week-end.
01:29:57 Merci beaucoup. En plus, c'est un instrument merveilleux.
01:29:59 C'est un instrument qu'on n'écoute pas forcément quand on entend une chanson.
01:30:03 Mais quand on ferme un peu les yeux et qu'on va chercher la ligne de basse derrière,
01:30:05 on comprend à quel point cet instrument est utile à toute chanson.
01:30:09 C'est un instrument qui a révolutionné. Les lignes de basse de Paul sont mélodiques.
01:30:13 C'est extraordinaire.
01:30:14 Merci Paul Volkow, Jacques Volkow, pardonnez-moi.
01:30:17 Vous auriez aimé vous appeler Paul Volkow, mais c'est Jacques.
01:30:20 Merci beaucoup d'avoir été avec nous. Très bonne soirée.
01:30:23 Marine, Maureen, une dernière info parce qu'on a une noce à célébrer.
01:30:28 Tout à fait, puisque Hugues Offray s'est marié samedi à l'âge de 94 ans
01:30:33 avec sa compagne de 49 ans, Murielle Mégevan, en couple ensemble depuis 28 ans.
01:30:38 Les tourtereaux se sont dit oui à Marley le roi, entouré de nombreuses célébrités
01:30:41 telles que Renaud, Jean-Luc Richemont ou encore Dave.
01:30:44 En tout cas fidèle à lui-même, Hugues Offray était habillé de santiagues et une veste à franges.
01:30:49 Alors, Hugues Offray racontait son histoire d'amour sur Europe 1 ce matin. Écoutez-le.
01:30:53 On l'a entendu tout à l'heure à 23h.
01:30:57 Parce que Fabien Lequeuvre, dès qu'on fait une petite info musique ou pop culture,
01:31:03 on parlait tout à l'heure de Céline Dion, non de Hugues Offray, qui s'est marié avec Murielle.
01:31:09 Et bien, sachez que Céline Dion s'appelle Céline Dion grâce à la chanson Céline.
01:31:14 Et la maman Thérèse Dion devait l'appeler Nathalie.
01:31:16 Mais quand elle a entendu la chanson Céline, elle a baptisé sa fille Céline. Céline Dion.
01:31:20 On salue. On en regarde beaucoup au Québec.
01:31:22 C'est pour ça que la bio, c'est Aline. Je ne sais pas si vous avez vu le film sur Céline Dion.
01:31:26 Bien sûr.
01:31:27 Aline, le nom, le prénom, c'était pour faire une analogie à Céline.
01:31:32 Et Gilbert Bécaud, je ne vois pas le rapport.
01:31:34 Nathalie.
01:31:35 Ah, elle avait un joli nom, mon guide. C'est ça ?
01:31:39 Nathalie.
01:31:40 Johan.
01:31:41 Oui.
01:31:42 Waouh, je ne sais pas trop. Merci Maureen.
01:31:44 Là, il reste quelques minutes. On est en train de partir un peu dans tous les sens.
01:31:48 Le président de la République occupe le terrain en cette rentrée.
01:31:52 Un nouveau buzz chez quelqu'un qui a beaucoup d'écoute auprès des jeunes, c'est Hugo Describes.
01:31:57 Longue interview menée par ce YouTuber.
01:31:59 On a vu un petit peu dans le journal, est-ce qu'on pouvait en retenir, notamment sur la laïcité, sur cette rentrée scolaire, sur l'uniforme.
01:32:04 Il y a eu un ou deux autres sujets que vous liez évoqués.
01:32:06 Oui, notamment un qui concerne l'écologie, parce qu'il s'adresse aux jeunes.
01:32:09 Et on sait que l'écologie pour les jeunes, c'est une préoccupation et une source d'anxiété, même pour un bon nombre d'entre eux.
01:32:16 Vous savez que certains écologistes radicaux nous disent maintenant, dans une vie, on ne pourra prendre l'avion que deux ou trois fois.
01:32:24 Il faut arrêter de prendre l'avion, etc.
01:32:26 Donc, Hugo a demandé au président de la République ce qu'il en pensait.
