• l’année dernière
Transcription
00:00 Oh oui ! J'aimerais être ce monstre que vous voyez en moi !
00:05 J'aimerais avoir assez de poison pour cette meute que vous êtes !
00:09 Je donnerais avec joie ma vie pour vous voir tous en incurchité !
00:14 Vous êtes le premier à être arrivé ici ?
00:18 Et moi ? Oh, je suis le dernier.
00:22 Tout le monde me dit que je suis le meilleur des boss.
00:24 Genre on n'a jamais travaillé dans une boîte comme la vôtre, vous êtes très drôle !
00:29 Alors ? Est-ce que je déchire ce plan ?
00:33 Ou est-ce que tu m'expliques dans le détail comment et quand tu vas t'évader ?
00:38 Merci Greg.
00:40 OUAIS ! OUAIS ! OUAIS ! OUAIS ! OUAIS ! OUAIS ! OUAIS ! OUAIS ! OUAIS ! OUAIS !
00:50 OUAIS !
00:54 Putain de merde !
00:55 Quoi ?
00:56 Je crois pas que ma disparition en ce bas monde affecte qui que ce soit.
00:59 Bien au contraire, j'en connais quelques-uns qui se plaindraient sûrement de mon retour.
01:02 Sans parler de ma mère qui, j'en suis certain, s'en sortira beaucoup mieux sans moi.
01:06 Alors, tu vois...
01:07 Où as-tu trouvé cette hache ?
01:09 Ça ne te regarde pas.
01:11 Oui, je te le conseille de bien volontiers, mais je connais cette arme.
01:15 C'est une de nos œuvres, mais nous ne l'avions pas faite pour toi.
01:20 On a l'impression que tu te fous de tout.
01:22 C'est vrai, tu es tout le temps en train de sourire avec ton petit air angélique,
01:26 mais c'est un sourire tellement creux qu'il en est insupportable.
01:29 Oui, je m'en souviens.
01:33 C'est un peu lointain.
01:34 C'était un déménageur dans la rue et je n'avais pas encore compris tous les concepts du doublage.
01:39 Donc, je ne faisais pas l'effort de porter, alors qu'on portait une armoire normande, genre.
01:43 Et on était dans la rue, il fallait faire du bruit, enfin il fallait parler fort.
01:46 Donc, oui, je m'en souviens très bien, mais c'était un cauchemar.
01:48 Mais bon, il faut bien une première fois et voilà, c'était ma première fois.
01:52 Qui Scott dans Les Frères Scott ?
01:54 Je sais que tu penses que j'ai essayé de te tuer, mais tu te trompes.
01:58 Crois-moi, si j'avais essayé, tu serais mort.
02:02 Le premier truc où j'ai un petit peu marqué les choses.
02:06 C'était Matt Dillon, j'avais passé des essais sur lui, on était cinq comédiens.
02:12 Le film s'appelait "Divine mais dangereuse".
02:15 Et j'avais quatre cadors en concurrence et j'avais été pris.
02:19 Donc, je m'en souviens très bien.
02:21 Et je rencontrais pour la première fois de ma vie à la barre,
02:24 Patrick Fersheim qui venait faire Michael Douglas.
02:27 Tu l'as fait, bien sûr.
02:29 Oui, je l'ai fait.
02:31 Et il y avait Jacques Frantz qui venait faire, je ne sais plus comment s'appeler son comédien,
02:35 un type un peu costaud, oui, John Goodman.
02:37 Je ne t'ai rien fait.
02:38 Ne m'obligez pas à employer la force.
02:40 Et donc, oui, je ne suis pas prêt d'oublier.
02:42 C'était une sacrée expérience, une belle pression.
02:44 Et puis bon, ben, Matt Dillon quand même.
02:47 Et puis mes premiers essais réussis sur un film cinéma.
02:50 Donc, j'étais assez fier, oui.
02:51 Oh, ben, Steve Carell, en premier lieu, parce qu'il est d'une diversité incroyable.
02:58 On est dans la même énergie.
03:00 Je crois que ça me résume plutôt bien.
03:03 J'ai trouvé dans une boutique de cadeaux.
03:06 Donc, ça devient presque facile de le suivre, de le doubler.
03:11 Et maintenant, il a pris un grand virage où il essaie de faire des choses plus dramatiques.
03:15 Et j'ai eu la chance de le faire récemment dans une série qui s'appelle The Passion.
03:18 Et on est dans quelque chose de beaucoup plus chargé, plus lourd.
03:21 Et c'est là où il éclabousse la caméra de son talent.
03:24 Donc, j'aime bien le suivre, Steve Carell.
03:26 Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
03:28 Laissez-moi, il faut, laissez-moi sortir.
03:30 Laissez-moi sortir, tout de suite, Gene !
03:32 Après, il y a les autres.
03:33 Il y a Peter Dinklage, John Hamm, ce sont des gens que j'aime bien.
03:36 Mais Steve Carell, il a ma petite préférence.
03:39 Et puis, ben, quand on l'a fait dans The Office,
03:41 on ne peut que tomber amoureux de cet homme, quoi.
