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00:00 Les réactions ce matin à la France qui dit suivre ce qui se passe avec la plus grande
00:04 attention, la Chine de son côté appelle à garantir la sécurité d'Ali Bongo.
00:09 Quant au chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell, il dit craindre un regain
00:13 d'instabilité dans la région.
00:15 Les informations sont confuses.
00:19 J'ai appris la nouvelle tôt ce matin.
00:21 Si cela se confirme, ce sera un nouveau coup d'état militaire qui accentuera l'instabilité
00:28 dans toute la région.
00:30 Je ne peux pas en dire plus car je n'ai pas plus d'informations, mais c'est certainement
00:34 une question qui sera mise sur la table et dont nous discuterons.
00:37 La Chine suit de près l'évolution de la situation au Gabon et appelle les parties
00:41 concernées à agir dans l'intérêt du peuple gabonais et du pays, à résoudre les différents
00:46 par le dialogue, au retour immédiat à l'ordre moral et à garantir la sécurité personnelle
00:51 d'Ali Bongo afin de préserver la paix et la stabilité nationale.
00:54 Voilà pour ces quelques réactions.
00:58 A mes côtés sur ce plateau, Armel Charié.
01:01 Armel, bonjour.
01:02 Tout ça arrive alors qu'Ali Bongo a été officiellement cette nuit proclamé vainqueur
01:07 de l'élection de samedi.
01:10 Ali Bongo qui est au pouvoir depuis 14 ans au Gabon.
01:14 Oui, et c'est pour ça qu'à chaque coup d'état, en fait, son histoire.
01:18 Là, il y a un président qui a déjà été victime d'une tentative de coup d'état.
01:24 C'était en 2019, qui s'est représenté pour une troisième fois.
01:30 On a eu toute une série de péripéties pour cette élection où le Gabon était privé
01:35 d'observateurs internationaux, privé de presse internationale.
01:39 Je rappelle d'ailleurs que nos médias France 24, RFI et TV5 sont aussi interdits là-bas.
01:46 Et puis derrière, pour cette période-là, vous avez du coup un scrutin qui se fait
01:53 assez rapidement, très discrètement.
01:55 Il y a évidemment aussi un ras-le-bol de la population sur des chiffres annoncés qu'elle
02:01 considère être faux.
02:02 Alors ça, c'est le directeur de campagne, il s'était rappelé dans le sujet, de l'opposant
02:06 qui rappelle que non, il pense que les scores ont été inversés.
02:10 Et donc les militaires interviennent sur ce contexte qui est évidemment un contexte particulier.
02:15 Et il y a eu le Mali, le Burkina Faso, le Niger, fin juillet.
02:22 Ce qui se passe là au Gabon, c'est un énième coup d'État sur le continent africain.
02:27 C'est un énième coup d'État.
02:28 C'est pour ça que je mettais aussi un peu de spécificité.
02:33 Parce que même si on est à l'Afrique, même si on est sur cette zone régionale, à chaque
02:38 coup d'État, j'allais dire un peu sa raison d'être.
02:41 Au Mali, vous aviez aussi un régime qui était aussi très corrompu, avec une lutte contre
02:47 le terrorisme qui se mettait en place.
02:49 Et donc derrière, vous aviez les avancées russes qui voulaient faire tomber effectivement
02:55 la France.
02:56 Au Burkina Faso, vous retrouvez effectivement les suites de ça.
03:00 Le Niger est un pays qui était plus stable, où il y avait une alternance politique, où
03:04 il y avait des gens qui représentaient justement les différentes contingences.
03:08 Donc ça met un pays un petit peu à part.
03:10 Et là, le Gabon, vous êtes avec, pour la population, une famille qui occupe l'espace
03:17 depuis plus de 50 ans.
03:18 Donc c'est vrai que ça fait coup d'État en série.
03:22 C'est très révélateur finalement de plusieurs choses.
03:25 D'abord que les militaires ont envie aujourd'hui de prendre les mains et que quelque part,
03:30 ils s'observent et ils se disent "ben tiens, on va peut-être le faire".
03:32 Que la population est aussi en attente certainement de vivre quelque chose, d'aller dire, de
03:38 plus réel et de dire "on veut faire partie du monde, on en a assez d'avoir des personnes
03:43 qui viennent juste pour faire des captations de richesses".
03:45 Au Gabon, vous êtes sur une captation de richesses énorme.
03:47 Vous êtes sur un pays qui a du pétrole, qui a du minerai, qui a du bois précieux,
03:51 dont le système hydraulique n'est pas du tout encore suffisamment exploité.
03:55 Et vous avez un pays qui vit dans une immense pauvreté.
03:58 Donc en fait, c'est une jugulation de tout ça.
04:01 Bien évidemment, si vous regardez au niveau régional, vous voyez que vous avez une volonté
04:05 d'indépendance et vous avez une inquiétude parce que ça risque de faire effectivement
04:10 comme un effet de domino.
04:11 Pour la France, c'est éminemment compliqué parce que je rappelle qu'au Gabon, vous avez
04:15 quand même des militaires français qui sont installés, vous avez une instance là.
04:19 Et donc du coup, ça amène des complications qui sont importantes.
04:22 Mais au niveau de la population, il y a aussi effectivement un message à entendre.
04:27 Merci beaucoup, Armel Charié, pour toutes ces précisions.
04:31 Évidemment, on va revenir tout au long de nos éditions dans la journée sur la situation
04:35 au Gabon, sur l'évolution de la situation.
04:38 La France, à l'instant, par l'intermédiaire d'un porte-parole, dit condamné ce coup
04:45 d'État au Gabon.
04:47 On y reviendra, bien sûr, en...