01:32:30 Est-ce qu'on va pouvoir continuer à voyager dans les prochaines années, dans les prochaines décennies ?
01:32:35 Ou est-ce que nous allons devoir rester à proximité de chez nous, ou en tout cas en France, dans les pays proches ?
01:32:41 Écoutez la réponse du chef de l'État.
01:32:44 Mais en parallèle, il faut décarboner l'aviation.
01:32:46 Parce qu'on prendra toujours des avions.
01:32:48 Et objectivement, en plus, nous en France...
01:32:50 Est-ce qu'on prendra autant à l'avenir ?
01:32:51 Attendez...
01:32:52 Est-ce qu'on prendra forcément autant à l'avenir l'avion ?
01:32:53 Nous, en France, on produit beaucoup d'avions.
01:32:56 Et moi, je serais un drôle de président à vous dire ça aujourd'hui, alors que nous sommes des champions de l'aéronautique.
01:33:01 Et que nous produisons, je crois, environ une bonne partie de la flotte internationale, d'un point non négligeable.
01:33:08 Et qu'on a des grands champions, et qu'on a des emplois partout en France sur ce sujet.
01:33:11 Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
01:33:12 Yoann ?
01:33:14 Voilà, donc la réponse du chef de l'État.
01:33:15 Non, évidemment, on pourra continuer à voyager en avion.
01:33:18 L'objectif, c'est de faire des avions qui soient des avions beaucoup plus propres.
01:33:22 Mais ce que dit le chef de l'État, c'est qu'évidemment, on ne va pas se tirer une balle dans le pied.
01:33:25 Puisqu'en France, avec Airbus notamment, et en Europe, on est un peu les champions de l'aviation en concurrence avec Boeing.
01:33:30 Mais évidemment, il faut continuer à développer ce secteur.
01:33:32 Il faut que les jeunes, à l'avenir, puissent continuer à voyager, à découvrir le monde autant qu'ils le souhaitent.
01:33:37 Et que l'objectif, donc, c'est de décarboner et de ne pas supprimer, comme le prône déjà un certain nombre de radicaux.
01:33:44 Oui, Yannick ?
01:33:45 On oublie de dire que la France est le pays d'Europe et du monde, somment, qui pollue le moins.
01:33:50 Le pourcentage de pollution, d'émissions de CO2, c'est le plus faible.
01:33:54 Donc, c'est dommage qu'on se casse comme ça notre industrie.
01:33:57 On a déjà cassé l'automobile.
01:33:58 Là, si on cassait l'aéronautique, ce serait dramatique.
01:34:01 Et on oublie de dire aussi que, puisqu'on parlait des jets d'affaires,
01:34:04 que le streaming, par exemple, quand on écoute de la musique en ligne ou de la vidéo,
01:34:08 ça pollue plus en termes de puissance demandée que le décollage d'un jet.
01:34:13 Donc, vous voyez, il faut faire attention.
01:34:15 Non, c'était les données de l'ADEME qui ont été corrigées.
01:34:17 C'est un vaste mine, je vous assure.
01:34:18 Il y a des travaux très intéressants.
01:34:20 Le numérique, les usages numériques polluent beaucoup moins que ce que l'ADEME a dit pendant des années.
01:34:24 Ils ont été obligés de récupérer.
01:34:25 Ils disent toujours tout et l'inverse.
01:34:26 Alors, malheureusement, c'est l'heure de la revue de presse.
01:34:28 Enfin, malheureusement, je vous coupe.
01:34:30 C'est l'heure de la revue.
01:34:32 On fait des contractions pour aller vite et puis on se retrouve dans la panade.
01:34:35 À la une de vos quotidiens, demain, les policiers témoignent à la une d'aujourd'hui en France,
01:34:39 la guerre perdue contre les dealers.
01:34:41 Un dossier à lire en une du Parisien, aujourd'hui en France.
01:34:45 Le Figaro, demain, revient sur la pénurie de médicaments.
01:34:48 Pourquoi la crise va durer, nous dit le Figaro dans sa une.
