Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Pardon Serge ?
00:01 - Oui, je disais justement quand Monsieur parle de famille traditionnelle, c'est pour
00:05 ça que moi j'ai ouvert le débat tout de suite en disant qu'il est très dangereux et je
00:10 vois très bien le côté de certains catholiques, certains, qu'on a retrouvé à la manifestation
00:16 pour tous avec les propos "ils font le lien GPA, homosexualité, mais j'insiste, j'insiste,
00:22 j'insiste".
00:23 Si vous prenez le temps d'écouter l'introduction de mon propos, moi au départ, puisque Monsieur
00:28 parle de famille traditionnelle, prenant l'exemple d'un couple hétérosexuel, croyant qu'il
00:33 peut avoir des difficultés à avoir un enfant pour différentes raisons médicales de stérilité,
00:38 et si autour de vous, il y a quelqu'un dans un acte de foi, dans un acte de générosité,
00:43 dans un acte d'amour, qui veut porter un enfant pour eux, bien justement, il y a une famille
00:50 traditionnelle ces gens-là.
00:51 - J'entends, vous l'avez dit.
00:52 - Et donc, pour moi, c'est une question que je lui pose, pourquoi il s'opposerait à cette
00:55 famille-là ?
00:56 - Alors Pierre, en revanche, vous pouvez répondre.
00:58 - Je réponds immédiatement.
00:59 - Répondez en quoi une famille traditionnelle peut évoluer.
01:03 - Je remercie Monsieur.
01:05 La première chose qu'il faut bien saisir, à mon sens, avoir des enfants, ce n'est pas
01:10 un dû, c'est un don.
01:11 Première chose.
01:12 Deuxième chose, et qui aussi est tout à fait nécessaire de le comprendre, c'est que
01:18 l'AGPR est condamnable, non pas parce qu'elle va servir, et de toute façon, elle servira
01:22 aux couples homosexuels, mais parce qu'elle est condamnable dans son principe.
01:25 Parce que, quand bien même il s'agirait d'un couple hérosexuel, ce serait quand même
01:31 l'enfant de quelqu'un d'autre, voyez-vous.
01:33 Et ce n'est pas donc une famille traditionnelle, pas du tout.
01:36 Parce que si cela se développe, à ce moment-là, mais… Et puis les enfants, pensons aux enfants.
01:40 On parle souvent des parents, ouin ouin, je veux avoir un enfant, certes, bien sûr, mais
01:44 la question, c'est l'enfant.
01:45 L'enfant, moi, je connais des personnes même, ne serait-ce que de parents divorcés, qui
01:48 ont très mal vécu le divorce, parce que ça leur fait perdre leurs repères.
01:51 Et là, c'est la même chose.
01:52 Alors, quand vous êtes les monstres, et que je vous réponds, justement…
01:54 Mais je connais aussi, Pierre, des enfants dans des familles où les parents sont restés
01:59 ensemble et qui ne savaient plus et qui ont été une catastrophe.
02:01 Qui ne s'attendent pas, qui se détestent.
02:02 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, Pierre ?
02:03 On sait bien tout ça.
02:04 On sait bien tout ça.
02:05 Pierre, si je peux me permettre de répondre à votre propos, là où je voulais pour nourrir
02:09 le débat.
02:10 Je vous en prie, Serge.
02:11 Oui, merci.
02:12 Dans le propos de Pierre, là aussi, il y a une erreur de compréhension.
02:17 Parce que Pierre parle que l'enfant qui sera porté ne sera pas suivi du couple.
02:22 C'est faux, Pierre.
02:23 Si au sein du couple hétérosexuel, la femme ne peut pas porter parce qu'elle a un problème
02:29 d'andrométriose, par exemple, mais qu'elle produit ses ovules et que le papa a des spermatozoïdes,
02:35 le mari fertile, eh bien, à ce moment-là, on est dans le vrai cadre d'une GPA où
02:40 ça sera bien, je suis désolé, Pierre, l'enfant du couple formé par les ovules et les spermatozoïdes
02:47 du couple formé, peut-être marié, peut-être bien croyant, qui seront juste portés parce
02:52 que le ventre de ce couple ne pourra pas le porter par une tierce personne.
02:56 Donc, quand vous dites que la GPA, même pour un couple hétérosexuel, l'enfant, il ne
03:00 sera pas de ce couple, c'est faux, Pierre.