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Chroniqueur : Gérald Kierzek 




Ces dernières semaines ont été marquées par un mauvais temps sur une bonne partie du pays, c’est à se croire en novembre ! Et le Dr Kierzek aussi a cette impression, car il constate de plus en plus de maladies normalement réservées aux saisons froides.

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Transcription
00:00 On va parler santé, tiens maintenant, avec le Dr Kierseck.
00:02 Oui, Doc, on est en plein été et pourtant, Frédéric vient de nous le dire,
00:05 ça fait au moins 15 jours que le temps est particulièrement maussade,
00:08 au point qu'apparaissent des virus divers.
00:10 Moi, j'ai le nez qui coule en permanence.
00:12 Alors, c'est peut-être de l'allergie, mais c'est peut-être du rhume.
00:14 Vous avez peut-être autour de vous des gens qui mouchent, qui toussent.
00:17 Et c'est vrai qu'on se croit un peu en période automnale avec ces espèces de petits virus.
00:20 Et si vous allez voir votre médecin, il va vous dire,
00:22 ben oui, vous avez un syndrome grippal.
00:24 Alors, ce n'est pas la grippe, mais c'est un virus avec tous les symptômes de la rhinopharyngite,
00:30 on disait, tout le nez qui coule, mal à la gorge, un peu de fièvre.
00:32 C'est ça qui fait la différence avec l'allergie.
00:34 Un peu de fièvre et mal dans les muscles, ça, c'est typique d'un syndrome grippal.
00:38 Et c'est ce qu'on appelle, nous, en langage un peu médical, la rhinopharyngite.
00:42 En fait, c'est une inflammation de toutes les voies aériennes.
00:45 Ça va de la muqueuse nasale à l'arrière de la gorge.
00:48 Et finalement, ce qui cause les symptômes, c'est quoi ?
00:50 C'est à la fois l'inflammation, donc le conduit qui est beaucoup plus inflammatoire.
00:56 Et puis, vous allez sécréter un peu de muqueuse.
00:58 C'est pour ça que vous toussez, que vous mouchez.
01:00 Et bien, ça va boucher le conduit, tout simplement.
01:02 C'est pour ça que vous avez le nez un peu plus obstrué et que ça devient compliqué.
01:06 Voilà cette sensation qui est plutôt l'hiver.
01:08 Et là, on l'a l'été.
01:10 Mais c'est quoi ? C'est viral ? Ça vient d'où, ça ?
01:12 Alors oui, c'est viral.
01:13 Quand on parle de syndrome grippaux ou de symptômes grippaux, ça ressemble à la grippe.
01:17 Ce sont des virus.
01:18 Alors les virus, il y en a plein.
01:20 On a des dizaines et des dizaines de virus.
01:22 Et en fait, d'habitude, c'est plutôt l'automne ou c'est plutôt l'hiver parce qu'on vit à l'intérieur.
01:26 Donc, on a R-.
01:27 Donc, on se contamine les uns les autres.
01:29 Et puis, la deuxième chose, c'est que l'hiver, il y a moins de rayonnement UV.
01:32 Et les UV, on sait que ça désinfecte.
01:34 Ça va stériliser un peu.
01:36 Or là, cet été, on l'a bien vu avec la météo, il y a moins de soleil, moins d'UV, donc plus de virus.
01:40 Ces virus, on vit à l'intérieur.
01:42 On se les refile les uns les autres.
01:44 Et donc, on a toutes les conditions pour avoir des transmissions.
01:47 Et il y a la clim aussi.
01:48 Et il y a la clim qui peut irriter un peu les voies aériennes, un peu les muqueuses.
01:52 Ça peut assécher.
01:53 Donc, ça favorise la pénétration de ces virus.
01:55 Et vous avez remarqué, on ne parle pas du SARS-CoV-2, le Covid, on n'en parle pas du tout.
01:59 On ne fait plus de tests d'ailleurs.
02:01 Il est probable que si on faisait des tests comme on l'a fait, j'allais dire à l'époque, il y a deux, trois ans,
02:05 on retrouverait des virus apparentés au SARS-CoV-2.
02:08 Mais heureusement, et je ne vais pas vous dire qu'il faut faire des tests, on ne fait plus de tests Covid.
02:12 D'ailleurs, j'ai vu qu'il y avait eu une flambée de cas de Covid après les fêtes de Bayonne.
02:16 Il y a quelques jours de cela.
02:17 Parce qu'il y a une flambée de foyers de contamination de virus.
