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00:00 Sarah Moris, bonjour, vous êtes à Madrid pour France 24.
00:03 L'affaire prend donc un tour politique et judiciaire.
00:05 Exact. Depuis le début, le gouvernement espagnol a été très en colère
00:14 avec ce qui s'est passé à Sydney.
00:17 Ils ont annoncé tout de suite, pratiquement,
00:20 qu'ils espèrent quelque chose de plus que le désolé faible
00:25 qu'ils ont reçu pour le moment de Luis Rubiales.
00:30 Ils ont annoncé qu'ils vont entamer des poursuites contre Rubiales,
00:37 qu'ils vont effectivement aller devant le tribunal administratif de sport.
00:46 Ils disent que ça va être assez vite, la procédure.
00:50 Selon eux, ils vont essayer de répondre, de faire leur part
00:54 comme gouvernement, assez vite, parce que ça ne peut pas rester comme ça.
00:59 Et on a vu aussi une réponse du ministre de Travail,
01:04 Yolanda Díaz de gauche, qui a dit que c'était une honte
01:09 et que ça ne pourrait pas rester comme ça.
01:11 Oui, alors Luis Rubiales lui a catégoriquement exclu de démissionner
01:15 en évoquant un baiser consenti. Écoutez.
01:17 C'est si grave qu'il faudrait que je parte
01:22 alors que j'ai réalisé le meilleur management dans l'histoire du football espagnol.
01:26 Vous pensez que je dois démissionner ?
01:28 Alors laissez moi vous dire une chose.
01:30 Je ne compte pas démissionner.
01:31 Je ne vais pas démissionner.
01:35 Un baiser consenti suffit à me dégager d'ici.
01:39 Eh bien, je suis heureux d'être dans un pays comme l'Espagne,
01:43 où malgré cette atrocité, je pourrais me défendre jusqu'au bout.
01:49 Ceux qui me connaissent savent que je me battrai jusqu'à la fin.
01:53 Je vais y arriver jusqu'au bout.
01:54 Qui me connait sait que je vais lutter jusqu'au bout.
01:57 Samara Moris, comment réagit-on en Espagne à ces déclarations ?
02:02 Un chroniqueur de la radio espagnole a réagi à ce discours
02:09 en disant que c'était un discours qui était plus comme s'il était
02:13 un homme politique de Vox, le parti d'extrême droite,
02:17 que d'un représentant du foot espagnol.
02:21 Ils étaient très surpris qu'il y avait très peu d'humilité dans le discours
02:27 et qu'en fait, il a commencé à parler du faux féminisme,
02:32 de critiquer les ministres espagnols et de dire qu'il y avait
02:37 un grand problème en Espagne avec le faux féminisme,
02:41 que lui, il allait lutter contre ça et qu'il allait faire ça
02:46 si nécessaire devant les tribunaux.
02:49 Il y a vraiment eu beaucoup, beaucoup de réactions.
02:53 On a eu même Borja Iglesias, qui est un joueur espagnol
02:59 de l'équipe masculin, qui a dit que lui, il ne va pas jouer
03:04 pour la sélection espagnole si le thème, l'affaire de Luis Rubiales
03:11 reste comme ça si le président ne s'en va pas.
03:17 Et on a dit Iques Casillas, le ex-joueur aussi de l'Espagne,
03:23 qui a dit que c'était une honte.
03:25 Alors, beaucoup, beaucoup d'indignation en Espagne
03:29 et surtout entre les femmes espagnoles qui disent que ça devrait être
03:35 un moment pour célébrer le foot féminin et qu'un homme
03:41 qui dit qu'il est un chef, qu'il a détruit un moment
03:47 qui devrait être très important pour les femmes espagnoles.
03:50 Merci Sarah Morisse, en direct de Madrid pour France 24.