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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News. C'est un plaisir de vous accompagner à partir de 13h.
00:00:06 C'est un sujet dont vous avez sans doute parlé cet été en famille avec émotion la disparition du petit Emile.
00:00:14 Ses parents ont accordé un entretien au magazine famille chrétienne. Ils s'en remettent disent-ils. Adieu, un miracle.
00:00:21 On va revenir sur cette interview, sur le comportement également de certains journalistes sur les mots utilisés et le contexte de la disparition.
00:00:29 L'Institut Montaigne, dans une note qu'on qualifiera de choc, indique que l'apport migratoire va constituer l'apport essentiel à la démographie française.
00:00:39 L'Institut qui parle d'un tournant démographique. On verra d'ailleurs la photographie de la France qui change ou plutôt qui a déjà changé.
00:00:46 Et puis est-ce que l'interdiction de l'ABAIA va passer les fourches codines du Conseil d'État qui va donc être saisie par la France ?
00:00:54 Soumise, feuilleton et donc à venir on va en parler. Ainsi que des extraits à écouter de Nicolas Sarkozy, l'ancien président invité exceptionnel de Pascal Praud sur Europe 1.
00:01:05 Beaucoup de choses ont été dites et sont encore dites d'ailleurs. On va les analyser ensemble.
00:01:09 Voilà pour le programme. Les invités, je vous les présente dans quelques instants.
00:01:12 Et tout d'abord, bien sûr, pour bien commencer le journal avec toutes les informations, c'est à vous, Mickaël, pour le journal.
00:01:18 Bonjour Sonia, bonjour à tous. On vient de l'apprendre. Le sergent Nicolas Mazier du commando parachutiste de l'air numéro 10 a été tué hier en Irak alors que son unité appuyait une unité irakienne en opération antiterroriste.
00:01:32 Dans un communiqué, Emmanuel Macron a adressé à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances et les a assurés de la solidarité de la nation.
00:01:42 Dans le reste de l'actualité, manque de personnel, perte d'attractivité financière, vulnérabilité dans le suivi des agents. Dans une note de renseignement que Europe 1 s'est procurée,
00:01:52 les acteurs de la filière de la sécurité privée tirent la sonnette d'alarme pour les deux grands événements sportifs à venir, la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques de Paris 2024.
00:02:02 Tous les détails avec ce sujet d'Augustin Donadieu.
00:02:06 Les Jeux olympiques et la Coupe du monde de rugby seront-ils suffisamment sécurisés ? Une note du renseignement territorial que Europe 1 s'est procurée, pointamment cruelle d'agent de sécurité.
00:02:18 On peut penser légitimement que nous avons des risques d'infiltration, des mouvements écologiques contestataires radicaux qui pourraient vouloir intervenir lors de ces deux événements.
00:02:36 Le gouvernement a pourtant tenté de rendre la filière plus attractive en baissant le nombre d'heures de formation de 175 à 106 heures ou encore en revalorisant les salaires de 3,25%.
00:02:46 Des efforts insuffisants, il manquerait pas moins de 20 000 professionnels de la sécurité à moins d'un an des Jeux olympiques.
00:02:54 S'il le faut, mais je vous le répète, les jauges se consolident chaque jour, savoir faire intervenir en renfort l'armée.
00:03:02 Dans le bouclier protecteur de la France et dans l'organisationnel, pour que les choses soient sécurisées, je pense qu'il faudra faire appel aux acteurs institutionnels et régaliens.
00:03:15 Cette année, les autorités prévoient de mener plus de 400 contrôles parmi les professionnels de la sécurité en Ile-de-France.
00:03:22 Et ce, malgré un manque de personnel. Il n'y avait que 13 contrôleurs pour 80 000 professionnels en région parisienne l'année dernière.
00:03:30 Si vous êtes usager des bus parisiens, dès 22h, vous allez désormais pouvoir descendre quand vous le souhaitez et plus uniquement aux arrêts prévus.
00:03:41 Un dispositif déjà expérimenté en 2018 en grande couronne parisienne et qui sera progressivement généralisé dès la rentrée sur les lignes de la capitale.
00:03:50 Alors, qu'en pensez-vous ? Êtes-vous favorable à cette mesure ? On vous a posé la question.
00:03:54 C'est une bonne chose parce que ça permet de rentrer chez soi en sécurité et de se sentir bien en tant que femme la nuit.
00:04:02 Moi, je pense que c'est une bonne idée. Parce qu'arriver à une certaine heure, c'est vrai que parfois c'est un petit peu plus rien moins de monde.
00:04:10 C'est vrai que ça peut être un peu plus dangereux parfois de s'arrêter plus loin de chez soi.
00:04:15 À Paris, les arrêts sont tellement prêts que je ne suis pas sûre de l'utilité énorme.
00:04:19 Mais bon, je trouve que je ne me suis jamais sentie en insécurité dans Paris en sortant du bus parce que les arrêts sont tous assez proches.
00:04:27 L'impressionnant éboulement en vallée de la Morienne. On vous montrait les images hier. Environ 700 m3 de blocs rocheux se sont détachés de la paroi.
00:04:37 Heureusement, il n'y a eu aucun blessé. En revanche, le trafic ferroviaire et routier est fortement perturbé entre la France et l'Italie.
00:04:43 Un éboulement spectaculaire mais qui n'a rien d'étonnant dans ce secteur, comme nous l'explique le maire de Frénet en Savoie. On l'écoute.
00:04:50 Dans les années 70, il y a eu des éboulements. Et là, en 2018, il y a déjà eu un éboulement qui a alerté au niveau du département.
00:04:59 Aujourd'hui, la route est venue départementale. Il y a des filets anti-sous-marins et du grillage qu'on voit aujourd'hui pendus dans la falaise car tout a été détruit.
00:05:09 Et puis, la Fédération espagnole de football demande la démission de Luis Rubiales.
00:05:14 Une enquête préliminaire pour agression sexuelle a été ouverte à son encontre le 20 août dernier après la victoire de la Roja en finale de la Coupe du monde féminine de football.
00:05:22 Le président de la Fédération avait embrassé sur la bouche et de force, semble-t-il, la joueuse Jenny Hermosso.
00:05:29 Et voilà, c'est la fin de ce journal. Place au débat à présent avec vous, Sonia Mabrouk.
00:05:34 Merci, Miquel. Et surtout avec nos invités, Naïma M. Fadel, qu'on retrouve avec plaisir. Bonjour à vous, Naïma.
00:05:40 Bonjour à tous les partagés.
00:05:41 Essayistes, évidemment. Nos téléspectateurs vous connaissent bien. Caroline Pilastre.
00:05:44 Bonjour, Sonia.
00:05:45 Nous rejoignons également. Merci à vous. On accueille, alors oserais-je dire, un petit nouveau quand même dans cette émission.
00:05:52 Mais quel plaisir, Philippe, David, avec ces convictions s'avèrent également. C'est un réel bonheur de vous avoir avec nous autour de cette table.
00:05:59 Plaisir grandement partagé. J'espère que vous aurez la même opinion dans deux heures.
00:06:03 Jusqu'à l'éternité. Miquel Sadoun nous accompagne, consultant, communicateur. Bonjour à vous, Miquel.
00:06:10 Et évidemment, notre journaliste politique, Florian Tardif. Bonjour à vous, Florian.
00:06:13 Bonjour, Sonia.
00:06:14 Florian, tout à l'heure, on va décrypter ensemble l'interview de l'ancien président Nicolas Sarkozy en exclusivité chez Pascal Praud.
00:06:21 Alors, il y va sur beaucoup, beaucoup de sujets. Je viens de voir passer une flèche acérée sur François Hollande.
00:06:27 On n'en dira pas plus. On va les découvrir tout à l'heure.
00:06:30 Mais pas le seul.
00:06:31 Pas le seul. Surprenant. On est d'accord.
00:06:34 On va parler d'immigration avec la note choc, faut-il l'appeler ainsi, même si ce n'est pas une surprise, de l'Institut Montaigne,
00:06:40 du référendum demandé par Jordan Bardella, de beaucoup de sujets.
00:06:43 Je voudrais simplement quand même démarrer. On aura l'occasion d'en parler plus largement à 13 heures,
00:06:49 de cet entretien qui a été délivré au magazine Famille Chrétienne par les parents du petit Emile.
00:06:56 Nous continuons, pardonnez-moi, à implorer le Seigneur pour la première fois.
00:07:01 Les parents s'expriment. Emile, c'est ce petit garçon âgé de deux ans, disparu le 8 juillet dernier au Auvergné, dans les Alpes de Haute-Provence.
00:07:09 Les parents s'expriment pour la première fois dans la presse auprès d'un média catholique, Famille Chrétienne.
00:07:15 Il y a beaucoup de choses, Philippe David, dans cette interview. On reviendra tout à l'heure sur certains détails.
00:07:21 Mais il y a quand même, comment dire, comportement, une manière d'évoquer les choses par certains journalistes, de manière insidieuse.
00:07:28 On l'a tous lu ces dernières semaines dans la presse. On indique que les parents sont catholiques.
00:07:34 On dit ensuite catholiques traditionnels, donc on dit peut-être intégristes. Et il y a un lien insidieusement qui est fait, peut-être, avec la disparition du petit garçon.
00:07:42 Oui, j'avais trouvé ça personnellement totalement abject, la manière dont la disparition de cet enfant avait été commentée par certains qui, on peut le dire, à mon avis,
00:07:55 se sont au mieux dévoyés, au pire déshonorés. Puisque dire « l'enfant a disparu », vous l'avez dit, c'est un enchaînement.
00:08:04 C'est un enchaînement. Ils sont catholiques, catholiques pratiquants, qui deviennent traditionnalistes, qui deviennent intégristes.
00:08:11 Bientôt, on nous disait presque que c'était des gens qui envisageraient de rétablir l'Inquisition et le bûcher pour ceux qui seraient coupables de blasphèmes.
00:08:19 On en est bien loin en France avec les chrétiens, quels qu'ils soient d'ailleurs, catholiques, romains, protestants, orthodoxes, etc.
00:08:28 Donc c'est vrai que dans cette histoire, certains, moi j'avais lu certains articles, je vous avais dit que je m'étais forcé à les lire en voyant le « bad buzz »
00:08:37 comme on dit de manière un peu anglicisée aujourd'hui sur les réseaux sociaux. Et vraiment, je me disais, quand je vois ce que font certains journalistes,
00:08:45 ça fait un drôle d'effet de faire le même métier.
00:08:49 On écoutera tout à l'heure l'interviewer, le journaliste de famille chrétienne qui a recueilli les paroles des parents.
00:08:55 Évidemment, comparaison ne vaut pas raison. On ne va pas comparer ici même avec l'affaire du petit Grégory, où à l'époque, évidemment,
00:09:02 se fait une déflagration, j'allais dire même au niveau des journalistes, qui pour certains avaient écrit des choses complètement fausses, presque sciemment,
00:09:10 pour peut-être amener la vérité ou amener certains protagonistes à sortir du mensonge. Nous n'en sommes pas là.
00:09:17 Malgré tout, quand même, il y a toujours dans ces affaires, malheureusement, ces petites insinuations dans la presse.
00:09:23 Oui, effectivement. Alors moi, je me souviens très bien de l'affaire Grégory, du feuilleton terrible, effrayant, parce que cette famille, ce qu'elle a vécu,
00:09:32 c'était vraiment une descente aux enfers. Et d'autant plus que non seulement les journalistes s'en sont mêlés,
00:09:39 mais rappelons-nous aussi, malheureusement, la police, parce qu'il y avait le camp pour la famille, le camp contre la famille,
00:09:45 et que malheureusement, le drame aussi qu'il y a eu, c'était aussi parce que toutes ces personnes-là s'en sont mêlées.
00:09:51 Concernant cette affaire précisément, moi, je me souviens qu'effectivement, on a commencé à entendre, je rejoins ce que vient de dire Philippe,
00:10:01 des choses terribles sur eux, parce qu'ils étaient croyants. C'est ça, c'est ça qui est terrible dans notre pays,
00:10:07 c'est le fait d'être croyant fait qu'à un moment, on va dérouler la pelote en laissant insinuer, etc.
00:10:13 On a été jusqu'à sortir que comme il faisait partie aussi, je crois que le papa s'était présenté dans une liste du Rassemblement national,
00:10:21 donc tout ça faisait que forcément cette famille-là n'était pas très claire sur cette affaire.
00:10:26 C'est terrible parce que pour des gens qui vivent ce drame absolu, vous imaginez un peu ce qu'ils peuvent vivre pendant cette douleur.
00:10:35 Ils sont obligés aussi de se défendre de ce qu'on est en train de dire sur eux.
00:10:39 Alors effectivement, je trouve que c'est très bien qu'ils aient donné cette interview à Famille Chrétienne.
00:10:45 Et puis je voudrais dire que la foi, elle aide beaucoup. Elle aide beaucoup, surtout quand on subit des drames comme ça.
00:10:53 Et puis, qui sommes-nous pour juger ? Certains sur la foi, d'autres sur d'autres éléments dans pareilles circonstances.
00:10:59 Mais vous avez raison, ils le disent d'ailleurs avec beaucoup, je trouve, de dignité.
00:11:03 Est-ce qu'on peut rappeler, bonjour à vous, un peu le contexte quand même de ce premier entretien ?
00:11:10 Oui, c'est la première fois que les parents d'Émile s'expriment face aux journalistes.
00:11:15 Alors il y avait bien sûr le principe de précaution de la part des enquêteurs de ne pas s'exprimer trop tôt pour le bon déroulé de l'enquête.
00:11:22 Mais ils souhaitaient surtout choisir le média, le faire au bon moment.
00:11:26 Et c'est pour cette raison qu'ils ont sollicité nos confrères Famille Chrétienne.
00:11:30 Pour eux, il s'agissait d'un interlocuteur fiable et capable de comprendre la foi, le vocabulaire aussi de la religion,
00:11:37 en mesure aussi également de comprendre le monde catholique et de saisir le sens des mots employés.
00:11:42 Puisque les parents d'Émile avaient peur que leurs propos soient déformés, qu'on les attribue encore d'extrême, de catholique extrême.
00:11:51 Et puis leur entretien avec le journaliste Samuel Pruvaud s'est déroulé en deux temps, sur deux journées, mercredi et jeudi derniers.
00:11:59 Ils ont dénoncé un harcèlement médiatique et c'est pour cette raison que pour l'instant on ne sait pas s'ils vont à nouveau s'exprimer devant d'autres confrères.
00:12:06 Ils ont choisi de s'exprimer avec Famille Chrétienne mais pour l'instant aucune information sur d'autres entretiens.
00:12:13 Ils ont évoqué la relation aussi avec les grands-parents, ce sentiment de culpabilité ou pas entre eux.
00:12:20 C'est une famille qui reste très unie malgré ce drame.
00:12:24 Et un entretien aussi qui revient beaucoup sur la foi. Ils ont eu beaucoup de témoignages de la part de l'ensemble de la communauté catholique,
00:12:31 venues de partout dans le monde, du Liban, de l'Arménie, du Mexique.
00:12:36 Donc pour eux c'était aussi une façon, avec cet entretien, de remercier toutes les personnes qui leur ont apporté du soutien,
00:12:42 saluer aussi le travail des forces de l'ordre, des gendarmes et des militaires qui ont été mobilisés.
00:12:47 Ils ont évoqué pas moins de 30 km parcourus par les gendarmes ou encore par des volontaires lors de ces nombreuses battues.
00:12:55 Donc c'est un moment pour eux aussi de faire une étape dans ce drame et de remercier tous les soutiens.
00:13:02 C'était important, Célia, vous avez insisté sur les grands-parents et là on va parler de quelque chose d'extrêmement douloureux.
00:13:08 Ce sont ces mêmes grands-parents qui étaient présents lors justement de la disparition du petit Emile.
00:13:15 Donc d'abord on imagine l'énorme souffrance et aussi évidemment une forme certainement de culpabilité.
00:13:20 Mais vous l'avez rappelé, une famille unie puisque les grands-parents étaient présents lors de cet entretien qu'ont accordé les parents à Famille Chrétienne.
00:13:27 Je vous propose d'écouter l'extrait, un premier extrait justement du journaliste qui a requis ces propos,
00:13:32 concernant la famille, l'état d'esprit qu'on connaît tous et qu'on imagine évidemment.
00:13:38 Je me souviens à un moment donné de l'échange, on a parlé des larmes qui ne concernent pas juste Marie, Nicolombant, mais les grands-parents.