02:21 Alors, on a beaucoup parlé du SARS-CoV-2, mais il y a des virus apparentés, des rhinovirus.
02:26 C'est le même mode de contamination.
02:27 Et j'allais dire, c'est la même gravité.
02:29 Sans facteur de risque particulier, Covid ou pas Covid, finalement, ça ne change pas grand-chose.
02:33 Et on reprend les gestes barrières alors ?
02:35 Ça, c'est toute la question.
02:36 Alors oui, on reprend les gestes barrières, mais pas tous.
02:38 Là aussi, je ne vais pas vous dire qu'il faut repartir dans les masques, etc.
02:44 En revanche, les gestes barrières de bon sens qu'on a toujours répété, c'est-à-dire aérer.
02:48 Je vous le disais, quand on est à l'intérieur, on se contamine les uns les autres.
02:52 On aère 10 minutes le matin, 10 minutes l'après-midi.
02:55 Dès qu'on peut dans la journée, ça permet de faire circuler, de renouveler l'air.
02:58 L'autre geste barrière qui est un geste de bon sens, c'est se laver les mains.
03:01 Ça paraît bête, c'est un réflexe tout simple, mais on se lave les mains.
03:05 On prend un peu de soluté hydroalcoolique si on n'a pas de point d'eau.
03:08 Et puis le fameux éternuer dans le coude, vous vous rappelez, on savait beaucoup.
03:12 C'est classique. J'ai vu que vous aviez vos mouchoirs en papier.
03:15 Ça aussi, c'est des bons réflexes. On utilise des mouchoirs jetables.
03:19 Ce sont des petits gestes barrières qui sont simples.
03:21 Et pour éviter, quand vous avez des symptômes, de passer de mauvaises nuits,
03:25 on peut utiliser le lavage des fausses nasales.
03:28 On utilise de l'eau de mer, on surélève la tête un peu pour dormir.
03:31 Ça, c'est plutôt pas mal et ça va favoriser le passage de l'air.
03:34 En parlant d'air, on va humidifier.
03:36 Alors, soit vous avez un humidificateur d'air, soit vous avez un humidificateur tout simple.
03:39 Vous mettez un tissu mouillé avec un ventilateur, ça va tout simplement humidifier l'air.
03:44 Et ça, c'est plutôt pas mal pour vos voies aériennes et pas d'antibiotiques.
03:47 Quand on parle de virus, ça veut dire que les virus, ce ne sont pas des germes qui sont sensibles aux antibiotiques.
03:54 Donc, ça n'ira pas plus vite de prendre des antibiotiques.
03:57 On prend tout simplement un peu de paracétamol quand on a mal à la tête et les choses vont rentrer dans l'ordre.
04:02 Attention, quand je disais les masques, on ne porte pas de masque.
04:05 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de raison d'avoir des masques particuliers ni pour se protéger, ni pour protéger les autres.
04:10 Et pour protéger les autres, à vous-même ?
04:11 Si, la seule chose, c'est quand vous, vous avez des symptômes, portez un masque.
04:14 Quand vous êtes dans un environnement où il y a plein de monde, mais enfin globalement l'été,
04:17 on va plutôt avoir tendance avec les beaux jours qui reviennent, on l'espère et on croise les doigts, à sortir.
04:21 Donc, à l'extérieur, moi, quand je vois des gens avec des masques, ça n'a pas de sens particulier.
04:25 Le seul petit bémol, c'est le masque FFP2.
04:27 Vous savez, ce masque qui est vraiment le gros masque, un peu canard de protection.
04:31 Ça, c'est si vraiment vous êtes immunodéprimé, c'est quasiment, j'allais dire, sur prescription médicale.
04:36 Si votre médecin vous conseille de porter ce masque, c'est le seul qui pourrait éventuellement vous protéger d'un certain nombre de virus.
04:42 Mais les masques chirurgicaux n'ont pas de sens et encore moins dehors.
04:46 Vaut mieux au contraire s'oxygéner, profiter de l'air, profiter des UV.
04:50 Et ça, c'est plutôt le meilleur boost du système immunitaire.
04:53 Ah bien, vous irez mettre tous vos petits mouchoirs sales à la poubelle.
04:56 Oui, oui, les mouchoirs, oui, les masques, non.
04:58 Merci, docteur, pour la consultation.
04:59 Merci à vous.

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