Le journaliste Pape Amadou Gaye tance Antoine DIOME : "Il y a trop de morts dans sa gestion"

  • l’année dernière

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Mais je suis d'accord.
00:01 Tu dis que le ministre de l'intérieur Antoine Diom
00:07 cherche peut-être à avoir raison.
00:12 Il cherche à se faire comprendre.
00:18 Il cherche à avoir raison avec quelqu'un qui est d'autre.
00:22 Pascal, il a l'air d'être un homme
00:28 donc il faut éviter deux accès.
00:31 N'admettre que la raison et l'exclure.
00:35 Mais il faut le mettre en tête.
00:38 Il dit que le discours de Diom est un titre
00:44 mais Antoine lui-même est un titre.
00:47 Je suis vraiment inquiet.
00:49 Depuis les événements d'Adi Sar
00:55 si on se rend compte de ce qui s'est passé, on est tous des journalistes.
00:58 Revisitons l'histoire politique du Sénégal.
01:02 Les événements qui ont eu lieu ici
01:04 et quel ministre de l'intérieur a une gestion aussi mortière
01:08 que ce tournée là?
01:10 Mais à chaque fois qu'il y a une manifestation
01:15 on dit que les FDS ont eu des morts.
01:17 Jusqu'à présent, on les traite de lauriers
01:21 on l'applaudit et on l'encourage parce qu'ils maintiennent l'ordre
01:25 et créent des véhicules incendiaires.
01:29 Mais dans quel pays au monde
01:31 un président qui gère son pays convenablement
01:34 aurait accepté que ce ministre de l'intérieur fasse 24h à son poste?
01:39 - C'est grave. - Il a dû le faire.
01:41 Non mais en France, un jeune s'est fait tuer
01:45 parce que tout simplement il n'avait pas de temps à perdre.
01:47 Il a été tué par un policier.
01:51 Il a été tué par des gens qui l'ont tué
01:55 et par des enfants qui l'ont tué dans des voitures.
01:58 12 000 véhicules ont été caillassés en France.
02:00 Toute une nation s'est levée pour dire non à cette mort
02:04 à ce jeune qui a été tué par un policier.
02:07 Au Sénégal, on est en train de se dire
02:10 que la vie humaine n'a plus de valeur.
02:13 Comment dans un pays qui s'appelle le Sénégal
02:15 un pays de liberté
02:17 où on construit le bonheur et les sacrifices
02:22 on ne parle que de 13 personnes.
02:25 10 personnes.
02:27 Jusqu'au moment où les jeunes sont en train de se faire tuer à Zigane Chor.
02:30 Parce qu'ils exercent un droit constitutionnalisé
02:35 c'est le droit de dire non quand on n'est pas d'accord
02:37 dans la gestion des affaires de la république.
02:39 Comment peux-tu rester insensible
02:43 à cette gestion mortuaire du ministre de l'Intérieur qui est en poste?
02:47 Mieux, Makissa le s'est effacé
02:50 le premier ministre s'est effacé
02:52 le président de l'Assemblée nationale s'est effacé
02:54 le ministre des Forces armées s'est effacé
02:56 il n'y a que ce petit tourne-là qui parle.
03:00 Maintenant, pour les Sénégalais,
03:03 mon cher Moussa Phare,
03:04 on sait que c'est une erreur.
03:06 On a été en retard depuis le début.
03:10 Je suis donc le seul à être en retard.
03:13 Et on ne peut pas aller à l'hôtel à l'heure actuelle.
03:18 C'est la ligne du 1er janvier au 31 décembre.
03:24 365 jours de retard à toutes les heures.
03:28 Les camions sont en train de partir.
03:31 Le bus 65 est là-bas.
03:33 On a fait un tour de la ville pour aller à l'hôtel.
03:36 Un bus qui partait de la ville,
03:38 il a débarqué dans le département de Masar.
03:39 Le bus a été débarqué à l'heure actuelle.
03:43 Mon père a arrêté le bus.
03:47 Il n'y avait que le bus 65.
03:50 Il est allé à l'hôtel,
03:52 il a fait un cocktail,
03:54 les deux autres se sont arrêtés.
03:57 Les autres ne se sont pas vu.
04:00 Il n'y avait pas de bus qui allait vers l'inverse.
04:03 Il n'y avait pas de voiture qui allait vers l'autre côté.
04:07 Le bus 65 a été débarqué à l'hôtel.
04:11 Le bus a été débarqué à l'hôtel et les autres ne se sont pas vu.
04:16 On ne peut pas laisser les Sénégalais comme ça.
04:20 Il faut qu'on respecte les Sénégalais.
04:22 Dans cette affaire, il y a des choses qui n'ont pas été dites.
04:26 - Pour toi, il y a raison. - Non mais...
04:28 C'est un film sans pellicule et c'est malheureux.
04:31 Quelques minutes après, Antoine est venu
04:36 et regarde sa tenue.
04:37 Il a pris un verre et il a fait un acte de terror.
04:44 Nous avons le plus mauvais ministre de l'intérieur dans l'histoire de la Sénégal.
04:50 C'est un magistrat, un homme de droit.
04:53 Malheureusement, la faiblesse de notre justice est de la répression.
04:58 Nous avons une justice de punition et pas de correction.
05:03 Si le président Macky Salle avait dit qu'il ne devait pas
05:08 et que le procureur l'avait appelé, il aurait été en offense.
05:14 Si le procureur avait dit que Macky Salle était en prison, il aurait été calme.
05:19 Il aurait pu me dire de partir.
05:22 Si le président Macky Salle avait dit qu'il devait être en prison,
05:27 il aurait été en offense.
05:28 Malheureusement, nous avons une justice qui a 20 ans de guerre.
05:33 Et celui qui a fait tout ça, ce sont des hommes de droit.
05:38 Ismaël Abadior Fall, Antoine Diom, Aïssa Talsal...
05:43 Mais ces hommes de droit doivent être respectés.
05:48 Malheureusement, le moulage est fort.
05:51 Notre justice est de la répression et de la punition.
05:55 Dans cette histoire, nous sommes des étudiants, des élèves,
06:01 des élèves travaillistes, des PDS, des cardonnages régionales de Dakar,
06:07 des policiers, des policiers de la police...
06:10 On essaie de faire des cocktails, des choses comme ça.
06:14 Mais je ne peux pas voir Moustapha, c'est vrai.
06:16 A l'heure de la pointe, on le voit.
06:19 On présente des morts calcinées, donc non identifiables.
06:24 Des blessés qui sont en train de mourir.
06:27 - Pekin. - Oui, avec l'hôpital de Pekin.
06:30 C'est vrai, c'est Dieu qui a fait ça.
06:33 Et je suis le meurtrier.
06:35 Et les enfants qui ont déjà demandé de faire des cocktails.
06:39 Le chauffeur a dit qu'il était en continent.
06:42 On a tous des problèmes.
06:44 On a tous des problèmes et on ne peut pas faire des cocktails.
06:48 Mais il y a quelque chose qui est vrai.
06:52 Les Sénégalais qui sont venus faire des cocktails,
06:55 il y a un fait entre le réel et la réaction de la population.
07:03 On ne peut pas dire tout sur cette émission.
07:07 Le cinéma est bien mais il faut que les jeunes meurent.
07:10 Si je ne reste pas là, le chef de bande va me tuer.

Recommandations