00:13:45 Et on a évoqué le fait que dans la culture chrétienne, paradoxalement, les larmes étaient parfois le plus grand don de Dieu.
00:13:52 Et c'était une façon peut-être de, non pas de se dédouaner, mais de dire que de pleurer c'était finalement peut-être l'attitude la plus digne pour eux.
00:14:00 En tout cas, évidemment, ce ne sont pas, comme on a pu l'écrire dans quelques endroits, et c'est très regrettable, évidemment ce ne sont pas des monstres ni des cœurs de pierre.
00:14:11 Vous vous rendez compte, on en est là. On est quand même à rappeler que des parents qui vivent l'horreur absolue, ne sont pas des monstres et ont un cœur et non pas un cœur de pierre.
00:14:22 Ils doivent se justifier de vivre l'innommable lorsqu'on est parent. C'est incompréhensible et c'est de l'indécence totale.
00:14:29 Évidemment que les grands-parents doivent avoir une culpabilité terrible. C'était les grands-parents maternels qui s'occupaient de ce petit garçon pendant les vacances.
00:14:37 Imaginez ce que vous devez ressentir par rapport à ce petit et à votre fille et à votre gendre.
00:14:43 Maintenant pour en revenir à certains journalistes, en faisant le lien avec l'affaire Grégory qui était tout autre au niveau de l'abomination du traitement journalistique,
00:14:53 qui n'était pour moi pas déontologique, j'étais toute petite quand cette histoire est sortie, mais évidemment je me suis beaucoup intéressée à cette histoire.
00:15:01 D'ailleurs il y a eu des documentaires de faits sur certaines plateformes, très bien faites d'ailleurs, où on peut replonger.
00:15:08 On n'a pas à juger ce que vit la famille parce que personne ne voudrait être à leur place.
00:15:13 Et tout ce qu'on peut se dire c'est qu'heureusement qu'actuellement ces gens-là sont unis, peuvent se rattacher à la foi, peuvent se raccrocher à cette dernière
00:15:23 pour essayer de surmonter, de survivre ce moment. Parce qu'imaginez, ils sont dans l'expectative de ce qu'est devenu leur petit garçon.
00:15:30 Avec des épopées totalement parfois folles et farfelues.
00:15:33 Et vous savez que j'ai même entendu que certains faisaient un lien même avec du satanisme, sous prétexte qu'ils étaient catholiques, intégristes et conservateurs.
00:15:42 C'est inimaginable, une fois de plus. Donc respect pour cette famille et surtout la plus grande pudeur et décence vis-à-vis d'eux.
00:15:49 Et puis une pensée pour tous les grands-parents, parce que combien de grands-parents gardent des petits-enfants,
00:15:56 avec évidemment la même appréhension que les parents, mais avec une responsabilité qui est la leur.
00:16:02 Donc évidemment cette proximité dans la famille est importante et cette unité qui est conservée.
00:16:08 Célia Ballarotte, on va continuer à en parler à partir de 13h, parce qu'on va écouter de nouveau ce journaliste qui a interviewé les parents.
00:16:14 Il y a des éléments quand même sur les hypothèses qui sont avancées, sur le contexte de la disparition.
00:16:21 Je vais vous ramener pour l'instant un thème d'actualité, l'immigration avec l'Institut Montaigne.
00:16:26 Alors est-ce qu'il faut parler, François Lantard, du note-choc de l'Institut Montaigne ?
00:16:30 Ou est-ce que franchement, ce qu'on va dire, c'est un peu sans surprise ?
00:16:34 Oui, c'est un petit peu sans surprise lorsque l'on voit qu'effectivement, en Europe, pas qu'en France, il y a un problème de démographie.
00:16:41 C'est-à-dire que, et on en parle depuis un certain nombre d'années, et pourtant les politiques ne s'en saisissent pas.
00:16:47 Et c'est peut-être là tout le problème. Et on aura l'occasion, je pense, d'en débattre dans un instant.
00:16:51 C'est-à-dire que la natalité est en baisse globalement au sein de l'Europe.
00:16:56 Et il n'y a pas de politiques qui ont été engagées ces dernières années en France,
00:17:01 et plus globalement dans bon nombre de pays de l'Union Européenne, pour tenter justement de remédier à cela.
00:17:07 Donc quelle est la solution ? L'immigration.
00:17:10 C'est-à-dire, puisqu'on n'est plus en capacité de faire un nombre d'enfants suffisant pour assurer justement...
00:17:16 C'est la question presque qu'on a posée lors du débat sur la réforme des retraites.
00:17:19 Si l'assimilation ou l'intégration était une réussite, ce serait la solution, effectivement.
00:17:22 Bien évidemment. Non mais c'est ça le problème. C'est tout le problème.
00:17:26 C'est que vu qu'on n'engage pas de politique pour justement améliorer la natalité dans les pays concernés, dont la France,
00:17:33 l'une des solutions qui est proposée parfois, et c'est ce qu'on apprend avec cette note, c'est l'immigration.
00:17:38 Et c'est un choix, la politique, vous savez, c'est une affaire de choix.
00:17:41 N'est-ce pas. Le débat est lancé grâce à vous. Tout d'abord, une piqûre de rappel sur les titres avec Michael.
00:17:47 Plus de 2000 personnes ont été jugées après les émeutes qui ont embrasé la France au début de l'été.
00:17:52 C'est ce qu'a annoncé ce matin Eric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux précise aussi que sur les 1989 personnes condamnées,
00:17:58 90% ont été condamnées à des peines de prison.
00:18:02 À Londres, entrée en vigueur de la très controversée taxe sur les véhicules polluants, déjà en vigueur dans le centre de la capitale britannique.
00:18:09 Depuis 2019, elle est désormais tendue à tout le Grand Londres.
00:18:13 Une mesure qui, en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni, est critiquée par de nombreux riverains.
00:18:19 Et puis nous ne sommes que le 29 août et pourtant il a neigé hier à Val Thorens, la station la plus haute d'Europe.
00:18:25 Il est tombé 20 cm de neige en seulement quelques heures. Un phénomène exceptionnel en cette période de l'année qui survient d'autant plus après une importante vague de chaleur.
00:18:35 Incroyable, on a une information en exclusivité par filtre Waking News. Où a-t-il neigé en France ?
00:18:41 J'ai de la famille dans les Hauts-de-Pyrénées qui m'a dit qu'il avait neigé à Gavarnie alors qu'il faisait 42 ou 43 jours avant.
00:18:47 Vous êtes en train de découvrir, David. Il y a toujours des anecdotes sur quasiment tous les sujets et de la famille un peu partout.
00:18:54 Je vous ai suivi cet été donc je me suis habituée maintenant aux embardées de Philippe. Je sais très bien comment ça se passe.
00:19:01 L'Institut Montaigne, je vous le disais, une note qualifiée de choc indique que l'apport migratoire va constituer l'apport essentiel de la démographie.
00:19:09 L'Institut qui parle d'un tournant démographique. Écoutez les explications de Bruno Tertrey qui est expert justement dans cet institut.
00:19:16 Une chose est certaine, c'est que si la population française continue d'augmenter, moins rapidement qu'avant, mais elle continue d'augmenter,
00:19:24 c'est désormais essentiellement, pas seulement, mais essentiellement du fait de l'immigration.
00:19:29 Et quand je parle de tournant démographique, il est factuel de constater, de noter que pour la première fois en 2022, l'immigration,
00:19:38 toutes les immigrations confondues bien sûr, a représenté quasiment les trois quarts de l'accroissement démographique de la France.
00:19:48 L'autre raison pour laquelle on est à un tournant démographique, c'est qu'on a eu le seuil symbolique des 10% d'immigrés en France est dépassé.
00:19:57 Bien sûr c'est un symbole, on pourrait dire pourquoi 10% plutôt que 8 ou 12, mais c'est tout de même une part notable.
00:20:04 10% ce n'est pas beaucoup, certes, par rapport à d'autres pays européens même, mais l'on constate par ailleurs,
00:20:11 et c'est un effet de l'immigration cumulée naturellement, qu'on a aujourd'hui un cinquième de la population française,
00:20:18 à peu près 20%, qui est issue de l'immigration ou de sa descendance immédiate.
00:20:26 Oui, alors bien, population vieillissante et c'est l'immigration qui vient combler, Miquel, ça donne les manques,
00:20:31 mais enfin il y a une réalité qui n'est pas énoncée, parce que ce ne sont pas simplement des chiffres et des statistiques,
00:20:38 c'est qu'il y a des différences aussi de mœurs, de culture, et le nombre, et il y a ces différences là aussi,
00:20:45 je l'évoquais avec François Tardif, si l'assimilation ou l'intégration se passait très bien, on ne se poserait pas ces questions.
00:20:51 Mais c'est la grosse erreur, je pense, des partis politiques et des analystes qui mettent l'économique au centre du débat politique,
00:20:57 c'est qu'ils finissent par négliger les problèmes de porosité culturelle, or l'économie est d'abord un produit de la société.
00:21:05 Si vous avez une société divisée et fracturée, vous ne pouvez pas avoir une économie qui marche.
00:21:10 D'ailleurs, de plus en plus de notes reviennent sur le postulat que l'immigration est quelque chose de favorable à l'économie,
00:21:16 on le voit de plus en plus. Or, je remarque que le MEDEF, chaque année, demande toujours plus d'immigrés
00:21:23 à subvenir à ce besoin en main d'œuvre à bas coût, il faut le dire, pour se calquer sur un modèle allemand
00:21:31 où il y a plus d'emplois à temps partiel, le coût horaire du travail est moins élevé,
00:21:36 et du coup, ils sont obligés de faire venir une main d'œuvre très très très nombreuse.
00:21:39 Heureusement, la France est un peu loin encore des problèmes de l'Allemagne, puisqu'elle a une natalité légèrement supérieure,
00:21:45 mais on a vu cette année que les chiffres étaient plutôt très mauvais, et sur ça, franchement, vous me connaissez,
00:21:50 je suis pas sectaire quand il s'agit de parler de la politique d'Emmanuel Macron, mais sur ce volet-là,
00:21:54 Emmanuel Macron a vraiment failli. L'immigration n'a jamais été aussi nombreuse et étendue qu'aujourd'hui.
00:22:01 Édouard Philippe, qui aujourd'hui veut dénoncer les accords déviants, c'est lui qui a étendu le regroupement familial en 2018
00:22:09 en l'étendant aux cousins d'immigrés, etc. Donc aujourd'hui, on arrive avec un seul migratoire...
00:22:14 - On peut être objectif en disant que c'est la droite, à l'époque, qui avait aussi... - Oui, aussi, le regroupement familial.
00:22:21 - Mais sous Sarkozy, ça s'était légèrement diminué. Il avait réussi à contenir un petit peu, mais sous Hollande, ça a explosé.
00:22:28 - C'est sous Hollande, surtout, que ça a explosé. Ça a été démantelé, la politique familiale.
00:22:32 - Mais sous Emmanuel Macron aussi, on a atteint 500 000 d'immigration légale, alors qu'il est arrivé, il y en avait 350 000.
00:22:38 - Mais certains disent que le vrai phénomène migratoire n'a même pas encore commencé.
00:22:41 - Ah oui, mais c'est sûr. - Non, mais le regroupement familial...
00:22:44 - Par rapport aux classes B et aux classes B. - Pour être juste, le regroupement familial, effectivement, sougit ce cardestin.
00:22:50 Mais après, ils ont voulu, chez Raqq, notamment, arrêter le regroupement familial. - Raymond Barre.
00:22:55 - Raymond Barre, arrêter le regroupement familial. Et rappelons-nous, c'est le Conseil d'État, en fait, qui a...
00:23:00 - C'est été cassé par le Conseil d'État. - C'est toujours la même chose. Le problème, c'est qu'on a l'impression que ce pays est main et poing lié.
00:23:07 - Dites-le. C'est le gouvernement des juges, parfois, même si on verra tout à l'heure.
00:23:11 Je veux être très objective que le Conseil d'État, sur certaines décisions, les hijabeuses, par exemple, avaient pris une décision...
00:23:16 - Oui, c'est vrai. Mais après, concernant la question de la natalité et de la politique familiale, dont vous avez commencé à en parler,
00:23:25 Michael, c'est sous François Hollande. Il a supprimé, en fait... Il a arrêté la politique familiale, la politique natalité
00:23:33 et notamment suppression de l'universalité des allocations familiales, parce que pourquoi c'était fait ?
00:23:38 C'était fait dans le sens où l'État, enfin la nation, fait un effort pour les familles, pour les aider à...
00:23:46 Tout simplement pour encourager la natalité, puis les aider, les accompagner dans l'éducation de leur enfant.
00:23:51 Aujourd'hui, en fait, ce qu'il faut savoir, c'est que ceux qui font des enfants sont les familles les plus modestes.
00:23:57 Moi, je me souviens d'une discussion, un échange sur votre plateau, Sonia, où un des intervenants, des invités, m'avait dit
00:24:04 « Mais faire des enfants, c'est un choix ». Et moi, j'ai envie de répondre « Faire des enfants, c'est un choix ».
00:24:08 Mais c'est un choix, dans ce cas-là, pour tout le monde. Parce qu'aujourd'hui, vous avez une réalité.
00:24:12 Et une réalité, c'est que vous avez des familles qui sont des familles modestes et qui font en moyenne entre 8 et 10 enfants.
00:24:19 - Mais dites-moi... - C'est ce qu'il faut prendre en considération.
00:24:23 Et c'est vrai que celles, les femmes qui font le plus d'enfants aujourd'hui, il faut le reconnaître, c'est les familles,
00:24:29 les femmes migrantes ou issues de l'immigration, pour les maghrébines, entre moyenne 4 et pour les subsahariennes, entre 8 et 10.
00:24:38 Et vous avez aussi, et je vais mettre le pied dans le plat, parce que moi, j'ai travaillé sur la décohabitation,
00:24:44 dans le cadre de mes fonctions de déléguée du préfet. On a travaillé sur la décohabitation.
00:24:50 Vous savez, c'est quoi ? C'est les familles polygames, parce que comme la France ne reconnaît pas hypocritement la polygamie,
00:24:58 eh bien, on permettait à chaque femme d'avoir son logement avec ses enfants, donc elle devenait mère isolée.
00:25:05 Donc vous voyez un peu tout. Donc souvent, quand on parle... - J'entends ce que vous dites. Vous décrivez des réalités.
00:25:10 Je voudrais simplement m'arrêter sur l'intitulé aussi, à la fois de la note et de notre synthé, Philippe David.
00:25:16 - En termes d'échangement démographique, est-ce que ce n'est pas des pincettes pour dire qu'une population,
00:25:22 je ne veux pas employer certains mots et certaines thèses, ou plutôt ailleurs, pourront hurler, mais prend place...
00:25:30 J'allais dire non pas à la place, mais traditionnellement par rapport à une autre, tout simplement.
00:25:35 - Non, mais ce que vous dites est tout à fait vrai, sans faire hurler les belles-âmes.
00:25:38 Mais il y a quand même une chose importante. On peut avoir une politique familiale dynamique.
00:25:44 Je suis entièrement d'accord avec Caroline et Naïma. La politique familiale a été éparpillée façon puzzle par François Hollande.
00:25:51 Je vais vous prendre un exemple. Un pays qui était coupé en deux, mais qui s'est réunifié, c'était l'Allemagne entre la RFA et la RDA.
00:25:58 Alors je rassure tout le monde, je ne suis pas un admirateur d'Erich Honecker, mais en Allemagne de l'Est, en ex-RDA,
00:26:04 il y avait ce qu'on appelait le Kinderjahr, l'année de l'enfant. Et alors les conditions de vie en RDA n'étaient pas les plus idylliques qui existent.
00:26:12 Mais la RDA, avant la réunification en 1990, avait un taux de natalité bien meilleur déjà que la RFA. Pourquoi ?
00:26:20 Parce qu'il y avait une politique nataliste forte. Des familles qui avaient deux, trois enfants avaient beaucoup d'avantages.
00:26:25 Pourquoi est-ce qu'on ne remet pas ça en musique sans être pour autant, je le rappelle, un admirateur d'Erich Honecker ?
00:26:31 - Oui, mais moi, je ne t'entends pas. - On va faire, chers amis, on va marquer une pause.
00:26:35 Vous allez revenir avec vos propositions, vos concepts, vos idées et votre verbe habituel.
00:26:42 [Musique]
00:26:45 La suite de Midi News avec le rapport, la note de l'Institut Montaigne sur l'immigration.
