Nicolas Glière du mouvement des "stylos rouges": "Depuis 30 ans, on fait tout pour que le métier d'enseignant n'attire plus"

  • l’année dernière
Ce vendredi est le jour de la rentrée pour les professeurs

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00:00 Comment ça va ?
00:01 Aujourd'hui ?
00:02 C'était votre rentrée ?
00:04 Tout à fait. Personnellement, ça s'est très bien passé.
00:06 Mais ce n'est pas le cas dans beaucoup d'établissements
00:09 où on manque toujours énormément de professeurs.
00:11 Pour la bonne et simple raison que depuis 30 ans,
00:14 on s'est vertus à faire fuir les intellectuels des écoles.
00:17 On fait tout pour que le métier n'attire plus.
00:19 On fait tout pour que les gens qui voudraient être enseignants,
00:22 qui voudraient transmettre des connaissances,
00:25 ne puissent plus le faire parce qu'on est sous-payés.
00:26 On va reparler de l'attractivité ou du manque d'attractivité.
00:29 On est extrêmement mal payés.
00:30 Nous, on demande, chez les stylos rouges,
00:32 on demande 1 000 euros par mois pour les enseignants.
00:34 Ça semble beaucoup, mais quand ça fait 40 ans
00:36 que le pouvoir d'achat s'effondre,
00:38 qu'on ne rattrape ni l'inflation, ni le niveau de vie,
00:41 ni en parité le pouvoir d'achat,
00:42 ce qui était touché par les enseignants il y a 40 ans,
00:45 il y a un problème.
00:46 Et puis, il y a aussi le fait
00:47 qu'être professeur aujourd'hui est plus difficile.
00:50 On nous en demande beaucoup plus.
00:52 Il y a énormément de contraintes.
00:54 Des contraintes en temps.
00:56 On nous fait faire des réunions très souvent ineptes, inutiles,
00:59 comme dans beaucoup de métiers,
01:00 au lieu de nous laisser faire court tout bêtement.
01:02 Nous, nous nous demandons juste
01:04 à pouvoir faire court dans de bonnes conditions matérielles
01:07 en étant reconnus, bien payé, bien traité.

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