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00:00 accueil sur ce plateau Grace Jeyno. Bonsoir à vous, membre de la société
00:04 civile, secrétaire générale de l'association TROC. C'est TROC, de
00:07 quelle manière vous vous accueillez ce qui est en train de se passer au Gabon en
00:11 ce moment, ce coup de force, ce coup d'état ? Nous sommes ravis, nous sommes ravis
00:16 d'autant plus que ça fait 14 ans que nous combattons monsieur Ali Bongo, dont
00:22 7 ans où monsieur Ali Bongo a fait un coup d'état électoral contre monsieur
00:27 Pink qui était le candidat à l'élection présidentielle de 2016. Donc nous avons
00:33 tellement appelé à l'aide la communauté internationale, les médias et personne
00:42 ne nous a entendu et nous avons aussi fait appel à toutes les associations
00:48 possibles des droits de l'homme. Nous avons été quand même écouté un petit
00:52 peu par la France Insoumise, Joe Biden, le député européen.
00:56 Nous avons eu aussi monsieur Yannick Jadot qui a un petit peu travaillé avec
01:00 nous mais nous étions quand même bloqués à chaque fois malgré les
01:05 résolutions de 2017 qui avaient largement démontré que monsieur Ali Bongo avait
01:11 non seulement volé l'élection de monsieur Pink et avait permis aussi de
01:18 montrer des irrégularités criantes et nous avions aussi, à part ce
01:24 contention électorale, nous avions aussi le problème des tueries au QG de monsieur
01:30 Pink. Malheureusement nous n'avons jamais eu, malgré tout ce qu'on a pu tenter,
01:34 nous avons jamais eu de solution ou en tout cas d'écoute valable.
01:40 Vous dénoncez donc là des irrégularités lors du scrutin du week-end dernier, vous
01:46 regrettez aussi donc ce règne de la famille Bongo mais est-ce que vous
01:50 pourriez dire ce soir que vous êtes totalement confiante quant à la suite
01:54 des événements parce que ça reste un coup de force, un coup d'état fomenté par
01:59 l'armée ? Coup d'état médiatique pour vous mais pour le peuple gabonais qui souffre, qui a
02:03 longtemps appelé à l'aide, pour nous c'est une révolution, c'est notre armée qui
02:09 nous libère. Et vous leur faites confiance ? Vous faites confiance à l'armée ? C'est une armée qui
02:12 nous libère quand on a souffert autant, quand on n'a pas été écouté, quand on a
02:16 eu une vague d'exilés, quand on a eu une séquestration de notre citoyenneté, de
02:23 nos passeports, quand on a eu un gros nombre de prisonniers politiques,
02:28 croyez-moi on était prêt à être librairés même à part le père noël.
02:32 Il fallait renverser le pouvoir en place mais quel espoir vous fondez-vous
02:36 aujourd'hui sur ce chef désigné président de la transition ?
02:41 Nous espérons qu'il remette en place nos institutions, qu'il fasse en sorte
02:50 que enfin le vote des citoyens gabonais soit entendu, préservé et qu'il n'y ait
02:57 aucune ingérence, aucune forme de négociation autour du choix des gabonais
03:03 et nous espérons que notre pays enfin sorte de cette pauvreté malgré les
03:09 richesses que l'on pourrait avoir et que nous ayons enfin un partenariat
03:13 gagnant-gagnant avec tous les pays qui voudront bien travailler avec nous.
03:18 Nous sommes ravis, nous sommes nous revendiquons et nous sommes fiers
03:21 d'avoir été défendus par notre armée parce que figurez-vous on était au bord
03:27 de la guerre civile et là nous avons été libérés sans qu'aucun sang ne soit
03:33 versé et surtout que les intérêts, les biens, la communauté étrangère soient
03:38 préservés et que les citoyens aussi puissent enfin crier victoire et se
03:44 sentent libres. Quand on a envie d'être libre, croyez-moi, on est prêt à accepter
03:50 toute forme de libération. Vous parlez de libération, de soulagement ce soir.