00:26:51 Nous allons en parler. La France insoumise qui veut saisir le Conseil d'État.
00:26:56 Alors ça, c'est très intéressant parce que comment vont réagir les juges, les magistrats du Conseil d'État ?
00:27:02 On va en parler, mais tout d'abord, une nouvelle piqûre de rappel de l'actualité avec les titres, Michael.
00:27:07 L'heure est au bilan pour la saison touristique et un bilan très positif pour Olivia Grégoire,
00:27:13 la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises qui précise que cet été devrait générer plus de 60 milliards d'euros de recettes fiscales
00:27:20 alors que 9 Français sur 10 ont passé leurs vacances en France et que les touristes étrangers étaient de retour.
00:27:26 Les arrivées dans nos aéroports de vols long courrier ont enregistré une hausse de plus de 29%.
00:27:32 L'Union européenne exprime son soutien à l'ambassadeur français au Niger. L'émissaire français refuse toujours de quitter le pays malgré la pression des poutchistes.
00:27:40 Dans un communiqué, le porte-parole de l'Union européenne estime que la décision d'expulsion est une nouvelle provocation
00:27:46 qui ne peut aucunement aider à trouver une solution diplomatique à la crise actuelle.
00:27:51 Et puis Novak Djokovic assurait de redevenir numéro un mondial privé d'US Open l'an dernier.
00:27:56 Le serbe de 36 ans s'est offert un retour gagnant lors du premier tour du tournoi hier en expédiant en 1h36 le français Alexandre Muller 6-0 6-2 6-3.
00:28:07 Merci Miquel. Est-ce que l'interdiction de la Baïa va passer les fourches codines du Conseil d'État ?
00:28:12 La France Insoumise a annoncé son intention de saisir le Conseil d'État.
00:28:18 Après l'annonce du ministre de l'Éducation Gabriel Attal qui veut interdire la Baïa, c'est difficile de savoir ce que pourrait décider le Conseil d'État.
00:28:28 Mais est-ce que c'est la vraie question selon vous Caroline Pélez ?
00:28:31 Parce qu'on va s'interroger là sur l'aspect juridique. Moi je me demande c'est à qui ?
00:28:35 Évidemment on respecte la légitimité du Conseil d'État.
00:28:39 Mais est-ce qu'une décision politique approuvée quand même par une majorité des français, par une grande partie du système politique, pourrait être retoquée ?
00:28:51 Si c'était le cas, disons que ce serait un camouflet, un désaveu pour Gabriel Attal et donc la majorité.
00:28:56 Ça enverrait un très mauvais message. D'autant que si on en revient à la NUPES, la NUPES sur cette question est clivée comme jamais.
00:29:03 Parce que que ce soit M. Roussel, que ce soit le PS, ils sont tous contre le port de la Baïa, contrairement à LFI qui reste dans son rôle, dans son couloir,
00:29:14 de la défense de cette minorité qui est sa manne électorale, de cette idéologie habituelle.
00:29:20 Donc là-dessus on peut reconnaître une constance de la part de LFI.
00:29:24 Mais c'est vrai que c'est possible que ce soit retoqué et si c'était en défaveur pour la majorité, ça serait quand même assez dommageable.
00:29:32 J'y crois pas.
00:29:33 Vous y croyez pas ?
00:29:34 J'y crois pas.
00:29:35 À quoi ?
00:29:36 Au fait que ce soit retoqué par le Conseil d'État.
00:29:38 Parce que vous appuyez sur la dernière décision du Conseil d'État ?
00:29:42 Pas que. Premièrement, il faut peut-être rappeler aux députés de la France insoumise que nous sommes dans un pays laïc, non confessionnel.
00:29:50 Et donc ce ne sont pas aux instances religieuses de décider le périmètre dans lequel s'applique la laïcité, c'est aux politiques.
00:29:58 Et qu'est-ce qui s'est passé en 2004 ? Il y a eu cette loi interdisant le port du voile, notamment dans les établissements scolaires.
00:30:05 Et il y a eu ensuite une circulaire, le 18 mai 2004, il me semble, dans laquelle on a défini le périmètre dans lequel devait s'appliquer cette loi.
00:30:16 Et il suffit de renvoyer une nouvelle circulaire en y ajoutant Abaya et Camille, et là, oui, effectivement, c'est défendable.
00:30:24 Vous êtes sûr que ce n'est qu'une question de laïcité ?
00:30:26 Est-ce que ce n'est pas plutôt une question de culture, de mœurs ?
00:30:29 C'est une question culturelle, pour moi.
00:30:31 C'est aussi une question culturelle, moi je suis entièrement d'accord, je trouve qu'on se masque la réalité du problème en parlant chaque fois de problèmes de laïcité.
00:30:37 Et donc de grandes analyses sur la religiosité ou non du vêtement.
00:30:41 Mais c'est ce qui permet de pouvoir appliquer la mesure.
00:30:44 Oui, c'est sûr. En plus, il faut le dire, la doctrine du Conseil d'État a beaucoup évolué au moment de l'affaire du voile de Creil.
00:30:50 Ils ont insisté beaucoup sur la liberté religieuse, même au sein de l'établissement scolaire.
00:30:54 Donc, ils ont permis de porter le voile à l'intérieur de l'école.
00:30:58 C'était en 1989, la situation était différente.
00:31:00 Depuis, le Conseil d'État a bien évolué.
00:31:02 On a vu les décisions au moment du burkini à Grenoble.
00:31:06 On a vu aussi la décision au moment des hijabes.
00:31:08 Mais il faut quand même que cette décision fasse sens.
00:31:11 Parce que qu'est-ce qui s'était passé au moment du burkini à Grenoble ?
00:31:14 Ils avaient dit, il ne faut pas que les citoyennes se soustraient aux normes sanitaires de la piscine municipale pour des raisons religieuses.
00:31:21 Donc, finalement, on en était arrivé à des problèmes de longueur de la jupe.
00:31:25 Et je peux vous dire que si on en arrive à des problèmes de longueur de la jupe dans les écoles, il y aura des contournements.
00:31:30 Vous pouvez en être sûr et certain.
00:31:32 Pardonnez-moi, mais s'il y a contournement, s'il y a détournement, il va y avoir d'autres signes ?
00:31:36 Alors, l'uniforme ?
00:31:37 Je suis d'accord.
00:31:38 Pour moi, la solution utile, c'est le ballon.
00:31:40 Moi, je suis contre l'uniforme.
00:31:42 Je vais vous expliquer pourquoi.
00:31:43 Je pensais comme vous jusqu'à il y a encore peu de temps, comme quoi on peut faire des introspections et juger soi-même d'ailleurs.
00:31:48 C'est rassurant.
00:31:49 C'est rassurant, exactement.
00:31:50 Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
00:31:52 Non, je vais vous dire pourquoi.
00:31:53 Parce que je partais du postulat, comme vous, que ça pourrait gommer, effacer le côté prosélite, pas inégalitaire.
00:32:02 Et je me suis dit, mais dans ces cas-là, tous ceux qui sont de la même origine que ces jeunes filles qui portent la baïa pour ne pas créer de la tentation sexuelle vis-à-vis des hommes, enfin des garçons,
00:32:12 c'est pour ça qu'elles le portent, pour rien d'autre, et d'autant que ces jeunes filles, en général, retirent leur voile avant de rentrer dans l'établissement.
00:32:19 Donc, pardon, mais moi, je pars du principe que la laïcité, c'est de ne pas connaître la religion, la confession d'autrui, lorsqu'on est dans un établissement comme l'école, en l'occurrence.
00:32:28 Mais si on demande à ces jeunes, de toute origine, de toute confession, de toute religion, de porter de nouveau l'uniforme, dans ces cas-là, c'est un genre de soumission.
00:32:39 Ça veut dire qu'on se soumet aussi à cette minorité qui veut nous imposer sa manière de vivre.
00:32:43 – Non, non, non, non, ça veut dire qu'on a même… – Oui, peut-être que c'est une soumission, David, et après on fait le tour de table.
00:32:51 – Moi, je suis pour le retour, enfin, ça fait longtemps qu'il n'existe plus, de l'uniforme à l'école.
00:32:56 Un pays comme le Royaume-Uni, comme l'Irlande…
00:32:59 – Il n'avait jamais existé, l'uniforme, c'était la blouse.
00:33:01 – C'était la blouse. Quand j'étais enfant, j'ai connu la blouse à l'école.
00:33:05 – Mais pas pour les mêmes mots, Philippe. – Oui, parce que les clichés pressions communautaires n'étaient pas les mêmes il y a 50 ans.
00:33:11 Merci de me rappeler mon grand âge.
00:33:13 – Il n'y a rien dit.
00:33:14 – Mais une chose importante pour montrer à quel point ces insertions vestimentaires sont de la provocation.
00:33:21 Je ne suis pas spécialiste des vêtements féminins dans les pays musulmans,
00:33:25 mais vous êtes originaire de Tunisie, je crois, Sonia, vous êtes originaire du Maroc.
00:33:29 Quand je vois des femmes qui se promènent pratiquement en burqa, et ça a été interdit par la loi de Tunisie…
00:33:34 – Alors, je tiens à dire que la première fois que j'ai vu une burqa, je l'ai vue en France et non pas en Tunisie.
00:33:39 – Oui, mais c'est pour ça.
00:33:41 – Ça vient des pays du Moyen-Orient et pas du Maghreb.
00:33:43 – Ça vient d'Afghanistan et du Pakistan, c'est une tenue des pachtounes qui vivent en partie en Afghanistan et au Pakistan.
00:33:50 Combien y a-t-il de Françaises, de confessions musulmanes qui soient d'origine pachtoune ?
00:33:57 C'est une offensive idéologique et religieuse.
00:34:00 – Mais dans un système politique où vous avez des responsables comme Sandrine Rousseau
00:34:04 qui vous disent quand même, qui allait jusqu'à dire que c'est au nom du féminisme.
00:34:08 – Au nom du féminisme. – Il ne faut pas interdire la bagarre.
00:34:11 – Allez dire ça aux Iraniennes, j'ai envie de vous répondre.
00:34:14 – Mais ça, je ne suis pas d'accord avec cet argument parce que le calice est tout aussi dérangeant
00:34:18 et pourtant il n'est pas le symbole d'une oppression.
00:34:20 Pour moi, c'est simplement un problème de culture étrangère qui vient.
00:34:24 Par ailleurs, il faut quand même s'interroger sur la question offensive ou pas.
00:34:28 Moi, je pense simplement qu'il faut quand même se poser la question
00:34:30 pourquoi est-ce que des jeunes dans ce pays ont envie de s'assimiler à une civilisation étrangère,
00:34:34 à des cultures qui n'ont rien à voir, à la culture saoudienne où ils habitent,
00:34:38 alors qu'ils sont nés et ils ont grandi sur le sol français.
00:34:41 Que vont-ils chercher que la France n'est plus capable de leur donner ?
00:34:44 Ils vont chercher de l'autorité, ils vont chercher une communauté,
00:34:47 une transcendance, des structures sociales solides
00:34:50 et je pense qu'on doit aussi écouter cette demande.
00:34:53 Si on se contente de censurer et d'interdire et qu'on ne propose rien en remplacement de ça,
00:34:58 je pense que c'est une initiative stérile.
00:35:01 Je vois complètement ce que vient de dire Mickaël.
00:35:04 C'est plutôt un étendard identitaire.
00:35:08 Alors bien sûr, il est aussi affiché comme un vêtement religieux.
00:35:12 D'ailleurs, il suffit de voir sur TikTok toutes les influenceuses
00:35:16 et on voit bien que, bien que son origine, on l'a déjà dit à plusieurs reprises,
00:35:22 il n'y a pas de vêtements religieux en islam.
00:35:25 Il est utilisé comme un vêtement religieux, comme une démarche de rupture,
00:35:28 comme une communauté identitaire et effectivement, comme vous avez dit Sonia,
00:35:32 vous allez interdire ça, vous allez trouver d'autres moyens.
00:35:36 Donc moi, je suis effectivement pour l'uniforme et je crois que ce n'est pas du tout de la soumission.
00:35:40 Au contraire, on pose un cadre, on réagit.
00:35:44 Ça ne changera rien.
00:35:46 En termes de prosélytisme, ça ne changera rien.
00:35:49 Je suis désolée.
00:35:51 C'est de la soumission vis-à-vis de notre nation.
00:35:55 Pourquoi pénaliser et sanctionner les jeunes de toutes origines et religions
00:35:59 qui respectent les lois de la République ?
00:36:01 Ce n'est pas une sanction, Caroline.
00:36:03 Non, parce qu'on les porterait pour ça.
00:36:05 C'est l'adaptation du cadre.
00:36:07 Ma fille a été élève à la maison de l'éducation de la Légion d'honneur.
00:36:10 Je peux vous dire que, au début, ces copines ne lui disaient pas
00:36:13 "tu vas mettre un uniforme" et tout,
00:36:15 mais qu'après, elle était rudement fière de porter l'uniforme.
00:36:18 Je veux dire par là que c'est aussi...
00:36:20 Vous savez ce que disait Michael, c'est très important,
00:36:23 parce que qu'est-ce qu'on a transmis dans ce pays ?
00:36:26 Justement, on a complètement démissionné dans la transmission
00:36:29 de ce qu'est ce pays, pour permettre à ces enfants
00:36:32 de s'agréger au peuple de France, à la nation France.
00:36:35 On a à chaque fois reculé sur tout ce qui faisait sens,
00:36:38 qui faisait identité.
00:36:40 Le mot "identité"...
00:36:42 Vous avez tellement raison.
00:36:44 J'ai combien de temps pour reconquérir, j'allais dire...
00:36:47 Comment définir cette uniforme ?
00:36:49 Exactement, comment définir cette uniforme ?
00:36:51 Parce qu'on est quand même aussi dans une société
00:36:53 où on ne va pas imposer la jupe ou le pantalon...
00:36:56 Ça peut être la jupe, elle est qui ?
00:36:58 Mais non, mais attendez !
00:37:00 La blouse, c'était une bonne solution.
00:37:02 Mais vous aurez toujours, justement, sous la blouse, etc.
00:37:05 La blouse est mise en place.
00:37:07 Là, on est dans des polémiques, et puis crocoline.
00:37:09 L'important, c'est ce qu'on défend, c'est ce que vous avez dit.
00:37:12 Pourquoi on n'arrive plus à le défendre ?
00:37:14 Et je trouve que quand même, les réactions politiques,
00:37:16 elles sont quand même à côté du sujet essentiel,
00:37:18 véritablement, qui sont ces sujets-là, Phil Biavit.
00:37:21 C'est vrai, c'est la vraie question.
00:37:23 On ne se pose pas "Où est-ce qu'on a démissionné ?"
00:37:25 Mais on a démissionné il y a 40 ans,
00:37:27 quand on est passé du concept d'assimilation
00:37:30 au concept d'intégration,
00:37:32 avec le fameux droit à la différence.
00:37:35 Pourquoi la France est un pays
00:37:37 qui a assimilé ces immigrés pendant des décennies ?
00:37:41 L'immigration en France, ce n'est pas hyper vieux.
00:37:43 Ça date de la fin du 19e siècle.
00:37:45 C'est très différent de ce qu'on nous dit.
00:37:47 La France, ce n'est pas le Canada, ce n'est pas l'Australie.
00:37:49 Ce n'est pas un pays qui s'est fait massivement sur l'immigration.
00:37:51 C'est un pays où il y a eu aussi beaucoup d'émigration.
00:37:54 Rappelons quand même qu'il y a beaucoup de gens
00:37:56 d'origine française au Canada.
00:37:58 Rappelons qu'il y a pas mal de gens d'origine française
00:38:00 dans un pays comme l'Argentine.
00:38:02 Ça peut être surprenant, mais c'est vrai.
00:38:04 Il y a même des villages de Français.
00:38:06 Et la France s'est construite au départ
00:38:08 avec une immigration intra-européenne,
00:38:10 c'est-à-dire, au départ, les Juifs,
00:38:12 les Ashkénazes qui fuyaient les pogroms
00:38:14 dans l'ex-Empire russe et en Europe de l'Est.
00:38:16 Les Belges, qui sont beaucoup venus travailler dans les mines.
00:38:19 Les Polonais, évidemment.
00:38:21 Un peu plus tard, les Portugais et les Espagnols.
00:38:23 Les Italiens qui avaient fui Mussolini.
00:38:25 Les Portugais et les Espagnols qui fuyaient Franco et Salazar.
