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00:00 à 7h46 précisément, nous sommes le 4 septembre, lundi 4 septembre.
00:04 Et ça y est, c'est fini, il est vacances pour les 321 000 écoliers, collégiens et lycéens alsaciens.
00:10 C'est la rentrée, ce matin on parle des nouveautés, des dossiers sensibles
00:14 et puis aussi des inquiétudes des parents avec le recteur de l'Académie de Strasbourg ce matin.
00:18 Bonjour Olivier Faron.
00:19 Bonjour.
00:20 En Alsace, la nouveauté en cette rentrée, c'est notamment l'enseignement de l'alsacien dans des classes immersives,
00:26 des cours à 75% en alsacien et en allemand, 25% en français, 4 classes, hauts-reins et bas-reins.
00:33 Vous avez eu beaucoup d'inscriptions ?
00:35 Oui, on a des inscriptions, on a plus d'une dizaine d'inscrits dans chaque classe.
00:40 C'est la première fois que l'alsacien sera enseigné dans les établissements publics de l'Académie,
00:44 donc c'est quelque chose d'important.
00:46 Et on lance ces parcours immersifs, comme vous l'avez dit, de l'allemand, de l'alsacien et du français,
00:52 dans des maternelles, dans 4 villes, 2 dans le bas-rein et 2 dans le haut-rein,
00:56 et encore une fois, plus d'une dizaine d'inscrits à chaque fois.
01:00 Venez nous dire, vous, ce matin, si vous vous envisagez d'inscrire vos enfants dans des classes immersives en alsacien,
01:05 et puis vous pouvez aussi parler de la rentrée, évidemment, avec le recteur de l'Académie de Strasbourg.
01:11 Le numéro, je vous le redonne, pour vous qui nous découvrez, 0388 25 15 15.
01:15 Olivier Faron, ces classes immersives, 55 élèves en tout, il me semble, sur 4 classes,
01:19 il y a des endroits où ça marche moins bien que d'autres.
01:22 On a un reportage ce matin, à Colmar notamment, où on a 8 élèves dans la classe.
01:26 Tout sera maintenu ? Il n'y aura pas de certaines classes supprimées pour proposer plus de classes à des endroits où il y a un plus grand engouement ?
01:38 C'est un engagement fort, c'est un engagement personnel, c'est un engagement du rectorat.
01:41 Donc les classes seront maintenues.
01:43 Après, c'est un lancement, donc il faut faire connaître le dispositif, il faut aussi sensibiliser les parents.
01:49 Mais ça, évidemment, ça sera maintenu et ça s'amplifiera les années prochaines.
01:54 Nous croyons beaucoup dans ce dispositif qui est très important parce que notre académie,
01:58 c'est l'académie du bilinguisme avec la langue allemande et il est important aussi de reconnaître l'alsacien.
02:03 C'était une demande des parents qui parlent alsacien, d'autres aussi peut-être qui ne parlent pas forcément alsacien
02:10 et qui aimeraient que leurs enfants aient cette chance.
02:12 J'ai beaucoup échangé avec les parents, vous parliez de Colmar, j'ai été à Colmar.
02:15 Les parents se retrouvent dans ce dispositif, même des parents qui ne parlent pas alsacien chez eux.
02:19 Ils ont envie, parce qu'on sait que l'enrichissement linguistique,
02:23 c'est évidemment quelque chose de très positif pour la réussite des jeunes,
02:27 et donc ils ont envie d'avoir cette expérience-là, ils ont envie que leurs jeunes appréhendent aussi
02:32 ce qui est une réalité, l'identité culturelle de notre territoire.
02:36 Donc voilà, c'est quelque chose qu'il fallait engager et je suis fier d'avoir pu l'engager.
02:42 Alors cette rentrée, elle est très particulière pour certains élèves de Strasbourg.
02:47 Ceux de l'école Marguerite Perret, elle a été incendiée pendant les émeutes à Cronanbourg.