03:53 Tout à l'heure le président, sortant en tous les cas, Ali Bongo s'est exprimé,
03:59 il appelle ses partisans, je le cite, à faire du bruit. Il a tout de même
04:03 aujourd'hui encore des soutiens des partisans. Le président Bongo, est-ce que
04:06 vous ne redoutez pas une sorte de fracture, de déchirement entre deux camps
04:11 désormais dans les villes du pays ? D'un côté les partisans d'Ali Bongo qui
04:16 suivraient cet appel qu'il a formulé aujourd'hui, de l'autre ceux qui comme
04:19 vous soutiennent cette armée qui a pris le pouvoir et qui se désigne comme
04:25 responsable de la transition. Monsieur Ali Bongo est en détresse, il appelle ses
04:31 partisans mais nous sommes convaincus que ces partisans qui sont gabonnés
04:36 avant tout vont comprendre que ce n'est pas contre eux, c'est le peuple gabonné
04:42 qui est libéré, ils en font partie. Ils ne prendront pas la rue selon vous ? Non, ils ne
04:46 prendront pas la rue parce que c'est dans leur intérêt que la paix soit
04:49 préservée. Il n'y a pas eu de sang. Toutes les personnes qui ont été mises
04:55 hors d'état de nuire ont quand même à leur actif des crimes d'état, des
05:00 falsifications, de la haute trahison. La suite nous dira, nous nous espérons que
05:06 cette armée, mettre de l'ordre, nous permette d'avoir une transition apaisée
05:10 et qu'enfin nos institutions soient restaurées et qu'on puisse passer à une
05:15 élection, en tout cas un scrutin apaisé et démocratique.
05:20 Nous attendons beaucoup de cela et surtout la question des prisonniers
05:25 politiques est un point important. Nous espérons que ce conseil de
05:33 transition prenne très vite part déjà aux libérations de ces prisonniers
05:39 politiques, restaurent leur image et faire en sorte qu'ils aient
05:48 leur image restaurée et qu'enfin on puisse comprendre que nous n'étions pas
05:52 un pays agressif où tout ce que nous nous demandions c'est d'être aidés.
05:57 Notre armée nous a écoutés et ça nous ravit largement. Vous avez vu
06:03 certainement les images, le peuple était en liesse, vous appelez ça un coup
06:07 d'état, nous c'est une révolution puisqu'il y avait de la joie, il y a eu de la
06:10 concorde, notre hymne national de chanter, les drapeaux qui n'étaient pas en berne.
06:14 On voit d'ailleurs sur ces images et vous avez raison de souligner qu'il n'y a pas eu des
06:19 diffusions de sang. Dans tous les cas, cette armée et ce président de la
06:23 transition, le général Oligui va devoir travailler avec les membres de
06:27 la société civile, avec l'opposition. Je pense notamment au candidat qui a fait
06:31 consensus, Albert Ondo-Ossa, qui était donc candidat à cette dernière élection.
06:37 Vous pensez qu'ils travailleront main dans la main ?
06:39 Je pense que le candidat, monsieur Ondo-Ossa, est ouvert. Il aspire à beaucoup pour son
06:47 pays. Il prendra acte de toutes les bonnes âmes pour construire ce pays et
06:52 je pense qu'il va aussi faire appel à la diaspora qui a quand même compté dans
06:56 cette délibération, cette inédit. La diaspora qui a quand même résisté
07:03 sept ans de façon vraiment importante. Je vous rappelle quand même que nous
07:08 avons fait des sittings, des marches. Nous avons été partout. Nous
07:13 sommes allés jusqu'aux Etats-Unis. On a tapé aux portes de l'Europe et nous
07:18 n'avons pas lâché. Je pense que cette diaspora mérite d'être félicitée parce
07:22 que ce que vous appelez coup d'état est une révolution. Une armée qui a écouté
07:28 son peuple, une diaspora qui s'est appliquée.
07:31 Mais qui doit aussi présenter un calendrier, un agenda clair pour passer cette journée en tous les cas.
07:37 D'abord on est dans les réjouissances. Je pense qu'on aura un super calendrier
07:41 et qui coïncidera avec cette société civile et les politiciens
07:47 actuels. Je pense que ce pays mérite déjà de sourire, de profiter de cet
07:54 état de grâce. Et puis après on verra bien comment les choses se dérouleront.
07:58 Mais ce qui est sûr, c'est que nous voulons pour une fois être écoutés.
08:05 Nous voulons que nous on nous laisse la chance de nous défendre nous-mêmes.
08:10 Ça a été le cas. Et nous voulons surtout qu'on ne se mêle plus de nos petites
08:15 affaires et qu'on espère enfin que le mot démocratie et liberté d'expression
08:20 soit vraiment la panacée du peuple gabonais et de toutes les
08:25 personnes qui veulent bien travailler avec nous. Nous avons foi, nous avons foi.
08:29 C'est une nouvelle ère pour le Gabon, croyez-moi, et pour la région d'Afrique
08:34 centrale. C'était un rêve et le rêve il est là. Vous savez résister, c'est bien.
08:41 Mais voir le résultat de sa résistance, c'est encore mieux. Sans le sang, c'est
08:47 extraordinaire. Et on va revenir justement sur le déroulé de cette journée
08:50 depuis l'annonce à l'Aube ce mercredi matin de l'annulation de ce scrutin de la
08:55 dissolution des institutions jusqu'à la désignation ce soir par les poutchistes
08:59 du général Oligui comme président de cette transition. Le résumé en imagé est
09:05 signé Léo Péchard et Axel Sim.

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