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00:00 Imaginez que je me fasse attaquer par un méchant.
00:02 Si je pratiquais un art martial, est-ce que j'aurais pu conserver mon épaule ?
00:12 Pour le savoir, je suis allé dans les dojos et j'ai rencontré des professeurs et des maîtres
00:15 et je leur ai posé cette question existentielle.
00:18 Un art martial permet-il vraiment de se défendre ?
00:20 Voici Arnaud Roque de Fursac.
00:22 Il est prof de Krav Maga, il pratique depuis plus de 20 ans
00:25 et aujourd'hui, il va tout nous dire sur sa discipline.
00:27 C'est parti !
00:28 Je vais t'expliquer ce qu'est le Krav Maga et après, on le voit avec le méchant.
00:31 Donc tous les coups sont permis au Krav Maga ?
00:44 C'est le coup disponible le plus proche.
00:45 Donc ça peut être la tête, un coup de poing, la main, le coup de genou, le coup de coude.
00:50 Ce qu'il y a disponible et qui peut taper, faire mal à l'assaillant et me permettre de partir.
00:54 L'idée ça va être d'essayer de choper un temps sur la défense
00:58 puisque l'agresseur souvent a un temps d'avance sur nous
01:01 et peut-être que ça va nous permettre de partir, de nous sauver, d'aller nous mettre en sécurité.
01:04 Donc on va l'apprendre de façon un petit peu académique au départ
01:08 et puis très très rapidement, on va le faire avec des situations de surprise,
01:12 avec des travaux en aveugle.
01:14 Comment on se salue ?
01:15 En principe c'est simple, on se joint, on se salue.
01:18 On est là dans un espace de convivialité et de respect mutuel.
01:21 Je vais me faire fracasser ou pas ?
01:22 Pas du tout. Si j'attrape les cheveux ici et que je commence à tirer,
01:26 c'est de savoir comment toi tu vas faire pour réagir.
01:29 Ok, doucement.
01:30 Un, deux...
01:32 Yes !
01:37 Je prends les cheveux, je viens saisir la main, tu fixes l'agression,
01:40 et coup de pied direct, pénal shoot, pleine partie.
01:43 Il y a des coquilles.
01:43 Vas-y, j'ai mis mes mains, je ne te fais pas confiance.
01:46 Et à partir de là, tu veux sortir, donc tu te redresses et ici,
01:49 c'est un peu tassé à baquis, et là maintenant, en fonction de la situation,
01:53 tu t'en vas.
01:54 Ok ?
01:56 Un, deux...
01:59 Dans un espace de convivialité et de respect mutuel.
02:02 On n'est pas obligé de taper tout le monde, donc là je vais me mettre à l'abri
02:04 parce que je ne veux pas prendre deux coups, on ne sait jamais.
02:06 En revanche, je veux le contrôler parce qu'il a un peu trop bu
02:08 et qu'il arrête d'embêter tout le monde.
02:10 Je vais pouvoir revenir ici et lui dire "Allez, on se calme le cousin".
02:15 Ah oui, oui, c'est comme ça.
02:16 Est-ce que tu es prêt à affronter un vrai méchant ?
02:18 Un vrai méchant, pas de problème.
02:19 Je suis le méchant.
02:20 Pour moi, la salle défense, c'est avoir du lien social,
02:42 une activité physique qui lui permet d'entretenir un minimum de santé
02:46 et puis de continuer d'apprendre quelque chose
02:48 qui, potentiellement, pourrait me servir un jour dans la vie.
02:51 C'est mon assurance.
02:52 Je paye mon assurance tous les mois, tous les ans
02:54 et j'espère que je ne l'utiliserai pas.
02:56 On pourrait considérer que la salle défense,
02:58 c'est ni plus ni moins qu'une ceinture de sécurité dans notre vie.
03:00 C'est bourrin, non, puisque dans l'apprentissage,
03:03 on le fait en termes d'activité physique et sportive,
03:05 avec de la courtoisie, dans le respect des partenaires,
03:08 avec un minimum de protection.
03:10 Protège-dents, des coquilles, des protège-tibia, des gants,
03:13 de façon à faire un apprentissage le plus safe possible,
03:18 puisque nous n'avons pas d'interdiction dans les frappes,
03:20 donc il y a un minimum de contrôle à l'apprentissage.
03:22 Et une des premières phrases que donnait Emily Stenfield,
03:25 c'est "en premier lieu, ne te blesse pas".
03:26 Celui qui a raison, c'est celui qui rentre à la maison.
03:28 [Bruit de clavier]
03:31 [Bruit de clavier]
03:33 Col-col-col-col-mini !
03:35 Colmini ! Colmini !