00:38:27 Mais, comme disait la chanson,
00:38:29 tout cela, ça faisait d'excellents Français.
00:38:31 Parce que quand ils arrivaient, on leur disait,
00:38:33 ils apprenaient la langue.
00:38:35 Ils s'inséraient totalement dans la société.
00:38:37 Pourquoi ? Parce qu'on les assimilait.
00:38:39 Après, on a dit, le droit à la différence,
00:38:41 si vous critiquez le droit à la différence,
00:38:43 c'est la gauche, absolument, c'est 81,
00:38:45 vous êtes raciste.
00:38:47 Désolé, moi, il y a des droits à la différence
00:38:49 dont je ne veux pas entendre parler.
00:38:51 Par exemple, excusez-moi, mais l'excision,
00:38:53 c'est un crime pour moi.
00:38:55 Mais si on suit le droit à la différence,
00:38:57 pourquoi pas, alors que ça existe en France
00:38:59 et que, comme pour la polygamie,
00:39:01 on ferme les yeux très pudiquement.
00:39:03 - Le droit à la différence arrive après
00:39:05 une déstructuration de la France par elle-même.
00:39:07 Je trouve que c'est une conséquence,
00:39:09 c'est un défi, c'est un défi de la réintégration.
00:39:11 C'est quelque chose qui arrive post-68,
00:39:13 où il y a déjà une déstructuration
00:39:15 des structures sociales.
00:39:17 Je pense qu'un immigré qui arrive dans les années 60
00:39:19 en France, il trouve un pays auquel il a
00:39:21 beaucoup plus envie de s'assimiler qu'aujourd'hui.
00:39:23 - C'est vrai.
00:39:25 - Certaines valeurs ont disparu.
00:39:27 - C'est ce que vous dites naturellement.
00:39:29 - Je l'assume totalement.
00:39:31 Certains repères ont disparu.
00:39:33 Je dirais qu'on a une société qui est
00:39:35 beaucoup plus orientée sur le matériel,
00:39:37 sur la qualité des gens à ça.
00:39:39 Je trouve que c'est dramatique
00:39:41 et ça n'invite pas à l'assimilation.
00:39:43 - Parce qu'en ces temps-là, dans les années 60,
00:39:45 l'assimilation,
00:39:47 l'assimilation, qui n'est pas un gros mot,
00:39:49 se faisait naturellement.
00:39:51 Vous étiez très minoritaire
00:39:53 et vous vous mélangez avec les autres.
00:39:55 Vous épousiez les us et les coutumes.
00:39:57 Le problème,
00:39:59 et la chance qu'on n'a pas eu,
00:40:01 ces Polonais, ces Italiens, ces Portugais,
00:40:03 c'est d'avoir en face d'eux
00:40:05 une gauche qui les essentialise.
00:40:07 - La gauche de la 3e République ?
00:40:09 - Non, non.
00:40:11 - Au contraire, l'assimilation
00:40:13 était de gauche.
00:40:15 - Ils l'ont oublié.
00:40:17 Souvent, tu vois,
00:40:19 je cite l'éducation populaire
00:40:21 dont j'ai bénéficié dans les années 70.
00:40:23 C'était une gauche universaliste.
00:40:25 C'était une gauche qui était très attachée
00:40:27 à la laïcité. Mais à partir
00:40:29 des années 80,
00:40:31 et SOS racisme,
00:40:33 on ne le dira jamais assez,
00:40:35 il a fait beaucoup de mal
00:40:37 à la cohésion et à l'unité nationale
00:40:39 et à l'intégration.
00:40:41 - Celui qui demande la saisine du Conseil d'Etat,
00:40:43 la France Insoumise, Manuel Bompard,
00:40:45 et le membre du gouvernement, Olivier Grégoire.
00:40:47 - Il y a ceux qui saisissent
00:40:51 le Conseil d'Etat, il y a ceux
00:40:53 qui mettent en oeuvre des mesures de bon sens
00:40:55 pour maintenir, protéger notre laïcité.
00:40:57 Je rappelle que
00:40:59 7 à 8 Français sur 10 sont absolument
00:41:01 d'accord avec la mesure d'un consentement de la taille.
00:41:03 - Ce sont des ennemis de la laïcité, la France Insoumise ?
00:41:05 - Ce ne sont pas les meilleurs alliés, ni les meilleurs amis.
00:41:07 Pendant qu'on se bat
00:41:09 avec les industriels, avec Bruno Le Maire,
00:41:11 avec les distributeurs, certains font des saisines
00:41:13 pour faire des plateaux, c'est très bien.
00:41:15 Je crois que Gabriel Attal a eu raison.
00:41:17 Je pense que c'est une mesure qui était attendue.
00:41:19 Je pense qu'il a été clair et qu'en politique,
00:41:21 la clarté, c'était important.
00:41:23 - Autre chose
00:41:25 du ministre de l'Éducation nationale
00:41:27 que d'aller
00:41:29 agiter les peurs et les fantasmes
00:41:31 sur une tenue dont
00:41:33 tous les signalements disent que ça concerne
00:41:35 à peu près 0,25% des établissements scolaires.
00:41:37 Je vous annonce ici
00:41:39 que je proposerais à notre groupe parlementaire
00:41:41 d'attaquer au Conseil d'État
00:41:43 cette réglementation
00:41:45 parce que je pense qu'elle va être contraire à la Constitution,
00:41:47 qu'à mon avis elle est dangereuse,
00:41:49 qu'elle est cruelle, qu'elle va se traduire par
00:41:51 encore une fois des discriminations à l'égard
00:41:53 des jeunes femmes et en particulier des jeunes femmes
00:41:55 de confession musulmane. Je pense qu'on n'a pas besoin
00:41:57 de ça dans notre pays. La religion, ça doit être un facteur
00:41:59 d'unité, ça doit être un facteur de paix.
00:42:01 La laïcité, ça doit être un facteur
00:42:03 d'unité, un facteur de paix. Ça ne doit pas être un facteur
00:42:05 de division et de stigmatisation.
00:42:07 - On va continuer à en parler mais ce qui
00:42:09 m'interpelle, c'est que la France
00:42:11 Insoumise, Florent Tardif, parle d'un vêtement
00:42:13 qui n'est pas religieux et en même temps
00:42:15 dénonce l'islamophobie.
00:42:17 Le ministre de l'Éducation nationale, il y a quand même quelque chose qui ne va pas.
00:42:19 - On a du mal à comprendre.
00:42:21 - Est-ce que Nicolas Sarkozy
00:42:23 a réagi sur ce sujet ?
00:42:25 - Je l'ai écouté pendant environ une heure
00:42:27 et non, il n'a pas été interrogé. Peut-être que j'ai loupé
00:42:29 la séquence. - Il y a beaucoup d'autres sujets
00:42:31 dont nous allons parler dans quelques instants avec vous-même et nos invités.
00:42:33 Tout d'abord, les rappels des titres
00:42:35 avec vous, Michael.
00:42:37 - La France Insoumise a demandé à Emmanuel Macron
00:42:39 l'organisation d'un référendum
00:42:41 sur les retraites. C'est ce qu'a annoncé
00:42:43 Emmanuel Bompard, coordinateur du parti
00:42:45 et député des Bouches-du-Rhône. Il précise
00:42:47 que la France Insoumise participera
00:42:49 à l'après-midi de discussions prévues demain
00:42:51 par Emmanuel Macron mais qu'ils ne
00:42:53 dîneront pas avec le président.
00:42:55 Mauvaise nouvelle pour les
00:42:57 détenteurs de la carte avantage de la SNCF.
00:42:59 La compagnie ferroviaire a décidé d'augmenter
00:43:01 le tarif maximal possible
00:43:03 des billets de train liés à cette carte
00:43:05 qui permet d'accéder à des prix préférentiels.
00:43:07 À partir d'aujourd'hui, le plafond des tarifs
00:43:09 des billets augmente donc de 10 euros.
00:43:11 Un coup dur pour les 4,5 millions
00:43:13 d'abonnés.
00:43:15 Et puis, si vous cherchez de nouvelles tenues
00:43:17 de soirée, sachez que trois robes ayant
00:43:19 appartenu à Lady Diana vont être mises
00:43:21 aux enchères à Beverly Hills,
00:43:23 en Californie, selon la maison de vente
00:43:25 de Julien's. Chaque robe est estimée
00:43:27 entre 60 000 et 300 000 dollars.
00:43:29 La première est une robe rouge portée
00:43:31 par la princesse pendant une avant-première à Londres
00:43:33 en 1991. La deuxième,
00:43:35 verte et noire, a été mise pendant un dîner
00:43:37 de gala à Toronto, au Canada
00:43:39 en 86 et la dernière a été portée
00:43:41 lors d'une soirée privée.
00:43:43 - Encore faut-il avoir la silhouette
00:43:45 et les moyens.
00:43:47 - Les moyens et la silhouette, oui.
00:43:49 (rires)
00:43:51 - Alors, Nicolas Sarkozy,
00:43:53 sans transition,
00:43:55 (rires)
00:43:57 je ne sais pas ce qu'il faut
00:43:59 pour reprendre. Il a dit beaucoup de choses
00:44:01 mais j'ai envie de commencer par les coups de griffe.
00:44:03 Ça fait du bien.
00:44:05 Parce que le responsable politique, c'est vrai,
00:44:07 je veux dire, auparavant, il est toujours
00:44:09 évidemment dans le débat,
00:44:11 il est de lui-même. - Il n'aime pas trop ce terme de coup de griffe.
00:44:13 Il préfère dire qu'il est lucide sur la situation.
00:44:15 - Il est assez lucide sur Martine Aubry, alors.
00:44:17 (rires)
00:44:19 - Sur Martine Aubry et pas que.
00:44:21 - J'ai envie de commencer par cela. On va l'écouter.
00:44:23 (silence)
00:44:25 On le voit entrer dans les locaux,
00:44:27 tout simplement, l'ancien président Nicolas Sarkozy.
00:44:29 On l'écoute sur Martine Aubry.
00:44:31 - Madame Aubry, qui était à l'époque
00:44:33 patronne du Parti Socialiste,
00:44:35 qui avait une coeur à gauche,
00:44:37 qu'elle soit à gauche, c'est sûr qu'elle est un coeur,
00:44:39 ça, ça reste à démontrer.
00:44:41 M'a traitée d'immature.
00:44:43 Allons au secours de quelqu'un
00:44:45 de forcément coupable
00:44:47 et de mettre en cause
00:44:49 les relations franco-missicaines.
00:44:51 D'abord, elle ne savait rien,
00:44:53 si elle était coupable.
00:44:55 Mais, Pascal Praud, même si elle avait été coupable,
00:44:57 on n'abandonne pas les gens.
00:44:59 Jamais.
00:45:01 Surtout quand ils sont dans l'épreuve.
00:45:03 (silence)
00:45:05 - Martine Aubry, évidemment, également,
00:45:07 Emmanuel Macron,
00:45:09 où le président revient sur le soutien
00:45:11 au président actuel et le vote.
00:45:13 Comment vous, qui avez écouté,
00:45:15 avez-vous trouvé l'ancien chef de l'État,
00:45:17 Florentin Dupont ?
00:45:19 - C'est intéressant, puisqu'il a été interrogé
00:45:21 par une auditrice à ce sujet,
00:45:23 qui faisait état de la situation actuellement
00:45:25 dans notre pays et de ces nombreux
00:45:27 Français qui avaient du mal
00:45:29 à finir les fins de mois.
00:45:31 Elle lui a posé la question,
00:45:33 est-ce qu'Emmanuel Macron peut être accusé
00:45:35 de non-assistance à pays en danger ?
00:45:37 C'était la question assez cash
00:45:39 d'une auditrice.
00:45:41 Et Nicolas Sarkozy,
00:45:43 pour justifier son soutien
00:45:45 au président de la République
00:45:47 actuel, a cité Raymond Aron
00:45:49 en disant que la politique n'était pas
00:45:51 une affaire de bien ou de mal,
00:45:53 c'était une affaire, est-ce que
00:45:55 c'est préférable à la nation
00:45:57 ou est-ce que c'est détestable pour la nation ?
00:45:59 Et il a dit, entre concrètement
00:46:01 Marine Le Pen et Emmanuel Macron,
00:46:03 Emmanuel Macron était préférable.
00:46:05 - On va continuer à en parler, on va marquer une courte pause.
00:46:07 Ce sujet et d'autres, l'espoir
00:46:09 et la foi des parents du petit
00:46:11 Emile avec vous, Célia Borodt.
00:46:13 On écoutera le journaliste qui a interviewé
00:46:15 les parents, le contexte,
00:46:17 la dénonciation aussi de certaines
00:46:19 pratiques des journalistes
00:46:21 qui entourent et qui enquêtent sur cette affaire.
00:46:23 On se retrouve dans quelques instants avec tous nos invités.
00:46:25 (Générique)
00:46:27 (Générique)
00:46:29 - Bienvenue à vous,
00:46:31 si vous nous rejoignez à l'instant sur
00:46:33 Mini-News, dans quelques instants nous parlerons
00:46:35 de cette première interview,
00:46:37 celle des parents du petit Emile.
00:46:39 Ils sont sortis du silence pour accorder
00:46:41 un entretien à Famille Chrétienne.
00:46:43 Le journaliste qui a interviewé
00:46:45 les parents nous a parlé,
00:46:47 il était chez Pascal Praud tout à l'heure.
00:46:49 On va l'écouter, avoir les détails,
00:46:51 le contexte aussi, la réaction par rapport
00:46:53 aux journalistes dans cette affaire.
00:46:55 Mais d'abord, le journal, rebonjour à vous
00:46:57 Mickaël Dorian. - Rebonjour Sonia,
00:46:59 bonjour à tous. Le sergent Nicolas Mazier
00:47:01 du commando parachutiste de l'air
00:47:03 numéro 10 a été tué hier
00:47:05 en Irak lors d'une opération antiterroriste.
00:47:07 Dans un communiqué, Emmanuel Macron
00:47:09 a adressé à sa famille et à ses proches
00:47:11 ses plus sincères condoléances et les a assurés
00:47:13 de la solidarité de la nation.
00:47:15 Le président de la République a tenu aussi
00:47:17 à saluer le courage des militaires français
00:47:19 engagés en Irak et à réaffirmer
00:47:21 la détermination de la France dans son combat
00:47:23 contre le terrorisme aux côtés
00:47:25 des Irakiens.
00:47:27 Dans l'actualité également, la France insoumise
00:47:29 veut saisir le Conseil d'État suite
00:47:31 à l'interdiction de la Baïa dans les écoles.
00:47:33 Manuel Bompard a annoncé vouloir
00:47:35 s'attaquer à cette décision de Gabriel Attal
00:47:37 qu'il juge cruelle.
00:47:39 Le coordinateur du parti la considère
00:47:41 également contraire à la Constitution,
00:47:43 dangereuse et discriminante
00:47:45 à l'égard des jeunes femmes musulmanes.
00:47:47 Éric Dupond-Moretti
00:47:49 veut une réponse pénale ferme
00:47:51 suite à l'attaque du tribunal d'Oréac
00:47:53 en marge d'une marche féministe.
00:47:55 Présent sur place, le ministre
00:47:57 de la Justice a condamné hier
00:47:59 ses dégradations. Il exige des sanctions
00:48:01 pour une poignée de manifestants
00:48:03 qu'il a qualifiés de "crétins".
00:48:05 Crétins, pardon, des cérébristes.
00:48:07 La suite à présent de l'enquête sur le drame
00:48:09 survenu dans les Vosges
00:48:11 à la sortie d'une boîte de nuit le week-end
00:48:13 dernier suite à un possible différent
00:48:15 entre clients. Les trois suspects
00:48:17 doivent être représentés à un juge.
00:48:19 Pour rappel, ce drame a coûté la vie
00:48:21 à un adolescent de 17 ans. Je vous propose
00:48:23 d'écouter le procureur de la République d'Épinal.
00:48:25 Les faits tels qu'ils sont qualifiés
00:48:27 pour l'instant sont qualifiés d'assassinat
00:48:29 c'est-à-dire de meurtre
00:48:31 avec préméditation,
00:48:33 c'est la qualification qui est retenue
00:48:35 et tentative d'assassinat.