02:52 Elle ne peut pas rouvrir aujourd'hui.
02:55 Vous avez bien sûr une petite pensée pour les élèves, les parents,
02:58 qui font une rentrée dans des conditions pas forcément idéales.
03:01 Bien sûr, c'est la seule école de l'Académie qui ne peut pas rouvrir.
03:05 Il y en a cinq en France.
03:07 Les travaux sont engagés, on travaille beaucoup avec la municipalité de Strasbourg bien sûr
03:11 pour avancer.
03:12 Nous sommes optimistes, nous pensons qu'après la Toussaint, ça repartira.
03:18 Mais effectivement, il y a cette difficulté.
03:21 Mais rassurez-vous, les élèves qui sont de cette école Perret auront évidemment un enseignement.
03:27 Ils iront dans d'autres écoles proches.
03:29 Tout est organisé, on a réuni les parents, on a travaillé avec les enseignants.
03:34 Tout se passera, j'allais dire, le moins mal du monde.
03:37 Mais c'est vrai qu'il y a ce moment de légère difficulté à cette rentrée.
03:41 L'un des sujets qui a été mis au cœur de l'actualité en cette rentrée par le ministre
03:44 de l'Éducation nationale et puis aussi un petit peu plus récemment par le président
03:48 de la République, c'est le port de l'abaya.
03:50 C'est une robe longue qui est désormais interdite dans les établissements scolaires.
03:55 Concrètement, comment ça se passe sur place, dans les établissements, si des élèves
04:01 se présentent aujourd'hui avec cette tenue ?
04:03 Le ministre de l'Éducation nationale a dit que le port des abayas et aussi des camis
04:09 pour les jeunes hommes étaient désormais, ne pouvaient pas se faire dans les établissements
04:14 scolaires, puisque c'est la loi de 2004 sur les signes ostensibles et le rappel de la laïcité.
04:20 Si une jeune femme, évidemment, je profite de ce micro pour dire, évidemment, il faut
04:26 respecter la laïcité, il faut que les jeunes femmes du territoire évidemment évitent
04:30 ce type de vêtements, vous l'avez dit, qui ont une signification qui n'est pas dans
04:35 le cadre de la laïcité, elles seront accueillies dans les établissements, mais elles ne rentreront
04:40 pas dans la classe et il y aura une phase de dialogue pour leur expliquer la signification
04:46 de ce vêtement.
04:47 Et donc c'est une question sur laquelle vous avez échangé avec les chefs d'établissement,
04:54 ils étaient en demande là-dessus, sur des règles un peu plus claires ?
04:58 Soyons très clairs, les chefs d'établissement ont fortement souhaité cette interdiction
05:04 de la baïa et des camices, ils sont aujourd'hui, j'allais dire, soulagés, parce qu'ils
05:08 se sont retrouvés au printemps dernier devant une difficulté pour laquelle ils n'avaient
05:12 pas de cadre réglementaire.
05:14 Maintenant ils ont un cadre, donc ils ont souhaité cette clarification qui pour eux
05:18 est très importante.
05:19 J'ai rencontré bien sûr les chefs d'établissement toute la semaine dernière, ils ont rappelé
05:24 leur rattachement à cette décision de Gabriel Attal.
05:26 Vous le disiez, ça commence par le dialogue, est-ce qu'à terme on peut arriver à des
05:32 exclusions de l'établissement temporaire ou durable ?
05:35 Alors, je crois que le dialogue sera évidemment l'élément le plus important.
05:40 Après, s'il y a une volonté de continuer dans quelque chose qui encore une fois ne
05:46 respecte pas l'une des valeurs de notre école républicaine, laïcité, il faudra que des
05:50 décisions soient prises.
05:51 Mais je compte sur le dialogue, le dialogue avec les jeunes femmes ou les jeunes hommes,
05:55 le dialogue avec les parents, le dialogue de l'ensemble de la communauté éducative
05:59 pour que chacun comprenne le sens de cette décision.
