Georges Sauveur : «Gérald Darmanin n'est pas resté sans action, il a réagi»

  • l’année dernière
L'avocat, Georges Sauveur, réagit suite au déploiement de la CRS 8, à Marseille, pour une semaine : «Gérald Darmanin n'est pas resté sans action, il a réagi».

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00:00 -George Sauveur, ces mêmes syndicats de policiers dont vous parliez,
00:02 aussi parfois magistrats, disent que c'est presque un peu insultant.
00:06 En tout cas, ce n'est pas forcément toujours bien vu qu'on se dise
00:08 "on envoie une unité d'élite pendant une semaine comme si elles allaient tout régler"
00:11 parce qu'il y a forcément un travail des policiers, des magistrats,
00:14 des enquêteurs sur place qui se font au long cours et dont on parle finalement un peu moins.
00:18 On a l'impression qu'ils ont besoin d'aller les sauver quelque part.
00:20 -Un réseau de trafiquants, de stupéfiants.
00:24 Tout le monde sait que cela se démantèle quand on y arrive,
00:28 non pas en quelques mois, mais en plusieurs années d'enquête.
00:32 Donc évidemment, je comprends la réaction de ces policiers
00:35 qui pestent contre cette politique d'affichage.
00:38 Évidemment, l'envoi de cette CRS 8 n'est pas destiné aux Marseillais.
00:43 L'envoi de cette CRS 8 est tout simplement destiné à ce que nous faisons là maintenant,
00:47 en parler, donc ils réagissent.
00:49 Voilà, il y a une réaction.
00:51 Gérald Darmanin n'est pas resté sans action, il a réagi.
00:56 Mais ça ne résoudra absolument pas le problème.
00:59 Vous savez, il y a un exemple qui est aux antipodes de ce que nous faisons.
01:04 Ce n'est évidemment pas l'exemple à suivre.
01:06 Mais aujourd'hui, il y a un pays dans le monde qui est en train de résoudre
01:09 le trafic de drogue et la culture de la drogue.
01:12 Vous savez déjà de quel pays je vais parler.
01:15 Évidemment, l'Afghanistan.
01:16 Ce n'est évidemment pas la politique à suivre, mais il est en train d'y arriver.
01:21 Il y a tout de même des enseignements.
01:23 C'est pour résoudre le problème du trafic de stupéfiants et de la drogue
01:29 de manière générale.
01:31 C'est un État, je vais utiliser un terme que le président de la République adore.
01:35 C'est la guerre.
01:37 Il a fait la guerre au Covid.
01:39 Et il a fait d'autres guerres.
01:40 Il a fait la guerre à l'insécurité ou la guerre aux problèmes économiques.
01:46 Eh bien, il va falloir, s'il décide de prendre cette décision,
01:50 mais peut être son successeur, qu'il s'agisse de Darmanin
01:54 ou de M. Darmanin ou d'un autre, il faudra décider de faire la guerre.
01:59 Cette guerre, elle peut se mener de la façon suivante.
02:02 Vous formez des brigades d'enquête et vous affectez ces brigades
02:08 d'enquête uniquement à ce type d'enquête là et uniquement à cela.
02:13 Vous augmentez le nombre d'enquêteurs chargés de ces gens là.
02:17 Vous mettez en place un régime d'exception, comme cela a été fait
02:22 lorsque la précédente guerre a été menée en termes judiciaire et d'enquête,
02:26 laquelle c'est la guerre contre le terrorisme,
02:29 avec des juridictions d'exception qui ont été créées,
02:32 avec des services spécialisés.
02:34 C'est parfaitement possible.
02:36 Et je suis désolé parce que je vais répéter une expression
02:39 que j'utilise depuis le début de cette émission,
02:41 mais j'entends cela depuis 10, 20, 30, 40 ans.
02:45 [Musique]
02:48 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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