00:48:37 L'assassinat visant
00:48:39 les faits pour lesquels la victime
00:48:41 est malheureusement décédée et la tentative
00:48:43 d'assassinat pour les autres victimes
00:48:45 qui sont blessées. Sur les trois personnes
00:48:47 blessées en garde à vue,
00:48:49 les trois présentent des taux
00:48:51 d'alcoolémie importants, aux alentours
00:48:53 pour chacun d'un gramme
00:48:55 d'alcool par litre de sang
00:48:57 et deux
00:48:59 d'entre eux présentent
00:49:01 des traces de stupéfiants
00:49:03 mais qui seront ou pas
00:49:05 confirmées par les expertises
00:49:07 ultérieures.
00:49:09 Plus de peur que de mal, un accident
00:49:11 a été évité de justesse à bord
00:49:13 d'un avion Air France. Un accident
00:49:15 que nous a détaillé notre expert scientifique
00:49:17 Michel Chevalier. Écoutez.
00:49:19 Trois heures de vol,
00:49:21 tout le monde dort dans la classe affaires
00:49:23 et d'un seul coup,
00:49:25 une personne dit à son voisin
00:49:27 "ça fume, ça fume". En fait,
00:49:29 il n'y avait pas le début, il y avait
00:49:31 la batterie à chauffer, elle commençait à chauffer
00:49:33 et aussitôt les hôtesses ont senti une odeur
00:49:35 de plastique chaud
00:49:37 et donc immédiatement, on se dit
00:49:39 "ouh là là". Parcours les allées,
00:49:41 les gens dorment, ces trois heures de vol
00:49:43 et là, voient effectivement
00:49:45 la fumée se dégager sur la
00:49:47 téléphone portable
00:49:49 qui était en charge d'un passager
00:49:51 et immédiatement, ils ont appliqué les consignes
00:49:53 de sécurité, c'est-à-dire on revêtit
00:49:55 une cagoule, on le voit sur une photo,
00:49:57 une cagoule pour pouvoir
00:49:59 éviter de respirer
00:50:01 des vapeurs toxiques
00:50:03 et immédiatement, trois extincteurs
00:50:05 ont été utilisés pour, disons,
00:50:07 circonscrire le début du scénario.
00:50:09 On n'en était pas encore aux flammes,
00:50:11 fort heureusement, mais vous disent tous les
00:50:13 pilotes, tous les commandants de bord, vous disent "la pire
00:50:15 des choses qui puisse nous arriver au bord de l'avion
00:50:17 c'est de perdre un moteur, tant qu'on a
00:50:19 du kérosène, des ailes et de la vitesse,
00:50:21 on peut toujours se débrouiller, mais c'est le
00:50:23 feu à bord, l'incendie c'est
00:50:25 dramatique, ça se finit très mal et c'est arrivé
00:50:27 sur un vol de Suisse Air".
00:50:29 - Et puis direction San Francisco,
00:50:31 berceau de la voiture
00:50:33 autonome depuis 2014, là-bas,
00:50:35 des robots-taxis permettent aux habitants
00:50:37 de se déplacer dans la ville sous le regard amusé
00:50:39 des touristes. Regardez, ce n'est pas de la
00:50:41 science-fiction, non, ces images sont bien réelles et le sujet
00:50:43 est signé Marine Sabourin.
00:50:45 - N'en rêvez pas, cette Américaine prend bien un taxi
00:50:49 avec aucun chauffeur à son bord.
00:50:51 A San Francisco, cette pratique est
00:50:53 devenue monnaie courante. Depuis
00:50:55 deux ans, cette avocate teste bénévolement
00:50:57 les robots-taxis Wemo et s'assure de la
00:50:59 bonne conduite du véhicule.
00:51:01 - La voiture respecte toujours la limite de vitesse,
00:51:03 elle est très vigilante.
00:51:05 D'après ce que j'ai vu, elle lèche généralement
00:51:07 beaucoup d'espace aux cyclistes.
00:51:09 - Pour l'heure, une cinquantaine de véhicules
00:51:11 sont actifs le jour et 150
00:51:13 la nuit. Si certains touristes sont
00:51:15 ébahis, les usagers réguliers sont
00:51:17 ravis de leur déploiement.
00:51:19 - Nous avons besoin d'un véhicule pour aller
00:51:21 à l'école primaire de ma fille. Dès que j'ai vu
00:51:23 ces voitures, je me suis dit que ce serait formidable
00:51:25 pour l'emmener avec ses amis à l'école.
00:51:27 Que nous n'aurions pas à organiser
00:51:29 un gros programme de covoiturage entre tous les parents,
00:51:31 que tout serait automatisé pour nous un jour,
00:51:33 mais je ne pense pas que nous en soyons encore là.
00:51:35 - Les trajets des robots-taxis restent
00:51:37 limités, ils ne peuvent pas se rendre
00:51:39 sur de longues destinations, à l'aéroport
00:51:41 de San Francisco ou encore emprunter
00:51:43 l'autoroute.
00:51:45 - Voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir
00:51:47 de l'actualité à 13h.
00:51:49 - Et reconnaître.
00:51:51 - Merci à vous, Mickaël.
00:51:53 On vous retrouve tout à l'heure pour le rappel
00:51:55 des titres "7 semaines
00:51:57 de mystère", 7 semaines
00:51:59 d'angoisse, de souffrance,
00:52:01 d'attente, d'espérance,
00:52:03 puisque le mot d'espérance et d'espoir
00:52:05 est revenu très souvent dans les interviews
00:52:07 qu'ont accordées les parents du petit
00:52:09 Émile. Première interview
00:52:11 au magazine
00:52:13 "Catholique, famille chrétienne".
00:52:15 On va en parler avec notre journaliste
00:52:17 Célia Barotte. Je salue également
00:52:19 avec nous, Madame Fadel,
00:52:21 vous êtes restée, Philippe David,
00:52:23 Mickaël Sadoun, nous avons Caroline
00:52:25 Pélastre et le docteur Jean Dorido qui nous
00:52:27 accompagnent. Merci beaucoup d'être
00:52:29 avec nous. Je voudrais d'abord qu'on rappelle
00:52:31 les faits de cette disparition.
00:52:33 "7 semaines", c'est évidemment énorme. Ils gardent
00:52:35 la foi, ils parlent justement
00:52:37 de leur religion, ils n'ont pas peur
00:52:39 d'appeler et d'espérer
00:52:41 un miracle et de le demander
00:52:43 à Dieu également. L'espérance,
00:52:45 la crainte également du pire,
00:52:47 on voit tout cela.
00:52:49 Les parents du petit
00:52:51 Émile s'expriment pour la première fois
00:52:53 dans les colonnes du magazine "Famille chrétienne",
00:52:55 un choix qui n'est pas
00:52:57 anodin pour les jeunes parents.
00:52:59 Ils ont beaucoup souffert d'une sorte de harcèlement
00:53:01 médiatique et
00:53:03 ils ont voulu des interlocuteurs
00:53:05 qui leur semblent fiables,
00:53:07 mais surtout des interlocuteurs capables
00:53:09 aussi de comprendre leur souffrance, c'est évident,
00:53:11 mais aussi
00:53:13 la foi qui les anime.
00:53:15 Une foi qui leur permet de tenir durant cette épreuve.
00:53:17 Nous continuons
00:53:19 à implorer le Seigneur, nous ne tournons pas
00:53:21 la page et nous continuons à espérer.
00:53:23 L'interview a eu lieu en présence
00:53:25 des grands-parents dans la maison familiale
00:53:27 du Auvergnet, lieu de la disparition de l'enfant.
00:53:29 Mes parents essaient de traverser
00:53:31 avec nous cette épreuve dans la foi.
00:53:33 Le journaliste décrit l'état psychologique
00:53:35 dans lequel se trouvent les jeunes parents.
00:53:37 J'étais très surpris
00:53:39 d'abord par leur jeunesse
00:53:41 et aussi par leur maturité.
00:53:43 J'ai trouvé des jeunes parents
00:53:45 qui essayaient de traverser
00:53:47 une épreuve qui forcément, c'est une croix
00:53:49 qui est beaucoup trop lourde pour leurs petites épaules.
00:53:51 Je ne vous cache pas
00:53:53 que souvent
00:53:55 les larmes affleuraient
00:53:57 dans la discussion.
00:53:59 Entre foi et souffrance, cela fait maintenant
00:54:01 un mois et demi que les parents sont
00:54:03 sans nouvelles de leur enfant.
00:54:05 - Espérance et aussi, Célia Barotte,
00:54:07 la confiance toujours
00:54:09 envers le travail des enquêteurs
00:54:11 et des gendarmes.
00:54:13 - Oui, toujours cette confiance
00:54:15 puisque, avec cette interview,
00:54:17 les parents d'Émile ont souhaité
00:54:19 saluer le travail des gendarmes et des militaires.
00:54:21 Un signe que des volontaires
00:54:23 qui ont participé à ces battus,
00:54:25 plus de 30 kilomètres,
00:54:27 ont été ratissés
00:54:29 par les enquêteurs et par
00:54:31 ces centaines de volontaires, des riverains
00:54:33 mais aussi d'autres
00:54:35 habitants.
00:54:37 Le procureur de la République
00:54:39 a confié n'avoir jamais
00:54:41 vu une mobilisation spontanée
00:54:43 de cette ampleur.
00:54:45 Pour les parents d'Émile, c'était important de prendre
00:54:47 la parole pour saluer aussi
00:54:49 ceux qui ont respecté leur silence.
00:54:51 Il y avait un arrêté déposé par
00:54:53 le maire du Vernet pour éviter
00:54:55 tous les touristes
00:54:57 malveillants qui auraient pu cet été
00:54:59 s'introduire dans le
00:55:01 hameau du Haut-Vernet. C'est un arrêté qui doit
00:55:03 prendre fin ce jeudi 31 août.
00:55:05 Pour l'instant, on est
00:55:07 sur une famille qui garde espoir,
00:55:09 qui a encore la foi
00:55:11 et qui tente de préserver
00:55:13 aussi son intimité. Les parents
00:55:15 d'Émile sont restés chez les grands-parents
00:55:17 maternels pour rester
00:55:19 en famille. Des cousins sont aussi
00:55:21 venus de partout
00:55:23 en France pour les rejoindre,
00:55:25 pour apporter du soutien. Des riverains
00:55:27 ont ouvert leur maison pour accueillir
00:55:29 cette famille nombreuse.
00:55:31 Il y a un élan de solidarité.
00:55:33 Je me suis rendue sur le terrain
00:55:35 en juillet, au début
00:55:37 de cette disparition. On sentait
00:55:39 un grand élan
00:55:41 de cohésion, de solidarité
00:55:43 dans ce village. Tout le monde tenait à respecter
00:55:45 l'intimité de la famille d'Émile. Personne
00:55:47 ne voulait s'adresser
00:55:49 aux journalistes sans l'autorisation
00:55:51 de cette famille qui est restée
00:55:53 en isolement dans le
00:55:55 hameau du Haut-Vernet. - Vous parlez d'isolement,
00:55:57 c'est la première fois qu'il parle
00:55:59 publiquement
00:56:01 à la presse. On peut poser la question
00:56:03 pourquoi pas avant ? Ce sont
00:56:05 des choix, ce sont parfois des stratégies
00:56:07 d'enquête, ne pas
00:56:09 s'exprimer. La réponse
00:56:11 du journaliste qui les a interviewés ?
00:56:13 - En fait,
00:56:15 ce silence, ce n'est pas juste une peur
00:56:17 des journalistes, ce n'est pas juste une volonté
00:56:19 de vie en autarcie,
00:56:21 ni même de respect
00:56:23 de leur intimité. On a oublié
00:56:25 un paramètre qui est très important, qu'il rappelle
00:56:27 dans l'interview, le silence
00:56:29 leur a été suggéré, demandé
00:56:31 par les enquêteurs eux-mêmes.
00:56:33 Pour l'instant, ça n'a pas abouti
00:56:35 malheureusement, mais j'ai compris que ce
00:56:37 silence a permis aux enquêteurs
00:56:39 de mener un travail bien
00:56:41 meilleur. - Évidemment, on le comprend
00:56:43 aisément. Il y a un autre aspect
00:56:45 sur lequel, docteur, nous avons assisté avant votre
00:56:47 arrivée, on voudrait vous écouter, parce que
00:56:49 il y a la souffrance terrible,
00:56:51 l'angoisse, tout ce que peuvent vivre
00:56:53 ces parents et cette famille, et il y a aussi
00:56:55 l'environnement. L'environnement
00:56:57 du village, alors fort heureusement,
00:56:59 il semble qu'il y a une solidarité. - 130 habitants,
00:57:01 c'est vraiment tout monté au niveau. - Exactement, c'est tout petit, on peut imaginer
00:57:03 ce qui s'y passe, et puis il y a
00:57:05 aussi l'environnement, eh bien,
00:57:07 de la curiosité,
00:57:09 y compris médiatique. On a évoqué
00:57:11 tout à l'heure certains articles
00:57:13 évoquant, et comment dire,
00:57:15 qui affirmaient de manière insidieuse
00:57:17 qu'il pouvait y avoir un lien entre une
00:57:19 foi trop exacerbée,
00:57:21 une religion trop affirmée, et peut-être
00:57:23 cette disparition. Comment on gère
00:57:25 ça quand on est dans une
00:57:27 telle souffrance ?
00:57:29 - Alors c'est extrêmement difficile à gérer,
00:57:31 alors ce
00:57:33 jeune couple manifestement est
00:57:35 porté par la
00:57:37 foi, c'est ce qui ressort de cette
00:57:39 interview qu'ils ont
00:57:41 accordée au magazine
00:57:43 Famille Chrétienne. Pour autant,
00:57:45 c'est un fait, il y a quelque chose de mécanique,
00:57:47 c'est un psychologue des années 60, un
00:57:49 américain, M. Lerner, a démontré
00:57:51 la croyance partagée
00:57:53 en ce qu'on appelle un monde juste.
00:57:55 C'est-à-dire que quand vous montrez la photo de quelqu'un,
00:57:57 n'importe quelle qui dame, vous la montrez
00:57:59 à un public, est-ce qu'il vous est sympathique ?
00:58:01 Oui, plutôt. Et puis vous expliquez
00:58:03 qu'il est arrivé un malheur.
00:58:05 Eh bien, vous refaites le même test,
00:58:07 il est moins sympathique tout de suite.
00:58:09 Parce qu'il y a une idée comme ça qui plane
00:58:11 dans l'imaginaire collectif que finalement chacun
00:58:13 obtient ce qu'il mérite sur cette
00:58:15 terre. Et donc c'est ce qui a été vraiment,
00:58:17 dans le cas d'École qui s'est passé,
00:58:19 dans le cas de la disparition
00:58:21 du petit Émile,
00:58:23 c'est qu'on a vu effectivement
00:58:25 des personnes, y compris des journalistes,
00:58:27 dont c'est le métier d'être
00:58:29 vigilant, de mettre une certaine distance
00:58:31 avec ces espèces de réflexes mécaniques,
00:58:33 on a vu des personnes chercher
00:58:35 finalement une
00:58:37 explication rationnelle avec cette
00:58:39 espèce d'idée nauséabonde que peut-être,
00:58:41 finalement, ils l'auraient bien cherché.
00:58:43 C'est très important ce que vous dites
00:58:45 parce que le journaliste justement qui a
00:58:47 initié cette interview
00:58:49 affirme qu'il faut,
00:58:51 il a dû rappeler, en tout cas
00:58:53 les parents ont dû rappeler qu'ils ne sont
00:58:55 pas des parents sans cœur,
00:58:57 qu'ils ne sont pas des monstres. Écoutons-le,
00:58:59 je veux dire, on est là dans une mécanique
00:59:01 quand même de l'âme humaine assez
00:59:03 effrayante. On l'écoute.
00:59:05 Je me souviens
00:59:07 à un moment donné de l'échange,
00:59:09 on a parlé des larmes qui ne concernent pas
00:59:11 juste Marie, Nicolon Ban, mais les grands-parents
00:59:13 et on a évoqué le fait que
00:59:15 dans la culture chrétienne, paradoxalement,
00:59:17 les larmes étaient parfois le plus
00:59:19 grand don de Dieu et c'était une façon
00:59:21 peut-être de, non pas de
00:59:23 se dédouaner, mais de dire que de pleurer
00:59:25 c'était finalement peut-être l'attitude la plus
00:59:27 digne pour eux. En tout cas,
00:59:29 évidemment, ce ne sont pas,
00:59:31 comme on a pu l'écrire
00:59:33 dans quelques endroits
00:59:35 et c'est très regrettable, évidemment, ce ne sont pas
00:59:37 des monstres ni des cœurs de pierre.
00:59:39 Évidemment, ce ne sont pas des monstres.