06:02 Dialogue aussi avec vous ce matin au 03 88 25 15 15 si vous souhaitez échanger avec
06:06 notre invité sur les nouveautés de cette rentrée, les décisions fortes.
06:09 Vous n'hésitez pas à composer le numéro de France Bleu Alsace.
06:11 Notre invité c'est Olivier Farron, recteur de l'académie de Strasbourg.
06:15 Le manque d'enseignants, c'est aussi un problème récurrent, on l'entend régulièrement
06:20 dans l'actualité.
06:21 Olivier Farron, est-ce que tous les élèves ont un enseignant pour cette rentrée ?
06:23 Oui, je le dis et je le dis avec force, tous les élèves de l'académie de Strasbourg
06:30 auront un enseignant.
06:32 Je l'avais dit l'année dernière et ça a été respecté.
06:34 Je le dis encore avec plus de force cette année parce que nous avons des bons messages,
06:39 des bons signaux pour le recrutement des enseignants.
06:42 Les concours qui se sont déroulés en juin ont montré qu'il y a plus de candidats
06:47 et donc nous aurons plus d'enseignants titulaires.
06:49 Il restera quelques contractuels mais en tout cas aujourd'hui pour cette rentrée,
06:54 pour les 321 000 jeunes de l'académie de Strasbourg, ils auront un enseignant devant
06:59 eux pour ce début et cette rentrée.
07:02 Et pour la suite, Olivier Farron, parce qu'on sait que des fois c'est au niveau des remplacements
07:05 en cas de maladie que ça pose problème, la présence des enseignants.
07:09 Alors nous sommes très vigilants, bien sûr, et c'est un engagement très fort qui a été
07:14 rappelé par le président de la République, par le ministre Gabriel Attal.
07:17 Il y aura évidemment un enseignant pour chaque jeune.
07:20 Mais après, cette question du remplacement, cette question des viviers d'enseignants,
07:24 c'est aussi l'une de nos priorités.
07:26 Donc nous avons pris les dispositifs nécessaires pour aller en ce sens et là encore, nous
07:31 répondrons dans les meilleures conditions à cette question-là.
07:34 De plus, je rappelle qu'à cette rentrée est mis en place un dispositif qui s'appelle
07:38 le RCD, de remplacement de courte durée, pour que précisément on réponde à cette
07:43 question du remplacement.
07:44 Un petit mot sur Mulhouse, pour terminer, M. Farron, on a un dispositif tout nouveau,
07:51 ça s'appelle Ambition Mulhouse.
07:52 En quelques mots, vous nous présentez l'idée de travailler plus en lien avec tous les acteurs
07:58 de la ville ?
07:59 Depuis mon arrivée en mars 2022, je me suis mobilisé pour Mulhouse, parce qu'à Mulhouse,
08:03 la situation sociale est souvent difficile, les résultats ne sont pas au niveau qu'on
08:06 peut attendre.
08:07 Donc nous nous sommes mobilisés.
08:08 La bonne nouvelle, c'est qu'en juin, notre plan qui s'appelle Ambition Mulhouse, pour
08:11 la réussite de tous les jeunes, pour éviter le décrochage, a été financé.
08:15 Nous avons reçu un financement de 7 millions d'euros, un peu à l'image de ce qui se fait
08:19 à Marseille.
08:20 Donc nous allons engager une vraie dynamique pour la réussite des Mulhousiennes et des
08:23 Mulhousiens et nous en sommes très fiers.
08:25 Et on va évidemment se pencher sur ce dispositif sur France Bleu Alsace.
08:29 Merci Olivier Farron d'avoir été en direct sur France Bleu.
08:33 Et très belle rentrée à tous les jeunes en tout cas.
08:35 Et oui, et au professeur, à tout le monde, effectivement, aux enseignants qui sont déjà
08:37 rentrés en fin de semaine dernière.
08:38 L'après-rentrée, c'était vendredi dernier.
08:40 derniers. Là c'est effectivement les collégiens, les lycéens...