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00:00 11% d'augmentation du prix des fournitures scolaires,
00:02 sa promesse d'un professeur devant toutes les classes qui n'a pas été tenu,
00:05 et bon, de toute façon à chaque fois qu'ils ne sont pas capables de préparer une rentrée,
00:08 ils font la même diversion, parfois ça parle du burkini,
00:11 ensuite ça parle des accompagnatrices scolaires, du voile dans le sport,
00:14 à chaque fois qu'ils échouent, ils font une polémique islamophobe.
00:17 Et d'ailleurs, ce choix de la Baya...
00:19 Islamophobe ? Attendez, je vous arrête deux secondes.
00:20 Sophie Binet est islamophobe ?
00:22 Mais non, le gouvernement l'est.
00:23 Ah bon, mais Sophie Binet quand elle dit qu'elle est pour l'interdiction pour vous, c'est...
00:26 Non, parce que le gouvernement, à chaque fois qu'il n'est pas capable de gérer correctement
00:30 les services publics et le pays en général,
00:31 alors il fait une diversion avec une polémique islamophobe.
00:33 Et d'ailleurs, la question de la Baya, mais ça fait longtemps que ça existe,
00:36 en juin dernier, il y a une lycéenne qui m'avait parlé, elle m'avait dit "Monsieur,
00:39 moi je ne suis pas musulmane, mais je suis maghrébine,
00:41 mon corps change et j'ai envie de porter une robe longue,
00:43 je n'ai pas le droit de rentrer avec une robe longue dans mon établissement,
00:45 parce qu'on dit que c'est religieux alors que je ne suis pas musulmane."
00:48 Et d'autres, qui elles ne sont pas maghrébines, elles ont le droit de porter une robe longue.
00:51 Non mais tout ça n'a pas de sens.
00:52 Et puis surtout, l'école, elle a été faite pour les lycéennes, pour les lycéens.
00:55 Allez leur demander c'est quoi leur priorité.
00:57 - On va parler du reste, mais quand même,
00:59 pardon, je vous dis, est-ce que Sophie Binet est islamophobe ?
01:01 Vous dites "non, c'est le gouvernement qu'il est".
01:03 Sophie Binet, elle est à la tête de la CGT,
01:04 quand on lui demande "est-ce que vous êtes favorable à l'interdiction de la Baya ?"
01:07 elle dit "oui".
01:08 - Non, elle explique qu'il y a besoin de règles beaucoup plus claires.
01:11 Et ce que j'explique, c'est qu'il faut constamment avoir des débats.
01:14 Mais constamment, on n'a que ça.
01:15 Ça fait des années qu'on a ça.
01:16 On a des débats sur les hijabeuses,
01:18 on a des débats sur les accompagnatrices scolaires.
01:20 Il y a un climat...
01:20 - Est-ce que ça veut dire que pour vous, c'était un non-sujet ?
01:23 Il faut les laisser et il n'y a pas d'interdiction
01:25 et on peut venir à l'école en Abaya.
01:26 - Mais vous savez, ce n'est pas à moi qu'il faut le demander d'ailleurs,
01:28 ce n'est même pas à vous, c'est au gouvernement.
01:29 C'est aux lycéennes et aux lycéens.
01:31 Allez demander aux lycéennes et lycéens
01:32 "est-ce que l'Abaya, c'est un problème dans votre établissement ?"
01:34 Non ! Et vous, vous parlez de réchauffement climatique,
01:36 de parcours sup' et de la dépression qui règne dans la jeunesse.
01:39 Ça n'intéresse que les gouvernements et les plateaux télé, ce débat.
01:42 - Vous ne me répondez pas.
01:43 Est-ce que pour vous, le fait de porter une Abaya,
01:44 c'est tranquille, il n'y a pas de problème, c'est normal,
01:47 il n'y a pas d'interdiction à avoir, c'est un non-sujet ?
01:48 - Mais vous savez, je dis à toutes les femmes,
01:51 et notamment aux lycéennes, que je ne suis personne pour leur dire
01:53 comment est-ce qu'elles doivent s'habiller,
01:54 que Gabriel Attal n'est personne pour leur dire
01:56 comment est-ce qu'elles doivent s'habiller.
01:57 Soyez libres les filles et n'écoutez pas les personnes
02:00 qui vous disent que vous seriez trop ou pas assez.
02:02 - Donc pour vous, c'est une forme de liberté de porter l'Abaya ?
02:05 - Mais attendez, là déjà, on commence à avoir tout le débat sur ce sujet-là
02:08 et j'aimerais qu'on arrête d'avoir des débats sur les crop-top des filles
02:11 ou sur la longueur de leur robe.
02:12 - Non mais ce que je trouve intéressant Louis Boyard,
02:13 c'est que l'un de vos arguments, c'est de dire que ce n'est pas la priorité.
02:15 Ça, j'entends parfaitement.
02:17 Mais dans ces cas-là, imaginons une situation où l'école irait bien.
02:20 Est-ce que vous considéreriez malgré tout que l'Abaya,
02:22 qui certes n'est pas dans votre priorité,
02:24 mais est-ce que c'est quand même dans la liste ?
02:25 Est-ce que ça fait quand même partie des points
02:27 dont vous vous dites qu'il faut, à un moment, s'y intéresser et il faut le traiter ?
02:30 - Mais ce n'est pas un vêtement religieux l'Abaya.
02:32 - Donc pour vous, ce n'est pas un vêtement religieux ?
02:33 - Mais ce n'est même pas pour vous.
02:34 - Quand vous rentrez dans une classe, c'est ça l'argument de Gabriel Attal.
02:36 Il dit quand on rentre dans une classe,
02:38 on voit immédiatement qui sont les élèves musulmans et qui ne le sont pas.
02:40 - Voilà, mais j'aimerais rappeler que Gabriel Attal n'est jamais rentré dans une classe.
02:43 Il ne sait pas ce que c'est que l'école publique.
02:45 Il ne sait pas ce que c'est qu'une école de banlieue.
02:46 On s'en fout. Voilà, je vais vous répondre.
02:51 J'ai été dans un lycée du Val-de-Marne et on s'en fout.
02:54 On a d'autres problèmes que les polémiques islamophobes utilisées par Gabriel Attal
02:58 pour cacher le fait qu'il y a des gamins dans ma circonscription
03:01 qui n'ont pas toutes les fournitures scolaires
03:03 et qu'il n'y a pas un enseignant devant toutes les salles de classe.