01:34:52 La croix et l'inflation.
01:34:54 On y reviendra avec vous demain, Eric.
01:34:55 Parce qu'on n'a pas eu le temps d'évoquer ce sujet aujourd'hui.
01:34:58 Mais c'est vraiment l'un des sujets forts de la rentrée qui préoccupe tous les Français.
01:35:02 L'aide alimentaire à bout de souffle, également.
01:35:04 On en a parlé avec les Restos du Cœur.
01:35:06 Les nouveaux chantiers des retraites pour les écoles, l'auto, du patrimoine et les sites retenus.
01:35:11 Tiens, on va les découvrir grâce à Ouest France à paraître demain matin.
01:35:15 On parle évidemment avec Califano, à droite, sur la manchette du Mondial de rugby qui va démarrer vendredi.
01:35:22 Les restos ont aussi besoin d'aide.
01:35:24 Sartre nous dit le mène libre, là aussi, à lire demain en une de ce quotidien régional.
01:35:28 Et puis un mot des dernières nouvelles d'Alsace.
01:35:30 Les associations de solidarité ont à leur tour besoin d'aide.
01:35:33 Vous voyez que toute la presse en parle.
01:35:34 Toujours du neuf à la rentrée également pour les dernières nouvelles d'Alsace.
01:35:38 Voilà ce petit panorama de la presse nationale et régionale.
01:35:43 23h47, c'est l'heure de la météo.
01:35:45 Qui va s'y coller ce soir ?
01:35:47 C'est la caméra folle qui décide.
01:35:49 La caméra folle qui va décider qui va nous présenter la météo ce soir.
01:35:54 C'est pour Jean-Sébastien Ferjou.
01:35:56 La caméra folle a décidé.
01:35:57 Jean-Sébastien, on vous écoute.
01:36:00 Si on veut bien nous envoyer les cartes, bien sûr.
01:36:03 Demain matin, il va faire très beau.
01:36:06 C'est vrai que c'est...
01:36:07 Il va faire très beau sur une grande moitié, même trois carats.
01:36:12 Les températures demain matin.
01:36:13 Et regardez la Rochelle.
01:36:14 La Rochelle, c'est vraiment la plus belle ville de France.
01:36:16 Il fera 21° demain matin.
01:36:19 Il fera 13° à Strasbourg, je vous aide un peu.
01:36:21 Demain après-midi, il y aura du vent sur l'Occitanie.
01:36:25 Il fera chaud en Occitanie aussi, et même dans le centre, en Bourgogne, j'ai l'impression.
01:36:31 C'est quoi ? C'est 36° ? C'est au cercle, ça, non ?
01:36:33 Oui, ça doit être en Bourgogne, oui.
01:36:35 Mais la Bourgogne, c'est grand.
01:36:36 C'est quelle ville, la 36° ?
01:36:38 Il fera 28° à la Rochelle.
01:36:40 Et 34° à Bordeaux.
01:36:42 La semaine ne commence pas excellemment en termes de météo avec Jean-Sébastien Ferrer.
01:36:46 Je mets pas mal, pas mal.
01:36:47 On met un quoi ? 5/10 ?
01:36:49 Ouais, 5.
01:36:50 Allez, 5/10.
01:36:51 Pour l'instant, le champion, c'est Yoann, qui maîtrise parfaitement l'art de la météo.
01:36:54 Il fait ça pour montrer à nos téléspectateurs à quel point c'est un métier, c'est un art.
01:36:58 Et ça exige énormément de connaissances de présenter les bulletins météo.
01:37:03 J'en profite pour saluer notamment Alexandra Blanc, vous retrouverez demain en matinale.
01:37:06 Merci les amis.
01:37:07 A demain.
01:37:08 A demain, à part Hermès-Lure, Coralie de Laplace, Céline Géneau également en rédaction.
01:37:12 A qui on dit merci, on vous souhaite une belle nuit.
01:37:14 Olivier de Caron-Flech pour l'édition de la nuit.
01:37:15 A demain.
01:37:16 ♪ ♪ ♪