00:59:41 C'est-à-dire que si vous voulez,
00:59:43 il y a cette croyance en un monde juste,
00:59:45 qui est un résultat très fort,
00:59:47 très général et puis
00:59:49 c'est un fait aussi, il y a quelque chose
00:59:51 de mécanique, c'est cette espèce de proportion
00:59:53 à juger les uns les autres. Souvenez-vous,
00:59:55 il n'y a pas si longtemps, cette enseignante
00:59:57 d'Espagnol qui a été
00:59:59 tuée par un de ses
01:00:01 élèves lycéens. Et alors,
01:00:03 ses proches qui la connaissent,
01:00:05 son compagnon,
01:00:07 les personnes qui l'aiment,
01:00:09 donc qui ont une idée quand même plus que
01:00:11 quiconque de ce qui pourrait lui faire
01:00:13 plaisir, le jour de ses funérailles,
01:00:15 ces personnes ont dansé le jour de ses funérailles.
01:00:17 Et il y a eu des tombereaux
01:00:19 de réactions, là aussi nauséabondes,
01:00:21 sur un quelconque
01:00:23 manque de dignité
01:00:25 aux yeux de personnes qui ne sont pas
01:00:27 concernées. Si vous voulez, c'est assez terrible,
01:00:29 vous l'avez dit, Sonia Mabrouk, c'est vrai,
01:00:31 l'âme humaine, il n'y a pas que du
01:00:33 lumineux, il y a aussi du sombre.
01:00:35 Et cette capacité à juger,
01:00:37 cette capacité à finalement
01:00:39 se dire que finalement, chacun n'a
01:00:41 que ce qu'il mérite, ce n'est pas ce qui
01:00:43 fait la grandeur des hommes et des femmes
01:00:45 et c'est pourtant une réalité qui existe.
01:00:47 - Sans aller jusque-là, je suppose que
01:00:49 peut-être qu'on fait partie de ces gens,
01:00:51 c'est normal, nous avons évoqué,
01:00:53 nous parlons en famille de cette
01:00:55 affaire, elle fascine,
01:00:57 j'allais dire attention aux mots, mais elle intrigue,
01:00:59 elle fascine. Cette semaine
01:01:01 de mystère, c'est la barotte, et pas
01:01:03 le début, en tous les cas, officiellement
01:01:05 d'une piste, d'une hypothèse crédible,
01:01:07 rappelons que certaines choses ont été
01:01:09 évoquées les plus farfelues, jusqu'à
01:01:11 - Une théorie avec un rapace ?
01:01:13 - Un rapace qui aurait kidnappé l'enfant,
01:01:15 si je puis dire. - Pour l'instant, c'est cette théorie
01:01:17 qu'un rapace aurait
01:01:19 kidnappé l'enfant
01:01:21 et a été
01:01:23 réfutée par de nombreux
01:01:25 spécialistes, aussi sur
01:01:27 les rapaces. Pour l'instant,
01:01:29 l'enquête a été élargie aux faits
01:01:31 criminels d'enlèvement de mineurs
01:01:33 de 15 ans et détention et séquestration.
01:01:35 Ça, ça a été
01:01:37 déclaré le 21 août. Ça offre
01:01:39 un cadre procédural plus souple
01:01:41 pour mener des investigations,
01:01:43 mais toutes les hypothèses, toutes les théories sont
01:01:45 encore possibles, sont encore
01:01:47 ouvertes, elles ne sont pas réfutées par
01:01:49 les autorités judiciaires.
01:01:51 Et il y a plusieurs personnes aussi
01:01:53 qui avancent l'hypothèse d'un accident avec
01:01:55 un engin agricole, puisque
01:01:57 dans cette amour, il y a plusieurs tracteurs,
01:01:59 plusieurs engins qui circulent
01:02:01 parfois à vitesse très excessive
01:02:03 et il y a cette hypothèse
01:02:05 d'un accident de la route
01:02:07 avec le petit Émile, le corps
01:02:09 aurait disparu
01:02:11 ou lors de la moisson,
01:02:13 le corps aurait été accidenté
01:02:15 avec un engin agricole.
01:02:17 Il y a en tous les cas ce soutien
01:02:19 de la foi, de la religion,
01:02:21 de l'espérance. Écoutons à nouveau
01:02:23 le journaliste de Famille Chrétienne qui insiste
01:02:25 évidemment. C'est comme en réalité
01:02:27 une autre personne dans la famille,
01:02:29 la religion pour ces parents-là
01:02:31 à qui, voilà,
01:02:33 sur laquelle il s'appuie
01:02:35 évidemment par rapport à ce qu'ils ont vécu
01:02:37 et ce qu'ils vivent.
01:02:39 Ce qu'ils ont voulu faire
01:02:41 passer comme message, et j'ai trouvé ça
01:02:43 authentique, autant que je
01:02:45 puisse en juger, c'est le fait
01:02:47 qu'ils étaient une
01:02:49 famille unie et qui,
01:02:51 j'allais dire pour prendre un mot qui n'est pas approprié,
01:02:53 mais en tous cas entre eux, il n'y avait
01:02:55 pas d'eau dans le gaz et c'était l'épaisseur
01:02:57 d'un papier à cigarette.
01:02:59 Et ça me semble très important parce que ce genre
01:03:01 de drame, en tous cas j'imagine,
01:03:03 peut très bien faire exploser un couple,
01:03:05 peut très bien faire exploser une famille, évidemment.
01:03:07 Et il y a des cas,
01:03:09 j'allais dire, chaque affaire est singulière
01:03:11 mais docteur, on a eu des cas
01:03:13 et alors la disparition
01:03:15 du petit Grégory
01:03:17 avec, là c'était une explosion,
01:03:19 une implosion aussi de la cellule
01:03:21 familiale, donc là
01:03:23 c'est tout l'inverse qui s'y passe, avec quand même
01:03:25 beaucoup d'interrogations sur un contexte.
01:03:27 Célia, pouvez-vous nous rappeler le contexte
01:03:29 de la disparition ?
01:03:31 Alors le contexte de la disparition d'Émile, c'est
01:03:33 les parents déposent
01:03:35 comme de nombreux parents,
01:03:37 le petit chez les
01:03:39 grands-parents maternels qui habitent
01:03:41 dans le hameau du Hauverné.
01:03:43 Il y a dans cette maison
01:03:45 plusieurs membres de la famille mais il s'agit
01:03:47 des frères et sœurs de la maman
01:03:49 d'Émile, la maman qui s'appelle
01:03:51 Marie et ses frères et sœurs
01:03:53 sont très jeunes, donc c'est pour ça qu'on
01:03:55 parlait de beaucoup d'enfants présents dans la maison
01:03:57 mais il y a encore des frères et sœurs de la
01:03:59 maman d'Émile qui sont encore mineurs.
01:04:01 Les parents n'étaient pas là lors
01:04:03 de la disparition d'Émile.
01:04:05 Il s'agissait d'une sortie
01:04:07 familiale qui allait se prévoir avec les grands-parents
01:04:09 d'Émile et pendant une dizaine
01:04:11 de minutes, le regard des grands-parents
01:04:13 s'est détourné
01:04:15 et ils n'ont plus
01:04:17 revu le petit enfant
01:04:19 20 minutes après le départ.
01:04:21 Ils devaient se rendre pour une balade
01:04:23 pour Aponée,
01:04:25 une balade d'équitation
01:04:27 et depuis ce moment, plus aucune
01:04:29 piste, plus aucun indice
01:04:31 pour retrouver l'enfant malgré
01:04:33 les battus. Il s'agit d'un hameau
01:04:35 avec un cul de sac, donc
01:04:37 il n'y a aucun commerce pour s'y rendre.
01:04:39 Il faut y habiter.
01:04:41 Quand nous étions sur le terrain,
01:04:43 tous les reporters n'avaient pas
01:04:45 d'utilité à se rendre dans le hameau
01:04:47 du Haut-Vernay. C'est pour ça qu'il a été très
01:04:49 difficile pour le maire François Balik
01:04:51 de mettre un arrêté municipal
01:04:53 pour interdire toute circulation
01:04:55 dans le hameau du Haut-Vernay puisqu'il n'y a
01:04:57 aucune utilité à s'y rendre
01:04:59 sauf si on y habite.
01:05:01 Comment on gère le sentiment
01:05:03 terrible, dévastateur
01:05:05 qui nous mine de culpabilité
01:05:07 de la part des grands-parents ?
01:05:09 Évidemment, forcément, ce sentiment
01:05:11 les habite même s'ils n'y sont
01:05:13 pour rien. C'est un moment
01:05:15 terrible d'inattention mais comment on peut gérer ça, docteur ?
01:05:17 Ce n'est pas une pirouette.
01:05:19 Hélas, la culpabilité,
01:05:21 ça ne se gère pas. Il y a des personnes
01:05:23 qui portent ce genre de fardeau
01:05:25 à vie.
01:05:27 La psychologie
01:05:29 observe qu'il y a
01:05:31 systématiquement, dans le cas
01:05:33 de la perte d'un proche, il y a un sentiment
01:05:35 de culpabilité toujours.
01:05:37 La personne se dit "j'aurais dû
01:05:39 lui dire ceci, j'aurais dû faire cela,
01:05:41 je n'ai pas pris le temps
01:05:43 de voir la personne une dernière fois
01:05:45 quand elle est malade". Donc on sait qu'il y a
01:05:47 quelque chose de systématique, quelle que soit
01:05:49 la situation de la disparition,
01:05:51 alors là, effectivement, c'était
01:05:53 bien sûr amplifié par le très jeune
01:05:55 âge du petit
01:05:57 Émile, bien sûr. On va continuer à en parler
01:05:59 cette semaine de mystère. On va écouter un dernier
01:06:01 extrait justement du journaliste de Famille
01:06:03 Chrétienne et puis je vous ferai intervenir
01:06:05 toute autre chose. On a vu tout à l'heure un extrait
01:06:07 de la réaction de l'ancien
01:06:09 président Nicolas Sarkozy. On a beaucoup,
01:06:11 beaucoup de réactions. Là, il y a encore
01:06:13 de la psychologie, docteur.
01:06:15 Vous allez nous dire. Vous allez voir,
01:06:17 beaucoup. Dernier extrait tout d'abord
01:06:19 sur le sujet de la disparition du petit Émile.
01:06:21 Malheureusement,
01:06:23 comme toute disparition, c'est quelque chose
01:06:25 de très rapide et de très simple.
01:06:27 Donc si j'ai bien compris,
01:06:29 le petit Émile se réveillait
01:06:31 de sa sieste, il était environ
01:06:33 17 heures, il devait faire une sortie
01:06:35 avec ses grands-parents, avec
01:06:37 les poneys et puis
01:06:39 le petit garçon leur a échappé.
01:06:41 C'est un bien grand mot parce que
01:06:43 ce mot est
01:06:45 minuscule et donc honnêtement,
01:06:47 il n'arrive jamais rien. Il y a très peu de personnes.
01:06:49 Il a échappé en tout cas à leur regard
01:06:51 pendant quelques minutes, allez 5, 10 minutes
01:06:53 et puis
01:06:55 malheureusement, ne le voyant pas au bout de
01:06:57 10, 15 minutes, ils se sont
01:06:59 effrayés, ses grands-parents, et se sont mis à le
01:07:01 chercher et puis malheureusement la suite,
01:07:03 nous la connaissons.
01:07:05 Voilà sur ce sujet. Nicolas Sarkozy,
01:07:07 l'ancien chef d'État qui est en
01:07:09 tournée promotionnelle
01:07:11 partout en France sur
01:07:13 son nouvel ouvrage, il s'est exprimé
01:07:15 tout à l'heure sur Europe 1, chez Pascal
01:07:17 Prost, sur différents sujets.
01:07:19 Évidemment, la question lui a été posée sur
01:07:21 ses relations avec Emmanuel
01:07:23 Macron, elles sont en dents de scie
01:07:25 depuis quelque temps, écoutons-le.
01:07:27 Emmanuel Macron. Parce que
01:07:31 je ne voulais pas de Marine Le Pen,
01:07:33 et parce que je ne voulais pas de
01:07:35 M. Mélenchon. - Donc c'est le préférable.
01:07:37 - Exactement. Ça ne veut pas dire
01:07:39 que je suis... - Préférable à Vannery Bécheface.
01:07:41 - Non mais déjà, Pascal Prost, ne le répétez pas.
01:07:43 Mais pour voter au deuxième
01:07:45 tour, il faut être qualifié pour le deuxième tour.
01:07:47 Quand vous arrêtez à la première étape,
01:07:49 c'est difficile de remporter le tour de France.
01:07:51 Donc le problème, c'est même pas posé.
01:07:53 Et ne soyons pas cruels.
01:07:55 Parfois la barre
01:07:57 est trop haute. Mais
01:07:59 moi j'ai fait ce choix-là, pas parce
01:08:01 que j'étais d'accord avec... surtout
01:08:03 avec lui. Pas parce que je comprends
01:08:05 tout de lui. Mais parce que j'ai pensé
01:08:07 qu'en tant qu'ancien président
01:08:09 de la République, mon devoir,
01:08:11 vous m'entendez Véronique ? Mon devoir,
01:08:13 c'était de faire le choix
01:08:15 qui était le choix le meilleur possible
01:08:17 dans le climat politique
01:08:19 qui était celui-ci. Et donc
01:08:21 je ne le regrette pas. - Voilà. Et je précise que l'ancien président
01:08:23 parlait également à des auditeurs
01:08:25 qui l'ont interpellé. Voilà pourquoi
01:08:27 il parle de Véronique, l'une des auditrices
01:08:29 d'Europe 1, qu'il a sans doute interrogée sur
01:08:31 Emmanuel Macron.
01:08:33 On va écouter également sur François Hollande.
01:08:35 J'allais dire
01:08:37 direct, l'ancien président,
01:08:39 sans... - On savait que c'était un
01:08:41 grand amateur de sport, en particulier
01:08:43 de football et de cyclisme. Il a d'ailleurs fait
01:08:45 une allusion très intéressante autour de France.
01:08:47 Et là c'est assez amusant parce qu'on a
01:08:49 10 jours du début de la Coupe du monde de rugby
01:08:51 et je vais utiliser un terme de rugby,
01:08:53 j'ai l'impression qu'il a ouvert la boîte à gifles.
01:08:55 - Ah oui. Mais il n'est pas dans la mêlée, il est un peu
01:08:57 au-dessus quand même. - Oui. Mais en général,
01:08:59 quand on ouvre la boîte à gifles, on est un peu en dehors du rec.
01:09:01 - Ça n'empêche pas d'en donner
01:09:03 quelques-unes.
01:09:05 - Des bonnes. Mais enfin, sur Emmanuel Macron,
01:09:07 il dit quand même, M. Sadoun,
01:09:09 que c'est une sorte de non-choix
01:09:11 en réalité. - Oui, mais
01:09:13 ça, j'ai envie de dire, c'est peut-être
01:09:15 le fruit d'un homme politique d'une autre génération
01:09:17 qui a vu le Front national de Jean-Marie Le Pen
01:09:19 et qui s'est habitué à 40 ans
01:09:21 de fausses luttes antifascistes
01:09:23 et ça relève plus
01:09:25 de l'atavisme que des convictions
01:09:27 profondes. La preuve, c'est que Marine Le Pen
01:09:29 aujourd'hui, je pense, a
01:09:31 beaucoup plus de points communs dans l'idéologie
01:09:33 avec Nicolas Sarkozy qu'Emmanuel Macron
01:09:35 n'en avait que avec Nicolas Sarkozy. Il a des positions
01:09:37 qui sont dures sur l'immigration,
01:09:39 sur la société.
01:09:41 C'est un libéral économiquement, mais
01:09:43 Marine Le Pen est aussi venue un peu dans ce sens-là.
01:09:45 - Pas tellement, sur la réforme des retraites et d'autres.
01:09:47 - Oui, bien sûr, mais quand on regarde
01:09:49 plus précisément le programme de 2022, il y a des choses
01:09:51 un peu plus... - On va l'écouter sur le RN. J'ai encore une question.
01:09:53 Jean-André Dédé, pourquoi dans notre pays,
01:09:55 quand on part, quand on s'éloigne,
01:09:57 on devient populaire ?
01:09:59 Mais pourquoi ?
01:10:01 Faut-il partir pour se demander ?
01:10:03 - C'est un... Si on prend
01:10:05 l'institution à l'envers, nul n'est prophète
01:10:07 en son pays. C'est bien connu.
