Dans son édito du 31/10/2024, Gauthier Le Bret évoque le retour des vols "charters".
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00:00Ça y ressemble, Chana, même si le terme n'est pas repris par le ministère de l'Intérieur.
00:04C'est des vols réalisés avec l'aide de Frontex, les gardes frontières européens.
00:09Et vous l'avez dit, hier, ce vol en direction de l'Albanie a concerné 41 ressortissants de ce pays,
00:1617 majeurs et 24 mineurs.
00:18C'est important parce que Bruno Rotaio prouve qu'il est possible d'expulser des mineurs.
00:22Donc ce sont des vols groupés dans un même vol.
00:25On met 41 migrants albanais en situation irrégulière
00:29et on les expulse en même temps.
00:31Vous l'avez dit, ça a déjà été le cas sous l'ère Bruno Rotaio
00:35qui vient de commencer au ministère de l'Intérieur vers la Géorgie,
00:37avec 57 personnes éloignées, et vers la République démocratique du Congo.
00:41Là, c'était un vol depuis Mayotte.
00:43L'objectif de Bruno Rotaio, il est simple, vider les crânes,
00:47les centres de rétention administratifs pour libérer des places,
00:50mais aussi vider les hébergements d'urgence.
00:53Avec ces vols groupés, il est vrai qu'ils ressemblent à ceux de Nicolas Sarkozy
00:57quand il était lui-même ministre de l'Intérieur,
00:58ce qu'on avait appelé les vols charter.
01:01Et il l'assume toujours, l'ancien président,
01:03d'avoir mis en place ces vols charter, parfois de manière hebdomadaire.
01:07Toutes les semaines, quand il était l'invité exceptionnel de CNews et Europe 1,
01:11il y a quelques semaines, l'ancien président est revenu sur ces vols charter
01:14et il a dit qu'il fallait en refaire.
01:16Et le premier vol charter, il ne date pas de Nicolas Sarkozy,
01:19mais de Charles Pasqua, ancien ministre de l'Intérieur.
01:22En 1986, le premier vol charter décollait vers le Mali.
01:26Donc, vous voyez la lignée des ministres de l'Intérieur que cherchent Bruno Rotailleau,
01:31Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy.
01:33C'est évidemment une lignée de fermeté
01:35et c'est ce que compte incarner Bruno Rotailleau en parole,
01:38mais désormais aussi en acte.
01:40Gauthier, on peut dire que Bruno Rotailleau se multiplie en ce moment ?
01:42C'est le ministre, en dehors de Michel Barnier bien sûr,
01:46qui incarne quelque chose aujourd'hui au gouvernement.
01:49On peut quasiment dire que c'est un Premier ministre bis,
01:51un vice-Premier ministre.
01:52Il occulte tous les autres.
01:54Il existe médiatiquement, il est souvent dans la presse, dans les médias.
01:58Je peux vous dire que demain, il sera à nouveau dans une matinelle
02:00et qu'on attend sa réaction sur la présence de Yassine Belattar au Maroc.
02:04Et puis, au Maroc justement, où il était,
02:07il a trouvé un accord pour augmenter les obligations de quitter le territoire français.
02:12Lors d'exécution, le Premier ministre marocain,
02:14le ministre de l'Intérieur marocain lui a juré que ça allait augmenter.
02:19Les laissés-passés consulaires allaient arriver plus rapidement
02:22et qu'on allait pouvoir augmenter les expulsions.
02:24C'est une promesse, on va voir si c'est suivi d'actes.
02:27Mais Bruno Rotailleau, vous voyez qu'il se multiplie.
02:29Et quitte à firmer sa ligne au sein du gouvernement
02:32et à prendre ses distances avec ses camarades du gouvernement,
02:36même à les choquer, on voit comme il est contesté en interne au gouvernement.
02:40Mais pour le moment, c'est le seul qui imprime,
02:42c'est le seul qui incarne quelque chose.
02:44Il imprime tellement, il incarne quelque chose,
02:46que je vais vous confier un secret, Chana, son nom est déjà évoqué pour 2027.
02:54Et la concurrence avec Laurent Wauquiez pour incarner les Républicains
02:57à la prochaine élection présidentielle a d'ores et déjà commencé.