Clément Beaune a pris ses distances ce lundi 7 août avec sa nouvelle collègue, la secrétaire d’État chargée de la Ville Sabrina Agresti-Roubache, première membre du gouvernement à avoir accordé un entretien au « Journal du Dimanche », dans sa version Geoffroy Lejeune - une version déjà polémique.
Il faut dire que la présence de la secrétaire d’État dans le premier « Journal du Dimanche » sous la houlette de Geoffroy Lejeune a suscité un vent de critiques dans la sphère politique. À gauche, plusieurs responsables estiment que cet entretien « accélère la banalisation » du « JDD » dans cette version, marquée à l’extrême droite. « Le gouvernement Macron avalise le coup de force », a par exemple commenté le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure dimanche, sur le réseau social « X » (Twitter).
Il faut dire que la présence de la secrétaire d’État dans le premier « Journal du Dimanche » sous la houlette de Geoffroy Lejeune a suscité un vent de critiques dans la sphère politique. À gauche, plusieurs responsables estiment que cet entretien « accélère la banalisation » du « JDD » dans cette version, marquée à l’extrême droite. « Le gouvernement Macron avalise le coup de force », a par exemple commenté le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure dimanche, sur le réseau social « X » (Twitter).
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00:00 40 jours de grève, le journal du dimanche a de nouveau paru hier avec à sa tête
00:03 Geoffroy Lejeune, un nouveau directeur de la rédaction classée à l'extrême droite,
00:05 avec dans ses pages une interview d'un membre du gouvernement, en l'occurrence
00:09 la secrétaire d'État à la Ville, Sabrina Agresti Roubache.
00:12 Une initiative qui a été vivement critiquée par la gauche, qui y voit une
00:15 banalisation de l'extrême droite par la Macronie.
00:17 - Ce n'est pas le choix que j'ai fait, ce n'est pas mon choix.
00:26 Vous savez, moi je pense d'abord aux journalistes du JDD, aux lecteurs qui ont
00:31 parfois perdu leur JDD, sa ligne historique, ses valeurs, son ADN.
00:34 C'est ça que je regrette.
00:36 Vous savez, Pierre Desproges disait "on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui".
00:39 Je pense que c'est vrai en politique, on peut se foutre parler de tout,
00:42 mais pas avec n'importe qui ou à n'importe quel moment.
00:44 Ce n'est pas le choix que j'ai fait, mais chacun fait ses choix en conscience.
00:47 - Ça veut dire que vous avez fait le choix pour l'instant, vous n'irez pas donner
00:49 une interview au journal du dimanche ?
00:50 - J'ai remarqué qu'effectivement, ce n'est pas ce que j'ai fait ce week-end
00:53 et ce n'est pas sans doute ce que je ferai le week-end prochain.
00:54 - La ligne éditoriale de ce JDD, que je ne partage pas d'ailleurs,
01:00 je tiens à rendre hommage aux journalistes qui ont manifesté pendant de longues semaines.
01:05 Sur cette ligne éditoriale, j'ai envie de vous dire, on a vu un numéro hier,
01:09 on va voir ce qu'on va voir, ce n'est pas ma tasse de thé à ce stade.
01:11 - D'accord, à ce stade, ce n'est pas votre tasse de thé,
01:14 mais vous vous autoriseriez, à titre personnel, à dire "écoutez, moi non,
01:19 je n'y vais pas, même si personne ne m'empêche d'y aller, je n'y vais pas".
01:23 - À titre personnel, je pense qu'il faut d'abord qu'on explique ce qu'on fait
01:29 et l'action du gouvernement à tout le monde, mais effectivement,
01:31 si la ligne, et on va voir ce que c'est, oui, ça ne donne pas envie.
01:35 - Merci.
01:36 [Silence]