01:10:09 La personne qui fait le job, c'est
01:10:11 comme l'arbre qui dépasse de la forêt, elle prend tout dans la figure.
01:10:13 Dès que le type n'est plus là, il est génial.
01:10:15 Tout le monde l'adore. - Jacques Chirac a été
01:10:17 exceptionnellement populaire. - C'est pas le cas
01:10:19 de François Hollande. - C'est ce que j'allais dire.
01:10:21 - Il ne laisse pas des regrets éternels.
01:10:23 - On croit toujours qu'il y a une exception.
01:10:25 - Oui, vous voyez, François Hollande
01:10:27 s'incarne merveilleusement.
01:10:29 - C'est vrai que les gens ont la mémoire courte aussi.
01:10:31 Quand ils ne sont plus au pouvoir,
01:10:33 on est bienveillant pour revenir
01:10:35 à ce que tu disais tout à l'heure.
01:10:37 - Ça le fait marrant, François Hollande.
01:10:39 - Il fait partie des hommes politiques
01:10:41 les plus populaires. - Exactement.
01:10:43 - Néanmoins, dans les derniers sens, François Hollande.
01:10:45 - Ah bon ? - Oui.
01:10:47 - Il vend beaucoup de livres. - Il est de fait
01:10:49 un favor éthéré.
01:10:51 - C'est une tendance française. Je pense que
01:10:53 les Français n'aiment pas les bagarreurs.
01:10:55 Ils votent pour eux, mais ils ne les aiment pas.
01:10:57 On préfère la posture du grand sage,
01:10:59 qui est une posture de surplomb et qui est dans l'unité nationale.
01:11:01 - Alors, grand sage, mais quand même
01:11:03 avec des coups de griffe.
01:11:05 - Vous avez vu, le lion. - On va les couper.
01:11:07 - Des griffes à Valérie Pécresse.
01:11:09 - Et la main d'Emmanuel Macron.
01:11:11 - Je pense qu'on a une brouille.
01:11:13 - Marine Le Pen, dans quelques instants, sur ce sujet.
01:11:15 Alors, aussi, restez avec nous, un autre sujet.
01:11:17 On en avait parlé. Vous savez, cette statue
01:11:19 au sable d'Olonne, elle a été déplacée
01:11:21 de quelques mètres.
01:11:23 - Ah oui, 13. - 13 mètres.
01:11:25 - Tout ça pour ça.
01:11:27 - La statue s'est rendue.
01:11:29 - A priori, c'est 13 mètres, mais les coûts
01:11:31 pour déplacer une statue, dans les
01:11:33 gastillages de l'argent public, il va falloir en parler.
01:11:35 - Justement, nous allons en parler
01:11:37 à tout de suite.
01:11:39 ...
01:11:41 ...
01:11:43 - Merci d'être avec nous.
01:11:45 Marine Le Pen, Valérie Pécresse,
01:11:47 François Hollande, Martine Aubry,
01:11:49 quel est le point commun ?
01:11:51 - Ils ont pris le temps pour leurs râles.
01:11:53 - Ils se font rhabiller pour l'hiver.
01:11:55 - Mais je tiens à dire qu'il s'est confié, comme jamais,
01:11:57 au micro d'Europe 1 avec Pascal Praud,
01:11:59 avec, vous en doutez, beaucoup de fonds,
01:12:01 beaucoup aussi de réflexions sur
01:12:03 le pouvoir, la conquête,
01:12:05 l'exercice du pouvoir. On va l'écouter dans quelques instants,
01:12:07 mais tout d'abord, le rappel des titres à Michael.
01:12:09 - Plus de 2000 personnes
01:12:11 ont été jugées lors des émeutes
01:12:13 qui ont embrasé le pays
01:12:15 au début du mois de juillet.
01:12:17 C'est ce qu'a annoncé ce matin
01:12:19 Eric Dupond-Moretti.
01:12:21 Le garde des Sceaux précise aussi que sur
01:12:23 les 1989 personnes condamnées,
01:12:25 90% ont été condamnées
01:12:27 à des peines de prison.
01:12:29 La pollution de l'air, plus dangereuse que le tabagisme
01:12:31 ou la consommation d'alcool.
01:12:33 Selon une étude américaine, la pollution
01:12:35 aux particules fines est la première menace
01:12:37 mondiale pour la santé humaine.
01:12:39 Elle augmente le risque de développement de maladies
01:12:41 pulmonaires, cardiaques, d'AVC ou de cancer.
01:12:43 Un danger exacerbé
01:12:45 dans certaines régions du monde
01:12:47 comme l'Asie ou l'Afrique.
01:12:49 Et puis la Fédération espagnole de football
01:12:51 demande la démission de Luis Rubiales.
01:12:53 Une enquête préliminaire pour agression sexuelle
01:12:55 a été ouverte à son encontre
01:12:57 le 20 août dernier après la victoire
01:12:59 de la Roja en finale de la Coupe du monde féminine de football.
01:13:01 Le président de la fédération
01:13:03 avait embrassé sur la bouche
01:13:05 et de force, semble-t-il, la joueuse
01:13:07 Jenny Hermos.
01:13:09 - Nicolas Sarkozy,
01:13:11 sans farce, exprime au micro d'Europe 1
01:13:13 chez Pascal Praud.
01:13:15 C'était tout à l'heure. On va l'écouter sur le Rassemblement
01:13:17 national et Marine Le Pen.
01:13:19 - J'ai reçu plusieurs fois
01:13:21 M. Le Pen père
01:13:23 et Mme Le Pen fille.
01:13:25 Parce que là-bas,
01:13:27 chez eux, là on peut y aller de père en fille.
01:13:29 Moi j'avais pas le droit d'avoir
01:13:31 mon fils qui était conseiller général,
01:13:33 mais chez eux, la petite entreprise familiale,
01:13:35 on se la passe de l'un à l'autre.
01:13:37 Ça, ça gêne pas.
01:13:39 Y'a pas de problème là-dessus.
01:13:41 Je vais même vous rappeler quelque chose.
01:13:43 Ma première élection en 1984, comme conseiller général,
01:13:45 j'ai marqué Marine Le Pen contre moi.
01:13:47 Mais je les ai toujours reçus.
01:13:49 Parce que je déteste la diabolisation.
01:13:51 La mienne,
01:13:53 comme celle des autres.
01:13:55 Et je trouve absurde
01:13:57 qu'on dise que le Rassemblement national
01:13:59 n'est pas dans l'arc républicain.
01:14:01 Un parti qui présente des élus
01:14:03 à toutes les élections,
01:14:05 dans toutes les circonscriptions,
01:14:07 ce n'est pas dans l'arc républicain.
01:14:09 Sinon, la République n'empêcherait
01:14:11 de présenter des candidats.
01:14:13 Ils ont maintenant 100 députés.
01:14:15 Un peu moins.
01:14:17 - Mais Alliance Impossible, selon vous, toujours.
01:14:19 Alors que certains aimeraient, à droite,
01:14:21 la réunion des droits.
01:14:23 - Je veux répondre à Roch.
01:14:25 Mais Roch, en 2012,
01:14:27 Mme Le Pen fait le choix de Hollande.
01:14:29 Mme Le Pen, entre Hollande et moi,
01:14:31 a choisi Hollande.
01:14:33 Et Hollande est bien content.
01:14:35 C'est bien beau de donner des leçons.
01:14:37 Mais Hollande, elle refuse de recevoir.
01:14:39 Mme Le Pen refuse de dire qu'elle vote pour moi.
01:14:41 - En forme, très en forme,
01:14:43 l'ancien président.
01:14:45 Lucide, Naïma Emfadel,
01:14:47 quand vous écoutez sur cette page politique.
01:14:49 - Oui, très lucide.
01:14:51 Et puis moi, j'aime bien l'expression de raison
01:14:53 et d'être juste.
01:14:55 Ce qu'il a dit sur Marine Le Pen,
01:14:57 effectivement, oui, c'est un parti républicain.
01:14:59 Il a des élus
01:15:01 qui ont été choisis
01:15:03 par des électeurs,
01:15:05 une proportion importante du peuple français.
01:15:07 Elle a fait quand même 42% aux élections.
01:15:09 Et puis, ce qu'il dit aussi,
01:15:11 ce n'est pas être sectaire,
01:15:13 c'est de parler à tout le monde.
01:15:15 Parce que c'est ça aussi,
01:15:17 être un élu, être dans une démocratie,
01:15:19 dans une République,
01:15:21 c'est qu'à un moment de parler à tout le monde.
01:15:23 - Mais qui peut le recevoir ?
01:15:25 - Il l'a dit dans les colonnes du Parisien.
01:15:27 Il faudrait quelqu'un capable de parler
01:15:29 aux électeurs de M. Ciotti, aux électeurs de M. Zemmour,
01:15:31 aux électeurs de M. Macron.
01:15:33 - Vous connaissez ? Vous l'avez vu ?
01:15:35 - Non.
01:15:37 Je pense qu'il y a une erreur
01:15:39 en plus d'interprétation.
01:15:41 Parce que franchement, si on parle par exemple
01:15:43 de l'électorat d'Éric Zemmour, au second tour,
01:15:45 il y en a 80% qui ont voté pour Marine Le Pen.
01:15:47 Donc ça m'étonnerait que ce soit des gens
01:15:49 qui soient compatibles sur le front avec Emmanuel Macron.
01:15:51 En effet, il y a un fonds des électeurs CSP+,
01:15:53 qui sont plutôt libéraux économiquement.
01:15:55 Mais je pense qu'aujourd'hui,
01:15:57 c'est des visions du monde qui s'affrontent.
01:15:59 Et on est dans un affrontement
01:16:01 entre les démocrates et les mondialistes,
01:16:03 entre des gens qui veulent une laïcité plus ferme
01:16:05 et des gens qui veulent une laïcité plus libérale.
01:16:07 Je pense qu'on est plus tellement dans des débats...
01:16:09 - Entre des gens qui ne veulent plus d'immigration
01:16:11 et d'autres qui laissent les portes et les frontières ouvertes.
01:16:13 Et justement, l'ancien président a parlé
01:16:15 de ces sujets régaliens, comme on dit.
01:16:17 Il a donné son avis sur la baïa, évidemment.
01:16:19 Vous connaissez cet avis, vous vous en doutez.
01:16:21 Mais tout d'abord, sur l'immigration, écoute-le.
01:16:23 - Regardez.
01:16:25 Quand vous avez un bateau de migrants,
01:16:27 l'An P12 a aujourd'hui...
01:16:29 Il y a eu 100 débarquements de Tunisie
01:16:31 ces dernières heures.
01:16:33 - Et vous-même, vous êtes partagé.
01:16:35 Parce que quand vous voyez ces malheureux,
01:16:37 des femmes, des enfants, vous vous dites
01:16:39 "ça pourrait être mes enfants, ça pourrait être ma femme".
01:16:41 Qui peut se réjouir de ça ?
01:16:43 Qui peut rester avec un cœur insensible
01:16:45 face à cette misère absolue ? Qui ? Personne.
01:16:47 Et en même temps,
01:16:49 dans 30 ans, l'Europe aura
01:16:51 450 millions d'habitants
01:16:53 et l'Afrique 2 milliards et demi.
01:16:55 Dans la moitié, on aura moins de 20 ans.
01:16:57 Donc il faut bien faire quelque chose.
01:16:59 Je ne pense pas que les frontières
01:17:01 seront suffisantes.
01:17:03 Je pense que le plus
01:17:05 important pour nous, c'est d'engager
01:17:07 un fantastique plan
01:17:09 marchal de développement des infrastructures
01:17:11 africaines pour fixer
01:17:13 une population qui, si elle n'est
01:17:15 pas fixée avec une croissance économique,
01:17:17 ira
01:17:19 chercher un avenir chez nous
01:17:21 ou il n'y en a pas.
01:17:23 - Le problème, ou le défi à la racine, si je puis dire,
01:17:25 enfin on a envie de dire, mais
01:17:27 avec quel argent ? Avec qui ?
01:17:29 Pour financer cet énorme
01:17:31 plan marchal ?
01:17:33 - Mais déjà, si on y a l'argent...
01:17:35 - Pardon, Naïma, pourquoi n'avez-vous pas commencé
01:17:37 lors de votre quinquennat ?
01:17:39 Dans ces cas-là ? - Non, mais moi,
01:17:41 je veux bien qu'on donne des fonds de morale et on ne veut pas
01:17:43 me reprocher de ne pas avoir été sarcoïste.
01:17:45 - Sur le co-développement, il y a eu pas mal de choses.
01:17:47 - Non, il y a eu pas mal de choses de faites.
01:17:49 Je suis d'accord et je souscris à une
01:17:51 partie de ses propos
01:17:53 par rapport à l'analyse qu'il fait de notre
01:17:55 nation actuelle. Là où je te rejoins,
01:17:57 Naïma, c'est que sur Marine Le Pen, de toute manière,
01:17:59 il ne pourrait pas dire le contraire vu qu'il y a 13 millions
01:18:01 d'électeurs qui ont voté pour ce parti
01:18:03 et le diaboliser, le stigmatiser... - Mais certains disent le
01:18:05 contraire aujourd'hui. - C'est absurde. Ils peuvent dire le contraire
01:18:07 sauf que dans la réalité des faits, ces gens-là,
01:18:09 en partie, ne sont pas des vilains fachos.
01:18:11 Donc il faut quand même sortir un peu
01:18:13 de la déconnexion et de la théorie des faits
01:18:15 et passer à la pratique. Je pense que
01:18:17 ce qui nous manque actuellement,
01:18:19 en fonction des sensibilités
01:18:21 du bord de chacun, de l'éducation,
01:18:23 de la religion, évidemment,
01:18:25 on est tous différents. C'est une
01:18:27 personne qui rassemble et qui arrive à fédérer.
01:18:29 - Oui mais sur quoi ? Pardonnez-moi, sur quel projet ?
01:18:31 - Mais pour quel projet ? Pour la France ?
01:18:33 - Un homme providentiel ? Une femme providentielle ?
01:18:35 - Oui. Non, il n'y a pas d'homme ou de femme providentielle.
01:18:37 Mais pour un projet qui
01:18:39 concerne la France et la souveraineté de la France.
01:18:41 - Jean-François, vous êtes d'accord ? - Oui.
01:18:43 - C'est-à-dire que c'est toujours compliqué
01:18:45 l'homme ou la femme providentiel.
01:18:47 Et sur les propos de Nicolas Sarkozy
01:18:49 concernant le renseignement national,
01:18:51 il faut quand même rappeler qu'en 2007,
01:18:53 son conseiller politique
01:18:55 était Patrick Buisson,
01:18:57 un monsieur très à droite,
01:18:59 pour ne pas dire autre chose.
01:19:01 Et finalement, Nicolas Sarkozy est passé
01:19:03 en 2007 avec les voix
01:19:05 d'électeurs qui... - Pardonne-moi,
01:19:07 il a siphonné l'électorat. - Oui, on peut le dire comme ça.
01:19:09 - Exactement. - On peut le dire comme ça.
01:19:11 Il n'a pas réussi à faire la même chose, parce qu'il n'a pas essayé.
01:19:13 Plus tard, en 2012... - Ce n'est pas évident
01:19:15 d'aider l'exploit. Aujourd'hui, qui pourrait le faire
01:19:17 par rapport à Marine Le Pen ?
01:19:19 - Personne. - D'ailleurs, deux choses.
01:19:21 - Le niveau du personnel politique a beaucoup baissé.
01:19:23 Et franchement, il faut reconnaître... - Et puis Marine Le Pen
01:19:25 s'est renforcée elle-même aujourd'hui pour parler
01:19:27 à son électorat. - Oui, mais je pense que l'histoire
01:19:29 familiale, le nom... Et puis, il faut dire
01:19:31 quelque chose, c'est qu'elle n'a pas le même talent que Nicolas Sarkozy.
01:19:33 Quand on le voit, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas,
01:19:35 c'est quelqu'un qui a un charisme magnétique.
01:19:37 C'est quelqu'un qui est capable de rassembler
01:19:39 derrière son panache blanc
01:19:41 des idéologies très différentes,
01:19:43 parce qu'ils adhèrent à une même personne.
01:19:45 - On peut dire que Gérald Darmanin n'a pas la même énergie.
01:19:47 Vous n'avez pas vu dans le discours de Sourcoin,
01:19:49 de Colau, de Cotterille, de Samanthia,
01:19:51 un individu féroce.