03:44 Il y a plein d'aspects, je dirais, de Michael Scott dans The Office,
03:47 donc de Steve Carell.
03:48 Et il y a beaucoup d'aspects dans la deuxième partie,
03:51 je dirais, de son avancée humaine,
03:54 de Peter Dinklage, donc, dans Tyrion Lannister.
03:57 Ça me ressemble aussi, la deuxième partie,
03:59 cette empathie qui se met en marche,
04:00 cette écoute des autres et d'essayer de résoudre les problématiques.
04:04 C'est quelque chose qui me ressemble.
04:06 Je ne l'ai pas tué.
04:08 Je n'ai pas assassiné Geoffrey.
04:11 Mais j'aurais bien aimé l'avoir fait.
04:14 Voir votre bâtard vicieux crever
04:16 m'a procuré plus de plaisir
04:18 qu'un millier de catins parjure.
04:21 Il y a deux types de personnages que je n'aime pas du tout.
04:26 Ce sont les journalistes prime time américains.
04:28 C'est un cauchemar parce qu'ils ont un rythme très anglais.
04:31 Donc, ils articulent tout comme ça.
04:34 Et nous, en français, on est à la rue.
04:36 Et les avocats, parce que les avocats,
04:37 ils ont des phrases interminables.
04:39 Et tu es à peine arrivé au milieu
04:41 et que tu as oublié ce que tu as commencé à dire.
04:43 Et tu ne te rappelles plus comment ça se termine.
04:44 Donc, c'est un cauchemar.
04:45 Il y a des tas d'histoires drôles sur les avocats.
04:47 Oui, je sais. J'adore ça.
04:48 Si vous les compreniez, vous les détesteriez.
04:50 Mais c'est un challenge aussi.
04:52 Mais je ne les aime pas, ces deux personnages-là.
04:54 Ces deux types de personnages, j'ai du mal avec ça.
04:57 On me demande beaucoup quand même...
05:02 Alan Easter paye toujours ses dettes.
05:04 Ça, j'ai pas mal droit.
05:05 Tu connais aussi l'autre addictant ?
05:07 Alan Easter paye toujours ses dettes.
05:10 Et j'ai pas mal...
05:12 Alors là, ce n'est pas tellement dans les conventions,
05:13 mais ce sont des petits messages que j'ai,
05:14 que je dois envoyer par téléphone.
05:16 Et c'est souvent Michael Scott.
05:18 Alors, ça m'amuse toujours,
05:19 parce que les gens demandent,
05:20 "Tu peux nous faire la voix de Michael Scott ?"
05:23 Et tu es là, tu dis, "Ce n'est pas vraiment une voix.
05:25 C'est moi, mais dans quelque chose de plus aigu
05:28 avec ce que lui fait."
05:29 Donc, ça m'amuse toujours.
05:31 Je sais que, par exemple, pour tirer Alan Easter,
05:33 des fois, j'ai la même chose.
05:34 J'ai la même voix.
05:35 Pour tirer Alan Easter, des fois, j'ai la même chose.
05:37 J'ai des demandes comme ça, un peu par téléphone.
05:39 Et je m'amuse souvent à faire en sorte de...
05:41 Je me mets dans une ambiance où je suis sur un dragon
05:43 et j'explique que je suis en train de voler
05:45 et que c'est en même temps un joyeux anniversaire.
05:47 Voilà.
05:48 Je m'amuse bien, d'ailleurs, avec ça.
05:50 Moi, ça m'éclate.
05:51 À chaque fois qu'on me le demande, je le fais.
05:53 Je trouve ça sympa pour eux,
05:55 parce qu'ils ne seraient pas là, on n'existerait pas.
05:58 Et en même temps, ça fait travail l'imaginaire pour moi.
06:01 Je me dis, tiens, qu'est-ce que je vais trouver
06:02 comme truc pour faire un joyeux anniversaire
06:05 ou je ne sais pas quoi d'autre, un joyeux Noël.
06:07 Donc ça m'amuse beaucoup de le faire.
06:08 J'aime bien, c'est ce que je te disais,
06:13 où je disais, Alan Easter paie toujours ses dettes.
06:15 Mais j'aime beaucoup aussi Michael Scott quand il disait...
06:19 C'est de la balle.
06:20 Non, ce n'est pas de la balle, c'est tip-top.
06:21 Non, ce n'est pas tip-top, c'est top moumoute.
06:24 Top moumoute.
06:25 Et c'est ce qu'elle disait,
06:26 puisque c'est l'équivalent aux États-Unis
06:28 d'un autre truc français à nous,
06:29 c'est ce que disait la jeune mariée.
06:31 Donc à chaque fois qu'il y avait une phrase un peu limite sexuelle,
06:33 paf, on rajoutait, c'est ce qu'elle disait.
06:35 Ça, ça a été, je ne sais pas combien de fois
06:37 je l'ai dit dans "MediaFace", mais c'était très chouette.
06:40 C'est ce qu'elle disait.
06:42 J'ai de bons souvenirs.
06:46 Ce n'était pas forcément des trucs extraterrestres,
06:47 mais j'avais beaucoup aimé, c'était un pélican en émo.
