Georges Sauveur : «Ce n'est pas une question de police contre justice dans ce dossier»

  • l’année dernière
Georges Sauveur, avocat, à propos des trois policiers du RAID mis en examen à Marseille dans le cadre d’une enquête sur la mort d'un homme de 27 ans, en marge des émeutes de début juillet : «Ce n'est pas une question de police contre justice dans ce dossier». 
Transcript
00:00 Ce n'est pas une question de police contre justice dans ce dossier.
00:03 C'est simplement une question d'exploitation médiatique de cette affaire.
00:07 À savoir que dans ce dossier, vous avez des policiers qui sont mis en examen
00:11 parce que c'est le cours normal de la justice,
00:13 parce que tout simplement, il y a une personne décédée
00:16 et c'est évidemment une issue très malheureuse.
00:18 Il faut d'abord penser à l'issue malheureuse de ce dossier,
00:21 à l'issue malheureuse pour cet individu.
00:24 Deuxièmement, également penser aux policiers qui interviennent
00:27 dans des conditions très précises.
00:29 Il se trouve que j'ai entendu le délégué syndical ce matin
00:32 qui intervenait sur votre enquête.
00:34 Il a utilisé une parabole qui est un peu brute de décoffrage,
00:37 mais qui a le mérite d'être assez clair.
00:39 Il ne faut pas utiliser un forêt à béton pour forer un mur en bois.
00:44 Et malheureusement, c'est la triste réalité de cette interpellation,
00:49 ou plus exactement des circonstances de cet événement.
00:52 Ensuite, l'enquête sera menée par le juge d'instruction
00:55 et il établira si oui ou non,
00:58 premièrement, l'usage de la force a été effectué par les policiers
01:03 dans des conditions strictement conformes à la loi.
01:06 Et si tout simplement, parce que je précise qu'il existe
01:09 une différence entre les violences volontaires
01:11 ayant entraîné la mort sans intention de la donner,
01:14 d'une part, et l'homicide involontaire.
01:16 Là, la mise en examen est du chef de la première infraction,
01:20 des violences volontaires.
01:22 Est-ce qu'il existe des indices graves ou concordants ?
01:26 Le juge d'instruction a estimé que oui,
01:28 c'est la raison pour laquelle il a placé certaines personnes en examen.
01:32 Et ensuite, l'enquête poursuivra son cours.
01:35 C'est le cours normal de la justice.
01:36 Il n'y a aucune raison dans ce dossier d'opposer la justice et la police.
01:41 [Musique]
01:44 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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