01:19:53 - Concernant
01:19:55 l'aide au développement,
01:19:57 on l'a fait. C'est des millions,
01:19:59 des millions, des millions d'euros qui sont
01:20:01 déversés, notamment en Afrique.
01:20:03 Le problème qu'on a, c'est que...
01:20:05 - C'est dans les mauvaises poches.
01:20:07 - On a mal redistribué dans la page des spots.
01:20:09 - Parce qu'on donne. - Mais oui.
01:20:11 - C'est un manque de droit.
01:20:13 - Encore une fois, on a un tabou
01:20:15 à contrôler et à évaluer où vont les gagnés.
01:20:17 - Comment allons-nous contrôler dans des pays
01:20:19 qui sont souverains ?
01:20:21 - A partir du moment où vous versez
01:20:23 des sommes importantes,
01:20:25 vous avez le droit quand même.
01:20:27 - Bonne chance, je vous assure.
01:20:29 - On le fait aussi par le biais
01:20:31 de l'Agence française du développement.
01:20:33 Et l'Agence française du développement
01:20:35 dans ses pays liers, elle peut évaluer.
01:20:37 À un moment, il faut savoir ce qu'on veut.
01:20:39 Si on dit qu'on fait ce qu'on veut,
01:20:41 on donne du développement.
01:20:43 - Vous avez raison, mais des millions
01:20:45 qui sont donnés pour la construction
01:20:47 de certains puits, etc.,
01:20:49 qui partent dans d'autres poches.
01:20:51 - Je suis d'accord avec vous,
01:20:53 mais normalement, on pourrait conditionner
01:20:55 à la formation, à la scolarité, etc.
01:20:57 - Je suis d'accord avec vous.
01:20:59 - Simplement, on hésite.
01:21:01 Et puis, autre chose, concernant
01:21:03 tous ces migrants, et je le comprends
01:21:05 de son émotion, qui meurent en Méditerranée,
01:21:07 je veux juste rappeler que c'est
01:21:09 de la faute aussi de l'Europe, aujourd'hui.
01:21:11 Parce qu'à partir du moment, excusez-moi,
01:21:13 où vous avez des directives européennes
01:21:15 avec l'entrée et l'installation,
01:21:17 pourquoi voulez-vous que ces gens
01:21:19 ne la viennent pas ?
01:21:21 - Mais rappelons aussi que c'est la faute
01:21:23 un peu des dirigeants africains.
01:21:25 - Je suis d'accord avec vous.
01:21:27 - Il faut avoir aussi, voir si ces dirigeants
01:21:29 ont le cœur de voir leurs jeunes gens
01:21:31 mourir en mer dans la jugée sociale.
01:21:33 - Ça veut dire qu'on doit aussi conditionner
01:21:35 que les pays, effectivement,
01:21:37 ne laissent pas partir leurs migrants
01:21:39 et surtout qu'ils arrêtent les passeurs.
01:21:41 - Vous avez raison.
01:21:43 Juste, pardonnez-moi, sur le RN,
01:21:45 rappelons quand même, est-ce que vous êtes d'accord,
01:21:47 que quand Nicolas Sarkozy était au pouvoir,
01:21:49 jamais le RN,
01:21:51 nouveau RN,
01:21:53 n'a été aussi faible ?
01:21:55 - C'est-à-dire qu'il avait siphonné...
01:21:57 - Mais c'est pas rien ! Aujourd'hui, il culmine !
01:21:59 - Entre 2002 et 2007,
01:22:01 au premier tour de 2002,
01:22:03 Jean-Marie Le Pen est à 16,86% de mémoire
01:22:05 et en 2007, je crois qu'il est à 10,88%.
01:22:07 - Vous allez me dire, c'est Jean-Marie Le Pen
01:22:09 qui était vieillissant, c'est pas Marie Le Pen ?
01:22:11 - Oui, qui était vieillissant, etc.
01:22:13 Mais il l'a siphonné en ayant un discours
01:22:15 clairement de droite.
01:22:17 Mais j'aimerais quand même revenir sur quelque chose
01:22:19 qui me semble... qui est un peu fordeux,
01:22:21 qu'a fait. Parce que Nicolas Sarkozy,
01:22:23 il a totalement raison sur le Républicain,
01:22:25 parce que, excusez-moi,
01:22:27 pour moi, un parti qui n'est pas républicain,
01:22:29 ce serait soit un parti qui voudrait
01:22:31 rétablir la monarchie, soit un parti
01:22:33 qui voudrait rétablir l'Empire. Mais a priori,
01:22:35 personne ne se voit comme le nouveau Napoléon
01:22:37 ou le successeur de Louis-Philippe.
01:22:39 Mais rappelez-vous quand même
01:22:41 comment Sarkozy a été
01:22:43 diabolisé à son époque.
01:22:45 Je me souviens d'un réalisateur de cinéma,
01:22:47 Luc Besson, pour le citer, qui disait que,
01:22:49 je crois qu'il venait de parler du Karcher ou des Racailles,
01:22:51 qu'il n'avait jamais entendu
01:22:53 quelque chose d'aussi violent de sa vie.
01:22:55 - Oui, c'est... - Alors que...
01:22:57 - Oui ? - Non, mais même, encore avant
01:22:59 Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, qui s'est appelé
01:23:01 "Facho Chirac". - "Facho Chirac" !
01:23:03 Rappelons-nous, les années 70, oui. Jacques Chirac,
01:23:05 qui était pourtant
01:23:07 un radical socialiste corrézien,
01:23:09 c'était "Facho Chirac", exactement.
01:23:11 - Il y a eu quand même des choses sous le quinquennat,
01:23:13 même de manière symbolique, mais qui ne tenait pas
01:23:15 que du symbole, une Rachida Dati
01:23:17 qui rentre, pardonnez-moi,
01:23:19 mais qui rentre, qui garde
01:23:21 des seaux, quoi qu'on en pense,
01:23:23 à beaucoup d'autres,
01:23:25 la jalouse, mais c'est quand même un symbole.
01:23:27 - Ah, mais le problème n'était pas du tout l'entrée de Rachida Dati.
01:23:31 - Au contraire, c'était pas un problème.
01:23:33 - Au contraire. - Ah non, c'est ce qu'elle veut dire.
01:23:35 - Non, le problème, c'était l'entrée de Kouchner,
01:23:37 c'est ça que je sous-entendais. - Oui, mais justement,
01:23:39 j'entends, j'entends. - Il a amené à lui un électorat,
01:23:41 il l'a orienté vers tout autre chose.
01:23:43 - Et puis, Mikaël, il y a eu la première,
01:23:45 vraiment, période où il a fait
01:23:47 vraiment une politique de droite,
01:23:49 et malheureusement, il y a eu cette ouverture
01:23:51 à la gauche, qui a plombé,
01:23:53 parce qu'on s'est posé la question, mais il aurait dû
01:23:55 aller jusqu'au bout en faisant vraiment une politique
01:23:57 de droite. - Non, mais, bien sûr.
01:23:59 - Non, mais la période était... - Écoutez, il a pensé
01:24:01 qu'entre Kouchner,
01:24:03 Dati et d'autres,
01:24:05 enfin, d'Alain Amara, on vient de savoir,
01:24:07 c'était possible. - C'était possible.
01:24:09 - Mais la période était différente que M. Sarkozy
01:24:11 ait eu du cœur, le n'est creux
01:24:13 sur certains aspects. Moi, je vais vous donner
01:24:15 un exemple probant, qui fait que
01:24:17 j'ai rejoint à l'époque l'LR en tant que militante
01:24:19 de ce parti, étant
01:24:21 sur la primaire d'ENQEM et de Sarkozy pour le handicap.
01:24:23 La droite, au niveau
01:24:25 du handicap,
01:24:27 a fait un maximum jusqu'à présent.
01:24:29 La loi de 2005, qui est une loi
01:24:31 réformiste, était sous le quinquennat
01:24:33 de M. Chirac et M. Sarkozy.
01:24:35 Et on n'a jamais autant parlé du handicap,
01:24:37 même s'il y a beaucoup à redire,
01:24:39 parce que c'est énormément de communication, sous M. Macron.
01:24:41 La gauche socialiste n'a rien fait
01:24:43 pour la question du handicap, donc je suis bien placée
01:24:45 pour en parler. Maintenant, qu'il ait des torts.
01:24:47 Moi, là où j'ai du mal, si vous voulez. - Il n'en a pas.
01:24:49 - Non, mais on est d'accord, tout le monde est faillible.
01:24:51 Mais j'ai beaucoup de mal, bravo,
01:24:53 j'ai beaucoup de mal avec les gens qui
01:24:55 dénoncent, après avoir été au pouvoir,
01:24:57 régulièrement, que ce soit M. Hollande ou lui.
01:24:59 Je suis très honnête intellectuellement.
01:25:01 Parce que c'est facile de critiquer... - Mais Nicolas Sarkozy,
01:25:03 a fait plutôt un bon quinquennat. - La période était différente au niveau
01:25:05 de l'insécurité. - Il a plutôt fait un bon quinquennat,
01:25:07 et il faut se souvenir... - Il n'a pas été réélu !
01:25:09 - Il n'a pas été réélu,
01:25:11 précisément parce qu'il a...
01:25:13 - C'était les deux seuls à ne pas avoir été réélus,
01:25:15 en fait, sous la cinquième. - Précisément parce qu'il a pris des mesures
01:25:17 qui étaient un peu fâcheuses, mais qu'il fallait faire,
01:25:19 notamment la réforme des reprises.
01:25:21 Et il faut dire aussi que le leadership
01:25:23 dont il a fait
01:25:25 preuve
01:25:27 sur la scène internationale ont été des éléments
01:25:29 essentiels à la résolution de la crise de 2008,
01:25:31 puis de la résolution des crises de l'Église souveraine en 2010.
01:25:33 - Il a jubilé, c'est bon, on a dit "un parisain" !
01:25:35 - Mais elle parle des meilleurs ! - Mais on refait le quinquennat,
01:25:37 le match, les missions,
01:25:39 on refait les titres,
01:25:41 Michael !
01:25:43 - L'Union européenne apporte son soutien
01:25:45 à l'ambassadeur français au Niger.
01:25:47 Les ministères français refusent toujours
01:25:49 de quitter le pays malgré la pression
01:25:51 des poutchistes. Dans un communiqué,
01:25:53 le porte-parole de l'Union européenne estime
01:25:55 que la décision d'expulsion est une nouvelle
01:25:57 provocation qui ne peut aucunement
01:25:59 aider à trouver une solution diplomatique
01:26:01 à la crise actuelle.
01:26:03 La statue de l'archange Saint-Michel
01:26:05 au sable de l'Aune ne sera pas retirée
01:26:07 malgré la décision de justice.
01:26:09 Le maire et le curé de la paroisse
01:26:11 ont trouvé une solution qui semble
01:26:13 satisfaire tout le monde. La statue sera
01:26:15 déplacée de quelques mètres seulement
01:26:17 sur une parcelle privée récemment
01:26:19 vendue à la paroisse par la municipalité.
01:26:21 Et puis nous ne sommes
01:26:23 que le 29 août et pourtant
01:26:25 il a neigé hier à Val Thorens,
01:26:27 la station la plus haute d'Europe. Il est tombé
01:26:29 20 cm de neige en seulement
01:26:31 quelques heures. Un phénomène
01:26:33 exceptionnel en cette période de l'année qui survient
01:26:35 d'autant plus après une importante
01:26:37 vague de chaleur.
01:26:39 - Je complète votre journal qui est toujours extrêmement
01:26:41 complet. Où a-t-il neigé ?
01:26:43 - A Gavarnie.
01:26:45 - Il faut l'inclure.
01:26:47 Mais qu'est-ce qu'il est intelligent ce
01:26:49 curé et ce maire de Sable-aux-Dolonnes ?
01:26:51 - Moi je pense qu'il a
01:26:53 écouté...
01:26:55 Moi je pense qu'il a écouté les émissions.
01:26:57 Parce que vous ne vous souvenez pas qu'on en a parlé ?
01:26:59 - Je vous assure
01:27:01 que je l'ai retrouvé l'émission. On a dit
01:27:03 il suffit de la déplacer de quelques mètres.
01:27:05 - Si, si, on va
01:27:07 regarder.
01:27:09 - En 2019, au Sable-aux-Dolonnes,
01:27:11 la Fédération de Vendée de la Libre-Pensée
01:27:13 avait demandé le démontage
01:27:15 de la statue Saint-Michel érigée devant l'église
01:27:17 du même nom. Quelques mois plus tôt,
01:27:19 l'Association de Défenseurs de la Laïcité
01:27:21 a invoqué la loi 1905 sur la séparation
01:27:23 de l'église et de l'État.
01:27:25 L'affaire avait été portée en justice
01:27:27 et en avril dernier, la municipalité avait
01:27:29 été priée par le Conseil d'État de
01:27:31 déboulonner l'archange. Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:27:33 Regardez en image.
01:27:35 - Quatre années de procédure
01:27:37 et au final un déménagement de 13 mètres
01:27:39 pour la statue Saint-Michel.
01:27:41 Pour 3000 euros, la paroisse rachète
01:27:43 à la ville des Sables-aux-Dolonnes
01:27:45 une parcelle de 53 m²
01:27:47 le long de l'église
01:27:49 où la statue sera installée.
01:27:51 En 2022, lors d'un petit référendum local,
01:27:53 94% des votants
01:27:55 s'étaient prononcés pour que la statue
01:27:57 Saint-Michel reste devant l'église
01:27:59 du même nom.
01:28:01 - Vous savez, je ne suis pas pratiquant,
01:28:03 mais j'y tiens quand même
01:28:05 parce que, encore une fois, c'est un symbole.
01:28:07 - Cette ville est une ville apaisée
01:28:09 et donc on ne va pas
01:28:11 nous diviser à cause d'une statue.
01:28:13 Et donc ce symbole
01:28:15 qui rassemble les Sables-aux-Dolonnes,
01:28:17 il faut y tenir. C'est pour cela que,
01:28:19 en tant que curé, j'ai proposé
01:28:21 cette solution.
01:28:23 - A deux reprises, le tribunal administratif
01:28:25 puis le Conseil d'État ont donné raison
01:28:27 à une association de défense de la légitimité
01:28:29 estimant qu'une statue religieuse
01:28:31 n'avait rien à faire sur le domaine public.
01:28:33 Le maire des Sables-aux-Dolonnes
01:28:35 n'a toujours pas digéré.
01:28:37 - Dans quel pays on vit pour qu'en 2023,
01:28:39 dans une société qui est déjà en proie
01:28:41 à certaines formes de tensions,
01:28:43 on en rajoute pour vouloir déboulonner des statues ?
01:28:45 Ce n'est pas la dendure, c'est un constat de tristesse
01:28:47 du maire que je suis.
01:28:49 - Au final, l'archange Saint-Michel restera visible
01:28:51 depuis la rue comme avant ou presque.
01:28:53 Début des travaux dans quelques jours
01:28:55 pour une bénédiction le 29 septembre,
01:28:57 jour de la Saint-Michel.
01:28:59 - Merci beaucoup.
01:29:01 - Le curé et le maire,
01:29:03 l'alliance du bon sens.
01:29:05 - Exactement.
01:29:07 Mais moi ce que je ne comprends pas,
01:29:09 c'est pourquoi ils l'ont déplacé ?
01:29:11 Parce qu'il suffisait qu'il achète l'emplacement ?
01:29:13 - Non, non, ne donnez pas une bêtise.
01:29:15 Là, ça va être racté, s'il vous plaît.
01:29:17 - Philippe.
01:29:19 - Ecoutez, Saint-Michel est le sein des parachutistes
01:29:21 et par Saint-Michel vivent les paras.
01:29:23 On va juste, non pas le parachuter,
01:29:25 mais le déplacer de 13 mètres.
01:29:27 On a changé la DZ, la drop zone.
01:29:29 - Merci.
01:29:31 - Merci à vous.
01:29:33 - C'était un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:29:35 Je suis contente parce qu'il y a de la bonne humeur,
01:29:37 grâce à vous.
01:29:39 On est au courant.
01:29:41 Vous reviendrez dans la fine équipe
01:29:43 de Midi News.
01:29:45 - Avec un immense plaisir.
01:29:47 Au bout de deux heures, ça passe.
01:29:49 - Ça passe très vite avec vous.
01:29:51 J'espère que c'est la même chose pour nos téléspectateurs.
01:29:53 Restez avec nous.
01:29:55 Nelly Denac va prendre le relais.
01:29:57 - C'est un plaisir.
01:29:59 ...

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