06:50 Et c'est drôle parce que tout le monde se souvient de ce pélican.
06:52 Et pourtant, c'est très bref.
06:54 Mais bon, voilà, ça marque.
06:55 Donc ça m'avait éclaté parce que...
06:57 Et je crois qu'on avait fait 25 prises de ce truc-là,
06:59 parce que c'était très difficile en un mot
07:01 de créer l'atmosphère que ce pélican crée
07:04 par rapport à ce qu'il proclame avec son voisin.
07:06 Et le deuxième truc, c'était...
07:13 Je ne me souviens plus de mon nom.
07:14 Si, "Sparks".
07:15 C'était dans "Atomic Betty", c'était un petit martien vert.
07:17 Et là, j'étais parti super dans les aigus
07:19 et ça m'amusait bien parce qu'il était bien barré.
07:21 Voilà.
07:23 Mais il y a plein de trucs.
07:24 Michael Scott m'a fait faire aussi des trucs invraisemblables.
07:27 Donc, on retrouve toujours un petit truc
07:37 à droite à gauche d'un peu original
07:39 et qui nous a bien éclaté.
07:40 Et puis, on a aussi un petit truc
07:48 qui est un peu plus...
07:49 C'est ce que je disais.
07:50 Moi, j'ai adoré mon double face,
07:54 donc dans "Dark Knight".
07:56 Mais j'avoue que si j'avais pu faire le Joker,
07:58 j'aurais bien aimé.
07:59 Mais Stéphane a été tellement brillant dedans
08:00 que de toute façon...
08:01 Et puis, bon, moi, j'ai été gâté.
08:03 Donc déjà, c'est un hasard,
08:05 une chance inouïe de m'être retrouvé sur un double face.
08:08 Mais tu as eu tort.
08:10 Le monde est cruel.
08:11 Et la seule chose morale dans un monde cruel,
08:14 c'est le hasard.
08:16 Impartial.
08:18 Équitable.
08:20 Juste.
08:22 Mais c'est vrai que le Joker m'aurait bien plu.
08:24 J'aime bien ces personnages-là.
08:26 On est obligés d'aller très loin chercher des trucs
08:28 et ça, j'aime bien.
08:29 Ah, ben Richard Darbois,
08:33 parce que les peu de fois où j'ai travaillé avec lui,
08:36 le studio vibre.
08:37 Il a quelque chose,
08:39 l'art qui est incroyable,
08:40 dès qu'il fait...
08:41 C'est...
08:42 Et puis, bon, quel talent.
08:43 Moi, j'ai grandi avec lui,
08:44 j'ai grandi avec la série de dessins animés Batman,
08:46 avec Harrison Ford, enfin bon...
08:47 Je suis le justicier.
08:49 Le justicier de la nuit.
08:51 Je suis Batman.
08:54 J'aime beaucoup Emmanuel Kurthil,
08:56 parce qu'il est d'une inventivité.
08:58 Moi, dans "The Mask",
08:59 il m'a vraiment scotché.
09:01 C'est ce qu'il fait.
09:02 Il est remarquable,
09:03 parce qu'il a de la fantaisie,
09:04 il a montré que,
09:06 dans d'autres choses,
09:07 qu'il pouvait chanter,
09:08 et en même temps,
09:09 qu'il faisait des imitations à la perfection.
09:11 Donc, quel talent, quoi.
09:13 J'aime bien ce que fait Jacomy
09:18 sur Denzel Washington.
09:20 J'ai promis à une personne
09:21 que j'aime énormément,
09:22 que je ne redeviendrai jamais cet homme-là.
09:25 Mais pour vous,
09:30 je vais faire une exception.
09:32 Il y a plein de copains que j'aime.
09:34 Vincent Violette, George Codron,
09:35 paix et son âme,
09:36 j'aimais bien ce que faisait George.
09:37 Ils ont tous leur truc à eux,
09:38 mais c'est vrai que...
09:40 Et puis Roger Carrel,
09:41 parce que j'ai grandi avec lui.
09:43 Roger Carrel avait aussi,
09:44 c'était "Multi-Voice".
09:45 Oui, voilà.
09:50 Enfin bon, les gens n'oublient.
09:51 Oui, un directeur artistique
09:55 qui était donc Patricien Angot,
09:56 qui me voyait patauger un peu.
09:58 J'étais à la ramasse,
09:59 je n'avais pas confiance en moi,
10:00 et Patricien m'a dit,
10:01 "Constantin, je t'ai fait confiance
10:04 pour le rôle, alors fais-toi confiance."
10:06 Et ça, ça a fait son chemin dans ma tête,
10:09 et j'ai dit, "Bah oui, elle a raison."
10:10 Bien sûr, à partir du moment où elle m'a convoqué,
10:11 c'est qu'elle savait que je pouvais faire le rôle,
10:13 et que même si c'était un peu difficile,
10:14 j'avais sa confiance.
10:15 Donc à partir de là,
10:16 il fallait que je me fasse confiance.
10:17 Donc oui, c'est un conseil
10:18 que je donne aussi aux autres.
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